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07/02/2009

Quitterie : une femme libre.

Quitterie, dans sa note d'aujourd'hui, rend hommage à François Bayrou et aux adhérents du Mouvement Démocrate, à qui elle souhaite grande chance pour les élections européennes. Elle indique s'éloigner des logiques d'appareil politique et se rapprocher de tous ceux dont des logiques d'étiquette pourraient l'écarter. il ne s'agit pas de créer un nouveau parti politique mais, enfin, de faire de la politique autrement.

Je suis entièrement sa démarche, teintée de l'ardente sincérité que chacun lui connaît. Quitterie peut compter sur moi.

16:28 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, quitterie, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/02/2009

À quoi sert l'opposition ?

En décembre 2008, il s'est créé un parti par jour. Un record.

Et à quoi ont servi tous ces partis et les anciens ?

À rien.

La politique du gouvernement s'en est-elle trouvée enrayée, ralentie, entravée, corrigée ?

Rien.

Non.

Elle a suivi sa ligne nauséabonde.

À quoi servent les partis politiques de l'opposition ? À préparer les élections, toujours les prochaines, toujours en sachant que cela ne fera pas varier la politique de la majorité qu'ils prétendent combattre, et qu'en attendant ces élections, pendant qu'ils compteront les candidats et qu'ils jaugeront leur mirifique pourcentage futur, les textes passeront, loi sur l'audiovisuel, loi organique sur le travail des assemblées parlementaires, loi Hadopi, autant de lois liberticides qu'ils regarderont passer comme on regarde passer les trains.

Meuh !

Plus y'a de vaches, moins y'a de lait, disaient les gens en Bretagne sous l'Occupation. Eh bien, les vaches sont revenues, en force : elles occupent les bancs parlementaires. Elles regardent passer les trains de lois.

À quoi sert l'opposition ? À rien. La règle majoritaire fait que la majorité a tout pouvoir, et la majorité d'aujourd'hui est un seul homme, le pouvoir n'a plus été aussi concentré en Frace depuis 1864, l'année qui a suivi la publication des "Misérables" de Victor Hugo.

Et à cette époque-là, l'opposition bravait l'interdit, risquait la prison, le bagne parfois, elle agissait sur le terrain, elle vivait, elle ne se contentait pas de prendre son bénéfice de sa rente d'opposant.

On voudrait qu'aujourd'hui, l'opposition soit auprès des gens, non pas seulement pour les enchaîner par l'assistanat, mais pour enrayer avec eux, dans leur vie, par leur vie, ce régime insoutenable qui piétine nos libertés chaque jour.

Et vraiment, les élections de dans quatre mois, les candidats, les applaudissements, tout cela ne sert à rien, c'est vide, vain, dérisoire.

Je vous invite à relire la note de Quitterie sur ce sujet.

23:06 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, opposition, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

R'évolution : la chaîne.

C'est la première fois que je lance une chaîne. Hum, il faut que je fasse attention à ce que je dis.

Bon, voilà, ma chaîne est toute simple. Révolution, tout le monde connaît, mais R'évolution, que pourrait vouloir dire ce mot en 2009 :

- dans nos institutions ?

- dans notre porte-monnaie ?

- dans l'Europe ?

- dans la planète qui crève ?

Je TAGUE sauvagement Spaulding, BGR, OAz, Marie-Laure, Patricia, (et Quitterie par principe).

17:39 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, r'évolution, blogs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

05/02/2009

Le même abandon.

Avec la parodie de consultation des adhérents actuellement en cours, on assiste en direct à la mort de ce qui a prétendu être le pilier du Mouvement Démocrate : des adhérents actifs. La passivité avec laquelle est accueilli le profond mépris exprimé à l'encontre des adhérents par la diffusion à l'AFP de la liste des noms proposés pour les investitures, avant même que les adhérents n'en soient eux-mêmes informés, cette passivité, donc, est le signe d'une résignation qui a déjà nourri le dépérissement de l'UDF sous la présidence de Bayrou.

Bayrou n'aime pas les structures et il méprise le militantisme, ça se voit, ça s'est vu et c'est la raison pour laquelle le vivier humain de l'UDF s'est tari, obligeant à recourir à l'artifice du MoDem, qui n'a qu'un rapport lointain avec l'audace tactique suggérée pendant la campagne présidentielle par les stratèges d'Internet, qui consistait à renoncer à la présidence de l'UDF et faire sa campagne à côté.

Le MoDem, en définitive, n'est qu'un filet jeté dans la mer des générations nouvelles pour pêcher des adhérents qui remplacent ceux qui ont fui la défunte UDF.

Et, une fois pêchés, ces poissons, il faut les sélectionner. C'est à cette tâche que servent les manoeuvres rebutantes que nous voyons.

Les procédures démocratiques de désignation des candidatures ont été mises en place alors qu'étaient encore nombreux ceux qui espéraient que le MoDem serait l'élan qu'il avait promis d'être.

Quitterie m'a dit après Seignosses l'immensité des attentes que les gens avaient, la bonne volonté qu'ils offraient, le désir d'action qui les animait. hélas, tout cela a été balayé par la décision de Bayrou qui est venu nous dire, au café démocrate de Quitterie, mi-novembre 2007, que, de son point de vue, le MoDem était la même chose que l'UDF.

Eh bien c'est vrai : c'est la même chose, la même désillusion, la même machine inutile, la même usine à broyer du militant, un néant, quoi, un néant néfaste qui a pour unique mérite de persister dans un programme qui est le moins mauvais de tous, mais dont on doute qu'elle ait la volonté réelle de l'appliquer.

C'est sur ce constat d'inutilité de l'UDF que je m'en étais d'ailleurs éloigné, en 2001, après y avoir consacré toutes mes forces pendant vingt ans.

Quatre ans plus tard, tout a changé, j'ai su qu'un espoir existait, que la politique n'était pas inexorablement tueuse, ni perfide, ni nauséabonde, mais qu'on pouvait y être fort et utile, et vrai, y réussir, et j'ai su tout cela parce qu'est apparue une personne qui incarnait tout cela : Quitterie.

Et aujourd'hui, si je reste, si je poursuis mes commentaires sur ce blog, si je crois qu'on peut agir, c'est toujours grâce à elle, grâce à Quitterie.

Hadopi : un film pour mieux comprendre la loi.

On me signale qu'un film en licence creative commons est sorti pour mieux comprendre le projet Hadopi. Il est disponible ici.

Pour vous dire la vérité, je n'ai pas pu le voir : mon MacBook m'a expliqué que Quicktime réclamait des plugins et ça dépasse légèrement mes compétences, je l'avoue.

20:20 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hadopi, internet, piratage, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les blogueuses à l'assaut.

Les blogueuses se déchaînent. Je ne parle pas ici des excellentes femmes engagées, mais du bal des blogueuses :

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C'est curieux, moi, j'aurais plutôt vu ça comme ça :

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Mais bon, après tout, ça ira.

Quitterie Delmas présidente.

Au début, je me suis dit "c'est sympa, un peu second degré", puis j'ai réfléchi qu'après tout, puisque je crois dans l'avenir politique de Quitterie Delmas, pourquoi ne pas prendre au sérieux le groupe facebook qui a été ouvert pour la soutenir dans la perspective de l'élection présidentielle dès 2012 ?

Bien sûr, pour pouvoir y adhérer, il faut être inscrit sur Facebook, mais c'est gratuit et facile. Et puis sans doute, ce n'est qu'un premier pas.

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04/02/2009

Quitterie Delmas.

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17:51 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

03/02/2009

La pub abuse-t-elle du vert ?

Nous voyons et verrons chaque jour un peu plus fleurir les publicités utilisant les codes de l'écologie, puisque les gens veulent pouvoir acheter utile et sain.

L'Alliance pour la Planète, une coalition d'ONG bien connues dans le domaine de l'environnement et de la nature, a donc décidé de créer un observatoire spécialisé, chargé d'évaluer les faussaires qui, tels l'entreprise Tricatel du film "L'aile ou la cuisse", font de la salade avec du pétrole, ou vantent (et vendent) comme produits verts des choux gluants de carbone, ce qui, en termes commerciaux, se nomme tromperie.

Cet observatoire est ici.

Nos idées, ne leur faisons pas de mal.

Message court pour la consultation des adhérents du MoDem.

 

19:36 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : européennes, modem, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Taxe carbone ou TVA ?

Depuis qu'un nombre croissant de dirigeants politiques a compris les alertes du GIEC (que s'est un peu appropriées Al Gore), la question se pose de l'intégration du coût environnemental dans la détermination du prix des produits. Ce coût est notamment matérialisé par la quantité de carbone nécessaire à la fabrication ou à l'acheminement d'un produit. Comment introduire le coût marginal défini par cette quantité de carbone dans le prix du produit, de façon à permettre aux consommateurs de ne pas se trouver otages de logiques économiques destructives ? Favoriser les produits durables et pénaliser les autres.

L'hypothèse la plus élémentaire consiste à créer une "taxe carbone", tout simplement. Inconvénient : c'est une taxe de plus et, en période de difficultés financières et pécuniaires de toutes sortes, c'est un peu lourd.

Il existe des quantités d'autres techniques envisagées et j'apporte mon petit caillou à cet édifice : pourquoi pas la TVA ?

Augmenter la TVA sur les produits en fonction de leur conso carbone incluse, et la diminuer en fonction de la "propreté" de leur filière.

De la même façon, l'Europe pourrait augmenter les droits de douane en fonction de la distance parcourue par les produits (avec une pondération en fonction du mode de transport).

Le tout ne créerait pas de nouveau guichet administratif, tout juste une nomenclature supplémentaire (l'Europe est la reine des nomenclatures), et voilà.

02/02/2009

Tarnac, Villiers-le-Bel, mises en scène et antiterrorisme.

Le Larzac, ce n'est pas mon histoire personnelle. Tarnac est un nom qui ne me dit rien. Villiers-le-Bel, en revanche, me remémore notre regretté ami, Ali Menzel, que nous étions allés soutenir avec Quitterie Delmas.

L'association de ces deux localités, c'est Quitterie qui l'a faite dans une note qui, depuis bientôt mille ans, occupe la page d'accueil de son blog.

Aujourd'hui, dans le quotidien "Le Monde", outre quelques articles sur l'économie verte (comme celui-ci), on peut lire une tribune cosignée par un ensemble de personnalités comme Patrick Braouézec, maire de Saint-Denis, et Daniel Cohn-Bendit. Ce texte est intitulé "Tarnac ou l'antiterrorisme à grand spectacle", où l'on retrouve presque mot pour mot le thème de l'excellente note de Quitterie.

Cette tribune est remarquablement écrite et s'insurge contre le qualificatif de "terroriste" jeté sur les  détenus de Tarnac, contre lesquels on n'a visiblement pas grand chose. En utilisant le mot "terroriste", on a pu infliger la garde à vue spéciale prévue par les lois : 96 heures (quatre jours et quatre nuits) au lieu de 48. Et l'on n'a pas constaté, là, dans cet abus de droit manifeste, la même protestation que pour un ancien patron de rédaction de Libé, me permettrais-je de glisser au passage.

En tout cas, traiter de terroristes des gens qui ont tiré sur des caténaires (s'ils l'ont fait), c'est à peu près comme de classer dans le grand banditisme des joueurs de bonneteau de fête foraine ou de faire passer en cour d'assises quelqu'un qui aurait chipé une pomme à la devanture d'un marchand de fruits. C'est ridicule, ou cela le serait sans les terribles conséquences que cet abus a sur l'existence de personnes dont beaucoup ne seront certainement condamnées à rien.

Qualifier de terrorisme permet aussi de mettre les petis plats policiers dans les grands plats médiatiques. Et c'est cette instrumentalistaion honteuse qui, au fond, insurge Quitterie, et scandalise les auteurs de la tribune du "Monde". Ils ont raison, ce qui fait que le lien avec les mises en scène de Villiers-le-Bel est entièrement justifié.

J'adhère donc entièrement aux conclusions de cet article : "Il est temps que l'on revienne au respect de l'état de droit". Merci de l'avoir dit si tôt, Quitterie.

Consultation des adhérents : franchement, la procédure plébiscitaire n'a pas grand intérêt.

J'ai reçu par mail mes identifiants qui me permettent de consulter le site dédié à la consultation des adhérents sur les élections européennes. Franchement, on se fout du monde.

Où sont les primaires, où sont les candidatures individuelles ?

Rien. Dans la procédure envisagée, c'est blanc ou noir, pour ou contre, point barre. De surcroît, on ne nous garantit pas l'individualisation du vote par grande région concernée, ce qui est totalement inadmissible.

J'ai honte et j'espère bien que Quitterie Delmas restera éloignée de ce jeu pitoyable.

Libéral ? moins que d'autres.

J'ai été tagué timidement par le réseau Alcibiade sur une chaîne lancée par le plus italien des Bretons, Claudio Pirrone, et amendée (paraît-il) par l'Hérétique. L'objet de la chaîne est de répondre comme on peut à une question simple (ce sont toujours les plus difficiles) : Libéral ? c'est-à-dire ?

Autant préciser tout de suite que je ne suis pas historiquement libéral. Mon passé est centriste et démocrate. Aujourd'hui, grâce à Quitterie dont je pleure chaque jour le silence, je m'y suis familiarisé puisque non content d'être redevenu jeune, je suis devenu libre par le fait de commenter sur son blog. Une vraie magie.

Historiquement, le plus libéral des penseurs français a été Tocqueville. Ce qui me plaît chez Tocqueville, c'est la notion d'"intérêt bien entendu" : les intérêts individuels ne sont pas qu'en conflit, il y a un peu de mon intérêt dans celui de l'autre.

Mon libéralisme économique tient surtout au fait que les leçons de Raymond Barre se sont avérées justes : stabilité de la monnaie, inutilité des subventions aux entreprises "canards boîteux", sagesse budgétaire, politique de l'offre plus que de la demande, moins d'État mais mieux d'État. Tout cela était vrai et le reste.

Le mot libéral a par ailleurs un sens variable. Le libéral peut être un prodigue. En ce sens, le fait que les Américains définissent la gauche comme étant "libérale" a un sens ironique.

Enfin, si l'interdiction des corporations et la liberté du commerce et de l'industrie sont au centre du libéraisme français, je dois dire que sur la liberté du commerce, je divergerai assez vite des ultras du libéralisme dont on lit les commentaires sur les blogs. De leur point de vue, le démantèlement des protections sociales et la remise des choix de santé et de retraite à l'arbitrage individuel sont des nécessités pour rendre l'être humain plus libre. Sur le papier c'est vrai, mais en réalité, c'est surtout une façon d'enfoncer les moins éclairés dans leurs difficultés. De ce point de vue, le fait que l'espérance de vie ait baissé ces dernières années aux États-Unis alors qu'elle continue d'augmenter en France est pour moi significatif.

(EDIT :) J'ajoute concernant la liberté, que je n'aime pas le pouvoir, ni l'exercer, ni le subir.

Voilà, je conclus en demandant si je suis encore assez libre pour commenter chez Quitterie... J'espère.

EDIT : à la demande d'Alcibiade, je tague. Je tague ceux qui sont silencieux : Olivier Azeau, Spaulding, Leroy-Morin et surtout, surtout, Quitterie.

01/02/2009

Comment je me retrouve acheteuse dans la mode.

Au mois d'octobre dernier, Quitterie m'avait parlé du salon Ethical Fashion Show (au Carrousel du Louvre) avec tant de chaleur que, mourant de curiosité, j'y étais allé et j'en avais rapporté une vidéo que certains avaient remarquée sur mon blog. Parmi les gens interviewées dans cette vidéo, M. de Cagny, l'un des créateurs de la marque éthique Sébola, à qui j'avais laissé mon mail et qui, depuis ce temps, m'envoie des info sur ses activités.

Cette semaine, Quitterie m'a rappelé à quel point l'engagement de la mode éthique lui était précieux et combien elle souhaitait pouvoir aider au développement de cette activité. Le lendemain matin, je recevais un mail de Sébola m'indiquant qu'ils tiendraient un stand au salon Who's next, porte de Versailles à Paris. Aujourd'hui, j'ai pu y aller.

À l'entrée :

- Vous représentez quelle société ?

- Je suis blogeur.

- Ah... euh...

- C'est la société Sébola, exposante, qui m'a indiqué sa présence sur le salon.

Bref, en parlementant un long moment avec une jolie blonde, j'ai fini par obtenir le droit de faire péter 30 Euros (rien que ça) et de porter un joli badge où ma société s'appelait Jour-pour-jour et mon statut "Acheteur".

J'avais repéré le stand de Sébola en entrant, j'y allai directement. M. de Cagny me reconnut vite :

- Ah c'est vous !

Il réitère son souhait d'obtenir une copie de la vidéo. Il m'explique comment faire transiter de très lourds documents comme celui-là par Internet.

Je l'interroge sur son développement, il en est content, ça se met en place. Visiblement, il ne connaît pas la crise. Un bon choix stratégique, la mode éthique ? Sans doute.

Puis je lui parle de

- Quitterie Delmas, vous savez, la blogueuse.

- La politicienne ? dit-il avec considération et sympathie.

- Oui.

J'avais parlé d'elle avec lui au cours du salon en octobre, et de lui et de ses produits avec elle en sortant. Il espère la rencontrer.

Je lui demande ensuite s'il y a d'autres stands éthiques dans ce salon.

- Non, dans l'autre qui s'appelle "Prêt-à-porter", dans les halls 3 et 7, il y a un secteur intitulé "so ethic".

Ah.

Je viens de me faire détrousser de 30 Euros pour une conversation d'un quart d'heure, j'hésite un peu à me rendre dans un autre endroit où, comme je ne connais pas grand chose à la mode féminine (dans les défilés, j'ai toujours regardé les mannequins plutôt que les vêtements), je vais encore me faire taxer pour le seul plaisir de faire une phrase de trois mots pour les lecteurs de mon blog : "j'y étais". C'est court.

Mais voilà qu'un type bizarre m'accoste :

- Vous cherchez un badge ?

- Euh...

J'évalue la situation.

- Ca coûte combien ?

- 10 Euros.

- Je ne les ai pas.

- Alors 5 Euros.

Je lui tends un billet de 5 Euros et j'empoche un badge qui a l'air parfaitement en règle.

En approchant du contrôle, je m'assure que les gens qui sortent portent le même genre de badges, tout à l'air d'aller, je m'avance, je suis à dix pas, et là, je regarde mon badge.

Catastrophe.

Il est établi au nom d'une femme. Une acheteuse de mode.

Je pâlis, enfin je me sens pâlir.

Mais je continue à progresser. Finalement, je tends le badge un peu masqué par un doigt.

Et ça marche.

Voilà comment je suis devenu acheteuse dans la mode féminine.

Et ça dure jusqu'à demain soir, puisque mon badge est encore valable demain.

Bien entendu, je n'ai rien "acheteusé" mais après avoir vu ce que j'ai vu (des sociétés française, anglaises, danoises, allemandes, brésiliennes) dans cet espace "so ethic" qui abritait une trentaine de fabricants de vêtements et accessoires, je ne comprends pas comment il reste des femmes à se vêtir de carbone ou de dérivés du pétrole.

Et du coup, je me dis qu'elle a bien raison de vouloir oeuvrer au développement de tout ça, notre Quitterie.

Israël : ça pourrait être encore pire.

Contrairement à Siné (que j'ai soutenu par ailleurs), je ne suis pas anti-israélien par principe. Comme beaucoup de gens, je souhaite qu'Israël et la Palestine vivent en paix, deux États souverains et voisins.

En revanche, comme beaucoup de gens aussi, j'ai été scandalisé par la façon dont les troupes israéliennes ont mené l'affaire de Gaza, et l'impunité permanente dont jouit cet État est profondément choquante.

Mais si Kadima et les Travaillistes ont eu la dent dure (dans un contexte électoral qui ne leur était pas favorable), il faut savoir que l'arrivée au pouvoir de leurs adversaires de droite et nationalistes serait une promesse de bien plus grande tragédie.

La faiblesse historique des intentions de vote pour les Travaillistes d'Ehud Barak qui vient pourtant de conduire l'opération de Gaza, démontre une société où les déchirements sont plus à vif que jamais entre les partisans de la paix et ceux de la guerre. Vivement la paix.