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07/09/2008

Cap Estérel : mes dernières photos

Ouf, content de retrouver mon wifi perso à Paris. Il y aura une vraie réflexion à avoir pour améliorer la couverture wifi lors des prochaines universités, mais déjà, il faut saluer les efforts accomplis. D'une façon donc logique, je commence par extraire une photo qui date d'avant-hier, où Christophe Ginisty, parrain de notre nouvel outil Internet, et Childéric Muller sont en conversation (on peut cliquer sur cette photo et quelques autres pour les voir en grand.

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Pour en revenir à aujourd'hui, voici les photos de la matinée, en commençant par la synthèse des ateliers "fil Europe" qui se sont étalés sur les deux jours précédents. Il faisait plus que frais parfois froid, ce qui se voit sur certaines photos.

Quitterie Delmas se réchauffe tout en ajustant son propos avec Jean-François Martins. Au premier plan à droite, François Pauli.

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Les différents intervenants ont pris place à la tribune. De gauche à droite : Bernard Lehideux, Jean-Luc Bennahmias, Quitterie Delmas, Fadela Mehal, Anne Laperrouze, Jean-François Martins, je crois que la suivante est une députée européenne, ensuite vient Jean-Marie Beaupuy.

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Marielle de Sarnez ouvre la séance pendant que les derniers orateurs s'installent.

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François Pauli, sercétaire général adjoint du groupe ADLE au parlement européen est le premier à s'exprimer, en l'occurrence sur les institutions.

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Bernard Lehideux, député européen, traite de l'Europe sociale.

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Quitterie Delmas sur un thème volontairement transversal : "jeunes et attentes d'Europe" (synthèse de son atelier) : "Il faut regarder les peurs en face", il y a des freins, mais il y a aussi le programme Erasmus par exemple (elle cite comme moi "L'auberge espagnole" de Klappisch).

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Jean-François Martins prolonge le compte-rendu...

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... en parfaite cohésion (et cohérence) avec Quitterie.

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Marie Dancourt rend compte d'un atelier (je crois que c'est celui de Peyrelevade sur la croissance).

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Nicolas Vinci, tout frais rentré d'une année Erasmus en Finlande, a été le scribe de deux ateliers, il rend compte du premier...

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... et du second.

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Fadela Mehal, créatrice des Marianne de la diversité.

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Jean-Marie Beaupuy, député européen, créateur d'Urbane, parle de la politique européenne des régions.

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FX Pénicaud rend compte de l'atelier de Corinne Lepage qui est déjà en chemin vers le châpiteau pour la plénière.

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Jean-Luc Bennahmias a pour mission de parler du sport, mais il commence par s'évader de son cadre et se tourne vers les autres orateurs, avant de se lancer dans une très intéressante diatribe contre le rôle néfaste de l'opacité des procédures de décision du conseil européen ; comme moi voici quelques jours, il rappelle que "l'Europe, c'est la paix".

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Anne Laperrouze, députée européenne, est extrêmement sympathique, j'ai eu l'occasion de bavarder un peu avec elle, mais j'avoue que j'ai totalement oublié ce qu'elle a dit ce matin, qui était pourtant intéressant sur le moment.

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Jacques Marais et Franz Vasseur sur le délicat sujte de l'agriculture.

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Marielle fait la synthèse de la synthèse, vite fait, puis nous détalons vers la plénière et le châpiteau, éloignés de plus de deux kilomètres. Quitterie pique un cent mètres à travers un green de golf et bondit par-dessus une brodure.

 

À l'arrivée, Bayrou vient d'entrer sous le grand châpiteau, accueilli par une énorme ovation. Difficile d'évaluer entre mille et mille cinq cents personnes présentes à cet instant précis, sans doute plus près de 1500. Quitteri est aiguillée vers le premier rang, je la perds de vue, retrouvant l'espace dévolu aux blogueurs et aux journalistes, où je salue Patrick Roger assis juste devant moi. La horde des photographes est à l'oeuvre.

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À la tribune, de gauche à droite : Jean Peyrelevade, Bayrou, Marielle, Gilles Artigues, Bennahmias, Franck Faveur, président des jeunes. C'est Corinne Lepage qui parle à cet instant, elle va se tailler un franc succès.

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Je blogue en direct durant plus d'une heure, puis je file vers mon train, heureux de ces trois jours pleins où j'ai retrouvé de nombreux amis, la ferveur militante intacte.

Et puis, hier soir, j'ai dîné avec M. Sauvade, l'un de nos cinq maires du Puy-de-Dôme, et notre seul président de communauté de communes, avec un ancien secrétaire fédéral du PS du Cantal passé à l'UDF vers 1995 et qui a été l'un des artisans de la récente liste des municipales qui, à Aubagne, a fusionné avec celle du maire communiste pour le second tour, il s'en explique en soulignant que le maire communiste, au premier tour, n'avait pas voté Buffet, mais Bové, ce qui constitue en effet une nuance ; la quatrième personne de notre conversation est une ancienne candidate de la liste MoDem d'Asnières, ville où, au second tour, l'alliance avec le PS et une liste de droite a permis de battre le maire Aeschlimann dont les pratiques insultaient notoirement la démocratie. Bref, un dîner un peu inhabituel, ouvrant sur d'autres réalités.

Vivement la campagne européenne !

En attendant, Ensemble pour un Paris démocrate.

Cap Estérel : en direct, la dernière plénière.

Je donnerai plus tard dans la journée ou la soirée les photos de la séance de synthèse du "fil Europe" qui a traversé l'Université de Rentrée.

Je suis maintenant sous le châpiteau parmi ceux des blogueurs qui ont choisi de se retrouver avec les journalistes dans l'espace dévolu aux journalistes et aux blogueurs.

Franck Faveur, nouveau président des jeunes démocrates, s'exprime à la tribune sur l'Europe lui aussi, et sur l'université. Hommage à François Bayrou.

Étant donné que le liveblogging est, je crois, assuré ailleurs, je vais plutôt parler de l'ambiance en indiquant les temps forts. Comme il a plu la nuite dernière, j'ai les pieds dans l'eau et un rayon de soleil sur mon écran, j'essaie de ne pas laiser trop de fautes.

Corinne Lepage s'exprime tôt, ayant un train à prendre. Elle est très applaudie. L'hommage qu'elle rend à François Bayrou au sujet de la table-ronde d'hier est très vivement applaudi.

Elle a indiqué voici quelques jours avoir résisté aux sirènes de Cohn-Bendit. Logiquement, elle vante la fidélité de l'engagement. Elle indique aussi que 1500 personnes se sont déjà mobilisées par Internet pour participer aux commisssions. Elle propose que le MoDem soit le parti du dévelopt durable, très applaudie aussi. Elle s'est félicitée que le MoDem s'apprête à investir de nouvelles génératons pour les élections européennes. Elle milite pour "produire autrement", propre, pour une vie saine. Elle propose l'écolonomie sociale, vifs applaudissements, ce qui suppose aussi de réduire les inégalités. Aux USA aujourd'hui, le niveau des inégalités est celui d'avant 1920 !

La connexion a été plantée très peu après et les blogueurs la retrouvent maintenant seulement.

 

Corinne Lepage a déclenché une véritable ferveur. Gilles Artigues s'est exprimé après elle, puis Jean-Luc Bennahmias, et enfin Jacqueline Gourault, chacun développant le discours attendu.

C'est maintenant Jean-Marie Vanlerenberghe qui évoque l'esprit d'origine des universités d'été et se réjouit d'en retrouver l'esprit.

Le châpiteau est très plein, il y a bien eu plus de 2000 personnes présentes à un moment ou l'autre de l'université de rentrée. Beaucop de gens sont debout. Quitterie Delmas est vers le premier rang avec les intervenants des ateliers.

Les journalistes parmi lesquels je me trouve sont parfois très concentrés (Patrick Roger), parfois semblent lire leurs journaux, mais on les sent attentifs, notamment dès qu'il s'agit de la qualité de notre démocratie.

JMV se prononce pour que le MODem ait un projet clair et des règles respectées. Après les élections internes du 27, il va falloir mailler le territoire. Il annonce la création d'une newsletter informan sur la vie du mouvement dans les départements. À la fin de cette année 2008 nous aurons un mouvement en ordre de marche.

Parmi les blogueurs les plus notoires, Christophe Grébert, déosrmais élu de Puteaux et adhérent du MoDem, blogue ou se copnnecte debout. Nicolas Voisin, qui a réalisé sur Nuesblog d'excellents entretiens avec Bayrou pôur la présidentielle, est connecté dès que cela est possible...

Bernard Lehideux succède à Jean-Marie Vanlerenberghe. Nouvel hommage à François Bayrou, très applaudi. Il évoque sa rencontre avec notre député de Mayotte au moment de la dclaration de candidature de Bayrou.

Il salue Thierry Robert, élu de la Réunion, et d'autres qui ont fait des milliers de kilomètres pour venir. Bien sûr, il parle des Européennes. "NOus ferons une superbe campagne".

Jean Peyrelevade montre à la tribune. Il ne porte plus la minerve qu'i avait avant l'été. Lui aussi évoque le mariage nécessaire de l'économie et de l'écologie, en trois points. Il s'élève en revanche contre la proposition visant à la décroissance, lui préférant "un autre modèle de croissance". Il faut un effort d'investisement, la France devra investir davantage. Il se montre écoloigo-compatible avec Lepage et Bennahmias.

C'est le tour de Marielle de Sarnez. Elle remercie ceux qui ont organisé le fil Europe dont je parlais un peu plus haut.

Elle dresse un tabeau sombre de la France d'aujourd'hui. "12 impôts nouveaux depuis l'élection de NS", auquel va s'ajouter un impôt supplémentaire, comme toujours sur les classes moyennes. Notre pays a besoin de corps intermédiaires écoutés et respectés. Mettre une limite à la croissance sans fin des inégalités (vifs applaudissements). Nouveau modèle de développement durable.

"J'ai regretté que l'Europe n'ait pas parlé d'une seule voix avec la Chine" (applaudissements). Il faut que l'Europe se décide enfin à exister pour peser dans le monde. Laisser implanter des boucliers à Prague ou à Varsovie sans que nous Européens en ayons discuté est une erreur. Ce sont les Européens et non l'OTAN qui doivent assurer la défense de l'Ukraine et de la Géorgie. Il y a une fracture entre le peuple de Frace et ses parlementaires. Elle épingle aussi la fusion des services spéciaux.

À l'approche du discours de Bayrou, les carnets de notes sortent des sacs des journalistes. Grosse salve d'applaudissments pour la fin du discours de Sarnez, une partie de la salle se lève. Ovation.

Bayrou est à la tribune. Il remercie les adhérents du MoDem pôur leur unité. C'est la seule université, ces jours-ci, où ne se soit manifestée aucune volonté de fissure. "J'ai souvent plaidé pour que nous soyons un commandio. Un pour tous et tous pour un".

Moment d'émotion quand Bayrou évoque l'émotion de ces journées. Silence dans la salle.

Il remercie les adhérents et les bénévoles en termes chaleureux, gros applaudissements, il remercie aussi son équipe et ceux qui sont dans la salle, Abellatif OUali, député de Mayotte, le sénateur de la Réunion, le nouveau maire de Mont-de-Marsan, un député honoraoire, Nathalie Griesbeck, députée européenne, Jean-Marie Beaupuy, député européen, Jean Lassalle ("un homme des temps héroïques"), très vifs applaudissements.

Il remercie Olivier Henno, maire et conseiller général du Nord.

Il regrette l'absence de Geremek, qui avait acepté dêtre là, qui a trouvé la mort en Pologne en juillet. "une des plus belles consciences de la démocratie européenne". Une minute de silence. La salle se lève. Silence.

Applaudissements.

La mort de Geremek cet été précisément où l'histoire a "basculé". "On est revenu au temps de la force". La force assumée, mise en scène, de l'immense puissance chinoise aux JO. L'empire est redevenu l'empire du milieu, celui vers lequel tout converge. Et puis, à Moscou, la Russie a amnifesté de la mnière la pplus brutale et la plus désinvolte à l'égard des lois internationales, qu'elle ausi était de retour. Empire chinois, empire russe, est-ce que nous avons, dans ce choc des empires, quelque chose à dire ?

La question de l'Europe n'est plus celle des institutions, mais toute simple : "to be or not to be". Cette question va être posée aux Français. L'urgence européenne est de retour.

Question de l'Europe non pas hostile aux identités, mais les protégeant, c'est une question de la vie. Nous voulons être, exister, compter, être entendus. Le débat du XIXe siècle est là. Il nous revient comme terre européenne de trouver la vérité qui fera que l'Europe sera une attente nouvelle. Europe des peuples, des citoyens et de l'action.

Nous avons besoin d'une action européenne en matière de fiscalité. Les ultra (nationalistes d'un côté, libéraux de l'autre) sont contre, mais c'est très simple, s'il n'y a pas une réflexion européenne sur la fisclaité, les plus fortunés risuqent de se déplacer d'un pays à l'autre.

La connexion a de nouveau été plantée durant trois minutes.

Bayrou a été ultra-applaudi sur la lutte contre la corruption.

Il parle de la lutte contre la bureuacratio, Le nouveau pacte ruoepéen, il s'insurge contre l'injustice du RSA.

Ily aura l'affaire Tapie,le fichier Edvige, mais je suis obligé d'interompre, car mon trai ne m'attendra pas et mon billet n'est pas échangeable.

Je donnerai les dernières phots ce soir et un bilan ce soir ou demain.

Cap Estérel : photos d'hier.

Matin : Quitterie avec Ludovic Vigogne, de "L'Express".

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Pour Quitterie, la moitié du temps est au téléphone.

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Toujours à l'écoute.

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Malgré l'intimité relative.

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Table-ronde sur la démocratie : Jean-Claude Casanova, Daniel Schneidermann, Laurent Mauduit.

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Quitterie attentive.

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Bayrou passe le micro à Corinne Lepage (je sais, la photo est floue !).

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Interventions de la salle.

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En sortant, Quitterie organise la photo.

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Puis elle pose avec Jean-Pierre Nordmann, Marielle de Sarnez, Jean Peyrelevade et Céline Alléaume.

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Groupe élargi.

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Marielle, Peyrelevade, Quitterie, Céline.

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Jean Peyrelevade, Quitterie Delmas, Marielle de Sarnez, Franck Faveur, nouveau président des jeunes.

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Soirée autour de François Bayrou et Fred Vargas.

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Quitterie attentive, notamment lorsque Bayrou parle des FARC.

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À côté de Quitterie, Nicolas Vinci en mode liveblogging.

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Sous un autre angle.

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06/09/2008

Quitterie Delmas : le clin d'oeil.

Les lecteurs de mon blog, s'ils jugent l'image mal cadrée, sont invités à se cotiser pour m'offrir une caméra vidéo. Cette vidéo a été enregistrée ce soir dans le cadre de l'université de rentrée du Mouvement Démocrate, à Cap Estérel. Quitterie Delmas a bien voulu adresser un clin d'oeil à mes lecteurs. Ce n'est pas moi qui ai choisi l'image de couverture de la vidéo, il se trouve qu'il s'agit du chauffeur polonais de François Bayrou.

Ce soir, après le moment que j'ai capté, nous avons eu une plénière sympathique autour de Fred Vargas et d'un autre auteur de polar que je ne connais pas.

 

Quitterie Delmas : atelier à l'université de rentrée du MoDem.

Difficile de trouver une connexion wifi. Elle est de surcroît un peu lente.

Excellent atelier très concentré de Quitterie sur le thème "Jeunes et attentes d'Europe".

Voici quelques photos (cliquez sur certaines photos pour les voir en grand) :

Concentration.

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Concentration dérangée.

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Re-concentration.

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La rédaction est terminée.

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La solitude avant l'atelier et l'interview radio qui suivra.

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On y va !

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Avant d'entrer.

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Dernière relecture avec Jean-François Martins.

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Concertation avec Jean-François Martins.

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Les participants entrent.

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Une blague.

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Quitterie pédagogue (à sa droite Clément Le Ricousse, en face Karim-Pierre Maalej).

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Les participants...

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... et d'autres (presque cent).

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Quitterie note leurs idées.

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UR 08 Quitterie écoute son atelier.jpgQuitterie attentive.

03/09/2008

Attentes d'Europe.

Je ne suis plus jeune. Comme mes lecteurs le savent, j'ai 43 ans, bientôt 44, je "balance entre deux âges" comme dit Brassens, mais par la magie de Quitterie Delmas, je suis encore l'un des "jeunes libres" de son blog.

C'est donc en me sentant à la fois concerné et décalé que j'aborde l'atelier "Jeunes et attentes d'Europe" qu'elle coanimera après-demain aprèm dans l'université de rentrée du Mouvement démocrate à Seignosses Cap Estérel.

Je ne suis plus jeune, je n'ai pas le même regard que leur génération, mais par la grâce de Quitterie, je suis l'un d'entre eux quand même, invité à comprendre leur regard, à participer au monde qu'ils inventent pour demain.

Pour ma génération, l'Europe, c'était le dépassement des querelles meurtrières qui ont dévasté le "vieux continent" durant mille ans et en particulier dans la première moitié du XXe siècle. Pour ma génération, la sottise, l'horreur, l'effroi, c'était les deux guerres mondiales : la seconde au premier chef, car ma famille paternelle et ma famille maternelle ont dû s'éloigner, se cacher, l'une dans le Tarn, l'autre dans le Tarn-et-Garonne, pour fuir les représailles éventuelles que l'occupant aurait pu infliger aux proches de mes grands-pères résistants. C'était les enfances cahotiques, bouleversées, de mes deux parents exilés et abasourdis dans une campagne inconnue. Le présent de mon enfance, c'était vingt ans plus tôt, la Libération, et donc les blessures de la guerre, de toutes les guerres.

Car dans mon enfance, on croisait encore souvent dans la rue des "gueules cassées" de la Première Guerre mondiale, des gens qui masquaient leur absence de nez dans une écharpe, des amputés qui parcouraient les rues dans de vastes chaises roulantes en godillant sur le manche et le volant, de ces vieux qui avaient "fait la guerre, la vraie, la Grande".

L'Europe, proposée par les générations qui me précédaient, signifiait la fin de ces épouvantables morsures. Et j'y adhérais. Comme Mitterrand l'a rappelé dans son dernier discours public, "l'Europe, c'est la paix".

Mais comme le temps avait passé et comme le monde avait changé, l'Europe, la construction européenne, ce n'était plus seulement le dépassement des égoïsmes nationaux, mais cela devenait le moyen de s'armer mieux contre un monde plus grand et mieux armé lui aussi contre les vieilles nations de l'occident.

Bâtir l'Europe, ses centaines de millions d'habitants à l'appui, cela permettait à nos peuples de jouer encore un rôle de premier plan dans les débats mondiaux, pas nécessairement pour imposer notre puissance ni nos produits commerciaux, mais plutôt notre sagesse de pays qui ont "tout vu, tout fait, tout usé" comme dit Beaumarchais, et qui savent que la domination d'une nation par une autre est d'un point de vue intellectuel une erreur, d'un point de vue tactique une faute et d'un point de vue humain une monstruosité. Tout cela, le poids de l'Europe nous permettait de l'affirmer haut et fort et d'en faire un véritable étendard, à la fois contre l'oppression qui sévissait à l'Est et contre les régimes autoritaires qui endeuillaient le camp occidental et nos amitiés africaines.

L'Europe, c'était donc non seulement la paix entre nous, mais la paix pour tous, et la démocratie apaisée et militante.

Nous ne mesurions pas, je crois, les inconvénients que susciterait la construction politique que supposait notre rêve, inconvénients qui, on l'a vu depuis, ressemblaient trait pour trait à ceux que la construction elle-même visait à pallier : nous bâtissions l'Europe, entre autres, pour sauvegarder nos modes de vies, nos cultures menacées par l'immensité croissante de l'espèce humaine et par l'impérialisme culturel des puissances dominantes, mais pour lutter mieux contre ces menaces, nous devions modifier nos modes de vies eux-mêmes d'une façon qui se rapprochait de ce dont nous voulions nous éloigner.

C'est sans aucun doute ce malentendu culturel qui peu à peu a sapé la popularité de l'Europe parmi nous : c'est qu'elle signifiait dans notre esprit, au fond, un rempart contre les temps nouveaux plus encore que contre ce qui s'est révélé être la mondialisation. L'Europe, frappée du syndrôme de Peter Pan, ne voulait "plus grandir". L'Histoire s'était arrêtée, ou plutôt elle s'arrêterait dès que cesserait la dernière anomalie avec la chute du Mur de Berlin.

Or on mesure aujourd'hui à quel point nous avions tort et à quel point la "fin de l'Histoire" pronostiquée (voire prophétisée) dans les années 1990 n'était qu'une illusion et comme, une fois débarrassée de l'apparence trompeuse de l'ambition révolutionnaire, la seconde moitié du XXe siècle se révélait une étape du même mouvement qui continue : l'appétit des puissances, la volonté de domination des peuples par d'autres peuples, la prise en otage des populations pacifiques par les boutefeux cyniques ou déments.

Entretemps, cependant, l'Europe a développé des outils excellents pour ses citoyens, en particlier le programme Erasmus qui a fourni le sujet du savoureux film de Klappisch, l'Auberge espagnole. Ces outils permettent de revenir à l'objectif premier et primordial de la construction européenne : le dépassement des égoïsmes nationaux, la meilleure connaissance réciproque des vieilles nations entre elles. Ils font de l'Europe une seconde nature pour ceux des jeunes qui ont la chance de poursuivre de vraies études. Ils aboutiront sans doute, peu à peu, à créer une véritable "opinion publique européenne" qui manque encore à notre continent et qu'on a vu rarement, sauf en 2003 dans l'affaire irakienne où l'on a constaté l'opposition unanime de nos peuples à l'intervention occidentale.

Mais dans le même temps que s'édifie cette identité européenne, une "identité globale" se crée aussi, en partie concurrente, peut-être conflictuelle. Et donc, pour la génération nouvelle, se pose la question de la pertinence de l'échelon européen dans le concert mondial : les grands problèmes climatiques, environnementaux, commerciaux, voire politique, réclament désormais une gouvernance mondiale ; l'Europe se définit-elle comme une résistance à cette mondialisation-là comme à l'autre, l'Europe se bâtit-elle contre le reste du monde ou en chemin vers le gouvernement global ? Voilà l'une des questions qui, à mon sens, se posent d'une façon plus ou moins consciente à la génération nouvelle.

En corollaire, s'il fallait définir ce que nous, vrais jeunes et miraculés quitteriedelmasiens comme moi, attendons de l'Europe, c'est une meilleure résistance aux pressions des puissants sur les intérêts des faibles et la proposition d'un monde plus ouvert autorisant le règlement pacifique, pluraliste et consensuel des problèmes qui se posent à l'espèce humaine tout entière. Autrement dit, une Europe qui protège les faibles et qui, par ce moyen comme par d'autres, vise à l'édification d'un monde équitable.

D'une façon plus prosaïque, et pour conclure, je dirais que ce que la nouvelle génération attend avec juste raison de l'Europe, c'est qu'elle lui ressemble. Or ce visage que le nouvelle génération attend pour concevoir l'Europe comme un juste miroir d'elle-même, fier, beau, équitable, engagé, moderne, solidaire, c'est Quitterie Delmas.