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10/05/2008

Voici pourquoi je n'aime pas la politique.

Après plus de vingt ans de militantisme, où j'avais donné l'essentiel de mon temps à une structure qui ne m'avait pas rendu grand chose, j'avais fini par m'éloigner de tout ça, continuant seulement à soutenir Bayrou d'une façon diffuse, votant pour lui lors des assemblées internes, mais très sceptique sur sa gestion des ressources humaines de son mouvement, l'UDF (ou la Nouvelle UDF). Je ne voyais personne de meilleur que lui, borgne parmi les aveugles, et auprès de lui travaillaient des vieux copains à moi que je soutenais au fond.
 
Un jour est apparu Quitterie Delmas et j'ai repris goût à tout ça. Sa fraîcheur, sa conviction que l'on pouvait changer les pratiques politiques, son énergie, sa faculté de fédérer des profils très divers, tout cela m'a rendu à l'activité politique.
 
Hélas, aujourd'hui, tous nos espoirs sont à l'épreuve des faits.
 
Nous voulons changer le mode de fonctionnement des appareils politiques. Et nous savons que personne mieux que Bayrou ne peut imposer ce changement à la société française, s'il le veut vraiment.
 
Pour le faire, Bayrou construit son mouvement et, en chemin, il use d'autorité. C'est sa conviction de père de famille, celle qui lui a fait, un jour, donner une taloche à un mioche qui lui faisait les poches. Mais moi, l'autorité, je déteste ça. Je n'aime ni l'exercer (ça m'est arrivé) ni la subir.
 
L'idée qu'il faille un patron pour faire vivre une équipe, Bayrou la défend, il a certainement raison. Mais ce n'est pas pour moi.
 
Et le pire, dans tout ça, est qu'il ne cesse de mettre Marielle de Sarnez en avant alors que, en matière de gestion humaine, elle est ce que j'ai rencontré de pire. Il paraît qu'elle endosse maintenant les oripeaux du réseau collaboratif. Elle est tombée sur la tête ou c'est une farce. J'opte pour la seconde hypothèse.
 
Ce qui fait que l'esprit général du règlement intérieur voulu par Bayrou me paraît acceptable, c'est d'abord qu'il développe une stratégie de pacification. Il estime que pour beaucoup de nouveaux adhérents, l'entrée dans une équipe dirigeante de département, sur un mode proportionnel, sera l'occasion d'y faire entrer avec eux l'esprit des nouvelles générations, celui de la nouvelle France.
 
Il souhaite que l'option B de la formule qu'il propose pour l'exécutif soit adoptée, parce qu'elle permet d'agglomérer les énergies nouvelles et anciennes et que, avec réalisme, elle fait que, si les anciennes équipes savent confisquer la majorité d'une AG, au moins ce procédé ne leur permet pas de verrouiller totalement les situations. C'est d'une ambition modeste, mais au fond, pas inadéquat.
 
Compte tenu des observations que j'ai faites sur le caractère fictif de la collégialité organisée par ce texte, il est même ouvert sur le nombre de membres de la présidence, le chiffre 6 permettrait la parité et une collégialité plus authentique. Il me semble qu'ouvrir la possibilité aux fédérations de se doter de présidences tournantes ne serait pas si mauvaise, selon le reste de ma proposition.
 
J'espère aussi qu'on fera un effort pour que soient retransmises et filmées en direct les réunions du Conseil National.
 
L'autre raison qui fait que ce RI est tolérable, c'est que l'expérience a démontré depuis longtemps que les meilleurs textes sont les plus courts et les plus synthétiques. Moins on en dit, mieux ça fonctionne. L'excès de formalisme est toujours un handicap.
 
C'est d'ailleurs le principal reproche que j'adresse à la version qui se veut concurrente de celle de Bayrou : trop de fatras, trop de détails sans importance qui font que l'on ne parle pas assez des gens et trop de nous-mêmes. En revanche, la transparence comptable qu'elle demande me paraît une bonne idée, je le répète, et s'il fallait faire la synthèse, il me semble que ce serait là un bon moyen de la faire.
 
On aurait pu admettre un règlement intérieur qui se contente de principes : toutes les élections internes sont à la proportionnelle intégrale à la plus forte moyenne ; les présidents sont toujours désignés au suffrage direct par les adhérents de l'échelon concerné, etc. Il va plus loin. Il en dit déjà beaucoup.
 
Bayrou dit que le Mouvement Démocrate n'est pas une république, c'est un commando. C'est placer toute la structure sous le principe de l'autorité. 
 
Voilà. Je suis heureux, au fond, de ne plus faire de politique que pour soutenir Quitterie Delmas. 

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12/04/2008

L'UDF et le MoDem.

Pour revenir sur le sujet qui a beaucoup agité les esprits hier et avant-hier, il me semble que la note de Dominique Paillé (j'y crois, car elle est de son faible niveau) ne donne pas de révélations révolutionnaires : que Mercier souhaite être ministre et qu'il ait perdu la foi dans l'avenir de Bayrou n'est pas une surprise, que les sénateurs du groupe UC-UDF fassent l'objet d'un fort rentre-dedans de la part du Nouveau Centre est logique, sans perspective, mais logique. Il appartiendra aux grands électeurs MoDem bayrouistes, dans les départements, de se manifester auprès des sénateurs UC-UDF renouvelables pour exiger d'eux un engagement clair auprès de Bayrou, faute de quoi ils pourraient choisir d'autres candidats. À mon avis, Bayrou peut faire tomber ainsi au moins quatre ou cinq des plus casse-pieds. Chacun fera donc selon sa conscience.
 
Reste la question du patrimoine de feue l'UDF.
 
Un congrès de l'UDF a tranché : il a maintenu une période transitoire où ce patrimoine reste entre les mains d'une commission présidée par François Bayrou, (dernier) président de l'UDF. Mais en aucun cas, il n'a été prévu que les choses puissent revenir au statu quo ante : durant trois ans, c'est Bayrou le président de feue l'UDF, et le mouvement vers le MoDem n'a pas de marche arrière.
 
Du reste, je rappelle qu'une portion très importante du siège du MoDem appartient encore, aujourd'hui, à l'amicale des anciens du MRP, dont le président, Jean-Marie Daillet, ne pense guère de bien de la majorité (je rappelle qu'alors qu'il était député CDS de la Manche, le président Mitterrand le nomma ambassadeur en Bulgarie...). 
 
Le reste n'est que fantasmes.
 
Cela dit, je partage entièrement l'opinion de Quitterie Delmas lorsque celle-ci dit que même si nous perdions nos oripeaux hérités de feue l'UDF, nous ne perdrions ni nos convictions ni notre force. 
 
Je trouve bien plus sournois une technique plus subtile utilisée par la "fuite" de ce document : l'assimilation de Marielle de Sarnez à Bayrou. Sarnez ne peut en aucun cas être comparée à Bayrou. Elle est un second couteau, chacun le sent bien, elle n'a pas le même statut, tandis que Bayrou est un espoir pour une très grande partie de la population, un espoir de bonne gouvernance.
 
J'attire donc l'attention de mes lecteurs sur cette tentative perfide d'assimilation du secondaire au principal, destinée à semer la division et à rétrécir notre champion : Bayrou (et après lui Quitterie Delmas, je le rappelle). 

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16/03/2008

Quitterie Delmas dans "le Parisien" : "en colère contre Delanoë mais aussi contre Marielle qui a perdu sa légitimité".

"Le Parisien" d'aujourd'hui évoque, p. 2, un "règlement de compte en vue à Paris pour le MoDem" et rapporte les propos d'un élu (battu) : "Il va falloir tirer les conclusions de la stratégie de Sarnez, y compris pour la fédération qu'elle dirige !".

"François Bayrou avait pourtant flairé le piège... un peu avant le premier tour", note le journaliste. Mais la stratégie de sauvetage qu'il déploie se heurte au refus de Sarnez, conclut-il.

Sur Médiapart, le tout nouveau site d'info (gratuit pour quelques semaines), Quitterie déplore le « signe qu’envoie Bertrand Delanoë.60000 votes MoDem pour zéro élu, c’est pas terrible ». "Marielle de Sarnez devra prendre acte de l’échec de sa stratégie. Quand on travaille seul, voilà ce qu’on récolte." (Courez lire le reste).

14/02/2008

Municipales parisiennes : quelques vérités.

À Paris, le MoDem n'a pas eu l'intention de gagner. Dès l'origine, il était évident que les dirigeants du Mouvement Démocrate parisien n'avaient d'autre idée en tête que de faire des listes susceptibles de fusionner avec celles du maire Bertrand Delanoë au second tour.
 
La médiocrité des intentions de vote recueillies par Marielle de Sarnez pour le moment (autour de 8 ou 9 %) handicape-t-elle ce projet ? Peut-être pas. En revanche, elle matérialise un peu plus encore le reflux du vote obtenu par Bayrou à Paris en avril dernier (plus de 20 %) et même aux législatives de juin (plus de 10 %).
 
Il faut dire qu'en plaçant sa candidature résolument "au centre" comme en témoigne le récent reportage de la TéléLibre, Marielle tourne délibérément le dos à la ligne de François Bayrou, qui se dit "démocrate" et n'accepte que ce vocable à l'exclusion de tout autre.
 
Repliée sur une identité politique qui n'existe plus, Marielle ne peut donc prétendre ni à l'électorat nouveau, ni à l'électorat ancien, il ne lui reste que l'électorat "captif", l'électorat par défaut. De là les 8 ou 9 %.
 
Pourtant, il aurait fallu faire plus et mieux, la ville en a besoin.
 
La séquence qui se refermera le 16 mars a commencé ... en 1995, après dix-huit ans de mandats Chirac. Alors, Jacques Chirac s'étant fait élire président de la république grâce à une campagne toute en énergie, il fallut lui choisir un successeur. Chirac consulta. Juppé avait choisi de se replier sur Bordeaux, il ne restait que deux prétendants sérieux à la succession du nouveau président : Jean Tibéri, premier adjoint sortant et maire de l'arrondissement qui élisait Chirac depuis des années, le Ve, et Jacques Toubon. Chirac arbitra : Tibéri deviendrait maire.
 
C'était un choix logique : après Juppé (adjoint aux finances), Tibéri était le principal auxiliaire de Chirac pour les affaires parisiennes. De surcroît, il ne pouvait prétendre à plus d'envergure que celle de maire (tout le monde le soulignait avec goguenardise), ce qui le rendait rassurant : il ne serait pas un rival.
 
Jacques Toubon, comme lot de consolation, entra au gouvernement. Mais il n'accepta jamais, en fait, d'avoir été écarté de la mairie. Commença alors une guérilla, qui culmina en 1997, et qui aboutit à la perte de la ville par le RPR en 2001.
 
Il faut se souvenir de l'atmosphère qui régnait alors : tous pourris, Tibéri en tête. Son nom devenait synonyme de toutes les prévarications, car il ne se passait pas un jour sans que le "Canard Enchaîné" ou d'autres organes de presse ne révélât une affaire scabreuse, d'autant plus qu'en s'emparant d'une demi-douzaine d'arrondissements en 1995, la gauche y avait trouvé de nombreux marécages. Conspué en stéréo sur sa droite et sur sa gauche, Tibéri encaissait. Et peu à peu, tout cela devint indécent, nauséabond.
 
C'est à ce degré d'indécence (qui évoque celui auquel parvient Sarkozy par d'autres moyens) que les Parisiens ont voulu mettre fin en élisant Bertrand Delanoë en 2001. Le candidat du PS n'avait pas un mauvais programme, un mélange de changement dans la forme et de continuité dans le fond, qu'il portait en adoptant un profil modeste et sobre. L'électorat centriste, écoeuré par le marigot post-chiraquien (qui s'était divisé en deux branches pour consommer son malheur à coup sûr), se reporta sur les listes Delanoë.
 
C'était une charnière dans l'Histoire de Paris. Il n'était pas logique que l'UDF d'alors se tût dans cet événement. C'est la vision que je défendis. En vain. On m'écarta seulement des nouvelles listes fusionnées avec les futurs perdants.
 
Aujourd'hui, Delanoë a honoré l'essentiel du contrat qu'il avait passé avec les Parisiens : il a fait taire les désordres, il a rendu leur ville respectable (à l'aune tout au moins de la norme française qui est discutable). Il lui a même rendu un peu du lustre auquel ils sont sensibles : les grandes opérations de com ont produit l'image d'une ville créative, capable de rayonner de nouveau.
 
Et cependant (et c'est là qu'il eût fallu attaquer), il n'a changé que très peu de choses dans ce qui constitue l'essentiel de toute action politique : la gouvernance de la ville.
 
Il n'est pas normal, par exemple, que lorsque des travaux dans une école vont être rapportés devant le Conseil de Paris, le projet de délibération transmis aux conseillers et au public ne mentionne pas le montant des travaux. Comment veut-on que les gens puissent se rendre sur place, mesurer l'opportunité des travaux et leur rapport qualité/prix ?
 
Il n'est pas normal qu'à l'ère de l'informatique, il faille au moins quinze jours pour obtenir des dossiers de permis de construire en cours de validité.
 
Il n'est pas normal qu'on traite tant d'affaires en si peu de temps au conseil de Paris.
 
Et je passe sur les montants réels des travaux, en particulier dans les écoles, car l'amélioration des coûts (invraisemblables) doit y être qualifiée d'anecdotique.
 
En vérité, la gouvernance de la Ville de Paris a très peu changé.
 
Chirac a trouvé en 1977 une administration organisée sur un principe préfectoral, opaque et hiérarchique (il n'y a pas eu de maire de Paris pendant près de deux siècles). Il a endossé les habitudes locales, et plus encore lorsqu'en 1983 la loi PLM lui a donné de nombreuses compétences dont son administration ne bénéficiait pas jusque-là. On a beaucoup évoqué l'évaporation financière, que l'on a mise sur le compte de la gestion politique, mais en fait, les pratiques douteuses existaient déjà sous le régime antérieur, et bien plus encore. Chirac a modelé ce qu'il a pu ou voulu à sa convenance sans remettre en cause un système dont les implications sont très vastes et lui échappaient largement.
 
Traditionnellement, c'est sur l'attribution des logements de la Ville que les élus se rattrapaient, et c'est justement de la commission d'attribution des logements de la ville que Jean Tibéri fut président de 1971 à 1995.
 
Delanoë, entrant en fonctions, a certainement découvert l'ampleur de la situation. Ceux qui lui veulent du bien estiment qu'il a fait de son mieux pour, pas à pas, améliorer les choses. J'ai beaucoup regretté, pour ma part, qu'il n'ait pas plus pris barre sur son (ou ses) administration(s) et que, de ce fait, ce soit toujours l'administration de la ville qui assume l'essentiel du pouvoir institutionnel et budgétaire à Paris, avec toutes les hypothèques qu'on suppose.
 
L'administration n'est pas uniformément mauvaise, j'ai travaillé avec les services des sports, très compétents, dévoués et engagés pour le service public. Mais la superstructure administrative constitue un vrai pouvoir dans la ville, ou plutôt le vrai pouvoir, et ce n'est pas démocratique, ce n'est pas conforme à notre engagement que Bayrou qualifierait de "démocrate".
 
Je regrette qu'on ne se soit pas engagé sur le chemin de cette vérité-là, qui eût été fécond en utilité et en suffrages. 

01/02/2008

Quitterie Delmas sur LCP appelle à l'engagement des femmes pour faire bouger les partis politiques.

Invitée ce soir de l'émission "Ca vous regarde" sur la chaîne parlementaire, Quitterie Delmas a participé à un débat sur la mixité.
 
Elle a invité les femmes à s'engager nombreuses dans les partis politiques pour "faire bouger les choses de l'intérieur". Elle a estimé qu'il reste trop de vieux élus cramponnés à leur siège qui refusent de laisser place aux jeunes, aux femmes, à la diversité, et que seul l'engagement pouvait permettre de changer cet état de fait.
 
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15/12/2007

Pas de Paname pour Panaf.

Autour des adhérents de feu le groupe Paris Libre (menés par le maire du XVe Galy-Dejean), une fronde gronde à l'UMP de Paris, comme le révèle l'AFP hier.
 
En effet, quatre conseillers de Paris sortants se sont réunis avec des délégués de plusieurs arrondissements : outre le XVe, donc, le VIIe où le parachutage de Rachida Dati ne passe pas, le XIIe où celui de Cavada irrite aussi, le Ve où l'inamovible Jean Tibéri lasse la patience de plus d'un militant, le Xe, le XVIIIe (ancien arrondissement d'Alain Juppé) et le XXe en particulier.
 
La multiplication des dissidences souligne la faiblesse de la candidature Panafieu, dont les sondages demeurent difficiles, et remet en cause le leadership du président de la fédération UMP de Paris, ancien bras droit d'Édouard Balladur, le député Goujon.
 
Françoise de Panafieu paraît ainsi de moins en moins en situation de conquérir la mairie.
 
Et comme le MoDem n'est pas encore en situation non plus de lui faire de l'ombre - il lui manque encore des candidats et en particulier d'avoir présenté ses têtes de listes par arrondissement (et donc d'avoir parachevé la procédure démocratique interne) -, pour Bertrand Delanoë, l'élection ressemble de plus en plus à un billard. Attention aux trop beaux succès : ils préludent souvent à des déconvenues.

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10/12/2007

Le MoDem enraciné.

L'élection législative partielle de Sarcelles-Villiers le Bel-Arnouville-Garges est difficile à interpréter en termes généraux, tant l'abstention en semble la première victorieuse. Et cependant, elle vaut comme un sondage grandeur nature sur une population représentative qui a répondu aux mêmes questions six mois plus tôt.
 
Tout d'abord, les scores des deux principaux candidats sont comparables, 38-37. Mais en juin, l'UMP, sur la vague sarkozyste, devançait le PS. Cet ordre s'est inversé.
 
Ensuite, le MoDem, qui existait peu, n'a pas percé, mais sa représentativité se stabilise : 3,3 en juin, 3,05 en décembre. Score particulièrement faible, cette circonscription est celle où le MoDem a fait son score le plus faible. Pas de miracle donc, hélas, pour nos amis Cadiot et Menzel.
 
Enfin, la remontée du Front national est spectaculaire, de 4 à 7 si j'ai bien lu, et c'est là l'événement : le sarkozysme ne parvient pas à conserver l'électorat d'extrême droite qui commence à revenir à sa source. Il est vrai que l'électorat pied-noir, représentatif à Sarcelles, a pu être agacé par la visite de Sarkozy en Algérie. Et la crédibilité du gouvernement pour maintenir la paix sociale est entamée par les événements de Villiers le Bel, qui expliquent certainement une autre part de ce revirement.
 
Toujours est-il que le score stable sur un échantillon restreint permet de supposer que la sociologie électorale du mouvement est stabilisée elle aussi.
 
C'est ce qu'indiquent les autres élections partielles qui ont émaillé l'automne.
 
Cette stabilisation semble se faire sur le pied des législatives, ce qui est un point de départ (un peu plus de 8% en moyenne dans les circonscriptions où le MoDem a présenté des candidats).
 
À Paris, où la moyenne des MoDem aux législatives est supérieure à 10%, Marielle de Sarnez sait donc ce qui lui reste à faire pour s'adresser à cet électorat naturel du mouvement qui lui a donné son investiture. Si elle trouve les bons mots et les bons visages, le MoDem pèsera dans le futur conseil de Paris. 

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19/11/2007

Laurel et Hardy dans le XIIe arrondissement de Paris.

Pauvres habitants du XIIe arrondisement : après le désopilant et ridiculissime "avocat" Arno Klarsfeld, infatigable boute-en-train du rire malgré soi, les voici affublés du tandem zig-et-puce de la politique parisienne, le renégat Cavada et l'infatigable Christine-Marie-Chantal Lagarde, ineffable ministre de l'économie d'un gouvernement banqueroutier, capable de proférer des énormités telles que "l'essence est trop chère ? qu'ils aillent à bicyclette !", digne des ragots les plus cruels qui ont couru sur la reine Marie-Antoinette et ses brioches. Seulement, la phrase de Marie-Antoinette, elle, elle est apocryphe.
 
À vrai dire, le départ de Cavada du MoDem n'est pas une entière surprise : la façon dont l'ex-journaliste de la "Marche du siècle" avait évoqué ses perspectives dans le XIIe en tentant d'y imposer une liste commune MoDem UMP contre toute raison indiquait clairement que ce député européen avait déjà choisi d'abandonner Bayrou.
 
En vérité, je dois dire que la douche froide, me concernant et s'agissant de lui datait du soir du premier tour de la présidentielle : Cavada arriva au siège de l'UDF, positivant certes d'un argument incontestable : aucune famille politique n'avait, jusqu'à Bayrou, presque triplé son pourcentage de voix d'une élection générale française à l'autre ; mais aussitôt, il ajouta que, de toutes façons, Bayrou n'était pas prêt à assumer la présidence de la république.
 
Ah bon ? Alors pourquoi avoir fait sa campagne ? Où est la cohérence ?
 
Et d'ailleurs, le lendemain même, la presse spécialisée indiquait que France Télévisions avait pris une option contractuelle sur un nouveau cycle d'émissions de "la marche du siècle". Il semblait qu'il y eût eu là quelque chose qui tintait comme trente deniers, mais peut-être ai-je l'esprit mal tourné.
 
Toujours est-il que la campagne de Marielle de Sarnez pour le MoDem parisien démarre dans la clarification certes, mais dans l'épreuve. Gageons qu'elle saura rebondir.
 
Quant aux habitants du XIIe, ils sont autorisés à en vouloir à mort à l'UMP qui ne cesse de leur envoyer ses fonds de poubelle. 

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18/10/2007

Café démocrate de Quitterie Delmas : enfin un peu de clarté.

Une bonne centaine de blogueurs et quelques militants locaux ont répondu à l'invitation de Quitterie Delmas à L'Imprévu, rue Didot, dans le XIVe arrondissement de Paris. Hier soir tard, Quitterie annonçait la présence de Marielle de Sarnez, tête de liste proposée par les instances bancales de l'UDF-MoDem en devenir pour être tête de liste du MoDem à Paris.
 
C'était pour beaucoup l'occasion d'en savoir enfin un peu plus sur l'avenir et de comprendre pourquoi les décisions récentes du MoDem correspondaient si peu aux attentes de démocratie des adhérents du MoDem.
 
Il faut le dire, malgré un peu de langue de bois, la vérité est un peu sortie du chapeau.
 
Par la voix des blogueurs et des militants, d'abord : désordres universels dans les départments, responsables qui traînent les pieds, collusions plus ou moins affichées avec les potentats locaux, souvent UMP. Frustration devant l'opacité du fonctionnement et le silence de Bayrou.
 
Mais aussi par la voix de Marielle de Sarnez : on comprend bien que la vie politique, juridique et financière du MoDem ne commencera que le 2 décembre, jour de la clôture de son congrès fondateur, et qu'auparavant, il aura fallu que l'UDF tienne congrès elle-même pour décider la dévolution de son patrimoine (et de son droit au financement public) au MoDem. J'extrapole la fin à partir du filigrane, mais à peine.
 
Bien entendu, les choses ne vont pas sans difficulté pour mener cette métamorphose à bien et il faut être conscient de ces difficultés.
 
Si l'on a bien compris, il ne reste plus guère de parlementaire à suivre la ligne de Bayrou.
 
Et pour faire face à la préparation des municipales et au considérable enjeu logistique que celles-ci représentent, le siège national du parti dont on ne prononce plus le nom de peur d'en oublier la moitié ne compte plus qu'un personnel squelettique, épaulé par une demi-poigné de bénévoles, si bien que Bayrou et Sarnez auraient été fort aise que Quitterie Delmas acceptât de piloter une commission sur les candidatures municipales, chargée de définir des procédures aussi rapides que démocratiques pour rla désignation des candidats (ce que Marielle a formulé d'une façon simple qui revenait à une proposition formelle : "on est preneur - ou je suis preneuse - d'une commission qui se chargerait de" etc). Hélas Quitterie, qui n'est plus salariée du parti et qui doit aussi définir son avenir professionnel, hésite à accepter une charge aussi lourde, d'autant plus que, si je l'entends bien, elle est dubitative sur les intentions réelles de Bayrou et de son équipe en matière de renouvellement des pratiques politiques.
 
De ce côté-là, il faut dire que Marielle a joué cartes sur table : elle entreprend la campagne municipale pour gagner, ce qui signifie qu'elle ne souhaite en aucune manière s'appuyer sur des têtes de listes ordinaires comme le MoDem peut actuellement lui en proposer, elle veut recruter des têtes d'affiche hors du parti, poursuivre ses appels ou ses débauchages comme l'on veut (à moins qu'il ne s'agisse d'entrisme) en confiant des têtes de listes... comme aux législatives... et donc, là, il faut le dire, l'inquiétude peut exister. S'il s'agit de recycler les recalés des partis de gauche, je préfère un candidat désigné par les militants du MoDem.
 
Voilà au fond un peu de clarté, je sais à quoi m'en tenir : Bayrou n'a pas l'intention de changer sa façon de procéder, il va se débarrasser de ce qui lui reste de grands élus UDF et mettre ses batteries en position pour la prochaine présidentielle.
 
Jusqu'au congrès, il écoutera longuement et patiemment ce qui se dira, car il a besoin de tous les votes. Après, ... Après ? La démocratie est un combat.
 
Y aura-t-il seulement fusion dans un parti unifié ou constitution d'une confédération ? On  verra. 
 
Quitterie, quant à elle, est en forme. Elle nous a seulement consternés en nous informant qu'elle ne serait pas candidate aux prochaines municipales. Pourvu qu'elle change d'avis... 

17/10/2007

Ce soir, café démocrate, Quitterie Delmas et Marielle de Sarnez.

C'est la journée du refus de la misère. Après avoir fait un tour près de chez moi, au Trocadéro, où sera donnée une animation vaste pour cette commémoration du refus de la misère, en face de l'agaçant ballon de rugby géant qui trône, désormais inutile, au milieu de la tour Eiffel, je rejoindrai le café "L'Imprévu", dans le XIVe arrondissement, pour mes retrouvailles avec la sympathique bande de Quitterie Delmas, MoDem 4.0, collectif Sigismond et autres avatars de qualité.
 
Marielle de Sarnez, qui s'est exprimée avec conviction dimanche contre l'amendement ADN, va certainement donner quelques lueurs sur l'horizon du MoDem à Paris en particulier, sur la rénovation de la politique française et sur ce que cette rénovation peut offrir pour améliorer notre société.
 
Il y a beaucoup à faire.