01/11/2007
Traité "simplifié" : une Europe sans Européens.
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28/07/2007
MoDem : quelle géométrie ?
«Je suis de droite», «Je suis de gauche», «Je suis centriste»...
On ne sait pas toujours ce que recouvre cettte opposition. On dit que le peuple est de gauche et la nation de droite (d’où la savante expression de la constitution de 1958 : «la souveraineté nationale appartient au peuple français», censée garantir la synthèse des sensibilités populaire et nationale) ; on dit que le social est de gauche et la sécurité de droite ; on dit aussi que l’écologie est de gauche et l’agriculture de droite ; que le conservatisme est de droite et le progressisme de gauche...
Bref, on énumère.
Et depuis quelques années, l’électorat, tout en continuant à se définir parfois selon la logique géométrique, sent bien que celle-ci devient une limite de l’efficacité de l’action publique, cependant qu’elle rend mal compte de la réalité de ceue font les politiques des deux bords, qui se ressemble de plus en plus.
De là le succès de l’idée d’union nationale défendue par Bayrou lors de la récente campagne présidentielle et incarnée à sa façon par Sarkozy.
Seulement, pour Bayrou, l’union de tous est une coooonviction viscérale alors que pour Sarkozy, elle représente une tactiqqqqque mmmmmmomentanée, lénifiante, abussive, illusoire.
Et s’il faut faire de la pulsion de l’homme Bayrou un principe fédérateur d’une formation politique, il reste à savoir comment celle-ci pourra s’engager dans la constitution de majorités locales puis nationales. Il est vrai que la vie du MoDem ne peut pas se résumer à la préparation de l’élection présidentielle de 2012.
Et on voit bien à quel point il est diffcile à ceux qui se perçoivent de gauche et bayrouistes de tolérer des bayrouistes de droite et l’inverse aussi, tant la composition d’équipes avec des sectaires de droite et e gauche (non bayrouistes, eux) pèse sur les choix personnels de nos amis. Heureusement, beaucoup de MoDem ne se reconnaissent pas dans la répartition géométrique, ou bien se pensent centristes.
Mais tout de même, la question principale est sur la table : ni droite, ni gauche, c’est l’évidence et la façon la plus juste de raisonner en politique ; seulement, en termes concrets et opérationnels, on fait comment ?
Plus que l’organisation, c’est cette réflexion stratégique qui m’intéresse, bien que je croie les choses déjà jouées en fait dans l’esprit de Bayrou et de ses proches.
Le MoDem doit rester libre.
Personnellement, je n’ai pas plus d’estime pour la gauche que pour la droite.
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27/07/2007
Union méditerranéenne : oui, mais.
Le voyage de Sarkozy en Afrique, lui, a commencé par la Libye, on devrait dire par l’alibi. Et tout de suite, on s’est aperçu que la rupture sarkozyenne, là comme ailleurs, se définissait par une paire de pantoufles, celles de la vieille droite post-gaullienne : défendre les intérêts de notre compagnie pétrolière et vendre une centrale nucléaire ; on pourrait croire revenu le temps où, dans les années 1970, nous avons vendu du nucléaire civil à l’Irak et à l’Iran, avec les conséquences que l’on sait.
Quoiqu’il en soit, le projet d’union méditerranéenne voulu par le président doit se trouver conforté par cette initiative. Le Maroc et la Tunisie n’y feront pas de difficulté, l’Algérie a paru y venir, l’Égypte négociera une position forte (si elle ne prend pas ombrage du nucléaire libyen, auquel cas elle sera cassante), le Liban n’a guère le choix, Israël en sera forcément, mais voudra aussi un rang, comme la Turquie et l’Algérie. Bref, il va falloir payer pour beaucoup d’États, un peu comme dans le cadre de la Francophonie. Qui le fera ? La France ? Avec quel argent ? Mystère.
Au-delà de cet aspect, une double question se pose : comment s’articulera la nouvelle union avec l’Union européenne d’un côté et avec son homologue africaine ? Là encore, mystère.
Certains de nos politiciens (comme Strauss-Kahn) pensent que la véritable Europe couvre tout le pourtour méditerranéen. L’union méditerranéenne serait-elle alors une spécialité géographique de l’Union européenne ? Ou seulement une façon d’éteindre les appétits de la Turquie ? Un moyen de se rapprocher d’Israël ? Ou du Monde arabe ? Mystère.
Une autre interrogation, pratique, vient à l’esprit : comment combiner une union douanière européenne sans y impliquer les institutions européennes ? L’union méditerranéenne est-elle voulue comme un instrument pour la construction européenne ou contre elle ? Est-elle destinée à noyer le poisson de l’Europe dans l’eau tiède de la Méditerranée ou, au contraire, à tisser de nouveaux liens pour étendre l’influence de l’Europe ? Mystère et boule de gomme.
Il est évident qu’elle ne sera viable que si elle se combine harmonieusement avec la dynamique européenne.
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16/07/2007
La patrie européenne.
Belle promesse, le passage des oldats des 27 sur les Champs-Élysées.
Double promesse d'ailleurs : la France ne boude plus et, désormais, l'armée se pense à 27, y compris pour les projets de développement militaro-industriel.
Cette promesse sera-t-elle tenue ? L'avenir le dira.
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11/07/2007
L’Euro a besoin du MoDem.
En effet, Sarkozy l’Européen, qui invite les troupes des vingt-sept États membres de l’Union européenne à défiler le 14 juillet sur les Champs-Élysées, est aussi celui qui, par sa folle politique budgétaire, met l’Euro en péril à la plus grande satisfaction de Migaud et des amis de Fabius.
Or s’il est vrai que le cours stratosphérique de l’Euro pénalise à court terme les exportations l’Union européenne, il est vrai aussi que la ligne de conduite de la Banque centrale européenne (BCE) est conforme au traité de Maestricht ; en fait, l’Euro fort, progressivement, prend sa place comme monnaie de référence et tel était le but de sa création : inventer une monnaie capable de rivaliser avec le dollar comme unité de réserve.
Les échos que j’ai de voyageurs de l’Orient extrême attestent que la grande régularité de la monnaie européenne, sa solidité et sa prévisibilité, qui font d’elle un véritable Franc Suisse ou, disons-le, un véritable Deutschemark, poussent d’année en année les banques lointaines et les entreprises tournées vers la thésaurisation à accumuler de l’Euro, de préférence sous forme de gros billets.
C’est ainsi que, peu à peu, l’économie mondiale des devises s’organise conformément à l’adage des historiens de la monnaie qui veut que « la mauvaise monnaie chasse la bonne ». La mauvaise monnaie, celle qui circule, pleine de fausses coupures, grevée d’une politique publique opportuniste, c’est le dollar ; la bonne monnaie, celle que l’on aime voir dormir dans les coffres-forts, c’est l’Euro.
Bien sûr, je force le trait : on adore partout entasser des dollars. Mais, jour après jour, le respect de l’Euro augmente et rogne l’image que l’on a du dollar.
Par conséquent, il ne fait aucun doute qu’à terme, la ligne de l’Euro fort sera féconde.
En attendant, elle ne pénalise que les économies qui manquent de rigueur. La vertueuse économie allemande n’est pas handicapée par l’Euro fort ; et pourtant, elle vit au moins autant que la nôtre de ses exportations hors d’Europe.
Est-il vrai qu’Airbus soit grevé par la force de l’Euro ? Moins que Sarkozy ne le prétend. Et on voit bien que ses amitiés sont là plus atlantistes qu’européennes. Le fait que Dassault soit partie prenante dans le nouveau Boeing pèse sans doute plus que la part de Lagardère dans Airbus. Sarkozy hiérarchise ses sympathies.
Du reste, l’Euro, Airbus, il commence à accumuler les points de contentieux avec l’Allemagne.
Ne soyons donc pas dupes de ses mielleuses rodomontades européennes : il ne vit que par l’esbroufe. Le jour où la réalité le rattrapera, l’Euro aura deux fois plus besoin encore de nous, le MoDem.
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24/06/2007
L'Europe sans le peuple.
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