Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/05/2008

Une louche pour les grandes surfaces.

C'est bien connu : le vrai salaud, celui qui tond patiemment le pauvre pékin de client, c'est le petit commerçant qui n'en fout pas une rame et se paie sans cesse sur la bête. C'est lui, le coupable, lui par qui l'inflation s'envole, et par qui le portemonnaie se vide impitoyablement. Ce thésaurisateur, ce vampire, cet étrangleur, cette sangsue, il faut donc l'écraser, l'éradiquer sans merci au profit du nouveau philanthrope, du bienfaiteur de l'humanité souffrante, généreux parmi les généreux, étoile dans la nuit du pouvoir d'achat en berne : le patron de grande surface.
 
Écrasons une larme. Une grosse larme, tant ce conte est beau et émouvant.
 
Rien qu'une.
 
Car de qui se moque-t-on ?
 
Qui fournit désormais l'essentiel de ce que les petits commerces vendent ? Le marché ? Le producteur ? Que nenni : ce sont les centrales d'achat, les mêmes centrales d'achat que celles qui fournissent la grande distribution. Les mêmes.
 
Alors, si l'on veut que le prix baisse dans le commerce de détail, c'est sur les centrales qu'il faut agir.
 
Tout le reste n'est que mensonge et alibi du fait que le gouvernement veut augmenter la part du commerce de détail dévolue aux grandes surfaces.
 
C'est un choix politique. On imagine que les grands partis y ont intérêt.
 
Et c'est Luc Chatel qui a craché le morceau dans une excellente émission d'Yves Calvi sur la 2, que Quitterie Delmas avait signalée en son temps et à laquelle participaient Périco Légasse et Maryse Lebranchu. Chatel avait dit : "la grande distribution, c'est 15% du marché en France et 30% en Allemagne, c'est pour ça que les prix sont trop élevés".
 
Donc l'objectif est connu : doubler les parts de marché de la grande distribution. Tant pis pour les commerçants.
 
Chacun jugera. 

20:12 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, économie, pouvoir d'achat | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

26/03/2008

Quelques idées en passant.

Une définition du centre : Chacun pour soi et Dieu heu c'est une hypothèse heu va te faire foutre pour tous.

 

Delors était pour définir l'Europe comme une fédération de nations ; avec Barroso, c'est une fédération de rations.

 

Le rationnement arrange bien les partis politiques, parce qu'il leur permet de confisquer les tuyaux de la manne. Conséquence : les partis n'ont pas intérêt à la prospérité, tandis que les citoyens, si. Or devinez pour qui les citoyens votent... C'est à se la prendre et se la mordre.

 

Pour les gens, le débat politique est une querelle de médecins ou de garagistes. La solution, les remèdes, les moyens, au fond, ils s'en foutent ; ce qui leur importe, c'est qu'on leur donne DU POGNON, de la fraîche, de l'artiche, du flouze, de l'oseille, des picaillons, des pésètes, des sous. Sous de Gaulle, on criait "Charlot, des sous !". Sous Mitterrand : "Pas d'Cresson, de l'oseille !" Aujourd'ui, on entend : "Ahem, serait-ce abuser de votre bonté que de vous prier de me concéder un peu, juste un tout petit peu, DE POUVOIR D'ACHAT?"

 

Le montant du parasitage des divers budgets publics par divers vampires est supérieur au total des déficits publics. Supprimez la corruption, la France va très bien.

 

Le marché domestique est de moins en moins crucial pour le cinéma américain (chiffres Le Film Français) : en 2001, le total du chiffre d'affaires domestique du cinéma était dans un ratio de 8/19 (où 19 est le CA total du monde), soit 42% ; en 2007, il est de 9,6/26, soit 36,9 %. Or le cinéma est une industrie stratégique pour les États-Unis et l'amortissement sur le marché domestique est son moteur. Au passage, depuis le début de l'année 2008, en raison du double succès d'Astérix et des Ch'tis, la part du cinéma américain dans le box-office français n'est que de ... 19 %. Les Ch'tis devancent désormais le deuxième Astérix (le meilleur, celui de Chabat) et n'ont plus que deux paliers à franchir pour s'inscrire au premier rang "de tous les temps" (comme on dit d'une façon ridicule pour diverses activités et sports qu'on ne pratique que depuis quelques décennies) : "La grande vadrouille" (17 millions d'entrées) et "Titanic" (presque 21 millions d'entrées). On fait les paris ?

 

Que faire pour que le MoDem ne s'enferme pas au centre ?

 

Charles Enderlin va encore se faire des copains en Israël. Longtemps correspondant de France 2 à Jérusalem (y est-il encore ?), Charles Enderlin n'y était guère apprécié par les réseaux les plus jusqu'auboutistes de la politique israélienne. Or il vient de sortir une étude historique sur les divers mouvements qui ont, souvent par le terrorisme, porté l'état d'Israël sur les fonts baptismaux (si j'ose dire). Parmi eux, le plus illuminé a été à un moment donné le "groupe Stern" qui n'hésita pas à prendre contact avec l'Allemagne nazie en 1941 pour lui faire partager le constat que si les nazis ne voulaient plus des juifs en Allemagne, ça tombait plutôt bien pour les Sionistes, qui les auraient volontiers transférés directement dans leur futur État d'Israël. On croit rêver, mais qu'aurait-on dit s'ils avaient réussi à les sauver ! Parmi les durs du terrorisme, il y a eu à cette époque deux futurs premiers ministre israéliens : Menahem Begin (prix Nobel de la Paix en 1977 avec l'Égyptien Sadate) et Itzhak Shamir. Tout ça est écrit noir sur blanc. Sacré Charles Enderlin, toujours le chic pour se faire des copains...

 

Le nouveau maire PS de Strasbourg veut faire de sa ville un district fédéral européen. Il n'aime pas Bruxelles ?

 

Le MoDem a toutes les chances de dépasser les 15 % aux Européennes de 2009. Il lui faudra envoyer des candidats crédibles, jeunes, dotés d'une solide formation et dont la notoriété soit travaillée en amont. Pourquoi pensez-vous à Quitterie Delmas dès que j'écris ce profil ?

 

François Bayrou doit se mettre à arpenter la France à la rencontre des gens. Et des adhérents du MoDem. Mais à mon avis, moins on sera structuré, plus il sera content : il préfère que les gens s'activent en liberté plutôt que pour se disputer des petites casquettes.

 

Si j'ai d'autres idées, je les ajouterai au fur et à mesure.