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23/04/2009

Hadopi : une étude norvégienne prouve que les pirates achètent plus que la moyenne.

Les Pays-Bas, le Canada, la Norvège, trois études venues de pays du Nord indiquent maintenant que les pirates sont aussi ceux dont les achats nourrissent l'industrie du disque...

Celle-ci se défend avec un argument insuffisant : « ce qui est vraiment sûr, c’est que la consommation de musique augmente, mais les revenus de l’industrie diminuent, et ça ne peut s’expliquer que par l’importance du piratage face aux ventes légales ».

Et si l'explication était plutôt dans les modèles économiques en question ?

PS : Pourquoi sont-ce toujours des pays du Nord (on pourrait y ajouter la Suède, vu le soutien populaire dont jouissent les pirates de The Pirate Bay) qui manifestent leur soutien au modèle actuel d'Internet ?

04:40 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, médias, hadopi, téléchargement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/04/2009

(Hadopi) : Carla B. : "J'adore être copiée, quand on est piraté c'est qu'on intéresse les gens".

Beaucoup de malice de TéléObs qui exhume une vidéo datant de 2004, où Carl B. déclare : 'j'adore être téléportée (ndht elle veut dire "téléchargée"), j'adore être copiée, quand on est piraté c'est qu'on intéresse les gens". Ouarf !

 

13/03/2009

Quitterie : "la loi Hadopi ne sauvera pas l'industrie du disque ou du cinéma".

Interrogée hier par les Inrockuptibles Quitterie a expliqué avec beaucoup de clarté pourquoi le projet "Hadopi" est inutile et nuisible, et comment on pourrait réfléchir à une remise à plat de la rémunération des droits d'auteurs.

L'interview par Pierre Siankowski :

Quitterie Delmas, du blog "Des jeunes libres de s'engager", revient sur la loi Hadopi pour la protection des droits sur internet - et donc contre le téléchargement illégal.

La Loi Hadopi, qui prône le respect du droit d'auteur, est complètement en contradiction avec la philosophie du net, plutôt basée sur le partage culturel...

Je n'ai pas la solution, mais ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir inventer. Car Hadopi n'est pas la solution, c'est simplement un moyen de protéger les acquis de majors qui se sont fait beaucoup d'argent jusqu'ici - argent dont je ne suis pas sûr que les artistes soient les premiers bénéficiaires. Hadopi est une mauvaise loi pour les gens qui aiment la culture. Et ce n'est surtout pas une loi qui va sauver l'industrie du disque ou du cinéma. On a vu que de nombreux artistes ont utilisé internet pour se faire connaître. Bien sûr après il faut voir comment on paye, réfléchir à l'idée des micro-revenus. Le meilleur exemple, c'est Radiohead. Bien sûr tout le monde ne s'appelle pas Radiohead, et ça ne va pas fonctionner comme ça immédiatement pour tout le monde. Mais si ils l'ont fait, ça veut dire que c'est possible.

 

Pour beaucoup d'associations de défense des consommateurs, le texte de la loi Hadopi est un texte qui bafoue la présomption d'innocence ?

Vue le dispositif qui est mis en place - c'est-à-dire l'intervention d'une autorité qui n'est pas la justice traditionnelle - oui ça pose un sérieux problème. En Angleterre des gens ont été accusés à tort, et je pense qu'on va être confronté au même problème en France.

La suite .

19/02/2009

Téléchargement illégal : vers une commission d'enquête parlementaire ?

Va-t-on s'orienter vers une commission d'enquête parlementaire ciblée sur l'exploitation illégale de films en streaming ? C'est en tout cas l'idée de Frédéric Lefebvre (que peut-il bien avoir derrière la tête ?) soutenue par des acteurs corporatifs majeurs du secteur (source).

09:57 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : médias, téléchargement, piratage, hadopi | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

16/02/2009

Filtrage (suite) le téléchargement dans la ligne de mire.

Je m'interrogeais récemment sur la notion d'"illégal" invoquée par Sarkozy pour contraindre les FAI à filtrer les sites "illégaux". D'une façon explicite, il s'agit de la pédopornographie. D'une façon implicite, du téléchargement illégal. Le cinéaste Luc Besson a en effet porté le fer ce week-end sur le thème sarkozyste contre les opérateurs d'Internet qui se rendent "complices" du téléchargement, ce qui a obligé un site canadien nommément désigné par lui, BeeMotion, à fermer, au moins temporairement.

15/11/2008

Téléchargement : le paradoxe des Ch'tis.

Dans le numéro de la semaine dernière de l'hebdomadaire professionnel "Le film français", la directrice et éditorialiste de cette publication notait avec surprise que le film "Bienvenue chez les Ch'tis", tout frais sorti en vidéo, cumulait les records : c'était le film de loin le plus piraté de l'année, mais c'était aussi celui qui, le jour de sa sortie, battait tous les records de vente (650 000 ex)... Elle en concluait que finalement, le téléchargement illégal ne devait pas avoir une si grande conséquence que cela sur l'exploitation des films...

Très juste, il faut le dire.

Et cependant, le paragraphe suivant, sans la moindre transition, au nom de tout une profession, elle criait à l'égorgement, à l'urgence, à la patrie en danger, pour aussitôt se féliciter de l'adoption du projet Hadopi par le Sénat.

Sans transition.

Je me demandais presque, en lisant son texte, s'il n'y avait pas quelque humour caché, dans ces méandres.

Quoi qu'il en soit, les chiffres sont éloquents : on estime (même source) à 450 000 le nombre de téléchargements illégaux de films via Internet. 450 000. À mettre en regard de 120 ou 150 millions (!) d'entrées payantes au cinéma. Les téléchargements illégaux représenteraient, tenez-vous bien, 0,03 % des places de cinéma. Ca valait la peine de déranger le législateur pour ça...

La proportion est un peu plus forte sur les DVD, mais après tout, les téléchargements entrent en concurrence à la fois avec l'un (le cinéma) et avec les autres (les DVD), donc on ne voit pas bien pourquoi il faudrait rapporter le chiffre de 450 000 aux seuls DVD. Et alors, si on cumule le cinéma et les DVD, on va sans doute tomber sur un ratio inférieur à 0,02 %. Oui décidément, ça valait la peine de déplacer le législateur pour ça.

Le site du Film Français évoque aujourd'hui un chiffre mondial de téléchargements de l'ordre de 150 millions d'unités, soit un manque à gagner de 201 millions d'Euros pour les salles et 605 millions pour l'édition vidéo, sans dire si le manque à gagner est globalement de 800 millions ou si les téléchargements sont affectés séparément aux deux marchés pour ce calcul. On aimerait bien qu'ils disent quel est le chiffre d'affaires global du cinéma dans le monde, de façon à établir un ratio, car après tout, 200 millions, c'est le budget d'un seul film moyen aux États-Unis...

Au fond, j'ai une solution : établissons une taxe sur le téléchargement illégal et versons-la aux gens qui meurent de faim. Un Euro par téléchargement, 150 millions d'Euros par an. Je suis sûr que les pirates la paieront de gaieté de coeur et au moins, ce sera décent.