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13/09/2009

Quitterie s'en prend aux "fraudeurs", aux "bonimenteurs" et aux "racistes".

Sur son profil Facebook, Quitterie a inscrit ce texte court, que j'approuve entièrement et qui, je crois, parle de lui-même :

"Entre les fraudeurs, bonimenteurs et les racistes, l'image de la politique nationale très classe. Pour rappel : l'abstention aux européennes chez les jeunes : 85%. Politiques de 1er plan : vs êtes responsables. La fracture sociale et générationelle est consommée. De la star academy au mauvais goût, vous sombrez. Epargnez-nous vos lois et leçons de morale, prenez votre retraite, vous polluez notre présent. Et notre avenir".

Comme l'un de ses commentateurs invitait les abstentionnistes à aller aux urnes la prochaine fois pour corriger la politique, Quitterie a rétorqué :

"Trop facile de renvoyer la balle aux abstentionnistes. Pour une fois, mettons en exergue le problème de l'offre, de sa non vision, incapacité à se projeter à plus de 3 jours, non exemplarité, non respect de la parole donnée, archaïsme des partis, des institutions, irrespect total des citoyens et des adhérents."

Comme Michel Hinard critiquait la notion "générationnelle" invoquée par Quitterie, celle-ci a dit :

"Cher Michel, "sociale et générationelle", ce n'est pas une question d'âge pour les responsabilités politiques mais la longévité donc les conflits d'intêret... forte amitié, ravie de te lire."

Puis :

"Merci pour vos commentaires.

"Il convient aussi de dénoncer la solidarité de la majorité silencieuse des collègues des uns et des autres....

"Où sont les membres du gouvernements qui ne cautionnent pas les propos d'Hortefeux ???? Où ? ...

"Donc complices.

"Où sont les membres du PS qui brisent l'omerta des pratiques, idem dans les autres partis. Silence = complicité. Nous demander nos bulletins de vote pour nous cracher (et je suis polie) dessus après.

"Allons-nous aussi cautionner ce naufrage ?"

Enfin, à un autre commentateur, cette réponse en forme de conclusion :

"1. on arrête de cautionner.
2. On bosse : on créée des emplois, on monte des médias, on change les règles de commerce, on change surtout soi même : on innove pour changer de système. Le modèle adéquat politique viendra après.
3. On les laisse dans leur comédie pathétique, ils ont voulu s'accrocher à leur pouvoir, qu'ils le gardent.

"Un autre monde est possible. Il n'y a pas de temps à perdre, surtout pas pour jouer les figurants de la fin de leur pièce de théâtre de mauvais goût."

25/03/2009

Épurations ethniques.

Il y a quelsue chose que je ne comprends pas : quand il s'agit de circulation de produits fabriqués, il est interdit d'organiser tout ce qui pourrait aboutir à une forme de différenciation entre les produits nationaux et les produits européens. Les produits des vingt-quatre autres pays européens doivent être traités à égalité complète avec ceux du nôtre, sous peine d'accusation de protectionnisme et de discrimination. L'arrêt Boosman (un footballeur belge) a d'ailleurs étendu ce principe à certains contrats de travail. Mais on laisse les Flamands belges interdire à quiconque n'est pas flamand (et comment décide-t-on qu'on est flamand ? en exhibant un certificat d'arianité ?) d'acheter de la terre en Flandre. Cette discrimination-là est infiniment plus honteuse que l'autre, mais... on laisse faire. C'est douloureusement aberrant.

Les Italiens, eux, semblent avoir la même fringante énergie que leur pape allemand : ils veulent prohiber les classes comptant plus d'un tiers d'enfants d'immigrés. Ils ont déjà fiché leurs tsiganes. Bref, Mussolusconi regorge d'idées chouetes et personne ne dit rien.

Enfin, hors d'Europe, sur le rivage de l'Asie, les Israéliens se distinguent : fantaisies joyeuses de tee-shirts de l'armée et toutes sortes de révélations sur la façon dont l'armée (encore elle) a mené son offensive à Gaza sous la houlette d'un ministre de la défense (Barack sans Obama) qui, venu de la gauche, fait alliance avec l'extrême droite. Et voilà que de facétieux militants de ladite extrême droite organisent un pique-nique pour expliquer qu'au fond, les Arabes Israéliens feraient des Palestiniens présentables, cependant que des territoires aujourd'hui palestiniens mais peuplés de colons israéliens juifs pourraient intégrer Israël, comme ça on pourrait rester entre soi, entre juifs, en Israël.

Franchement, on a connu de meilleures époques.

28/01/2009

Vivement le prochain entartage de BHL.

Je viens de lire le compte-rendu de l'audience du procès Siné d'hier. Franchement, jusqu'ici, j'ai regretté l'acharnement de Noël Gaudin contre Bernard-Henri Lévy, d'autant plus que je n'étais pas très loin lors du huitième entartage dudit BHL au salon du Livre, à Paris, voici deux ou trois ans, et je me souviens de BHL essuyant effaré la mousse à raser sur le revers de sa veste.

Ledit BHL, maintenant, se promène avec cinq gardes du corps, sans doute bien assez pour se prémunir contre les assauts redoutables de la horde de Gaudin...

Eh bien, hier, son "témoignage" contre Siné m'a définitivement rangé dans le camp de ceux qui applaudiront la prochaine fois qu'il sera entarté. Pour un philosophe se disant défenseur de la pensée, cet homme s'est mal conduit en attaquant le soleil de la pensée : l'humour.

C'est minable.

La linguiste, elle, tard le soir, a réfuté tout antisémistisme des propos de Siné qui sont en cause dans le procès. Quant à la première chronique mise en cause, celle qui épingle les femmes voilées, elle le fait par refus de la bigoterie, et on ne voit pas, en effet, au nom de quoi on empêcherait quelqu'un de critiquer les bigots d'une autre religion, sinon il faudra demander leur appartenance religieuse à tous les humoristes qui passent à la télé et qui s'en prennent (pas toujours à tort) au pape, par exemple.

En somme, ce que je lis me conforte dans mon opinion : le seul "crime" commis par Siné, c'est celui de lèse-majesté. Et là, tout le monde devrait se lever pour l'applaudir.

10:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : affaire siné, antisémitisme, racisme, bhl, bedos | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/08/2008

Affaire Siné : où sont les beaux penseurs ?

Peut-on encore blasphémer ?

L'affaire Siné rebondit. La LICRA a assigné le dessinateur Siné, apprend-on, non seulement pour ses propos contre le fils du président Sarkozy, mais aussi pour d'autres écrits où (on n'indique pas le détail de son texte) il s'en prenait au voile "islamique".

Les choses sont dès lors plus claires : ce n'est pas au nom de l'antisémitisme qu'il est mis en cause, mais pour son critiques des dévoiements de la religion. Siné s'en est pris à un gamin (Sarko junior) qu'il jugeait vouloir se convertir par arrivsime (quel rapport, alors, avec la conviction religieuse, en effet ?) et à un voile dont chacun mesure qu'il est instrumentalisé à des fins politiques qui n'ont, elles non plus, rien à voir avec des convictions religieuses.

La deuxième accusation est piquante car, en licenciant Siné, Val n'a pas dit "c'est un salaud de facho raciste", mais "c'est un antisémite notoire", ce qui était déjà ridicule, mais devient franchement à pleurer. La vérité est que c'est parce qu'il s'en est pris à Sarkozy que Siné est attaqué.

Je le dis très clairement : s'il faut choisir son camp, je serai dans celui de Siné, pas dans celui des tartuffes qui instrumentalisent la religion à fin de basse politique.

Nom de Dieu !