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28/02/2008

Lyon, Marseille : le MoDem uni dépasserait 10%.


Quel gâchis ! Alors que les intentions de vote commencent à se préciser, on voit que dans les deux principales villes de France (hors Paris), le MoDem  approche de 10% (8 ou 9%) autour des listes indépendantes d'Éric Lafond et de Jean-Luc Bennahmias. Si ce score est atteint le jour du vote, ce qui paraît probable à si faible distance, c'est donc  en fait un pari plutôt gagné, puisque les tentatives de déstabilisation n'auront pas empêché notre mouvement d'être le troisième parti de France. À Marseille, il est certain que l'unité du MoDem nous aurait permis de dépasser le Front National et, avec le pouvoir de maintenir nos listes dans tous les arrondissements, de peser pleinement sur les choix cruciaux de la prochaine mandature.
 
Autrement dit, par esprit de pur calcul, on va atteindre un objectif en retrait de ce qu'aurait permis une stratégie de valeurs.
 
Quel gâchis !
 
Pensez vrai. 

20:28 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, modem, municipales, lyon, marseille | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/02/2008

Municipales : multiples stratégies, multiples perspectives.

Les sondages commencent à fleurir à trois semaines des élections municipales.
 
Pour Bayrou à Pau, deux études ont en quelques jours donné des résultats contradictoires, l'une voyant le président du MoDem l'emporter de justesse, l'autre l'inverse. Ce sera serré, apparemment, mais il a choisi la stratégie la plus ambitieuse et donc la plus difficile. Il a évidemment tout mon soutien.
 
À Montpellier, la liste commune PS/PC/MoDem obtiendrait 49% et friserait donc l'élection dès le premier tour. À Bordeaux, la liste commune avec le maire sortant (qui n'affiche guère son étiquette UMP) serait en passe d'être victorieuse au premier tour également, comme d'ailleurs à Dijon avec le socialiste Rebsamen.
 
Dans les villes où des adhérents du Modem ont été investis pour des listes indépendantes, le sort des urnes demeure incertain : à Toulouse, on dit que la gauche pourrait l'emporter et on ignore encore si le candidat du MoDem atteindra les 10% nécessaires au maintien de sa liste au deuxième tour. À Lyon, les listes sont quasi-faites et Éric Lafond est en campagne sans qu'on puisse encore évaluer son résultat que l'on espère brillant. À Marseille, pas encore de sondage sur la liste Bennahmias, cependant que certains analystes voient la victoire du socialiste Guérini (a-t-il un rapport avec le célèbre "parrain" marseillais des années 1970 et du temps où la ville était dirigée par le socialiste Defferre, Mémé Guérini ?). En Bretagne, à Rennes, à Nantes, on attend encore les premiers sondages. Sans doute les choses sont-elles encore imprécises et les esprits indécis.
 
Après la période du désordre et celle du foisonnement, c'est donc celle de la campagne et de l'angoisse. Bon courage à nos candidats, et en particulier ceux qui sont sur des listes indépendantes. 

17/02/2008

Quitterie Delmas soutient Éric Lafond tête de liste à Lyon.

05/02/2008

MoDem : le parti de la nouveauté.


Je relève dans une étude d'intention de vote à Pau un fait saillant : Bayrou, dans sa ville, a 46 % des intentions de vote des moins de 35 ans alors même qu'il y a plusieurs listes.
 
Autrement dit, les jeunes continuent à y croire et j'ai même envie de dire qu'ils y croient de plus en plus.
 
Je prends un temps après avoir écrit ces mots : il y a tellement de pages et de pages que nous tous les blogueurs avons écrites depuis des semaines et des mois pour râler, pour gémir, pour critiquer, voire pour dénoncer. Et voilà que l'électorat nous dément. C'est dément.
 
Il y a donc un espoir. Et Quitterie Delmas, celle qui n'a jamais formulé aucune critique négative, celle qui a toujours, inlassablement, ramené le dénigrement vers la proposition, le doute vers la prospection, le découragement vers l'engagement, Quitterie Delmas, donc, a raison, elle a eu raison avant les autres.
 
Ce soir, je le pense, Bayrou fera un nouveau sacrifice : une fois de plus, ils sacrifiera des élus à des électeurs, des situations confortables à l'aventure d'une rencontre avec une génération nouvelle. Il investira les amis d'Éric Lafond pour la municipale lyonnaise. Eh bien, c'est peut-être ce sacrifice-là, qu'il capitalise dans l'adhésion qu'il rencontre chez cette génération nouvelle.
 
Les pratiques tacticiennes, cyniques, désabusées, de la vieille UDF sont étrangères à la mentalité de l'électorat de François Bayrou. En y renonçant, Bayrou va vers ceux qui espèrent en lui, il leur est fidèle. Il s'accomplit.
 
Et il tend les bras à la génération montante, celle qui se tourne majoritairement vers le MoDem, celle à laquelle Quitterie Delmas a lancé un appel de vie, celle des moins de 35 ans.
 
Hélas, je n'en fais pas partie.
 
Et si cet âge différent, le mien, était la raison pour laquelle je suis si ronchon ? Et si c'était l'explication ? ET SI NOUS, LES BLOGUEURS DU MODEM, NOUS ÉTIONS TROP ÂGÉS (sauf Quitterie qui aura bientôt 30 ans, veinarde) POUR NOTRE ÉLECTORAT ?
 
Argh. 
 
 

04/02/2008

Municipales de Lyon : investir Éric Lafond ; écrivez aux membres de la commission d'investiture !

François Bayrou, hier, a indiqué au Grand Jury RTL-LCI qu'il soutiendrait la liste des "jeunes" à Lyon et que les instances compétentes du Mouvement Démocrate se prononceraient mardi sur l'attitude du mouvement concernant cette liste et l'élection lyonnaise en général.
 
Il est bien évident qu'un soutien sans investiture, en politique, n'est pas un soutien.
 
Tous ceux qui souhaitent qu'il y ait une liste indépendante du MoDem à Lyon sont donc invités à se signaler joyeusement auprès des membres de la commission d'investiture.
 
La composition de la commission fait que si Bayrou la souhaite, l'investiture ne devrait pas poser de problème. 

Indépendance.

Depuis des années, depuis plus de vingt ans, je suis habité par une conviction : un parti politique ne fait progresser ses idées que s'il les soumet aux électeurs.
 
J'ai toujours milité pour des candidatures indépendantes, centristes (CDS) d'abord, puis FD (Force Démocrate), puis UDF. Il est bien évident qu'un parti qui n'est pas suffisamment sûr de ses propres convictions pour les proposer au suffrage des électeurs ne peut espérer les faire vivre longtemps. C'est ainsi.
 
L'aventure lyonnaise qui recommence avec le soutien de François Bayrou me réjouit. Comme tous ceux qui ont fait la campagne de Raymond Barre en 1988 et avant, j'ai un attachement sentimental pour la sensibilité démocrate lyonnaise. Comme je l'ai écrit voici plusieurs semaines, elle est confrontée à un effet de génération assez brutal : les orphelins du barrisme sont soit retirés (Anne-Marie Comparini), soit égarés (Millon), soit ... euh ... Mercier.
 
Il faut donc reprendre tout de zéro ou presque.
 
J'ai la conviction que l'électorat attend l'appel d'air d'une liste MoDem, non pas forcément pour renverser le maire Collomb qui a bonne réputation, mais pour incarner un authentique visage de Lyon, une sorte de monument local qu'on a failli désaffecter.
 
Et ainsi, peut-être, en montant au feu, le Mouvement Démocrate trouvera la solution pour incarner le "faire de la politique autrement" qui a motivé bien des électeurs en avril dernier.
 
Je souhaite un vif succès à Éric Lafond. 

02/02/2008

MoDem à Lyon : Astérix Lafond ?

Les créateurs d'Astérix n'aiment pas qu'on utilise leur héros à fin politique et ont raison. On ne surestimera donc pas mon image mais il est de fait que, au sein du MoDem lyonnais, les amis d'Éric Lafond font figure de derniers des Mohicans, de Camerone du modémisme, de dernier carré animé d'une fervente conviction : une vraie liste MoDem, exigeante et créative, a son mot à dire à Lyon comme ailleurs.
 
J'évoquais d'ailleurs les analyses d'Éric Lafond au sujet du vote blanc au début de la semaine.
 
C'est avec bonne humeur que, de Paris, on va suivre les aventures trépidantes des irréductibles. 

09/01/2008

François Bayrou stigmatise la dérive monarchique et prendra ses responsabilités à Lyon.

Pas le temps d'en écrire plus. Bayrou combattif en présentant ses voeux.

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05/12/2007

Un souvenir de Raymond Barre.

Puisque la situation lyonnaise s'est clarifiée, j'ai envie de rappeler qu'en matière d'économie et d'éthique économique, Raymond Barre a été le modèle de plusieurs générations.

Pour la mienne, c'est dans les années 1980 que s'est fait le contact avec l'ancien premier ministre.

Nous préparions sa campagne présidentielle, j'avais été l'un des principaux organisateurs d'une université d'été extraordinaire à Hourtin, en Gironde, énorme pour ce petit parti qu'était le CDS, qui m'avait valu de découvrir les beaux quartiers de la vieille ville de Bordeaux et quelques autres plaisirs locaux.

C'était fin août et début septembre 1987. Raymond Barre venait prononcer le discours de clôture de l'université et quand il apprit l'atmosphère extraordinaire qui y régnait, l'attente des gens venus par centaines, les 1500 inscrits du déjeuner de clôture, il décida de modifier son discours dans l'avion qui l'y menait.

Il voulut rencontrer l'équipe nationale des jeunes. C'est nous qui, autour d'Éric Azière (aujourd'hui homme-clef des investitures pour Bayrou), de Bernard Sananès (infortuné concepteur de la communication du premier ministre Dominique de Villepin...), de Joseph Macé-Scaron (aujourd'hui rédacteur en chef à Marianne après l'avoir été au Figaro Magazine), et de quelques autres, avions pris en charge toute la conception et la réalisation de l'événement, dont les autorités "aînées" du mouvement étaient seulement les bailleurs de fonds et, bien entendu, les vedettes américaines.

Il arriva le matin. Il faisait une chaleur écrasante dès le lever du jour. Le site, qui bruissait d'un nombre effrayant de conversations et d'autres activités diverses jusqu'à une heure très avancée de la nuit, venait à peine de s'assoupir quand il fut réveillé par la rumeur de cette arrivée prochaine qui provoqua une ruée sur les petits-déjeuners.

Raymond Barre nous aimait bien. Il avait dit de nous, les JDS, "une exigence intellectuelle et morale, un désir d'action". Ca nous correspondait bien, je crois.

Il sortit difficilement de la voiture qui l'amenait. Il caracolait dans les sondages au-delà de 25%. Tout le monde se précipitait sur lui comme s'il avait pu guérir les écrouelles. Il n'était guère à l'aise avec cette pression humaine. Mais on le voyait heureux. Il se sentait en confiance.

Pour notre petite équipe d'une bonne vingtaine de jeunes de 22 (mon âge alors, j'étais le plus jeune) à 36 ans (le plus âgé était le trésorier Albert Kalaydjian, aujourd'hui conseiller municipal de Saint-Ouen), une petite salle avait été ménagée en vitesse pour la rencontre au sommet. Nous eûmes l'impression de poissons en bocal, car les deux tiers des parois étaient vitrées et les gens absolument agglutinés aux vitres pour observer la scène.

Jean-Marie Daillet, alors député de la Manche et aujourd'hui président des anciens du MRP, se faufila dans la salle, seul aîné parmi les jeunes devant le héros de notre future campagne.

Barre avait un regard de cristal très bleu, avec un léger strabisme. Il s'assit au bout d'une table en fer à cheval, nous échelonnés autour de lui, et entreprit de nous dévisager de cet oeil inquisiteur où l'on devinait une profonde intelligence, en silence. Puis il demanda un café et au moins deux sucres.

Éric Azière avait été un peu plus tôt en Angola, Joseph Macé-Scaron au Liban (où je l'avais accompagné dans la délégation), on parla de ces deux pays. Barre expliqua à propos de l'Angola que l'Afrique attendait beaucoup de l'Europe comme troisième voie entre les deux blocs d'alors. Il confia aussi qu'il avait une fois bousculé le protocole en recevant lui-même l'ambassadeur d'Angola à Paris, alors qu'il est d'usage que le premier ministre ne reçoive que les "grands" ambassadeurs et non ceux des "petits" pays. Mais il se trouvait que l'ambassadeur en question était de ses anciens élèves...

Puis on traita de politique.

Tout de même, on était là pour ça.

Et je n'ai jamais entendu un plaidoyer aussi implacable contre la "mise en coupe réglée de l'État", comme il disait, ce système qui est bien plus que de la corruption, un véritable phagocytage de la structure publique, une utilisation des moyens de l'État à fin politicienne, des circuits d'exploitation financière et autres malversations de toutes natures. Et il précisait que, à cet égard, le RPR (aujourd'hui l'UMP) était "bien pire" que le PS.

Je ne l'ai pas oublié.

Puis il prononça son discours ponctué par un très ému et très émouvant "j'aurai besoin de vous" qui préludait à sa déclaration de candidature, qu'il fit dans la phrase suivante, nous donnant ce deuxième honneur.

Puis il fut le 1501e convive, maniant sa fourchette avec un appétit d'ogre, avalant d'un coup de dent une cuisse d'oie confite, puis une deuxième, après une ou deux douzaine d'huîtres, et avant un dessert, et avec divers médocs (on était en Médoc), et ... c'était vertigineux à voir, ce coup de fourchette.

Puis, toujours heureux, fortement nourri, il partit reprendre son avion. Un mois plus tard, je passai sous les drapeaux. Il était à 28%.

Il profita hélas de mon séjour forcé dans l'armée de l'air pour redescendre jusqu'à ses 16,5% finaux. Évidemment, sans moi, il était perdu ;-)

05:05 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, Lyon, Raymond Barre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/12/2007

Lyon : une élection sans MoDem ?

Le retrait annoncé par Azouz Begag ce soir à l'émission de Michel Denisot ne paraît pas être une bonne nouvelle pour François Bayrou. En effet, le concurrent de Begag dans la course à l'investiture MoDem a la réputation tenace de vouloir faire liste commune avec Dominique Perben pour l'élection municipale dès le premier tour.
 
Certes, la situation lyonnaise est complexe : Michel Mercier, sénateur du Rhône, trésorier du MoDem, est aussi le président du conseil général de ce département. Pour lui, l'enjeu des municipales se conjugue d'une élection cantonale à haut risque. Et comme par ailleurs il a été reçu à l'Élysée par le capitaine du Titanic, le président Sarkozyme glouton, eh bien tout est compliqué.
 
Tout se passe comme si la mort de Raymond Barre, l'été dernier, avait sonné le glas d'une certaine génération politique rhodanienne (voire rhône-alpine). Le défunt et ancien premier ministre n'avait-il pas tout fait lui-même pour que sa ville fût dirigée après lui par son actuel maire, M. Collomb ? Au milieu de ce gué, une pluie diluvienne tombée du nuage Sarkomulus semble devoir noyer les enfants du barrisme.
 
Le retrait de Begag se fait sur fond de sondages qui se sont détériorés, il faut le reconnaître aussi. La campagne interne, très virulente, a-t-elle nui à la visibilité d'Azouz Begag ? Ses électeurs ont-ils été récemment impressionnés par le déculottage en règle (un de plus) de Sarkozip en Algérie ? Le président de la république commence à se faire une spécialité de manger son chapeau, comme s'il trouvait ça digeste.
 
Quoiqu'il en soit, le retrait d'Azouz Begag n'est pas une mauvaise nouvelle pour Gérard Collomb. Ce n'en est pas une bonne pour Dominique Perben car malgré l'absence de Bruno Gollnisch, il n'a qu'un faible espoir de conquérir la ville qui fut capitale des Gaules. Si le choc est frontal, droite contre gauche, sans MoDem, avec une faible extrême droite, la gauche l'emportera facilement. Chirac, en pensant tuer le centre en 2002 par la création de l'UMP, a fait le lit de sa double défaite régionale et européenne de 2004.
 
Précision :  grâce aux commentaires de cette note, il est maintenant clair que le MoDem présentera sa liste à Lyon et je m'en réjouis.

20:50 | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, municipales, Lyon, Begag | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook