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14/04/2007

Encore la campagne...

Les rumeurs continuent.
 
On dit que l'épouse d'un candidat dont j'ai parlé avant-hier serait repartie jeudi pour les États-Unis, ce qui accréditerait les précédentes rumeurs dont j'ai fait état. Quel feuilleton.
 
J'ai lu avec grand intérêt les différents et récents propos de Michel Rocard. Voilà un honnête homme. Voilà un esprit libre.
 
On a aussi lu que Bernard Kouchner l'approuvait. C'est un homme de bien.
 
Tout bouge, tout vibre.
 
Une promenade dans Paris aujourd'hui, revêtu d'un tee-shirt orange, m'a valu le plaisir des sourires de tous les horizons sur Bayrou. Étonnant comme il attire la sympathie. J'ai lu qu'il obtenait 31% d'intentions de vote chez les cadres, et j'ai constaté ce chiffre dans cette promenade sur 13km, donc sur un espace très étendu, mais j'ai vu aussi des sourires sur des visages tellement plus modestes, parfois, que je reste confondu de l'espoir qu'il soulève chez ceux qui en ont le plus besoin. Et des commerçants qui me réclamaient son programme sous l'oeil amusé de leurs clients, des passants qui s'arrêtaient pour nous parler de la campagne sur Internet comme si, bayrouistes, nous étions forcément branchés sur la Toile. Par chance (?) c'était vrai. Quel moment merveilleux.
 
C'est simple : en partant, je lisais le sondage Ipsos à 17,5 et en rentrant, celui de CSA à 21, comme si le succès de la promenade se lisait aussitôt dans les sondages. L'écart entre Bayrou et Ségo oscille entre 2 et 6,5 points. Affaire à suivre.
 
J'ai acheté le livre de Begag et ai commencé sa lecture. Il est confondant. J'ai eu la même impression que lui sur l'indélicatesse profonde du milieu politique, sur sa cruauté, lorsque j'étais élu. Je vais dévorer la suite et j'en parlerai, demain j'espère.
 
Cette semaine a été cruelle pour les gens de l'intelligence : Etchegoyen, ministrable de Bayrou.
 
Comme l'écrivait Victor Hugo, "Le destin est sévère, soyons lui indulgent : ce qui est noir n'est peut-être qu'obscur".
 
Personnellement, je verrais l'émergence d'un grand parti central, équilibré à bâbord comme à tribord, d'un oeil joyeux. 
 
Encore quelques jours avant ce satané premier tour. Il reste tant de cartes à dévoiler.
 
Vive la liberté.

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13/04/2007

Victor Hugo, la conscience et le social.

Le XIXe siècle est habité par la double réflexion sur les causes de la Révolution française et de la souffrance du peuple, les deux étant d'ailleurs finalement liées.
 
Plusieurs opinions se confrontent et donnent naissance à des courants politiques.
 
Un premier groupe de courants politiques considère, avec Rousseau, que le mal vient de l'organisation de la société. On peut parler, pour schématiser, d'une explication sociale des misères. Logiquement, ces penseurs jugent qu'il faut modifier l'organisation de la société pour remédier aux maux du peuple.
 
Disons qu'il s'agit des socialismes. Parmi eux, les courants fouriériste, saint-simonien et autres, jusqu'à l'invention marxiste qui bouleverse la donne en proposant une doctrine plus structurée, dont les effrayantes limites sont apparues à l'épreuve des faits.
 
Pour d'autres, l'organisation de la société est en cause, mais pas seulement : il faut y ajouter la dynamique particulière de l'esprit humain.
 
Dans cette seconde catégorie se rangent d'abord les sociaux-chrétiens, disons pour faire simple encore trois noms : Lamennais, Lacordaire et Ozanam.
 
Ils croient que ce sont d'abord les travers humains (voire les fautes) qui causent les maux du peuple. Il faut donc à la fois améliorer l'organisation sociale et pousser les gens à se montrer meilleurs.
 
Il y a une phrase de Lacordaire que j'aime bien :
 
"Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit". 
 
Elle dit bien le rôle de la loi, donc de l'organisation sociale.
 
Elle met aussi l'accent sur le conflit d'intérêts qui est, dans la réalité, le moteur des maux.
 
À ce moteur, Tocqueville propose un frein : la notion d'intérêt "bien entendu" ; soit ce qu'il y a de mon intérêt dans celui de mon voisin. C'est un pas considérable.
 
Lamartine, comme toujours, glisse alors son grain de sel avec son habituel rationnalisme teinté de christianisme (mais en nette délicatesse avec la hiérarchie cléricale) et c'est finalement Victor Hugo qui, comme toujours, trouve la synthèse :
 
Il s'agit de la conscience.
 
Conscience du chef de l'entreprise, conscience aussi de l'humble lorsqu'il est éclairé. Il ajoute bien entendu que seul le savoir, seule l'éducation, fournit l'éclairage nécessaire qui permet à la conscience de trancher en bonne connaissance de cause.
 
Cet effort de la conscience garantit contre les abus et les préjugés. Il replace les malfaisants (prostituées, voleurs de pain...) en victimes et établit un nouveau paysage économique et moral où l'homme s'épanouit mieux.
 
La conscience contre la misère ? Il fallait y penser. 

Pauvre de Gaulle.

Faisons une séquence historique.
 
En 1956, à la suite de la nationalisation du canal de Suez, les Français et les Anglais, dépossédés tous deux par Nasser, lancent une opération militaire en Égypte pour protéger leur canal. 
 
Aussitôt, les Soviétiques interviennent et menacent d'employer la bombe atomique contre les deux puissances si celles-ci ne se retirent pas au plus vite.
 
Les États-Unis consultés disent que les possessions des Européens hors d'Europe ne sont pas couvertes par le traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et qu'ils ne garantissent donc pas les Européens contre les menaces russes.
 
Le Royaume-Uni choisit donc de reculer et la France, qui ne possède pas la bombe, est contrainte de se retirer.
 
Accessoirement, elle vient de perdre en fait la guerre d'Algérie qui va cependant continuer plus de cinq ans.
 
Toujours est-il que, atteinte dans ses objectifs les plus stratégiques, la France vient de constater l'impuissance de ses alliances. De là l'appui des milieux de la souveraineté au coup d'État de mai 1958.
 
Car depuis les lendemains du désastre de Suez, la France construit sa propre bombe nucléaire. Et il se trouve qu'elle a besoin du Sahara algérien pour l'expérimenter. Il faut un pouvoir fort pour gérer cette nécessité. On va voir se dessiner, dans la stratégie gaullienne du conflit algérien, l'objectif particulier du Sahara.
 
Et c'est dans le désert algérien que, quelques années après l'indépendance, la France gaullienne expérimente sa première bombe atomique avec succès.
 
De Gaulle a garanti les premiers essais nucléaires à l'air libre de notre première arme atomique (vivement qu'on n'ait plus besoin de cette arme effrayante même sous forme de menace).
 
Puis, le monde sachant que la France désormais compte parmi les puissances nucléaires, de Gaulle, bien sûr animé par ses propres préventions à l'encontre des Américains, mais également sur le constat que ceux-ci nous ont fait une inélégance dans l'affaire de Suez, annonce que la France quitte le commandement militaire intégré de l'OTAN.
 
Les États-Unis ont marqué les limites de leur soutien, nous marquons les limites du nôtre.
 
Bien entendu, les Américains sont furieux et décident d'agiter tous leurs réseaux en France contre de Gaulle (à partir donc de 1966).
 
En fin de compte, celui-ci quitte le pouvoir.
 
Et c'est seulement en 1970 que la colère s'éteint, lorsque Nixon vient s'incliner sur la dépouille de de Gaulle lors de ses obsèques, Kissinger glisse à l'oreille de Pompidou : "Le président Nixon considère que la bombe nucléaire française est un fait", ce qui, en termes diplomatiques, signifie que l'incident est clos : la France est tolérée comme puissance nucléaire puisqu'elle a accepté l'entrée de l'Angleterre dans l'organisation européenne.
 
Voilà.
 
Voilà le vrai visage d'une séquence historique qui nous rappelle que, si l'Amérique est, reste et restera notre amie, notre alliée en démocratie et en République, nous ne devons en aucun cas vivre agenouillés devant elle : il n'est d'amitié qu'entre libres.
 
Et je dis ça sans défendre une vision coloniale, on s'en doute, ni faire une propagande excessive pour l'usage de l'arme atomique, bien sûr aussi. La question est seulement que tant que nous n'aurons pas un gouvernement mondial, des règles simples et universelles (et appliquées) et une protection des états faibles contre les abus léonins des états forts, nous avons le devoir de militer pour notre indépendance et celle de tous les autres peuples, en particulier des démocraties.
 
Or la roue a tourné : les héritiers du gaullisme sont atlantistes (pauvre de Gaulle !) et ceux du centrisme militent pour l'indépendance et la dignité. Toujours plus amicaux des États-Unis, mais toujours en liberté.
 
N'y a-t-il pas aujourd'hui une majorité d'Américains qui pensent que la guerre en Irak était une erreur ? Nos amis démocrates américains ne le pensent-ils pas eux-mêmes ?
 
Alors quand j'entends que Sarko envisage de nommer pour premier ministre Fillon, je crie, je me scandalise. Car ledit Fillon, dans les années 1990, a présidé un organisme de nature associative basé à Paris, le CASE. Objet de cette organisation ? Promouvoir l'amitié franco-américaine. On voit ce que cela signifie.
 
Autrement dit, Sarko, c'est un mille-feuilles où toutes les couches s'appellent ultradroite américaine : une couche de pâte-feuilletée Bush, une couche de crème pâtissière Cheney, etc.
 
Et c'est cela qu'il faudrait élire ?
 
Pas moi.
 
Et je sais que beaucoup d'autres non plus, jusque dans l'UMP, à preuve l'engagement du journaliste et blogueur Christophe Carignano pour l'union nationale voulue par Bayrou.
 
Allons, de Gaulle, tranquillise-toi : tous tes petits-fils ne t'ont pas oublié. 

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Besancenot travaille-t-il pour Sarko ?

Des sans-papiers ont envahi la modeste pelouse intérieure du siège de l'UDF cet après-midi. Parmi eux, un jeune Français qui, ne résistant pas au charme d'une délicieuse jeune UDF, a fini par avouer qu'il était du parti de Bresancenot.
 
Ils avaient une banderole condamnant (comme nous) le ministère de l'identité nationale et nous expliquaient que, sans-papiers, ils payaient leurs impôts. Interrogé par curiosité par l'irrésistible jeune femme de l'UDF en question, l'un d'eux a expliqué qu'il payait ses impôts et qu'il se sentait intégré. Hélas, il travaille surtout au noir et ne déclare que 500 à 600 euros par mois. Il a onc reconnu ne pas payer l'IRPP auquel il ne peut être assujetti, ni d'ailleurs, au fond, les autres impôts, mais seulement l'EDF, le téléphone etc.
 
Il a donc menti. Perso, je pense qu'il était sincère et tentait juste de présenter son dossier sous le meilleur jour possible. Mais ... et s'il s'agissait d'une manip le jour même où Rocard lance son appel en direction du rapprochement entre centre et PS ?
 
Et si Besancenot n'était plus qu'un instrument de Sarko pour inventer son 2e tour idéal Sarko-Le Pen ?

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12/04/2007

Fin de campagne, rumeurs, retour du social, Bayrou tient bon.

Voici qu'approche le scrutin attendu depuis des mois.
 
On a vu des rumeurs étranges circuler sur Internet, un candidat aurait dévasté son propre appartement et cassé la gueule à sa propre femme, les Renseignements généraux prédiraient un 2d tour Bayrou-Le Pen, les instituts de sondage s'époumonent autour d'une opinion publique volatile, on lit de tout, de toutes les prévisions à toutes les prédictions, les prophètes naissent à toutes les pages, bref, c'est extravagant, c'est ma quatrième campagne présidentielle active et je n'ai jamais vu ça. On dirait qu'une comète est passée au-dessus de la terre et que, comme on le croyait au Moyen Âge, elle a rendu tout le monde fou.
 
On dit que l'actuel président a conclu un accord avec son ministre de l'intérieur, mais celui-ci n'ayant aucune parole, on s'attend à ce qu'il s'en tienne à des propos généraux jusqu'à l'élection, avant de naturellement déchirer l'accord en question sans émotion.
 
On se lamente à gauche sur la montée des six (!) candidats de l'extrême gauche qui pourraient éroder le capital apparemment solide de la candidate socialiste (dont la courbe est cependant en baisse constante) jusqu'à un imprévisible abysse. On revient un peu sur le social, plutôt oublié depuis quelque temps.
 
On murmure que le sectarisme de Sarko va prendre un tour nouveau à base d'idées que la science réprouve et que les Églises condamnent autant que les observateurs avertis et laïcs.
 
On voit aussi Bayrou poursuivre ses opérations séduction tous azimuts et faire salle comble de ville en ville, au point d'exploser le budget initial de sa campagne.
 
J'ai eu l'occasion de visiter hier son QG virtuel dans un monde animé plutôt amusant nommé Second Life ou Seconde Vie (un lieu nommé Lucid Dream). On y rencontre des personnages virtuels qui sont des internautes en 3D et avec qui on peut parler en direct. Encore plus vivant et interactif qu'un blog et l'anonymat garantit de toutes les inhibitions idéologiques. Vive la liberté.
 
On me dit qu'une liste des ministrables de Bayrou circule mais je ne l'ai pas encore lue. 
 
Bref, encore des découvertes. Il fait beau, on peut s'attarder à bavarder dans la vraie vie aussi, la sympathie qu'inspire Bayrou est énorme, je n'ai pas vu autant de sourires sur les visages depuis "Mangez des pommes" en 1995.
 
Pourvu que ce soit de bon augure.

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10/04/2007

À propos des sondages.

Pris sur le site Marianne2007 aujourd'hui.

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Cela étant dit, un bon sondage, ça fait toujours plaisir.

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05/04/2007

Bayrou veut le débat, Sarkozy se défile.

François Bayrou trouve que la campagne du premier tour de la présidentielle manque de débats. Or la démocratie est faite de débats.

Fidèle à ses principes équitables, le candidat préférerait un débat à douze, mais des voix se sont déjà élevées (de droite) pour signaler que douze candidats en deux heures font dix minutes par tête, ce qui est peu.

Soit, dit Bayrou devant la caméra de MémoireVive.org, si un débat à douze n'est pas sexy, faisons-en un à quatre, les quatre principaux candidats. Et puisque les règles du CSA ne le permettent pas mais que ces règles ne sont pas applicables à Internet, faisons-le sur Internet.

De nombreux médias ont soutenu cette initiative, d'ores et déjà acceptée par Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen.

La télé libre, par exemple, a proposé de prêter ses locaux.

Or Sarko refuse. Ses détracteurs disent qu'il a peur du débat, qu'il en a la trouille. Est-il vrai qu'il le redoute ? En tout cas, il semble effrayé.

Il reste à l'opinion à trancher et dire si oui ou non elle souhaite un débat entre les candidats avant le premier tour.

12:25 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : présidentielle, udf, bayrou, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

22/03/2007

Affaire "Total" : le camp de la guerre avance ses pions.

On ne trouvera pas souvent de mots indulgents sous ma plume pour les entreprises pétrolières, dont les efforts de lutte contre le réchauffement climatique sont trop faibles.

Voiciu l'occasion d'en faire cependant.

Le crime de l'entreprise pétrolière "Total" ? Avoir travaillé avec l'Iran. L'Iran ? Quel hasard... Ne serait-ce donc pas encore un pion que le camp de la guerre avance ?

Regardons du côté de la justice. Le juge Courroye vient d'être nommé à la tête du parquet de Nanterre. Qu'a-t-on dit à cette occasion ? Qu'il avait la réputation d'être proche de Sarko.

Alors, ne chechons plus : l'audition de M. de Margerie correspond à un degré supplémentaire dans la préparation de la guerre par le boutefeu Sarko.

Il faut y résister.

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