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14/11/2015

Ni peur, ni haine

Paris vient de subir l'attaque d'une organisation terroriste d'une ampleur inégalée, supposant un réseau et des moyens logistiques considérables et laissant plus de cent morts derrière elle, et près de deux cents blessés, dont on ne sait encore combien de mutilés à vie, ni combien de veuves ni d'orphelins. Ce crime immense nous laisse tous blessés et bouche bée.

Pourtant, l'organisation État Islamique, qui vient de revendiquer cet ignoble et lâche attentat, venait d'annoncer vouloir s'en prendre à Israël. Il faut croire que les cours de géographie des écoles de l'EI ne sont pas fameux. De quoi alimenter encore les folles rumeurs selon lesquelles l'EI est sous-mariné par des intérêts américains. Mais la surprise est d'autant plus grande pour nous et nous sommes comme foudroyés.

Il semble que certains auteurs des attentats courent encore, ainsi que de très nombreux complices et, bien entendu, hélas, les commanditaires, qui se croient à l'abri de leur armée de fantômes. Toute cette organisation criminelle ayant abouti au septuple attentat doit être identifiée, appréhendée, jugée, et les coupables doivent être condamnés et incarcérés.

Et les familles des victimes doivent être entourées et recevoir toute la fraternité dont la France est capable.

Mais nous ne devons en aucun cas laisser les terroristes l'emporter sur les principes qui nous tiennent debout : Fulbert de Chartres, Abailard, Thomas d'Aquin, Descartes, Voltaire, la raison scientifique est faite pour l'emporter sur le fanatisme aveugle et elle est consubstantielle à la construction de la France, autant que l'édification d'un État de droit dont chacun de nous est à la fois comptable et bénéficiaire, quelles que soient les menaces.

Telle est notre liberté dans l'égalité. Nous devons répondre à la haine par la fraternité et à la violence par la liberté.

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C'est pourquoi nous devons répéter, comme en janvier, que nous n'avons ni peur, ni haine.

10/06/2010

Notre république.

Le débat a été ouvert par Marianne reprenant un commentaire de François Bayrou sur un article de Jean-François Kahn sur son blog.

J'ai écrit moi-même que depuis bientôt trente ans que je vote, j'ai toujours voté le plus au centre possible. Il n'a jamais été question pour moi de voter pour la droite en tant que telle et la gauche ... m'a toujours donné envie de voter au centre, du moins le plus au centre possible, car il y avait toujours quelque chose qui me chagrinait dans la gauche, dans cette gauche dont beaucoup d'idéaux sont les miens.

En mars 1983, j'ai voté aux municipales à Combrit, mon port d'attache breton, un vote avec préférence et panachage, disons que ça ne compte pas. J'avais dix-huit ans et quatre mois.

Passons aux présidentielles de 1988 : au premier tour, j'ai voté pour Raymond Barre, l'État impartial et la sagesse budgétaire. Au deuxième tour, j'ai voté Mitterrand, Chirac restant engoncé dans les principes du tandem Pasqua-Madelin.

En 1995, j'ai fait la campagne de Jacques Chirac dès le premier tour. De toute évidence, il était plus autoritaire mais moins réactionnaire que Balladur, et Jospin était trop américanophile, ce qui s'est d'ailleurs vu dans sa politique à partir de 1997.

En 2002, Bayrou au premier et Chirac au deuxième.

En 2007, Bayrou au premier et Royal au deuxième.

Je fais partie de cet électorat qui n'a pas de parti pris, qui est capable de voter pour ce qui lui semble le plus proche de l'intérêt général, se résignant à un choix éventuel, qui reste en somme à convaincre pour la droite ou la gauche ou qui, mieux encore, espère ce que Kahn a nommé, d'un mot heureux, une politique qui soit devant.

Liberté, égalité, fraternité

Bayrou, dans son commentaire devenu article, évoque l'identité démocrate représentée par le Parti Démocrate américain (souvenir d'une stratégie élaborée avec Clinton et Prodi voici plus de quinze ans), son équivalent indien (je suppose qu'il s'agit du Parti du Congrès, les héritiers de Gandhi et de Nehru, mais je ne vois pas le mot démocrate) et son homologue japonais. Selon Bayrou, la référence française de ce courant mondiale est ... républicaine. Hum. Bon, disons que l'ancrage dans une vision mondiale est une idée constructive et laissons l'approfondissement de l'exégèse à ceux qu'elle intéressera.

Pour nous Français (il faut bien que nous fassions avec ce que nous sommes et nous manquerions à notre devoir dans le concert mondial si nous l'oubliions), la question remonte à Clovis. Lorsque Clovis devient le patron d'une partie des maîtres de la Gaule, l'essentiel des monarques européens pratique une sorte très anticipatrice de calvinisme qu'on appelle l'arianisme qui a l'avantage ou l'inconvénient de justifier le pouvoir monarchique au détriment de l'égalité des citoyens.

Clovis est soutenu par deux archevêques seulement : celui de Tours et celui de Reims, qui sont dans le camp de l'évêque de Rome qui deviendra le pape. Clovis élimine les Ariens (à ne pas confondre avec les Aryens) et installe la primauté de Rome en Occident, y compris un certain nombre de principes fondateurs de l'idéologie occidentale, dont le libre-arbitre. Pendant des siècles, y compris du temps de Charlemagne, la France sera liée à Rome par ces actes fondateurs.

Au passage, je signale à mes amis bretons qu'il est plus que vraisemblable que, du temps de Clovis, la Bretagne armoricaine n'y était pas, qu'elle s'épanouissait dans un autre monde chrétien avec les Gallois et les Corniques, et peut-être les Irlandais.

Lorsque la monarchie espagnole devient cumularde au point de se lier avec les Habsbourg d'Autriche, vers 1500, la France, dont les relations avec le Saint-Siège n'ont pas toujours été de tout repos, mais qui a assumé la primauté aux Croisades, se retrouve reléguée au second rang, pour un peu plus d'un siècle.

Elle inaugure alors ses relations avec ce qu'on nomme la Sublime Porte, l'empire turc.

François Ier, qui invente cette politique, inaugure aussi la monarchie absolue et nationalise le clergé : il soumet l'état-civil aux lois de l'État, et s'il en confie la tenue aux gens d'Église, c'est par délégation de service public, les clercs d'Église sont agents de l'État, la majorité de leur chiffre d'affaires provient de jurislations étatiques. La théorie dite du gallicanisme (antérieure) trouverait son plein sens si les guerres de religion, peu après François Ier, ne la reléguaient pas au second plan jusqu'au XVIIe siècle.

Le rôle de France "fille aînée de l'Église" dure finalement, cahin-caha, jusqu'à la Révolution française.

Il faut être conscient que le rôle historique de la France pendant près de mille trois cents ans est intimement lié à cette notion de "fille aînée". La France est celle par qui l'Église de Rome est accouchée d'elle-même.

En y renonçant en 1789, la France a donc fait un acte historique d'importance millénaire, qui a d'ailleurs réjoui  notamment les protestants parce qu'il affaiblissait Rome.

Les principes refondateurs, liberté, égalité, propriété, sont devenus en 1848 liberté, égalité, fraternité. Ce sont les principes de notre république.

Des polémiques

C'est écrit dans la belle langue française du XVIIIe siècle : la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Tout, ce n'est pas rien. Tout, c'est ce qu'en termes classiques nous nommerions la licence. Dans une certaine sphère, la liberté est un absolu : tout. Sa seule limite, mais quelle limite, est "ce qui ne nuit pas à autrui". Or ce qui nuit à autrui est ce qu'on nomme en droit ce qui "fait grief" à autrui. Ce qui fait grief est ce qui engage la responsabilité juridique. La liberté a pour limite la responsabilité. La dialectique liberté/responsabilité est la première composante de notre identié républicaine.

L'égalité est une notion beaucoup plus ambiguë, dont la traduction textuelle est quasi-sybilline : égaux en droits. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. L'égalité juridique, le principe d'égalité de naissance, l'égalité de condition, c'est un principe d'émancipation, dont la limite est recherchée par d'autres conceptions répiublicaines. Liberté formelle ou liberté réelle est ainsi un thème central de la pensée marxiste au XXe siècle. Et plus récemment, l'idée de la discrimination positive comme moyen d'atteindre à une égalité moins formelle et plus réelle nous a prouvé que les conceptions américaine et soviétique étaient moins opposées qu'elles ne le prétendaient. En fait, le complément de la défintion du principe d'égalité se trouve dans un passage de la déclaration des droits de l'homme de 1789 : les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. Voilà une source inépuisable de réflexion sur la dialectique qui unit et oppose l'individu à la Société.

Sans la fraternité, la liberté et l'égalité sont deux tyrannies symétriques. La liberté qu'on impose est une tyrannie ("on n'enseigne pas la liberté à la pointe des baïonnettes", écrivait quelqu'un sous la Révolution française, quelqu'un que Bush aurait dû lire). L'égalité qu'on impose, tovaritch, est une autre tyrannie. La fraternité est l'élan de conscience, basé sur la sincérité, sans lequel la liberté et l'égalité sont vouées l'une au néolibéralisme, l'autre au goulag.

Le lien de ces trois valeurs entre elles est le ciment de notre conception de la vie en Société.

Deux autres notions se sont agglomrées à la devise républicaine : la laïcité et l'unité.

La laïcité est devenue la valeur la plus polémique de toutes, pour la double raison que le modèle dominant anglo-saxon n'est pas laïque et que l'interprétation de la laïcité a longtemps été une hostilité viscérale à l'encontre de l'Église catholique romaine.

En fait, les choses sont moins simples qu'il n'y paraît. La laïcité est un principe plus général de neutralité de l'État, de distinction du public et du privé, qui a des conséquences sur la séparation des vies privée et publique de nos dirigeants, et sur la répartition des rôles entre Société civile et État. Si on l'exprime d'une façon contemporaine, nous dirons que la laïcité est l'indépendance des décisions politiques à l'endroit des lobbys, l'Église catholique, directement concernée, est ici un lobby comme un autre, une conception particulière qui voudrait imposer ses vues aux décisions publiques de même que les producteurs de maïs voudraient que l'État ne mange que du maïs.

En pratique, la laïcité française, organisée par la loi de 1905, a permis à l'Église de France de s'extraire du gallicanisme et d'éviter que le clergé ne soit nommé par le pouvoir politique au lieu de l'être par Rome, cependant que l'entretien et l'usage des édifices de cultes étaient garantis par l'État.

Aujourd'hui, la laöcité est encore plus polémique, parce qu'elle est vue par certains musulmans pratiquants comme un moyen de brimer leur culte.

L'unité ("La France est une république indivisible") est la dernière valeur polémique, mes amis bretons pourront en témoigner, et de fait, si j'admire et revendique l'esprit républicain comme étant le mien, je suis amené à reconnaître que la Bretagne a subi de nombreuses injustices qio n'ont pas encore été réparées.

La république est une construction éthique et humaine fondée sur le trio indissoluble de la liberté, de l'égalité et de la fraternité. Au fond, le reste est inutile bavardage.

07/05/2009

Vive les femmes !

Les femmes enlèvent le haut, elles ont bien raison. Franchement, elles sont jeunes et bien, ce serait dommage de les priver de cette égalité.

Et puisqu'on en est à dire vive les femmes, vive LA femme : vivement Quitterie.

 

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15/02/2009

L'égalité n'y est toujours pas.

C'est quand même efrayant de pouvoir ressortir des discours d'un mort qui avait quitté le parlement depuis belle lurette, et que ces discours restent d'actualité.

L'égalité est ou n'est pas. Césaire disait que dans sa jeunesse, il avait plutôt milité pour l'indépendance des Antilles françaises, mais qu'il avait dû ensuite s'adapter : ce que ses compatriotes voulaient, ce n'était pas tellement l'indépendance, mais l'égalité avec les autres Français et résidents de France. Le combat d'une vie entière (une très longue vie) n'y a pas suffi.

 

11:50 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, antilles, égalité, césaire | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/11/2008

Changer la politique pour demain : que la nouvelle génération prenne le pouvoir.

Changer la politique, ouvrir des portes nouvelles, mettre le logiciel (libre) de la société à jour des temps nouveaux, oui, mille fois oui. Le MoDem, qui a promis de faire émerger une génération politique nouvelle, est-il rentré dans le rang ? A-t-il abdiqué ?

Regardons nos candidats déjà annoncés ou suggérés pour les prochaines européennes : Marielle de Sarnez qui aura 58 ans, Bernard Lehideux qui en aura presque 65, Corinne Lepage 58 aussi, Jean-Luc Bennahmias 54, Jean-François Kahn presque 71, Nathalie Griesbeck 53, Jean-Marie Beaupuy 65, Anne Laperrouze wikipedia ne sait pas son âge, mais étant donné qu'elle est ingénieure depuis trente ans, elle doit bien aussi avoir la cinquantaine sonnée, le tout donne une moyenne supérieure à 55 ans... Où est la nouvelle génération ? Va-t-on voir comme d'habitude aux deux ou trois premières places des listes régionales des gens de cette même génération ancienne, dans la cinquantaine, la soixantaine ou plus ? cependant qu'à partir de la 3e ou 4e place, parmi les faire-valoir, on caserait les jeunes, les nouveaux, et ce qu'on nomme pudiquement "la diversité" ?

Mais non. Cela ne sera pas.

Nos candidats sont de bons candidats. Aucun de ceux que j'ai mentionnés ne nous déshonorera ni comme démocrates ni comme citoyens, mais le reste des places premières doit être pour ces jeunes, pour ces nouveaux, et pour, non pas la diversité, mais pour l'égalité. Car ce que la société française doit donner, ce sont des preuves d'égalité, et il appartient aux partis politiques de jouer leur rôle en demandant à la société française ces preuves d'égalité, en présentant des candidats qui la prouvent.

Cela, cette volonté que nous avons de voir les jeunes et les nouveaux envahir les places éligibles, et le MoDem se doter de nombreux candidats qui prouvent l'égalité dans la société française, nous avons le moyen de le dire, ces jours-ci, puisqu'après, il sera trop tard.

Et c'est pour le dire que j'irai soutenir Quitterie Delmas (l'une de ces jeunes justement qui doivent fleurir le haut des listes démocrates) dans le café citoyen où elle rencontrera Jonathan Denis (et Christian Honoré que j'ai oublié en rédigeant ma note et qui voudra bien m'en pardonner, ici corrigé), qui a décidé de créer sa propre structure, Aujourd'hui Autrement.

Et vous, si vous trouvez que le MoDem s'encroûte, qu'il ne bouge pas assez, qu'il s'embourgeoise, si vous trouvez par exemple qu'il doit défendre plus l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire mise à mal en ce moment, si vous trouvez que le Mouvement Démocrate n'est pas assez offensif pour combattre les travers de notre société politique, la corruption, le verrouillage des pouvoirs et des médias, si vous trouvez qu'Internet doit prendre plus de place encore dans l'action politique, même dans le MoDem, si vous avez des remarques à faire sur le focntionnement du mouvement, que Quitterie pourrait rapporter à nos autres dirigeants, si vous trouvez qu'il faut porter le fer plus haut qu'actuellement, si vous trouvez en somme que nous devons tenir notre promesse de renouvellement du personnel et des pratiques politiques, faites comme moi : venez soutenir Quitterie Delmas mercredi 19 à 19 h 30 à l'Imprévu.

C'est vital, avec Quitterie.

La discrimination positive est le contraire de l'égalité.

Le principe d'égalité est inscrit au fronton de nos monuments. C'est l'un des trois piliers de la république. Mais de même qu'au temps où les penseurs communistes réfléchissaient à la distinction entre "égalité formelle" et "égalité réelle", on entend aujourd'hui, ces jours-ci en particulier avec l'élection d'un non-blanc à la présidence des États-Unis, des inventaires des inégalités réelles auxquelles aboutirait le principe d'égalité formelle, et que seule la discrimination positive pourrait corriger.

Ce qui est assez drôle, c'est que ce sont les mêmes qui disent avoir admiré feu le président américain Reagan et qui defendent aujourd'hui la notion soviétique d'égalité réelle...

Ce qui est moins drôle est que ce sont aussi les mêmes dont le projet (récemment désavoué aux États-Unis) rejoint le principe d'inégalité croissante qui est en train de plonger le monde dans une crise inédite après avoir dominé les esprits pendant trente ans.

Les faits sont connus, Quitterie Delmas est la première à els dénoncer : nos instances politiques ne sont pas représentatives. Elles reflètent un quasi-monopole des hommes blancs de plus de cinquante ans (parlement) ou d'une manière générale une grave sous-représentation des Français d'origine étrangère ou ultramarine. Ces faits sont indiscutables et qu'on le veuille ou non, ils traduisent un échec de l'égalité, une résistance aux impératifs de l'égalité.

D'où vient cette résistance ? C'est là qu'il faut réfléchir.

La discrimination positive dit "peu importe la cause, agissons sur l'effet". Et prend pour exemple les lois sur la parité. Le seul hic, c'est que la parité, qui est devenue réelle dans les scrutins de listes, n'a pas (ou si peu) fait progresser le rôle des femmes en politique. La preuve : en cas de scrutin uninominal, et même dans certains scrutins de courtes listes (sénatoriales), le nombre de femmes élues progresse très peu. Pour quelle raison ? Mais parce que les femmes élues aux scrutins ne le sont pas par principe en vertu de leurs qualités, mais seulement de leur sexe.

L'élection même de Barack Obama à la présidence des États-Unis est une gifle à l'idée de discrimination positive, car sa désignation aux primaires, puis son élection, ne doivent rien qu'à son talent et ont été faites sur le principe d'égalité.

Il n'existe donc aucune raison de recourir au principe dangereux de discrimination positive.

Nous devons en revanche, comme responsables politiques, faire une sorte d'examen de conscience pour savoir pourquoi nos structures restent si inégalitaires, même au MoDem qui pourtant fait de grands efforts (mais comment sont nos présidents des MoDem départementaux métropolitains ?), et ne jamais manquer d'encourager tous nos concitoyens, quelle que soit leur origine, à partir en conquête.

Rappelons-nous que nous avons eu, en France, deux petits-fils d'esclaves qui ont eu des rôles de premier plan : Félix Éboué, l'homme de l'Afrique résistante, et Gaston Monnerville, qui fut pendant dix ans président du Sénat, deuxième dans l'ordre protocolaire de la République. juste après le président. Tout cela semble très éloigné de la réalité d'aujourd'hui.

Agissons pour l'égalité.

04/06/2008

L'égalité.

L'égalité est un thème transversal : il y a, historiquement, une droite égalitaire et une droite inégalitaire, une gauche égalitaire et une gauche inégalitaire, par exemple.
 
Et lorsque le modèle dominant à droite est devenu inégalitaire, comme en ce moment, la part inégalitaire de la gauche se retrouve en lui, elle goûte l'écho d'elle-même qu'elle y trouve. C'est sans doute pourquoi il y a une telle connivence entre la gauche communautariste et la droite communautariste et pourquoi chacun nourrit l'autre pour lui donner la force de dominer son camp.

20:55 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, égalité, parité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook