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26/04/2009

PS, MoDem, Verts : tant de convergences.

Plus le temps passe et plus s'impose à moi l'évidence énoncée (et annoncée) tôt par Quitterie : la convergence de vue qui rassemble les militants, adhérents et sympathisants du PS, du MoDem, des Verts (ou la majorité d'entre eux) sur de très nombreux sujets. Les élections européennes sont évidemment le moment où ces convergences apparaissent avec le plus de netteté, car on trouve chez les militants des trois formations le même appétit de construction européenne, la même envie de dégager l'Union Européenne des contraintes de la financiarisation de l'économie, le même souci d'écologie, de comportement solidaire, responsable et durable.

Les états-majors ne sont pas toujours sur cette même longueur d'ondes et la règle des calculs tactiques existe, mais les liens se tissent malgré eux. Et je me demande pourquoi, au-delà de la République des Blogs qui continue à jouer son rôle éminent de carrefour, il n'y a pas plus de réunions informelles et décloisonnées entre des adhérents ou sympathisants de ces trois formations, et d'ailleurs des gens de la société civile. Je serais prêt à participer à ce genre d'initiatives et je pense que Quitterie aussi.

C'est sans doute de ce genre de discussions à bâtons rompus que pourraient sortir des idées capables de nourrir une alternative solide au pouvoir actuellement en place.

Quelqu'un a-t-il des idées ?

EDIT : je vois d'ailleurs qu'un sondage annoncé ce matin s'exprime en partie dans ce sens.

15/01/2009

Quitterie Delmas est-elle là ?

C'est la question que chacun se pose : où est Quitterie Delmas ? Pourquoi tant de silence sur son blog ? Est-ce seulement pour ménager la période de préparation de la consultation des militants sur les candidatures à l'élection européenne de juin prochain ?

Quelle qu'en soit la cause en tout cas, je n'ai aucun doute que le silence de Quitterie a une excellente raison.

D'ailleurs, puisque je serai à Paris demain, qu'on se le dise : plus que jamais, nous, démocrates, avons besoin de Quitterie.

20/10/2008

Café démocrate européen avec Quitterie Delmas à la Bastoche : J-2 !

L'avenir sans doute n'a jamais autant ressemblé à l'Europe que ces jours derniers. La réunion de l'Eurogroupe et l'entrée de l'Euro dans la bataille de la crise financière et économique est un acte fondateur. Je suppose que les jeunes le sentent, puisque leurs vies d'adultes commencent dans ce cataclysme et qu'ils doivent guetter les décisions-clefs qui peuvent leur permettre d'espérer un retour au calme.

Quitterie Delmas l'a évidemment senti, puisqu'elle a donné, la semaine dernière, le lot de vidéos que j'ai reproduites sur mon blog et qui dessinent des pistes possibles pour l'économie de l'avenir.

J'irai donc au café démocrate européen organisé par Orange pressé, attentif aux échanges des jeunes et aux propositions de Quitterie Delmas.

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14/09/2008

Quitterie Delmas, portrait d'une Européenne.

Au moment où se dessine la perspective d'un nouveau projet du Mouvement Démocrate incarné par Quitterie Delmas, il m'a paru utile de faire le portrait de celle dont je fais d'habitude l'éloge.

Chacun la connaît, chacun en a son opinion. Tout le monde reconnaît son énergie, sa volonté, sa présence, son charisme. Quelques-uns la critiquent quand ils ne la connaissent que par ouï-dire, la jugeant par la rapidité de sa trajectoire plus que par le sens de ses actes. On la décrit souvent ambitieuse, on la découvre modeste, appliquée, impliquée. Elle joue son rôle.

Lors de l'élection du collège des adhérents du Conseil National, elle sut bâtir une liste solide, équilibrée, pluraliste, ouverte sur une géographie étendue. Elle conçut une campagne novatrice, non pas vers les adhérents, mais fondée sur le soutien apporté aux candidats aux municipales. Elle démontra maturité, représentativité, créativité. Partout, ceux qui la rencontraient tombaient sous son charme, non seulement comme femme, mais surtout comme volonté politique en marche.

Qui est-elle ?

Elle a trente ans. Elle est née quand Raymond Barre était premier ministre. Son enfance et son adolescence ont eu la république de Mitterrand pour décor. Elle a eu vingt ans quand Chirac était président et Jospin premier ministre.

Ce n'est pas une Parisienne pur sucre : elle a fait ses études supérieures (une école de commerce) à Angers, dans l'Ouest, et son premier travail (eh oui, elle a travaillé comme tout le monde, c'est si rare en politique...) dans le Morbihan, en Bretagne, non loin du berceau de sa famille maternelle. Par la suite, elle a vécu deux ans à Bruxelles, concevant des campagnes de communication pour des ONG.

Elle se décrit comme irrésistiblement impliquée dans l'oeuvre pour les autres, dans la représentation : déléguée de classe dans le secondaire, activiste du BDE et organisatrice d'animations créatives au cours de ses études supérieures. Le travail dans le secteur marchand ne pouvait pas la satisfaire, il lui fallait agir pour autrui ; de là vint le travail associatif. Puis comme la sujétion de nombreux projets des ONG à des décisions politiques la laissait frustrée, elle décida de prendre le problème à bras le corps et de s'engager.

Elle adhéra à l'UDF en 2003, choisissant une formation politique qui lui permettait de concilier ses amitiés personnelles de gauche et d'ailleurs, et son enracinement familial de centre-droit. Très vite, elle comprit que l'activité maison de cette UDF finissante était les élections internes. Elle fit ses première armes dans un scrutin concernant les jeunes démocrates. Elle s'y fit remarquer : l'année suivante, elle figurait en 23e position sur la liste de l'UDF pour les élections régionales. Cette liste dépassa les 15% mais ce n'était pas suffisant pour faire d'elle une élue.

C'est à l'occasion de cette campagne que j'ai eu mon premier contact avec elle. J'avais levé le pied, me consacrant à mes ouvrages historiques bretons, et je ne participais plus guère aux activités du mouvement. Quitterie, candidate active, fit de la relance téléphonique et il se trouva que je figurais dans sa liste. Elle me téléphona, j'indiquai que bien entendu je voterais pour la liste UDF d'alors et que je distribuerais quelques tracts, jugeant que mon statut d'ex-élu avait là un sens et une utilité.

Elle fut recrutée vers cette époque par l'UDF et travailla durant presque trois ans pour le parti, se faisant connaître, tissant des réseaux, participant à l'élargissement de l'assiette politique étroite de feue l'UDF finissante.

Je fis sa connaissance en 2005. C'était lors d'une soirée qui avait lieu au stade Jean Bouin, dans mon arrondissement (celui où joue le Stade Français de rugby). Marielle de Sarnez et le maire du XVIe arrondissement d'alors, Pierre-Christian Taittinger, avaient eu l'idée de permettre aux adhérents de l'UDF (le parti de loin le plus européen, historiquement européen) de regarder ensemble l'émission où Jacques Chirac, président de la république, dialoguait avec des jeunes. Ce soir-là, je vis Quitterie pour la première fois.

Elle était supposée accompagner Marielle de Sarnez si celle-ci entrait au gouvernement. À cette époque, en effet, il était question que Chirac remplaçât son premier ministre Raffarin, on savait que ce serait par Dominique de Villepin, et on disait que ce dernier avait proposé à deux de nos amis au moins de siéger dans son gouvernement : Marielle et Jean-Christophe Lagarde étaient les deux noms qui revenaient le plus souvent, surtout celui de Marielle.

Je faisais partie des gens qui déconseillaient le choix de participer à la majorité. Non pas par animosité contre Villepin d'ailleurs, mais parce qu'il était manifeste que son gouvernement, doté de la même inspiration et encadré des mêmes bornes que le précédent, ne pouvait pas réussir à redresser le pays et à engager les profondes réformes qui s'imposaient. Il ne pouvait qu'échouer, entraîné sur la même pente savonneuse que le précédent, il ne pouvait que couler, nous disions en substance, que c'était "le Titanic". Nous ne nous trompions pas, hélas pour la France.

Toujours est-il qu'il y avait une effervescence particulière pour Quitterie et pour sa déjà inséparable amie Virginie Votier. Elles se trouvaient au milieu du gué avec Marielle, entrant ou non avec elle au gouvernement.

Je me souviens d'une soirée de fin de campagne référendaire, dans le Xe arrondissement, au bord du canal, et de Quitterie toute orange.

À peu près vers la même époque, une fois écartée l'hypothèse gouvernementale, Quitterie se lança dans une campagne pour la présidence nationale des jeunes démocrates. Il devait s'agir de succéder au successeur de Jean-Christophe Lagarde (qui tirait encore les ficelles du mouvement jeunes) et, connaissant la prudence et l'organisation de Lagarde, je savais d'avance qu'elle n'avait aucune chance de réussir, mais elle fit une campagne si éblouissante, là encore mobile, au contact, partout à la fois, qu'elle obtint un score remarquable qui me donna à penser que, sans les "précautions" de Lagarde, elle aurait probablement gagné haut la main.

En revanche, cette campagne fut l'occasion d'un refroidissement momentané de ses relations avec Marielle, car cette dernière insistait pour qu'il n'y eût qu'une liste et que Quitterie acceptât de se joindre à son concurrent. "Je ne fais pas de deal" fut alors le leitmotiv de Quitterie. Elle trouvait que son rôle était la présidence des jeunes, et défendait son opinion.

Or elle se trompait. Car s'il est vrai que Quitterie a bien à porter la voix des jeunes, ce n'est pas parmi les jeunes, mais bien dans le grand bain du mouvement tout entier. C'est ce qui apparut quelques mois plus tard à l'occasion de la campagne présidentielle, où elle anima l'élan spontané des blogs bayrouistes avec le charisme que l'on sait, avec aussi une finesse d'analyse et une clairvoyance qui l'ont fait remarquer à l'intérieur du mouvement comme à l'extérieur.

Sans doute se fit-elle trop remarquer, puisqu'on tenta de l'écarter du chemin qui était pour elle le plus naturel. Double méprise, erreur, erreur d'ailleurs sanctionnée et donc réparée depuis, François Bayrou ayant jugé nécessaire de la désigner déléguée nationale du Mouvement Démocrate et Marielle ayant choisi de s'appuyer sur elle pour la préparation des élections européennes.

La voici donc, intronisée par la rumeur publique tête de l'une des huit listes démocrates pour les élections de juin prochain.

Elle a pour atouts sa jeunesse, qui est nécessaire à l'image de Bayrou, son charisme, son talent politique déjà démontré.

De toute évidence, sans elle parmi les huit, la campagne européenne manquerait de ce supplément de lumière qui a élevé la campagne  présidentielle de Bayrou au-dessus de toutes celles que l'UDF avait faites depuis 1998. Sans Quitterie, la campagne serait forcément un échec et tous le savent.

Reste maintenant à organiser la bataille électorale, chacun à sa place.

13/09/2008

Élections européennes : premières spéculations

Les spéculations que je vais évoquer sont évidemment à prendre sous réserve du vote des adhérents, il s'agit non pas des candidatures fermes, mais de celles qui pourraient être proposées aux adhérents.

La candidature de Marielle de Sarnez n'est pas une spéculation et sera certainement proposée aux adhérents d'Ile de France.

La première spéculation que l'on ait lu quant aux prochaines élections européennes concernait Eva Joly, lorsque celle-ci vint participer à la journée européenne du Mouvement Démocrate à la Maison de la Chimie. On a murmuré depuis que, si elle partait sous les couleurs du MoDem, elle pourrait se présenter dans la région Auvergne-Centre.

Le deuxième nom prononcé (par Internet) fut celui de Quitterie Delmas, sans affectation géographique encore. Les attaches les plus évidentes de Quitterie sont en Bretagne, mais l'ouest est pour le moment dévolu, selon la rumeur, plutôt à Corinne Lepage, quoique l'on ait lu dans une partie de la presse que Mme Lepage pourrait se laisser tenter par Daniel Cohn-Bendit.

Jean-François Kahn, lui, se présenterait dans la vaste région est, qui engloge l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, la Champagne... Il a des racines dans cette grande région.

On peut supposer que Jean-Luc Bennahmias se représenterait dans le grand sud-est, qui recouvre à la fois Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Quant à Bernard Lehideux, soit il accompagne Marielle en Île de France, soit ... il a tellement parlé de l'outremer à Cap Estérel que je me demande s'il n'a pas l'intention de s'y présenter.

Quoi qu'il en soit, on voit que les têtes de liste des régions sud-ouest et nord-ouest sont encore vacantes. Alors ? Quitterie dans le Nord ? Quitterie chez Bayrou ? Ou bien les choses encore flottantes ? Dans le centre si Eva Joly fait faux-bond ? Dans l'ouest si Corinne Lepage s'en éloigne en interne ou en externe ?

Voilà pour les têtes des huit listes éventuelles. Les choses ne seront de toutes façons figées qu'après le vote des militants et l'investiture par les instances compétentes.

Je rappelle que, selon que l'on applique le traité de Lisbonne ou celui de Nice, la France enverra 74 ou 72 députés à Bruxelles, soit 4 à 6 de moins qu'en 2004.

Mes lecteurs s'en doutent, mon soutien entier va à Quitterie. Celle-ci connaît bien Bruxelles, où elle a résidé deux ans, et les milieux européens, puisqu'elle y a travaillé pour des ONG.

07/09/2008

Quitterie Delmas, Marielle de Sarnez : l'Europe en marche.

Il est évident que le succès de la future campagne européenne conduite par Marielle de Sarnez aux côtés de François Bayrou est devenu indispensable à la mission qui échoit au Mouvement Démocrate, mission que l'Université de Rentrée a permis de toucher du doigt, en particulier en ce qui concerne l'état délabré de notre démocratie. Au passage, j'exprime mon souhait que soit démentie la rumeur qui voudrait qu'Eva Joly ait pu se laisser tenter par les sirènes de Daniel Cohn-Bendit, soit dit sans vouloir de mal à celui-ci, dont la connivence ou du moins l'instrumentalisation par Sarkozy paraissent évidentes.

Cette parenthèse refermée, on a pu mesurer très clairement les objectifs que se fixe le MoDem : liberté de la presse, séparation des pouvoirs, bonne gouvernance, saine gestion, investissement dans l'innovation, "écolonomie sociale" selon l'expression de Corinne Lepage, soit économie sociale irriguée par l'écologie, s'en nourrissant et la nourrissant, bref, un ensemble de perspectives toutes vitales qui forment un projet de société durable et éthique.

Un projet alternatif, qui se retrouvera certainement dans Bayrou 2012.

La campagne européenne est forcément un temps fort du développement de ce projet, puisque c'est à l'échelon au moins européen que beaucoup d'enjeux environnementaux et économiques peuvent être traités. Ca l'est aussi, puisque quoique la question posée aux citoyens y soit celle de la politique européenne de la France et de la politique générale de l'Europe, il y a un inévitable enjeu de politique intérieure : l'élection européenne sera pour nos concitoyens une occasion de tirer le signal d'alarme des dérives dangereuses que notre démocratie subit. Le Mouvement democrate se devra de monter aux avant-postes et dans certains domaines, nul ne pourra lui en contester la légitimité, tant notre système politique apparaît désormais verrouillé et miné par des intérêts souterrains.

En s'appuyant sur Quitterie Delmas et, avec elle, sur la nouvelle génération, sur ces jeunes actifs qui ont placé tant d'espoir en Bayrou lors de l'élection présidentielle, Marielle se donne les moyens de sa réussite.

La synthèse du "Fil Europe", à laquelle j'ai assisté ce matin et dont je donne des photos ci-dessous, a prouvé le savoir-faire de notre équipe, tant dans ce qu'elle possède d'expérience qu'en ce qu'elle offre de fraîcheur et de créativité.

Le plateau d'experts, de militants, de grands témoins, qui sont venus parler de l'Europe et dialoguer avec les 2000 participants de l'Université de Rentrée était exceptionnel : la venue d'Hubert Védrine, grand connaisseur des questions diplomatiques, celle de Jean-François Kahn, dont la voix apporterait beaucoup au parlement européen, celle de Robert Rochefort, du CREDOC, et de tant d'autres acteurs et analystes-clefs de notre époque, a prouvé que notre projet pouvait rayonner très loin et, vu les choix faits par Marielle, nul doute qu'il le fera.

Ce matin, l'éclectisme du plateau était flagrant : des députés européens forts d'une expérience parfois longue, de Jean-Marie Beaupuy créateur d'Urbane, à Jean-Luc Bennahmias, journaliste de formation, longtemps militant associatif et aux Verts, en passant par d'autres députés sortants, Bernard Lehideux qui a beaucoup parlé de l'Outremer dans la plénière suivante, Anne Laperrouze (Nathalie Griesbeck a été présente aussi), et à travers l'organisation thématique : politiques régionales de l'Europe pour Jean-Marie Beaupuy, politiques sociales de l'Europe pour Bernard Lehideux, la justice relevant soit d'Eva Joly, soit (c'est la seule à s'être exprimée sur ce sujet lors des plénières et dans un atelier) de Corinne Lepage qui est avocate chevronnée et bien connue en plus du reste, puis d'autres thèmes dévolus à de potentiels acteurs de la période à venir, jeunes pour certains, un peu neufs pour les autres : Philippe Berta qui a parlé d'université et d'investissement dans la recherche, Fadela Mehal qui a inventé les Marianne de la diversité, Jacques Marais et Franz Vasseur qui se sont exprimés sur l'agriculture, mon vieux copain François Pauli, secrétaire général adjoint du groupe ADLE, qui s'est penché sur les aspects institutionnels, Marie Dancourt qui a parlé pour d'autres d'un sujet que mes lecteurs trouveront sur le site du MoDem (je crois que c'est la croissance), et le fait que des jeunes, proches de Quitterie en particulier, aient pu jouer avec talent le rôle de rapporteurs de débats techniques dont ils avaient seulement été témoins (Nicolas Vinci, FX Pénicaud...), tout cela a démontré à quel point la dynamique sonnait bien, complète, créative, sans fausse note, capable de ramener le Mouvement Démocrate vers les scores les plus ambitieux.

Le choix des jeunes me paraît essentiel dans ce dispositif : comme Quitterie l'a très justement souligné dans l'atelier qu'elle a coanimé avec Jean-François Martins, 75% des jeunes, trois jeunes sur quatre, se sont abstenus lors des Européennes de 2004. S'il y a une crise de représentativité de l'Europe, c'est sans doute là, dans cette génération nouvelle, qu'il faut la chercher, et c'est d'autant plus illogique que c'est dans cette génération aussi que l'on trouve le plus de gens pour qui l'Europe est une donnée naturelle et non pas un sujet de polémique ou de doute. En promouvant des jeunes aux postes-clefs de sa campagne, parmi les candidats en vue, Marielle s'ouvre des possibilités de reconquête.

Qui plus est, en investissant Quitterie d'une mission thématique transversale enveloppant les jeunes et leurs attentes d'Europe, la première de nos députés européens a évidemment démontré à la fois son réalisme et son envie d'ouvrir des espaces nouveaux à notre mouvement.

Dans une campagne qui pourrait être organisée autour de grands thèmes, chacun porté par l'un des candidats premiers d'une région, le thème jeune devient crucial et un visage jeune pour l'incarner, encore plus crucial.

Pour toutes ces raisons, j'ai la conviction que la campagne européenne, placée sous ces bons auspices, a de grandes chances d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés, j'ai la conviction que le succès prévisible de Marielle et des siens est une pierre essentielle sur le chemin du Mouvement Démocrate pour le renouvellement des pratiques politiques, j'ai la conviction que tout doit être fait pour ce succès, autour de Marielle de Sarnez, autour de Quitterie Delmas.

04/09/2008

Quitterie Delmas sur 20 Minutes :« S'allier au PS n'est pas le problème du MoDem ».

Quitterie Delmas, sur le site 20 Minutes.fr, donne sa vision de la rentrée politique et des échéances à venir. À propos des élections européennes, l'enjeu est clair : "nous n'avons pas le droit de ne pas faire une bonne campagne". C'est le bon cap, Quitterie.

PS : dsl, le lien ne fonctionne décidément pas et je le réécris en toutes lettres :

www.20minutes.fr/article/249226/France-S-allier-au-PS-n-est-pas-le-probleme-du-MoDem.php

03/09/2008

Attentes d'Europe.

Je ne suis plus jeune. Comme mes lecteurs le savent, j'ai 43 ans, bientôt 44, je "balance entre deux âges" comme dit Brassens, mais par la magie de Quitterie Delmas, je suis encore l'un des "jeunes libres" de son blog.

C'est donc en me sentant à la fois concerné et décalé que j'aborde l'atelier "Jeunes et attentes d'Europe" qu'elle coanimera après-demain aprèm dans l'université de rentrée du Mouvement démocrate à Seignosses Cap Estérel.

Je ne suis plus jeune, je n'ai pas le même regard que leur génération, mais par la grâce de Quitterie, je suis l'un d'entre eux quand même, invité à comprendre leur regard, à participer au monde qu'ils inventent pour demain.

Pour ma génération, l'Europe, c'était le dépassement des querelles meurtrières qui ont dévasté le "vieux continent" durant mille ans et en particulier dans la première moitié du XXe siècle. Pour ma génération, la sottise, l'horreur, l'effroi, c'était les deux guerres mondiales : la seconde au premier chef, car ma famille paternelle et ma famille maternelle ont dû s'éloigner, se cacher, l'une dans le Tarn, l'autre dans le Tarn-et-Garonne, pour fuir les représailles éventuelles que l'occupant aurait pu infliger aux proches de mes grands-pères résistants. C'était les enfances cahotiques, bouleversées, de mes deux parents exilés et abasourdis dans une campagne inconnue. Le présent de mon enfance, c'était vingt ans plus tôt, la Libération, et donc les blessures de la guerre, de toutes les guerres.

Car dans mon enfance, on croisait encore souvent dans la rue des "gueules cassées" de la Première Guerre mondiale, des gens qui masquaient leur absence de nez dans une écharpe, des amputés qui parcouraient les rues dans de vastes chaises roulantes en godillant sur le manche et le volant, de ces vieux qui avaient "fait la guerre, la vraie, la Grande".

L'Europe, proposée par les générations qui me précédaient, signifiait la fin de ces épouvantables morsures. Et j'y adhérais. Comme Mitterrand l'a rappelé dans son dernier discours public, "l'Europe, c'est la paix".

Mais comme le temps avait passé et comme le monde avait changé, l'Europe, la construction européenne, ce n'était plus seulement le dépassement des égoïsmes nationaux, mais cela devenait le moyen de s'armer mieux contre un monde plus grand et mieux armé lui aussi contre les vieilles nations de l'occident.

Bâtir l'Europe, ses centaines de millions d'habitants à l'appui, cela permettait à nos peuples de jouer encore un rôle de premier plan dans les débats mondiaux, pas nécessairement pour imposer notre puissance ni nos produits commerciaux, mais plutôt notre sagesse de pays qui ont "tout vu, tout fait, tout usé" comme dit Beaumarchais, et qui savent que la domination d'une nation par une autre est d'un point de vue intellectuel une erreur, d'un point de vue tactique une faute et d'un point de vue humain une monstruosité. Tout cela, le poids de l'Europe nous permettait de l'affirmer haut et fort et d'en faire un véritable étendard, à la fois contre l'oppression qui sévissait à l'Est et contre les régimes autoritaires qui endeuillaient le camp occidental et nos amitiés africaines.

L'Europe, c'était donc non seulement la paix entre nous, mais la paix pour tous, et la démocratie apaisée et militante.

Nous ne mesurions pas, je crois, les inconvénients que susciterait la construction politique que supposait notre rêve, inconvénients qui, on l'a vu depuis, ressemblaient trait pour trait à ceux que la construction elle-même visait à pallier : nous bâtissions l'Europe, entre autres, pour sauvegarder nos modes de vies, nos cultures menacées par l'immensité croissante de l'espèce humaine et par l'impérialisme culturel des puissances dominantes, mais pour lutter mieux contre ces menaces, nous devions modifier nos modes de vies eux-mêmes d'une façon qui se rapprochait de ce dont nous voulions nous éloigner.

C'est sans aucun doute ce malentendu culturel qui peu à peu a sapé la popularité de l'Europe parmi nous : c'est qu'elle signifiait dans notre esprit, au fond, un rempart contre les temps nouveaux plus encore que contre ce qui s'est révélé être la mondialisation. L'Europe, frappée du syndrôme de Peter Pan, ne voulait "plus grandir". L'Histoire s'était arrêtée, ou plutôt elle s'arrêterait dès que cesserait la dernière anomalie avec la chute du Mur de Berlin.

Or on mesure aujourd'hui à quel point nous avions tort et à quel point la "fin de l'Histoire" pronostiquée (voire prophétisée) dans les années 1990 n'était qu'une illusion et comme, une fois débarrassée de l'apparence trompeuse de l'ambition révolutionnaire, la seconde moitié du XXe siècle se révélait une étape du même mouvement qui continue : l'appétit des puissances, la volonté de domination des peuples par d'autres peuples, la prise en otage des populations pacifiques par les boutefeux cyniques ou déments.

Entretemps, cependant, l'Europe a développé des outils excellents pour ses citoyens, en particlier le programme Erasmus qui a fourni le sujet du savoureux film de Klappisch, l'Auberge espagnole. Ces outils permettent de revenir à l'objectif premier et primordial de la construction européenne : le dépassement des égoïsmes nationaux, la meilleure connaissance réciproque des vieilles nations entre elles. Ils font de l'Europe une seconde nature pour ceux des jeunes qui ont la chance de poursuivre de vraies études. Ils aboutiront sans doute, peu à peu, à créer une véritable "opinion publique européenne" qui manque encore à notre continent et qu'on a vu rarement, sauf en 2003 dans l'affaire irakienne où l'on a constaté l'opposition unanime de nos peuples à l'intervention occidentale.

Mais dans le même temps que s'édifie cette identité européenne, une "identité globale" se crée aussi, en partie concurrente, peut-être conflictuelle. Et donc, pour la génération nouvelle, se pose la question de la pertinence de l'échelon européen dans le concert mondial : les grands problèmes climatiques, environnementaux, commerciaux, voire politique, réclament désormais une gouvernance mondiale ; l'Europe se définit-elle comme une résistance à cette mondialisation-là comme à l'autre, l'Europe se bâtit-elle contre le reste du monde ou en chemin vers le gouvernement global ? Voilà l'une des questions qui, à mon sens, se posent d'une façon plus ou moins consciente à la génération nouvelle.

En corollaire, s'il fallait définir ce que nous, vrais jeunes et miraculés quitteriedelmasiens comme moi, attendons de l'Europe, c'est une meilleure résistance aux pressions des puissants sur les intérêts des faibles et la proposition d'un monde plus ouvert autorisant le règlement pacifique, pluraliste et consensuel des problèmes qui se posent à l'espèce humaine tout entière. Autrement dit, une Europe qui protège les faibles et qui, par ce moyen comme par d'autres, vise à l'édification d'un monde équitable.

D'une façon plus prosaïque, et pour conclure, je dirais que ce que la nouvelle génération attend avec juste raison de l'Europe, c'est qu'elle lui ressemble. Or ce visage que le nouvelle génération attend pour concevoir l'Europe comme un juste miroir d'elle-même, fier, beau, équitable, engagé, moderne, solidaire, c'est Quitterie Delmas.

11/07/2008

La Bretagne et l'Europe, l'union en question.

La Bretagne est l'une des rares régions à avoir voté pour le traité constitutionnel en 2005. Moins certes qu'en faveur du traité de Maestricht (60 % alors), mais tout de même d'une courte majorité.

Il y a en Bretagne une longue tradition pro-européenne, on en voit bien la motivation historique, puisque durant de nombreux siècles, la Bretagne vécut tournée vers le monde insulaire, la Grande Bretagne, l'Irlande. Aujourd'hui, la communauté celtique dont elle se revendique, va de la Galice espagnole à la Galicie polonaise, en passant bien sûr par l'Irlande, Galles, l'Écosse, tout un monde maritime.

Et il faut noter que les côtes bretonnes sont longées par un commerce maritime de nature strictement européenne, puisqu'il faut passer par là pour gagner le premier port européen : Anvers. Par ailleurs, l'agriculture bretonne a longtemps assumé son lien fort avec Bruxelles et la Politique Agricole Commune, et les tenants de l'agriculture traditionnelle pensent toujours selon ce schéma devenu traditionnel.

Mais d'un autre côté, la pêche bretonne juge avec sévérité la politique des quotas de pêche et la tendance longtemps affirmée à la création d'unités de grand format pour la pêche, alors qu'en Bretagne, la tradition porte aux embarcations de taille humaine, petites entreprises qui affrontent avec courage le gros temps et les mers lointaines.

Enfin, la nature de l'Europe pose ici autant de problèmes qu'ailleurs : la Bretagne vote désormais à gauche assez fortement (57% aux dernières élections régionales) et une Europe trop tournée vers les intérêts des grands groupes heurte la sensibilité dominante égalitaire. Le profond enthousiasme européen des Bretons est donc désormais en question et l'élection européenne, l'an prochain, sera l'occasion d'en savoir plus.