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06/06/2015

Adapter la modernité à l'Histoire

Le tour pris par les "réformes" annoncées par le Premier Ministre Valls, celle de l'école étant la plus emblématique, montre que, pas plus que le Président de la République qui a précédé M. Hollande, Manuel Valls ne comprend ni la France ni son Histoire. Or l'Histoire est un fil aussi invisible qu'incassable. À vouloir le tordre, on se perd, comme le précédent président en a fait l'expérience.

Y a-t-il un symptôme qui exprime cette erreur de parallaxe ? Oui, ce symptôme, il est le même depuis des décennies, des décennies où, trop rarement, nos dirigeants ont su comprendre et formuler l'Histoire au présent. Pour eux tous, depuis ces décennies, l'enjeu et la difficulté sont les mêmes : entrer dans la modernité, adapter notre pays à la modernité, réformer et moderniser. Et pour eux tous, la paresse consiste à importer en France des schémas préétablis, préconçus, prédigérés, irréfléchis et inadaptés.

Chacun constate que la France ne tourne pas le dos à la modernité, qu'elle continue à veiller aux avant-postes du progrès scientifique . Il n'y a donc pas d'impossibilité qui la bride. En revanche, chacun constate que, dans les sciences sociales, elle décroche. Pourquoi décroche-t-elle ? À cause de cette paresse de ses chefs et de l'inadaptation des structures sociales, morales, culturelles, universitaires, linguistiques, et autres, qu'ils tentent d'imposer à notre vieux peuple héritier de la longue histoire d'un vieux pays. Paresse, oui, et fébrilité.

L'angoisse de l'arrivée de populations de cultures très différentes sur notre sol qui devient le leur aussi explique la fébrilité de dirigeants que leur formation n'a pas préparés à l'envergure de l'époque. Et puis, la pression de modèles étrangers, américain en particulier, qui espèrent nous imposer leur mode de consommation et de pensée les déroute et leur fait perdre leur propre regard sur la nécessité locale.

Si l'on veut mieux comprendre ce que je veux dire, eh bien, Emmanuel Todd et Hervé Le Bras s'étonnent de constater en Bretagne un vote qu'ils qualifient de "catholique zombie" : la pratique religieuse catholique y est devenue marginale, mais la structure du vote politique y reste la même qu'à l'époque du règne du catholicisme, et ses motivations aussi. Ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que ce n'est pas le catholicisme qui a fait les Bretons à son image, mais tout au contraire, que les Bretons se sont taillé un catholicisme historique qui leur ressemble, qui est (ou était) à leur image, adapté à leurs pratiques sociales qui, elles, sont d'ordre culturel, d'ancrage profond, indépendant des questions ethniques ou politiques, et qui trouvent toujours un moyen d'adapter les modernités successives à leur façon de voir et de vivre.

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Il faut donc leur dire, et leur répéter, que l'enjeu de l'époque n'est pas d'adapter notre pays à la modernité, car celle-ci n'est pas d'emblée universelle, elle a vocation à adopter des traits divers, d'une diversité en elle-même féconde. Ce qu'il faut, et c'est beaucoup plus difficile, mais beaucoup plus grand et beaucoup plus susceptible de leur dessiner une place dans l'Histoire, non seulement l'Histoire de la France, mais celle de l'Europe et du monde, ce qu'il faut, donc, c'est adapter la modernité à notre Histoire.

S'ils veulent mon opinion de façon plus précise et plus détaillée, je me tiens à leur disposition.

05/05/2010

Fallait-il sauver les banques ?

Jean-François Kahn est évidemment le personnage politique avec lequel je suis le plus en phase depuis déjà quelque temps. On ne sera donc pas surpris que je rebondisse sur ce qu'il a dit hier soir chez Frédéric Taddéi. Oui, il est vrai que l'aberration de la situation actuelle, de cette tension qui menace notre monnaie, l'Euro, et plusieurs de nos États associés, en particulier la Grèce, que cette aberration, donc, est que ce sont les États qui ont sauvé le système bancaire de la faillite l'an dernier, et que c'est ce même système bancaire qui, aujourd'hui, avec des manières de charognard, s'attaque à l'Europe et à ses États. On croit rêver en effet que soit à ce point développée l'ingratitude la plus révoltante. C'est infect.

Et on a envie d'ajouter qu'on est en droit de trouver honteux que l'on continue à prêter à très bas taux aux banques, alors qu'on n'est pas capable de prêter à moins de 5 % d'intérêts à la Grèce. On ne fait là qu'envenimer l'effet de spirale dans lequel la Grèce est prise. C'est au moins aussi révoltant que le fait que nous empruntions nous, France, à 3 % pour prêter ensuite à 5 %, et je sais qu'il y a une logique de marché dans cette dernière façon de procéder, mais le marché devrait s'effacer devant l'éthique la plus élémentaire.

Il y a encore un comble dans le comble de cette situation : l'arrière-plan est le procès que subit en ce moment Goldman-Sachs d'avoir délibérément trompé ses clients sur les subprimes, et c'est la même Goldman-Sachs qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour tromper les institutions financières internationales. Pourquoi un comble ? Tout simplement, parce qu'une fois de plus, cette partie de l'affaire révèle la faillite du système de notation basé exclusivement aux États-Unis. Les procédés de Goldman-Sachs, aussi bien contre ses clients que pour la Grèce, révèlent la profonde corruption du système dirigeant américain. C'est cette corruption qui a provoqué la cécité des autorités de surveillance américaines sur les manœuvres frauduleuses ou simplement folles des sociétés financières impliquées dans la crise de 2008. En s'en prenant à la Grèce et au Portugal, les agences de notation prouvent une fois de plus que la meilleure défense, c'est l'attaque et, alors même qu'ellesd evraient être convoquées aux côtés de Goldman-Sachs devant la justice américaine, elles se refont une virginité au détriment des Grecs et de l'Euro. C'est abject.

Lorsque la crise a éclaté, à l'automne 2008, j'ai immédiatement réagi en affirmant qu'il fallait laisser les institutions financières s'écrouler, car si nous croyions les sauver, nous nous tromperions, nous brûlerions en vain des paquets de milliards. En vérité, oui, je crois avoir eu raison : il fallait laisser le système financier se purger de lui-même, il est incorrigible. De toutes façons, la purge se fera. Si le pire vient au pire, elle emportera d'autres structures étatiques, et les États-Unis eux-mêmes, malgré leur souveraineté monétaire moins entamée que celle de l'Europe, ne sont pas exempts de cette menace.

Que pouvons-nous faire, à notre niveau modeste ? Changer de banque, comme dirait Quitterie.

22/04/2009

Hadopi : merci aux eurodéputés (Sarnez et Quitterie inside).

Après le vote en commission, qui donne à penser que le parlement européen réitérera en séance plénière son opposition à l'Hadopi et sa volonté de faire obstruction au paquet télécom tant que le gouvernement français n'aura pas renoncé à ce funeste projet, il faut exprimer nos remerciements à nos parlementaires européens, qui ont le courage de défendre nos droits et nos libertés. Je place donc à la fin de cette note la capture d'émission faite par Buildfreedom voici quelques jours, où Marielle de Sarnez formule avec précision les raisons pour lesquelles le projet Hadopi doit être abandonné.

Le combat contre Hadopi, je le mène avec mes lecteurs, je tente chaque jour de transmettre les principaux faits ou textes qui apparaissent sur la Toile. Je le fais pour les principes de liberté et de partage, je le fais aussi pour Quitterie, car je sais qu'il lui tient à coeur.

Je suis triste du retrait de Quitterie, je le comprends, ou ce que je n'en comprends pas lui appartient et échappe donc à mon souci de comprendre, mais les beaux mots de Quitterie me manquent, sa ferveur, ses convictions, son intelligence, son énergie, me manquent, et manquent à mon avis à une multitude d'autres que moi.

L'activité de blogueur comporte une part de liberté (s'exprimer) et une part d'astreinte. Quitterie a dit le mois dernier au Social Media Club qu'elle n'avait plus envie de se forcer à trouver des sujets pour écrire sur son blog. Il y a parfois une réelle saturation chez les blogueurs, un besoin d'échapper à la monotonie de la quotidienneté, du rythme imposé, des commentaires uniformes. Un blogueur, comme un journaliste ou un écrivain, est parfois prévisible, il devient prévisible, prévisible pour les autres, et pour lui (ou elle)-même. Tout cela fait sans doute le silence de Quitterie.

Elle lira probablement ce texte et je veux qu'elle sache, notre égérie, que nous n'oublions pas les beaux jours de la campagne 2007, ni ceux plus troublés du printemps 2007, ni la campagne interne du début 2008, ni aucun moment passé, et que nous qui l'aimons, nous attendons avec patience qu'elle ait envie de reprendre son clavier pour venir nous dire les choses importantes que nous avons toujours trouvées sur sa page. Allons, Quitterie, on t'aime, et on adore te lire, tu nous manques affreusement et on voudrait savoir que faire pour te redonner envie de nous écrire.

C'est aujourd'hui la Journée de la Terre. En d'autres temps, Quitterie aurait eu envie de nous en parler, je ne crois pas la trahir en l'associant donc à cette mention de l'événement mondial.

 

11/04/2009

NON AU FILTRAGE !

Il est temps de passer de la version beta à la version 1.0 de notre combat. Car dans le dispositif Hadopi, ce que nous affrontons de toute notre énergie, ce ne sont pas les droits moraux et patrimoniaux des auteurs, ce ne sont pas les tracasseries d'une éventuelle autorité administrative, c'est le filtrage, son esprit, sa logique, ses instruments, ses tenailles.

Le dispositif Hadopi contient la logique du filtrage. Ce mécanisme qui veut que la seule façon d'être présumé innocent soit d'introduire un espion dans le processus de connexion, c'est le glissement insidieux vers le filtrage, qui est le pouvoir ôté à l'internaute et donné à l'institution de décider ce qui est bien et ce qui ne l'est pas.

La coupure est une punition disproportionnée à la faute, chacun en est convaincu. Le filtrage, c'est pire.

Une partie des artistes (pas tous) est convaincue que l'Internet est le lieu où les oeuvres sont détournées, dérobées et dégradées. Qu'ils sachent qu'au nom de la protection de ces oeuvres, le projet hadopi contient des forfaits bien plus grands encore, et que, s'ils le voyaient, pas un d'eux ne soutiendrait encore Hadopi.

Il est temps que les artistes cessent d'avoir peur d'Internet. C'est pour eux comme un cauchemar, une phobie qu'ils n'osent affronter. Qu'ils viennent, qu'ils s'y frottent, qu'ils s'en imprègnent, qu'ils apprivoisent leur phobie, et ils constateront qu'ils ont tort de s'effrayer, que les intérêts des internautes et des artistes ne sont pas opposés, qu'au contraire ils convergent. C'est un renversement de mentalité qu'ils ont à opérer, qui ne leur coûtera guère, et qui renversera la réalité là où ils ne l'attendent pas.

Et donc, qu'ils cessent de se laisser berner par les marchands de soupe de l'Hadopi, par le lobbying des majors et par l'appétit de flicage d'un pouvoir tordu.

NON AU FILTRAGE !

08/04/2009

Mieux que le G20 : connaissez-vous le G29 ?

J'aurai sans doute l'occasion de donner un compte-rendu plus complet du débat du Social Media Club de France d'hier soir, mais il m'a paru utile d'en indiquer sans attendre ce que j'en retiens (outre des explications très complètes sur la licence Creative Commons), qui est le travail de la CNIL et les efforts faits en ce moment par la fédération des CNIL européennes, le G29, pour faire en sorte que le laisser-faire américain en matière de données personnelles ne s'étende pas aux traitements de données personnelles d'Européens recueillies par des sociétés de droit et de résidence américains (Google, Facebook, etc.).

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07/04/2009

Bon anniversaire, Quitterie !

Aujourd'hui, 8 avril 2009, Quitterie a un an de plus, ce qui ne la rend pas moins jeune (c'est magique).

À l'occasion de son anniversaire, je reposte quatre vidéos, pour un petit sondage : en les numérotant dans leur ordre de présentation, laquelle préférez-vous ?

 




04/03/2009

L'Europe, c'est la paix.

Il faut se souvenir. L'oubli n'est pas toujours fécond. Il faut se souvenir de François Mitterrand, vieux, malade, usé, mourant, venant prononcer pour l'Europe son dernier grand discours dont les mots résonnent encore, quinze ans plus tard : "l'Europe, c'est la paix".

Il y avait là le témoignage d'un homme né pendant la guerre de 14, prisonnier et évadé pendant celle de 40, le témoignage d'une génération pour laquelle tout n'a été que sacrifice stupide et barbarie, dès qu'il s'est agi de concert des nations européennes, avant 1950.

Pour ceux de cette génération dont l'enfance et la jeunesse n'ont été qu'un long deuil, l'Europe a été l'utopie réalisable, le rêve tangible, atteignable, la révolution ultime des nations meurtries du vieux continent ensanglanté et mutilé. Le moyen, enfin, de faire taire les canons pour toujours et de faire travailler ensemble des peuples qui depuis des décennies s'opposaient, se battaient, se blessaient, se haïssaient.

Oui, la prodigieuse révolution historique qu'a été et que reste la construction europénne, c'est cela : transformer des ennemis en associés, en amis. Non pas amnésiques, ni angéliques, mais guéris : l'Europe, c'est la paix des braves.

Et dès lors, ce n'est pas un hasard si le dernier texte de ce très grand Européen qu'a été Daniel Riot, sur son blog, mêle le plus à vif des conflits qui se déroulent près de chez nous (le conflit entre Israël et le Hamas, les opérations à Gaza), l'idée du "vivre ensemble" et le nom de Strasbourg. C'est bien que l'Europe est cette même idée que ceux qui se croient inexpiables adversaires sont en réalité faits pour vivre ensemble, qu'ils le comprennent ou non, qu'ils l'admettent ou non. Et la construction européenne est la preuve tangible, la preuve par l'exemple, que de simples mécanismes politiques et institutionnels suffisent à créer la paix là où il n'y avait auparavant que la dévastation et le meurtre.

Nous avons le devoir d'entendre le testament des morts, de ceux qui ont subi la guerre dans leur chair, comme Mitterrand (ou tant d'autres, j'en ai connu, vous en avez connu, et on pourrait citer feu Geremek), ou de ceux qui, prenant le relais des premiers, ont consacré toutes leurs forces pendant des décennies à prolonger leur message, à le traduire, à le moderniser, à l'apprivoiser pour les peuples sans cesse amnésiques et les médias sans cesse aveuglés.

Je suis heureux que le beau texte de Quitterie sur Daniel Riot ait été repris par AgoraVox et par Betapolitique. Souvenons-nous aussi de ce que Riot a écrit, des dernières lignes de son blog, pour ne pas oublier que si nous faisons l'Europe, ce n'est pas seulement pour nous, Européens, mais aussi pour témoigner devant tous ceux qui souffrent de conflits dont ils sont les otages qu'aucune guerre n'est inéluctable, qu'il existe la paix et la concorde, que c'est possible, qu'il existe l'Europe, et que l'Europe, c'est l'espoir, un modèle, l'espoir pour tous.

15/02/2009

Il faudrait supprimer l'OTAN.

À quoi sert l'OTAN ?

À donner une étiquette aux soldats occidentaux présents en Afghanistan.

À défendre l'Europe.

À matérialiser et pérenniser le leadership américain.

Franchement, la création de l'OTAN, après la guerre de 1939, pouvait avoir un sens, c'était le temps où Churchill disait qu'"un rideau de fer s'est abattu sur l'Europe", les pays d'Europe de l'Ouest émergeaient difficilement de la guerre, tous détruits et ravagés par les bombardements et les occupations. Du Royaume-Uni victime du Blitz à l'Italie dévastée par l'offensive des Alliés en 1943, en passant par l'Allemagne pilonnée d'un tapis de bombes, l'Europe était exsangue.

Les États-Unis, en ce temps-là, se portaient bien, leur économie était florissante, largement nourrie par la reconstruction des pays victimes de la guerre.

Très bien, soixante ans plus tard, les pays européens sont reconstruits, l'Europe de l'Est n'existe plus, elle fait partie de la même "maison européenne" (selon l'expression de Gorbatchev) que l'ancien Ouest, on ne voit plus guère à quoi sert l'OTAN.

Ah si : à pallier l'insuffisance des politiques de défense européennes.

Car au lieu de nous laisser défendre par d'autres, ce que nous devrions vouloir, c'est que l'Europe assume elle-même sa défense. Vaste programme.

09:04 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : international, europe | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/12/2008

Quitterie Delmas ce week-end à Quimperlé.

Connaissez-vous Quimperlé ?

Non ? alors, courez-y ! C'est dans le Finistère, sur la ligne de TGV Paris-Quimper, juste après Lorient.

Voici près de mille ans, au XIe siècle, un comte de Cornouaille décida de créer une nouvelle abbaye à l'est de son comté, tout contre la frontière du Vannetais. Il choisit un site stratégique, au confluent de deux cours d'eau, l'Ellé et l'Isole. Confluent, en breton, se dit Kemper (prononcer Quimper). Le lieu, qui auparavant se nommait an Aurot, devint alors Kemper-Ellé, c'est-à-dire Quimperlé. Pour plus de commodité, une ville fut adjointe à l'abbaye.

L'ancienne abbatiale a été remontée au XIXe par des architectes un peu maladroits, mais elle a conservé son plan très singulier : elle est ronde, tout à fait ronde. Pourquoi ? pour former, vue du ciel (ou du Ciel s'il existe ce dont je doute comme on le sait), une croix celtique, une croix dans un cercle, emblème très courant dans la Bretagne du XIIe siècle (il existe un autre monument de cette époque dans une autre partie de la Bretagne, le "temple" de Lanleff, qui a la même caractéristique). Sous l'église, une crypte tenue par des piliers herculéens abrite des tombeaux d'abbés. Sur la façade, quelques illustrations, dont un groupe de trois faciès de chats grimaçants très singuliers et amusants.

Le reste de la ville propose quelques curiosités qui méritent le détour, dont une halle commerciale qui paraît avoir dévoré une ancienne et orgueilleuse église dont des pans de murs gisent déchiquetés, comme des guenilles de pierre, en façade sur la rue.

Bien entendu, ce week-end, le monument à visiter sera, si j'ose dire, Quitterie Delmas.

Voici le programme trouvé ici :

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GROUPE PROJET « Jeunes et Europe » MoDem autour de la thématique de l’insertion économique et sociale.

Samedi 13 décembre : 14h30-18h00

Salle des fêtes du Coat Kaer

rue du Coat Kaer

29300 Quimperlé

Jeunes et attentes d’Europe :

Débat animé par Quitterie Delmas, déléguée nationale du MoDem, autour de la thématique de l’insertion économique et sociale.

Avec :

- Claude Disquet jeune agriculteur du Finistère. Ancien responsable du centre national des Jeunes Agriculteurs http://www.cnja.com/

-  Didier Lennon, directeur d’un pôle insertion et de lutte contre les exclusions.

-  Erwan Balanant, maire-adjoint à Quimperlé.

- Jean-François Martins, conseiller municipal du 14ème arrondissement de Paris

- David Guillerm, président des Jeunes démocrates du Finistère

Dimanche 14 décembre : 10h à 16 h

Université citoyenne du Modem. Quitterie Delmas et Roland Guillon interviendront sur la liberté de circulation des étudiants en Europe et également sur le projet de service civil européen.

08/12/2008

Comme le mois de l'économie sociale et solidaire, je dure quelques jours de plus.

À la demande unanime de mon fan-club et d'une petite souris qui est venue se glisser dans mes relevés de stat, je prolonge mon activité blogosphérique jusqu'à vendredi, jour où je partirai pour la Bretagne.

Et si vous êtes sage, et si quelqu'un a la gentillesse de me donner l'adresse, j'irai passer un moment samedi à Quimperlé (à 50 km de chez moi là-bas) pour prendre une vidéo de la commission "Jeunes et attentes d'Europe" de Quitterie.

 


le mois de l'Economie Sociale et Solidaire from Mois de l'Economie Sociale et So on Vimeo.

07/12/2008

Pourquoi ils ont intérêt à l'échec de l'Europe.

Voici un tableau qui émane apparemment de la CIA et qui montre avec clarté que l'Europe devance désormais d'une façon constante les États-Unis en terme de PIB global.

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Il faudrait ajouter à ces chiffres que les dettes publiques, avant la crise, représentaient un montant de 60 000 milliards de dollars, soit plus de 90 % d'une année de PIB mondial. Ce dernier chiffre nous enseigne que les pays développés n'étaient pas forcément les plus déraisonnables (dette inférieure à 70 % du PIB), mais que le système dans son ensemble ne pouvait continuer longtemps comme ça : à force de traîner des boulets, on finit toujours par s'essouffler.

Pour ceux qui ne l'auraient pas noté, la Chine a largement dépassé le Japon et l'Inde est au-dessus de l'Allemagne, le Brésil approche du peloton européen et le Mexique de l'Espagne.

Autrement dit, alors que la gouvernance économique mondiale repose sur les États-Unis, ceux-ci ne sont en fait plus le premier acteur du jeu, et les puissances émergentes ... émergent. Le total Chine + Inde + Brésil + Mexique est équivalent à celui de l'Europe ou des États-Unis.

Et ceci est le tableau pour 2007, alors qu'on nous dit en ce moment que les États-Unis ont en fait été en récession toute l'année 2008, cependant que la Chine continuait à foncer avec une croissance proche de 10%.

Le fait que les États-Unis soient devancés par l'Europe explique que l'on ait pu supposer que les Américains aient participé à la campagne du Non irlandais (et français, soit dit en passant, mais sous d'autres formes). Or on voit bien que la tentative de déséquilibrer l'Europe, si elle était avérée, n'aurait aucun sens ni aucune efficacité, étant donné que le différentiel de croissance entre les États-Unis et les émergents fait que ce sont ceux-ci, et eux seuls, qui justifient une révision en profondeur de la gouvernance mondiale. Il y avait donc, dans l'hypothèse où le "complot" serait avéré, une erreur d'appréciation considérable de l'administration américaine, une de plus.

Accessoirement, alors qu'il n'y a pas si longtemps, l'Europe faisait encore plus de 30% du PIB mondial, elle dépasse à peine les 20%.

Enfin, cela, c'était en 2007, il est probable que les chiffres 2008 varieront un peu, en raison de la montée de l'Euro.

Reste donc à tenir compte de la crise actuelle et de ses effets sur l'ensemble des PIB et sur la répartition des pouvoirs mondiaux. Déjà, on sait que de toutes les monnaies mondiales, seul l'Euro existe encore. Les autres puissances, avec un taux de base des banques centrales inférieur à 1%, n'ont pratiquement plus de monnaie.

Est-ce à dire pour autant qu'il faille créer une monnaie mondiale unique ? Sans doute pas. À suivre.

13:13 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : économie, pib, cia, europe, ue, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/12/2008

Message de la Cimade.

Trouvé sur le blog :

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Message de la Cimade

décembre 4, 2008

Aux ONG
Aux signataires de la pétition contre la directive de la Honte
Aux ONG du sommet citoyen «des ponts pas des murs»
Aux syndicats, Eglises ou personnes refusant la «directive de la Honte»

Paris, le 4 décembre 2008

Message et action urgente :
Il est encore temps de bloquer l’adoption de la directive de la honte !

CherEs amiEs,

Nous venons d’apprendre incidemment que la directive retour - la directive de la honte sur la rétention et l’expulsion des sans-papiers en Europe - est proposée à l’adoption formelle du Conseil des ministres de l’Union européenne lors d’une prochaine réunion le 8 ou le 9 décembre.

Cette procédure, en catimini, ne serait plus qu’une simple «formalité».

L’adoption serait prévue :
- soit lors du Conseil des ministres «environnement» présidé par M. Borloo. Etrange conception de l’écologie que d’y inclure l’expulsion des sans-papiers !
- soit lors du Conseil des ministres «transports» présidé par M. Bussereau. Démonstration de la volonté de développer les expulsions collectives par charters ?
- soit lors du Conseil des ministres «affaires générales» présidé par M. Kouchner. Les Etats partenaires de l’Union européenne, en Afrique comme en Amérique latine apprécieront.

Nous vous demandons à tous de vous mobiliser en urgence pour interpeller vos élus et gouvernements respectifs afin que la Présidence française de l’Union européenne renonce à ce projet d’adoption (report de l’ordre du jour et abandon du projet de directive).

MERCI de diffuser en urgence ce message et le communiqué ci-dessous à tous vos réseaux !

> Communiqué de presse
> Press release

Les initiateurs de la campagne contre la directive de la honte :

Anafé, APDHA, Arci, ATFM, La Cimade, Gisti, IPAM, LDH-Belgique, Migreurop, Statewatch

 

Commentaire : le conseil constitutionnel sanctionne depuis vingt les "cavaliers législatifs" (il ne s'agit pas de Bayrou), et c'en est visiblement un. Il y a effectivement de l'humour noir à faire passer le principe des charters d'immigrés par le conseils des ministres des ... transports.

01/12/2008

Quitterie à Saint-Ouen mercredi soir !

Quitterie Delmas participera à un café démocrate "les jeunes parlent d'Europe" mercredi soir à Saint-Ouen (au nord de Paris, dans le département de Seine-Saint-Denis) et j'irai, et j'apporterai ma caméra pour tenter de vous en livrer les moments les plus forts et les dialogues les plus approfondis.

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28/11/2008

Hadopi : bras de fer entre le Conseil européen et le parlement européen.

Nouveau rebondissement dans l'affaire de la riposte graduée : alors qu'on apprenait que la Commission européenne avait écrit au gouvernement français pour lui signifier que le principe de privation totale de l'accès à Internet était contraire à une directive datant de 2002, information assortie d'une proposition de transaction (les téléchargeurs illégaux pourraient voir seulement le débit de leur connexion restreint, mais conserveraient les fonctionnalités de leur accès à l'Internet et aux services liés), on lit qu'hier même, sous la pression de la présidence française, le Conseil européen a décidé de supprimer l'amendement 138 du paquet télécom dont il discute. C'est cet amendement qui prohibe l'attribution de la compétence de la lutte contre les téléchargements illégaux à une instance administrative. Ses auteurs, Guy Bono (PS) et Daniel Cohn-Bendut (Verts) ont d'ores et déjà annoncé qu'ils déposeraient le même amendement en seconde lecture.

On voit qu'il y a un véritable bicaméralisme qui se développe dans la discussion législative européenne, le Parlement se comportant comme une chambre basse et le Conseil comme une chambre haute, représentante des États à la manière du Bundesrat allemand.

Il faut ici remercier aussi la Commission de Bruxelles qui a jusqu'ici défendu les droits des citoyens.

À suivre donc, mais avec la conscience que cette affaire est symptomatique de l'obsession liberticide qui s'est emparée des exécutifs occidentaux en général et français en particulier. De quoi se battre en conscience.

01:25 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hadopi, internet, liberté, europe, amendement 138 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

11/11/2008

"Sarkozy à Bruxelles".

Dans une autre vie, il y a fort longtemps, plus de quinze ans, en un temps où elle se dénommait curieusement Florence Autret-Mouret, Florence Autret a fait partie du mouvement des jeunes de feu le CDS, les JDS. En ce temps-là, nous avons fait partie des mêmes réseaux parisiens, elle militait déjà avant tout pour la construction européenne, fleuron des thèses de la famille politique centriste d'alors. Des attaches allemandes solides expliquaient en partie son penchant européen (pour le reste, comme son nom l'indique, elle a des racines bretonnes).

Quinze et quelques années plus tard, débarrassée depuis longtemps de la seconde partie de son patronyme, la voici journaliste indépendante spécialisée dans les questions européennes et installée au coeur de son sujet, à Bruxelles, correspondante notamment du quotidien "Le Télégramme" de Brest.

Elle livre au Seuil une analyse sans concession et détaillée du tourbillon sarkozyen et de ses déperditions d'énergie en milieu bruxellois. Elle le précise : elle ne fait pas un plaidoyer pour la gauche (qui d'ailleurs n'est pas mentionnée une seule fois dans l'ouvrage), mais se situe bien dans ce centre  qui s'est abstenu entre les deux tours de la présidentielle (après s'être tout de même assurée que Ségolène Royal n'avait aucune chance de l'emporter, ce qui suggère que si Royal avait eu une chance, Florence aurait voté pour elle).

Elle fait une chronique de la politique européenne que Sarkozy mène à la godille, d'embardée en embardée, commençant pro-européen avec Lamassoure et Barnier, continuant très eurosceptique avec Henri Guaino. Elle puise dans l'ouvrage de celui-ci (datant de 1998) les éléments d'une doctrine sarkozyste eurosceptique qui s'élabore peu à peu.

Elle prend pour moteur la phrase de Sarkozy : "la France est de retour en Europe" (qui, soit dit en passant, a pour ambition de faire écho à "America is back" de Reagan en 1980), et montre tout le résultat dérisoire de ce mot de matamore, le discrédit qu'a produit l'accumulation de tous les ridicules par lesquels l'équipe de la majorité s'est manifestée dans les milieux européens. Florence montre aussi à quel point le discours est dissocié de la réalité, à quel point le président est obsédé par l'apparence et apparemment insoucieux de la réalité.

Au passage, puisqu'elle est fédéraliste, elle cite des entretiens qu'elle a eus avec d'autres fédéralistes convaincus : Daniel Cohn-Bendit et "un ancien député européen proche de François Bayrou, quoique peu suspect d'anti-sarkozysme". S'il se reconnaît, qu'il se dénonce ;)

Une lecture vraiment utile dans la perspective de l'élection européenne et alors que notre ridicule président paraît opérer une énième volte-face et s'épuiser dans une énième gesticulation, vénérant subitement Trichet et la BCE. Au fond, il est tout simplement pathétique, notre W à nous.

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28/10/2008

Quitterie Delmas : "Jeunes et attente d'Europe".

Voici pour moi l'occasion de clore un cycle de vidéos.

Comme je l'ai écrit précédemment, j'ai participé dimanche à la commission "Jeunes et attente d'Europe" animée par Quitterie Delmas avec la collaboration de Jean-François Martins.

Ce fut une première séance studieuse, chacun se présentant d'abord et lançant les idées qui lui viennent à l'esprit pour définir le regard et les attentes de jeunes sur l'Europe.

Voici la vidéo du MoDem par laquelle Quitterie décrit sa commission :

 

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21/10/2008

Quitterie Delmas sur l'Europe (nouvelle vidéo pour préparer le cafdém de demain).

Une vraie gourmandise, merci pourquivoter. euh ? .com ou .fr ? Ce n'est pas clair. en attendant d'en savoir plus (je crois qu'on remercie un certain Marc Alvarez)... voici la vidéo :

 

20/10/2008

Café démocrate européen avec Quitterie Delmas à la Bastoche : J-2 !

L'avenir sans doute n'a jamais autant ressemblé à l'Europe que ces jours derniers. La réunion de l'Eurogroupe et l'entrée de l'Euro dans la bataille de la crise financière et économique est un acte fondateur. Je suppose que les jeunes le sentent, puisque leurs vies d'adultes commencent dans ce cataclysme et qu'ils doivent guetter les décisions-clefs qui peuvent leur permettre d'espérer un retour au calme.

Quitterie Delmas l'a évidemment senti, puisqu'elle a donné, la semaine dernière, le lot de vidéos que j'ai reproduites sur mon blog et qui dessinent des pistes possibles pour l'économie de l'avenir.

J'irai donc au café démocrate européen organisé par Orange pressé, attentif aux échanges des jeunes et aux propositions de Quitterie Delmas.

Invitation.jpg

13/10/2008

"Paroles d'Européens" à Nantes : l'intégrale.

Samedi matin, nous sommes partis à peu près à la même heure, vers 7 h 30, Quitterie (et Virginie et quelques autres) de Paris, moi de Quimper, pour arriver vers 10 h à Nantes où avait lieu la journée de clôture de l'opération "Paroles d'Européens" organisée par le secrétariat d'état à l'Europe, en présence du secrétaire d'état, Jean-Pierre Jouyet, et de plusieurs personnalités françaises et européennes, comme Mme Freiburger, dirigeante lettone, Felipe Gonzalez (ancien chef du gouvernement espagnol), la navigatrice Catherine Chabaud...

Le public ne s'était pas rendu en masse pour cette matinée, et surtout, comme mes images le démontrent, il n'y avait pas de jeunes dans ce public. Les jeunes n'étaient donc pas la cible de la manifestation, ils en étaient l'objet ou, pour mieux dire, l'instrument, comme l'a très justement noté Quitterie Delmas dans sa conclusion que j'ai rapportée dans un nouveau montage à la fin de cette vidéo.

Formellement, le plateau était composé de trois personnalités fixes (les trois politiques), d'une personnalité tournante (par exemple la navigatrice Chabaud, mais aussi le patron d'une compagnie aérienne low-cost), d'un jeune tournant et d'une journaliste de la Chaîne Parlementaire qui retransmettait leur débat.

Chaque jeune à son tour rendait compte des travaux d'un atelier de jeunes de la veille. Chaque personnalité tournante se félicitait de ce compte-rendu, puis une journaliste dans la salle posait des questions supposées émaner de la salle, et auxquelles personne ne répondait en fait, les trois politiques se contentant de généralités comme on le verra dans les extraits que je donne ici.

Jouyet a longuement vanté "(s)on ami Cohn-Bendit".

Chaque fois que je suis entré dans la salle, il était question d'armée et de guerre, si bien que je ne restais pas trop longtemps, préférant m'imprégner de l'ambiance du hall où la salle n'était retransmise ni par hauts-parleurs ni a fortiori par écrans vidéos.

En sortant de la pièce où il tenait une conférence de presse, le secrétaire d'état a été interpellé par le collectif "Ni pauvre ni soumis" (gilets fluo) dont j'ai donné hier l'essentiel de la conversation avec Quitterie dans ma deuxième vidéo.

On verra ici des images d'un canapé pneumatique auquel un groupe de jeunes a eu l'idée baroque et plutôt sympathique de faire faire un tour d'Europe, un représentant de la librairie nantaise "Vent d'Ouest", et en fin de matinée la conclusion de Julien Rivet alias Nick Carraway, et on apercevra les blogueurs Natacha et Sacha Quester-Séméon, de Mémoire-Vive, et Vincent Ducrey, avec lequel Quitterie a eu un long débat dans le train du retour : comme il décrivait son activité auprès du président Sarkozy et de certains membres du gouvernement (Luc Chatel), elle l'interrogeait sur ses éventuels débats de conscience, par exemple sur le budget de l'intégration qui diminue de moitié. Ducrey était auparavant assis à côté de Virginie dans la salle et on le voit échanger avec elle et Quitterie pendant la matinée.

En somme, ce n'est pas encore cette fois-ci que les jeunes prendront le pouvoir, comme le déplore Quitterie.

 

12/10/2008

Quitterie Delmas et le Parlement européen des Jeunes.

À l'issue de la journée de clôture de l'opération "Paroles d'Européens", Quitterie Delmas rencontre Herminie, représentante du Parlement européen des Jeunes.

Il faut tendre un peu l'oreille au début, puis ça s'améliore.