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06/03/2008

Pour que le MoDem dise clairement avec qui il veut s'allier à Paris.

Lundi, François Bayrou a annoncé que le Mouvement Démocrate indiquerait clairement, avant le premier, avec qui il compte s'allier pour le second tour. C'est d'autant plus logique que c'est un secret de polichinelle et que ceux qui finassent et qui croient pouvoir grapiller des poignées de voix en cultivant l'ambiguïté, à ce stade de la campagne, se trompent complètement : il faut dire avec qui et pourquoi. Il faut donc faire le choix de l'évidence et non seulement l'assumer, mais le revendiquer comme instrument d'amélioration de la vie des Parisiens, auquel nous ajouterons notre grain de sel, à la fois pour (et par) le pluralisme et par notre exigence de gouvernance.
 
Comme François Bayrou, je demande donc clairement à Marielle de Sarnez d'indiquer qu'elle souhaite trouver un accord avec Bertrand Delanoë. 
 
Grâce à Luc Mandret, je vois que Philippe Meyer a précisé sa pensée (et qu'il n'est au passage guère sympathique pour le MoDem). En tout cas, il n'en est plus à dire que gauche et droite sont équivalentes.

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Quitterie Delmas pour l'égalité dans la diversité.

Jusqu'ici, je ne m'étais rendu qu'une fois dans le Xe arrondissement pour une réunion politique, c'était en 1986, pour les régionales, sous la présidence d'Alice Saunier-Séité, alors élue de l'arrondissement. Une ex-gloire du giscardisme déjà oubliée, qui a ensuite connu un bref regain d'intérêt lorsque Giscard, dans l'un de ses tomes de mémoires, s'est souvenu avec une émotion palpable du "galbe" de ses mollets, que j'avoue n'avoir pas remarqué en 1986.
 
Il me semble que cette réunion avait eu lieu dans la même salle de la brasserie "Les alizés" de la gare du nord, à Paris.
 
Nous y étions invités ce soir par un ensemble de têtes de listes du MoDem du centre et de l'est parisien : Géraldine Martiano sur le territoire de laquelle l'affaire se passait et qui donc invitait, Fadila Mehal du IVe, Olivier Pagès du XIe, Syrine Catahier jolie tête de liste du XVIIIe, Violette Baranda du XIXe, auxquels se joignait Armand Hennon, qui je crois est élu sortant du XIe, et François Florès deuxième de la liste du XVIIIe, ainsi que de nombreux colistiers du Xe.
 
Il s'agissait de voir une vidéo tournée par l'un de ces colistiers et d'en débattre.
 
Adnan Azzam, le colistier en question (sixième sur la liste du Xe), n'est pas un inconnu : il a animé la "marche de l'égalité" dans l'été 2006 et préside l'association "La France qui marche".
 
Autant le dire tout de suite, la soirée n'a pas manqué de me surprendre.
 
La vidéo (un bon film) elle-même relate une marche faite par Adnan et ses amis de Marseille à Paris, à la fin de l'été 2006. Ce qui y étonne le plus, ce sont... tous les élus UMP qu'on y rencontre, à l'exclusion d'une autre famille politique (sauf Bernard Stasi, vétéran du centrisme, d'ailleurs fils d'immigré italien) : d'une élue de la majorité marseillaise à Serge Dassault à Corbeil.
 
On commence par se dire ... que d'UMP.
 
Puis on réfléchit. Et on se dit : "mais ce ne serait plus possible aujourd'hui, ce film, pas dans l'UMP de Sarkozy président". Et alors on comprend. Et on est presque surpris de n'avoir pas vu la bouille d'Azouz Begag dans la vidéo.
 
Le deuxième choc, plus diffus, a été le glissement rapide de la thématique du débat : on commence sur l'égalité des chances, puis on dérape sur l'identité (le concours de bigarrure est alors ouvert) et de là sur le débat entre laïcité passive et laïcité active.
 
Les références religieuses montent malgré l'effort de Violette Baranda qui invoque hautement son militantisme de la laïcité "à la française" (elle fille d'immigrés espagnols), et celui d'un autre qui réfute l'idée de "discrimination positive". Après ces hors-d'oeuvres, on voit Mounir, juif converti à une confession que j'ignore, et qui s'exprime pour le "droit à la différence", puis Mickaël Sarfati qui rappelle que son nom signifie "français", mais qui n'a pas pu être déclaré sous son prénom de Mickaël à Angers dans les années 1960, qui alors ne figurait ni dans le calendrier des postes, ni dans celui des mairies.
 
Qu'il se rassure : les Bretons connaissent moult cas d'enfants prénommés Aourken ou de divers prénoms celtiques et à qui l'administration tâtillonne, jusqu'à la réforme de la loi, refusait aussi la déclaration.
 
J'irais même jusqu'à invoquer, à l'intention toute spéciale de Quitterie qui aime ce genre d'histoires, celle de ma grand-mère maternelle, née belge au Pérou, d'une mère anglaise (elle-même issue de parents juifs, l'un askénase, l'autre sépharade, tous les deux convertis à l'anglicanisme), bref, née en 1903, il fallut la baptiser, son père étant catholique de tradition. On alla donc à la cahédrale de Lima et tout se passait bien, jusqu'au moment où mon arrière-grand-père indiqua qu'il voulait prénommer sa fille "Diane". Hélas, pas de sainte Diane dans le calendrier de l'église péruvienne. Ma grand-mère fut donc baptisée Rose du nom de la patronne de la cathédrale Sainte-Rose de Lima. Ce fut l'unique fois de sa vie qu'elle porta ce prénom, qui ne figura même pas dans sa déclaration légale parmi ceux que son père, pourtant généreux (elle avait sept prénoms) lui donna. Sa brouille avec ses prénoms la poursuivit d'ailleurs toute sa vie : en Belgique, on déclare les prénoms du moins usuel au plus usuel. Elle se prénomma donc Régine etc etc Diane. Or elle épousa un Français et pour l'administration française, elle ne se prénomma jamais que ... Régine. On a connu plus gracieux.
 
Quoiqu'il en soit, ce soir, on est tombé d'accord sur un point précis, notamment ceux qui ont côtoyé la gauche durant des années : le MoDem promeut activement la diversité, là où la gauche la comprime constamment. Forts applaudissements sur le constat du retard de la gauche quant à la diversité.
 
François Florès ajouta qu'il était surpris de n'avoir entendu personne évoquer le principe du vote des étrangers, sur lequel un consensus existe cependant au MoDem. Il reçut de forts appaludissements.
 
Un homme encore jeune, très barbu, se leva au milieu du débat et fustigea ce qu'il considérait être notre aveuglement, car le thème de l'égalité, de la diversité, n'est pas celui qui domine les esprits, mais bien la faim, la gêne, la misère. Il ajouta qu'avec un État en banqueroute, il n'était plus possible de rien faire pour lutter contre. Il se dit centriste parmi les siens et se rappela à voix haute avoir voté Raymond Barre en 1988, un homme qui, selon lui, avait laissé la France en situation excédentaire (c'est assez vrai). Il regretta avec vigueur que Bayrou invoque le thème de la France tranquille, car il aurait mieux valu élire Barre que Mitterrand. Il révéla en passant avoir été SDF durant plusieurs années. Et sur toutes ces apostrophes faites d'une voix tremblante, il ramassa sa veste et s'en alla comme on s'enfuit, un peu en colère, un peu honteux.
 
Puis on reprit. Un autre, se présentant comme candidat "vert" dans le VIIIe et ayant voté Bayrou au premier tour de la présidentielle, fit un long show pour évoquer divers aspects politiques qu'il traita avec humour.
 
Ai-je oublié quelqu'un ?
 
Oh, un clin d'oeil à Fadela Mehal, qui a beaucoup fait rire quelques-uns de nos amis quand, évoquant le IVe arrondissement où elle est candidate, elle a voulu revendiquer, certes, d'être musulmane dans un quartier empli de catho, mais surtout femme candidate dans un quartier plein d'hommes ayant (on a senti qu'elle cherchait ses mots) "une sexualité spécifique". Trois de nos amis se sont littéralement tordus de rire devant cette expression embarrassée. Mais c'était bon enfant, car l'intention de la candidate était bonne.
 
Ai-je oublié quelqu'un d'autre ? 
 
Ah oui, Géraldine, tout d'abord, qui a ouvert le ban. Elle a développé un long plaidoyer pour ce que je synthétiserais du vocable commode d'"humanisme", pris sous son aspect d'intégration de la diversité au choix politique.
 
Armand Hennon ensuite, qui a très bien joué son rôle d'animateur du débat.
 
Et notre Quitterie Delmas. Elle était accompagnée de plusieurs de nos "citoyens démocrates" : Virginie Votier, Fabien Neveu, Franck Vautier et Benjamin Sauzay. Elle se réjouit qu'en organisant le renouvellement des générations, le MoDem ait démontré qu'il était un parti qui tient ses promesses.
 
En sortant, on s'interrogeait sur l'étrange partie de poker qui semble s'être engagée entre le MoDem (Marielle surtout) et Delanoë au sujet du second tour. La veille, Bayrou citait le cas de 2001 où Delanoë a été élu maire en étant minoritaire en voix, et paraissait se demander si la même mésaventure inversée ne pourrait pas priver le maire de Paris de sa réélection en cas d'erreur d'alliances.
 
Aujourd'hui (ou plutôt hier puisqu'il est minuit passé), on a entendu Patrick Bloche et François Hollande réfuter tour à tour toute hypothèse d'alliance MoDem après que Delanoë eut laissé une porte plutôt ouverte.
 
En somme, dans cette affaire, c'est un concours de connerie qui a commencé. Or il faut le savoir, quand on joue au plus con, on gagne toujours.
 
Hollande reste cambré sur ses alliances paléolithiques avec des Verts fantômatiques et un PCF infragroupusculaire (une pure logique d'appareils et de notables, une vraie logique SFIO). Mais si j'ai bien entendu ce que Delanoë a dit, lui ne compte pas se laisser dicter ses choix par l'appareil du PS. Ce qu'a dit Bloche est plus inquiétant.
 
Depuis le début, je pense que la position du MoDem dans le XIIe et le XIVe, les deux arrondissements-clefs de l'élection, rend l'alliance MoDem incontournable pour Delanoë. Je continue à le penser, d'autant plus que je la crois fructueuse pour tout le monde, à commencer par les Parisiens.
 
Qui plus est, la dynamique de fin de campagne du MoDem, haussière, semble se faire depuis que l'électorat a acquis la conviction que l'intention du MoDem parisien est de s'allier avec le PS. Cette alliance me paraît être celle que souhaite l'électorat majoritaire.
 
On comprend que les susceptibilités des uns et des autres soient délicates et qu'il faille agir avec délicatesse pour cet accouchement, mais je souhaite que l'intelligence prévaille sur la sottise. Ca nous changerait.

04/03/2008

Pas de blanc-seing pour la gauche ?

Le léger sursaut de Nicolas Sarkozy coïncide avec celui du MoDem qui, dans la plupart des dernières enquêtes locales, est en progrès. Fantaisie de sondeur ? Peut-être. Manipulation ? Peut-être. Je le crois un peu.
 
Et cependant, il existe une autre explication de ce mouvement : la gauche ne tente guère les élécteurs. L'appétit d'épicier de François Hollande, comptant à l'avance les villes "gagnées" par son parti, se pourléchant les babines, Julien Dray ajoutant q'il espère bien que le PS prendra Pau (sous-entendu "pour faire mordre la poussière à Bayrou"), tout cela n'est pas dans le ton de la modestie et de l'altruisme souhaités par les électeurs.
 
Les électeurs se moquent que le PS conquière des villes : ce qu'il veulent, certes, c'est pénaliser le comportement du président et la politique du gouvernement, mais c'est aussi que leurs villes soient gérées pour eux, pas pour le PS.
 
Sans doute l'abnégation et le pragmatisme du MoDem vont-ils bénéficier en fin de compte d'un signal amical des électeurs qui n'oublient pas que le plus bel espoir d'État impartial et de bonne gouvernance leur a été donné, durant la présidentielle, par François Bayrou.

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03/03/2008

On se fout de nous

Un (un peu) meilleur sondage pour Sarkozy qui paraîtra comme par hasard trois jours avant le premier tour des municipales. Ca me rappelle le dernier sondage sur Bayrou paru le vendredi soir avant le premier tour de la présidentielle. De qui se moque-t-on ?
 
Pauvres cons. 

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Municipales de Paris XVIe : Jean Peyrelevade convaincant.

Quand j'avais treize ou quatorze ans, je rêvais d'intégrer l'école polytechnique, qui me semblait le parangon de l'excellence. Mon chemin a été différent, non pas celui de Victor Hugo qui, ayant échoué à l'X, est devenu ... Victor Hugo, je ne suis devenu que moi, mais incontestablement, Jean Peyrelevade est l'incarnation de ce que la formation de l'école Polytechnique offre d'épanouissement de l'intelligence opérationnelle.
 
Son ouvrage de 2005 sur "le capitalisme total" est un modèle de réflexion sur l'architecture de l'économie et sur la couleur de la globalisation, un sujet qui l'a toujours passionné. Son idée d'interdire les "stock-options" pour recaler les hauts cadres des entreprises aurait certainement un fort impact sur la gouvernance un peu folle de l'économie mondiale.
 
Il est critique sur la gestion de l'État. 
 
Dans le quartier où je vis, le XVIe, son image est bonne, celle d'un grand patron tourné vers l'humanisme et vers l'efficacité économique et membre de nombreux conseils d'administration. Il est "de la maison". Au passage, il est devenu patron du Crédit Lyonnais après les magouilles et non avant comme certains le prétendent.
 
Il est d'aileurs administrateur du groupe Bouygues et de diverses autres sociétés, ce qui lui vaut des critiques dans certains milieux mais pas à gauche
 
Quand on le croise dans la rue, on découvre un homme réservé, petit par la taille, mais très présent, un esprit ample, et que l'on devine énergique. Un peu d'accent du Midi, des costumes de banquier, une équipe enrubanée d'orange, font de sa rencontre un moment chaleureux et vivant et les gens n'hésitent pas à venir lui parler.
 
Il est certainement celui qui, aujourd'hui, peut donner le meilleur score au MoDem dans le XVIe et je lui souhaite de faire une grande percée dans un électorat qui serait honoré et intelligent de l'avoir pour maire. 
 
Il y a six autres listes dans le XVIe : trois de l'UMP, dont celle conduite par le député du XVIe sud, Claude Goasguen, et sa suppléante Danièle Giazzi, et sur laquelle figurent l'autre député (Bernard Debré) et l'actuel maire du XVIe, Pierre-Christian Taittinger (qui espère être reconduit par les élus de sa liste, bien qu'on ait vu qu'en 1989 l'élu ne fut pas celui qui avait été prévu). Les deux autres listes de l'UMP sont conduites l'une par David Alphand, délégué de l'UMP dans le XVIe nord (qui affiche clairement son étiquette sur son affiche), l'autre par le vibrion Claude Fain qui a créé la surprise en juin dernier en dépassant 11% dans la législative du XVIe nord aussi. La liste du PS et du PCf est conduite par Jean-Yves Mano, élu du XVIe depuis 1995 et adjoint au maire de Paris sortant. La liste des Verts est conduite par une personne que je ne connais pas et qui a été naturalisé d'extême justesse pour pouvoir se présenter, ce qui sans doute est utile à la démocratie. La liste du Front National est conduite par Martine Lehideux, soeur du député européen MoDem Bernard Lehideux ("on choisit pas sa famille", comme chante Maxime Leforestier).
 
De 1983 à 1995, il n'y a eu qu'un tour dans le XVIe ; en 2001, comme en 1977, il y en eut deux. Je pense que ce sera de nouveau le cas.

12:23 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, municipales, paris 16e, peyrelevade | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/03/2008

Je retire ma signature de l'appel de Marianne.

Je suis scandalisé par le honteux coup bas infligé par l'hebdomadaire Marianne à Jean-Luc Forget, candidat du MoDem à Toulouse. L'utilisation malveillante faite de propos honnêtes et introspectifs discrédite l'hebdomadaire de toute prétention républicaine. Je suis écoeuré.
 
J'ajoute deux très bonnes lesctures ici et .

10:41 | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : politique, forget, marianne, toulouse, municipales | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas soutient Marie Darves-Bornoz, la bonne gouvernance et la diversité à Bagneux.

Belle "soirée orange" à Bagneux autour de la tête de liste Marie Darves-Bornoz, dont j'ai déjà eu l'occasion de parler et qui, en un mois, paraît avoir étoffé son expertise technique d'une grande maîtrise politique.
 
Comme la dernière fois, je suis arrivé par le train régional RER, station d'Arcueil-Cachan. Mais alors qu'à ma dernière visite à Bagneux, j'avais choisi un parcours compliqué et je m'étais instantanément perdu, cette fois, j'ai opté pour du simple : tout droit (rue de la Coopérative) puis, quand on ne peut plus aller tout droit, à droite à angle droit (rue Charles Bonnet). Bien m'en a pris : en quelques minutes, j'ai trouvé la place Léo Ferré et l'espace Léo Ferré posé sur la halle comme souvent les salles (ou les salles de justice) municipales du Moyen Âge.
 
Un peu étonnant de voir le libertaire Ferré honoré dans une ville communiste, mais après tout, il a chanté Aragon... 
 
Après avoir un peu tourné autour du bâtiment en même temps que d'autres personnes qui allaient au même endroit que moi, j'ai fini par trouver l'escalier qui montait vers des grappes de ballons oranges.
 
Avec une demi-heure de retard, je m'attendais à trouver la soirée commencée ; il n'en était rien. Je vis la dame qui râlait lors d'une des réunions précédentes à Nanterre, qui râlait parce qu'on demandait au MoDem local de soutenir la liste du blogueur citoyen Christophe Grébert. Puis je reconnus Bernard Lehideux, député européen, que je saluai et qui bavardait avec deux ou trois personnes que je découvris ensuite être des têtes de listes municipales dans des villes du département.
 
La fête orange ne concernait pas seulement les gens de Bagneux, mais de tous les Hauts-de-Seine.
 
En entrant enfin dans la salle où les choses devaient se passer, je vis Quitterie attablée (et accablée) par la rédaction de son discours. Je m'assis près d'elle.
 
En quelques minutes, tous les sièges installés autour de longues tables furent pleins. On en apporta d'autres. Enfin, il y eut certainement plus de 150 personnes assises, dont un très fort contingent local.
 
Marie donna la parole à Lehideux, qui fit un long exposé pour exprimer la très grande (et très manifeste) satisfaction qu'il avait d'avoir pu investir ou faire investir 32 têtes de listes ou chefs de files MoDem sur 36 communes altoséquanaises. Il ajouta une critique acerbe contre les clanismes de droite et de gauche.
 
Puis Chantal Brault, première adjointe au maire de Sceaux (une ville voisine), expliqua aussi la couleur orange dans cette partie des Hauts-de-Seine.
 
Puis ce furent non moins de six ou sept autres têtes de listes. J'avoue que je ne les connaissais pas tous, j'espère ne froisser personne si on me lit là-bas.
 
Le premier fut Antoine Dupin, se félicitant des 85 enfants cumulés des membres de sa liste de Meudon et de la moyenne d'âge (dans la petite quarantaine) d'une bonne partie des listes MoDem locales.
 
Le deuxième fut ... je ne sais plus.
 
Il y eut notre ami Jean-Louis Ragot, très entrain et flairant la victoire à Bois-Colombes, celui de Rueil (est-ce Philippe Trotin ?) soulignant la bipolarité géographique du département, Jacky Boulay (tête de liste dans la commune voisine, Châtillon, que nous avions vu à Clamart), le verbe mordant et l'accent très faubourien, celui de Montrouge (j'ignore son nom) qui conduit une liste alors que d'autres MoDem sont sur la liste du maire caméléon sortant Jean-Louis Metton, et enfin Vincent Wehbi (déjà vu à Bagneux et à Clamart), décidément très plein de métier : il commença par dire "je suis venu sans discours, alors j'embrasse Marie", ce qu'il fit aussitôt sur les deux joues, joignant le geste à la parole et suscitant la joie de la salle ; s'étant ainsi mis le public dans la poche, il posa discrètement son discours sur le lutrin et le prononça avec vigueur.
 
Je dois dire que j'ai un bémol à formuler sur plusieurs des messages adressés par ces gens ce soir à notre tête de liste balnéolaise : ils ont parlé de "tâche difficile", de "courage". Or l'impression que nous avons eue, Quitterie et moi, ce soir, était plutôt que Marie était sur un élan très ample, qu'elle jouait pour gagner, contrairement à plusieurs d'entre eux.
 
Cette mise au point faite, je reprends ma narration. Mon aparté correspond au moment où un groupe de musique et danse antillaise (de rythme très africain) se produisit pour notre très grand plaisir et celui de la salle, un peu lasse d'un chapelet de discours, nombreux il faut l'avouer.
 
Après cet intermède entraînant, vint le tour de Quitterie. En posant un peu plus ses phrases que d'habitude pour conférer de la solennité et de l'ampleur à son propos, Quitterie a exprimé toute la joie qu'elle avait de venir soutenir Marie, Patrice et leurs colistiers. Elle a évoqué cette ville de Bagneux que nous avons découverte et qui nous a touchés, dans l'assoupissement végétatif qui la tient en raison d'une stagnation clanique dont les effets sont évidents à chaque pas qu'on y fait. Elle a souhaité que puissent se développer à Bagneux des entreprises pour que les Balnéolais puissent travailler, car le chômage est bien plus fort là qu'ailleurs. Elle a évoqué les artisans, les commerçants, qui font le tissu économique et humain d'une ville et dont nous avons entendu les difficultés croissantes lors de la première réunion à laquelle nous avons assistée. Elle a, en somme, fixé les enjeux d'une élection municipale, bien au-delà de la sanction d'un président gesticulateur, enjeux de vie pour chaque habitant, pour les jeunes mères, pour les grands-pères, pour les enfants et les adultes, pour les bouchers et les cordonniers, pour la lumière chaleureuse d'une boutique dans la nuit de l'hiver, pour le passage protégé à la sortie de l'école, pour le métro qui permet de gagner une demi-heure de sommeil le matin et une autre demi-heure avant le dîner, le soir, pour l'installation d'un jeune couple mal-logé dans un vrai apprtement social, propre, libre, pour l'accès à Internet, encore si inégal et qui donne aux écoliers des instruments inouïs de savoir et de découverte, pour un arbre de plus sur une place, pour un concert à l'auditorium Léo Ferré, pour un vrai terrain de football avec une pelouse synthétique, tellement plus confortable (et à peine plus chère que l'enrobé, et plus résistante que le gazon qui devient boueux très vite), pour un meilleur usage des deniers publics, pour la fierté de vivre dans une ville où la diversité est une chance, pour le développement durable enfin, qui fera que nos enfants et nos petits-enfants seront heureux de nous avoir eus pour aïeux.
 
(Je viens de broder un peu sur le discours de Quitterie proprement dit, mais entièrement dans le même esprit et en respectant les lignes-force qu'elle avait choisies).
 
Je donne ensuite en blot l'ensemble des orateurs de la liste : le premier adjoint, Patrice Martin, très calme et plein de pertinence, Jamel, un étudiant en licence de droit âgé de 26 ans qui, si j'ai bien compris, n'a pas sa carte du MoDem (qui s'en soucie ?), se présente aux cantonales et figure sur la liste de Marie.
 
Il était intervenu lors de la première réunion à laquelle nous avions assistée et, s'étant fait remarquer, il a accepté de monter dans le train municipal, une bonne recrue que Quitterie a longuement félicitée. Il a dit son enthousiasme de la liste de Marie, parce qu'on y trouve la vraie diversité : des Antillais, des personnes d'origine maghrébine, des Asiatiques... "La vraie liste de la diversité", a-t-il souligné.
 
Après Marie, il y eut aussi deux sportifs, deux basketteurs, robustes comme des buffets renaissance.
 
Marie Darves-Bornoz, quant à elle, a démarré en seconde, un peu mou, puis elle est progressivement montée en puissance, jusqu'à un fort niveau d'éloquence.
 
Je n'ai pas chronométré son discours, mais il a certainement duré plusieurs dizaines de minutes et Quitterie, à côté de moi, notait comme les gens de là l'écoutaient avec une très grande concentration, cependant que défilaient des images en arrière-plan : Marie et ses colistiers, Marie et Bayrou, Marie et Attali (curieux, ces temps-ci), Marie et un haut personnage que je ne connais pas mais lui a remis un important prix lié aux Antilles (elle est fière d'être née à la Guadeloupe).
 
Sa dénonciation de la gestion communiste (une ville communiste depuis ... 73 ans !) avait plein de mordant : le mensonge au sujet du métro, puisque c'est par la faute de la seule municipalité qu'il n'est pas encore programmé à Bagneux, tous les autres budgets étant provisionnés ; la fuite des entreprises, très explicable étant donné que, par exemple, alors qu'il y a une imprimerie à Bagneux, pas un seul centime de l'énorme budget de communication de la ville (3 millions d'Euros remarqués par la cour des comptes) ne va dans la poche de cette entreprise locale ; l'urbanisme, puisque la mairie achète des terrains et maisons sans objectif précis en termes d'urbanisme.
 
Bref, Marie promet un audit.
 
Elle veut aussi développer les sports, pour lesquels un budget très consistant est dépensé sans résultat très concret.
 
Elle énonce une très longue liste de propositions de toutes natures, qui composent un vaste et fort programme, sur lequel elle s'élance avec cette autorité naturelle que j'avais déjà notée et qui ne lui vient vraiment que lorsqu'elle se laisse entraîner par la chose publique qui, véritablement, la possède. On sent qu'elle est faite pour ça et c'est ce qu'on dû se dire les gens de Bagneux que visiblement, elle a impressionnés.
 
Elle rappelle enfin que sa liste est soutenue par le MoDem, mais avant tout composée de citoyens.
 
La salle se lève pour l'applaudir quand elle a fini.
 
Et un air de musique arabo-andalouse, très joliment interprété, envahit la scène avec l'entrée d'un groupe musical ; malheureusement pour celui-ci, les gens ont soif et se dirigent vers le bar : on ne peut pas toujours tout avoir en même temps. Quelques courageux mélomanes résistent et restent.
 
Au bout de la table, un candidat d'Asnières s'assied près de Quitterie et parle avec elle de la situation locale : y aura-t-il un arc républicain pour renverser le "système Aeschlimann" ? Il l'espère, Quitterie aussi, et, en en parlant, on ne voit pas bien ce qui l'empêcherait. Espoir de voir Asnières libérée.
 
Puis nous allons boire un coca ; outre Quitterie et Virginie (et Marie, régionale de l'étape, et Jean-Louis Ragot, déjà cité parmi les têtes de listes), trois "citoyens démocrates" altoséquanais se sont déplacés : Guillaume Desrosiers, Domitille Marbeau et Marie-Laure Tréton, pleine de remarques très professionnelles sur les discours des différents intervenants.
 
Et on s'apprête à danser, et... je m'en vais.
 
Il y a donc 36 communes dans le département des Hauts-de-Seine, songe-je en repartant. Il faut donc que, les 9 et 16 mars, les systèmes claniques locaux voient ... 36 chandelles !

29/02/2008

Après "La môme", la France voit "la ville en rose".

Marseille, Toulouse, Strasbourg, Reims, Rouen, Caen, Blois, en Bretagne Quimper (et Saint-Brieuc ?), c'est une lame de fond rose qui s'annonce et soulève la France. De toute évidence, il ne s'agit pas seulement de sanctionner le président : les électeurs des centres-villes se pensent à gauche, ils veulent des équipements publics, une ville sociale, un environnement sain, une gestion équitable. Pour tout cela, la droite est disqualifiée. Il appartiendra au MoDem de démontrer qu'il pourrait faire mieux encore. c'est oeuvre de longue haleine.

Combrit (Finistère) : moins de 3500 habitants, trois listes.


Pourquoi parle-t-on si peu de la Bretagne dans la blogosphère MoDem ?
 
Combrit est une assez petite commune du sud du Finistère, entre Pont-l'Abbé (ville rendue célèbre par son rejeton, le trader Kerviel) et Bénodet (station balnéaire). Au Moyen Âge, sa situation stratégique, entre les deux modestes embouchures de l'Odet (rivière de Quimper) et de la rivère de Pont-l'Abbé, lui conférait une importance stratégique et c'était une paroisse très peuplée pour l'époque. On la surnommait "Morbihan finistérien" au début du XIXe siècle en raison d'un réseau d'îlots partagés avec les communes voisines et d'une zone de marais salants par où les marins, suivant un chenal, décollaient vers la pêche. Depuis les temps romains, on y séchait et salait le poisson. Il y avait aussi une activité de relais du commerce hauturier vers Quimper, au moyen de barges plates qui remontaient l'Odet avec les marchandises venues de loin.
 
Lorsque le port de Lorient fut créé (sous le règne de Louis XIV), le site de Combrit faillit être retenu en lieu et place de Ploemeur sur quoi le nouveau port a été implanté. 
 
Les marais ont été asséchés dans le courant du XIXe par l'édification d'une digue qui a créé un polder. Celui-ci est demeuré presque vierge de constructions et forme un joli paysage pour accéder par la dune à une très vaste plage de sable blanc où j'ai fait une quantité considérable de châteaux de sable dans mon enfance.
 
Tout cela est menacé par le réchauffement climatique et la montée des eaux.
 
La commune forme presque une presqu'île : au sud, un peu à l'ouest et à l'est, elle est bordée par la mer. À l'est, par la mer et la rivière Odet, dont une vaste boucle longe presque toute la rive nord de la commune. C'est sur ce rivage nord que mes ancêtres maternels ont jeté l'ancre en 1827. Deux de mes ascendants ont été maires de la commune, l'un de 1875 à 1885 (maire nommé), l'autre de 1926 à 1946 (maire élu).
 
L'actuel maire de Combrit a usé ses fonds de culotte à l'école du bourg en même temps que ma mère et qu'une partie de ses colistiers. Depuis ce temps lointain (la guerre de 1939-45), issu d'un milieu modeste, il a bénéficié de l'ascenseur social, a fait de brillantes études et occupé d'importantes fonctions dans le secteur agro-alimentaire.
 
Avant d'entrer en campagne, et alors que Sarkozy n'avait pas encore commencé à baisser dans les sondages, il a rendu sa carte de l'UMP pour protester contre la politique du présicule.
 
Il a composé une liste avec des gens venus de tous les horizons politiques, sur leur expérience et sur leurs compétences. Le représentant du MoDem figure sur cette liste. C'est un prof, avéré bretonnant, catho, dont l'épouse est cousine de la moitié de la commune.
 
Face à lui, il y a une liste de gauche (Combrit vote toujours à droite sans ambiguïté, sauf une fois, en 1977 pour se débarrasser d'un fou) et une liste conduite par l'ex-première adjointe qui apparemment n'a guère goûté d'être écartée.
 
La commune a certainement déjà dépassé 3500 habitants, car plusieurs lotissements importants ont vu le jour ces dernières années. La nouvelle population est citadine, fauchée, et exigeante en termes d'équipements publics. Il y a une articulation en cours entre ces nouveaux venus et les Combritois de plus vieille souche et de tradition rurale.
 
Une autre caractéristique de la commune est sa bipolarité urbaine. Car outre le bourg central, Combrit a le port de Sainte-Marine. J'ai dit déjà la vocation de pêche et de fret de ce port.
 
Les habitants de Sainte-Marine se sentent mal aimés et brimés par le bourg central, à tort en fait car ils ne sont pas traités d'une façon inique, au contraire, Sainte-Marine est peu peuplée l'hiver et bénéficie des installations destinées aux plaisanciers qui s'y agglutinent l'été autour des pontons. Pour matérialiser l'importance du pôle plaisancier, la commune, depuis quelques années, est officiellement dénommée "Combrit-Sainte-Marine".
 
L'atout-maître de Combrit est sa superbe plage. La zone artisanale se développe encore modestement à côté du bourg et un conflit clochemerlesque, en retardant de trois ans l'édification d'une nouvelle station d'épuration, a également gêné le développement local.
 
Combrit a été raccordé tôt à l'ADSL et possède son site Internet.
 
Le principal enjeu de la mandature prochaine sera l'intégration des nouveaux habitants et la gestion d'une tension nouvelle aussi : Combrit est pour partie devenu commune de la grande banlieue quimpéroise ; il va falloir  combiner cette réalité avec  l'identité locale, rurale et maritime. C'est une tâche considérable.
 
Le maire a eu l'intelligence de faire classer l'anse de la rivière en espace Natura 2000, ce qui permettra de sauvegarder une part de l'atmosphère. Il faut dire que cette anse est un plan d'eau relais pour certains oiseaux de passage.
 
Si vous passez par là, allez donc voir : le matin, quand une vague brume traîne sur l'eau, entre les arbres, c'est somptueux. Vive la Bretagne. 

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28/02/2008

Lyon, Marseille : le MoDem uni dépasserait 10%.


Quel gâchis ! Alors que les intentions de vote commencent à se préciser, on voit que dans les deux principales villes de France (hors Paris), le MoDem  approche de 10% (8 ou 9%) autour des listes indépendantes d'Éric Lafond et de Jean-Luc Bennahmias. Si ce score est atteint le jour du vote, ce qui paraît probable à si faible distance, c'est donc  en fait un pari plutôt gagné, puisque les tentatives de déstabilisation n'auront pas empêché notre mouvement d'être le troisième parti de France. À Marseille, il est certain que l'unité du MoDem nous aurait permis de dépasser le Front National et, avec le pouvoir de maintenir nos listes dans tous les arrondissements, de peser pleinement sur les choix cruciaux de la prochaine mandature.
 
Autrement dit, par esprit de pur calcul, on va atteindre un objectif en retrait de ce qu'aurait permis une stratégie de valeurs.
 
Quel gâchis !
 
Pensez vrai. 

20:28 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, modem, municipales, lyon, marseille | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

25/02/2008

6 notes pour tous.

1 Rendez-nous l'abbé Pierre : Martin Hirsch, qui avait déjà adressé un courrier assassin à François Bayrou au sujet du RSA, vient de se distinguer en dénonçant bien après coup des "insultes" que l'ex-président Chirac aurait proférées à l'encontre des membres d'une instance dont il était alors le président, l'AFSSA. Outre que pour un chrétien, la rancune tenace que prouve Hirsch méritera moultes pénitences, on voit que le haut commissaire est plus "haut" qu'humble et que l'idée de perdre sa mission quasi-ministérielle à l'occasion du prochain remaniement le rend malade. Où a-t-on rangé l'abbé Pierre, vite, qu'on nous le rende !
 
2 Réorganisation de la plateforme hautetfort ? Ce matin, la page interne de mon blog a changé, en même temps que se produisait un véritable cataclysme dans mes connexions à des blogs hautetfort : lorsque j'essayais de me connecter à mon blog favori, celui de Quitterie Delmas, j'atterrissais un peu n'importe où : chez Jean-Luc Romero (que je salue au passage), chez Patrice de Plunkett, chez divers blogueurs (plusb3llelavie, je crois), bref, c'était bizarre, et le plus étonnant était une sorte d'effet rétro de ma connexion, car les blogs en question apparaissaient l'un après l'autre comme des pages de mon propre blog visitées par des internautes, ce dans les statistiques fournies par Statcounter, mon compteur complémentaire. Comptabiliser comme miennes mes connexions chez les autres devenait un sommet de surréalisme. Un autre effet singuier, noté par Marie-Laure Tréton, fut une sorte de folie qui s'empara du widget MoDem, pris d'une forme d'effet vintage, ressortant des notes antédiluviennes et surtout des chapelets de notes de blogs assez farfelus dans une optique MoDem. Personnellement, la widget ne représente que 1% de mes connexions, mais je me connecte souvent chez les autres à travers elle.
 
3 J'ai découvert l'effet wikio : ma note sur la chronologie de l'affaire de la vidéo du salon de l'agriculture a été placée dans la revue de blogs de wikio, ce qui m'a valu de nombreux nouveaux visiteurs, qui j'espère reviendront.
 
4 Qui peut encore prétendre que "Métro" est un journal de gauche ? Le journal "Métro" est un gratuit distribué près des stations de métro parisien. Quitterie y a été interviewée plusieurs fois durant la campagne présidentielle dans des débats pluralistes. On le classe en général à gauche. Or voici que la une de "Métro" porte la photo de Sarkozy avec ce titre : "Seul contre tous". "Métro" relaie donc la tentative sarkozyste de victimisation. Or ce journal se trompe et ceux qui disent comme lui avec lui. Car Sarkozy n'a qu'un ennemi : lui-même.
 
5 Je viens de m'inscrire à CoZop, un média très libre apparemment. Mais je n'y comprends rien.
 
6 Plus que deux semaines à peine avant le premier tour...

15:22 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, blogs, wikio, cozop, municipales, hirsch, métro | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

24/02/2008

Quitterie Delmas, un "ange" au "coeur fou" !

Dur de s'éloigner de son travail, il ne faudrait pas que notre Quitterie préférée devienne une droguée du boulot !
 
Pourquoi je dis ça ? Parce que l'apéro que nous avons pris, ce soir, avec les Citoyens Démocrates et l'équipe militante de la campagne du IIe arrondissement, avait lieu dans un bar, le "Coeur fou", à quelques décamètres du bureau de la pauvre Quitterie qui, bon coeur, n'a pas rechigné, au contraire, tout heureuse de venir soutenir l'équipe locale conduite par François Guliana, le plus jeune des têtes de listes du MoDem parisien.
 
Un François Guliana en demi-teinte, d'ailleurs, d'avoir dû imposer sa campagne à ce qui lui a semblé être là un déficit de notoriété de la tête de liste parisiene, Marielle de Sarnez. Et puis, à quinze jours du scrutin, il ne dispose toujours pas du chéquier de campagne !
 
- Une bonne façon de dépenser moins, a gentiment plaisanté Quitterie tout en notant cette anomalie.
 
Outre elle, étaient présents Benoît Charvet, Sébastien Dugauguez, Franck Vautier, Fabien Neveu, Alexandre Tissot et Virginie Votier.
 
Guliana s'est enquis de l'équilibre d'âge définitif des listes : a-t-on finalement tenu l'objectif de 50% des candidats âgés de moins de trente ans ? Et finalement, parmi les élus, combien auront moins de trente ans ?
 
Mais en arrivant, il avait encore les mains pleines de colle d'avoir empli les panneaux d'affichages des mairies avec des documents provisoires en attendant les affiches officielles. Lui et ses amis font une ardente campagne de terrain, pleine de conviction et préparent, mardi, la soirée qui aura lieu avec l'association Centr'égaux. On est MoDem jusqu'au bout des ongles ou on ne l'est pas.
 
Le clou de l'apéro a été quand Quitterie a montré son joli tee-shirt noir, orné d'une vaste auréole blanche : c'est l'emblème de son employeur, l'agence Heaven, dont les employés sont officiellement des "anges". En ce qui la concerne au moins, ce n'est pas usurpé !

Quitterie Delmas ce soir dans le IIe.

Quitterie Delmas sera ce soir dans le IIe arrondissement pour soutenir François Guliana, tête de liste du MoDem.

21/02/2008

Quitterie Delmas à Neuilly ! Boum !

Avant d'entamer une narration que je prévois longue, je tiens à signaler qu'il existe plusieurs Neuilly, comme Neuilly-Plaisance ou Neuilly-sur-Marne. Il s'agit ici, on l'a bien compris, de Neuilly-sur-Seine, la ville dont Nicolas Sarkozy a été le maire puis le député pendant vingt-cinq ans.
 
Deuxième précision : il se trouve que je suis né à Neuilly-sur-Seine, je n'y peux rien, et mon séjour n'y a pas été très long, mais c'est un fait indéniable, je suis né rue Saint-Pierre, à deux pas de la mairie de Neuilly.
 
Neuilly est tout voisin de mon XVIe arrondissement. Pourtant, je n'y suis jamais allé beaucoup, un peu jouer dans un modeste mais excitant (pour un gosse) parc d'attraction qui se nomme le "jardin d'acclimatation", dont je ne ferai pas l'histoire : ce serait trop long.
 
Je n'y allai pas draguer non plus à l'âge des boums et des rallyes : j'étais sinistre et travailleur. J'avais tort, car quelques-unes des plus jolies filles que j'ai connues ont passé toute leur jeunesse dans ces parages (soupir).
 
Neuilly, à partir de la fin du XIXe siècle et surtout de l'entre-deux-guerres, fut un havre de verdure et d'opulence. On y trouvait les hôtels particuliers qui, un à un, périssaient sous la pioche des bâtisseurs dans les quartiers de l'ouest parisien intra-muros, et dont les habitants ou leurs homologues trouvaient là les équivalents.
 
Voici quarante ans, ce paysage demeurait, paraît-il, inchangé.
 
Puis sont venus les promoteurs.
 
Il n'y a pas eu là, comme à Paris, des batailles homériques autour des projets ridicules tels que celui des Halles dont j'ai parlé une fois précédente. Il n'y a pas eu de victoire pour sauver le marché Saint-Germain, ni pour endiguer le flot de béton, toutes grandes luttes qui ont émaillé le Paris des années 1970 et, dans une moindre mesure, 1980.
 
À Neuilly, quand on a décidé de bâtir, on bâtit. Crac.
 
Certains de mes cousins ont ainsi cédé leur maison de famille avec jardin, dans l'impossibilité (très appuyée) de la conserver, et moyennant certes une épaisse rétribution.
 
L'urbanisme de Neuilly est le reflet de cette impunité absolue dont y jouissent les promoteurs depuis plus de trente ans : sans inspiration, désordonné, et comme abandonné.
 
La ville s'organise autour de son artère majeure, l'avenue de Neuilly Charles de Gaulle, qui va de la frontière de Paris au pont qui enjambe la Seine jusqu'au célèbre et monumental quartier de La Défense. Cette avenue est un flot ininterrompu de voitures de l'aube jusqu'à la nuit, été comme hiver. J'ai connu des gens qui, voici déjà trente ans, résidaient sur l'avenue de Neuilly et ne pouvaient absolument pas ouvrir leurs fenêtres sur l'avenue avant onze heures du soir.
 
Elle tranche la ville en deux, le sud, plus aéré, longe le Bois de Boulogne. Le nord, plus dense, va vers Levallois-Perret, hélas.
 
Outre les hôtels à jardin, l'identité de Neuilly (et ce qui en reste en fait, vu le peu d'hôtels qui a résisté à l'appétit des ogres), ce sont des édifices d'époque Louis-Philippe, soit les années 1830-1840, avec le prolongement haussmannien et post-haussmanien que l'on devine. À certains égards, Neuilly ressemble donc aux quartiers de l'ouest parisien, VIIIe, XVIIe, XVIe arrondissements.
 
L'avenue de Neuilly, dénommée Charles de Gaulle, est le parfait reflet de la stratification architecturale que je viens de décrire : on y trouve de petits immeubles du XIXe siècle, de vastes et hideuses constructions des années 1970, et de moins hideuses mais souvent plus vastes encore constructions des années 1990 et 2000. Le tout est informe, il faut le dire sans craindre de choquer les Neuilléens : ça ne ressemble à rien.
 
On imagine que l'idée globale est de créer une sorte de haie visuelle qui, par degrés, fasse monter le regard vers la pointe des tours de La Défense. Cette conception est d'ailleurs confortée par l'info reçue ce soir que l'on va autouriser les immeubles qui bordent l'avenue à grimper jusqu'à quarante mètres. Je ne donne donc pas cher de la peau des vénérables édifices centenaires qui y subsistent. Hélas, il faut reconnaître qu'ils forment désormais ce qu'on nomme des "dents creuses" dans la silhouette de l'avenue et il y a fort à parier qu'ils ne résisteront pas aux prochaines années.
 
Quoiqu'il en soit, nous avions rendez-vous, les Citoyens Démocrates et l'équipe des candidats locaux, au théâtre de Neuilly. J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce théâtre et que je ne l'avais même jamais remarqué. Et pour cause : il forme les premiers étages d'un énorme immeuble tout lisse et sans grâce bâti à une mauvaise mais pas si récente époque (les années 1960 sans doute).
 
Arrivant là, je me frotte les mains : il y a un monde fou qui entoure les casaques oranges des MoDem. Hélas, je comprends vite que nous partageons le théâtre, ce soir, avec Arnaud Teullé, le peut-être futur maire de Neuilly, le dissident qui se maintient malgré la mauvaise humeur de Sarkozy (et qui affronte Jean Sarkozy à la cantonale).
 
Pour notre réunion, ce sera la petite salle, à l'étage.
 
Inquiétude donc en montant, mais finalement, il y a tout de même plus d'une centaine de personnes. Une salle bien pleine.
 
Outre Quitterie, je vois là Virginie, les deux Sébastien (Soria et Dugauguez), Fabien Neveu, Franck Vautier, et la régionale de l'étape, Domitille Marbeau, candidate sur la liste de Neuilly.
 
La liste est conduite par Alexandre Harmand. Je ne peux pas dire que je l'ai connu tout petit, car je ne crois pas qu'il ait jamais été tout petit. Il est vaste. Je le connais depuis vingt ans et c'est la première fois que je l'entends parler en public.
 
Il ne s'exprime pas le premier : avant lui, Jean Peyrelevade ouvre le bal. Il est à la fois tête de liste de l'arrondissement voisin (fait que j'ai déjà signalé) et président du comité de soutien de la liste de Neuilly.
 
Il fait un discours très politique, de très bonne tenue, où l'on voit que le fonctionnaire et banquier s'est vite changé en orateur doué. Il épingle les dérives sarkozystes avec une grande éloquence et suggère, me semble-t-il, que si le dissident devenu légitime Fromantin n'a pas été envoyé par Sarkozy, il pourrait bien l'avoir été en revanche par Devedjian, président du département.
 
Il souligne évidemment que Fromantin a acepté d'endosser l'étiquette sarkozyste et, plus encore, lui qui dénonçait les travers du népotisme sarkozyste, il va devoir soutenir le fils de Nicolas Sarkozy, qui est candidat dans le canton de Neuilly sud.
 
(Là, j'avoue que j'espère qu'il y aura un second tour et un TSS bien senti, je le dis au passage).
 
Ensuite prend le micro la première colistière d'Alexandre et de Domitille, Mme Pontuer, qui représente une forme de légitimité historique, car elle est la seule des élus UDF à être restée au MoDem. Elle se place d'ailleurs explicitement dans la tradition démocrate-chrétienne et se réjouit que s'y soient joints les nouveaux adhérents du MoDem.
 
Elle explique avec calme qu'elle approuve à fond le principe d'une liste autonome, en raison en particulier des promesses non tenues par l'UMP (alors le RPR) après l'élection de 2001, où un poste promis à l'UDF a finalement été attribué à quelqu'un d'autre par motif de convenance personnelle. La parole donnée n'a donc pas été respectée. On voit bien ici la façon très UDF de raisonner en nombre de postes et en rigueur morale.
 
Alexandre Harmand prend ensuite la parole.
 
En l'écoutant détailler avec soin les innombrables propositions de leur liste, je suis impressionné. À côté de lui, un rétroprojecteur, comme à Bois-Colombes l'autre jour, produit l'image du programme rédigé et présenté avec créativité.
 
J'ai oublié de signaler qu'il a commencé par rendre hommage à Robert Parenty, qui "pousse" la liste après avoir été le premier conseiller général de Neuilly et sénateur des Hauts-de-Seine.
 
Robert Parenty n'était pas là ce soir, c'est un homme extrêmement âgé désormais. Je l'ai connu trésorier du CDS voici plus de vingt ans. On disait qu'en 1981, après une défaite qui avait laissé le mouvement exsangue, il avait renfloué le CDS en y allant de sa poche. Le fait est suffisamment rare en politique pour mériter d'être signalé !
 
Après avoir terminé son exposé, Alexandre passe le micro à la salle pour une batterie de questions qui portent sur des sujets divers, l'hôpital, les logements sociaux.
 
Alexandre y trouve l'occasion de revenir sur l'un des thèmes phares de la campagne : Neuilly moins cher. Car Neuilly est très coûteux à vivre et les jeunes comme ceux qui sont un peu moins aisés que les autres y trouvent assez difficilement leur place.
 
On parle aussi des pistes cyclables. La demande des habitants de Neuilly est forte, ce qui prouve qu'ils sont moins racornis qu'on ne le prétend en général. Et de là, on en vient aux Vélib, les vélos en location pour pas cher dans la rue. Ce sujet me donne l'occasion de préciser que l'interconnexion des Vélib parisiens avec la banlieue a échoué parce qu'au lieu d'envisager le problème à l'échelle de l'agglomération, on l'a fait seulement à l'échelon de la ville de Paris.
 
C'est l'exemple typique de ce qu'il ne faut pas faire : Paris ayant agi unilatéralement incite les autres communes à en faire autant. Et quand Paris a voulu agir en concertation, ce n'était pas légal : il fallait bien entendu un autre appel d'offre pour implanter des Vélib dans une autre commune que Paris. Or qui dit appel d'offre, dit aussi autre entreprise susceptible de le gagner et donc potentiellement autre système mis en place, pas forcément compatible avec le premier. Résultat : il n'est pas certain qu'un Neuilléen qui prenne un Vélib avenue de Neuilly, traverse la porte Maillot, remonte l'avenue de la Grande Armée, traverse la place de l'Étoile, puis redescende par les Champs-Élysées, puisse laisser là son Vélib. Ni qu'en en prenant un pour rentrer, il puisse le laisser plus loin que porte Maillot. C'est n'importe quoi, l'exemple parfait de ce qu'il ne faut pas faire, l'exemple parfait du fait que les structures communales actuelles sont périmées pour beaucoup de projets importants. Il faut décloisonner tout ça.
 
Au milieu des questions de la salle, notre belle Quitterie parle à son tour pour vanter le projet bayrouiste de rénovation des pratiques politiques.
 
Puis, ayant épuisé l'ordre du jour, on passe au kir, aux (très modestes mais savoureux) petits fours, et aux conversations à bâton rompu. Un architecte qui est intervenu à propos de l'urbanisme a vu Quitterie à la télé, une dame demande si elle a un bulletin d'adhésion sur elle car, après l'avoir entendue, elle souhaite payer sa cotisation, bref, la routine, si j'ose dire.
 
Reste la question politique.
 
Nicolas Sarkozy s'est emparé de Neuilly après un célèbre maire nommé Achille Peretti. C'était l'époque où les Corses dominaient le pouvoir post-gaulliste. On connaît à Paris Jean Tiberi, qui n'était pas alors un premier couteau, mais la forte personnalité d'Achille Peretti se détachait alors bien plus dans le ciel de la région parisienne.
 
Achille Peretti avait une héritière. Selon les sources, c'était sa fille ou sa nièce, peu importe. Nicolas Sarkozy épousa l'héritière et c'est ainsi qu'il put barboter la mairie de Neuilly au nez et à la barbe d'un autre Corse, Charles Pasqua, en 1983. Jean Sarkozy est le fils de cette première union de son père. Il est le produit d'une transmission clanique de la mairie.
 
L'orphelin du courant Peretti, si j'ai bien entendu ce qui a été dit ce soir, ce n'est pourtant pas lui, mais Arnaud Teullé, l'infortuné putschiste cocu qui fait sa propre liste quand même et avec lequel nous partagions le théâtre de Neuilly ce soir.
 
Je propose à mes (devenus rares) lecteurs d'en juger et de découvrir Alexandre Harmand et d'autres candidats neuilléens en regardant l'excellente vidéo tournée ce week-end à Neuilly par John-Paul Lepers pour la Télé Libre
 
Dernière minute : ayant appris qu'Arnaud Teullé appelait à voter pour Jean Sarkozy aux cantonales, je sais que Fromantin et Teullé, c'est "bonnet blanc et blanc bonnet". Il n'y a donc qu'ne seule façon de libérer Neuilly du clanisme sarkozyste : voter Harmand, voter MoDem !

18/02/2008

Bruits de bottes, caisses vides : la droite aux abois.

Le pouvoir néoconservateur ne sait plus quelle diversion susciter pour tenter de reprendre la main. Les pauvres petits fantômes juifs ont à peine soulevé une vaguelette et fait grincer seulement les girouettes (merci BGR 64), le Kosovo n'époumone que Kouchner qui vieillit à vue d'oeil, les obsèques d'Henri Salvador ont chagriné tout le monde sans verser une larme sur le présiseul débrunisé, et la provoc monumentale en banlieue ne paraît pas déclencher des tonnerres, ni d'applaudissements ni de colère.
 
C'est que l'indignation de la France est désormais une colère blême, de celles qui bouillonnent, de celles qui foudroient soudainement là où on ne s'y attend pas.
 
La France sait qu'elle mérite mieux que tout ça et les Français vont le dire avec dignité. Massivement. 

Municipales : multiples stratégies, multiples perspectives.

Les sondages commencent à fleurir à trois semaines des élections municipales.
 
Pour Bayrou à Pau, deux études ont en quelques jours donné des résultats contradictoires, l'une voyant le président du MoDem l'emporter de justesse, l'autre l'inverse. Ce sera serré, apparemment, mais il a choisi la stratégie la plus ambitieuse et donc la plus difficile. Il a évidemment tout mon soutien.
 
À Montpellier, la liste commune PS/PC/MoDem obtiendrait 49% et friserait donc l'élection dès le premier tour. À Bordeaux, la liste commune avec le maire sortant (qui n'affiche guère son étiquette UMP) serait en passe d'être victorieuse au premier tour également, comme d'ailleurs à Dijon avec le socialiste Rebsamen.
 
Dans les villes où des adhérents du Modem ont été investis pour des listes indépendantes, le sort des urnes demeure incertain : à Toulouse, on dit que la gauche pourrait l'emporter et on ignore encore si le candidat du MoDem atteindra les 10% nécessaires au maintien de sa liste au deuxième tour. À Lyon, les listes sont quasi-faites et Éric Lafond est en campagne sans qu'on puisse encore évaluer son résultat que l'on espère brillant. À Marseille, pas encore de sondage sur la liste Bennahmias, cependant que certains analystes voient la victoire du socialiste Guérini (a-t-il un rapport avec le célèbre "parrain" marseillais des années 1970 et du temps où la ville était dirigée par le socialiste Defferre, Mémé Guérini ?). En Bretagne, à Rennes, à Nantes, on attend encore les premiers sondages. Sans doute les choses sont-elles encore imprécises et les esprits indécis.
 
Après la période du désordre et celle du foisonnement, c'est donc celle de la campagne et de l'angoisse. Bon courage à nos candidats, et en particulier ceux qui sont sur des listes indépendantes. 

17/02/2008

Quitterie Delmas soutient Éric Lafond tête de liste à Lyon.

XVIe arrondissement de Paris : portrait de groupe.

Quelques mots sur l'équipe qui dirige le XVIe arrondissement de Paris depuis 1989. Je rappelle que le candidat du MoDem est ici Jean Peyrelevade, qui a une image de sérieux et d'efficacité.
 
En 1989, l'UDF de Paris, conduite par le "libéral" Jacques Dominati (aujourd'hui sénateur en fin de carrière), avait décidé de faire liste commune avec le RPR d'alors. C'était la deuxième fois de suite, puisqu'en 1983 (début de la politisation nationale des municipales), dans le cadre de ce qui se voulait une reconquête contre la victoire socialiste de 1981, liste commune avait déjà été présentée, conduite par Georges Mesmin, député de la plus peuplée des deux circonscriptions de l'arrondissement, celle du sud ; la négociation avait été en 1983 que Mesmin (étiqueté centriste CDS) deviendrait maire et c'était la première fois que les équipes centristes et RPR se retrouvaient sur la même liste alors qu'elles avaient toujours été concurrentes depuis le succès centriste de 1971.
 
En 1983, Jacques Chirac avait besoin des centristes. C'était moins le cas en 1989 : il venait de devancer Raymond Barre de plus de dix points à la présidentielle de 1988 dans l'arrondissement. Il présenta donc un marché simple à Georges Mesmin, maire sortant : le RPR occuperait la tête de liste et Mesmin serait réélu maire. Mesmin ne l'entendit pas de cette oreille : il voulait la tête de liste et la mairie. Chirac, voyant qu'il ne cédait pas, le laissa prendre la tête de liste. Mais lorsque le conseil d'arrondissement se réunit pour élire son maire, ce fut Pierre-Christian Taittinger qui sortit du chapeau.
 
Taittinger était étiqueté UDF, tendance libérale plutôt que centriste, mais il avait été UDR (gaulliste) et sous-ministre de quelque chose. En 1971, il ne figurait pas sur la liste des centristes et réformateurs, mais sur celle du pouvoir.
 
Il était élu à Paris depuis ... 1953. Seul "trou" dans son emploi du temps d'élu : la période 1971-1977. En 1977, il avait rejoint Giscard et était redevenu élu sur la liste UDF qui avait devancé le RPR (à l'époque, il n'y avait pas eu de fusion de liste au 2e tour, mais désistement pur et simple).
 
Taittinger, membre de la famille des célèbres champagnes, est né dans le XVIe arrondissement, rue Chardon-Lagache, à deux pas de la maison de retraite médicalisée de Sainte-Perrine. Son père, Pierre Taittinger, avait été une des figures du conseil de Paris de l'entre-deux-guerres, très forte personnalité, mais il était le président de ce conseil de Paris en 1943 et c'est lui qui avait reçu Hitler lors de la visite du chef du IIIe Reich à Paris.
 
En 1953, Pierre-Christian Taittinger avait assemblé un premier groupe de jeunes influents, liés aux milieux d'affaires, et, reprenant une partie des réseaux de son père, s'était fait élire.
 
En 1989, c'était donc un élu très expérimenté, ayant passé la soixantaine, ancien président du conseil municipal de Paris, ancien ministre, ayant des intérêts croisés avec la puissante Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP). C'est par exemple à son groupe qu'appartenait l'hôtel Concorde-Lafayette, porte Maillot, bâti sur le Palais des Congrès qui appartient à la CCIP.
 
Je l'avais rencontré deux fois. La première était à sept heures et demi du matin, gare Saint-Lazare, en mars 1988 : il nous avait accompagnés pour la distribution de tracts lors de la campagne présidentielle de Raymond Barre. La deuxième fois était pour une réunion associative champenoise de Paris (de mon côté paternel, j'ai de solides attaches champenoises) qui avait eu lieu à la mairie du XVIe.
 
Taittinger, pour devenir maire, avait fait alliance avec une partie de l'équipe de Georges Mesmin. Il conserva sa cheffe de cabinet et plusieurs de ses adjoints, à l'exception de Guy Flesselles, qui était aussi le suppléant de Mesmin et qui, depuis, a conduit sa propre liste en 2001 jusqu'autour de 10%.
 
Parmi les adjoints, le plus important, politiquement et techniquement, était Pierre Bolotte. Ancien préfet de région, formé à la coloniale (école de la France d'Outremer), ancien membre du cabinet du MRP Georges Bidault sous la IVe république et secrétaire général de la préfecture d'Alger en 1958, il avait une longue expérience des choses de l'administration et avait la délégation stratégique des finances et de l'urbanisme.
 
L'autre élue utile était Anne Béranger, grande ordonatrice des animations de la mairie, qui passa avec aisance de Mesmin à Taittinger et qui, m'a-t-on dit, est morte très diminuée voici peu d'années.
 
Taittinger est un homme charmant, excellent orateur (on dit qu'il obtint un classement remarquable lors du concours oratoire de la conférence des avocats quelque part vers l'époque des dinosaures), capable dans la même phrase de plaire à un centriste et à un extrémiste, à un Américain et à un soviétique, bref, à tout et son contraire. C'est d'abord une marque d'éducation. Mais c'est aussi un besoin irrépressible de susciter l'empathie, sans lequel sans doute il vaut mieux ne pas faire de politique.
 
Il prononce plus d'allocutions qu'il n'y a de jours dans l'année, sans compter ses discours de mariages (il en célèbre encore beaucoup), il est partout, il connaît tout le monde, il a une mémoire étonnante. Je l'ai vu, lorsque j'étais son adjoint, se précipiter vers un de mes cousins qui me rendait visite à la mairie et qui avait été témoin d'un mariage célébré par Taittinger deux ans plus tôt. Il ne l'avait pas revu depuis, mais l'avait reconnu tout de suite. Un abattage prodigieux, donc.
 
Il passe ses journées à arpenter son arrondissement et rentre les poches pleines de post-it sur d'innombrables sollicitations. Il dit toujours oui et son équipe doit ensuite s'arracher les cheveux pour trouver le moyen de respecter les engagements qu'il a pris.
 
Evelyne Montastier, qui dirige son cabinet, est d'une rare efficacité, un carnet d'adresse kilométrique, une réactivité d'élite.
 
En somme, une excellente équipe de terrain.
 
Le premier premier adjoint de Pierre-Christian Taittinger, de 1989 à 1995, fut Gérard Leban, un gaulliste casse-croûte, capable d'obéir à toutes les évolutions de l'appareil de son parti, un bon second couteau, veillant de près (d'aucuns disent d'un peu trop près) sur les commerçants, ayant sa propre feuille politique qu'il fait distribuer dans les halls d'immeubles, tenant permanence rue de l'Annonciation, et dirigeant avec calme et discrétion l'appareil UMP local qui, en fait, gère la municipalité.
 
Gérard Leban est plus qu'utilement secondé par son épouse, liée à la conférence Saint-Vincent de Paul.
 
De 1995 à 2001, Leban était adjoint au maire de Paris et laissa le poste de premier adjoint à Danièle Giazzi dont je parlerai dans un instant. Il reprit sa délégation en 2001 et se retire, ayant passé les soixante-quinze ans, cette année.
 
Danièle Giazzi, que je viens de mentionner, a longtemps été une femme très courue. Je ne m'apesantirai pas sur les nombreuses rumeurs qui la concernent. Elle est la suppléante de Claude Goasguen dans le XVIe sud et a été conduite à celui-ci par Gérard Leban. Lorsqu'elle était première adjointe, une rivalité inexpiable l'opposait à la cheffe du cabinet du maire, une de ces rivalités féminines qui font pleuvoir des éclairs sur la tête des hommes.
 
On dit qu'un jour, dans une colère homérique, Danièle Giazzi laissa Gérard Leban terrassé par une attaque.
 
À la fin de la mandature qui s'achève, Leban a commencé à passer la main. Il a choisi, pour se décharger progressivement de ses délégations, Laurence Dreyfus, militante obéissante comme lui, fille d'une ancienne collaboratrice de Leban et petite-fille, selon eux, du chauffeur du général de Gaulle.
 
L'autre homme-clef, très lié à Évelyne Montastier, est Pierre Gaboriau. Il était à la gare Saint-Lazare le même matin de mars 1988. Je l'ai vu plusieurs fois pendant la campagne de Barre. Il n'avait pas trente ans alors, il était déjà expert-comptable.
 
Il a succédé au radical Jean-Loup Morlé à la présidence de l'Office Municipal des Sports (OMS) qui, à la mairie de l'arrondissement, regroupe les principales associations sportives du XVIe. Adjoint au maire chargé des sports en 1989, il bénéficia en 1991, en cours de mandat, du retrait de la centriste de choc Solange Marchal (la femme qui a fait échouer le projet chiraquien d'ensembles immobiliers colossaux porte Maillot), qui lui a permis de devenir conseiller de Paris.
 
En 1995, il était donc conseiller de Paris, adjoint au maire du XVIe arrondissement chargé de la jeunesse et des sports et président de l'OMS. Il me laissa la délégation de la jeunesse et des sports, mais pas la présidence de l'OMS qui formait sa base électorale. Il était élevé au rang d'adjoint au maire de Paris.
 
Il revint prendre ma place en 2001.
 
Élu de terrain, il a été candidat en solitaire aux environs de 10% lors d'une élection, et il est respecté. Il a depuis plusieurs années repris l'une des feuilles institutionnelles du XVIe, ce qui a accru sa notoriété.
 
De notoriété générale, on lui prête une rivalité avec Goasguen au sein de l'UMP locale, liée à celle qui oppose Bernard Debré, député de la circonscription du nord du XVIe, au même Goasguen. Cette rivalité existait déjà entre Georges Mesmin et l'autre député UDF du XVIe d'alors, Gilbert Gantier, qui s'est retiré après trente ans de mandat. Sans doute est-il inévitable que chacun des deux députés tente de tirer la couverture à lui.
 
La force de cette équipe est triple : un maire qui bénéficie, malgré son grand âge, d'une bonne image, un électorat entièrement polarisé, un appareil très discipliné mais en mutation.
 
Aux dernières législatives, le MoDem est arrivé devant le PS dans le XVIe. La poussée actuelle de l'électorat de gauche devrait avoir ici un impact plus limité qu'ailleurs. Jean Peyrelevade, compte tenu de sa grande notoriété et de sa bonne image, devrait être élu conseiller de Paris, donc obtenir au moins 12%.

16/02/2008

Le triomphe du manichéisme ?

La déferlante annoncée au bénéfice exclusif du Parti Socialiste, dans trois semaines, au premier tour des élections municipales, n'est une bonne nouvelle ni pour la France ni pour les Français : de toute évidence, elle se fait sans discernement et elle ne produira aucune nouveauté dans la gestion publique, seulement une part de marché plus grande pour un parti, rien de plus.
 
De quoi satisfaire Hollande, qui s'est pourtant réjoui de la douteuse proposition de Sarkozy sur le parrainage des pauvres petits fantômes juifs ?
 
De quoi lutter contre l'endettement des collectivités locales qui ne cesse d'augmenter à mesure que le PS s'en empare ?
 
De quoi augmenter la liberté des humbles que des clientélismes de gauche asservissent autant que des clientélismes de droite ?
 
Sans discernement.
 
Oui, Sarkozy, c'est mal. Bayrou a été le premier à dire pourquoi et en quoi.
 
Oui, la droite a tort. Mais elle ne gère pas partout mal ses villes.
 
Sans discernement. Avec l'aveuglement de l'obscurantisme, le même obscurantisme que celui qui est reproché à Sarkozy.
 
S'il faut battre Sarkozy en utilisant les mêmes moyens que lui et en poursuivant les mêmes objectifs que lui, en négatif, alors la victoire ne sert à rien.
 
Améliorer la France, améliorer la vie des gens, c'est la même chose, c'est le même projet (ISO comme dit Quitterie Delmas) : lutter contre un mode de pensée et d'action néfaste et le remplacer par un mode de pensée et d'action vertueux. C'est cela, et cela seulement, que les électeurs devraient vouloir. Et c'est à quoi nous devons les appeler.

14/02/2008

Municipales parisiennes : quelques vérités.

À Paris, le MoDem n'a pas eu l'intention de gagner. Dès l'origine, il était évident que les dirigeants du Mouvement Démocrate parisien n'avaient d'autre idée en tête que de faire des listes susceptibles de fusionner avec celles du maire Bertrand Delanoë au second tour.
 
La médiocrité des intentions de vote recueillies par Marielle de Sarnez pour le moment (autour de 8 ou 9 %) handicape-t-elle ce projet ? Peut-être pas. En revanche, elle matérialise un peu plus encore le reflux du vote obtenu par Bayrou à Paris en avril dernier (plus de 20 %) et même aux législatives de juin (plus de 10 %).
 
Il faut dire qu'en plaçant sa candidature résolument "au centre" comme en témoigne le récent reportage de la TéléLibre, Marielle tourne délibérément le dos à la ligne de François Bayrou, qui se dit "démocrate" et n'accepte que ce vocable à l'exclusion de tout autre.
 
Repliée sur une identité politique qui n'existe plus, Marielle ne peut donc prétendre ni à l'électorat nouveau, ni à l'électorat ancien, il ne lui reste que l'électorat "captif", l'électorat par défaut. De là les 8 ou 9 %.
 
Pourtant, il aurait fallu faire plus et mieux, la ville en a besoin.
 
La séquence qui se refermera le 16 mars a commencé ... en 1995, après dix-huit ans de mandats Chirac. Alors, Jacques Chirac s'étant fait élire président de la république grâce à une campagne toute en énergie, il fallut lui choisir un successeur. Chirac consulta. Juppé avait choisi de se replier sur Bordeaux, il ne restait que deux prétendants sérieux à la succession du nouveau président : Jean Tibéri, premier adjoint sortant et maire de l'arrondissement qui élisait Chirac depuis des années, le Ve, et Jacques Toubon. Chirac arbitra : Tibéri deviendrait maire.
 
C'était un choix logique : après Juppé (adjoint aux finances), Tibéri était le principal auxiliaire de Chirac pour les affaires parisiennes. De surcroît, il ne pouvait prétendre à plus d'envergure que celle de maire (tout le monde le soulignait avec goguenardise), ce qui le rendait rassurant : il ne serait pas un rival.
 
Jacques Toubon, comme lot de consolation, entra au gouvernement. Mais il n'accepta jamais, en fait, d'avoir été écarté de la mairie. Commença alors une guérilla, qui culmina en 1997, et qui aboutit à la perte de la ville par le RPR en 2001.
 
Il faut se souvenir de l'atmosphère qui régnait alors : tous pourris, Tibéri en tête. Son nom devenait synonyme de toutes les prévarications, car il ne se passait pas un jour sans que le "Canard Enchaîné" ou d'autres organes de presse ne révélât une affaire scabreuse, d'autant plus qu'en s'emparant d'une demi-douzaine d'arrondissements en 1995, la gauche y avait trouvé de nombreux marécages. Conspué en stéréo sur sa droite et sur sa gauche, Tibéri encaissait. Et peu à peu, tout cela devint indécent, nauséabond.
 
C'est à ce degré d'indécence (qui évoque celui auquel parvient Sarkozy par d'autres moyens) que les Parisiens ont voulu mettre fin en élisant Bertrand Delanoë en 2001. Le candidat du PS n'avait pas un mauvais programme, un mélange de changement dans la forme et de continuité dans le fond, qu'il portait en adoptant un profil modeste et sobre. L'électorat centriste, écoeuré par le marigot post-chiraquien (qui s'était divisé en deux branches pour consommer son malheur à coup sûr), se reporta sur les listes Delanoë.
 
C'était une charnière dans l'Histoire de Paris. Il n'était pas logique que l'UDF d'alors se tût dans cet événement. C'est la vision que je défendis. En vain. On m'écarta seulement des nouvelles listes fusionnées avec les futurs perdants.
 
Aujourd'hui, Delanoë a honoré l'essentiel du contrat qu'il avait passé avec les Parisiens : il a fait taire les désordres, il a rendu leur ville respectable (à l'aune tout au moins de la norme française qui est discutable). Il lui a même rendu un peu du lustre auquel ils sont sensibles : les grandes opérations de com ont produit l'image d'une ville créative, capable de rayonner de nouveau.
 
Et cependant (et c'est là qu'il eût fallu attaquer), il n'a changé que très peu de choses dans ce qui constitue l'essentiel de toute action politique : la gouvernance de la ville.
 
Il n'est pas normal, par exemple, que lorsque des travaux dans une école vont être rapportés devant le Conseil de Paris, le projet de délibération transmis aux conseillers et au public ne mentionne pas le montant des travaux. Comment veut-on que les gens puissent se rendre sur place, mesurer l'opportunité des travaux et leur rapport qualité/prix ?
 
Il n'est pas normal qu'à l'ère de l'informatique, il faille au moins quinze jours pour obtenir des dossiers de permis de construire en cours de validité.
 
Il n'est pas normal qu'on traite tant d'affaires en si peu de temps au conseil de Paris.
 
Et je passe sur les montants réels des travaux, en particulier dans les écoles, car l'amélioration des coûts (invraisemblables) doit y être qualifiée d'anecdotique.
 
En vérité, la gouvernance de la Ville de Paris a très peu changé.
 
Chirac a trouvé en 1977 une administration organisée sur un principe préfectoral, opaque et hiérarchique (il n'y a pas eu de maire de Paris pendant près de deux siècles). Il a endossé les habitudes locales, et plus encore lorsqu'en 1983 la loi PLM lui a donné de nombreuses compétences dont son administration ne bénéficiait pas jusque-là. On a beaucoup évoqué l'évaporation financière, que l'on a mise sur le compte de la gestion politique, mais en fait, les pratiques douteuses existaient déjà sous le régime antérieur, et bien plus encore. Chirac a modelé ce qu'il a pu ou voulu à sa convenance sans remettre en cause un système dont les implications sont très vastes et lui échappaient largement.
 
Traditionnellement, c'est sur l'attribution des logements de la Ville que les élus se rattrapaient, et c'est justement de la commission d'attribution des logements de la ville que Jean Tibéri fut président de 1971 à 1995.
 
Delanoë, entrant en fonctions, a certainement découvert l'ampleur de la situation. Ceux qui lui veulent du bien estiment qu'il a fait de son mieux pour, pas à pas, améliorer les choses. J'ai beaucoup regretté, pour ma part, qu'il n'ait pas plus pris barre sur son (ou ses) administration(s) et que, de ce fait, ce soit toujours l'administration de la ville qui assume l'essentiel du pouvoir institutionnel et budgétaire à Paris, avec toutes les hypothèques qu'on suppose.
 
L'administration n'est pas uniformément mauvaise, j'ai travaillé avec les services des sports, très compétents, dévoués et engagés pour le service public. Mais la superstructure administrative constitue un vrai pouvoir dans la ville, ou plutôt le vrai pouvoir, et ce n'est pas démocratique, ce n'est pas conforme à notre engagement que Bayrou qualifierait de "démocrate".
 
Je regrette qu'on ne se soit pas engagé sur le chemin de cette vérité-là, qui eût été fécond en utilité et en suffrages.