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08/12/2015

Bretagne : pourquoi Marc Le Fur ?

Pour le second tour des élections régionales, il ne reste plus que trois possibilités : le Front National, qui veut tout ce que je refuse, et les partis dominants de droite et de gauche, incarnés l'un par Marc Le Fur, l'autre par Jean-Yves Le Drian. Voici pourquoi j'ai choisi de voter pour Marc Le Fur.

Jean-Yves Le Drian, je l'ai écrit, a longtemps personnifié le mouvement breton qui, par lui, s'identifiait largement à la gauche. Il était maire de Lorient pendant l'extraordinaire essor du Festival Interceltique de Lorient (FIL), qu'il accompagnait avec une manifeste ferveur. Je me souviens d'avoir dormi sur la plage avec une amie, pendant le FIL 1984, il émanait de cette fête une effervescence puissante, qui a fait de ces jours d'août le porte-drapeau de la culture bretonne ressuscitée.

De ce succès éclatant, je me suis réjoui. Mais je dois dire qu'il y a un revers de cette belle médaille : la musique et la danse plus ou moins folkloriques ont prospéré dans son ombre, ce qui est bien, mais il semble que cette floraison de culture populaire ait eu pour contrepoint la dévalorisation de ce que l'on nomme la "haute culture". Il suffit de consulter les fichiers d'adhérents des sociétés savantes bretonnes pour mesurer la dévitalisation de la plupart d'entre elles, et le manque d'une génération nouvelle.

On ne peut pas reprocher entièrement à la Bretagne l'abandon par l'État du principe de la double thèse (thèse d'université, thèse d'État), qui a eu pour effet un amenuisement de la profondeur de la recherche, mais le fait est là : alors qu'il reste des pans considérables et fondamentaux de l'histoire économique, humaine, et même politique, de la Bretagne à étudier, les publications fondatrices se font de plus en plus rares qui sortent des sentiers battus. Il suffit de consulter le catalogue des Presses Universitaires de Rennes pour s'en rendre compte.

C'est formidable d'accompagner la culture populaire, même si elle ressemble d'un peu trop près à la société des loisirs. C'est bien aussi de promouvoir la langue bretonne, même s'il a fallu que l'État (notamment à travers le ministre Bayrou dans les années 1990) intervienne activement. Mais si l'on laisse la recherche fondamentale stagner, et si l'on ne prête pas attention à un constant élargissement et approfondissement de la connaissance, notamment historique, on manque à un devoir, historique aussi.

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Et il semble qu'un outil institutionnel manque dans ce domaine. En tant que chercheur, certes indépendant, je suis surpris de n'être jamais consulté, même de loin, alors que la réflexion historique devrait habiter les décideurs politiques de la Bretagne. Sans doute n'ai-je pas, pour cela, la bonne carte politique. Le fait que mes travaux et ouvrages soient achetés par la plupart des meilleures universités occidentales, en Europe comme aux États-Unis, ne leur suscite pas plus d'intérêt de la part de nos décideurs. Il est vrai que, n'ayant jamais sollicité ni a fortiori obtenu de subventions publiques, je n'existe pas à leurs yeux, ce qui en dit long sur la mentalité de ce joli monde.

Je suis aussi forcé de constater que mes livres les plus épais et les plus denses, que je vends à des lecteurs privés et à des bibliothèques de partout, se vendaient deux fois plus aux particuliers en Bretagne à l'époque où la droite gouvernait la région. Ce n'est pas un plaidoyer pro domo, mais je crois voir dans ce fait le signe que la région ne donne pas le signal d'un intérêt pour ces grandes recherches, leur préférant la superficialité des danses et de la musique, contre lesquelles je n'ai rien, au contraire, mais qui ne peuvent servir de cache-misère à la vacance d'une ambition plus intellectuelle.

Tout cela mérite le reproche, mais, il faut le dire, c'est d'abord les nécessités de l'économie qui motivent mon vote pour la droite. Si faible soit-elle elle-même dans ce domaine, elle l'est tout de même un peu moins que la gauche, qui n'y comprend décidément rien.

Enfin, comme je l'ai dit la semaine dernière, certains noms sur cette liste LR-UDI-MoDem achèvent de me convaincre de voter pour un renouveau de la Bretagne avec Marc Le Fur.

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28/11/2015

Parution de mon nouveau livre sur Combrit (29)

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Combrit, autrement connu sous le nom de Combrit-Sainte-Marine, est une localité du Finistère, en Bretagne, située entre Bénodet et Pont-l'Abbé, mi terrienne, mi-maritime. J'ai publié sur elle une première étude, "Combrit Sainte-Marine, L'Île-Tudy et Lambour au Moyen Âge" en 2013 et j'y reviens pour traiter de la Renaissance dans un livre intitulé "Combrit Sainte-Marine, L'Île-Tudy et Lambour de 1500 à 1600".

C'est l'occasion d'une étude économique détaillée qui manquait à l'ouvrage sur le temps médiéval. La double vocation agricole et maritime est très perceptible en compilant la masse de près de 150 documents originaux inédits publiés pour la première fois en annexe de ce livre. Au nord, les exploitations sont vastes et prospères ; au sud, près de la mer, elles sont exiguës et insuffisantes, il faut, en 1510 comme en 1580, le salaire d'un marin pour boucler le budget familial. Marin pêcheur parfois, marin de commerce entre 1480 et 1520 surtout, où l'on voit des marins de Combrit en Espagne, et à Saint-Jean-de-Luz, Bayonne, Bordeaux, La Rochelle, Royan, et plus au nord à Dieppe, à Anvers et jusqu'en Zélande. Ils naviguent en quelque sorte incognito, battant pavillon de Benodet ou de Loctudy, mais ce sont bien des Combritois, preuve à l'appui.

Il est aussi question de poule-au-pot. À la fin de ce XVIe siècle, Henri IV préconisera la poule au pot pour chaque foyer et chaque dimanche, mais avant cette promesse, les documents enseignent que les Combritois, en moyenne, n'avaient guère plus de deux poules ou poulets à croquer par mois, ce qui permet de mesurer la lucidité et l'efficacité de la communication du roi, qui avait vu comment frapper les esprits.

Enfin, on ne peut quitter ce terrible XVIe siècle sans mentionner les Guerres de Religion, qui ont cvoûté très cher à Combrit et qui ont amorcé son déclin, alors que cette ancienne paroisse comptait au Moyen Âge et au XVIe siècle encore. La décennie terrible dite Guerres de la Ligue, de 1589 à 1598, voit deux sièges du château voisin de Pont-l'Abbé en 1590 et 1595, une mise à sac complète de la paroisse et de ses ports en 1596, une épidémie en 1594, ce qui se traduit très clairement dans la démographie : le faubourg de Lambour, aujourd'hui rattaché à Pont-l'Abbé, mais alors inclus dans Combrit, compte environ 2000 habitants vers 1580, et moins de 1000 vers 1600. Une véritable saignée, dont il ne se relèvera pas, puisque sa population diminuera encore presque de moitié entre 1600 et 1790.

Dans toutes les bonnes librairies de Pont-l'Abbé à Quimper, et sur internet. Bonne lecture.

 

08/08/2015

La Bretagne en mal de souffle neuf

Le Festival Interceltique de Lorient n'est pas la plus ancienne institution culturelle d'été en Bretagne (je crois que c'est le Festival de Cornouaille à Quimper), mais son ampleur et son retentissement lui confèrent une place plus que singulière, et alors que son édition 2015 va commencer, voilà une bonne occasion de réfléchir sur la prochaine étape de l'Histoire de la Bretagne, d'autant plus que l'emblématique ex-maire de Lorient et ex-président de la région administrative Bretagne, Jean-Yves Le Drian, fait durer le suspens sur son éventuel retour aux manettes de la région, qui serait, de toutes façons, le dernier souffle d'une époque déjà révolue.

Prisonnière des logiques partisanes, la Bretagne n'a pas réussi à profiter de la récente réforme territoriale pour retrouver son cinquième département. Les camps politiques ont rapidement déchiré l'unité qui s'était manifestée dans la région administrative et le Parti Socialiste de Loire-Atlantique, sous la férule du regrettable Ayrault, a pu enterrer sans difficulté le projet historique de réunification auquel de fortes majorités de Bretons des cinq départements exprimaient leur attachement dans toutes les enquêtes d'opinion. Il va de soi que, si j'habitais dans ce département, j'examinerais de très près le moyen de sanctionner ce forfait à sa mesure.

Ce qui était dramatique et qui soulevait l'indignation était que, dans cette négociation autour des frontières de la région, il n'était question que de batailles d'antichambres et de manœuvres picrocholines d'appareil, voire d'entourage présidentiel, voire d'alcôve, et que, à aucun moment, l'on n'entendait que le bien public entrât dans les préoccupations du pouvoir à l'œuvre. Ce spectacle navrant aboutit à un statu quo où M. Le Drian crut pouvoir tirer son épingle de jeu en proclamant avoir évité le pire, ce qui passa à cause de la bonne image qu'il a su donner de son travail de ministre de la Défense.

Mais voilà : rien n'a bougé, et dans le même temps, tout un modèle économique s'effondrait sans plus de réaction de la part des autorités politiques qui se contentaient d'appliquer des cautères sur une forêt croissante de jambes de bois. Remplacer des emplois productifs par des pseudo-emplois improductifs ne mène nulle part.

Malgré un effort (si timide !) sur l'énergie, hydrolienne en particulier, un autre (si bureaucratique !) sur les nouvelles technologies, aucune force vitale ne semble faire monter de la sève dans l'arbre économique breton, et la valse hésitation sur les transports en commun est le symptôme d'un égarement qui tenaille les esprits des responsables de tous les bords engoncés dans le confort d'un "miracle breton" dont leurs oracles avaient oublié de leur prédire la fin imminente. Avec pour seules armes des idéologies stériles, ils n'ont pas l'air de grand chose.

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Pour remettre un peu de souffle dans tout cela, il semble qu'une équipe crédible, à fort profil socio-pro, ne serait pas malvenue et pourrait offrir l'espoir de décisions enfin enracinées à la fois dans la réalité et dans l'avenir. Mais d'où pourrait-elle naître ?

26/03/2015

UMP, PS, FN, c'est kifkif ?

Dimanche, les électeurs de France seront appelés à voter pour le second tour des élections départementales. On peut s'attendre à des records d'abstention. Pourtant, voter est un acte qui vient des tripes, un acte qui engage les viscères. Aimer ou détester un pouvoir politique fait partie de l'état naturel du citoyen. L'opacité de l'activité politique et les doutes multiples qui planent sur elle désamorcent le taux d'adrénaline que devrait produire le vote. De là sans doute la tentation de l'abstention.

Il faut dire aussi que lorsque l'on nous explique qu'un candidat qui appelle aux ratonnades, ou un candidat qui pense que le seul bon étranger est un étranger mort, eh bien, c'est la même chose qu'un candidat qui opère de mauvais choix économiques, sociaux et sociétaux, on ne donne pas non plus envie de voter, car cette idée est un pur scandale. C'est un danger extrême. Le fait que l'UMP ne soit pas capable de considérer qu'au minimum, les candidats qui appellent au meurtre doivent être battus coûte que coûte, ouvre devant la France un gouffre mortifère. Et lorsque Juppé estime qu'il a gagné contre Sarkozy, parce qu'il a obligé celui-ci à reconnaître que le MoDem peut faire partie de sa majorité de droite, j'ai envie de lui répondre qu'ils ont perdu tous les deux, et Juppé et Sarkozy, parce qu'ils n'ont pas su empêcher l'essentiel, et qu'ils n'ont pas su affirmer les valeurs les plus élémentaires de la démocratie, de la République et de l'humanisme.

Je sais bien que pour se défendre, la droite a raison de stigmatiser l'antisémitisme déguisé en antisionisme d'une partie des réseaux de la gauche ultra. Mais elle n'a pas été capable de sortir le nom d'un seul candidat du PS et de ses alliés présent au second tour qui ait personnellement lancé des appels au meurtre ou au lynchage. Tandis que ce que nous reprochons à des candidats d'extrême droite, ce sont leurs propres écrits publics. Le jour du vote, nous votons pour des candidats.

Il y a une faute morale dans le fait que l'UMP n'appelle pas à faire barrage au FN coûte que coûte. Il y a une faute historique pour l'UMP à ne pas faire barrage coûte que coûte à celles et ceux des candidats dont les propres déclarations ne conduisent qu'au meurtre de masse ou de détail.

C'est un débat que j'aurais avec Jean Ferrat aussi s'il était encore vivant s'il continuait à acclamer, parmi les grands noms de la France, celui de Robespierre ("Cet homme qui portait dans son nom son métier et son cœur", selon l'énorme expression de Victor Hugo dans "93", son métier, la robe, et son cœur, la pierre), car le rôle principal de Robespierre fut de guillotiner tous les autres révolutionnaires et son unique mérite l'incorruptibilité. Si le fait d'être incorruptible mène à faire guillotiner ses amis et des êtres aussi généreux et utiles que Desmoulins, on se demande s'il n'y a pas plus de mérite à se laisser corrompre, en fait. Heureusement, on peut être honnête sans dresser les poteaux de la Veuve sur la place de la Concorde. Mais on doit choisir ses références.

Donc pour ce second tour, ce que nous devons examiner, c'est le message personnel des candidats. Les appels au meurtre doivent être partout combattus coûte que coûte. S'il fallait voter pour un stalinien d'aujourd'hui (ils ne sont plus ceux d'hier) pour faire battre un FN qui a personnellement écrit qu'il faut descendre dans la rue pour y mener la chasse aux Arabes, je le ferais, j'irais jusque-là, qui serait la seule motivation de mon vote pour un stalinien, à condition bien entendu que le stalinien ne danse pas chaque soir dans la rue en chantant qu'il faut pendre tout le monde par les tripes à la porte des préfectures, cas où je ne voterais pas, mais où je déménagerais assez vite pour changer de circonscription, car se retrouver à avoir à choisir entre deux assassins en puissance, c'est déprimant.

On comprend que la gradation de la désapprobation inspirerait mon vote. Comme dit le vieil adage, au second tour, j'élimine. Il n'existe aucun cas où je voterais FN. On a vu le seul où je voterais stalinien. Je pourrais voter écolo, sauf pour quelques-uns qui sentent le soufre. Si j'habitais Notre-Dame des Landes, je ferais comme 36% des électeurs du premier tour, je voterais évidemment écolo, pour qu'y soit définitivement et officiellement abandonné le projet funeste d'aéroport. Je n'aurais aucun mal à voter UDI, j'ai beaucoup d'amis personnels dans cette famille politique. Et je reste encore plus proche de Bayrou et de ses amis du MoDem. Dans les face-à-face UMP-PS, j'essaierais de mettre de côté la politique nationale pour examiner d'abord les enjeux locaux.

La gestion des collectivités locales par le PS est en moyenne défectueuse. Cependant, il faut évaluer la crédibilité de l'UMP locale à faire mieux, ce qui n'est pas toujours gagné d'avance. Et parfois, à force d'entendre des UMP dire que FN et PS, c'est kifkif, on finit par trouver que certains UMP et le FN, c'est aussi kifkif, tandis que sur les sujets sociétaux, qui entrent en ligne de compte, le PS fait mieux que ces UMP simili FN. Dans ces affrontements locaux, j'appliquerais, si j'avais à voter en plusieurs endroits, la méthode résumée par Voltaire lorsqu'il décrivait le théâtre de Marivaux : "des œufs de mouche pesés dans des balances de toile d'araignée". Au microgramme près.

Il reste à dire un mot de la circonscription départementale où je vote. C'est un morceau du Finistère, département où le premier tour suggère un statu quo de majorité départementale à venir.  Il s'agit du "canton" de Plonéour-Lanvern. La situation n'y est pas facile pour les candidats qui représentent la droite. Je crois que ce binôme est fait de deux UDI, je ne les connais personnellement ni l'un ni l'autre. Je connais en revanche depuis longtemps le maire de Plonéour, Michel Canévet, depuis peu sénateur. J'avais même avec lui des relations plutôt cordiales. Mais son attitude et celle de certains de ses soutiens sont devenues étranges et ambiguës à mon endroit.

Ce binôme que je crois de centre droit a atteint le score de 35% au premier tour. En face, le total des voix des gauches atteint presque 35% aussi. Il y a eu un peu plus de 4% de régionalistes tendance "bonnets rouges" au premier tour et deux fois plus d'écolos. La gestion de l'écologie par le département a été plus que douteuse dans la dernière mandature, le choix d'installation de la centrale à gaz près de Brest est une aberration. Pour l'emporter, les centristes doivent donc trouver une alchimie d'âme bretonne et une vision agricole et environnementale aussi subtile que créative. Agriculteurs, bonnets rouges et écolos ont a priori beaucoup plus de divergences à aplanir que de conceptions communes, si bien que les amener sur le même vote est un exercice de synthèse stimulant. S'il y avait plus de temps pour y travailler, le sujet serait intéressant. Il ne reste plus que trois jours. Affaire à suivre.

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10/05/2010

La couverture de mon prochain livre.

Je ferai paraître très prochainement un livre de 256 pp (format in 8°) contenant ce qui reste des comptes des trésoriers et receveurs généraux de Bretagne pour la période 1420 - 1433. Les historiens Dom Hyacinthe Morice et Dom Guy-Alexis Lobineau ont publié voici trois siècles de courts fragments de leur source. Cette publication permettra à tout un chacun d'avoir un accès à des documents qui, jusqu'ici, sont cantonnés à l'état de manuscrits de la Bibliothèque nationale de France.

L'ouvrage coûtera 20 Euros et sera principalement vendu par Internet. On pourra aussi télécharger une version sous pdf dans des conditions auxquelles je réfléchis encore.

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06/03/2010

Parution de mon nouveau livre : la Réformation des Fouages de 1426 (Léon).

Mon nouveau livre (je l'avais annoncé ici) est enfin paru. Il s'agit de la quatrième partie de la Réformation des fouages de 1426, consacrée à l'ancien diocèse de Léon, que l'on peut cerner schématiquement en énonçant qu'il recouvre tout ce qui est à la fois au nord de Landerneau et à l'ouest de Morlaix.

Je présente ce travail dans l'une des cases de la colonne de gauche à droite.

Disons qu'il s'agit du plus ancien recensement à grande échelle d'Europe, qui a concerné le duché (et seulement lui), dans les années 1426 et suivantes.

Albert Deshayes, spécialiste des noms bretons, a bien voulu donner un éclairage à ce travail par une introduction qui ravira tous ceux que la langue bretonne intéresse.

La librairie Dialogues, à Brest, la plus grande du Finistère, a déjà mis ce livre en place dans ses rayons.

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06/10/2009

Fresques de l'église de Lamber en Ploumoguer (29).

Voici trois photos des fresques qui ont été retrouvées sur le pilier du chœur du côté de l'Évangile de l'église de Lamber en Ploumoguer, dans le Finistère, autrefois dans le Léon. Elles devraient dater du XIIIe siècle et on y remarque l'écu des Mesgouez (un chevron et trois trèfles de gueules). Je n'ai pas réussi à charger les photos correctement, elles doivent être regardées verticalement (sauf la 3e qui est dans le bon sens).

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03/09/2009

"Non ma fille, tu n'iras pas danser", Breizh atao contre Hadopi.

Connaissez-vous le lac de Guerlédan ? C'est l'un des sites les plus spectaculaires de Bretagne, dans les sommets de ce pays peu montagneux. J'ai participé à un chantier de fouilles archéologiques durant deux morceaux d'été, il y a vingt-cinq ans, non loin du lac, plus haut. Nous examinions ce qu'on appelle couramment un dolmen, en fait une sépulture néolithique à entrée latérale, avec hublot. L'endroit était charmant, l'équipe bigarrée et joyeuse, et il y avait une jolie fille. Bref, un bon moment.

Nous dormions dans l'école désaffectée de la petite commune de Caurel, au bord d'une voie romaine devenue la Nationale 164, la route du centre, la route des crêtes, en Bretagne. En contre-bas, à plusieurs dizaines de mètres, s'étendait le long et silencieux lac de Guerlédan. En vérité, ce n'est pas un lac. Ce fut d'abord un tronçon du canal reliant Nantes à Brest décidé par Napoléon, dont la création a occupé toute la première moitié du XIXe siècle. Après la première guerre mondiale, la fonction du canal a perdu son importance et un ingénieur a eu l'idée d'un barrage hydroélectrique, le lac de Guerlédan est la retenue d'eau de ce barrage.

En face de Caurel se dresse l'un des sommets véritables de la Bretagne : la colline Sainte-Tréphine, au sommet de laquelle Tréphine, l'épouse du roi Cheval, Marc Conomor (un personnage attribué au VIe siècle et supposé l'oeil des Mérovingiens en Armorique), aurait été assassinée par son mari. Elle ressuscita comme Sainte Quitterie, c'est une époque où les femmes maltraitées bénéficiaient de l'indulgence divine... Bref, celle colline Sainte-Tréphine est un site formidable de l'âge du bronze, un piton abrupt de trois côtés, auquel on accède par le quatrième, une pente également rude. Le camp fortifié du sommet est protégé par une triple rangée de rocher sphériques énormes. Dès qu'un assaillant s'essayait à escalader la pente, les défenseurs se jetaient sur les rochers avec des leviers et faisaient dévaler la pente à ces énormes boules de bowling qui devaient écraser les guerriers adverses à qui mieux-mieux.

Du haut de Sainte-Tréphine, par un à-pic, on domine le lac de Guerlédan de plus de cent mètres. Avant le lac, le sommet culminait à cent cinquante ou deux cents mètres au-dessus du fond du val.

La dernière enquête de la célèbre capitaine de police de Quimper Mary Lester, personnage du romancier Jean Failler, se déroule au bord du lac de Guerlédan.

Et toute la première heure du film s'y passe aussi, dans un manoir au bord du lac quand celui-ci n'est encore que le canal, tout près d'une écluse. À vrai dire, on fait aussi une escapade près du lac de Brennilis, on passe d'une centrale hydroélectrique à la première centrale nucléaire pionnière de l'énergie atomique...

C'est pour la bonne cause : une scène de conte qui rassemble une foule de costumes folkloriques de toutes les parties de la Bretagne pour une danse traditionnelle, une scène de toute beauté, formidablement filmée.

Chiara Mastroianni impériale

Le personnage central du film est une femme qui a passé la trentaine, une rebelle qui n'ose pas aller au bout de sa rébellion, une femme habitée par le mal-être, le mal de vivre, qui n'a pas supporté l'adultère dont elle est victime. Son divorce réveille le mal-être qui s'était estompé en elle, elle plaque tout et rejette tout avec une évidente souffrance.

La dépression est d'ailleurs l'un des thèmes récurrents de l'oeuvre de Christophe Honoré, on la trouve en particulier dans son film Dans Paris, en 2006, où Romain Duris fait une grosse déprime dans un film triste.

L'autre sujet récurrent, c'est la pulsion freudienne. Elle était très à vif dans "Ma mère", en 2004, l'un des films les plus malsains et désagréables que j'aie vus, malgré la peau soyeuse d'Emma de Caunes.

Logiquement, la cible de l'agressivité que lui donne sa dépression est la famille qui entroure le personnage interprété avec une grande sincérité par Chiara Mastronianni. Ils ont tous tort, tout le temps. Ils la jugent, ils interviennent dans sa vie, ils font tout à sa place. Elle étouffe, en quête de paix et de liberté.

Et ils sont tous parfaits dans leur rôle, très justes de bour en bout, la mère Marie-Christine Barrault, la soeur Marina Foïs, le frère Julien Honoré, dans cette belle Bretagne filmée sans manière, avec la simplicité du regard familier.

Pour elle, et c'est vrai, personne ne peut vivre sa vie à sa place, et si elle ne peut pas se satisfaire du confort tiède de la vie bourgeoise, ils doivent accepter qu'elle soit en perpétuelle recherche d'autre chose, en fait une inquiétude liée à sa souffrance, plus qu'une vraie envie de liberté consciente et raisonnée.

Engagés contre Hadopi

Le film est un véritable nid d'anti-Hadopi : Christophe Honoré, Chiara Mastronianni, Louis Garrel, ont signé au printemps le manifeste qui rejetait l'Hadopi et appelait à une réflexion sur la rémunération des auteurs.

Espérons que le public aimera leur beau film sur la vie, sur la Bretagne, sur la famille, sur les racines, et sur les contes de bonnes femmes.

23/05/2009

Vu de Bretagne.

De l'extrême fond de la Bretagne, un clin d'oeil à ceux qui n'y sont pas.

 

10/02/2009

Bretagne : vers la réunification ?

Très intéressant article à lire ici sur le remodelage des régions de l'ouest : la Loire-Atlantique réintégrerait la Bretagne dont elle a été séparée par un décret scélérat du régime de Vichy en 1941, la Vendée (qui est historiquement le Bas-Poitou) rejoindrait Poitou-Charente, et la région Centre, augmentée de trois départements du Maine et de l'Anjou, deviendrait le Val de Loire. Tout cela comporte évidemment un volet tactique pour le pouvoir, mais la Bretagne ne pourrait être que satisfaite d'une justice qui aurait bien pu lui être rendue plus tôt.

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18/01/2009

Le compte de campagne de François Guéant rejeté.

On se souvient que le député vétéran, originellement centriste (élu Centre Démocrate en 1973 puis CDS, FD et UDF jusqu'en 2002 si ma mémoire est bonne) devenu UMP, élu du Morbihan, Loïc Bouvard, a accepté de prendre le fils de Claude Guéant comme suppléant lors des dernières législatives. Ledit Guéant junior s'est ensuite présenté aux cantonales à La Gacilly. J'ai lu par dessus l'épaule de mon voisin dans le TGV (et dans Ouest-France) avant-hier que ses comptes de campagne venaient d'être rejetés, un trop grand nombre de dépenses y incluses ayant été réglées par un autre moyen que le chéquier officiel. On s'attend à ce que l'inéligibilité dudit Guéant soit prononcée.

19/12/2008

Automne 1788 : la révolution part de Bretagne.

Voici 220 ans, la révolution est née en Bretagne. Dans l'été, un mouvement d'insoumission des élites aboutissait à des arrestations. A l'automne, le parlement de Rennes était en quasi-rébellion. On voit aussi des émeutes frumentaires, à Quimper par exemple. C'est de Bretagne que la Révolution française est partie.

Ce constat m'a frappé en lisant les chiffres exceptionnels de la mobilisation des lycéens à Quimper jeudi.

Mais en France, on ne fait pas la Révolution en hiver et c'est en été suivant que se sont produits les événements décisifs. Qui sait ?

J'ai pensé que ce rappel intéresserait Quitterie Delmas.

05/12/2008

Avant-première : l'une des cartes de mon futur livre.

En avant-première du livre pour lequel je vais bientôt quitter Paris, voici l'une des six cartes héraldiques qui illustreront cet ouvrage :

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31/10/2008

Vous allez encore râler.

Eh oui, je suis encore en Bretagne, et... il y fait beau ! La preuve :

 

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29/10/2008

Les obsèques d'Yvonig Gicquel.

L'actualité chargée m'a fait retarder l'hommage que je veux rendre à Yvonig Gicquel, qui est mort la veille de la conférence nationale, samedi, à Ploemeur, tout à côté de sa ville, Lorient.

Gicquel, âgé de 75 ans, a été pendant plusieurs décennies l'ardent défenseur de la culture de Bretagne, négociant une charte approuvée par l'État français en la personne du président Giscard d'Estaing en 1977, puis dirigeant l'Institut culturel de Bretagne, une véritable référence pour tous les Bretons épris de culture. Il avait aussi dirigé l'éditeur-diffuseur Coop-Breizh, qui diffuse mes petits livres en Bretagne.

Ses obsèques ont eu lieu cet après-midi à Josselin, près du château d'Olivier de Clisson et des vicomtes de Rohan, puissants personnages du Moyen Âge breton, sur lesquels il a écrit quelques-uns de ses plus célèbres ouvrages.

03/10/2008

Encore un clin d'oeil de Bretagne.

Pas de commentaire à faire sur cette vidéo...

14/09/2008

Quitterie Delmas, portrait d'une Européenne.

Au moment où se dessine la perspective d'un nouveau projet du Mouvement Démocrate incarné par Quitterie Delmas, il m'a paru utile de faire le portrait de celle dont je fais d'habitude l'éloge.

Chacun la connaît, chacun en a son opinion. Tout le monde reconnaît son énergie, sa volonté, sa présence, son charisme. Quelques-uns la critiquent quand ils ne la connaissent que par ouï-dire, la jugeant par la rapidité de sa trajectoire plus que par le sens de ses actes. On la décrit souvent ambitieuse, on la découvre modeste, appliquée, impliquée. Elle joue son rôle.

Lors de l'élection du collège des adhérents du Conseil National, elle sut bâtir une liste solide, équilibrée, pluraliste, ouverte sur une géographie étendue. Elle conçut une campagne novatrice, non pas vers les adhérents, mais fondée sur le soutien apporté aux candidats aux municipales. Elle démontra maturité, représentativité, créativité. Partout, ceux qui la rencontraient tombaient sous son charme, non seulement comme femme, mais surtout comme volonté politique en marche.

Qui est-elle ?

Elle a trente ans. Elle est née quand Raymond Barre était premier ministre. Son enfance et son adolescence ont eu la république de Mitterrand pour décor. Elle a eu vingt ans quand Chirac était président et Jospin premier ministre.

Ce n'est pas une Parisienne pur sucre : elle a fait ses études supérieures (une école de commerce) à Angers, dans l'Ouest, et son premier travail (eh oui, elle a travaillé comme tout le monde, c'est si rare en politique...) dans le Morbihan, en Bretagne, non loin du berceau de sa famille maternelle. Par la suite, elle a vécu deux ans à Bruxelles, concevant des campagnes de communication pour des ONG.

Elle se décrit comme irrésistiblement impliquée dans l'oeuvre pour les autres, dans la représentation : déléguée de classe dans le secondaire, activiste du BDE et organisatrice d'animations créatives au cours de ses études supérieures. Le travail dans le secteur marchand ne pouvait pas la satisfaire, il lui fallait agir pour autrui ; de là vint le travail associatif. Puis comme la sujétion de nombreux projets des ONG à des décisions politiques la laissait frustrée, elle décida de prendre le problème à bras le corps et de s'engager.

Elle adhéra à l'UDF en 2003, choisissant une formation politique qui lui permettait de concilier ses amitiés personnelles de gauche et d'ailleurs, et son enracinement familial de centre-droit. Très vite, elle comprit que l'activité maison de cette UDF finissante était les élections internes. Elle fit ses première armes dans un scrutin concernant les jeunes démocrates. Elle s'y fit remarquer : l'année suivante, elle figurait en 23e position sur la liste de l'UDF pour les élections régionales. Cette liste dépassa les 15% mais ce n'était pas suffisant pour faire d'elle une élue.

C'est à l'occasion de cette campagne que j'ai eu mon premier contact avec elle. J'avais levé le pied, me consacrant à mes ouvrages historiques bretons, et je ne participais plus guère aux activités du mouvement. Quitterie, candidate active, fit de la relance téléphonique et il se trouva que je figurais dans sa liste. Elle me téléphona, j'indiquai que bien entendu je voterais pour la liste UDF d'alors et que je distribuerais quelques tracts, jugeant que mon statut d'ex-élu avait là un sens et une utilité.

Elle fut recrutée vers cette époque par l'UDF et travailla durant presque trois ans pour le parti, se faisant connaître, tissant des réseaux, participant à l'élargissement de l'assiette politique étroite de feue l'UDF finissante.

Je fis sa connaissance en 2005. C'était lors d'une soirée qui avait lieu au stade Jean Bouin, dans mon arrondissement (celui où joue le Stade Français de rugby). Marielle de Sarnez et le maire du XVIe arrondissement d'alors, Pierre-Christian Taittinger, avaient eu l'idée de permettre aux adhérents de l'UDF (le parti de loin le plus européen, historiquement européen) de regarder ensemble l'émission où Jacques Chirac, président de la république, dialoguait avec des jeunes. Ce soir-là, je vis Quitterie pour la première fois.

Elle était supposée accompagner Marielle de Sarnez si celle-ci entrait au gouvernement. À cette époque, en effet, il était question que Chirac remplaçât son premier ministre Raffarin, on savait que ce serait par Dominique de Villepin, et on disait que ce dernier avait proposé à deux de nos amis au moins de siéger dans son gouvernement : Marielle et Jean-Christophe Lagarde étaient les deux noms qui revenaient le plus souvent, surtout celui de Marielle.

Je faisais partie des gens qui déconseillaient le choix de participer à la majorité. Non pas par animosité contre Villepin d'ailleurs, mais parce qu'il était manifeste que son gouvernement, doté de la même inspiration et encadré des mêmes bornes que le précédent, ne pouvait pas réussir à redresser le pays et à engager les profondes réformes qui s'imposaient. Il ne pouvait qu'échouer, entraîné sur la même pente savonneuse que le précédent, il ne pouvait que couler, nous disions en substance, que c'était "le Titanic". Nous ne nous trompions pas, hélas pour la France.

Toujours est-il qu'il y avait une effervescence particulière pour Quitterie et pour sa déjà inséparable amie Virginie Votier. Elles se trouvaient au milieu du gué avec Marielle, entrant ou non avec elle au gouvernement.

Je me souviens d'une soirée de fin de campagne référendaire, dans le Xe arrondissement, au bord du canal, et de Quitterie toute orange.

À peu près vers la même époque, une fois écartée l'hypothèse gouvernementale, Quitterie se lança dans une campagne pour la présidence nationale des jeunes démocrates. Il devait s'agir de succéder au successeur de Jean-Christophe Lagarde (qui tirait encore les ficelles du mouvement jeunes) et, connaissant la prudence et l'organisation de Lagarde, je savais d'avance qu'elle n'avait aucune chance de réussir, mais elle fit une campagne si éblouissante, là encore mobile, au contact, partout à la fois, qu'elle obtint un score remarquable qui me donna à penser que, sans les "précautions" de Lagarde, elle aurait probablement gagné haut la main.

En revanche, cette campagne fut l'occasion d'un refroidissement momentané de ses relations avec Marielle, car cette dernière insistait pour qu'il n'y eût qu'une liste et que Quitterie acceptât de se joindre à son concurrent. "Je ne fais pas de deal" fut alors le leitmotiv de Quitterie. Elle trouvait que son rôle était la présidence des jeunes, et défendait son opinion.

Or elle se trompait. Car s'il est vrai que Quitterie a bien à porter la voix des jeunes, ce n'est pas parmi les jeunes, mais bien dans le grand bain du mouvement tout entier. C'est ce qui apparut quelques mois plus tard à l'occasion de la campagne présidentielle, où elle anima l'élan spontané des blogs bayrouistes avec le charisme que l'on sait, avec aussi une finesse d'analyse et une clairvoyance qui l'ont fait remarquer à l'intérieur du mouvement comme à l'extérieur.

Sans doute se fit-elle trop remarquer, puisqu'on tenta de l'écarter du chemin qui était pour elle le plus naturel. Double méprise, erreur, erreur d'ailleurs sanctionnée et donc réparée depuis, François Bayrou ayant jugé nécessaire de la désigner déléguée nationale du Mouvement Démocrate et Marielle ayant choisi de s'appuyer sur elle pour la préparation des élections européennes.

La voici donc, intronisée par la rumeur publique tête de l'une des huit listes démocrates pour les élections de juin prochain.

Elle a pour atouts sa jeunesse, qui est nécessaire à l'image de Bayrou, son charisme, son talent politique déjà démontré.

De toute évidence, sans elle parmi les huit, la campagne européenne manquerait de ce supplément de lumière qui a élevé la campagne  présidentielle de Bayrou au-dessus de toutes celles que l'UDF avait faites depuis 1998. Sans Quitterie, la campagne serait forcément un échec et tous le savent.

Reste maintenant à organiser la bataille électorale, chacun à sa place.

13/09/2008

Élections européennes : premières spéculations

Les spéculations que je vais évoquer sont évidemment à prendre sous réserve du vote des adhérents, il s'agit non pas des candidatures fermes, mais de celles qui pourraient être proposées aux adhérents.

La candidature de Marielle de Sarnez n'est pas une spéculation et sera certainement proposée aux adhérents d'Ile de France.

La première spéculation que l'on ait lu quant aux prochaines élections européennes concernait Eva Joly, lorsque celle-ci vint participer à la journée européenne du Mouvement Démocrate à la Maison de la Chimie. On a murmuré depuis que, si elle partait sous les couleurs du MoDem, elle pourrait se présenter dans la région Auvergne-Centre.

Le deuxième nom prononcé (par Internet) fut celui de Quitterie Delmas, sans affectation géographique encore. Les attaches les plus évidentes de Quitterie sont en Bretagne, mais l'ouest est pour le moment dévolu, selon la rumeur, plutôt à Corinne Lepage, quoique l'on ait lu dans une partie de la presse que Mme Lepage pourrait se laisser tenter par Daniel Cohn-Bendit.

Jean-François Kahn, lui, se présenterait dans la vaste région est, qui engloge l'Alsace, la Lorraine, la Bourgogne, la Champagne... Il a des racines dans cette grande région.

On peut supposer que Jean-Luc Bennahmias se représenterait dans le grand sud-est, qui recouvre à la fois Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Quant à Bernard Lehideux, soit il accompagne Marielle en Île de France, soit ... il a tellement parlé de l'outremer à Cap Estérel que je me demande s'il n'a pas l'intention de s'y présenter.

Quoi qu'il en soit, on voit que les têtes de liste des régions sud-ouest et nord-ouest sont encore vacantes. Alors ? Quitterie dans le Nord ? Quitterie chez Bayrou ? Ou bien les choses encore flottantes ? Dans le centre si Eva Joly fait faux-bond ? Dans l'ouest si Corinne Lepage s'en éloigne en interne ou en externe ?

Voilà pour les têtes des huit listes éventuelles. Les choses ne seront de toutes façons figées qu'après le vote des militants et l'investiture par les instances compétentes.

Je rappelle que, selon que l'on applique le traité de Lisbonne ou celui de Nice, la France enverra 74 ou 72 députés à Bruxelles, soit 4 à 6 de moins qu'en 2004.

Mes lecteurs s'en doutent, mon soutien entier va à Quitterie. Celle-ci connaît bien Bruxelles, où elle a résidé deux ans, et les milieux européens, puisqu'elle y a travaillé pour des ONG.

11/09/2008

Bientôt sur mon culturezine.

Comme je l'ai annoncé, je continue à travailler sur mon culturezine. En attendant d'être tout à fait satisfait de la maquette et du contenu, j'ai commencé à alimenter le blog.

Aujourd'hui, une note sur le dernier film du cinéaste Barbet Schroeder "Inju". Il se trouve que j'ai célébré le mariage civil d'une fille de Schroeder.

Également, un teaser d'un reportage que j'ai effectué dans les ruines du château de Penhoat, près Morlaix, en Bretagne.

 


Le lien ne fonctionne toujours pas sur ce blog-ci ; j'ai écrit à l'administration de hautetfort, qui ne semble guère s'agiter. Quoi qu'il en soit, voici l'adresse du culturezine :

http://www.laperenne-zine.com

31/08/2008

Quitterie Delmas se confie en Bretagne !

Quitterie Delmas se confie sur la Bretagne, sa famille, ses vacances à Bréhat, sa vie, en liberté, et parle du micro blogging. Merci à Yann Savidan (Blog de Mec, désolé pour le lien, mais je ne maîtrise pas bien la connexion avec la clé 3G).