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21/02/2009

Bon anniversaire, Ali.

Toute la journée, quand je suis allé sur ma page d'accueil de Facebook, j'ai vu que c'était l'anniversaire d'Ali Menzel. Je pense que mes lecteurs se souviennent de lui : il était notre ami, conseiller municipal de sa ville, Villiers-le-Bel, lorsqu'il s'est tué au petit matin dans un accident de moto. Il est décédé depuis maintenant des mois et des mois, personne n'a fermé son compte sur Facebook, il figure encore parmi mes amis et ceux de Quitterie, un peu comme s'il y avait là une sorte de vie après la mort.

Bon anniversaire, Ali.

23:56 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ali menzel, quitterie, villiers-le-bel | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

02/02/2009

Tarnac, Villiers-le-Bel, mises en scène et antiterrorisme.

Le Larzac, ce n'est pas mon histoire personnelle. Tarnac est un nom qui ne me dit rien. Villiers-le-Bel, en revanche, me remémore notre regretté ami, Ali Menzel, que nous étions allés soutenir avec Quitterie Delmas.

L'association de ces deux localités, c'est Quitterie qui l'a faite dans une note qui, depuis bientôt mille ans, occupe la page d'accueil de son blog.

Aujourd'hui, dans le quotidien "Le Monde", outre quelques articles sur l'économie verte (comme celui-ci), on peut lire une tribune cosignée par un ensemble de personnalités comme Patrick Braouézec, maire de Saint-Denis, et Daniel Cohn-Bendit. Ce texte est intitulé "Tarnac ou l'antiterrorisme à grand spectacle", où l'on retrouve presque mot pour mot le thème de l'excellente note de Quitterie.

Cette tribune est remarquablement écrite et s'insurge contre le qualificatif de "terroriste" jeté sur les  détenus de Tarnac, contre lesquels on n'a visiblement pas grand chose. En utilisant le mot "terroriste", on a pu infliger la garde à vue spéciale prévue par les lois : 96 heures (quatre jours et quatre nuits) au lieu de 48. Et l'on n'a pas constaté, là, dans cet abus de droit manifeste, la même protestation que pour un ancien patron de rédaction de Libé, me permettrais-je de glisser au passage.

En tout cas, traiter de terroristes des gens qui ont tiré sur des caténaires (s'ils l'ont fait), c'est à peu près comme de classer dans le grand banditisme des joueurs de bonneteau de fête foraine ou de faire passer en cour d'assises quelqu'un qui aurait chipé une pomme à la devanture d'un marchand de fruits. C'est ridicule, ou cela le serait sans les terribles conséquences que cet abus a sur l'existence de personnes dont beaucoup ne seront certainement condamnées à rien.

Qualifier de terrorisme permet aussi de mettre les petis plats policiers dans les grands plats médiatiques. Et c'est cette instrumentalistaion honteuse qui, au fond, insurge Quitterie, et scandalise les auteurs de la tribune du "Monde". Ils ont raison, ce qui fait que le lien avec les mises en scène de Villiers-le-Bel est entièrement justifié.

J'adhère donc entièrement aux conclusions de cet article : "Il est temps que l'on revienne au respect de l'état de droit". Merci de l'avoir dit si tôt, Quitterie.

29/01/2009

"VILLIER LE BEL ET TARNAC, SOUTIEN AUX EMBASTILLÉES DE LA GUERRE SOCIALE".

La banderole était tendue dans le flanc ouvert d'un camion blanc et portait ces mots (fautes d'orthographe comprises) : "VILLIER LE BEL ET TARNAC, SOUTIEN AUX EMBASTILLÉES DE LA GUERRE SOCIALE", des mots que l'on pourrait croire écrits (fautes d'orthographe en moins) par Qui vous savez.

Tout autour de la place de la Bastille, des réchauds balançaient des rideaux d'effluves de merguez sur une foule qui ne cessait de croître autour des véhicules balisés des syndicats : CGT, CFDT, FSU, et plus loin CFTC, syndicats d'enseignants et autres. L'un des camions de la CGT gueulait à pleins bafles des classiques, "les canuts" ou "le Déserteur" de Vian (dont on ne voit pas bien le rapport avec la choucroute, pour dire la vérité).

Chaque corporation avait sa pancarte ou ses emblèmes. On voyait passer de petits groupes qui semblaient tirés d'un dessin de Sempé, car il y avait parfois juste quatre personnes qui portaient une seule petite pancarte écrite à la main : "Psychologues de l'hôpital N. de Villejuif", presque en ajoutant l'adresse du service, l'étage et le numéro de téléphone. Ceux-là n'étaient pas des manifestants professionnels.

Peu à peu, la place de la Bastille devenait entièrement occupée, comme le boulevard Richard Lenoir qui, de là, va vers la République.

Il n'était pas encore deux heures. Voyant que Quitterie Delmas ne viendrait pas, je m'en retournais et, en refluant par la rue de Rivoli, je croisais encore des groupes, des étudiants d'IUFM, plus loin une centaine de lycéens, des syndicalistes à brassière fluo en retard, des citoyens fermes dans le soleil généreux qui ne faisait pourtant pas encore frémir les prémices du printemps. Ca venait, flot dense de gens issus de tous les horizons. Mais beaucoup de gens dontla gauche est la seconde nature.

J'en ai croisé encore très loin de la Bastille. Des quantités.

12/06/2008

Hommage à Ali Menzel.

Quitterie Delmas vient de nous annoncer par mél le décès accidentel de notre ami Ali Menzel. Ali figurait en 10e position sur la liste conduite par Quitterie pour le collège des adhérents au Conseil national.
 
Nous l'avions rencontré lors d'une soirée à Sarcelles où Quitterie était allée soutenir Jean-Michel Cadiot, candidat à la législative partielle ouverte par la désignation de Dominique Strauss-Kahn au FMI. Ali était le candidat suppléant, il résidait dans une ville devenue célèbre malgré elle, voisine de Sarcelles : Villiers-le-Bel.
 
L'avant-veille même de cette soirée avait eu lieu l'incident qui avait coûté la vie à deux jeunes de Villiers. Et le soir où nous les rencontrions à Sarcelles, Ali était en retard, retenu à Villiers-le-Bel où il tentait de calmer le jeu dans son quartier. Ce fut la soirée la plus violente de l'événement, nous étions là, impuissants, apprenant l'ampleur prise par la colère des habitants de Villiers et Ali, défait, était venu nous annoncer qu'il renonçait désormais à faire campagne, qu'il ne pouvait être question d'exploiter les événements à des fins politiques. Il avait raison.
 
Il s'est exprimé au congrès de Villepinte.
 
Nous l'avons revu souvent, à Bobigny, à Ivry, à Paris bien sûr, aux cafés démocrates de Quitterie, et tout récemment encore à celui que Clément Le Ricousse a organisé à Saint-Maur.
 
Entre-temps, il était devenu conseiller municipal de sa ville, Villiers-le-Bel.
 
C'était un ami chaleureux et fidèle, je suis sûr que Quitterie est bouleversée. Aux siens, à ceux qui comptaient sur lui, j'adresse mes condoléances.