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24/01/2008

Sarkozy arbitrera le premier secrétariat du PS.

La remise du rapport Attali sur la libéralisation de l'économie française (en fait une antiphrase) a révélé la vraie stratégie poursuivie par le présinul Sarkozy : phagocyter le Parti Socialiste. Il a commencé par en débaucher quelques égarés mais, comme cette stratégie n'a pas produit d'effet notable (en particulier sur l'électorat), il se décide à employer des moyens plus lourds. Attali est encensé par Ségolène Royal, le voici au service de Nicolas Sarkozy ... et, dans ce poste, toujours encensé par Ségolène Royal. Ségolène premier ministre de Sarkozy ? Ca, ce serait une bonne idée pour lever l'ambiguïté qui pèse désormais sur l'action de la présidente de la région Poireau-Charentaises.
 
Dorénavant, on sait que quand Anne Roumanoff a lancé, dans un sketch "PS, maintenant, ça veut dire "Potes de Sarko"", eh bien, ce n'était pas une boutade, mais la vérité.
 
Du coup, il me revient ce que j'écrivais pendant la présidentielle sur la collusion qui unit les prévarications du PS et de l'UMP et le sigle UMPS ne me paraît avoir jamais eu plus de réalité.
 
Sans doute le Parti Socialiste de François Mitterrand est-il vraiment mort hier. Imagine-t-on Mitterrand fournir un programme à Giscard ou à Chirac ? Impensable. Mais c'est que lui, il jouait pour gagner.
 
Tout à l'inverse, les nains qui se disputent aujourd'hui le premier secrétariat du PS se trouvent devant la même nécessité les uns que les autres : trouver des voix, n'importe où, à n'importe quel prix. Alors si Sarkozy en a à vendre, ils achètent. C'est sans doute ce qu'a fait Ségolène Royal hier. Quel peut être le prix qu'elle a payé ? Sa défaite en 2012. Quel autre ?
 
Et le pire, c'est que les voix dont il dispose désormais, le président va les vendre à tous les postulants et à chacun d'eux, il demandera le même prix : la défaite. Puis, une fois qu'il se sera garanti un adversaire à sa main, il fera tout pour lui offrir dans un fauteuil le siège de faire-valoir du deuxième tour de la présidentielle. Cette stratégie lui a déjà réussi une fois en 2007.
 
Il appartiendra à Bayrou et à ceux qui le soutiennent, à Quitterie Delmas en particulier, de faire obstacle à ce plan insidieux.
 
Il y va de l'avenir de la France.

Quitterie Delmas : vidéo après l'élection du Conseil National.

23/01/2008

Quitterie Delmas sur ITélé fustige l'option productiviste du rapport Attali.

Invitée de l'émission "N'ayons pas peur des mots", Quitterie Delmas a critiqué l'incohérence de la politique de Nicolas Sarkozy qui, la première semaine, dit adhérer aux vues de l'économiste Stiglitz et, la semaine suivante, approuve le rapport Attali, qui prend les partis symétriques de Stiglitz. Elle a qualifié la ligne Sarkozy de "dévertébrée".
 
À propos des municipales, elle a aussi relevé le "délire" de l'ouverture telle que Sarkozy la voit, notamment à Pau, et s'est déclarée sceptique sur la réalité de la non implication de Sarkozy dans l'élection. Pour elle, Sarkozy n'a fait volte-face que parce qu'il a peur d'être battu par Bayrou. Dès lors, il fait cet apprent changement, mais qui y croit ? "Plus c'est gros, plus ça passe... mais les Français finissent par s'en apercevoir". Elle croit en la victoire de François Bayrou qu'elle souhaite "de tout (s)on coeur".
 
Combattive, elle a conclu "un gouvernement d'ouverture c'est bien non pas quand tout va bien mais quand il faut un remède aux maux de la France... Il n'y a pas eu de programme négocié à l'avance ; du coup, c'est n'importe quoi". Les difficultés de la France sont telles que (la nécessité de l'union nationale) "est le cas aujourd'hui".

20:00 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas, Sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/01/2008

Quitterie Delmas est une bête politique.

Voici donc qu'un jour nouveau vient de se lever sur la politique française, il faut le carillonner et le garder dans toutes les mémoires : une étoile est née. L'élection des membres franciliens du collège des adhérents dans le futur Conseil National du Mouvement Démocrate a prouvé que Quitterie Delmas détenait désormais un savoir-faire magistral. On ne dépasse pas les 20 % des suffrages dans une élection dispersée sur huit départements et des milliers d'adhérents sans cette maîtrise, d'autant qu'elle n'avait à sa disposition ni les moyens logistiques du siège du MoDem, ni ceux des fédérations (ou mouvements) départementales provisoires.
 
Avec "sa bite et son couteau" comme on disait autrefois des soldats qui, à l'énergie, enlevaient des postes ennemis dans des conditions invraisemblables. Avec sa petite bite de bonne femme aux yeux verts et son couteau de stratège savant.
 
La politique, la vraie, est un art très subtil, un dosage très méticuleux de rassemblement et de conflit. Tisser des réseaux nécessite un réalisme en acier et un charisme inoxydable. Les porter au succès réclame une énergie intense, porter des coups très durs et très brefs. Sa campagne d'automne est un modèle de blitzkrieg. Elle a rallié des troupes fraîches autour d'un noyau d'inconditionnels, elle a placé ses meilleures pièces aux places où elles porteraient le plus, en tête de la liste, elle a concentré son effort et, selon ses calculs, le résultat est venu : dans la Seine-Saint-Denis (places 3 et 8), sa tactique est un modèle de double-fond et aboutit à un score de 52% des voix, avec il est vrai, la plus faible participation de toute l'Île de France et sans la concurrence de l'une des listes d'ambition purement départementales qui ont vérolé le scrutin. Dans la Seine-et-Marne (place 5), il frise les 40% (une bonne participation mais un petit effectif de base), dans les Hauts-de-Seine (places 2, 4 et 9) il effleure les 25% alors que ce département, des huit d'Île de France, est, après Paris, celui où les votants sont les plus nombreux (à lui seul plus que dans le Val d'Oise, la Seine-Saint-Denis et la Seine-et-Marne réunis). À Paris intra-muros, il dépasse les 20% (sur presque 30% à lui seul de tous les votants franciliens). Dans le Val-de-Marne, il met en lumière les calculs et les résistances des hommes du passé et l'émergence de ceux de l'avenir, en marquant un fort contraste entre les scores des différents bureaux de vote (je crois que le score dépasse là aussi les 20%). Avec cette accumulation de forces, la place du Val d'Oise devenait secondaire (place 10, un score très faible, inférieur à 10%), l'absence de candidat de l'Essonne a l'avantage d'y laisser la liste locale triompher, ce qui n'est pas grave. Et enfin, dans les Yvelines, dont je n'ai pas eu le détail, la liste trouve une excellente place de second derrière celle des autorités locales. En tout, la liste obtient plus de 20% des voix de la région. Un modèle. Chapeau bas.
 
À Paris, l'effet est le même mais il est un peu tôt pour en dévoiler les rouages.
 
À cette logique de fragmentation locale s'est ajoutée celle des symboles : développement durable, économie sociale et solidaire, ainsi qu'une alliance avec les amis de Corinne Lepage et, cerise sur le gâteau, l'appui de ses propres amis d'Internet, le 5e pouvoir, en somme l'aile bayrouiste de la république des blogs.
 
Voici donc une liste composée de main de maître, ne laissant qu'assez peu de place au hasard et obtenant logiquement sa position en tête.
 
J'ai suivi l'affaire, la mutation de la petite jeune fille des beaux quartiers en joueuse d'échecs. La chrysalide a duré quelques semaines. Elle est déchirée, le papillon est né.
 
Ce qui a guidé Quitterie Delmas dans sa quête est un don rare : l'instinct du pouvoir. Comme un saumon qui remonte la rivière à la recherche d'un berceau qu'il n'a jamais connu, elle a poussé loin son exploration. En aveugle, elle a tâtonné. Et comme c'est sa vie, elle a trouvé.
 
Depuis plus de vingt-cinq ans que je barbote en eaux centristes et démocrates, je n'ai pas souvent rencontré un tel phénomène. En vérité, jusqu'ici, je n'en avais vu qu'un : Jean-Christophe Lagarde. Celui-là, depuis le premier instant où je l'ai vu, j'ai su qu'il ferait de la politique. Non pas du militantisme, mais de la politique. La politique l'enveloppait d'une aura indélébile. Tout ce qu'il faisait était politique. Tout ce qu'il disait était politique.
 
J'ai le souvenir du soir du second tour des élections législatives de 1997 où Bayrou, arrivé de Pau, se tenait assis accablé sur le plateau du fond de l'étage du siège de ce qui était alors Force Démocrate. Il avait les cheveux plaqués sur le crâne, la mine absolument défaite, il était cuit. Il disait "cette fois-ci, je suis allé chercher les électeurs partout, au supermarché, chez eux, un par un, pour les faire voter". Il avait gagné avec quelque chose comme deux cents voix d'avance. Lagarde, lui, sortait d'une campagne tout aussi épuisante mais il restait encore un ou deux journalistes et le jeune candidat, debout, imperturbable, de sa voix de gorge légèrement accentuée, pérorait comme s'il venait de sortir de son lit. Et Bayrou, écoeuré, soupirait "il y en a qui parlent encore politique à cette heure-là". Il était plus d'une heure et demi du matin.
 
Aujourd'hui, à moins de quarante ans, Lagarde est vice-président de l'Assemblée Nationale et ministrable.
 
Mais entre lui et Quitterie Delmas, il y a une différence qui change tout : je n'ai jamais entendu dans la bouche de Lagarde des mots autres que ceux du cynisme le plus profond. Je ne l'ai jamais entendu défendre la moindre conviction. Pour lui, la politique est synonyme de pouvoir.
 
Quitterie, au contraire, ne professe jamais le moindre cynisme. Son langage a toujours été celui d'un réalisme engagé au service de causes qu'elle juge plus importantes qu'elle et je la crois sincère en cela. Elle vient de pénétrer dans le monde étrange du pouvoir. Il lui reste à y maîtriser le "côté obscur de la force", ce qui fait que quelqu'un de bien peut se laisser dominer par son instrument.
 
Car le pouvoir, pour un vrai homme d'État, pour une vraie femme d'État, n'est qu'un instrument. Il faut garder les yeux sur l'horizon. C'est ainsi qu'une bête politique peut accomplir de grandes choses, ce que, j'espère et je crois, elle fera.

21/01/2008

Merci aux adhérents franciliens, ils "sont notre force".

Merci à Quitterie de cette belle note :

La liste "Les adhérents sont notre force" conduite par Quitterie Delmas arrive 1ère en Ile de France ! (sous résèrve de validation des recours) Un vent de modernité souffle sur le Mouvement démocrate

Tout un symbole, toute une dynamique qui est en marche. Ce résultat est à marquer d'une pierre blanche dans nos vies politiques. Une bouffée d'air pour des adhérents de tous partis, trop souvent privés d'espace, de places dans les instances. Si nous y sommes arrivés, c'est qu'avec de l'énergie, du travail, de l'exigence, de la cohésion, des équipes de terrain et internet, nous pouvons bouleverser l'ordre établi. Nous l'avons fait !!!

Alors qu'au temps de l'UDF, le parlement de ce parti ne comptait qu'une liste officielle, ou tout au plus deux, le Mouvement démocrate se construit, malgré les difficultés, par la base. Notre plus grand combat pour préserver ce qui fait notre force : notre diversité, notre degré d'engagement, nos compétences, notre soif de rénovation de la politique !

Malgré les obstacles,  nous sommes particulièrement fiers d'apprendre que notre liste : "Les adhérents sont notre force" arrive en tête du scrutin francilien. (Sous réserve de validation des recours).

Nous remercions les adhérents qui nous ont accordé leur confiance, nous remercions l'équipe fabuleuse qui nous a accompagné, soutenu et porté tout au long de cette campagne, sans autre récompense que celle de voir gagner nos idées sur la démocratie interne, la transparence, l'exemplarité, la solidarité, l'éthique en politique. 

A ceux qui désespèrent de voir un parti politique répondre à leurs attentes, je leur dis : "accrochez vous, faîtes vous confiance, travaillez en réseau, regardez, ça marche ! Au Mouvement démocrate, tout est encore possible." Les résistances, les verrous internes sont en train d'évoluer. Pas aussi vite, pas aussi constructivement que nous le souhaiterions, mais oui, ça bouge !

Le défi n'est pas de construire la même structure que tous les autres partis. Le défi est d'inventer le mouvement politique du 21ème siècle.

Je tiens à féliciter toute l'équipe "Les adhérents sont notre force". Nous n'oublierons jamais ces dernières semaines, ces si belles rencontres, ces fous rires,  ces réunions publiques dans le cadre des Municipales, ces mails d'encouragements, ces prises de parole en publique. Une grande solidarité est née, elle ne fait que commencer !

Enfin, je souligne ce petit exploit que nous venons de réaliser : un nombre surréaliste de listes en Ile de France, toutes les forces en présence, beaucoup de caciques répartis sur différentes listes, jouant la dispersion des voix plutôt que la cohérence du projet et de la construction d'une équipe, les intimidations courantes mais déplorables, les délais très courts, la difficulté de la période des fêtes et les municipales, les moyens disproportionnés en terme de communication entre les listes, la faible participation...

Voilà, je crois que cette campagne et ce résultat sonnent le glas des manoeuvres d'appareil, des tactiques opaques.

Je compte sur chaque élu pour représenter dignement notre projet et notre état d'esprit à tous. 7 d'entre nous sont élus au service du Mouvement démocrate, au service des adhérents, au service de nos colisiters aussi : Pierre CREUZET, Nadia FALFOUL, Christian DELOM, Sylvie ANGELI, Alexandre TISSOT, Jeanne-Marie MASSIP.

Dès aujourd'hui, nous souhaitons des synérgies sur le plan national et avons hâte de nous retrouver au premier Conseil national pour défendre une première idée concrète. Par laquelle souhaitez-vous commencer ?

Je félicite tous les autres élus démocrates au Conseil National. Je sais qu'avec beaucoup d'entre eux nous avons des valeurs communes.

Profitons de cet espace de liberté, d'ouverture du jeu, de redistribution des cartes pour repenser notre engagement, et la structuration d'un mouvement politique appelé à redéfinir la nouvelle gouvernance de la France et de l'Europe. 

En attendant, rendez-vous sur le terrain des municipales !


Toutes mes félicitations, mon amitié profonde à :

Pierre Creuzet (Hauts de Seine), Nadia Falfoul (Seine Saint-Denis), Christian Delom (Hauts de Seine)

Sylvie Angeli (Seine et Marne) Alexandre Tissot (Paris) Jeanne-Marie Massip (Val de Marne) Jérôme Charré (Seine Saint-Denis) Marie Darves-Bornoz (Hauts de Seine) Ali Menzel (Val d’Oise) Marie-Isabelle Pichon (Paris) Hugues de Poncins (Yvelines)Isabelle Bryon (Seine Saint-Denis) Francois Vitse (Val de Marne) Marie-Laure Treton (Hauts de Seine) Christophe Bertin (Paris) Claire Aubin-Pandelle (Hauts de Seine)Frédérick Getton (Paris) Marianne Buhler (Hauts de Seine) Grégory Postel (Seine et Marne) Véronique Barthalon (Yvelines) Laurent Pardieu (Seine Saint-Denis) Alexandra Dambrin (Seine Saint-Denis) Olivier Varnizy (Yvelines) Karima Bouache (Seine Saint-Denis) Phillipe Menestret (Val d’Oise) Marianne Bondaz (Hauts de Seine)Christophe Striebel (Paris) Gaëlle Filliat (Val de Marne) Jean-Louis Ragot (Hauts de Seine) Domitille Marbeau (Hauts de Seine) Clément Le Ricousse (Val de Marne)Hélène de Vecchy (Paris) Hervé Torchet (Paris) XXX (nom retiré le 13 octobre 2011 à la demande de l'intéressée) (Paris) Guillaume Giffo (Paris) Géraldine Colette (Paris)Kamel Hamdi (Val de Marne) Eolia Disler (Val de Marne) Michel Mome (Hauts de Seine) Nathalie Bonnet (Seine Saint-Denis) Fabien Engelibert (Val de Marne) Claire Bruch (Seine Saint-Denis) Benoît Charvet (Paris) Florence Juin (Hauts de Seine) Hervé Jacob (Paris) Christine de Meyenbourg (Paris) Ali Seghir (Val d’Oise) Nadia Chiboub (Val de Marne) Benjamin Sauzay (Paris) et évidemment à :

Virginie, Franck, Fabien, Michel, Alex, Seb, Seb, Guillaume, Alain, et tous ceux qui ont mis la main à la pate et qui ont fait de cette campagne un moment extraordinaire ! Bravo, je suis très fière de vous !!!!!

Quel bonheur !

Quitterie Delmas

Oui, Quitterie, c'est un grand bonheur. 

 

 

 

Quelques résultats de l'élection du Conseil National.

Le site du MoDem a publié hier un premier lot de résultats de l'élection des représentants des adhérents au Conseil National.

L'Île de France n'y figure pas encore. Il est vrai qu'avec 8 départements, 33 sièges à pourvoir et 14 listes, le calcul des quotients électoraux et des sièges doit être particulièrement laborieux.

Dans trois régions (Bourgogne, Lorraine et PACA), les résultats ne pourront de toutes façons être définitifs avant au moins plusieurs jours. 

18/01/2008

La proportionnelle et le Conseil National.

Il existe plusieurs méthodes de calcul de répartition proportionnelle des sièges après un scrutin.
 
On a annoncé que celle de la plus forte moyenne serait utilisée. Selon ce que j'ai vu en général, elle consiste à opérer les opérations suivantes :
 
- diviser le nombre de votants par le nombre de sièges à pourvoir.
 
par exemple, s'il y a 2100 votants pour 33 sièges, on obtiendra un chiffre dénommé "quotient électoral" : 63,6.
 
- diviser le nombre de voix de chaque liste par ce quotient.
 
par exemple, si une liste obtient 500 voix, elle aura (500 : 63,6 =) 7 sièges correspondant à 445 voix. Selon la méthode du plus fort reste, les 55 voix restantes composent le reste que l'on compare au reste des autres listes et c'est celle qui a le plus fort reste une fois qu'on a attribué la totalité des sièges pourvus au quotient, qui a le siège suivant, et ainsi de suite.
 
Mettons qu'une liste ait 500 voix, une autre 467, une autre 336.
 
Celle qui a 467 aura également 7 sièges, mais un reste de 22 voix seulement.
 
Celle qui a 378 voix aura 5 sièges (318 voix) et un reste de 60 voix.
 
Dès lors, pour pourvoir le siège suivant, la liste qui a 378 voix, ayant le plus fort reste, obtiendra son 6e siège.
 
C'est une méthode simple, mais qui a la réputation d'être moins juste que la méthode à la plus forte moyenne.
 
Mettons qu'il y ait 13 listes (comme ça, la comparaison restera limitée, car il y a en Île de France 33 sièges mais 14 listes) :
 
Une liste a 500 voix
 
280
 
210 
 
140
 
138
 
136 
 
135
 
125
 
114 
 
110
 
98
 
59
 
55
 
Imaginons qu'il y ait 2100 votants et 33 sièges à pourvoir, donc toujours notre quotient de 63,6.
 
500 voix : 63,6 = 7,8
 
280 : 63,6 = 4,4
 
210 : 63,6 = 3,3
 
140 : 63,6 = 2,2
 
138 : 63,6 = 2,17
 
136 : 63,6 = 2,13
 
135 : 63,6 = 2,12
 
125 : 63,6 = 1,96
 
114 : 63,6 = 1,79
 
110 : 63,6 = 1,72
 
98 : 63,6 = 1,54
 
59 : 63,6 = 0,93
 
55 : 63,6 = 0,86
 
On voit donc qu'au quotient, les listes obtiennent 7 + 4 + 3  + 2 +2 + 2 + 2 + 1 + 1 +1 + 1 = 26 sièges. Il reste donc 7 sièges à attribuer.
 
La liste ayant obtenu 500 voix, si on lui en ajoute un, obtient un nouveau quotient de (500 : 8 =) 62,5.
 
280 : 5 = 56
 
210 : 4 = 52,5
 
140 : 3 = 46,67
 
138 : 3 = 46
 
136 : 3 = 45,3
 
135 : 3 = 45
 
125 : 2 = 62,5
 
114 : 2 = 57
 
110 : 2 = 55
 
98 : 2 = 49
 
59 : 1 = 59
 
55 : 1 = 55
 
On voit que les deux plus forts quotients sont 62,5, ces deux listes obtiennent donc les deux sièges suivants. Il en reste 5.
 
La liste 500 voix avec un coefficient 9  n'a plus qu'un quotient de 55,5
 
La liste 125 avec un coeff 3 n'a plus qu'un quotient de 41,6
 
Le siège suivant est attribué à la liste qui a eu en tout 59 voix. Il en reste 4.
 
L'un va à la liste en ayant obtenu 114 (coeff 57). Il en reste 3.
 
Le suivant va à la liste ayant obtenu 280 voix (coeff 56), puis à la liste 500 (coeff 55,5) et enfin à la liste à 55 voix en tout. 
 
Le résultat est donc le suivant :
 
Liste à 500 : 9 sièges
 
280 : 5
 
210 : 3
 
140 : 2
 
138 : 2
 
136 : 2
 
135 : 2
 
125 : 2
 
114 : 2
 
110 : 1
 
98 : 1
 
59 : 1
 
55 : 1
 
Total : 33.
 
Voilà à peu près la méthode qui sera employée. À vos calculettes dès les résultats connus. 
 
 

Quatre bureaux de vote ce soir dans le Val d'Oise.

Merci à Frédéric Lefèvre-Naré qui, sur France Démocrate, précise les conditions de l'élection du conseil national dans le Val d'Oise.

Une journée de vote en Île de France.

Il a été décidé de laisser sous embargo les résultats du vote qui a eu lieu aujourd'hui dans six des huit départements franciliens, jusqu'au scrutin des deux derniers départements, l'un demain, l'autre samedi.
 
C'est pourquoi je vais me borner à décrire la participation.
 
À Paris, elle est égale à 10%, score très faible. Dans les Hauts-de-Seine, au pinacle, elle dépasse 13%. Le tout ne fait pas un raz-de-marée et devrait porter les votants d'Île de France autour de 2000. Un poste au conseil national du Mouvement Démocrate sera donc acquis par (env. 2000 : 33 =) 60 voix. Le calendrier et les conditions du vote paraissent être la première cause de cette faiblesse. Il y aura du travail pour améliorer la participation pour le prochain scrutin.
 
Selon les premiers résultats, les Hauts-de-Seine, qui ont le taux de participation le plus élevé et dont les candidatures se sont réparties entre quatre listes crédibles, font entrer 7 élus au Conseil National soit un peu plus que le calque démographique. Paris "intra-muros" devrait atteindre sa proportion logique.
 
J'attends les résultats de province. En Rhône-Alpes, la liste d'élus conduite par Gilles Artigues brillerait ainsi que celle qui concourait avec le même programme que le nôtre.
 
Voilà tout ce que je sais pour ce soir.
 
Dès demain, je vais pouvoir me reconcentrer sur la rédaction de mon prochain livre, la Réformation des Fouages de 1426, pour la partie de la Bretagne dénommée le Léon, zone située au nord de Landerneau et à l'ouest de Morlaix. 

17/01/2008

Dernier café démocrate de Quitterie Delmas avant le vote : quelle émotion...

Je rentre avec un peu de mélancolie du dernier café démocrate de la campagne pour l'élection du Conseil National du Modem. Il s'est déroulé là où tout a commencé en juin dernier, au café Le Margeride, place d'Italie dans le XIIIe arrondissement de Paris.
 
Une page se tournait ce soir : ce n'était pas seulement la courte campagne, qui se terminait, mais un cycle commencé en juin donc entre une bande de copains qui depuis des semaines refaisaient le monde par voie de commentaires sur le blog de Quitterie et qui, dans l'émotion de la non investiture de Quitterie, avaient eu envie de se réunir pour la réchauffer, lui tenir compagnie, la soutenir.
 
De ces premiers cafés démocrates (d'abord dénommés plus prosaïquement "apéros de Quitterie") est né un peu plus qu'une équipe, un esprit. Cet esprit a d'abord pris la forme d'un groupe de réflexion axé autour d'une puis deux listes de discussion, baptisées MoDem 4.0, avec l'idée d'une avant-garde du MoDem, d'être déjà la génération suivante au sens où l'on parle de génération pour un logiciel.
 
Parmi ces pionniers, il y avait ce soir encore Michel Hinard, Benjamin Sauzay, Guillaume Desrosiers, Thomas Deslypper, Benoît Charvet, Marie-Isabelle Pichon (dite MIP), Mickaël Silly, Sébastien Soria, Franck Vautier, Fabien Neveu, Clément Le Ricousse et j'en oublie certainement, outre évidemment Quitterie et Virginie, et Nicolas Vinci qui est retenu en otage par le père Noël à Helsinki.
 
Pendant mon absence prolongée en Bretagne (due à la préparation de mon livre), ce groupe a travaillé et j'ai retrouvé, en octobre, outre ceux que je viens de mentionner, KPM, Florent Zanetti, Erwan Le Pallec, et d'autres dont le nom m'échappe pour le moment. Tous ont assisté aux deux cafés démocrates mémorables tenus chez François Van Zon, à l'Imprévu, dans le XIVe, l'un autour de Marielle de Sarnez, l'autre autour de François Bayrou.
 
Après le second, il y en a eu plusieurs très rapprochés autour du congrès fondateur du MoDem et de la désignation de Quitterie comme déléguée nationale du mouvement. Et enfin, l'annonce de l'élection du Conseil National a ouvert une nouvelle étape. Sébastien Dugauguez (alias Réservoir d'Idées) avait bâti un bon premier projet nommé "Pour des listes 3R au Conseil National". J'avais suggéré de demander à Quitterie d'accepter de mettre sa notoriété et son énergie au service des idées qu'il contenait. Il me semblait qu'il y avait là une complémentarité. Et ce fut fait.
 
Le noyau dur des cafés démocrates s'aggloméra en quelques jours toute une nouvelle équipe, celle qui se présente cet après-midi et ce soir aux suffrages des adhérents franciliens du Modem sous l'étiquette "Les adhérents sont notre force". La composition de cette équipe elle-même m'a échappé, car je devais repartir passer les fêtes en Bretagne, j'ai donné deux ou trois noms, il paraît que l'opération a été de la haute voltige, avec lettre de candidature postée le 31 décembre à 23 heure 59, juste avant minuit, à la poste de la rue de Louvre, cachet de la poste faisant foi comme on dit.
 
J'ai l'impression que la campagne a duré des semaines. Non pas qu'elle m'ait paru longue, mais elle a été très dense.
 
Pour notre liste, depuis la soirée à Bobigny, elle a duré onze jours. Onze jours seulement.
 
Mais il y a eu ce moment de profonde émotion, cette première rencontre des colistiers, là-bas, à Bobigny, justement. Se voir, se découvrir. Chacun de nous connaissait une partie des autres. À nous tous, à partir de ce soir-là, nous avons commencé à former une seule équipe.
 
L'atmosphère, à Bobigny, était électrique, nous arrivions dans un univers très cohérent et très surprenant, cette lourde réalité d'une ville cadenassée par un pouvoir qui n'a de communiste que le nom. Et à cette émotion très vraie que nous avons eue ce soir-là répond l'intensification des pressions de toutes natures (et de tous horizons) que subissent désormais notre candidate balbynienne et ses colistiers et dont on nous a encore rapporté ce soir un épisode effrayant.
 
Il y a eu ensuite le grand café démocrate au Pavillon Baltard, dans le quartier des Halles, à Paris, qui me semble avoir coïncidé avec le début de la curiosité des adhérents pour le vote. Cette curiosité, je crois, s'est poursuivie jusqu'à dimanche, pendant que nous allions à Bagneux et à Ivry.
 
Lundi soir, lorsque nous avons rejoint Christian Delom et son équipe à Clamart, les jeux étaient à mon avis faits et l'opinion des électeurs cristallisés.
 
Cet avis que j'ai tient aux commentaires sur les blogs et sur e-soutiens.
 
Mardi, à Nanterre, on a senti les têtes solides.
 
Et ce soir, ce soir ... eh bien, c'était autre chose.
 
Quitterie n'avait pas battu le rappel sur son blog. Il lui plaisait en fin de compte que ce dernier café démocrate fût une réunion de fin de campagne, dans l'intimité de l'équipe.
 
De fait, presque tous les candidats étaient là, même ceux qui n'étaient jusqu'ici pas sortis de leur ville, comme Marie Darves-Bornoz.
 
S'y joignaient les chevilles ouvrières du groupe, Michel Hinard, Fabien Neveu, Franck Vautier, Virginie Votier, Sébastien Dugauguez, plusieurs adhérents du XIIIe (en quelque sorte les régionaux de l'étape) et Éric Azière, venu là préparer sa campagne municipale puisqu'il est tête de liste dans cet arrondissement.
 
Et puis, invité surprise, Gabriel Cohn-Bendit a fait une seconde apparition à un café démocrate (après celui où avait été inventé le nom MoDem 4.0).
 
Quitterie a d'abord tenu à remercier tout le monde de quelques mots touchants. Puis chacun a parlé. Puis on a évalué le vote, le scandale de procédures dignes des pires dérives staliniennes qui méritent un coup de balai salvateur au MoDem dans certains départements. Quitterie a indiqué que le recours qu'elle déposera ce matin sera très simple et précis.
 
Puis on en est venu au débat de fond... dont je n'ai pas entendu la moitié, ayant laissé ma place à Nadia Falfoul devant Quitterie.
 
J'ai tout de même capté l'idée développée par Quitterie que le MoDem devait s'appuyer sur un mouvement économique, non pas comparable à la cour bling-bling du président rollex, pas de milliardaire à cigare, mais des entreprises dont le projet ferait écho aux principes directeurs des idées du MoDem. Elle n'a pas pu le dire, mais elle entendait par là des entreprises du développement durable, voire de l'économie sociale et solidaire.
 
Ici comme ailleurs, elle défend donc l'idée que le MoDem soit un mouvement ISO, dont chaque élément soit un reflet du projet global, le tout en cohérence.
 
Un autre moment de la discussion a été un échange très libre entre les colistiers et Éric Azière, qui a pu donner des éclairages prudents mais avisés sur les perspectives internes du Mouvement Démocrate.
 
J'ai, pendant cette conversation passionnante, avalé une assiette auvergnate pour me requinquer.
 
Et puis la soirée s'est poursuivie par des conversations éparpillées.
 
Et là, à bout de force, j'ai tiré ma révérence.
 
Y aura-t-il d'autres cafés démocrates de notre équipe, de celle de juin ? de celle de janvier ? Pas sûr. Une époque nouvelle a commencé.
 
Dès demain Quitterie Delmas va entrer dans un nouveau cycle et entamer une tournée où elle ira soutenir d'autres candidats sur le terrain. Je serai heureux si elle me demande de l'accompagner parfois : j'ai vécu une décade prodigieuse avec elle.
 
Grâce à ces moments exceptionnels que rien ne pourra effacer ni de mon esprit ni de mon coeur, je sais que "les adhérents sont notre force". 

16/01/2008

Votez pour vos valeurs.

Demain, l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate, le vote en Île de France.
 
Explication de vote.
 
 

Café Démocrate de Quitterie Delmas ce soir place d'Italie.

Demain, les Franciliens voteront pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate. La campagne interne se termine donc. L'équipre de la liste "Les adhérents sont notre force" charge Quitterie Delmas de remercier tous les lecteurs des différents blogs qui se sont exprimés soit pour relayer nos arguments soit seulement pour les soutenir.
 
Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour un pot de fin de campagne à Paris à partir de 20h00. 
Café "Margeride", 1 bd Auguste Blanqui, Paris 13ème, M° Place d'Italie.
 
À la veille d'un vote crucial, ce sera un moment chaleureux et important pour tous.
 
"Les adhérents sont notre force !" 

Liste de Quitterie Delmas : nouvelle vidéo.


Café Démocrate de Quitterie Delmas à Nanterre : les adhérents sont ÉNORMES.

Humour, compétence, ferveur, sont les trois ingrédients du succès de Pierre Creuzet. C'est un succès, comme il le dit, ÉNOOOORME. C'est donc avec beaucoup de joie que les citoyens démocrates candidats au Conseil National du MoDem sur la liste "Les adhérents sont notre force" ont déplacé leur caravane jusqu'à la ville de Nanterre pour l'avant-dernier café démocrate de la courte campagne.
 
Outre Quitterie Delmas et Pierre Creuzet, on y a vu Christian Delom qui nous avait reçus la veille à Clamart, Jérôme Charré, Marie-Laure Tréton, et j'en oublie évidemment, plus les promoteurs de la liste : Michel Hinard, Fabien Neveu, Franck Vautier, Virginie Votier, et l'inspirateur Sébastien Dugauguez.
 
Je suis arrivé par le train régional (RER). La gare est située à une certaine distance du café, mais la promenade plutôt jolie, par un boulevard du Couchant qui ressemble à certaines rues de Chatou : des maisons amples, élégantes, plantées dans de grands jardins bordés de murs sur la rue. On ne peut imaginer une seule seconde que cette ville est dirigée par des municipalités communistes depuis trois quarts de siècle.
 
Au bout de cette déambulation nocturne secouée par le vent épais et humide venu de l'Atlantique, le pub Mustang se présente comme un bar lié à une salle de sport.
 
Assez rapidement, nous y étions 80 au moins. Outre les condidats de la liste municipale de Creuzet, étaient venus Christophe Grébert, voisin non MoDem mais candidat à Puteaux (surveillé par les adhérents du MoDem de Puteaux venus aussi avec le projet d'une autre liste), des adhérents de Suresnes, et sans doute d'une autre localité voisine qui m'échappe au moment où j'écris.
 
Pierre Creuzet a brossé le tableau de la municipale en cours, rappelant qu'en 2001, au deuxième tour, il avait "fait" 40%, la maire sortante communiste 45% et la liste verte 15%. C'est avec logique qu'il a recruté plusieurs des candidats de cette liste verte sur la sienne, dont Mme Le Touzé, une vigoureuse femme qui a très vite expliqué qu'à son avis, c'étaient les structures politiques qui devaient être au service du projet, et non l'inverse. Que par conséquent, si des verts d'appareil s'enrôlaient avec la maire sortante communiste, c'était sans raison.
 
Sur cette liste, il a des gens de gauche, des apolitiques associatifs, des gens de droite, évidemment des MoDem comme lui.
 
À l'unisson de Delom et de Grébert, il entonne alors la dénonciation des systèmes claniques et le plus remarquable est que les trois clanismes mis en cause (à Nanterre, Clamart et Puteaux) sont l'un communiste, l'autre socialiste, le troisième UMP, un panel complet.
 
À chaque fois le déni de démocratie est identique, la minorité bafouée, le pouvoir opaque pour ne pas dire plus.
 
S'ajoute à Nanterre, comme l'explique très bien Pierre Creuzet, la circonstance particulière que le Conseil Général UMP se sert de Nanterre pour évacuer des villes bourgeoises les populations les plus difficiles et les plus en difficulté, qui sont indéfiniment déversées sur Nanterre, ce qui crée une complicité au moins objective entre les deux systèmes.
 
D'ailleurs, entre un quartier spécialement effervescent de Nanterre et Puteaux, des grillages ont été installés, non seulement du côté de Puteaux pour empêcher Nanterre d'entrer, mais aussi du côté de Nanterre pour empêcher Nanterre de sortir. Cette frontière arrange bien tout le monde.
 
Pierre Creuzet donne ensuite la parole à Mme Le Touzé, écologiste de conviction visiblement destinée à être sa première adjointe, qui fait avec autorité un portrait criant des dévoiements locaux.
 
D'autres candidats s'expriment aussi, ainsi que Christian Delom, puis la parole est longtemps laissée à Quitterie qui rappelle la rénovation que Bayrou a voulu introduire dans la politique française et se réjouit de la voir en marche à Nanterre. Elle espère aussi qu'une entente pourra être trouvée entre les adhérents du MoDem de Puteaux et Christophe Grébert pour une liste commune destinée à chasser les mauvais comportements politiques d'une majorité qui ne respecte pas les formes les plus élémentaires de la démocratie.
 
Transition toute trouvée vers la charte éthique mise en avant par les colistiers de Pierre Creuzet, reposant sur quatre engagements : présence, écoute, transparence et ... j'ai oublié le quatrième, mais je pense qu'on peut le trouver sur le site de la liste.
 
Un débat s'ouvre sur cette charte pour en mesurer la portée et en préciser les détails. Les adhérents des communes voisines et les citoyens démocrates participent à cette intéressante réflexion.
 
Puis des habitants de Nanterre posent des questions sur les enjeux municipaux.
 
Et enfin, Quitterie conclut en rappelant l'échéance de l'élection du Conseil National jeudi et elle est très applaudie.
 
Une fois terminées les conversations multiples auxquelles ce genre de réunions donne lieu, nous tenons une brève réunion pour constater de graves irrégularités dans l'organisation du vote qui, en toute logique, ne devrait pas avoir lieu en Île de France, compte tenu du fait par exemple que la fédération de l'Essonne n'a pas adressé de courrier aux adhérents pour les informer du vote ni des quatorze listes, et qu'elle s'est contentée d'adresser un mail mentionnant les seules cinq listes incluant des candidats de l'Essonne.
 
Nathalie Boulay, présidente en question, est une vieille copine mais je trouve son attitude scandaleuse. C'est dit et cela ne peut rester sans conséquence.
 
Par ailleurs, Quitterie elle-même a été mise en cause personnellement par des propos diffamatoires et il est manifeste que des irrégualrités tout aussi flagrantes ont entaché la préparation du vote parisien. Nous ne laisserons pas les choses en l'état, décidons-nous.
 
Puis, sous une pluie battante, chacun repart vers chez soi. Demain soir, dernier café démocrate avant le vote, si le vote a lieu. 

15/01/2008

"Les adhérents sont notre force" : principe de solidarité.


Dixième et dernier principe de la platefrome des citoyens démocrates, la solidarité :
 

10. Solidarité

Notre mouvement s’inscrit dans un dynamique de solidarité.

Parce que nous considérons que tous les Français doivent pouvoir être représentés et qu’ils doivent aussi pouvoir s’investir dans la politique, nous proposons de :

Moduler les frais d’inscription selon les ressources des adhérents :

En proposant différents paliers d’adhésion au MoDem.

Proposer des avantages aux adhérents du MoDem :

- En proposant une assistance juridique aux adhérents des classes les plus faibles ;
- En réfléchissant aux possibilités d’avantages en terme d’assurances individuelles.

Mettre en place un réseau de soutien et de solidarité entre adhérents :

En proposant la création d’un système de parrainage qui soit lié non seulement à l’intégration des militants, mais aussi, dans le cas de nos adhérents les plus démunis, de bienveillance.

Placer les fonds bancaires du Mouvement Démocrate dans un établissement bancaire exemplaire en terme de développement équitable et durables.

La solidarité est un facteur de cohésion qui ne fera que renforcer notre exemplarité et notre vision démocrate de l’avenir de la France.

 

Miracle : j'ai reçu les bulletins de vote.

Enfin, les bulletins de vote pour l'élection du conseil national me sont parvenus ce matin par la poste. Il était temps : le vote a lieu après-demain.
 
Il y a bien les quatorze listes, mais huit professions de foi seulement. 

Ce soir, le "Quitterie tour" fait étape à Nanterre.

J'ai un peu l'impression de suivre la caravane du Tour de France en allant chaque jour de ville francilienne en ville francilienne pour soutenir les candidats de la liste "Les adhérents sont notre force". Chaque soir une nouvelle étape, chaque soir une découverte, un terroir, un maillot jaune (ou plutôt orange).
 
Ce soir, le maillot orange sera donc porté par Pierre Creuzet, candidat aux municipales de Nanterre.
 
Café Démocrate à Nanterre (92) à partir de 20H00.
Pub Mustang, 39 avenue Lénine, Nanterre, RER Nanterre-Ville.
 
Avenue Lénine... La tournée de rouge continue.

"Les adhérents sont notre force" à Clamart.

Il ne me reste qu'assez peu de place pour décrire la souriante ville de Clamart, tant la soirée a été dense.

Avec Quitterie, nous colistiers sommes allés soutenir Christian Delom, l'un des nôtres, tête de liste à Clamart, et Vincent Wehbi, candidat à la législative partielle. Ce dernier est le personnage dont j'avais souligné l'intervention puissante à propos de notre passage par Bagneux. J'ai compris ce soir qu'il était intervenu à Bagneux à l'appui de cette même campagne législative.

Quoiqu'il en soit, la soirée a rassemblé une bonne quarantaine de personnes au moins.

Christian Delom, c'est logique, a pris la parole le premier, commençant par citer ceux qui l'entouraient, dont je citerai pour commencer Jean-Pierre Foucher, ancien député-maire de la ville, venu pour un soutien amical.

Christian a ensuite brossé un portrait brillant de la situation politique de sa ville, caractérisée par un superlatif de la bipolarisation, la droite étant ici menée par le député qui a refusé de voter l'inscription de l'abolition de la peine de mort dans la constitution, ce qui en fait effectivement un homme de drrrrrroite.

Le maire de gauche, lui, nommé Kaltenbach, est une gauche très sectaire et lui-même répond à un bon mot dont Christian est assez fier : la "gauche bling-bling", mélange donc de gauche très dure et d'exposition peoplaire.

Christian a donc décidé d'organiser une liste transcourant se posant en alternative d'une bipolarisation hyperbolique. Puisque les deux flancs s'écartent, un boulevard s'ouvre donc non seuement au centre mais surtout en opposition à la logique bipolaire qui les anime tous deux.

Sur sa liste, il a donc rassemblé des gens de droite et de gauche, même encartés ailleurs. Du bayrouisme à l'état pur, sur la simple logique qu'il n'existe pas une chaussée de droite ou de gauche, mais qu'il n'existe qu'une chaussée bien ou mal faite ou entretenue.

Forts applaudissements.

Il fustige la tendance de la municipalité à vouloir rompre l'équilibre architectural, sociologique et esthétique de la ville, en axant sur les logements sociaux de bas de gamme, façon, on s'en doute, de se créer une clientèle électorale. 

Parle ensuite Vincent Wehbi, conseiller municipal de Fontenay-aux-Roses et donc candidat à la législative partielle. Pour lui, la situation politique municipale (il y viendra dès sa partielle passée) est très différente : le maire socialiste est strauss-kahnien, assez démocrate.

Et d'ailleurs, ayant obtenu de lui certaines inflexions nécessaires, il vote son budget depuis deux ou trois ans, ce qui lui a longtemps valu les foudres de Santini.

Et c'est l'occasion de mesurer à quel point l'exclusion a été prompte dans les Hauts-de-Seine UDF tant que Santini y menait la barque. Or l'exclusion visait tout comportement qui ne fût pas strictement cantonné à l'alliance avec le RPR puis l'UMP, le système local dominant.

C'est ainsi sans doute que Bruno Casari, qui vient de se faire remarquer par son opposition très courageuse à l'UMP à Asnières, a été en son temps exclu par le même Santini. J'espère qu'on lui a proposé d'entrer au plus vite au MoDem.

Après Wehbi, son suppléant, Jacky Boulay, conseiller municipal de Châtillon, s'exprime. On entend alors un exposé de très haute technicité politique sur divers aspects de la gestion de sa ville. J'en retiens la question du tramway, qui paraît ici centrale, car il n'y a pas de train régional connecté au réseau métropolitain : pour se rendre à Clamart, il faut emprunter un véritable train de banlieue à la gare Montparnasse.

Pour arriver jusqu'à Clamart, le tramway doit traverser Châtillon. Or il s'agit d'une saignée de 32 mètres de large qui découperait la ville, ce qui sonne comme quelque chose d'assez peu tolérable en effet. Il contrepropose une formule intelligente et suggère que les systèmes de tramway obéissent à une coordination, car la plus grande fantaisie préside à la sélection des solutions locales d'une commune à l'autre.

Châtillon a par ailleurs un maire assez haut en couleur, qui termine son quatrième mandat municipal, génération Pasqua.

Christian Delom passe ensuite la parole à Bruno Leclerc du Sablon, un vétéran de l'écologie, militant depuis quarante ans, ancien collaborateur de René Dumont pour la campagne présidentielle de 1974, et surtout ancien collaborateur de feu Michel Crépeau, en son vivant maire radical de gauche de La Rochelle et grand expérimentateur de solutions écologiques. Il a pris sa carte du MoDem et figure sur la liste de Christian Delom.

La suivante à s'exprimer est une mère membre de la FCPE, femme de gauche scandalisée par l'attitude autocratique du maire.

Puis vient François Bartoli, que je connais depuis 1983, et qui peut avec fierté affirmer que le peu de politique de la ville qui existe à Châtillon, c'est lui-même, sous sa casquette professionnelle et administrative, qui l'a mis en place.

Ensuite un jeune, Maxime Lesour, témoigne sur les insuffisances de la gestion sociale par le pouvoir municipal de gauche.

C'est également l'opinion de l'orateur suivant, Olivier Harland, un handicapé qui s'exprime avec beaucoup de difficulté. Il a longtemps vécu à Montrouge (ville voisine) et c'est dans cette localité qu'il a adhéré au MoDem. Il s'en prend avec vigueur à la droite locale, parce qu'elle reflète les défauts de Sarkozy. Il s'en prend aussitôt à la gauche bureaucratique et faussement active, enfermée dans les apparences : "ce n'est pas en créant une commission du handicap au Parti Socialiste qu'on règle les problèmes des handicapés". C'est pourquoi il a quitté la gauche, d'ailleurs dégoûté aussi par la logique des courants.

Denis, lui, vient de l'UMP. Il s'y sentait mal. Il exprime sa conviction que Christian Delom sera maire de Clamart.

Guillaume Desrosiers, longtemps commentateur assidu du blog de Quitterie et désormais blogueur lui-même, a fait la campagne à Clamart en 2001 "pour une gauche alternative" avec ... justement le maire Kaltenbach. Et il est bien heureux d'avoir trouvé mieux au MoDem. Il n'est pas candidat aux municipales, mais apprécie particulièrement l'engagement de Christian Delom pour le social et le développement durable.

Marc Decagny, lui, figure sur la liste. Il est agent de stars (Christian cite un nom très remarquable). Il veut s'engager pour la culture à Clamart trouvant qu'à part des affiches dépliant la bobine du maire à longueur de rues, rien n'y est fait.

Non épuisés par une telle avalanche de discours, nous en venons à l'élection du Conseil National.

Christian Delom rappelle qu'il a fait partie des Démocrates en Mouvement qui se sont beaucoup investis pour l'élaboration des statuts du MoDem avant le congrès fondateur. Il épingle l'"Île-de-France en Mouvement" qui a multiplié les esbrouffes, notamment en organisant un café démocrate dans un café ... qui était fermé (et donc qui n'a jamais eu lieu quoiqu'ils l'aient annoncé).

Après cette introduction, il tente de passer la parole à deux Jeunes Actifs franciliens, dont Christophe Oheix qui en un autre temps a fait liste commune avec Quitterie, mais celui-ci refuse de s'exprimer avant elle. Il veut parler le dernier, c'est assez mesquin je dois dire mais, sans sourciller, Quitterie se lève et s'engage.

Elle veut que cette campagne interne ait été en même temps une campagne externe, qu'elle ait permis de créer des réseaux de solidarité, notamment en apportant le soutien aux candidats sur leur terrain. Elle-même, dans cette même logique de mutualisation, n'est pas candidate aux municipales pour se permettre de rester au service des autres candidats ; prolongeant sa réflexion, elle évoque le fait que par exemple, un candidat qui se plaint de ne pouvoir joindre le service de presse du MoDem pourrait par ce réseau atteindre quelqu'un qui, lui (ou elle), disposerait d'autres connexions directes avec la presse, ou bien d'adresses d'imprimeurs ou de fournisseurs.

Elle ajoute que les "citoyens démocrates" de la liste "les adhérents sont notre force", qu'elle conduit, sont très attachés au principe de transparence.

Enfin, elle conclut en trouvant que le paysage politique des Hauts-de-Seine est "à pleurer" et en encourageant les candidats à "faire des performances dans leurs villes".

Christophe Oheix développe enfin quelques aspects du projet de sa liste, surtout la formation des adhérents, débat que nous avons déjà eu la veille à Ivry.

Il met en avant Maxime Lesour, qui a déjà parlé et qui défend ses couleurs cette fois parmi les Jeunes Actifs franciliens. Il a assisté au congrès fondateur par lequel cent ou deux cents jeunes ont créé ce mouvement de jeunes lié au MoDem.  Il se félicite d'ailleurs de la démocratie interne qui lui permet de soutenir d'un côté Christian Delom aux municipales et de l'autre les JAF.

Olivier Harland reprend la parole, lui aussi, pour défendre la liste "Hauts-de-Seine démocrates", sur lquelle il figure. Il est heureux que Chantal Brault, qui conduit cette liste, ait ainsi donné l'occasion à des adhérents de se présenter. Par ailleurs, il apprécie le pluralisme et les débats, bien qu'il soit entièrement contre le principe de courants stables.

Dernier à s'exprimer, Joël Girault, de Montrouge, se lève pour féliciter Christian Delom d'avoir organisé ce débat qui n'a pas pu avoir lieu à Montrouge...

Il se réjouit que le MoDem puisse monter des listes là où l'UDF ne le pouvait pas.

Et voilà, après cette longue et dense soirée, nous repartons vers nos lointaines pénates, à la recherche sans doute d'un paradis perdu.

Envisager l'avenir, selon l'expression de Quitterie dans un commentaire cette nuit ici même, c'est vouloir ensemble en faire une réalité.

14/01/2008

Quel ennui, la politique politicienne...

Vous allez me dire que mon titre combine les inventions de l'eau chaude et du fil à couper le beurre, mais vraiment, je suis déconnecté de tout ce qui a trait aux calculs politiciens, blasé.
 
Pourquoi ce constat ? Parce que j'ai déjeuné avec mon vieux copain Éric Azière, qui s'occupe des investitures pour Bayrou. Il a fait des confidences (que je ne rapporterai pas ici, na !), il a présenté le bilan des investitures : sur 900 villes de plus de 10000 habitants, le MoDem a des listes dans 400 villes, soit près d'une sur deux. C'est un vrai résultat. Quelque chose d'encourageant tout de même.
 
Il m'a parlé aussi de sa candidature dans le XIIIe arrondissement, où il est tête de liste et où je lui souhaite bonne réussite.
 
Nous avons échangé des vues sur les perspectives à moyen terme du MoDem, j'ai dit que j'étais persuadé que c'était l'UDF qui avait empêché Bayrou d'être élu, malgré l'engagement des militants, et que je trouvais normal qu'on euthanasiât ensuite la vieille maison, je ne relate pas ici sa réponse, il la fera peut-être sur le blog qu'il envisage de créer.
 
Il a parlé de la gauche, des déchirements de l'UMP, du score minimal à faire à Paris pour amener Delanoë à la négociation. Et là, très vite, j'ai décroché. Non, vraiment, la politique politicienne, je n'en peux plus.
 
Mais je lui souhaite vraiment de renouveler son mandat de conseiller de Paris, de façon à ce qu'il puisse d'ailleurs lui donner une dimension plus politique (au sens noble) qu'il n'a pu le faire jusqu'ici.
 
Je crois d'ailleurs que l'équipe de François Bayrou va se modifier, que les cartes vont changer de mains, ou plutôt que les mains vont se multiplier autour des cartes. Et je m'en réjouis. 

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MoDem : nécessaire transparence car "les adhérents sont notre force".

(Extrait de la plateforme des "citoyens démocrates", on peut lire aussi la note de Quitterie Delmas) : 

8. Transparence

Notre pays a souffert durant des années des décisions en conciles prises par quelques élus, issus des mêmes cursus et des mêmes formations initiales.

Le MoDem est parti de la voie tracé par François Bayrou en 2007, sur une logique de diversité. Les adhérents du MoDem et leurs dirigeants ressemblent à la population Française.

Afin de conserver cette approche, nous devons garder en tête notre recherche de transparence, d’ailleurs exprimée par notre Président dans le droit des Français à l’information et le devoir du MoDem dans la réalité des chiffres exposés.

De ce fait, nous nous engageons à :

Afficher clairement nos processus et nos critères de décision :

- En mettant au clair nos statuts et nos modes de fonctionnement, sous un format disponible pour tous ;
- En explicitant de manière claire et pragmatique les critères de décision de tout choix qui devrait se mettre en place au sein du MoDem (élection internes, investitures, logiques politiques…) ;

De manière pratique, faire du Conseil National un exemple de transparence :

- En recensant les dates de réunion et les sujets abordés sur une page Internet accessible aux militants ;
- En proposant des compte rendus de réunion simplifiés et ne relatant pas, bien entendu, des questions confidentielles traitées en séance.

Nous sommes conscients que la route vers une parfaite transparence est longue, mais nous devons être exemplaires, si nous souhaitons amplifier notre lien de confiance avec le peuple Français.

Retenons cette phrase de François Bayrou, datant du 10 mai 2007, lors du Conseil National de l'UDF qui a lancer le processus de création du Mouvement Démocrate : « Je suis déterminé à mettre de la clarté et de la transparence en politique. J’étais déterminé hier, je suis déterminé aujourd’hui et je serai déterminé demain. »