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27/05/2008

Cumul des mandats : qu'il est loin, le temps de la vertu.

Dans les années 1980, un grand élu UDF type était à la fois président de sa région, de son département, de sa communauté urbaine, maire de sa ville, sénateur, président de commission du sénat, sans compter diverses fonctions annexes.
 
Grâce à ce cumul, on disait que Michel Elbel, qui n'était "que" questeur du conseil régional, conseiller de Paris, membre de la CNIL, représentant de la Ville de Paris dans divers conseils d'administration de sociétés d'économie mixte de la Ville (par exemple, ce pouvait être celle qui gère la Tour Eiffel, ou bien des sociétés d'HLM), touchait, au pinacle de sa carrière, 300 000 Francs mensuels de l'époque de jetons de présence et indemnités diverses, soit certainement 100 000 Euros d'aujourd'hui.
 
Bien entendu, le phénomène, très présent à l'UDF qui trustait les responsabilités locales, ne l'était pas moins, en proportion, dans les autres grandes familles politiques.
 
Avec la mise en application des lois de décentralisation, cette habitude fut de plus en plus contestée : on voyait bien qu'il était impossible de gérer réellement, soi-même, toutes ces missions publiques. Il y avait soit délégation à des sous-fifres, soit négligence. Diverses affaires de conséquences prouvèrent que cette situation ne pouvait durer.
 
On commença donc à légiférer contre le cumul des mandats.
 
On interdit le cumul de la fonction parlementaire avec celle de la gestion d'une grande collectivité. Mais les sénateurs-présidents de conseils généraux râlèrent : ils étaient bien élus pour représenter les collectivités locales, leur limiter un mandat local était absurde.
 
Et depuis toujours, on bloque sur cette résistance des sénateurs au recul du cumul.
 
Les chantres du non-cumul, tel Arnaud Montebourg, ont basculé dans le camp du cumul aux dernières échéances.
 
L'argument était que ne pas cumuler devenait un handicap concurrentiel et que c'était la loi pour tous qu'il fallait changer.
 
Eh bien, nous y sommes : c'est le moment, au milieu de la réforme constitutionnelle, de se prononcer pour l'abolition pure et simple du cumul des mandats. 

Commentaires

Ne cumulez plus messieurs les cumulards.Cela aurait un sens au regard de votre histoire,votre identité,votre efficacité dans l'action....Parole....

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 27/05/2008

T'es pas un peu foufou dans ta tête hervé :-)

Écrit par : marc vasseur | 27/05/2008

@ Marc Vasseur

Tu aurais dû venir au café de Quitterie.

Écrit par : Hervé Torchet | 27/05/2008

Ah, oui! C'était comment?
Des INfos pour les provinCIAUX! Des iINfos pour les provinCIAUX! (à marteler comme un slogan de manif!)

Écrit par : Mapie | 27/05/2008

Et si au lieu d'interdire le cumul on obligeait la présence ?
le problème est souvent de savoir par quel bout observer un problème
Je serai plus d'avis de payer nos représentants à la présence.
pas présent = pas payé...comme dans la vraie vie :)
je suis certain que les bancs de l'assemblé nationale ou du sénat se regarniraient vite fait....
du coup pas le temps de faire autre chose....donc pas de cumul ;)

Écrit par : jpm | 27/05/2008

@ mapie

Quitterie a eu une idée géniale, mais je crois que c'est à elle de la révéler.

Écrit par : Hervé Torchet | 27/05/2008

@ Jpm

Le probléme n'est pas de ne pas interdire le cumul et rendre obligatoire les séances,le problème ou plutôt ce que j'appelle la clé de voûte est la fin du cumul des mandats.
Deux raisons:la première vise les élus locaux qui seraient à plein temps et auraient la disponibilité requise pour faire vivre le processus de la démocratie participative. La deuxième est que les Parlementaires sans mandats locaux et sans intérêts corporatistes à défendre joueraient mieux leur rôle de législateur et sauraient faire prévaloir des transformations authentiquement démocratiques des institutions locales.

Pierre

Écrit par : ulm pierre | 28/05/2008

Nikouille que deviens tu?

Écrit par : DELRIEU Monique | 05/01/2009

Les commentaires sont fermés.