03/05/2007
À chaud : Bayrou ne votera pas Sarko.
12:55 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : présidentielle, udf, bayrou, sarkozy, royal, bové, le pen | | del.icio.us | | Digg | Facebook
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Commentaires
Ségolène Royal a véritablement conquis hier soir ses galons de générale-en-chef de la gauche : enfin, pourrait-on dire (et sans doute se le dit-elle à elle même) ; mais sans doute trop tard. Entretemps, elle n'aura guère été aidée et surtout pas par ses "amis". C'est Nicolas Sarkozy qui finalement lui reconnait cette stature et, même si l'on connaît l'habilité de l'ex-ministre de l'Intérieur, il ne me semble pas que cette reconnaissance soit une manoeuvre de sa part.
Poursuivons : nous savons qu'une majorité de Français de droite et de gauche souhaite que le pouvoir s'exerce de manière plus élargi vers le centre : la logique de François Bayrou lui fait obligation de ne pas refuser la main qui lui sera tendue pour aller dans le sens de ce "recentrage". Main tendue par la ou le futur président(e) de la République ? Ou main tendue par le chef de la future majorité parlementaire ? Ou bien encore main tendue par le chef de la future opposition parlementaire ? Puisque, comme le souligne avec raison Rosa, les irréductibles Gaulois aspirent toujours plutôt à s'entre-déchirer qu'à jouer le rôle moteur qui leur était, il y a peu de temps encore, désigné au sein de l'Union, soyons cohérents jusqu'au bout et poursuivons dès à présent le débat dans la perspective des élections législatives et des préoccupations cantonnées au pré carré français.
Écrit par : André-Yves Bourgès | 03/05/2007
Je ne pense pas avoir tenu des propos aussi pessimistes cher
André-Yves, je suis au contraire pleine d'espoir par rapport aux changements qui s'annoncent... C'est vrai que j'ai déploré l'absence de l'Europe dans la campagne électorale mais je garde l'espoir d'un nouveau départ dans un nouveau paysage politique... L'Europe et la protection de l'environnement (pacte de Nicolas Hulot) devraient être les deux grands projets politiques à venir.
Écrit par : Rosa | 03/05/2007
Pardonnez moi, chère Rosa, d'avoir tiré un peu à moi votre constatation sur l'absence de l'Europe dans le débat présidentiel : il est vrai qu'il est un peu révulsant de voir les débat-teurs/-trices ne pas expliquer aux Français que, avec ou sans eux, avec une France jouant pleinement dans l'Union son rôle "naturel" (avec le sens qui était autrefois attaché à ce mot dans l'expression "frontières naturelles de la France") ou bien avec une France repliée sur elle-même, la plus grande partie des décisions qui régissent notre quotidien et qui dessinent notre Futur est prise à l'échelon européen, au travers d'un système insuffisamment représentatif à l'extérieur, insuffisamment démocratique à l'intérieur, dont il faut de toute urgence renforcer les points forts et éliminer les points faibles.
J'ajoute que ce constat est sans doute plus facile à faire aujourd'hui par le Gaulois que je suis, depuis quinze années que mes occupations professionnelles m'amènent à voyager à travers l'Europe, à rencontrer et à commercer avec des compatriotes britanniques, belges, néerlandais, allemands, italiens, espagnols, portugais,...; mais le souvenir qui m'a durablement marqué, c'est en janvier 2002, au lendemain même de l'adoption de la monnaie unique, étant alors en déplacement professionnel au Vietnam, lorsque j'ai fait accepter par le chauffeur de taxi qui m'avait transporté à mon hôtel - avec le soutien de l'employé de la réception qui est allé chercher le journal pour renforcer ses explications - un billet de 10 euros en lieu et place des 10 US dollars qui m'étaient réclamés (à l'époque les deux monnaies étaient à quasi-parité). Un an plus tard, la parité atteinte depuis juillet 2002, j'étais à nouveau en déplacement, mais aux USA cette fois et quelques semaines seulement avant le déclenchement de la guerre d'Irak. A l'aéroport d'Atlanta je me dirige avec mes euros vers le premier comptoir de change que j'aperçois : là (il fait l'avoir vu pour le croire!) je découvre que l'euro ne figure pas dans le tableau de conversions et que ce sont les anciennes monnaies européennes, dont le franc, qui sont cotées !
On dit que ce n'est pas la monnaie qui fait l'Union : c'est sans doute vrai ; mais elle y participe sûrement !
Écrit par : André-Yves Bourgès | 04/05/2007
Finalement on est d'accord : moi aussi je suis fan de l'Euro et toujours très émue par ces pièces qui montrent et ce qui nous unit et ce qui fait notre identité propre...
D'ailleurs aujourd'hui je suis moins optimiste qu'hier...Allez-savoir pouquoi....
Écrit par : Rosa | 04/05/2007
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