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10/12/2008

Rio Tinto supprime 14000 emplois ... mais maintient ses dividendes.

On croit rêver en lisant l'info.

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13/02/2007

Google suite : la Belgique !

La Belgique, pays qui m'est cher et où j'ai fait de nombreux séjours, est décidément pleine de ressources. On l'avait déjà vue tenir tête aux États-Unis dans l'OTAN, courageusement si l'on songe que cette organisation est installée chez elle, et voilà que c'est la justice belge (ça m'avait échappé, je l'avoue) qui arbitre l'un des principaux volets du débat entre Google et les droits d'auteur. On a appris que Google venait de faire appel d'une décision juridictionnelle qui lui était défavorable. À suivre donc.

19:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Internet, entreprises | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/02/2007

À propos de Google.

Il m'a fallu quelque temps pour synthétiser mon opinion sur les projets de Google.

On sait que le Microsoft d'Internet numérise à marche forcée tout ce qui lui passe sous la main pour s'emparer d'une position inattaquable sur le futur marché du livre numérique.

Une note du 29 janvier dernier sur le blog de Livres Hebdo rend un compte précis du projet du mastodonte. Étant donné que Google a été invité au récent sommet de Davos, honneur réservé aux grands de ce monde, on peut décidément s'inquiéter pour le pluralisme culturel sur notre pauvre planète.

Voici donc le commentaire que j'ai déposé sur le blog :

"La question n'est pas que Google commercialise des livres électroniques. La question des droits patrimoniaux et moraux est bien sûr essentielle, mais ce qui est en cause est surtout la brutalité et l'absence de vergogne du puissant qui méprise tous les autres. Il y a là des pratiques qui ne relèvent plus de la loi du marché mais de celle de la jungle. "Pousse-toi de là que j'm'y mette".

"On retrouve là le même mécanisme que chez Microsoft qui incarne un véritable monopole dans ses secteurs, qui sont cruciaux, et ce monopole prouve l'insuffisance des seules règles du marché qui n'est pas capable de susciter le pluralisme dans le domaine de l'informatique.

"Qu'on me cite un seul cas où le monopole de la culture a produit de la démocratie et j'applaudirai.

"Or je n'applaudis pas.

"Il faut donc d'urgence des règles pour protéger le pluralisme. Et si c'était un enjeu de la prochaine présidentielle ?"

Les commentaires de ce blog sont filtrés. J'ignore s'ils publieront le mien. Mes lecteurs l'auront en tout cas lu. Restons vigilants. Pour la liberté.

Et si les lois ne viennent pas, il faudra bien que nous répondions à un état de fait par un autre état de fait.

02:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : liberté, internet, entreprises | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/01/2007

Bref retour sur Gallimard.

En repassant par le site www.gallimard.fr, j'ai eu l'idée de faire la visite virtuelle et commentée des locaux qu'ils proposent. C'est ludique et utile.

Au passage, si quelqu'un a des info sur ce qui se passe au Cercle de la Librairie, maison mère de Livres Hebdo, où Gallimard semble secouer des cocotiers, qu'il n'hésite pas à le dire ici. Accès libre.

17:00 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : éditeurs, internet, entreprises | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/01/2007

Tristes livres ?

Livres Hebdo fait le bilan aujourd'hui sur www.livrehebdo.com sur les ventes de livres en 2006.

Elles ne sont pas fameuses. Aucun livre n'atteint le tirage d'un million d'exemplaires. Encore les trois titres à avoir franchi ce cap en 2005 étaient-ils Astérix, Harry Potter et le da Vinci code en format de poche, soit une BD, un livre pour enfants et une édition dérivée.

Les chiffres des cinquante titres les plus vendus (toutes catégories confondues) avoisinent les 10,5 millions d'exemplaires, contre 13,3 millions l'année précédente. On voit que les affaires ressemblent au marasme à s'y méprendre.

Du reste, les dix meilleures ventes sont : Titeuf (BD), da Vinci code (poche) encore, le Goncourt Jonathan Littell ("Les Bienveillantes"), Marc Lévy en poche, un autre Dan Brown, Gavalda ("Ensemble, c'est tout", un berlingot de bonheur à l'état pur pour soirées maussades, un anxiolytique), Guillaume Musso ("Sauve-moi" en poche), Marc Lévy en grand, Lauren Weisberger ("Le diable s'habille en Prada", américain adapté pour le cinéma) et un autre Guillaume Musso.

Somme toute, quatre nouveaux titres "en vrai" : le Goncourt qui a fait l'unanimité de la critique, le Gavalda qu'on mangerait page par page tant ça fait du bien, Marc Lévy et Guillaume Musso. Trois auteurs sont présents deux fois. On ne peut pas dire que la concurrence dynamise le marché.

Alors ? Quelle leçon en tirer ?

Relire Hugo, relire Balzac.

20:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entreprises, auteurs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

17/01/2007

Libre, l'économie du livre ?

Dans un article de "Marianne" de la semaine dernière (p 71), on trouve un court compte-rendu d'un débat à distance entre deux livres, le premier ("Lire et penser ensemble ; Sur l'avenir de l'édition indépendante et la publicité de la pensée critique" de Jérôme Vidal, éditions Amsterdam) refusant le pessimisme, l'autre ("L'édition sans éditeurs", d'André Schiffrin, éditions La Fabrique) énonçant toutes les raisons de se lamenter et de trembler.

En vérité, les faits sont connus : les gros éditeurs mangent les petits et les libraires font ce qu'ils peuvent. Les Espaces culturels de Leclerc, les Fnac, les Virgin, les simples rayons "Livres" des hypermarchés sont autant d'aspirateurs qui drainent la clientèle vers les géants en oubliant le destin des libraires de quartier. J'en connais un en Bretagne à qui on a retiré son label "Maison de la Presse" et qui ne survit qu'en vendant du tabac en plus des livres. Eh oui, j'oubliais les "maisons de la presse", d'Hachette, souvent très bien organisées et animées par de vrais libraires. Mais malgré tout, elles sont tributaires de leur réseau-mère, le même que l'acteur majoritaire de l'édition.

On pourrait croire qu'Internet puisse changer les choses, mais là, tout n'est pas joué et les gros acteurs de la vente habituelle se retrouvent dans la vente en ligne.

Les petits libraires souffrent, les petits éditeurs ont subi de plein fouet une évolution voulue par les puissants acteurs de la vente : celle des marchés publics. Mon éditeur, par exemple, a toujours fait entre 8% et 10% de chiffre d'affaires avec les bibliothèques publiques. Traitant en direct, il leur vendait à taux plein. Or depuis au moins 18 mois, on impose aux acteurs publics du secteur de respecter la règle des marchés publics en considérant la globalité de leurs commandes annuelles de livres comme un seul marché (dès lors qu'elles atteignent un certain seuil).

Cet intermédiaire, c'est la règle, prend ce qu'on nomme une "remise" sur les livres, soit autour de 30% par tradition, parfois un peu plus ou moins. Donc sur 8% ou 10%, voici entre 2,5% et 3% qui s'évaporent. Le livre est un secteur où la marge nette est faible. Ôter 2,5% à 3% de chiffre d'affaires est fragiliser encore des acteurs modestes. Quand c'est pour sauver un libraire lui-même chancelant, cela peut se comprendre, mais on remarque de plus en plus que des officines lointaines désignées par des sigles prennent ces marchés publics et que la part des libraires locaux y diminue.

Alors il faut le dire : dans un pays où le prix du livre est sérieusement encadré (justement pour protéger les petits contre les grands), la règle des marchés publics est absurde pour les livres. Elle ne profite en rien au contribuable, sauf à violer la loi sur le prix des livres. Elle ne sauve aucun libraire fragile. Elle pénalise des éditeurs fragiles aussi.

Remarquons encore une fois que la règle des marchés publics empêche en pratique tous les acteurs publics d'acheter directement aux éditeurs. Les intermédiaires seuls en profitent. C'est un scandale.

Voilà une petite pierre dans l'édifice de la libération de l'idée : rééquilibrons les lois du livre.

Je vais parler des livres eux-mêmes. Des livres pour vivre libre.

23:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : entreprises, éditeurs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook