Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/12/2008

Le gouvernement veut assouplir les règles des marchés publics. Aïe.

La vidéo que je relaire ici m'a été signalée par le site Marredengraisserlessupermarches. On y voit François Fillon copieusement sifflé et hué par les maires de France réunis en congrès, puis faisant le procès de son propre budget (il fustige la dette ... que son budget creuse gaillardement, faites ce que je dis, pas ce que je fais), et enfin, il annonce sa volonté d'assouplir les règles des marchés publics.

Je fais une pause sur ces mots.

ASSOUPLIR LES RÈGLES DES MARCHÉS PUBLICS.

Vous savez ce que cela signifie ? Moins de transparence, moins de concurrence, moins de liberté d'entreprendre, probablement plus de corruption à terme... bref, exactement tout ce qu'on adore :(

Accessoirement, on fait tout un foin quand quelques jeunes sifflent la Marseillaise, mais quand un parterre d'officiels siffle le premier ministre de la France, tout le monde se tait. Est-ce bien équitable ?

 

07/10/2008

Crise financière : tant de copains à placer !

La séance des questions au gouvernement, aujourd'hui, a parfaitement illustré la ligne résolument eurosceptique, voire europhobe, adoptée par la majorité. De toute évidence, selon François Fillon, il n'existe aucune relation entre l'Union Européenne et la crise. D'ailleurs, ce week-end, ce ne sont pas les dirigeants de la zone Euro mais les "grandes puissances" que Sarkozy a réunies. Y a-t-il un lien avec la petite baisse de l'Euro ? Qui sait ?

Un peu plus loin, j'avoue que j'ai frémi à l'idée que le gouvernement labellise les "bons" dirigeants à nommer dans les banques "fautives". D'une part, un gouvernement aussi mauvais économiquement me paraît mal placé pour choisir de bons dririgeants de banque ; d'autre part, on imagine l'énorme occasion qui pourrait s'offrir à Sarkozy et Fillon de placer leurs petits copains à la tête des grands acteurs financiers. Un cauchemar ?

16:40 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : économie, finances, sarkozy, fillon | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

02/10/2008

Crise financière : quelle chance !

La crise financière et bientôt économique arrive à point nommé pour permettre à Sarkozy de s'émanciper de ses promesses de campagne. Finies, les promesses de ne pas augmenter la dette de l'État, finie la promesse de baisser les prélèvements obligatoires, finie la promesse d'augmenter le pouvoir d'achat. À la trappe ! De toutes façons, ces promesses-là, il n'avait jamais eu l'intention de les tenir. Comme disait Pasqua, les promesses n'enngâgent que ceux qui les enntanndent.

Sauf que nous, les promesses, on y croit, n'est-ce pas Quitterie ?

24/09/2008

Le RPR garde tous les pouvoirs.

Et voilà : n'en déplaise à tous les supplétifs, à tous les ralliés de toutes les époques, la vieille ligne impérieuse du RPR ne transige pas, elle conserve tous les pouvoirs dans l'État, l'Élysée, Matignon, la présidence de l'Assemblée Nationale, et de nouveau celle du Sénat. Tous les prétendus efforts de partage n'y changent rien, la vérité est là, obstinée : les RPR gardent le manche.

Et les UDF ralliés ne sont que les porte-valises d'une majorité dont ils devraient réprouver la politique et que, par faiblesse, par lâcheté, par intérêt personnel à court terme, ils cautionnent, ils applaudissent, ils votent, ils cajolent. Ils se font enculer, la bouche en coeur, et, polis, ils en redemandent.

Car être alliés de ces gens-là signifie forcément aller à plat-ventre, l'échine courbée, comme un dominé d'un jeu sado-masochiste.

Qu'après ils viennent nous expliquer qu'ils peuvent influer sur le cours des choses, eh bien on voit que ce n'est pas vrai : la réalité se décide ailleurs que là où ils se trouvent. Nous n'avons certes pas plus de pouvoir qu'eux, mais au moins nous, nous sommes libres, et nous gardons l'espoir de changer les choses, car le changement est possible.

Cela étant, le discours de Larcher n'était pas mauvais, pas inintéressant. Il faudra donc juger l'arbre à ses fruits, comme dirait Bayrou.

À ceux qui sont friands des échecs de Sarkozy, je signale l'excellente note de Quitterie Delmas aujourd'hui sur un vote du parlement  européen qui scelle la fin du projet Hadopi. Vive l'Europe et merci aux députés qui se sont mobilisés, dont Marielle de Sarnez, merci à ceux qui , dès l'origine, ont donné leur signature prestigieuse à la pétition, dont Quitterie.

17:14 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, ump, sénat, rpr, larcher, fillon, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

19/09/2008

Toujours pas de proportionnelle...

Lors de la révision constitutionnelle, la majorité disait à François Bayrou : "La proportionnelle, ça ne relève pas de la constitution, mais de la loi organique, vous verrez". Or voici que François Fillon vient de présenter au conseil des ministres le prochain projet de loi organique pour l'élection des députés et ... pas de proportionnelle. Vous êtes surpris ?

19/08/2008

Confusion budgétaire.

La majorité pratique la confusion : confusion des pouvoirs, confusion des rôles, confusion tout court tant tout y est nébuleux, et c'est la France qui finit doublement confuse, honteuse et égarée.

Puisque le président s'expose en président de l'Europe, courant de Moscou à Tbilissi, il faut que le premier ministre parle de l'Europe aussi : le voilà qui réclame une coordination des politiques économiques des pays européens. Ce faisant, il chevrote des incantations de père-la-rigueur que sa politique dément par la masse des cadeaux faits aux amis du régime et par le manque d'imagination abyssal des prétendues réformes économiques et sociales qui ne sont que la satisfaction des préjugés de la frange la plus rétrograde du patronat. Les déficits s'ouvrent, plaies béantes, sans remède autre que les microcosmiennes bisbilles au sommet de l'État.

Il y a peut-être une part de mise en scène dans ces bagarres de l'Olympe répubicain. Mais devant l'électeur, le char tiré par deux chevaux dont l'un braque à l'ouest, l'autre au septentrion, ne pourra guère prétendre à la victoire. On voit mal comment leur campagne européenne pourrait aboutir, tiraillée entre euroscepticisme et volontarisme européen.

En vérité, le problème central de l'Europe, outre l'absence du citoyen, est qu'un pays veuille y détenir le leadership : l'Allemagne demande trop et ne se montre pas assez modeste pour que l'idée européenne puisse continuer à s'épanouir sereinement. Cette réalité est perçue par les Européens et ajoute aux irritations courantes manifestées lors des référendums. L'Europe se fait à plusieurs ou pas du tout. C'est d'ailleurs aujourd'hui le problème du volontarisme : nos partenaires ont rarement envie de faire progresser l'Europe, même quand nous l'avons, ce qui est de plus en plus rare.

Dès lors, le discours de François Fillon réclamant une coordination économique européenne ne peut être interprété comme une initiative européenne, mais plutôt comme une phrase marketing française. L'Europe, entraînée dans la confusion générale, n'est plus qu'un hochet.

Vivement que nous ramène sur le chemin des vrais sujets l'excellente Quitterie Delmas.

04/03/2008

Lutte contre l'inflation : l'imposture.

Enfin, on admet que les prix dérapent. Dès mai, je fustigeais la relance par la consommation. Dès septembre, je jugeais cette relance d'autant plus contreproductive que l'inflation avait redémarré et qu'on risquait de se retrouver dans le même désastre qu'en 1975, avec la relance Giscard.
 
Dans un premier temps, le gouvernement a entrepris de faire croire qu'il bridait ses dépenses. Mais chaque fois que Sarkozy parle, il coûte un milliard à l'État. Résultat : les finances publiques ne s'améliorent pas et il ne reste guère de marge de manoeuvre pour juguler le dérapage des prix.
 
Alors, que trouve-t-on ?
 
Le tandem Attali-Leclerc, le technocrate et le marchand.
 
Et comme toujours dans notre pauvre républque, le technocrate et le marchand n'ont qu'un coupable en tête : le producteur (et vaguement le diffuseur).
 
Certes, le diffuseur fait souvent des marges confortables. Mais le producteur ?
 
Et si l'on étrangle le diffuseur, celui-ci ne répercute-t-il pas sa perte de marge sur le producteur ?
 
Or le producteur, lui, n'est pas en position de répercuter les efforts que lui demande le diffuseur. En définitive, tout lui tombe toujours dessus. C'est ainsi que depuis des décennies, notre tissu de PME du secteur secondaire s'appauvrit, au bénéfice de la grande distribution.
 
Or que propose le tandem Attali-Leclerc pour faire baisser les prix ? Miser à fond sur la grande distribution en supprimant les entraves au développement des grandes surfaces. C'est cette vue que le gouvernement endosse à présent sous prétexte de lutter contre l'inflation.
 
Combien y aura-t-il de morts parmi les PME françaises ?
 
Et combien parmi les commerces indépendants ?
 
Et combien de salariés en plus à gagner moins que le SMIC comme beaucoup de caissières de supermarché ?
 
Faire peser sur les producteurs le poids de l'inflation est une honte destinée à nourrir les grandes surfaces et leur capacité prévaricatrice.
 
C'est une véritable imposture dont le gouvernement devra rendre raison.
 
Et vous, gens du petit commerce, sachez-le : voter pour l'UMP, c'est creuser votre tombe. 
 
PS : Grâce à Quitterie Delmas qui l'a signalé dans son excellente note aujourd'hui, j'ai vu l'émission "Mots croisés" d'hier en podcast et je tiens à féiciter Maryse Lebranchu, maire de Morlaix (ah, la Bretagne !) et Périco Légasse (ah, "Marianne" des bons jours !) d'avoir défendu avec courage et énergie la position des consommateurs et des petits producteurs et commerçants face à la grande distribution.

14:57 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, économie, attali, fillon, leclerc | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook