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08/04/2009

"Nous resterons sur terre".

Ceux qui ne sont pas encore convaincus de devoir faire des efforts dans leur vie courante, si vous en connaissez, eh bien, c'est très simple, vous achetez un colt 45, du chatterton et une voiture électrique avec un grand coffre. Avec le colt 45, vous leur signifiez qu'ils n'ont pas le choix. Vous les faites taire en scotchant le chatterton sur leurs lèvres, puis vous les jetez dans le grand coffre de la voiture électrique. Ensuite, vous allez au cinéma, vous déposez votre paquet sur un siège, vous attendez 90 minutes, et c'est cuit : en sortant, plus besoin de chatterton, ni de colt 45, ces gens-là vont se précipiter pour acheter des éoliennes, des parts de champs de panneaux solaires, ils vont jeter leur chaudière à fuel, casser toutes leurs fenêtres pour les faire changer aux frais de l'assurance, et s'abonner à une AMAP où, pour dix ou quinze euros par semaine, ils vont avoir des légumes qui auront vu de la terre fraîche et des fruits qui n'auront pas tué les abeilles avec leurs pesticides. Bref, la révolution de leur vie sera en marche.

Oh, on peut faire la fine bouche sur le rousseauisme du film, sur quelques excès, mais fondamentalement, la réalité est là : chacun dans sa vie courante peut améliorer l'avenir de la planète et, en outre, les politiques et les ONG ont le devoir de travailler à modifier l'organisation de la société pour cesser les aberrations que le film souligne sans modération.

Et on peut dès à présent aller voir le site du film.

03/02/2009

La pub abuse-t-elle du vert ?

Nous voyons et verrons chaque jour un peu plus fleurir les publicités utilisant les codes de l'écologie, puisque les gens veulent pouvoir acheter utile et sain.

L'Alliance pour la Planète, une coalition d'ONG bien connues dans le domaine de l'environnement et de la nature, a donc décidé de créer un observatoire spécialisé, chargé d'évaluer les faussaires qui, tels l'entreprise Tricatel du film "L'aile ou la cuisse", font de la salade avec du pétrole, ou vantent (et vendent) comme produits verts des choux gluants de carbone, ce qui, en termes commerciaux, se nomme tromperie.

Cet observatoire est ici.

24/06/2008

Quitterie Delmas est "supernaturelle" sur l'"écoblanchiment" dans "La Tribune".

Quitterie Delmas cosigne une excellente tribune disponible sur le site de "La Tribune".
 
En voici le début :
 
"Ces derniers mois, les consommateurs avertis ont appris un nouveau mot: écoblanchiment. Si on leur demande ce que signifie ce mot aux connotations délinquantes, ils expliquent qu'il s'agit de l'utilisation abusive d'arguments environnementaux pour vanter un produit ou une entreprise: un gros 4x4 polluant appelé - imaginons - "Biosphère", c'est de l'écoblanchiment. La profession publicitaire joue, sur cette question, une partie cruciale. Soit elle accepte sa responsabilité de jouer un rôle central dans la transformation des modes de vie, et pour cela elle doit refonder le "contrat de confiance relationnelle" qui la lie au consommateur. Soit, comme il y a quelques années avec la loi Evin, elle refuse d'assumer sa responsabilité sociale et on verra ses manoeuvres de retardement s'achever par un encadrement imposé et une image dégradée."
 
La suite

25/10/2007

Sarkozy : la planète est son doudou ?

Il y a quelque chose d'un enfant chez Sarkozy : il est dans l'immédiat. Seul l'instant présent compte. Sa cote de popularité fléchit ? Qu'à cela ne tienne : il prend un sujet populaire et tente de se l'approprier. Ainsi en est-il de l'environnement.
 
Avoir nommé la grande réunion sur l'écologie présidée par Jean-Louis Borloo depuis plusieurs semaines "grenelle" est un paradoxe. La référence historique qui s'y attache, mai 1968, est ambiguë ; bien sûr, elle fait une génuflexion à Édouard Balladur, artisan de 1968, mais les accords de Grenelle ont fait un point d'orgue des événements de 1968, le gouvernement déstabilisé cherchant à séparer les ouvriers des étudiants en accordant aux premiers des avantages substantiels que les seconds ne réclamaient pas à leur place. Grenelle est une négociation d'urgence sur fond de crise politique aiguë. Or rien de tel aujourd'hui.
 
De surcroît, c'est à Grenelle que Pompidou a gagné l'élection présidentielle de 1969 en s'assurant l'amitié ou la neutralité des communistes, ce qui a valu de longues années de politique trop dirigiste à notre pays.
 
Donc une référence historique étrange (toujours l'obsession des années 1960 chez Sarkozy, il avait 15 ans en 1970, cet homme-là n'a pas réglé ses comptes avec son adolescence), un gargarisme tonitruant d'un président en quête d'image (déjà), une déclaration officielle en présence de l'homme en forme du moment dans l'écologie, Al Gore (on voit que le ralliement de Lalonde, cousin germain de Gore, est vraiment dans les cartons de Sarkozy), et du président de la commission de Bruxelles venu constater que la France se met enfin au diapason de la norme européenne. Ledit Barroso n'est d'ailleurs pas venu pour rien, puisqu'il repart avec la "patate chaude" de la taxe sur les carbones.
 
Mais l'enfant Sarkozy va être content : autour de son berceau, les médias font déjà risette. Il va pouvoir enfiler son pyjama et faire un gros dodo. Il vient de perdre son doudou Cilia, mais ce n'est pas grave : désormais, la planète est son doudou.
 
Chut, ne le réveillez pas : il le fera bien tout seul et alors, gare aux désillusions. 

19:25 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, MoDem, Sarkozy, Bayrou, environnement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/10/2007

Honte à vous, Monsieur Attali.

Jacques Attali a été chargé par Nicolas Sarkozy d’une Commission pour Libérer la Croissance Française (CLCF). Et voici qu’en plein grenelle de l’Environnement, cette commission jette un vaste pavé dans la mare. Elle vient de découvrir, ô surprise, que le principe de précaution est un frein à la croissance et que seuls les hypermarchés et la grande distribution peuvent incarner l’efficacité économique et la croissance dynamique.

Sur le deuxième point, les patrons de PME et les agriculteurs, qui ont massivement voté Sarkozy, apprécieront : fin de toutes les lois qui protègent le petit commerce, même la loi Royer de 1973 ! Vive les ventes à perte qui permettent aux acteurs économiques les plus forts de casser les reins des plus faibles ! Voici les masques tombés. Fin de la reprise des arguments bayrouistes sur le « Small Business Act » à la française. Qu’on se le dise, la société vue par Sarkozy, c’est la loi du plus fort.

Honte à vous, Monsieur Attali.

Eh bien, non. Non.

Sur ce point plus que sur tout autre, le pouvoir actuel insulte l’âme française. L’opinion ne se laissera pas faire, l’indignation hurlera.

Quant à l’élimination du principe de précaution, qui suppose de revenir sur des récentes modifications de la constitution (charte de l’Environnement), c’est une clameur productiviste, l’aveu que pour le pouvoir, grenelle n’est qu’une poudre d’OGM aux yeux des gogos. Les vrais projets sarkozystes sont là, à peine voilés, dans les poches sales d’Attali.

Honte à vous, Monsieur Attali.


11/10/2007

Initiative de jeunes responsables de tous horizons politiques pour relayer une proposition de l'Alliance pour la Planète.

Quitterie Delmas s'est engagée pour soutenir une proposition de l'Alliance pour la Planète en matière d'évaluation de l'impact de la production industrielle et commerciale sur l'environnement. Le détail ici.