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28/02/2009

Bayrou : "Quitterie a fait un choix respectable".

Bayrou, lors de l'émission "Parlons Net", sur Internet, s'est expimé sur le départ de Quitterie : "Je lui avais proposé une tête de liste pour les Européennes qui lui assurait pratiquement d'être élue... Elle a choisi une forme de militantisme autre que politique, c'est un choix respectable. Je n'ai pas de doute que nous nous retrouverons".

Il y a donc une prise de position quasi-solennelle des dirigeants du MoDem sur cette question, qui tranche avec leur silence sur les accusations odieuses entendues auparavant et dont il faudra bien avoir raison.

EDIT : Il faut remercier Bayrou de cette mise au point, en attendant la suite.

Philosophiquement, on sent bien tout ce qui éloigne Bayrou et Quitterie l'un de l'autre : Bayrou veut DEVENIR. Il veut devenir président. Quitterie veut FAIRE. Elle veut aider les gens écrasés par la crise. La tension, jusqu'ici sous-jacente, entre leurs deux cultures personnelles s'est révélée à l'occasion de la préparation des Européennes et a abouti au choix de Quitterie de s'orienter vers d'autres activités que la politique politicienne.

EDIT : Cela ne veut pas dire qu'ils s'opposent sur l'essentiel, qui serait les idées, mais sur leur conception de la vie et de l'action.

Pour Bayrou, vieil UDF, il est impensable qu'on ne veuille pas DEVENIR députée européenne. Pour Quitterie, une double question se pose : comment FAIRE et pour quoi FAIRE ?

Maintenant, il reste à Quitterie à déterminer ce qu'elle veut faire. Quant à moi, je sais déjà ce qu'elle peut me demander : tout.

Hadopi : plus de 1100 blogs pour le black-out.

Je vous invite à aller consulter (voire compléter) la longue liste des blogs qui se sont d'ores et déjà engagés dans le black-out proposé par la Quadrature du Net.

19:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hadopi | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Hadopi : déjà près de 900 blogs pour le black-out.

Je vous invite à aller consulter (voire compléter) la longue liste des blogs qui se sont d'ores et déjà engagés dans le black-out proposé par la Quadrature du Net.

10:08 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hadopi, blogs, black-out, la quadrature du net | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

27/02/2009

Quitterie, sur France 4, précise ses idées.

EDIT : je modifie cette note après avoir revu l'émission sur le site de France 4.

Ceux qui ont une (EDIT) impatience depuis le retrait de Quitterie ne seront pas EDIT encore réjouis par les déclarations de Quitterie, ce soir, sur France 4.

Invitée de Yassine Belattar et du Belattar Show, Quitterie s'est expliquée sur son choix.

D'abord sur le recul par rapport aux partis politiques : "il est important pour moi de garder ma liberté de ton et de parole"... "les partis sont des appareils pour gagner les élections, pas pour apporter des réponses concrètes". Or Quitterie veut se placer dans le champ de ces réponses.

Ira-t-elle au PS ? "Aucune chance".

"Je suis sans parti fixe, sans parti du tout."

Va-t-elle créer autre chose ?

"Aujourd'hui, je ne crée rien".

Je dois dire que c'est là que beaucoup des amis de Quitterie seront déçus de la voir si en retrait : sur ce point, EDIT je bous d'impatience de la voir faire progresser ses réflexions.

Elle a poursuivi par son beau discours que nous, habitués de son blog et de ses discours, connaissons bien : "Aujourd'hui, on a mille façons de se connecter sur Internet" (pour trouver ensemble des solutions concrètes).

"Je reste militante, engagée, ... au service de la société."

"Il y a plein de gens dans la société civile qui sont en train de créer les conditions du changement."

"Il faut arrêter de déléguer et de trop attendre des politiques."

"Tout le monde, s'il le souhaite, peut rêver de devenir maître de son destin."

EDIT : la question de Belattar est la suivante : Internet, domaoine d'action ou seulement de réaction ?

EDIT Quitterie : Réaction, "on peut voir Internet comme un contre-pouvoir", et par exemple, "sur les tests adn", ce sont les citoyens qui ont fait reculer Sarkozy, "et non pas l'opposition".

EDIT : mais Internet est aussi un lieu d'action : "Le net est un art de vivre, un moyen très concret (par exemple) de créer des entreprises, il y a des gens qui se fédèrent" et qui se rencontrent (elle prend le cas de wikipedia mais ne peut pas terminer son explication).

Belattar l'interroge sur sa "cible" : les 18-40 ans, qu'elle veut voir mieux représentés. "Ils ne ne risquent pas d'être représentés à l'Assemblée" (elle parle du cumul et dénonce, de ce point de vue, l'absence de volonté des partis).

Elle revient à la charge sur les signes importants que la société pourrait se donner et donner à ses jeunes : "Là où le signe est important, c'est l'Assemblée Nationale EDIT et le Sénat". EDIT : "Si les 18-40 ans ne sont pas représentés, comment veut-on qu'ils votent ?"

EDIT : j'ôte ici une remarque faite par moi.

EDIT, Vivement qu'elle trouve l'axe précis qu'elle cherche, notre belle blogueuse favorite. Car vraiment, EDIT elle nous manque. Je l'attends sur des projets EDIT qu'elle a annoncés, EDIT et elle a tout mon soutien.

On l'aime quand même.

EDIT : L'émission est maintenant disponible sur Internet sur le site de France 4, en voici quelques images :

Image 4.pngImage 35.pngImage 45.png

26/02/2009

Contre Hadopi : le black-out.

Nous ne céderons pas.

EDIT :

"Dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais". (Clemenceau)

 

HADOPI - Le Net en France : black-out

18:50 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : hadopi | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Proposer des solutions aux gens.

Expliquer aux gens que l'on va résoudre leurs problèmes à leur place, c'est le traintrain, la routine, pour les partis politiques en temps d'opposition : la majorité ne gouverne pas bien, nous ferions mieux, nous résoudrions tous les problèmes. Seulement voilà, ce discours sonne creux, parce qu'il est tenu alternativement par l'un et l'autre camp, et qu'à chaque fois, les belles promesses de succès contenues dans les programmes électoraux se soldent par les mêmes échecs accompagnés des mêmes dérives.

En vérité, si les partis politiques voulaient jouer leur rôle, ils contribueraient à la propagation d'idées de solutions dont les gens eux-mêmes seraient les acteurs, et non seulement les cibles. Ils feraient effort d'humilité, ne prétendraient pas à plus que le possible, et contribueraient avant tout à la transmission.

C'est en ce sens, je crois, que Quitterie souhaite voir l'action politique se réformer, voire se révolutionner.

17:53 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, économie, crise | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

République des blogs : Benoît Hamon et Quitterie.

XXIXe république des blogs parisienne, ce soir, au Pachyderme, à un jet de pierre de la place de la République.

Changement de régime par rapport aux dernières éditions auxquelles j'ai participé : Jules de Diner's Room en animateur de débat, micro à la main, cependant que Pierre Catalan et deux autres hommes (un plateau décidément très masculin) débattaient des qestions européennes avec Benoît Hamon, sous l'oeil et le projecteur d'une caméra de télévision.

Benoît Hamon a une qualité qu'il n'a pas choisie mais qui, de ma part, lui vaudrait l'indulgence sur le billot : il est breton. Sorti de cet élément d'identité, j'avoue que j'aurai du mal à être d'accord avec lui. Sa vision de l'action politique est celle d'un mécano du temps des lampes à huile, son idée de l'Europe est floue dans le mauvais sens du terme, et sa vision du monde est délibérément manichéenne.

Sous l'oeil et le projecteur de la même caméra, je me suis d'ailleurs permis de le placer devant ses contradictions : il dit "qu'il y ait la droite et la gauche, une bonne vieille droite et une bonne vieille gauche", le monde coupé en deux, les camps dessinés à l'encre indélébile, le vote machinal. Mais quand je lui demande (reprenant explicitement l'argument de Quitterie qui est en face de moi à cet instant), en dehors de l'intérêt de sa structure, le PS, dont il a dessiné les gains et succès électoraux possibles avec une certaine satisfaction, ce que l'activité de son parti peut apporter concrètement à la vie des gens, il se lance d'abord dans des explications filandreuses, pour en arriver à dire "le PS a des propositions concrètes" (sur des sujets relatifs aux délocalisations p ex), et c'est là que je souligne la contradiction : s'il y a deux camps fermés l'un à l'autre, la proposition n'est pas destinée à aider les gens, mais à occuper le champ médiatique. Il se défend en invitant le pouvoir à abroger la loi Tepa, ce que je trouve être une pirouette, et je répète que sa proposition n'est pas destinée à être appliquée aujourd'hui, mais dans trois ans. Je ne vais pas jusqu'à préciser qu'en fait, ce n'est pas une proposition pour aider les gens, mais seulement pour reprendre le pouvoir, ce dont les gens se foutent. Et c'est bien là ce que les gens reprochent à juste titre aux partis : leurs idées ne sont pas destinées à aider les gens, mais seulement à la prise du pouvoir.

Quitterie embraie aussitôt (encore une fois devant la caméra) en prenant Hamon à parti sur le projet Hadopi. Elle note qu'au parlement européen, les élus PS, Verts et MoDem ont voté ensemble l'amendement 138 du paquet Télécom qui rend le projet hadopi illégal. Hamon opine : il a voté l'amendement qu'il nomme seulement de l'un de ses auteurs, Bono, en oubliant l'autre, Cohn-Bendit. Mais les parlementaires nationaux des partis ne semblent pas en phase avec leur vote européen. Quand les votes nationaux pourront-ils coïncider avec les votes européens ?

Hamon acquiesce et reconnaît que les députés et sénateurs ne sont pas sur la même longueur d'ondes que les eurodéputés. Il prend un ton un peu emprunté pour envisager la question sous d'autres aspects, utilise des mots un peu savants et des concepts abstraits pour justifier que la position du PS ne soit pas si simple.

Quitterie, alors, revient à la charge avec pugnacité en soulignant que c'est tout de même un paradoxe incroyable que, sur ce sujet, les adhérents du PS, des Verts et du MoDem, sont entièrement d'accord entre eux, qu'ils sont donc plus d'accord avec les adhérents des autres partis qu'avec leurs propres élus...

Euh...

Bon, Hamon ne s'en sortira pas.

Pour le reste, vu Abadinte tout pimpant d'avoir trouvé un poste dans la conception de plateformes sociales sur la Toile, MIP plus épanouie qu'avant d'avoir trouvé (elle aussi) son emploi (EDIT) sylvestre, les Générations engagées et tardives (retrouvailles de Quitterie et Virginie), Nick Carraway barbu comme Benoît Thieulin, Christophe Grébert jovial, Éric Mainville bonhomme comme à son habitude, Sylvain Lapoix qui voulait absolument parler avec Quitterie, Frédéric Lefebvre-Naré très businessman et un peu étonné (qui a donné son propre compte-rendu), deux des Femmes engagées (Olympe et CC), Authueil toujours aérien et seul de sa droite en milieu blogauche, e-boo maigre et grand, l'expression sereine, Maître Éolas solide comme le barreau, Luc Mandret zen, et des tas d'autres.

Quitterie continue à peloter ses projets et annonce une bonne surprise pour dans quelques jours, que dis-je ? dans quelques heures...

Elle va faire bouger la poussière des partis politiques français, attendez-vous à du remue-ménage !

Elle a un peu reminci et ça lui va bien aussi, Quitterie.

25/02/2009

Contre la présidentialisation : inventer une nouvelle séparation des pouvoirs.

Pour remédier à la présidentialisation des partis dénoncée par Quitterie, le mieux ne serait-il pas de remédier à la présidentialisation de la république elle-même ?

Je trouve ce texte ici et je le soumets à votre réflexion :

« Il faut inventer une nouvelle théorie de la séparation des pouvoirs » [2]

Dominique Rousseau, professeur de Droit constitutionnel à l’Université de Montpellier 1.

« Face à la concentration des pouvoirs entre les mains du Président de la République, une simple redistribution entre l’exécutif et le législatif ne suffira pas. Il faut inventer une nouvelle théorie de la séparation des pouvoirs en faisant du pouvoir du juge, du pouvoir du citoyen, du pouvoir de la presse, de véritables contre-pouvoirs ayant autorité constitutionnelle. La Ve République a fonctionné sur un lien d’allégeance directe entre le Président et les députés. Les seuls moments sans présidentialisation ont été ceux où ce lien direct n’existait pas : sous Giscard ou pendant les périodes de cohabitation. Le quinquennat et l’inversion du calendrier des scrutins présidentiel et législatif voulue par Lionel Jospin en 2002 visaient à proroger la présidentialisation maintenue par François Mitterrand en 1981 : en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale, ce dernier a fait élire sur son nom une majorité de députés fidèles.

Cette concentration des pouvoirs entre les mains d’une coalition gagnante à laquelle on donne le mandat de faire les lois et de les appliquer n’est pas nécessairement mauvaise et vaut bien mieux que l’instabilité de la IVe République. Elle n’est d’ailleurs pas propre à la France : plus aucun régime politique européen, qu’il soit primo-ministériel ou présidentiel, ne fonctionne sur la séparation des pouvoirs législatif et exécutif. Restaurer le pouvoir du Parlement ? Les députés espagnols, allemands ou anglais n’ont pas plus de pouvoirs que les députés français ! S’il faut une réforme, la seule importante est celle qui interdirait aux parlementaires de cumuler un autre mandat électif : il faut des législateurs à temps plein.

Mais surtout, puisque le législatif n’est plus un contrepoids au pouvoir exécutif, il faut travailler à inventer d’autres contre-pouvoirs. Il conviendrait en particulier d’instituer une autonomie constitutionnelle du pouvoir judiciaire. Je propose pour ma part que le poste de ministre de la Justice soit supprimé au profit d’un « Conseil supérieur de la Justice » composé de magistrats et de non-magistrats, ces derniers étant majoritaires et désignés par le Parlement à une majorité des trois cinquièmes. Ce Conseil serait chargé de l’organisation et de la protection de l’indépendance judiciaire. D’un point de vue démocratique, l’essentiel aujourd’hui est bien de retrouver la balance des pouvoirs et contre-pouvoirs. »

Hadopi : le nouveau rapport européen qui accable le projet français.

Juste le lien.

03:36 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hadopi, internet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

24/02/2009

L'obsession présidentielle.

Comme l'a très justement expliqué Quitterie dans la vidéo que j'ai replacée hier sur mon blog, le système place le président de la république en clef de voûte des institutions et l'importance de ce poste dont tout émane est telle que ceux qui visent à s'y installer ne pensent plus qu'à ça. Ils y pensent en se rasant le matin, en allant à des meetings, et assujetissent tout à leur rêve.

Tout est mis au service de leur ambition, toute leur vie, ce qui n'est grave que pour eux et pour leurs proches, mais aussi toute la machinerie politique. Les partis politiques sont vidés de leur substance et transformés en outil de communication du désir présidentiel.

Les militants qui, longtemps, pouvaient croire se sacrifier pour des idées (quand ils se sacrifiaient), savent que désormais ils ne servent qu'à porter un personnage sur la plus haute marche du podium. Ils le savent tellement qu'ils tolèrent tout, et en particulier le clonage de la cour présidentielle dans chacun des partis politiques. Ceux qui fustigent l'esprit de cour autour de l'actuel président de la république devraient s'interroger sur la façon dont est organisé leur entourage personnel et politique.

La statufication de la présidence a renforcé jusqu'à l'extrême la tendance de la politique à se muer en féodalité plus ou moins élective.

Et peut-être, si nous n'avions qu'une dérive à combattre, parce que c'est d'elle que toutes les autres émanent, ce serait celle-là : halte à la présidentialisation de la politique.