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31/10/2007

Caen à gauche ?

La maire de Caen, Brigitte Le Brethon, vient d'être nommée ce matin même, au tour extérieur, inspectrice générale de l'Éducation nationale par le gouverement. Elle a perdu son siège de député en juin, on voit que l'UMP la case avant qu'elle ne perde aussi sa mairie.

17:15 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, municipales, Bayrou, Sarkozy, Caen | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/10/2007

Désignation des candidats du MoDem aux municipales : il faut voter.

Les rumeurs les plus diverses courent en ce moment sur la désignation des têtes de listes du MoDem aux prochaines municipales. On dit d'abord que la procédure serait confiée aux structures actuelles de l'UDF, ce qui paraît paradoxal. On dit aussi que le comité restreint autour de Bayrou tranchera seul et en dernier ressort, ce qui semble étroit.
 
Le tout se fait sur fond de naissance difficile pour le MoDem : parti unitaire ou fédération de type "vieille UDF" (d'avant 1998) ?
 
En somme, le système n'en finit pas de faire payer à Bayrou son beau score de la présidentielle.
 
Le système se défend.
 
Le maillon faible de l'entourage est devenu celui que l'on croyait le plus fort : Michel Mercier, sénateur et président du conseil général du Rhône, penche ouvertement pour un rapprochement avec le pouvoir, alors même que ce rapprochement n'est pas logique dans un choix d'autonomie politique où les alliances de second tour doivent se déterminer au soir du premier tour et pas avant.
 
Il faut donc là rappeler qu'en 2004, lorsque Bayrou lança des listes autonomes UDF dans toutes les régions métropolitaines, deux firent exception : la Picardie où Robien conduisait une liste d'union UDF-RPR (était-ce déjà l'UMP ?) et Rhône-Alpes où Comparini menait une semblable union. Voici donc prouvé que les sillons se creusent toujours dans le même sens.
 
Il est vrai que Michel Mercier a essuyé au début de l'été une très vive offensive de Jean Arthuis qui était sur le point de scinder le groupe UDF-UC lorsqu'une transaction est intervenue. Il est manifeste que Mercier a perdu cette bataille et qu'il gère sa défaite à sa façon.
 
Quoiqu'il en soit, dans ce brouillard collant, Bayrou vient de réaffirmer sur La Télé Libre son refus d'entrer dans la majorité de Sarkozy et dans le gouvernement. On ne mesure pas encore l'impact de cette prise de position sur ses relations avec Mercier, sur l'avenir du suicide de l'UDF et sur la genèse du Mouvement Démocrate.
 
Mais il est évident que le choix des têtes de listes et des stratégies municipales progresse à grands pas dans l'esprit de Bayrou.
 
Quitterie Delmas, sur son blog, vient de prendre une position très offensive pour que les investitures soient confiées aux militants eux-mêmes et elle a raison. Comme le choix d'un candidat dans une très grande ville est affaire de stratégie nationale, il me semblerait juste que Bayrou propose ses candidats au suffrage de ses adhérents, qui pourraient alors les refuser éventuellement.
 
Vive la démocratie.

24/09/2007

La Bretagne à Paris : un triomphe ?

Je n'en ai vu que des images, mais le défilé parisien avait fière allure et l'élégance des couleurs, des danses et des musiques bretonnes et celtiques rayonnait. Champs-Élysées !
 
Il a été question, autour de ce défilé, de l'institutionnaliser à la manière de celui de la St-Patrick à New-York. Pour la Bretagne, serait-ce Sainte Anne ? Ne vaudrait-il pas mieux choisir une date plus laïque ? (29 septembre pour la bataille d'Auray, par exemple).
 
D'une manière générale, faut-il y voir un  communautarisme ou une occasion supplémentaire de faire la fête ?
 
Je n'ai pas été surpris d'apprendre que Delanoë était d'origine bretonne, car son nom est courant à l'ouest de Rennes.
 
Et cependant, je souhaite que le MoDem ait son propre projet et ses propres listes pour les prochaines élections municipales. Et chez vous ? Y en aura-t-il ? 

06/09/2007

Municipales parisiennes : le temps d'un air plus frais.

Depuis trois décennies que Paris élit son maire, la ville cherche une formule transparente et efficace.
 
Jacques Chirac a été un bon maire de Paris : il a réorganisé l'administration de la Ville et lui a conféré réactivité, rigueur, ponctualité, bref, beaucoup de qualités rares dans ce type de structures. Il faut dire qu'il pouvait le faire : le budget de la ville était structurellement excédentaire d'un milliard de Francs de l'époque, soit 3% du budget de la Ville. Et il y avait un revers à cette médaille, comme le procès des emplois fictifs du RPR et celui des marchés publics d'Île de France l'ont prouvé.
 
Comme Sophie Coignard l'a très bien démontré dans un livre utile datant de 2005 ("le marchand de sable"), Delanoë a peu révolutionné l'organistion de son administration. Mme Coignard suggère même que les enveloppes occultes n'ont pas baissé, puisque certains fournisseurs ou prestataires de service "se sont succédé à eux-mêmes" comme disent inélégamment les journalistes de la télé.
 
Quoiqu'il en soit, cette ville a perdu en efficacité lorsque le tandem Mitterrand-Monory (ce dernier alors pdt du Sénat) a inventé une taxe de péréquation des collectivités locales, s'élevant à peu près au milliard précédemment évoqué. Alors, de structurellement excédentaire, la ville est progressivement revenue à l'équilibre, avant de s'engager dans la spirale du déficit et de l'emprunt. Et compte tenu des énormes investissements en infrastructures de circulation (pistes cyclables, tramway), ce n'est pas près de s'arrêter, pour la plus grande joie de certaines entreprises.
 
Et cependant, il est évident que Delanoë sera réélu, sauf énorme erreur de sa part : les seconds tours des législatives dans le XIIe et dans le XVe, arrondissements-clef de l'élection, ne laissent aucune chance à la droite, qui d'ailleurs part divisée, Bernard Debré conduisant une dissidence guillerette qui aura des conséquences dans le XVIe arrondissement au moins, celui où il est député.
 
Comme le dit Quitterie Delmas aujourd'hui même, il serait grand temps que, à l'occasion de la préparation de ses listes, le MoDem montre aux autres partis ce que signifie vraiment transparence et démocratie pour faire de Paris une vitrine de la rénovation des pratiques politiques.