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08/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : la vidéo.

Voici une vidéo réalisée après la belle soirée que nous avons passée à Bobigny samedi soir. On y voit Quitterie Delmas et plusieurs de nos colistiers. Les adhérents sont notre force !
 
 
 
Sans aucun rapport, je signale l'excellente note de Démocratie Sans Frontière hier, avec en particulier un long extrait en anglais d'une réflexion d'un journaliste américain sur les caucuses de l'Iowa qui ont vu les victoires d'Obama et de Huckabee (il y a, à mon avis, du face à face Kennedy vs Nixon dans ce duel possible), et un lien vers un article d'un grand patron qui explique que la notation n'est plus efficace dans l'entreprise, constat à mettre en regard avec la tentative de Sarkozy de l'instaurer pour ses ministres.
 
Sans rapport non plus, je signale un test grâce au Petit Grognard, il se trouve que ce test m'a révélé, à moi qui ai été UDF pendant 26 ans, qu'en fait, je suis ... de gauche ... mais une gauche spéciale : une gauche à laquelle ne correspond aucun parti connu. C'est peut-être cela, être au MoDem...

06/01/2008

Quitterie Delmas : café démocrate le jeudi 10.

La courte campagne pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate se déroule. C'est dans ce cadre que Quitterie Delmas organise son nouveau (le 8e ?) café démocrate, jeudi 10, au café le "Pavillon Baltard", dans le quartier des Halles.

Les quatorze listes en présence en Île de France vont compliquer le choix des électeurs qui, de toutes façons, seront prévenus au tout dernier moment, puisque les listes ne seront officielles que vendredi 11 au soir, le vote devant avoir lieu les 17, 18 et/ou 19 janvier.

On n'attendra pas de moi que j'en établisse une typologie entièrement neutre, puisque je figure sur celle conduite par Quitterie Delmas. Et cependant, il est difficile de ne pas entreprendre un classement pour tenter d'y voir plus clair.

1 listes départementales (ne comptant des candidats que d'un seul département au lieu des 8) :

Nathalie Boulay-Laurent (présidente provisoire de l'Essonne, candidate sur la liste de l'UMP Serge Dassault à Corbeil)

Chantal Brault (Hauts-de-Seine, première adjointe au maire de Sceaux)

Élisabeth de Fresquet (Paris, conseiller de Paris)

Pierre Le Guérinel (Yvelines, président de feue l'UDF locale)

Jérôme Piton (Val-de-Marne, candidat aux législatives en juin dernier)

Mario Richard (Val-d'Oise, désigné par un vote des adhérents)

Philippe Stevance (Seine-et-Marne)

Philippe Trotin (Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes, sa colistière, est candidate à Suresnes) 

La liste de Céline Alléaume, qui ne compte de Franciliens hors Paris que parmi ses premiers noms, pourrait figurer dans cette catégorie.

Il s'agit de listes chargées de garantir une représentation des futurs mouvements départementaux dans le Conseil National.

On voit que, les statuts organisant une place par président de Mouvement Départemental dans le Conseil National, cette idée est étrange. Elle l'est d'autant plus que les mêmes statuts ont entendu que fussent faites des listes régionales, c'est écrit en toutes lettres, il y a donc infraction sinon à la lettre, du moins à l'esprit des statuts.

D'autre part, le faible score qu'elles peuvent recueillir hors de leur aire rend délicate leur viabilité.

S'il y a 3000 votants (sur environ 20000 inscrits), les 3% nécessaires pour faire un élu se monteront à une centaine de voix.

Or il pourrait y en avoir environ 1000 à Paris, comme lors du dernier scrutin interne de l'UDF, et 2000 répartis dans les autres départements, 500 dans les Hauts-de-Seine (qui en compte la moitié de Paris) et un peu plus ou un peu moins de 200 dans les autres départements, ce qui rend très fragile cette stratégie, même si on projette les mêmes proportions de votants sur un corps électoral plus vaste. Dans ces conditions, il y aura des pertes et des listes pour rien.

2 Le cas parisien

Trois listes se partagent la mouvance sarnézienne à Paris :

Céline Alléaume

Élisabeth de Fresquet

Michel Bulté (à noter que le fils d'Élisabeth de Fresquet figure sur la liste de Bulté, élu comme elle du XVe).

On pourrait d'ailleurs rattacher la liste de jeunes à cette mouvance, quoiqu'elle soit en principe (et heureusement) trandépartementale :

Christelle Carcone

3 Inconnu de moi

Edmond Kaméni

4 Île de France en Mouvement

La liste conduite par Jean-Éric Branaa se place dans une mouvance interrégionale, avec l'ambition de composer un vrai courant, quoique Bayrou ait spécifiquement demandé qu'il ne s'en constituât pas.

5 Et enfin, la liste de Quitterie Delmas et des Citoyens démocrates

 

Quitterie Delmas à Bobigny.

Il faut imaginer qu'à Bobigny, on trouve encore des monuments dédiés à Lénine. Il faut aussi imaginer un urbanisme taillé au bulldozer, des tours granitiques, énormes, glaciales. Il faut imaginer que vivent là des gens qui se sentent sans cesse montrés du doigt et qui voudraient que cela cesse.
 
L'un d'eux dit d'ailleurs qu'il se reconnaît en Bayrou, parce que Bayrou, maintenant, "il sait lui aussi ce que c'est que d'être constamment stigmatisé".
 
Je suis arrivé par le métro, la ligne 5, que j'ai prise en changeant à la station parisienne qui porte le beau nom de "république". Et l'un de ceux qui se sont faits le plus applaudir ce soir, c'est celui qui a dit dans un beau français empreint d'un léger accent : "nous sommes tous des enfants de la république". La république, celle qui n'a ni couleur, ni religion, celle qui aime également tous ses enfants.
 
Celui-là, le plus vieux, a prononcé un très joli discours de foi dans la capacité du MoDem à changer les choses. Il a tendu les mains vers les plus jeunes pour leur signifier qu'ils incarnent l'espoir. Et il s'est tourné vers Karima, la cheville ouvrière de la liste de Nadia Falfoul à Bobigny. Il a rappelé que cette fille-là, il l'a connue toute petite, bébé (elle a vingt-trois ans). Il l'a vue s'en sortir, grandir, aller à l'université.
 
Eh oui, elle le confirme : elle étudie l'Histoire pour devenir prof. En se décrivant, elle avoue aussi que son frère est en prison à Villepinte. Elle ne s'en vante pas, ne s'en défend pas. Elle explique le poids du stigmate, la suspicion permanente, les contrôles d'identité, les policiers qui trop souvent nient son statut de Français à part entière.
 
Et je crois entendre de nouveau ce que j'ai déjà entendu le soir où Quitterie alla soutenir Jean-Michel Cadiot et Ali Menzel à Sarcelles, l'engrenage de provocation et de représailles dans lequel des policiers pas malins mettent trop souvent les phalanges.
 
D'autres parlent. L'un note que si Karima doit travailler vingt heures par semaine pour se payer ses études d'Histoire, lui ce sont quatorze heures PAR JOUR qu'il lui a fallu travailler pour devenir autodidacte et cadre supérieur.
 
Un autre encore, responsable associatif, profite de l'arrivée d'Ali Menzel dans la salle pour affirmer que lui-même est persuadé qu'à Villiers-le-Bel (ville d'Ali), "ce n'était pas un accident" (la mort de deux jeunes à moto renversés par des policiers). Et d'ajouter que si son intuition est juste, alors la capacité du système à "couvrir" en quelques heures un tel forfait est effrayante.
 
D'autres s'expriment, un professeur retraité, une employée, qui révèlent l'opacité du système d'habitations publiques à Bobigny, rappellent qu'il n'y a pas si longtemps, il fallait avoir la carte d'"un certain parti" pour avoir quoi que ce fût.
 
Un autre responsable associatif, qui veut être candidat dans une ville voisine (mais avoue certaines difficultés relationnelles avec le MoDem), s'exprime avec autorité pour soutenir Nadia Falfoul et incite ses colistiers à l'accompagner de très près et en grand nombre lorsqu'elle fait campagne dans les rues.
 
D'autres parlent encore, révélant d'autres fiertés, d'autres malheurs.
 
Puis des candidats d'Aulnay-sous-Bois prennent la parole.
 
Puis Pierre Creuzet, élu de Nanterre, l'homme qui a réchappé de la tuerie du conseil municipal de cette ville voici quelques années et qui vint ensuite, le bras en écharpe, dire quelques mots devant le Conseil National de l'UDF à la maison de la Mutualité, Pierre Creuzet, donc, se lance dans un exposé enflammé sur les mairies qu'il faut arracher aux communistes, sur la commodité que représente pour la droite ces "villes-poubelles" où l'on peut déverser indéfiniment les habitants dont on ne veut pas dans les villes voisines.
 
Là mieux qu'ailleurs se prouve la vocation du MoDem non pas à dépasser le clivage droite-gauche, mais à renverser un système de répartition des rôles et des profits où la droite et la gauche sont en fait de connivence.
 
Et Christian Delom, candidat aux municipales de Clamart (et à la législative partielle ces jours-ci), emboîte le pas à Creuzet en fustigeant la corruption qui règne dans ces territoires, le Sarkoland.
 
J'ai oublié de rendre compte, un peu plus tôt dans la soirée, des propos très clairs et très volontaires tenus par la candidate de Bobigny, Nadia Falfoul, qui, du haut de ses vingt-six ans, montre beaucoup de sérieux, d'aplomb et de sens politique.
 
Enfin, Quitterie conclut la soirée en se réjouissant de voir l'élan de rénovation impulsé par Bayrou si bien relayé sur le terrain, par tant d'énergies et d'engagements. Elle affirme sa conviction que là est la promesse de la France de demain.
 
Alors, après encore un long moment de rencontre avec les Balbiniens, commence une réunion des colistiers de Quitterie pour l'élection du Conseil National du MoDem. On échange des informations, on s'émerveille ou s'étonne des QUATORZE listes en présence pour l'Île de France, on fait observer que parmi elles, il y aura beaucoup de casse et que la dispersion des voix les rendra inutiles. Une lourde hypothèque pèse notamment sur ceux qui ont choisi de ne présenter de candidats que par département. Car ils pourraient n'obtenir que très peu d'élus, alors que s'ils avaient respecté l'esprit des statuts, ils en auraient eu plus. On note aussi que le site du MoDem a défiguré la profession de foi et la liste de notre candidature.
 
Reste la question du calendrier, qui demeure en suspens.
 
Puis, après une photo de groupe, nous repartons en métro.
 
Nous ne parvenons pas à comprendre la dispersion des candidatures franciliennes dont le projet est identique. 
 
Décidément, il a les ailes lourdes au décollage, notre Mouvement Démocrate. Mais il ira loin. 

05/01/2008

Scandaleux : l'organisation de l'élection du MoDem en plein conflit d'intérêt !

On ne peut pas être juge et partie.

Si l'on veut être arbitre, il faut renoncer à être candidat.

Dernière minute : le site du Mouvement Démocrate publie les listes de candidatures reçues, dont 14 pour l'Île de France et 3 pour la Bretagne (où je serai attentif à la liste "poussée" par Mme Ollivro, tête de liste municipale à Rennes).

04/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : ma profession de foi.

Après 26 ans de militantisme CDS, Force Démocrate, UDF, après avoir été délégué général national des jeunes centristes pendant la campagne présidentielle de Raymond Barre en 1986 et 1987, après avoir été adjoint au maire chargé des sports dans l’arrondissement de Paris qui abrite à la fois Roland Garros, le Parc des Princes et le Stade Jean Bouin, après avoir gagné de nombreux combats électoraux, en avoir perdu plus encore (mais jamais mon âme), après avoir un peu tout fait, tout vu, tout usé, après avoir éprouvé de près aussi l’ingratitude et la sécheresse des structures politiques, j’avais perdu toute foi dans l’action politique.

Quitterie Delmas m’a rendu ma soif d’engagement.
 
(La suite ). 

02/01/2008

Avec Quitterie Delmas, j'accompagne la liste des adhérents démocrates : "Les adhérents sont notre force".

Quitterie Delmas annonce sur son blog le lancement de la liste qu'elle conduit pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate. J'y figure en 34e position (en fait premier supléant) et Christophe Bertin, qui laisse souvent des messages enflammés et incisifs sur mon blog, y est 16e. D'autres qui viennent ici, comme Géraldine, y sont aussi. D'autres encore ont marqué leur amitié et leur engagement qui sera plus fort encore pour les municipales.
 
C'est une bonne liste. Elle compte de nombreuses têtes de listes aux municipales en Île de France (notamment deux dans le Sarkoland) et fait une très large place aux militants que les mois derniers ont révélés et qui veulent s'engager. L'équilibre y est donc parfait.
 
Dès mon retour à paris demain soir, je m'attellerai à relayer les propositions de cette liste.
 
Dès à présent, je suis en mesure de dire que j'approuve chaque mot qui y est écrit.
 
2008 s'annonce un grand cru.
 
Je m'engage avec Quitterie, à fond. 

01/01/2008

2008 : l'année du MoDem ?

Hier soir, pour ses voeux, le président de la république a parfaitement illustré le titre d'un film des années 1970 : "C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule". Par ailleurs, quand il a dit "Je ne vous trahirai pas", j'ai trouvé que ça sentait un peu le brûlé. C'est en somme le genre de phrases qu'un capitaine prononce avant de se précipiter dans la première chaloupe pour quitter le bateau qui sombre. Il ne nous trahira pas, parce qu'il l'a déjà fait.
 
Quoiqu'il en soit, 2008 sera l'année de la vraie naissance du Mouvement Démocrate.
 
Bien sûr, l'acte officiel date du début décembre 2007. Mais la mise en place des instances et de la structure du MoDem seront l'affaire du premier semestre 2008, concomittamment avec les élections municipales et en hors-d'oeuvre des sénatoriales.
 
En particulier, j'attends beaucoup de l'élection du Conseil National et de la liste conduite par Quitterie Delmas.
 
Tout se présente pour que ce soit une bonne année, 2008. 

31/12/2007

L'air breton.

On ne parle que des élections municipales, par ici. Voilà bien ce qui fait bouger les gens : le carrefour, les poubelles, le PLU, l'installation des enfants sur un terrain du bourg, la transmission des générations.
 
Je parlais l'autre jour d'Ambroise Guellec, ancien secrétaire d'État centriste passé à l'UMP. Il vient d'annoncer qu'à 67 ans, il était temps pour lui de prendre sa retraite et il souhaite bon vent à une équipe fort rajeunie et renouvelée pour les municipales de Pouldreuzic. Chapeau l'artiste. D'autres devraient bien en prendre de la graine.
 
J'ai parlé aussi ici de Raymond Barre : il était pour le mandat unique non renouvelable, partant du principe que c'est pour se faire réélire que les élus les mieux intentionnés s'abandonnent à de lourds compromis qui finissent souvent en compromissions.
 
Pas à pas, les équipes de candidatures se publient. L'extrême gauche est en avance en général. Mais le MoDem a fourni de nombreuses précisions. Quant à l'UMP, la stabilité prime chez eux, sauf donc chez le vieil Ambroise.
 
L'oncle d'Ambroise Guellec, l'abbé Guellec, fut recteur de la paroisse de Combrit, où je me trouve, durant une douzaine d'années, du début des années 1970 à celui des années 1980. C'était un poste très éminent dans la hiérarchie catholique locale. Il avait donc droit à d'autres prêtres pour le seconder aux fêtes carillonnées.
 
Il aimait que les cérémonies fussent savoureuses et colorées, il choisissait, parmi le catalogue fourni par l'évêché, des chants sonores et enlevés et menait lui-même ses ouailles dans le cantique. Il avait une allure de chanoine, les joues pleines, le teint épicé, le sourcil broussailleux et l'oeil mobile. Tout le contraire d'un contemplatif.
 
À la fin de son mandat ordinaire de douze ans, il crut pouvoir s'incruster (ce qui aurait d'ailleurs plu à ses paroissiens) mais il alla un peu loin dans sa campagne en refusant de sonner la cloche de l'église paroissial lorsque le maire d'alors (à vrai dire peu sympathique et élu par malentendu pour débarrasser la commune de son prédécesseur qui passait pour un fou mégalomane qui rêvait d'implanter un second La Baule sur notre dune sauvage), venu du PSU au PS, fut élu conseiller général. L'évêché le transféra dans une petite paroisse pour le rappeler à son devoir d'humilité et il finit sa carrière dans un presbytère mité et miteux.
 
Trois ans plus tard, son neveu devenait cependant député du coin. Le neveu en question ressemble à l'Ankou, ce long personnage qui passe en Bretagne pour faucher les âmes des morts. Et autant l'oncle abbé avait le visage rondouillard et le geste truculent, autant le député paraissait austère et grave.
 
Le neveu d'Ambroise Guellec, Jean, a fait partie du cabinet de Bayrou à l'Éducation nationale au milieu des années 1990. C'était alors un compagnon chaleureux et créatif, il aurait volontiers participé à l'aventure des municipales parisiennes en 2001 mais ni lui ni moi n'avons réussi alors à convaincre les autorités de feue l'UDF de se lancer dans l'entreprise d'une liste autonome.
 
Depuis ce temps, Jean Guellec a fait partie des grosses têtes du commissariat au Plan, aujourd'hui supprimé. Puis il a fondé une famille, ce qui est toujours une bonne idée. La dernière fois que ke l'ai vu était la dernière élection interne parisienne de feue l'UDF.

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26/12/2007

Ouf, 2007 est sur le point de se terminer.

Quelle pénible année... Jusqu'à Time qui en deux semaines trouve le moyen de décréter que la culture française n'intéresse plus personne et que Poutine est l'homme de l'année. En vérité, ce qui m'aurait le plus inquiété, ç'aurait été de me retrouver complimenté avec la culture française en même temps que Poutine... On l'a échappé belle ! Être admiré par des admirateurs de Poutine aurait été le vrai coup de grâce porté à la culture française qui, il est vrai, ne se porte pas bien.
 
À table, hier, une source "généralement bien informée" m'a assuré que Sarkozy était remarié à Carla Bruni depuis verndredi dernier. J'avoue que cette info ne m'empêche pas de dormir, au contraire, mais j'ai cru utile de la propager.
 
Ainsi, notre président serait le deuxième chef de l'État français officellement cocu de l'Histoire. Le premier ayant été Louis XVI, on voit comment ça se termine. Alors, évidemment, je me frotte les mains...
 
Histoire de cornes à l'Élysée.
 
Quoiqu'il en soit, d'où je suis, la fin de l'année ressemble au reste : un spectacle affligeant.
 
Je constate aussi que la notoriété du MoDem est bonne dans les milieux bretons et culturels. Le livre de JF Kahn se vend bien ici et on s'arache même le "dictionnaire incorrect" dont il est l'écho. L'intelligence est vivace en Bretagne. C'est bien pourquoi le sarkozysme ne s'y implante pas.
 
Et j'envoie toutes mes pensées en particulier à Quitterie Delmas et à ceux qui l'accompagnent. 

24/12/2007

Du fond de la Bretagne.

J'écris de la modeste aérogare de l'aéroport de Pluguffan, près de Quimper, qui offre un hotspot gratuit. Qu'il en soit remercié.
 
La mort de Julien Gracq ne peut être considérée comme une surprise, étant donné son âge, mais comme on l'a dit, c'était un styliste immense (Un balcon en forêt, Le rivage des Syrtes) et le voici entré de plain-pied dans la postérité.
 
La préparation des élections internes du MoDem est un temps démocratique fort, mai je dois dire que je pense aussi aux gens qui souffrent du froid voire de faim en ce moment. Noël est un mot parfois cruel.
 
Il faut cependant assumer ce qu'on vit. Et la candidature de Quitterie Delmas est une bouffée d'air frais dans les combinazione qui se dessinent chez les vieux requins de l'appareil du Mouvement Démocrate.
 
Je suis heureux de la soutenir. 

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22/12/2007

Conseil National du MoDem : dernière ligne droite avant dépôt des listes.

À l'occasion de la dernière soirée café démocrate de l'année 2007, il a beaucoup été question de l'élection du Conseil National du Modem. Quitterie peaufine sa liste qui comptera des adhérents de tous les départements franciliens, d'un peu tous les âges, d'un peu tous les profils, une liste paritaire comme les statuts l'exigent, comptant des candidats aux municipales, des blogueurs bien sûr, des ex-Verts, des ex-UDF historiques, des MoDem tout simplement, bref, une liste représentative hors des logiques d'appareil.
 
C'est un moment crucial, celui où l'aspiration de nombreux militants à la démocratie rencontre le miroir des réalités.
 
Au passage, Quitterie tacle Cavada qui, tel le serpent, a préparé son honteux départ en cuisinant un à un les membres de l'appareil UDF pour réaliser une sorte d'audit au kärcher, profondément malveillant, le comble haineux de la traîtrise, le tout sous couvert d'une prétendue opération interne pour améliorer les choses. Quand on est un salaud, on ne fait pas dans la dentelle.
 
En revanche, on salue l'attitude d'Olivier Mousson, ex-candidat aux législatives dans le XVIIe arrondissement de Paris, qui s'est éloigné pour protester contre la façon dont tout se passait désormais au MoDem parisien, mais qui n'est allé ni se vendre ni baver, loyal jusqu'au bout, ce qui laisse augurer des retrouvailles. 
 
Et donc c'est maintenant l'instant auquel Cavada s'est dérobé : la préparation du vote. La liste sera déposée au plus tard le 31 décembre. J'y figurerai.

21/12/2007

Cherche 99 clones de Bayrou - stop - urgent - stop.

Le succès de la soirée d'investiture strasbourgeoise d'hier (avec désignation de Chantal Cutajar, championne de l'anticorruption, comme tête de liste) a prouvé d'une part que les adhérents du Mouvement Démocrate restaient mobilisés (il y en avait tout de même un sur deux, ce qui représente une excellente mobilisation pour ce genre de vote) et d'autre part qu'un scrutin interne bien organisé ne suscitait aucun critique ni suspicion comme on avait pu en lire après les votes d'Angers ou de Rouen.
 
Donc bravo.
 
Maintenant, il faut se projeter dans l'étape suivante.
 
C'est-à-dire le vote pour le Conseil National du MoDem.
 
Or j'ai passé la soirée en Seine-Saint-Denis avec un groupe d'adhérents tous plus sympatiques les uns que les autres, dont je citerai Tony Abdessalem (de Bagnolet), Edwin Legris et son épouse Karine Pelgrain (venue de Génération Écologie à Cap 21, tous deux au Blanc-Mesnil) et l'indispensable Dan Lizieux, chevelu comme un hugolien de la bataille d'Hernani, ainsi que Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.
 
Il était question de la constitution des listes pour l'élection du Conseil National du MoDem.
 
La Seine-Saint-Denis a eu l'infortune de compter parmi les adhérents de l'UDF le déloyal Jean-Christophe Lagarde qui est passé à l'UMP au Nouveau Centre à l'ennemi. Or il se trouve que parmi les affidés de celui-ci se trouve ... le référent du MoDem de Seine-Saint-Denis, Sébastien Moulinat, par ailleurs jovial et marié à une Bretonne, Hélène Kergoat. Sébastien a une autre qualité : il connaît tout Louis de Funès comme sa poche. Hélas, il a travaillé pour Lagarde et, on ne sait pas très bien comment, il est devenu la cheville ouvrière, me dit-on, de Nicole Rivoire, présidente provisoire du MoDem du 9-3.
 
Et comme tel, il a lancé, sur un site se présentant comme officiel du Mouvement départemental, un appel à candidature pour l'élection du Conseil National. On voit que le mélange des genres et l'ambiguïtié politique sont partout.
 
D'autant plus que ledit Moulinat, dans son message circulaire, évoque les listes "Oxygène", qui sont l'étiquette utilisée par Lagarde lui-même dans le passé. 
 
Sans entrer dans trop de détails qui dépassent de très loin ma connaissance du terrain, disons que j'ai pu mesurer à quel point la suspicion pouvait entacher toute décision des instances provisoires dans la période transitoire que nous traversons. Je ne connais pas Nicole Rivoire, j'en avais entendu dire plutôt du bien par Michel Hinard, blogueur séquanodyonisien, mais étant donné ce qu'on m'en a dit, j'avoue que je ne la trouve guère prudente.
 
Et on comprend les accusations qui fusent ici ou là à l'encontre des exécutifs provisoires, selon lesquelles ils s'emploieraient à fossoyer le nouveau Mouvement.
 
Car il faut dire que ce sont ces exécutifs provisoires qui vont avoir la charge d'organiser le vote du Conseil National. L'idée n'est pas mauvaise en soi, sauf que l'on a vu au moment des scrutins d'Angers et de Rouen que l'opacité la plus totale entourait les listes d'émargements et donc les votes eux-mêmes quand une autorité extérieure et incontestable ne venait pas en surveiller la tenue.
 
C'est pourquoi je lance un appel urgent : "cherche 99 clones de François Bayrou - stop - urgent - stop".
 
En effet, comment va-t-on faire les 17 et 18 janvier prochains pour veiller à ce que les adhérents n'aient aucun soupçon (et à ce que d'ailleurs ils n'aient aucune raison d'en concevoir, ce qui signifie qu'on déjouera les manoeuvres éventuelles) ?
 
En tout cas, dans toutes les régions où plusieurs listes de candidatures coexisteront, il est indispensable que les autorités bayrouissimes s'investissent pour garantir transparence et sincérité du vote.
 
99 clones de François Bayrou y suffiront.
 
Quant aux candidatures au Conseil National, j'espère toujours avoir l'occasion de soutenir Quitterie Delmas.

20/12/2007

Exercices démocratiques en progrès.

Après les votes contestés d'Angers et de Rouen, François Bayrou a décidé de s'investir personnellement dans les scrutins locaux qui doivent décider des têtes de listes pour les élections municipales de Strasbourg (le vote avait lieu ce soir, je n'en ai pas encore le résultat) et de Perpignan (ce sera samedi).
 
Son déplacement était nécessaire à la fois pour tranquilliser les adhérents sur la sincérité du vote et pour organiser l'articulation en un seul des projets jusque-là concurrents.
 
C'est pour moi l'occasion d'évoquer un souvenir politique.
 
Lorsqu'Alain Poher puis René Monory étaient présidents du Sénat, la période qui précédait toute élection importante était consacrée à recenser les candidatures de partout au sein même du cabinet du président du Sénat et lorsque deux personnalités d'importance comparable se confrontaient pour une même investiture municipale, cantonale ou régionale ou autre, un missus dominicus était vite dépêché sur place pour rencontrer les deux impétrants, entendre leurs arguments et leur garantir une solution. Ensuite, l'info remontait jusqu'au somnolent palais du Luxembourg qui devenait soudain une ruche bourdonnante et assez vite une formule de proposition redescendait, adaptée à la situation : soit qu'il s'agît d'intérêt politique, soit qu'il s'agît d'intérêt philosophique, soit qu'il y eût autre motif et autre moyen, il y avait toujours un moment où l'on parvenait (en fonction des moyens disponibles) à promettre à l'un un poste de conseiller général, à l'autre une fonction de conseiller régional, une future investiture assortie d'une responsabilité importante à court terme, bref, on arbitrait et il était très rare que l'équilibre ne fût pas trouvé. 
 
Il n'y a guère qu'en Bretagne que les têtes dures résistassent parfois. C'est ainsi qu'on a vu s'étaler sur une bonne décennie le suicide collectif des centristes par le duel fratricide des "rivaux de Painful Gulch" modèle finistérien : Ambroise Guellec et Jean-Yves Cozan.
 
Le second détestait à ce point le premier qu'en 1986, lorsqu'il fut chargé de porter la liste de candidature collective des législatives (alors à la proportionnelle) à Paris, il corrigea, dit-on, la liste négociée, sur un coin de table, comme ça, dans le train, pour en évincer son rival qui se retrouva ainsi ... secrétaire d'État à la Mer (il fallut bien le "repêcher").
 
Plus tard, lors d'une élection sénatoriale, ils réussirent si bien à se diviser qu'alors que l'UDF disposait largement d'assez d'élus pour faire élire un sénateur (mais pas deux), elle n'en eut aucun.
 
Heureusement, les génération suivantes n'ont pas montré la même intransigeance : la fille de Jean-Yves Cozan est d'ailleurs investie comme tête de liste à Quimper, chef-lieu du département.
 
Le paradoxe, c'est qu'Alain Poher, comme son nom l'indique, était breton et très attentif à la Bretagne. On dit même que c'est lui qui fit les démarches nécessaires à l'élection du Vitréen Pierre Méhaignerie lors du congrès centriste de Versailles en 1982. Il ne put cependant jamais réconcilier les héritiers finistériens d'Alphonse Arzel et d'André Colin...
 
Mais ce fut l'un des rares cas d'échec des missi dominici du président. 
 
Il arriva une fois que cette stratégie bien huilée ne se déploya pas. C'était en 1998.
 
René Monory était désormais malade. On finissait même par croire que c'était la résidence du président du Sénat qui faisait ça : Poher avait passé plusieurs années de présidence à peu près aveugle, assez absent, très faible. Monory était entré en fonction en pleine santé mais au bout de deux ou trois ans, on vit des excroissances bourgeonner autour de sa tête, comme des furoncles, et il parut subitement très vieux.
 
À cette époque, son directeur de cabinet se nommait Jean-Dominique Giuliani. Comme son nom l'indique, il était corse. Il se promenait avec une immense sauterelle aux jambes interminables, aux yeux très bleus et au regard piquant.
 
Nous étions assez reconnaissants à Monory (et par voie de conséquence à Giuliani qui auparavant avait occupé la fonction de secrétaire général du puissant groupe de l'Union Centriste majoritaire dans l'intergroupe UDF, alors majoritaire à lui seul à la Haute Assemblée) d'avoir sauvé cette présidence en tordant le cou à Pasqua.
 
Car en 1992, le président Poher étant bon pour une résidence médicalisée où il a d'ailleurs fini ses jours, et Jean Lecanuet étant déjà malade de son cancer de la peau (provoqué dit-on par un excès de ces UV qui lui donnaient l'air toujours en vacances), le vrai patron de la boutique sénatoriale était Pierre Bordry, directeur de cabinet du président du Sénat.
 
Or Bordry (qui s'occupait il y a peu en 2007 de l'agence anti-dopage, modeste sinécure pour un homme autrefois si puissant), je ne sais ni comment ni pourquoi, avait fini par se laisser gagner par l'amitié ou en tout cas la fidélité pour Jacques Chirac. Il agissait donc pour qu'un chiraquien prît la tête du Sénat.
 
Il fallut une manoeuvre assez subtile pour l'en empêcher. Et Giuliani dirigeait cette manoeuvre en 1992.
 
Hélas, en 1998, Bayrou venant de faire une OPA sur l'UDF qui avait implosé dans les suites des élections régionales sur la stratégie d'alliances avec le Front National, l'élection sénatoriale de septembre ne vit pas l'activité habituelle de la présidence du Sénat : il n'y eut aucun missus dominicus, l'activité extraordinaire manqua, les candidats fratricides s'arrachèrent les yeux sans arbitrage, l'UDF perdit beaucoup de sénateurs et finalement, ce fut le terne mais fidèle Christian Poncelet, tout grisâtre et fruste qu'il fût, qui prit la présidence du Sénat, l'acquérant pour longtemps au RPR et à ses succédanés.
 
Pourquoi parler de tout ça ?
 
Mais parce que les candidats ont un investissement affectif et personnel très fort dans leur candidature. Sans ces arbitrages qui leur permettent à la fois de garder la raison et parfois de sauver la face, ils peuvent être amenés à faire n'importe quoi. Au moment d'un vote démocratique qui peut être occasion de division et de frustration, l'accompagnement peut permettre de faire que travaillent ensemble ceux qui seraient tenter de poursuivre l'affrontement.
 
Je suis donc content que Bayrou, plus jeune et moins équipé qu'un président du Sénat, ait décidé d'évoquer cette mission et de faire du dominus son propre missus dominicus.
 
C'est le gage d'une réussite que chacun souhaite.
 
Dernière minute : Je félicite Chantal Cutajar qui a gagné la primaire par 143 voix contre 114.

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18/12/2007

Quitterie Delmas l'une des "femmes de l'année 2007" pour VSD !

Le numéro de l'hebdomadaire "VSD" paru vendredi dernier et que je viens seulement d'avoir entre les mains fait le portrait de celles qui, selon lui, sont les femmes de l'année 2007. Quitterie Delmas, c'est bien mérité mais c'est un événement, est parmi elles.

Joli petit article où Quitterie Delmas déclare : "Le net permet de bousculer le monde politique hostile au renouveau".

De fait, Quitterie Delmas dit une triple chose : il faut bousculer le monde politique hostile au renouveau, le net le permet, il y a un renouveau.

Tout d'abord, il y a un renouveau, c'est vrai : combien de fois lis-je sur les blogs à propos des municipales "Ici, la population a changé, de nouvelles catégories se sont installées". On le lit aussi dans la presse à propos de la tentative de Clémentine Autain de s'implanter à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, dans une ville autrefois populaire seulement et progressivement colonisée par la nouvelle hantise de la presse et des intelligences françaises : le BoBo.

Il s'agit d'une population jeune et active, désireuse de s'impliquer dans la vie de la cité, de faire bouger les choses. 

Leur irruption, on l'a vue aussi lors de la dernière présidentielle où l'afflux de nouveaux électeurs a porté la participation à un niveau jusque-là jamais atteint, soufflé d'ailleurs retombé pour les législatives où les vieux jeux sclérotiques de la pseudo-opposition droite-gauche s'étalaient avec complaisance.

Car le monde politique, lui, en est encore aux jeux anciens, il faut donc le bousculer.

Caricatural est à cet égard le repli frileux des "nouveaux centristes" qui ne sont ni nouveaux ni centristes et dont l'idéologie centrale est bien que le passé dure dans le présent au lieu que le présent prépare l'avenir en commençant à y ressembler.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, ils ne sont pas les seuls. Tous ceux qui détiennent un pouvoir, une autorité, qui occupent une fonction, exercent une mission, n'ont qu'une angoisse : qu'on la leur prenne. Et un nouveau, c'est un appétit de plus à satisfaire avec un gâteau qui, lui, n'a pas grandi.

C'est pourquoi depuis des décennies, le jeu politique d'un vieil arbre consiste à tuer les jeunes pousses.

Or François Bayrou, lui, qui commence certes à devenir un vieil arbre après avoir été longtemps une jeune pousse, a bien compris à la fois que la France changeait et que l'offre politique (le personnel politique en particulier) si on voulait être à la fois démocrate et efficace se devait de refléter ce changement. Il a donc lancé ce mouvement par le premier de ses 3 R : le Renouvellement.

Hélas, dans sa propre famille politique, la raison triomphe lentement et il faut donc en semer l'idée, c'est ce que permet de faire le net.

Le net, la toile, permet d'abord une circulation de l'information en temps réel.

Samedi matin, lorsque des militants rouennais se sont assemblés pour un vote discuté sur la stratégie municipale du MoDem, on savait partout dans le monde avant midi le résultat du scrutin. Les réactions pouvaient pleuvoir dans l'après-midi même.

Le net permet donc aussi une mobilisation ultrarapide et quand il s'agit de composer des listes de candidatures militantes pour l'élection du Conseil National du MoDem, c'est encore par le net que ça se passe.

Quand enfin, comme à Périgueux, des militants sont offusqués de l'attitude de leurs élus qui vont à la soupe, c'est par Internet qu'lls se rassemblent pour composer une liste de candidature aux municipales et c'est par Internet que Génération Démocrate, foyer lyonnais de la gauche du Modem, les "investit" de son soutien.

En vérité, le net permet tout cela mais ce qui le permet avant tout, c'est la liberté des acteurs, leur autonomie. Et de ce point de vue-là, la très libre Quitterie Delmas est exemplaire et son blog a servi de référence à bien des militants et à bien des observateurs durant la dernière campagne présidentielle.

L'article de VSD suggère qu'elle "sera peut-être investie par son mouvement pour les municipales". Elle a d'abord indiqué qu'elle ne voulait pas être candidate, préférant se consacrer à la construction du MoDem. Mais on lui en a fait instance, car le MoDem a besoin de têtes de listes médiatiques dans les arrondissements.

Elle a souligné qu'en aucun cas elle ne se présenterait dans un autre arrondissement que celui où elle réside. 

Gageons donc qu'elle accepte. Les habitants du XIIIe arrondissement de Paris auront bien de la chance.

Les tartuffes ("Mourir pour des idées..." 2).

Il est triste de constater qu'on s'est trompé sur les gens. L'inénarrable Jean-Christophe Lagarde vient de glapir qu'on lui avait massacré son UDF.
 
Que n'est-il venu le dire à la tribune du conseil national de l'UDF qui au mois de mai dernier a voté à la quasi-unanimité la création du Mouvement Démocrate ! Mais non : alors, il avait besoin d'entretenir le flou sur l'investiture, pour qu'on le laisse touiller en paix sa vilaine tambouille de traîtrise. Il nous a donc envoyé son épouse, la sympathique Aude, qui nous a juré, promis craché, qu'il n'avait pas changé et que bien sûr il avait l'intention de "rester".
 
Farceur. Tartuffe.
 
On voit, ici ou là, fleurir des critiques contre l'alliance faite par Bayrou à Bordeaux. Juppé a été condamné pour fait de corruption, tout le monde le sait. Et s'ils critiquent cette alliance au nom de l'éthique, ils critiquent aussi le choix (d'ailleurs discutable) des instances locales du MoDem en Seine-Maritime de soutenir le maire de Rouen Albertini (il est à droite, fi donc ! cela dit, j'espère que Bayrou va s'intéresser à ce cas) et la tentation fortement exprimée par les instances locales du MoDem à Lyon de s'allier avec l'ex-garde des sceaux Perben (il est vrai allié lui-même avec les "millonistes", ce qui est inacceptable à mon avis).
 
Que veulent-ils ? Au nom de la morale, des alliances systématiques du MoDem à gauche.
 
À gauche ? Mais alors, que ne critiquent-ils avec la même éloquence l'investiture donnée par le Parti Socialiste à Henri Emmanuelli qui a, lui aussi, été condamné pour faits de corruption !
 
Farceurs. Tartuffes.
 
Il ne fait aucun doute que les électeurs du MoDem sont sensibles aux principes éthiques. C'est très certainement le coeur de leur engagement ou de leur vote. C'est au nom de ces principes qu'ils ont approuvé le "ni droite ni gauche" qui renvoyait dos à dos les deux systèmes de prévarication. C'est au nom de ces principes qu'ils approuvaient, dans le programme de François Bayrou, la notion de justice indépendante et de troisième pouvoir. C'est au nom de ces principes qu'ils voulaient une limitation plus sévère du cumul des mandats. C'est au nom de ces principes qu'ils voulaient que la presse soit désormais indépendante.
 
Seulement voilà, pour la gauche, indépendant signifie "de gauche".
 
On l'a vu encore récemment, lorsque Ségolène Royal a adressé un mail pressant aux dizaines de milliers de membres (ou ex-membres) de son réseau Désir d'Avenir, pour les engager à soutenir financièrement une initiative qui permet, selon elle, de créer un média enfin indépendant, Mediapart, fondé certes par Edwy Plenel, un vrai journaliste, mais dont la cheville ouvrière, le sypathique Benoît Thieulin, n'est autre que l'ex-directeur de sa netcampagne présidentielle. Ce média est donc indépendant parce qu'il est contrôlé par... ses amis.
 
Farceuse. Tartuffe.
 
En vérité, il faudra bien que les adversaires du sarkozysme s'unissent à un moment ou un autre, de Royal (voire Emmanuelli) à bien des gaullistes pour lesquels Juppé est parfois une référence sinon morale du moins politique, en passant bien sûr par Bayrou et le sémillant MoDem.
 
Il faudra le faire sans sacrifier de principe, cette fois, mais dans le respect de chacune des natures politiques considérées.
 
La gauche ne peut ainsi pas vouloir que le MoDem soit la gauche, car elle y perdrait aussitôt le bénéfice de l'alliance qu'elle ferait. On ne peut s'allier qu'avec ce qui est différent de soi.

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16/12/2007

"Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente"... (Brassens)

"Mourir pour des idées, l'idée est excellente,
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue,
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus"... 
 
Plus le temps avance, plus je suis surpris de l'extraordinaire véhémence, pour ne pas dire virulence, de beaucoup des textes qui émaillent le quotidien de la bayrousphère.
 
Après le congrès, j'ai eu l'habitude pendant quelques jours de faire la tournée, non pas des bars, mais des blogs, proches du Mouvement Démocrate.
 
Et je suis sidéré des véritables scuds qui sillonnent la stratosphère bayrousphérique. Tout s'y mêle : anathèmes, fantasmes, dénonciations, suspicions, on se croirait à la Convention montagnarde fin 1793. C'est même surréaliste parfois.
 
Alors, je vais vous faire une confidence : je suis sceptique. Je n'y crois pas. Je sais que tous les beaux grands mots qui sont jetés avec emphase ici ou là, même le mot démocrate, s'ils sont poussés à leur paroxysme, finissent par devenir des occasions de mourir pour les idées des autres, ou plus sûrement encore de mourir pour les intérêts des autres.
 
Si je soutiens aujourd'hui comme hier (et de plus en plus) l'action de François Bayrou, c'est parce que j'approuve sa vision historique.
 
Voilà tout. Le reste, pour moi, est littérature.
 
Je ne crois à aucune des belles réformes de fond dont fourmille la machine à paroles bayrousphérique.
 
J'ai lu Balzac, je sais que l'intérêt gouverne la vie des gens. J'ai lu Zola, je sais que les gens sont gouvernés par leurs appétits. Au mieux, ce qu'ils nomment idées ne sont en général que des préjugés ou des fantasmes, voire des alibis.
 
J'ai lu Voltaire, j'ai lu "Zadig" et je sais que les meilleures intentions sont souvent les plus mal récompensées et aboutissent à l'inverse de leur projet, qu'il vaut donc mieux cultiver son propre jardin car c'est à sa propre échelle que chacun peut améliorer la réalité, plus qu'en échafaudant des théories dans d'interminables bavardages enfumés.
 
J'approuve par exemple le projet économique de Bayrou parce que, à l'inverse des idées reçues, il est le moins dépensier, ce qui lui permet d'être le plus généreux.
 
J'approuve son souci éthique car les systèmes de prévarication et d'assistanat installés par l'UMPS (et tant pis si l'expression est de Le Pen) sont un pur scandale.
 
Et j'approuve ce que fait Quitterie Delmas, étoile naissante. Elle croit, elle, à un mouvement de fond, une vague venue des profondeurs, capable de lessiver en profondeur aussi la société française, une sorte d'enzyme glouton (comme on disait quand j'étais enfant) ou de "tornade blanche" capable de renverser les trônes et de les remplacer par une démocratie d'un genre nouveau. Elle croit par exemple à ce que dit Beppe Grillo, star mondiale de la blogosphère.
 
Pourquoi pas ?
 
Du moment qu'elle y croit, puisque je la trouve prometteuse, j'ai envie d'y croire.
 
Car je sais que là, personne ne me demandera de mourir pour des idées. 

15/12/2007

Le MoDem sort de terre.

Comme ne cesse de le répéter Quitterie Delmas, la première tâche des adhérents et des responsables du nouveau parti est d'édifier la patrie commune.
 
Or justement, on lit sur des blogs d'un peu partout cet effort, dans l'Oise, dans l'Aveyron, par exemple, et on vote, comme pour la stratégie municipale à Rouen ou pour désigner la tête de liste à Strasbourg. Les équipes se réunissent, s'organisent. Bien sûr, la préparation des élections municipales les absorbe parfois. Mais dans d'autres cas, il s'agit seulement de se donner un visage, de se créer une enveloppe, de se doter d'une adresse, d'un fil, d'un blog.
 
On ne dira jamais assez à quel point Internet a révolutionné la politique. Finies, les séances de mises sous pli : dorénavant, faire passer un message aux adhérents (et sympathisants) passe par un simple clic. Finis aussi les espions : avec Internet, tout est public, étalé, visible, connu de tous. Plus de petits secrets ni de messes basses. Dorénavant, les partis avancent sans masque.
 
Pour l'organisation, ça change tout. Pas seulement là, d'ailleurs : comme Quitterie l'a justement fait remarquer l'autre soir sur France 2, Internet est aussi l'occasion de communiquer dans la transversalité, en s'extrayant des réseaux traditionnels. Jusqu'ici, cette transcendance ne se voyait que dans certains ateliers marqués par une confidentialité initiatique. Là encore, elle se fait sur la place publique.
 
Pour la communication aussi, ça change tout. Un journaliste reçoit un candidat ? une déléguée nationale du MoDem (au hasard ;-)) ? Il pianote sur internet, trouve son blog, les blogs amis, peut-être les blogs critiques, et en un instant il peut faire une synthèse.
 
Un candidat fait un communiqué ? hop, sur son blog.
 
Un candidat détaille un programme ? hop, sur son blog.
 
Les gens sont intéressés par une vedette nationale du parti ? hop, internet.
 
Et tout ça est gratuit.
 
Quitterie dit aussi que le MoDem devrait ne pas se concevoir comme un parti politique, mais véritablement comme un mouvement. On sent qu'elle a raison, mais c'est par intuition, car elle n'a pas encore détaillé cette idée et on l'attend avec impatience sur ce projet.
 
Entre-temps, on continue, moëllon par moëllon, à élever cette maison sans mur, ce miroir de vérité, ce parti qui n'en sera pas un, ce projet hors norme, en avance de deux ou trois générations peut-être, plus innovant que nous ne nous l'imaginons encore, parce que son invention est elle-même une part du travail sur nous-mêmes qu'il faut accomplir si nous voulons changer le monde. En mieux.

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14/12/2007

Quitterie Delmas sur RFI : Cavada se préoccupe de démocratie au MoDem quand il n'y est plus et pas à l'UMP quand il y est.

Quitterie Delmas, ce matin 14 décembre, a été très offensive pour la démocratie dans le MoDem. Comme on l'interrogeait sur son parcours, sur sa non investiture du printemps, elle a estimé que sa mésaventure (plutôt courante dans tous les partis politiques) avait été l'occasion de bâtir des règles transparentes pour les futures investitures. Elle s'est félicitée de ce résultat qui peut contribuer à faire du mouvement Démocrate le "premier parti du XXIe siècle".
 
Et comme une journaliste tentait de rapprocher son cas des critiques formulées par Jean-Marie Cavada, Quitterie a été particulièrement cinglante contre ce dernier, estimant qu'investi par l'UMP, il ne s'était guère préoccupé de faire consulter les militants de l'UMP sur ce choix et que par conséquent, les critiques qu'il formulait sur la démocratie interne du MoDem perdaient beaucoup de leur efficacité.
 
 
Décidément, elle m'a bien plu. Je suis pour qu'elle conduise une liste francilienne pour l'élection du conseil national du MoDem.
 
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11:20 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas, Cavada | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

13/12/2007

Élections du conseil national du MoDem : mon opinion.

Je suis parvenu à enregistrer et à mettre en ligne cette vidéo cet après-midi, en y glissant mon opinion sur la liste de candidature parisienne. 
 
 

20:30 | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/12/2007

Élection du conseil national du MoDem : le mystère d'un courriel.

Voici le début de la note que notre excellent ami Farid Taha, l'une des plus fines plumes de la blogosphère MoDem (ou de la "bayrousphère" selon une jolie expression que l'ai lue à propos de Quitterie Delmas), a rédigée après avoir reçu un courriel circulaire émanant ce matin du siège du MoDem, circulaire pour ... lui tout seul, car il est apparemment le seul à l'avoir reçu. Gageons qu'il s'agit de l'hirondelle qui annonce le printemps :
 

Le MoDem est train de se construire avec un calendrier assez "bousculé" en cette période de fin d'année.

L’élection du Conseil National du MoDem conformément à l'article 9 alinéas 2 des statuts, interviendra au décours du mois de Janvier 2008, pour élire dans un cadre régional, 180 membres à la représentation proportionnelle (Listes régionales).

Pour info le scrutin actuel ne concerne pas la fédération des élus qui comportera 60 membres et interviendra probablement plus tard (conseillers régionaux généraux etc...).

Les présidents des bureaux départementaux sont membres de droit du Conseil National.

Le nombre de sièges par région répond à un calcul savant qui m’échappe totalement mais qui donne 5 sièges pour notre région, la Picardie avec ses 3 départements (Oise+ Somme+ Aisne). Pour le reste et par ordre alphabétique on retrouve:

Alsace : 5 titulaires + 3 suppléants
Aquitaine : 9 titulaires + 5 suppléants
Auvergne : 4 titulaires + 2 suppléants
Basse Normandie : 4 titulaires + 2 suppléants
Bourgogne : 4 titulaires +2 suppléants
 
 
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