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18/12/2009

Ne donnez plus à l'Abbé Pierre, aidez, consommez mieux, dépensez bien.

Je voulais faire un article entier pour dire de ne plus donner d'argent à la Fondation Abbé Pierre, du moins pour l'instant. Les derniers comptes qu'ls ont publiés couvrent les neuf premiers mois de l'année 2008 et sont bourrés d'insincérités. Ils ont à ce moment-là 38 millions d'Euros en banque (soit trois à quatre années d'interventions directes, ce qu'ils nomment des "subventions"), placés d'une façon douteuse (les placements, FCP et sicav, qu'ils disent "à orientation monétaire", sont spéculatifs et non solidaires), à quoi s'ajoutent 18 millions de patrimoine immobilier (évalué selon les critères fiscaux, càd probablement en deçà de leur valeur réelle).

Ce compte 2008 est en déficit par pur effet comptable, mais a permis la la fondation de faire les deux premières "nuits solidaires" (2008 et 2009) en faisant état de ce déficit, la compta de l'année 2008 semble d'ailleurs avoir vu sa chronologie modifiée par rapport aux exercices précédents (qui couraient du 1er janvier au 31 décembre). Il y des étrangetés dans ces comptes. Quant à Emmaüs, vous le payez déjà par vos impôts, vu que ses activités sont financés à 68 % par les DDASS (les prix de journée de l'hébergement des SDF). C'est d'ailleurs parce qu'Emmaüs est financé par l'impôt que l'énarque Hirsch en est devenu le patron après avoir dirigé l'AFSSA qui n'avait rien d'humanitaire.

Donc l'Abbé Pierre en a plein les poches, triche un peu sur la présentation de ses comptes pour se faire plaindre, et en plus il y a énormément d'argent liquide qui circule (les "dons manuels", des millions d'Euros) et sur lesquels le contrôle est très faible. Il y a eu plusieurs affaires de directeurs indélicats des antennes locales de l'Abbé Pierre. Bref, même quand ils sont honnêtes, les héritiers de l'Abbé, je trouve qu'en temps de crise où les gens sont fauchés, ils devraient avoir l'éthique minimale de dire "on a de l'argent, ne nous donnez que si vous en avez vraiment les moyens, on va puiser dans nos réserves, vous donnerez l'année prochaine". Ce serait mieux.

Je signale d'ailleurs qu'il existe des vidéos où Augustin Legrand, tout en s'adressant à Martin Hirsch, alors patron d'Emmaüs, recommande Borloo comme ministre des affaires sociales, on est en pleine campagne présidentielle, fin 2006, tout cela pue la magouille politicienne.

Je voulais faire une note très longue, j'ai amassé des tonnes de liens et de captures d'écran, et puis je n'en ai plus le courage. Tant pis, croyez-moi sur parole ou potassez vous-même les comptes, c'est édifiant...

Et puis, au fond, c'est Quitterie qui a raison : il vaut mieux indiquer à qui on croit utile de donner. Elle suggère l'excellent site Wikipedia. Il est rare que je ne fasse pas un lien Wikipedia dans mes articles. Leurs dépenses annuelles sont microscopiques, compte tenu de leur impact : 10 000 Euros environ. Ils lèvent de plus en plus de fonds, mais comme l'indique l'un de leurs responsables en France, c'est parce qu'ils veulent embaucher un permanent. Donc, si vous avez de l'argent à donner, Wikipedia est une bonne idée.

Vous pouvez aussi investir dans Bakchich (mais là, il faut avoir au moins 500 Euros à perdre).

Vous pouvez aussi, tout simplement, dépenser un peu mieux votre argent. Au lieu de donner à des ONG qui ne manquent pas de fonds, consacrez l'argent à acheter des produits un peu meilleurs, d'un peu meilleure qualité, tout le monde s'y retrouvera. N'achetez pas du bio en toc dans les grandes surfaces, trouvez du vrai bio de petit producteur local. N'achetez pas un pull en plastique fabriqué par des enfants en Chine, prenez-en un en laine de votre coin, de préférence fabriqué par une entreprise responsable. Bref, consommez mieux pour offrir une meilleure vie non seulement à vous-même mais aux autres.

Et comme dirait Quitterie, n'oubliez pas que les pratiques d'Internet peuvent nous permettre de changer le monde.

Bonnes vacances à celles et ceux qui en prennent.

EDIT : je signale un article édifiant intitulé "Emmaüs, le piège à pauvres", ici.

23/09/2009

Internet est-il la couveuse de la presse nouvelle ? (Bakchich).

La presse se meurt, la presse est morte. Car toute presse est comme l'herbe, comme la fleur des champs... dirait Bossuet.

Or voici que toute la presse ne meurt pas : le Canard Enchaîné prospère, lui qui n'a jamais eu la moindre pub et n'a jamais vécu que sur son contenu. Et d'Internet naissent, un par un, des titres débarrassés des logiques publicitaires et destinés à ne vivre que par leur contenu. "Vendredi" est né sur l'idée d'un effet miroir de la Toile (il paraît qu'ils préparent une nouvelle formule), "Siné Hebdo" est né sur un coup de sang et devient un vrai hebdo satirique après plus d'un an d'existence, et puisque c'est ainsi que la presse peut vivre, les journalistes du site Bakchich.info ont décidé de lancer un "Bakchich Hebdo qui, matériellement, ressemble beaucoup à Siné Hebdo. Longue vie à lui.

Et puisque c'est le journaliste Daniel Carton qui occupe la première colonne de la deuxième de couverture, c'est l'occasion de revoir l'excellent entretien de l'été 2007, Daniel Carton et Quitterie :

 

22/01/2009

Le curieux soutien d'Askolovitch à Siné.

Le site Bakchich.info rend un compte assez précis (mais en deux temps) de l'audience qui s'est tenue mardi pour juger de l'éventuelle diffamation qu'aurait commise le journaliste Claude Askolovitch en qualifiant d'antisémite l'article où Siné s'en prenait sur le ton du vif pamphlet au fils du présiflop.

À cette occasion, Askolovitch a dit qu'il maintenait que les propos de Siné étaient antisémites, ce qui ne signifiait pas que Siné le fût lui-même et, par ailleurs, il a ajouté qu'il trouvait aussi nécessaire à liberté d'expression de pouvoir prononcer ce jugement de valeur, que Siné puisse, lui, tenir des propos antisémites si cela lui chante, puisque cela doit faire partie de la liberté d'expression.

Ce faisant, Askolovitch utilise un argument qui priverait d'efficacité l'instance ouverte par ailleurs par la LICRA contre Siné. C'est un peu fort, en vérité, et le compliment "liberté d'expression" cache mal son venin "antisémitisme".

Prenons les éléments de l'argumentation d'Askolovitch dans ses deux éléments.

Le premier est repris par le Parquet : au fond, avoir qualifié des propos d'"antisémites" n'est pas diffamatoire en soi, cela relève de la liberté d'expression, ce n'est pas plus grave que d'avoir dit "ce gars-là n'aime pas les Bretons". C'est véniel. À vrai dire, cette façon de voir constituerait un revirement par rapport à des années de pratique, et même par rapport à la loi. Elle adopte une forme de symétrie (comme Askolovitch l'a souligné) : "peu importe que vous disiez une chose antisémite, du moment que j'ai le droit de vous en critiquer". C'est un argument au fond étrange, visant à banaliser la critique d'antisémitisme comme l'a justement souligné Thierry Lévy, avocat de Siné, et donc parfaitement contradictoire avec le fait d'en avoir fait tout un foin à la radio et d'avoir viré Siné de Charlie Hebdo (ce dont Askolovitch a été informé avant l'intéressé si l'on suit bien les faits).

Le second élément est plus insidieux : les propos de Siné seraient antisémites.

Eh bien non. J'ai lu et relu la phrase en entier (lisible chez Bakchich). Ce qui est en cause, c'est l'éventuelle conversion religieuse de Sarkozillon. J'ai lu cette phrase comme étant la critique d'une conversion religieuse dont le but est vénal. En d'autres termes, si je l'avais écrite, j'aurais mis ainsi : "il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme pour épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty". Siné a écrit avant d', ce qui est moins clair mais ne peut avoir d'autre sens. Franchement, je maintiens que ce n'est pas le fait juif que Siné épingle, mais la conversion vénale.

Et je reste persuadé que s'il ne s'en était pas pris au Sarkojunior, il n'aurait jamais eu tous ces ennuis.

Après tout, Siné n'est qu'un pamphlétaire, une grande gueule. "Il n'y a que les petits hommes qui craignent les petits écrits".

Enfin, je trouverais extrêmement surprenant que la justice ne considère pas un vrai propos antisémite comme condamnable, et que donc elle ne considère pas comme diffamatoire un qualificatif qui mènerait à une condamnation qu'elle prononcerait. Si demain dire "vous êtes un assassin" n'est plus de la diffamation, qu'est-ce qui le sera ?

Voilà, pour conclure, je suis opposé à la banalisation de l'antisémitisme (le vrai), mais je trouve qu'il existe une très vaste catégorie de mises en cause qu'on inclut trop facilement ou trop rapidement dans l'antisémitisme, par amalgame. Il faut savoir crier au loup au bon moment, ni avant, ni après.

Si j'étais juge, je condamnerais Askolovitch à Paris et je relaxerais Siné le 27 à Lyon.

05/12/2008

Le bréviaire du libéralisme va changer d'encre.

Le site Bakchich (qui annonce qu'en raison de la crise, ses "off" seront bientôt payants, dommage), souligne le désarroi des grands théoriciens de l'économie libérale militante, notamment l'Organisation de Coopération et de Développement Économique (l'OCDE, ma voisine, soit dit en passant), qui reconnaissent assez franchement que les moyens d'équilibre social sont nécessaires à l'économie. Il était temps.

17:21 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : économie, crise, ocde, bakchich | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

16/10/2008

Caviar des banquiers... la suite.

Je vous recommande la lecture d'une brève du site bakchich qui montre que pendant la crise, les banquiers ne renoncent pas à leur caviar (au passage, on y voit le maire PS de Strasbourg).

10/05/2008

Indépendance de la presse : les journalistes entre eux.

Décidément, le site "Bakchich" dérange. est-ce la fait d'avoir gagné son procès en diffamation contre David Douillet ? Est-ce celui de révéler quelques affaires douteuses de la majorité actuelle (et pas seulement, d'ailleurs) ? Voici qu'on apprend qu'une journaliste de Bakchich s'est vue retirer son accréditation à l'Assemblée Nationale au motif qu'elle avait mis "mal à l'aise" la ministre des finances, Marie-Chantal Lagarde. Lagarde a des vapeurs, c'est la presse qui trinque. Ou bien est-ce le président de la République qui, ayant oublié Bakchich dans sa diatribe de l'Élysée, a trouvé moyen de réparer cet oubli coupable ?
 
Pour la peine, allez donc faire le quiz de "Bakchich" : sa conclusion est édifiante. 

09:27 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : information, presse, liberté, bakchich | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/05/2008

On fait koi pour Bakchich ?

Le site d'info, d'investigation et d'indiscrétions, un peu satirique, en somme le Canard du web, Bakchich.info est en difficulté. Ils ont pourtant des dizaines de milliers de visteurs par jour, mais ils sont en train de modifier leur montage financier et l'un de leurs investisseurs leur fait faux-bond. Que faire ? Que faire pour l'indépendance de la presse sur Internet ?

17:54 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : internet, information, bakchich | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook