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14/02/2009

Les adhérents des partis politiques sont-ils victimes du syndrome de Stockholm ?

Les partis politiques sont des machines ingrates. On y est d'autant moins récompensé qu'on y est plus désintéressé : plus on est sincère, moins on est reconnu. Pour obtenir quelque chose de la machine, il faut entrer dans le jeu du calcul.

Mais alors, comment se fait-il qu'à côté de la "clientèle" des partis (les salariés du parti, ceux des élus et d'une manière générale ceux qui y trouvent un intérêt matériel), il y ait des adhérents réels et sincères qui s'y activent ? Masochisme ? Aveuglement ? Abnégation déraisonnable ?

Mystère.

Tout ce qu'on peut dire, c'est que ce troupeau de victimes consentantes se réduit d'année en année. Tant mieux.

05/02/2009

Le même abandon.

Avec la parodie de consultation des adhérents actuellement en cours, on assiste en direct à la mort de ce qui a prétendu être le pilier du Mouvement Démocrate : des adhérents actifs. La passivité avec laquelle est accueilli le profond mépris exprimé à l'encontre des adhérents par la diffusion à l'AFP de la liste des noms proposés pour les investitures, avant même que les adhérents n'en soient eux-mêmes informés, cette passivité, donc, est le signe d'une résignation qui a déjà nourri le dépérissement de l'UDF sous la présidence de Bayrou.

Bayrou n'aime pas les structures et il méprise le militantisme, ça se voit, ça s'est vu et c'est la raison pour laquelle le vivier humain de l'UDF s'est tari, obligeant à recourir à l'artifice du MoDem, qui n'a qu'un rapport lointain avec l'audace tactique suggérée pendant la campagne présidentielle par les stratèges d'Internet, qui consistait à renoncer à la présidence de l'UDF et faire sa campagne à côté.

Le MoDem, en définitive, n'est qu'un filet jeté dans la mer des générations nouvelles pour pêcher des adhérents qui remplacent ceux qui ont fui la défunte UDF.

Et, une fois pêchés, ces poissons, il faut les sélectionner. C'est à cette tâche que servent les manoeuvres rebutantes que nous voyons.

Les procédures démocratiques de désignation des candidatures ont été mises en place alors qu'étaient encore nombreux ceux qui espéraient que le MoDem serait l'élan qu'il avait promis d'être.

Quitterie m'a dit après Seignosses l'immensité des attentes que les gens avaient, la bonne volonté qu'ils offraient, le désir d'action qui les animait. hélas, tout cela a été balayé par la décision de Bayrou qui est venu nous dire, au café démocrate de Quitterie, mi-novembre 2007, que, de son point de vue, le MoDem était la même chose que l'UDF.

Eh bien c'est vrai : c'est la même chose, la même désillusion, la même machine inutile, la même usine à broyer du militant, un néant, quoi, un néant néfaste qui a pour unique mérite de persister dans un programme qui est le moins mauvais de tous, mais dont on doute qu'elle ait la volonté réelle de l'appliquer.

C'est sur ce constat d'inutilité de l'UDF que je m'en étais d'ailleurs éloigné, en 2001, après y avoir consacré toutes mes forces pendant vingt ans.

Quatre ans plus tard, tout a changé, j'ai su qu'un espoir existait, que la politique n'était pas inexorablement tueuse, ni perfide, ni nauséabonde, mais qu'on pouvait y être fort et utile, et vrai, y réussir, et j'ai su tout cela parce qu'est apparue une personne qui incarnait tout cela : Quitterie.

Et aujourd'hui, si je reste, si je poursuis mes commentaires sur ce blog, si je crois qu'on peut agir, c'est toujours grâce à elle, grâce à Quitterie.

06/05/2008

Pourquoi le MoDem doit être le parti des adhérents.

Les deux grands partis qui se partagent le pouvoir comptent bien plus d'élus que nous, les Démocrates. Le mécanisme malthusien de verrouillage qui en découle est admirablement décrit par le socialiste libre Marc Vasseur aujourd'hui. Pour rappel, le nombre réel des adhérents de l'UMP avant la présidentielle. Je rappelle que voici quelques semaines, NKM, décidément très en verve, évoquait sur Canal+ le malaise des adhérents de l'UMP. On a été à peine surpris d'entendre ensuite que les municipales meurtrières avaient purement et simplement effacé certaines fédérations départementales de l'UMP : sans élus, pas d'adhérents, dans ce système féodalisé.
 
Le MoDem doit donc être plus que jamais un parti de militants, ou pour mieux dire, le parti des militants. Ce n'est pas pour rien qu'autour de Quitterie Delmas, nous avons porté le slogan "Les adhérents sont notre force".
 
Reste qu'une réalité nous a rattrapés : Bayrou voulait des "automoteurs" et Quitterie Delmas, en septembre dernier, estimait que le MoDem devait se construire par la base. Hélas, cette double formule n'est qu'imparfaitement réalisée : beaucoup ont attendu et attendent que la structure assume des fonctions motrices.
 
J'ai pourtant énoncé le principe dans mon bréviaire des militants : surtout, ne rien attendre de la structure. Mais il n'y a qu'une grosse minorité des adhérents qui s'est prise en charge jusqu'ici, le reste demandant des légitimités de hiérarchies.
 
Il y a donc un double effort à accomplir : fournir des structures à ceux qui en souhaitent, donner des idées aux automoteurs s'ils en manquent. C'est déjà un programme. 

10:00 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, ps, ump, adhérents, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook