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20/10/2008

Les "traders maboules" de l'Écureuil seront-ils embauchés par la BNP ou par la Société Générale ?

L'expression "traders maboules" est employé dans le sujet du Nouvel Obs. En somme, les traders de l'Écureuil étaient promis à extinction rapide, interdits de salle de marché, et ils s'en sont donnés à coeur joie quand même.

Non ? Vraiment ?

Voyons, voyons. Ces gens savaient que leurs postes allaient être supprimés et ont décidé un banco.

Innocemment ?

C'est curieux, cela me rappelle fâcheusement le trader Kerviel dont le frère travaillait pour la BNP qui voulait la peau de la Société Générale...

En somme, tout cela est bien trouble.

Dans le film "Une grande année" (avec Cotillard), le cinéaste Ridley Scott relate un dialogue entre quelqu'un et un trader :

- Qu'avez-vous fait la dernière fois que votre patron a pris une semaine de vacances ?

- J'ai pris sa place, répond le trader.

La réalité dépasse-t-elle la fiction ? Ces gens sont-ils totalement dépourvus d'autre morale que le profit ?

Pauvre petit écureuil.

28/01/2008

L'argent.

Pouvoir d'achat, subprimes, ruines boursières, plus que jamais l'argent étale sa toute-puissance sur nos écrans d'ordinateurs. Miroir aux alouettes, nerf de toutes les guerres, arme de tous les pouvoirs, but et instrument, l'argent cristallise nos rêves les plus désespérés comme les plus fanatiques. Il est tout, il peut tout. Comme le dit si bien Victor Hugo, il "produit la richesse en créant la misère".
 
Il n'a pas d'odeur, mais il a une logique et plus que toute autre, cette logique est implacable, incontournable, inexorable. Pour y satisfaire, on jette chaque jour des milliers de gens à la rue, on démantèle des entreprises sidérurgiques rentables, on pollue, on dévaste, on déforeste, on meurtrit, on contamine. On écrase. On pille.
 
Dans la profondeur de l'Afrique, des enfants sont payés quelques centimes pour extraire des cailloux qui, dès leur première vente, prendront le nom de "pierres précieuses", fileront à travers la jungle ou la forêt, le désert puis l'océan, qui jusqu'à Bangkok, qui jusqu'à Amsterdam, pour finir taillées et montées au cou d'une grosse dame ou, pire encore, au collier du chien acariâtre de la grosse dame aigre, en ayant volé sur un tapis de billets de banque.
 
Pour de l'uranium et du pétrole, des milliers d'enfants meurent au Darfour. Pour des diamants, des milliers d'enfants meurent au Congo. Pour des lignes comptables de multinationales, des milliers d'arbres tombent chaque jour au Brésil. Pour du pétrole, on fait fondre la glace du pôle et on prend le risque de tuer des centaines de milliers de pauvres gens, partout dans le monde, noyés par la montée des eaux, privés de leur terre cultivable. Pour je ne sais quelle folie, on a desséché une mer intérieure entière en Sibérie, creusant un immense désert dans une région fertile. Folie des hommes. Folie de l'argent.
 
Pour le confort de quelques-uns, on spolie, on bafoue, on humilie, on dépouille. On tue. On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs.
 
Et les pauvres, sans cesse appauvris, pleurent et meurent. Et quand dans cette boue sanglante, dans cette misère lépreuse, dans ce monde brutal, une voix s'élève pour dire "l'argent pour tous", alors toutes les mains se tendent, tout le monde vient, accourt, rampe s'il le faut, écrase son voisin encore plus pauvre que soi, bouscule, se précipite et tend les mains pour la manne.
 
Lorsque je me trouvais en Haïti pour la dernière fois, l'été 2002, l'ex-père Aristide, un prêtre salésien défroqué et marié depuis qu'il était président du pays, avait lancé un vibrant appel à son peuple pour que les gens placent leur argent dans une chaîne de mini-banques pour très pauvres.
 
Il faut imaginer ce qu'est Haïti, depuis des décennies l'un des cinq pays les plus pauvres du monde. Il faut y être allé pour comprendre ce que signifiaient les mots du président qui devait tout aux pauvres : dans ces banques de quartier, nées de nulle part, on promettait des intérêts des comptes courants tout à fait mirobolants : 10% par mois, 15%, 50%, n'importe quoi. Et les pauvres, ces gens qui vivent dans la rue, qui vendent sur les trottoirs, qui n'ont rien, ne valent rien, ne peuvent rien, on tiré de leur absence de poches chacun quelques misérables billets de banque, souvent reçus d'un parent expatrié. En quelques mois, le système collecta l'équivalent de 80 millions de dollars américains, soit nettement plus de 10% du PIB annuel du pays.
 
Et bien entendu, ce n'était qu'une escroquerie, d'un type bien connu : on rémunère les premiers placements avec l'argent de la seconde vague et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'on ait asséché les liquidités potentielles. Alors, on met la clef sous la porte et personne ne retrouve plus sa mise de fond initiale, tout le monde est grugé, ruiné.
 
Et c'est le président des pauvres lui-même qui les avait lancés dans cette ténébreuse et monstrueuse affaire.
 
Quelques mois plus tard, il était renversé.
 
Aux États-Unis, dans un but peut-être louable, quelqu'un a eu l'idée de proposer à des quasi-SDF d'avoir enfin, et pour toujours, un toit, des murs à eux, une demeure, un pignon sur la rue, une vie, une vraie, à crédit.
 
Quel crédit !
 
Puis on a fait des paniers de créances de ces pauvres gens, de ces misérables à qui on a vendu un rêve qui devient cauchemar, ces créances, qui ne sont que du vent, sont devenues du rêve puis du cauchemar pour des gens plus riches, des morceaux de titres cotés en bourse, une goutte d'eau dans l'océan des placements financiers du monde, tout en réseau. Puis crac, la vérité est apparue : les pauvres sont pauvres, ils ne peuvent faire face ni à la hausse des taux ni même aux remboursements. Patatras. On ne sait pas bien combien va coûter ce cauchemar aux établissements financiers américains : selon les sources sérieuses, la fourchette évolue entre 400 milliards de dollars et des milliers de milliards (on croit rêver : des milliers de milliards !) de dollars.
 
Mais ceux qui ont créé le système ne s'en vont pas, ne perdent rien, tout juste un accroc de quelques semaines dans leur carrière. Ils balaient le revers de leur veston de tweed et, un peu contrariés, vont passer l'après-midi à jouer au golf, pour tenter d'oublier... ces petits tracas.
 
Quand Nicolas Sarkozy a dit "je serai le président du pouvoir d'achat", il n'a rien fait d'autre qu'Aristide, rien d'autre que les marchands de subprimes. Les électeurs du peuple, qui ont voté pour lui, s'apprêtent à le lui signifier avec colère. Il a menti. Et son mensonge ne profite qu'à des Lagardère, des Bouygues, des Dassault, des Bolloré, qui roulent carrosse en Ferrari et dînent à la table du roi président à Versailles l'Élysée, avant de passer leurs nuits dans la soie avec des top-modèles. On a pris l'argent des pauvres pour le donner à des milliardaires qui en ont déjà trop.
 
Sarkozy avait oublié de terminer sa phrase, son slogan de campagne, je la complète : "travailler plus pour gagner plus", certes, mais pour gagner plus "de misère".
 
"...qui produit la richesse en créant la misère".
 
Et vient l'affaire de la Société Générale.
 
Là, on atteint des sommets : 5 milliards d'Euros de pertes pour un seul établissement financier, dix fois le PIB d'Haïti, cinq millions de mois de SMIC, quatre cent mille ans de SMIC, la carrière entière de dix mille smicards, en une seule journée.
 
Pourquoi ? Parce qu'on a grugé, au fin fond de l'Arkansas, une famille de pauvres gens, en leur faisant miroiter une maison, un foyer, une vie meilleure. Les pauvres deux fois victimes, deux fois volés. Car qu'on le veuille ou non, le Bigouden Jérôme Kerviel n'est pas le vrai coupable de l'affaire : le vrai coupable, c'est la logique spéculative. Miser de l'argent comme aux courses, il faut bien que parfois, ça se termine mal.
 
Il jouait à la hausse. Sans l'aval de ses supérieurs ? Peut-être. L'enquête le dira. Peut-être.
 
Le scénario d'un trader qui végète dans l'ombre et qui, tel un savant fou, croit qu'il peut devenir l'inventeur génial d'une stratégie spéculative impériale, ce n'est pas totalement impossible, après tout. Pas totalement.
 
Vous me direz : après tout, dans l'affaire, c'est une banque et ses actionnaires, qui perdent. Tant pis pour eux, ils se referont une prochaine fois, ou bien ils échangeront leur Ferrari contre une Porsche.
 
Peut-être.
 
Mais ... comment dire ? Je n'y crois pas : pour récupérer leur mise de fond, les puissances financières vont trouver d'autres pigeons, c'est tout. 
 
Et si par hasard c'est la Société Générale elle-même qui a conduit de folles spéculations qu'elle fait endosser à un trader compréhensif, bientôt dédommagé en Suisse ou à Nassau, on s'en doute, eh bien, la vérité ne se fera jamais jour, le drame creusé dans la chair des pauvres restera impuni et la danse des milliards au rythme des misères reprendra. Deux fois plus fort, deux fois plus désespérée.
 
Et nous, qu'est-ce qu'on fait ? 

27/01/2008

Pont-l'Abbé, ville de Jérôme Kerviel.

Au moment où la baudruche de l'Arsène Lupin des banques paraît se dégonfler et où l'on commence à nous expliquer que le trader a tout simplement perdu très gros au jeu boursier subprimes, j'ai envie de parler de sa ville, sur laquelle j'ai publié deux ouvrages.
 
Tout d'abord, dès que j'ai entendu le nom de Kerviel, j'ai su qu'il était de mon coin, car c'est un patronyme typique de là-bas. Il y a des noms passe-partout, comme Martin ou Dupont, il y en a d'autres qui ont des racines solides, c'est le cas de Kerviel, à Pont-l'Abbé et dans ma commune bretonne, Combrit.
 
Pont-l'Abbé est l'une des rares communes finistériennes à avoir conservé un morceau significatif de château-fort digne de ce nom. Il faut dire que l'on parlait, dès le XVe siècle, de la "ville et château de Pont-l'Abbé".
 
De fait, il est probable que Pont-l'Abbé relève de la catégorie assez fermée des villes-châteaux fondées au XIe siècle. En écrivant ces mots, je ne formule en aucun cas une vérité admise, mais une hypothèse.
 
Il s'agit d'enceintes fortifiées assez vastes dans lesquelles les habitants se regroupaient dans des maisons. On retrouve le village gaulois d'Astérix et, mutatis mutandis, celui que j'ai très modestement contribué à fouiller dans le quartier quimpérois du Braden en 1984, qui datait de la fin du IIe siècle avant Jésus-Christ (vers 110 en fait) et qui était en effet gaulois.
 
Disons que les Armoricains, dans les temps effrayants ou sombres, ont eu le réflexe de se masser dans des agglomérations solidement défendues. C'est le cas au IIe sicèle avant JC comme dans toute la Gaule, c'est encore le cas à la fin de l'empire romain, c'est enfin le cas après le long traumatisme des raids puis des occupations danoises et normandes des IXe et Xe siècle.
 
Au Xie siècle, un grand souverain, Alain Barbetorte, reconstruit la Bretagne. Il bat un par un les féodaux et unifie un certain nombre de règles. Sous son impulsion, de nouvelles institutions voient le jour, dont ces villes-châteaux, toutes à peu près de même ampleur. On trouve en Cornouaille Quimper restaurée, Châteaulin, Conq (Concarneau), Rostrenen et quelques autres, bref, une par châtellenie ducale, dont plusieurs vont être inféodées, comme Pont-l'Abbé.
 
Cependant, je ne crois pas que le nom de cette ville ait été dès l'origine Pont-l'Abbé. Au XIe siècle, elle est confiée à un abbé membre de la parentèle des comtes de Cornouaille, qui me semble avoir été marié et ancêtre d'une lignée qui s'est éteinte vers 1200 dans une quenouille d'où est sortie la lignée proprement dite des sires de Pont-l'Abbé.
 
Quoiqu'il en soit, les seigneurs de Pont-l'Abbé vont avoir une fâcheuse tendance à choisir toujours le mauvais camp. En 1222, ils sont parmi les battus de la révolte contre le duc Pierre Mauclerc. En 1364, ils sont parmi les battus dans le camp "français" lors de la bataille d'Auray où s'est décidée l'issue de la longue guerre de succession où s'est disputé l'avenir de la Bretagne.
 
Malgré ce coûteux défaut, les sires de Pont-l'Abbé sont de puissants personnages à l'échelle de la Basse-Bretagne, les premiers de toute la Cornouaille lors des assemblées féodales bretonnes.
 
C'est au XVe siècle que se situe leur apogée : un même seigneur règne alors pendant plus de cinquante ans, fait un mariage remarquable avec la fille d'un compagnon de Jeanne d'Arc, et devient incontournable à la cour du duc de Bretagne. Il est cependant vendu au roi de France. Ca n'empêche pas son fils de mourir (apparemment dans le camp breton) lors de la terrible bataille de Saint-Aubin-du-Cormier où s'est éteinte l'indépendance bretonne, en 1488.
 
Ensuite, la seigneurie va d'une lignée à l'autre, au gré des héritages.
 
Elle passe entre les mains de protestants. Un seigneur de Pont-l'Abbé est défenestré à Paris le jour de la Saint-Barthélémy en 1572.
 
D'héritier en héritier, elle finit par être vendue à un personnage obscur, puis revendue à un petit-fils d'enrichi malouin. Le fils de celui-ci est celui des seigneurs (devenus "barons") de Pont-l'Abbé à faire la plus belle carrière : il épouse la fille du principal collaborateur du roi Louis XVI. Jean Baude, baron de Pont-l'Abbé, s'unit en 1777 avec la fille de Marc-Antoine Thierry, baron de Ville d'Avray (près Paris), premier valet de chambre du roi.
 
Il est officier dans l'armée du roi, commande un régiment à Valenciennes, lorsqu'éclate la Révolution. En 1791, il devient le numéro deux de la garde constitutionnelle du roi. Son beau-père est victime des massacres de septembre en 1792, lui-même s'exile et disparaît. On ne sait pas bien où ni quand il meurt. Ses enfants ne laisseront guère plus de traces, ils sont ruinés et ne bénéficieront guère des largesses de la Restauration.
 
La ville de Pont-l'Abbé, depuis le Moyen Âge, est enclose d'une enceinte en bois. D'aussi loin que la mémoire remonte (et jusqu'à aujourd'hui), il s'y tient marché le jeudi. Le château est fortifié à l'intérieur même de la ville, au bord d'un vaste étang nourri par les eaux de l'océan, Une muraille de forme patatoïde, cernée de douves, protège une chapelle, des bâtiments fonctionnels et une autre muraille, plus basse, quadrangulaire, avec quatre tours d'angle et un long corps de logis, qui est la résidence du seigneur.
 
Avant la Révolution, on peut découper Pont-l'Abbé en deux : d'un côté, rive droite, la ville bourgeoise. De l'autre, rive gauche, le faubourg de Lambour, d'où naissent les turbulences politiques. J'ai publié une correspondance, échelonnée de 1783 à 1792, qui montre ces réalités politiques d'alors et qui prouve que, plusieurs années avant la Révolution, des réseaux très actifs sont en place et poussent contre ce qui reste des principes féodaux, préparent en somme la Révolution.
 
Après la disparition de la baronnie, la ville s'enfonce dans l'anonymat et la grisaille. Un carrier commence à débiter le château dans les années 1830 et il faut une intervention énergique des pouvoirs publics, alertés par les amis de Prosper Mérimée (dans la foulée de la vogue du Moyen Âge lancée par les Romantiques), pour sauver ce qui en reste : une grosse tour flanquée d'une plus mince, le corps de logis agrandi au XVIIIe siècle, la base d'une autre grosse tour, une partie des douves. Le reste a déjà disparu.
 
Pont-l'Abbé, quoique port, a toujours eu une vocation terrienne : avant la Révolution, on y négociait les céréales. La région se développant ensuite autour de la pêche, Pont-l'Abbé s'est adapté. Puis, au XIXe siècle, on y a implanté une usine d'iode extraite du goémon ramassé sur les plages.
 
Politiquement, Pont-l'Abbé a la réputation d'être instable. J'ai lu que depuis la seconde guerre mondiale au moins, un seul maire y a fait deux mandats successifs : le centriste (CDS) Jolivet. Il faut donc croire, ce qui n'est pas évident, que cette ville est centriste dans l'âme. Elle ne supporte en tout cas ni d'être gouvernée par la droite, ni d'être gouvernée par la gauche, puisque dès qu'elle a l'une, elle ne pense qu'à s'en débarrasser, fût-ce pour l'autre.
 
Hélas, le MoDem n'y présente pas de liste aux élections municipales. C'est un travers de notre jeune parti : il est clivé. Localement, les adhérents du MoDem sont du centre droit ou du centre gauche avant d'être du MoDem. C'est pourquoi, d'après Ouest-France, ils ne sont pas parvenus à se mettre d'accord pour la constitution d'une liste : ceux du centre droit voulaient qu'au second tour on s'alliât avec l'UMP du maire Mavic, ceux du centre gauche préféraient l'alliance avec la gauche. Panser ce genre de plaies sera l'un des objectifs majeurs des mois qui viennent. Il faudra aussi faire passer l'idée qu'une alliance de second tour se passe plutôt entre les deux tours qu'avant le premier.
 
Le leader local du MoDem est Michel Canévet, le sympathique maire de Plonéour-Lanvern, commune voisine de Pont-l'Abbé, âgé de 44 ans, conseiller général. Il était en position de se maintenir au second tour en juin dernier aux législatives mais, arrivé troisième, il a suivi les conseils donnés avant l'élection en se retirant sans consigne de vote. Nombre d'électeurs ont regretté ce choix, estimant qu'il aurait été élu par le report de tous les petits candidats. Bayrou est arrivé en tête dans plusieurs communes de sa circonscription.
 
L'UMP, elle, lui reproche son absence de consigne de vote (il a pourtant indiqué qu'"à titre personnel" il voterait pour la députée UMP sortante, Hélène Tanguy).
 
Il y aura donc un stupide affrontement bipolaire à POnt-l'Abbé et, sans doute, une alternance de plus. 

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25/01/2008

Un militant UMP fait le "casse du siècle".

Vous croyez que je parle des 600 millions du délit d'initiés de Lagardère ? Des 10% gagnés en une journée à la Bourse de Paris par le titre TF1 après une phrase de Sarkozy ? De la vente d'avions Dassault au brigand Kadhafi ? De Sarkozy lui-même qui, par quelques beaux mensonges, s'est emparé de l'Élysée ? Que nenni !
 
Jérôme Kerviel est un peu mon "pays", comme on dit. Sa mère vit à Pont-l'Abbé, chef-lieu de mon canton en Bretagne, ville sur laquelle j'ai d'ailleurs publié deux ouvrages. Depuis hier, c'est le trader le plus célèbre de France (voire du monde), celui qui subprimes a, paraît-il, dérobé non moins de subprimes 5 milliards d'Euros dans les caisses de la Société Générale, banque française de peu de relief mais subprimes de notoriété certaine.
 
Il se trouve que ce Jérôme Kerviel s'est présenté aux élections municipales de Pont-l'Abbé en 2001 sur la liste de l'UMP conduite par l'actuel maire Thierry Mavic.
 
Décidément, à l'UMP, ils sont impayables. Euh... On aimerait bien qu'ils soient impayables.

21:00 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, UMP, subprimes, Pont-l'Abbé, Kerviel | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook