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05/05/2010

Fallait-il sauver les banques ?

Jean-François Kahn est évidemment le personnage politique avec lequel je suis le plus en phase depuis déjà quelque temps. On ne sera donc pas surpris que je rebondisse sur ce qu'il a dit hier soir chez Frédéric Taddéi. Oui, il est vrai que l'aberration de la situation actuelle, de cette tension qui menace notre monnaie, l'Euro, et plusieurs de nos États associés, en particulier la Grèce, que cette aberration, donc, est que ce sont les États qui ont sauvé le système bancaire de la faillite l'an dernier, et que c'est ce même système bancaire qui, aujourd'hui, avec des manières de charognard, s'attaque à l'Europe et à ses États. On croit rêver en effet que soit à ce point développée l'ingratitude la plus révoltante. C'est infect.

Et on a envie d'ajouter qu'on est en droit de trouver honteux que l'on continue à prêter à très bas taux aux banques, alors qu'on n'est pas capable de prêter à moins de 5 % d'intérêts à la Grèce. On ne fait là qu'envenimer l'effet de spirale dans lequel la Grèce est prise. C'est au moins aussi révoltant que le fait que nous empruntions nous, France, à 3 % pour prêter ensuite à 5 %, et je sais qu'il y a une logique de marché dans cette dernière façon de procéder, mais le marché devrait s'effacer devant l'éthique la plus élémentaire.

Il y a encore un comble dans le comble de cette situation : l'arrière-plan est le procès que subit en ce moment Goldman-Sachs d'avoir délibérément trompé ses clients sur les subprimes, et c'est la même Goldman-Sachs qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour tromper les institutions financières internationales. Pourquoi un comble ? Tout simplement, parce qu'une fois de plus, cette partie de l'affaire révèle la faillite du système de notation basé exclusivement aux États-Unis. Les procédés de Goldman-Sachs, aussi bien contre ses clients que pour la Grèce, révèlent la profonde corruption du système dirigeant américain. C'est cette corruption qui a provoqué la cécité des autorités de surveillance américaines sur les manœuvres frauduleuses ou simplement folles des sociétés financières impliquées dans la crise de 2008. En s'en prenant à la Grèce et au Portugal, les agences de notation prouvent une fois de plus que la meilleure défense, c'est l'attaque et, alors même qu'ellesd evraient être convoquées aux côtés de Goldman-Sachs devant la justice américaine, elles se refont une virginité au détriment des Grecs et de l'Euro. C'est abject.

Lorsque la crise a éclaté, à l'automne 2008, j'ai immédiatement réagi en affirmant qu'il fallait laisser les institutions financières s'écrouler, car si nous croyions les sauver, nous nous tromperions, nous brûlerions en vain des paquets de milliards. En vérité, oui, je crois avoir eu raison : il fallait laisser le système financier se purger de lui-même, il est incorrigible. De toutes façons, la purge se fera. Si le pire vient au pire, elle emportera d'autres structures étatiques, et les États-Unis eux-mêmes, malgré leur souveraineté monétaire moins entamée que celle de l'Europe, ne sont pas exempts de cette menace.

Que pouvons-nous faire, à notre niveau modeste ? Changer de banque, comme dirait Quitterie.

26/10/2008

Conférence nationale : l'intervention de Jean-François Kahn.

Voici brute et sans montage l'intervention de Jean-François Kahn, un modèle de style percutant :

 

Conférence nationale : premières conclusions.

Malgré le changement d'heure, mon réveil a mis onze longues minutes à pénétrer mon sommeil jusqu'à mon cerveau pour me réveiller. Je suis donc sorti de chez moi avec l'idée que je serais très en retard à la salle de la Mutualité, à l'autre bout de Paris, pour l'ouverture de la conférence nationale. Or il n'en était rien : celle-ci a commencé avec cinquante minutes de retard...

J'ai profité de ce délai pour recharger la batterie de ma caméra, qui m'a permis de filmer une heure des presque cinq que l'ensemble a duré. Je donnerai, un peu plus tard ce soir ou dans la nuit, les vidéos que je vais extraire de ces cinquante neuf minutes enregistrées.

J'ai vu une partie de l'intervention de Robert Rochefort, du Credoc, et Michel Camdessus a été bien plus impressionnant encore en détaillant les mécanismes et les autorités responsables du désastre économique qui commence sous nos yeux.

Jean-François Kahn a été ultra-percutant comme toujours, Jean Lassalle au sommet de son lyrisme terrien, et Bayrou impérial et républicain, jouant de toute sa palette, dispensant plus un cours qu'il ne fait un discours, ce qui fait qu'on regrette tout de même qu'il bannisse la ferveur et ses instruments de ses réunions publiques.

Enfin, bien entendu, je déplore plus que tout que ne prenne pas la parole, lors de ce genre de réunions, notre Quitterie Delmas.

13/09/2008

Élections européennes : premières spéculations

Les spéculations que je vais évoquer sont évidemment à prendre sous réserve du vote des adhérents, il s'agit non pas des candidatures fermes, mais de celles qui pourraient être proposées aux adhérents.

La candidature de Marielle de Sarnez n'est pas une spéculation et sera certainement proposée aux adhérents d'Ile de France.

La première spéculation que l'on ait lu quant aux prochaines élections européennes concernait Eva Joly, lorsque celle-ci vint participer à la journée européenne du Mouvement Démocrate à la Maison de la Chimie. On a murmuré depuis que, si elle partait sous les couleurs du MoDem, elle pourrait se présenter dans la région Auvergne-Centre.

Le deuxième nom prononcé (par Internet) fut celui de Quitterie Delmas, sans affectation géographique encore. Les attaches les plus évidentes de Quitterie sont en Bretagne, mais l'ouest est pour le moment dévolu, selon la rumeur, plutôt à Corinne Lepage, quoique l'on ait lu dans une partie de la presse que Mme Lepage pourrait se laisser tenter par Daniel Cohn-Bendit.

Jean-François Kahn, lui, se présenterait dans la vaste région est, qui engloge l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, la Champagne... Il a des racines dans cette grande région.

On peut supposer que Jean-Luc Bennahmias se représenterait dans le grand sud-est, qui recouvre à la fois Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Quant à Bernard Lehideux, soit il accompagne Marielle en Île de France, soit ... il a tellement parlé de l'outremer à Cap Estérel que je me demande s'il n'a pas l'intention de s'y présenter.

Quoi qu'il en soit, on voit que les têtes de liste des régions sud-ouest et nord-ouest sont encore vacantes. Alors ? Quitterie dans le Nord ? Quitterie chez Bayrou ? Ou bien les choses encore flottantes ? Dans le centre si Eva Joly fait faux-bond ? Dans l'ouest si Corinne Lepage s'en éloigne en interne ou en externe ?

Voilà pour les têtes des huit listes éventuelles. Les choses ne seront de toutes façons figées qu'après le vote des militants et l'investiture par les instances compétentes.

Je rappelle que, selon que l'on applique le traité de Lisbonne ou celui de Nice, la France enverra 74 ou 72 députés à Bruxelles, soit 4 à 6 de moins qu'en 2004.

Mes lecteurs s'en doutent, mon soutien entier va à Quitterie. Celle-ci connaît bien Bruxelles, où elle a résidé deux ans, et les milieux européens, puisqu'elle y a travaillé pour des ONG.

31/03/2008

Qui vote pour que JF Kahn écrive les discours de Bayrou ?

Parmi les nombreuses idées baroques qui traversent mon esprit en une journée, il y en a une qui m'a intéressé plus que d'autres, parce qu'elle recouvre l'une des questions que se posent ceux qui, comme moi, suivent la démarche de François Bayrou depuis longtemps : qui est venu au MoDem parce que Jean-François Kahn disait du bien de Bêrou (c'est comme ça qu'il prononce) ?
 
Ce n'est pas une question aussi futile qu'il y paraît : Jean-François Kahn est celui qui a théorisé, en amont de la campagne présidentielle, le principe de l'"extrême centre" et comme le MoDem va devoir inévitablement se pencher sur les rapports entre son projet politique et la notion de centre, il me semble indispensable que ceux qui sont venus pour Kahn et qui sont parmi les plus farouches anti-sarkozystes s'expriment sur le sujet du centre.