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26/04/2007

Ségolène tristement.

Voici un extrait d'une interview donnée par l'excellente Quitterie Delmas au site de débat politique www.page2007.com qui résume en tout ce que je pense (réalisée par Joy Binoche) :

"JB : Et toi, pour qui comptes tu voter ?

QD : J’ai entendu que certains députés UDF avaient déclaré publiquement qu’à titre personnel ils voteraient Nicolas Sarkozy. Du coup je n’hésite pas à dire qu’en ce qui me concerne, il n’y a aucune raison pour que je ne vote pas pour Ségolène Royal…

JB : Quelles sont les raisons de ce choix ?

QD : Les méthodes et les pratiques de Nicolas Sarkozy ne me satisfont absolument pas et pour moi, la clé de la vie politique et de l’avenir, c’est la réforme des institutions, le non cumul des mandats, la proportionnelle, la séparation des pouvoirs. A mon sens, on ne pourra pas avancer tant que ce travail là n’aura pas été effectué.
La dérive droitière de Nicolas Sarkozy avec en particulier le projet de créer un Ministère de l’Immigration et de l’identité Nationale et l’idée selon laquelle la pédophilie et le fait d’être suicidaire sont génétiques sont des choses que je trouve totalement inacceptables. Tout cela est vraiment très éloigné de mon engagement politique. C’est diamétralement opposé à mon esprit réformateur."

L'engagement est un acte de toute la vie. Il n'est pas divisible. Toujours, partout, l'humanisme prime, Quitterie Delmas le dit avec les mots parfaits.

 

Pour ceux que des précisions intéressent, Quitterie Delmas indique aujourd'hui sur son blog (en lien colonne de droite) les motifs de son choix qui reste à titre personnel. 

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25/04/2007

Littérature de pouvoir.

18,5. Ce n'est pas une si mauvaise note...
 
Reste qu'une fois de plus, la politique des moyens triomphe contre celle des fins. Une fois de plus, l'énergie de la conquête a dévasté l'ordre de la raison.
 
On voudrait croire à une dimension romanesque des personnages qui sont apparus dans le récent scrutin. Or à l'examen, on aura du mal à échapper au stéréotype.
 
Bien entendu, l'idée immédiate, l'homme de pouvoir par excellence, en littérature, c'est Rastignac. Ou si l'on en veut un modèle plus politique (sinon plus républicain), on songera à ce journaliste qui est le personnage central des "Grandes familles" de Druon et dont le nom m'échappe au moment où j'écris.
 
À ces archétypes du cynisme ambitieux s'oppose le roc du Jacques Thibault de Martin du Gard, l'antipouvoir type, le sacrifié de nature, le juste à qui la pulsion mortelle et destructrice donnera toujours tort. Autant dire tout de suite que je n'identifie Bayrou ni à l'un ni à l'autre types. C'est mon ni-ni à moi. Bayrou est un juste sans sacrifice, ou plutôt de sacrifice modéré, un centriste du sacrifice : ni trop, ni trop peu. Toujours le ni-ni.
 
Et s'il est difficile de s'extraire des clichés, c'est parce que la littérature n'a guère traité la matière politique. On y voit peu les rouages de l'autorité, peu les mécanismes de la décision. "Germinal" décrit le militantisme dans sa genèse. "Les Thibault" dans son effervescence. On trouvera des auteurs engagés. On trouvera aussi des fictions documentaires du type "meurtre à l'Élysée" ou "à l'ÉNA". Mais ces livres ont un rapport lointain avec la littérature.
 
Sur le pouvoir et sa conquête, outre les classiques de Machiavel ou de Sun-Tzu, qui ne sont que des traités de tactique, on devra se rabattre sur les excellents "Mémoires" de Louis-Philippe, ou sur ceux, finalement, d'une quantité de grands hommes quand ils ont eu l'honnêteté de s'exprimer sans langue de bois. Un recensement qui reste à faire.
 
Et toi, lectrice, lecteur, qu'as-tu à ajouter à cette liste de littérature de pouvoir ?
 
Moi, je n'ai qu'une phrase que, sans surprise, j'emprunterai à Victor Hugo. Il s'agit là du seul vrai espace de vie où le pouvoir puisse être corrigé par un engagement de tous les instants : le couple. La phrase d'Hugo (je cite de mémoire) est : "Sois ma reine et mon esclave, je serai ton roi et ton esclave".
 
Je connais une jolie môme qui l'incarne bien. 
 
Libre. 

Geremek contre les liberticides.

Bronislaw Geremek, l'une des figures historiques du syndicat Solidarité, vient de s'opposer avec force au gouvernement néoconservateur polonais. La droite locale a en effet instauré une loi contraignant l'ensemble des responsables politiques et administratifs du pays à déclarer leur ancienne appartenance, affiliation ou subordination à l'ancien pouvoir communiste.
 
Geremek, l'un des animateurs de la résistance, n'est guère suspect, on s'en doute, de plaider pour sa propre cause en combattant cette disposition. Il est allé jusqu'à mettre son mandat de député européen dans la balance en ne remettant pas au pouvoir la déclaration que, comme élu, il était astreint à faire.
 
Autant dire tout de suite qu'une semblable attestation était déjà exigée auparavant, mais les nouvelles dispositions sont partout jugées liberticides. Le geste de l'eurodéputé vise la cour constitutionnelle qui doit se prononcer dans quelques jours sur la validité de la loi.
 
Que chacun sache donc ce qu'est capable de faire un pouvoir néoconservateur et que chacun se prépare à la résistance. Libre.

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23/04/2007

Bulletin bleu ? bulletin blanc ? bulletin rouge ?

Une dernière synthèse politique avant de revenir à mes travaux littéraires et historiques. 

Le débat fait rage sur le blog de Quitterie Delmas entre les partisans de Bayrou sur la conduite à tenir pour le 2e tour.

Une analyse se manifeste : le PS, pour sauver son premier tour, a sacrifié le second. Il a joué son intérêt personnel contre l'intérêt général. Résultat : le cumul des voix PS+extrême gauche est le plus faible jamais enregistré depuis le congrès d'Épinay en 1971. Il laisse supposer de bons reports de voix mais crée un flou dangereux au centre.

L'intransigeance passée de l'appareil socialiste incite de nombreux centristes à s'interroger sur leur vote, tout en détestant être devenus un cheptel à conquérir.

On s'attend à ce que François Bayrou, fidèle à sa ligne, ne donne aucune consigne de vote, chacun faisant alors selon sa conscience.

L'objectif suivant pour le vrai motif de la campagne de Bayrou, l'union nationale, est les législatives : c'est là que, au cas par cas, nous tenterons de déverrouiller de nouveau la politique française en évitant qu'une majorité automatique ne se développe. Bayrou dépasse en effet le score de 20% dans deux cents circonscriptions, soit plus d'une sur trois, ce qui lui garantit en pratique de maintenir ses candidats au second tour.

Il ne s'agira pas d'inverser la polarité de nos alliances, mais de pérenniser le parti central, le Parti Démocrate annoncé par le récent candidat.

Autrement dit, installer l'idée que l'on peut travailler avec tous, quel que soit leur bord.

Dans cette perspective, l'analyse du score possible de Ségolène Royal au second tour est nécessaire.

Il y a ceux qui envisagent qu'elle ne bénéficie pas des voix qui se sont portées sur Bayrou et qu'elle stagne à 35%, ce qui l'éliminerait durablement des premiers rangs.

Il y a ceux, symétriques, qui estiment qu'elle aura les 18,5% en rangs serrés. Elle atteindrait ainsi 53 ou 54%.

Et puis, au milieu (!), comme moi, sont ceux qui tentent de tracer une ligne entre ceux pour qui le report sur Royal est naturel et ceux pour qui il ne l'est pas.

De mon point de vue, c'est deux tiers, un tiers. D'autres me disent moitié-moitié.

Or Sarkozy a (lui+LePen+Villiers = 45%). Il faut donc à Mme Royal au moins la moitié des électeurs de Bayrou pour revenir à la hauteur de Sarkozy si les lepénistes se reportent bien sur celui-ci, ce qui semble probable.

J'en connais, il y en a sur ce blog, qui voteront dans état d'âme pour elle. D'autres sont plus circonspects et préfèrent voter blanc.

Quitterie Delmas elle-même n'a pas encore pris position.

Sarkozy est une menace pour la France, reste à savoir comment conjurer cette menace au mieux.

L'hypothèse la plus risquée est la suivante : un très mauvais deuxième tour de Royal provoquerait certes la victoire de Sarkozy, mais la disqualification de Royal pour conduire l'élection législative.

Dès lors, celle-ci pourrait se jouer entre un projet de la droite haineuse et celui de l'union nationale, le PS étant écarté du premier rôle par ses propres dissensions.

Il faut reconnaître que cette version repose sur beaucoup d'hypothèses. Il sera intéressant d'examiner les reports des bayrouistes au second tour.

Il sera également passionnant de découvrir le nouveau pouvoir d'Internet et la montée des nouvelles générations.

Bayrou a (nous dit-on) recueilli 26% des voix des "primo-votants", électeurs néophytes, presque à égalité avec les deux autres. C'est donc bien l'image de l'ancienne UDF qui l'a plombé. Mais c'est aussi le signe d'une génération qui, au moment d'entrer dans la citoyenneté, s'est fortement reconnue dans le message d'union nationale.

Il faudra donc que les démocrates songent à traduire la place d'Internet et celle des jeunes dans leurs candidatures...

Quant à moi, je replonge dans mes livres.

Libre. 

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22/04/2007

La forte participation, la déception de ceux qui le seront.

Pour ceux qui, comme moi, ont consacré une vraie part de leur vie à la politique, puis ont trouvé occasion d'épanouissement plus grand, le retour vers la fièvre électorale comporte des plaisirs et des dangers.
 
On savoure les plaisirs durant de longs mois. On les cultive.
 
Et vient le jour des vérités. Nous y sommes.
 
Personnellement, et de toutes façons, j'ai décidé de me consacrer de nouveau à mes livres dès demain. Je n'ai pas le droit de donner des indications sur les info dont je dispose, n'en cherchez donc pas, il n'y a rien à découvrir entre mes lignes.

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Aujourd'hui, je préside un bureau de vote.

Il faut avoir participé aux opérations électorales au moins une fois dans sa vie.
 
C'est souvent bon enfant, chaleureux, parfois harassant quand la participation est forte (le sera-t-elle demain ?). 
 
On découvre les gens sous un jour que rien d'autre ne peut révéler.
 
L'émotion est grande aussi le soir lors du dépouillement.
 
Allez tous voter ! 

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21/04/2007

Les commentaires sont fermés jusqu'à dimanche soir.

Étant données les menaces que le gouvernement a fait planer sur les blogueurs au sujet des deux derniers jours d'avant le scrutin, il m'a paru prudent de fermer les commentaires.
 
Merci de votre compréhension.
 
Je vous envoie le V de la victoire. Vive la République. Vive la France. 

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20/04/2007

Sondage dernière avant minuit.

N'oubliez pas qu'Ifop pour Fiducial donne ce jour Bayrou à 20%, Ségo à 22,5%.
 
Après minuit, les commentaires sur les sondages sont interdits. Merci de ne pas faire donc de commentaire sur ces chiffres sur mon blog (il y a une amende de 75 000 euros encourue). 

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Sondage dernière avant minuit.

N'oubliez pas qu'Ifop pour Fiducial donne ce jour Bayrou à 20%, Ségo à 22,5%.
 
Après minuit, les commentaires sur les sondages sont interdits. Merci de ne pas faire donc de commentaire sur ces chiffres sur mon blog (il y a une amende de 75 000 euros encourue). 

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D'autres sondages.

La photo de Tom Cruise figure sur la page d'accueil de mon fournisseur d'accés, Orange. Tom Cruise est adepte de la scientologie dont les liens avec Sarko sont démontrés.
 
On comprend soudain mieux pourquoi BVA-Orange a fait passer le premier mauvais sondage. 
 
J'invite donc chacun à faire savoir autour de lui que tout ce que le site Orange dit est désormais hostile à Bayrou, en particulier le sondage (le dernier) qu'on nous promet pour 23 h.
 
Ce dernier sondage est particulièrement fourbe : pendant les deux derniers jours (donc une heure plus tard) on n'a le droit ni de commenter ni d'annoncer les sondages.
 
Voici donc la manip ultime.
 
Or j'en ai eu d'autres aujourd'hui : un (par SMS) donnait 31% pour Bayrou qui, me dit-on, est revenu à 30% dans les "bruts" des sondeurs.
 
Par conséquent, ne nous laissons pas intimider. Chacun marche à son pas. Ne soyons pas dupes. Pour la République, pour le pays où tous vivent en paix et en concorde.

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Battre Sarko.

Voici le temps où les arbitrages se font.
 
Chacun autour de lui, dans sa famille, avec ses proches, à la cafète, dans le train, discute. Mais au fait, finalement, quel est la synthèse de la campagne ?
 
Battre Sarko ?
 
C'en est un morceau.
 
Car il faut penser à la France et aux Français. Il faut penser à l'avenir.
 
Et beaucoup s'accordent sur un autre point : Bayrou est l'homme marquant de la campagne. Il a surgi.
 
On l'a vu et on l'a découvert. Pour beaucoup et pour l'ensemble des sondages depuis trois mois, il est le mieux placé pour battre Sarko et Ségo au second tour. Et ça tombe sous le sens : sa présence au second tour garantit que la moitié droite du centre ne sera pas tentée de voter pour Sarko.
 
Pour beaucoup également, il est celui dont le programme rassemble le plus, l'homme de la synthèse.
 
Il est celui que la presse et les médias ont tenté avec constance d'étouffer et qui a résisté. Il a survécu aux tentatives de noyade.
 
La dernière en date, celle du journal Le Monde, qui appelle ouvertement à porter le tandem Sarko-Ségo au second tour (donc presque tout sauf Bayrou) est la plus étonnante, en faisant publiquement l'amalgame entre les deux candidats. Sont-ils donc si jumeaux ?

Sans doute. C'est ce qu'on nous dit. C'est ce que les porte-voix du système clament.

Or ce système a ses défauts. Il est en train de conduire la France au gouffre de la dette publique, à l'impasse de la stagnation économique, à divers travers dont chacun connaît les inconvénients dans sa propre vie.

Dès lors, s'il faut effectivement battre Sarko, c'est d'abord parce qu'il est celui qui l'incarne le plus exactement, en y ajoutant un certain nombre de défauts qui lui sont propres, dont un goût et une culture de la division et de la haine qui le rendent difficilement tolérable.

Mais il ne suffit pas de le battre : il faut redresser la France et rendre l'espoir aux Français.

Voici donc deux exercices concomitants : battre l'adversaire et redresser le pays.

Or aux deux registres, Bayrou est le mieux placé. Il excelle.

Je suis donc heureux d'appeler tous ceux qui lisent ce blog et qui m'en font l'amitié, mais aussi tous ceux qu'ils connaissent, leurs amis, leurs voisins, leurs cousins, leurs proches, leurs familiers, leurs relations de toutes natures, leurs employés et leurs employeurs, leurs camarades et leurs compagnons, leurs compères et commères, leurs clients et leurs fournisseurs, bref, toute la France, du nord au sud, d'est en ouest, de Bourgogne en Normandie, de Bretagne bien sûr en Champagne, de Gascogne en Artois, de Valois en Provence, de Dauphiné en Anjou, de Poitou en Berry, de Corse aux Antilles, de partout même ce que j'oublie, tous donc, à voter pour le changement en votant Bayrou.

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François Bayrou : l'homme qui va gagner.

Le voici. Dans la foule de Bercy, du haut de l'immense tribune, il salue vingt mille personnes. Il rayonne. Dans un instant, il va descendre en fendant la masse humaine.
 
La vague orange est là. Sage avant de déferler.
 
Ils sont venus, quelques-uns de loin, la plupart de Paris et de son pourtour. Calme, essoufflé, parfois écrasé, il descend, marche par marche, en serrant les mains.
 
Voici la ferveur. Voici l'enthousiasme.
 
Les doigts se tendent, les appareils photo flashent. Les gardes du corps contiennent mal la joie des gens. Marielle de Sarnez, directrice de campagne, hésite entre sourire et rictus en franchissant les obstacles sous une pression inouïe.
 
Bayrou disparaît parfois, comme englouti, puis il se relève. Il repousse les caméras de télévision. Le voici presque dans la fosse. Une marée d'êtres humains l'attend. Il prend un moment pour saluer encore la salle, cette halle où s'est massée la population d'une ville pour l'acclamer.
 
Il fait un grand signe de la main. Regard circulaire. Toute sa personne pivote. Il s'offre au regard. Il est heureux. Bercy est archi-comble. Il a gagné son pari fou. Il a rempli l'incroyable mission. Ils sont venus. Pour lui. Il pourrait en pleurer. Il les salue inlassablement. Comment les remercier ?
 
Il descend jusqu'au sol. Le bain de foule est indicible.
 
Les caméras fraient le chemin. Bayrou avance. Il s'arrête, parle un moment à quelqu'un, continue à serrer les mains qu'on lui tend. c'est homérique. Voici Achille devant l'armée troyenne, mais l'armée est venue pour le porter en triomphe.
 
On ne sait pas qui il est. On s'en moque. On n'a pas vu sa bobine dans Gala, on n'a pas glosé sur les frasques de sa famille ni sur on ne sait quelle amitié qu'il aurait dans le monde des pipoles.
 
Mais on sait qu'il veut changer la France. Qu'il veut que la France change le monde. Qu'il veut que le paysan africain puisse vivre de sa propre récolte sans se retrouver en concurrence sur son propre marché avec des produits américains ou européens de si bas prix qu'il ne peut lutter contre eux, de si bas prix par le seul effet des subventions.
 
Qu'il veut que des groupes puissants qui vivent des commandes de l'État ne puissent plus posséder les moyens d'info.
 
Qu'il veut que les institutions se soucient plus des petites entreprises que des grandes qui ont bien assez de moyens pour se défendre seules.
 
Qu'il veut que l'intelligence s'épanouisse et obtienne sa récompense juste.
 
Qu'il veut que les grandes surfaces ferment le dimanche et que la vie des caissières ne soit pas sacrifiée au confort des clients qui peuvent trouver service ailleurs.
 
Qu'il veut que l'école de la République redevienne l'excellence de la démocratie.
 
Qu'il veut un État sobre.
 
Qu'il veut une justice efficace, libre, et fortement dotée pour débusquer la corruption du système.
 
Qu'il veut bâtir des dizaines de milliers de logements hypersociaux pour les démunis et pour ceux qui, gagnant pourtant le SMIC, ne trouvent pas de toit à leur prix.
 
Qu'il veut augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs en rémunérant mieux les heures supplémentaires sans surcoût pour l'entreprise, qu'il veut augmenter le pouvoir d'achat des rmistes si démunis en leur proposant une activité au service public moyennant complément de leur RMI.
 
Qu'il veut redresser l'État pour rétablir sa capacité d'agir au service des humbles comme à celui des grandes missions de la France. 
 
Qu'il veut partout, toujours, sans cesse, tisser du lien, unir, fédérer, rassembler, faire travailler ensemble les différents et les contraires.
 
Qu'il veut une France où le citoyen ne soit plus noyé dans la masse du pouvoir. Une France où le faible ne soit plus à la merci du fort.
 
Qu'il veut en somme rendre le pouvoir au peuple.
 
On sait tout cela et on lui fait confiance.
 
Pourquoi ?
 
Parce qu'il dit la vérité. La vérité. Bon sang, la vérité, il fallait y penser.
 
À cet instant, il a sans doute une pensée pour son ami Alain Etchegoyen qui, voici treize ans, a publié un essai crucial : "La démocratie malade du mensonge", son ami qui vient de mourir, si peu de temps avant le grand politologue René Rémond.
 
Démocratie où l'on fausse toutes les statistiques, de celles du chômage à celles du pouvoir d'achat.
 
Démocratie semblable à la Russie de la Grande Catherine où, lorsque cette impératrice déambulait dans sa campagne, on bâtissait à la hâte un village radieux, tout en carton pâte, pour qu'elle crût que son peuple vivait bien.
 
Seulement l'impératrice qu'on trompe, aujourd'hui, c'est le peuple. Le peuple qui le sait et qui n'en peut plus du mensonge. Le peuple prisonnier qui veut en sortir. Le peuple sans espoir, le peuple sans révolte, le peuple effaré. Mais aujourd'hui, le peuple qui se réveille.
 
Le voici, il est là, ils sont là, ils sont vingt mille, ils sont soixante millions, tous dressés pour lui, tous vers lui.
 
Il s'installe à la tribune.
 
Il leur adresse un sourire ému. Il cherche un mot. Il le trouve :
 
"Merci". 
 
Libre. 

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19/04/2007

Scandaleuse fin de campagne.

Il faut avoir l'âme chevillée au corps et croire à fond dans ses propres convictions. Les manip pleuvent avec la rosée.

Bayrou réalise un meeting exceptionnel qu'une partie des médias tente de passer sous silence.

On entend partout que les rédactions des journaux votent et que Bayrou y est majoritaire. Et cependant on voit certains desdits journaux prendre position contre lui.

Voici la France d'aujourd'hui, celle de ce que Mitterrand nommait "l'argent" ; ça n'a pas de couleur politique, pas de vergogne, pas de morale, ça ne croit que dans la poursuite de ses propres intérêts.

Combien y a-t-il d'affidés de Sarko, ce soir, au meeting de Ségo ?

Et réciproquement.

Ces gens-là agissent selon le vieux principe "gratte-moi le dos, je gratterai le tien".

Mais les Français ne se laisseront pas faire. Le vent de la révoltye se lève, il gronde, il souffle, on devine déjà au loin la tempête qui, dans ses jupons, promène un ouragan.

Ils vont tomber.

Tous les puissants du jour. Tous les petits marquis, tous les dépendants d'un système où notre état n'est plus qu'une vache à lait, tous les patrons du Cac 40. Le peuple se lève avec le vent et ne se couchera qu'avec la dévastation.

Le système peut trembler.

Tout est en place pour que la tornade renverse les trônes.

Libre. 

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Sondages : ne vous laissez pas impressionner.

Une autre vision des choses, datée d'hier, avant même le meeting et les spasmes haineux de Sarko :
 

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Vingt mille mercis à Bercy.

La presse a annoncé dix-sept mille, mais des spécialistes m'ont dit, en comptant les gens massés sur les gradins, qu'il y en avait en fait au moins vingt mille.
 
Vingt mille personnes pour écouter François Bayrou dans le palais omnisport de Bercy.
 
J'y étais, au milieu d'une chaleur tropicale, dans une marée orange, ébahi comme tous.
 
À l'orchestre, une foule, des milliers, debout, dont une moitié n'a pu tenir jusqu'au bout, écrasée de fatigue et de chaleur. Ils sont entrés là de dix neuf heures à dix neuf heures trente, jeunes, moins jeunes, d'un peu tous les horizons. Or Bayrou a fait son entrée à vingt heures ; à vingt et une heure trente, après deux heures au moins de station debout, les moins coriaces avaient cédé le terrain.
 
Mais il en restait. Beaucoup. Enthousiastes. Et les gradins n'ont pas désempli jusqu'au dernier mot. Un moment de ferveur. 

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18/04/2007

Bercy, un coin de Seine.

Le quartier de Bercy est lié à ce qu'il y a de plus profondément ancré dans l'histoire de Paris : le commerce fluvial. C'est là, notamment, qu'était déchargé et entreposé autrefois le vin qui arrivait à Paris par tonneaux. Le quartier dit "des entrepôts de Bercy" a été conçu en conservant les rangées uniformes de ces remises où transitaient les lourdes barriques.
 
Je dis que c'est le plus ancré dans l'histoire, car la corporation des nautes, dès l'époque gallo-romaine, était la plus influente et marquait sa prééminence par diverses donations exemplaires et on a retrouvé la "pierre des nautes", sculptée, qui en était l'un des indices les plus visibles.
 
Curieusement, en remodelant cette partie de Paris en profondeur, les années 1980 y ont fait une découverte de haute symbolique liée à cette vocation historique : des barques (ou plutôt des pirogues) d'époque néolithique conservées dans la vase d'une anse marécageuse de la Seine, sous le niveau de la ville.
 
Pour ceux qui seraient tentés de rafraîchir leur mémoire dans wikipedia (ce qu'ils peuvent faire par ailleurs), je précise que le néolithique est une période de la protohistoire qui court de la fin du mésolithique (vers - 6000) jusqu'à l'âge du bronze (vers -1800) ou plutôt jusqu'à une période de transition qu'on nomme le chalcolithique. Le néolithique est le dernier âge de pierre, celui des dolmens et des menhirs.
 
On a donc trouvé une trace d'occupation du site parisien voici plus de cinq mille ans.
 
Bien entendu, il ne s'agit pas d'une occupation urbaine, encore moins citadine : les néolithiques, pour ce qu'on en sait, sont des semi-nomades. Mais tout de même, le symbole est fort. Et c'est à Bercy.
 
Là se trouve le ministère des finances depuis une vingtaine d'années.
 
J'ai été reçu avec un groupe par celui qui était alors ministre de l'économie, Jean Arthuis, dans un salon que l'on voit d'en bas, du quai, derrière une vaste verrière, il plonge le regard, à l'est comme à l'ouest, dans l'axe du fleuve et de la ville, c'est une cage luxueuse où l'on mesure la grande force de l'administration des finances.
 
Juste à côté, le palais omnisport de Bercy, sorte de monticule verdoyant, vaguement pyramidal, dont la silhouette paraît à la fois massive et légère.
 
Il me semble y être allé entendre une fois Chirac en 1995, lors de sa campagne.
 
J'avais envie d'écrire aujourd'hui une note sur le poète Catulle Mendès et sur le Parnasse, bien entendu en référence à Pierre Mendès France, qui me semble l'une des silhouettes en filigrane de la campagne actuelle, mais je n'ai pas résisté au plaisir d'évoquer la terre et la pierre de Paris, et le beau monument des plaisirs qu'est le POPB. 
 
Ce soir, je vais y écouter François Bayrou. 
 
Mais je n'oublie ni Mendès, ni ceux qui ont voulu donner à la politique l'intelligence et l'intégrité qui lui manquent trop souvent.
 
Hier, Bayrou était sur les terres du général de Gaulle, aujourd'hui le voici au coeur de l'histoire de Paris. Un moment s'ouvre. Pour la liberté. 

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17/04/2007

Sur Sarko, le texte de Kahn.

Juste l'adresse :

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=46470 

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16/04/2007

"Je voudrais que Bayrou soit élu".

Derrière les mots, un regard ni anxieux ni rêveur, mais un peu frissonnant.
 
Un homme, ce qu'on nomme un jeune actif, vient faire sa confidence : "Je voudrais que Bayrou soit élu".
 
On devine que s'il avait mille mains, il empoignerait mille tracts et les distribuerait partout en un instant.
 
J'ai lu sur Internet une étude de marketing sur les différents candidats. Bayrou, selon cette étude, est assimilé aux marques familières, celles qui ne font pas de bruit mais qu'on utliise souvent et volontiers. Le produit de proximité par excellence. Celui auquel on est attaché.
 
Cet attachement se lit dans les sourires avec lesquels les gens le regardent sur sa photo de campagne. Des jeunes femmes, presque des jeunes filles, l'air modeste, le regardent et on croirait que c'est un chanteur pour ado. "Il n'est pas laid", avouent-elles en le pliant avec soin.
 
On nous dit, en voyant une invitation pour aller l'écouter au palais omnisport de Bercy mercredi : "je sais, j'y suis" et je lis dans les yeux la saveur intime des choix du coeur. Ils se sont approprié Bayrou, nous ne sommes plus là pour les convaincre, mais pour incarner son sourire. Il est à eux.
 
Décidément, que de beaux moments, si près du premier tour.

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Vite, le livre d'Azouz Begag.

On ne prend pas toujours facilement un écrivain au vol. Il vaut parfois mieux l'avoir suivi dès ses débuts, l'avoir accompagné, avoir pris le train dès son départ.
 
Je n'avais jamais rien lu d'Azouz Begag jusqu'ici et c'est la seule réticence (modeste, on en convient) que j'éprouve en refermant son livre. Car il parle de lui, de certains événements de son parcours et de sa vie, et on se doute qu'il ne prend pas la peine de s'y attarder parce qu'il l'a déjà fait ailleurs, alors qu'on aurait vraiment voulu les mettre en perspective de ce qu'il raconte : ils y auraient trouvé un écho, neuf pour le lecteur novice, et peut-être neuf aussi pour le lecteur chevronné, qui en aurait découvert un nouvel aspect.
 
Quoiqu'il en soit, et toujours avant de parler du livre en tant que tel, il faut tout de même noter l'extraordinaire portrait de calvaire qui sert de toile de fond à ce compte-rendu de ministère : celui de Dominique de Villepin, que l'on voit transformé peu à peu en ectoplasme douloureux, décharné, desséché, l'oeil qui se vide progressivement, à peu près tel qu'on l'a vu à la télévision, mais sous l'angle d'un proche qui, certes, ne le voit pas beaucoup, mais a sur lui un regard bienveillant, sincère et libre.
 
Il faut tout de même faire cet aparté, car Villepin a honoré la France par son courage devant l'ONU en se cabrant dans un beau texte contre l'oukaze du mensonge, ce qui lui vaut une reconnaissance éclairée.
 
Ces préliminaires achevés, venons-en au fait : Azouz Begag (c'est là qu'on aimerait en avoir lu un peu plus sur lui, j'avoue ne pas le connaître bien), au fond, fait un portrait naïf de lui-même qui peut rappeler les romans ou les films qui, il n'y a pas si longtemps, narraient la "montée à Paris" d'un petit provincial, tout ébahi, tout benêt, tout gentil, au milieu du vrombissement de la grande ville.
 
Oui, il y a quelque chose du "Fauteuil d'orchestre" de Danièle Thompson, dans le livre d'Azouz Begag, et quelque chose de Cécile de France dans le personnage qu'il met en scène sous l'identité de lui-même.
 
Mais bien sûr, la comparaison s'arrête là, car le film est un bon divertissement, alors que le livre est un puissant témoignage.
 
L'aventure débute d'une façon étrange : il rencontre Villepin à la foire du livre de Brives, Villepin n'est encore que ministre des Affaires Étrangères, et quelques mois plus tard, le même DDV (selon ses initiales) le propulse ministre. Un faux ministre, ou plutôt un vrai, mais un qu'on ne respecte pas dans le milieu politique : un ministre sans administration ni budget.
 
Or chacun sait que ce sont les deux nerfs de la bataille politique, les deux enjeux majeurs des disputes âpres que se livrent les ministres dans les coulisses.
 
J'ai personnellement le souvenir d'un sous-ministre qui, en 1995, se réjouissait d'avoir arraché deux directions d'administration centrale cruciales du ministère de l'Intérieur pour composer son sous-ministère. Résultat : il n'est pas resté six mois, la structure s'est vengée.
 
Là encore, la bonne volonté de Villepin n'est pas, à mon avis, en cause : il avait dû rêver d'une autre vie à Matignon. J'écris ces mots avec le souvenir de confidences faites par Raymond Barre au groupe de jeunes centristes dont je faisais partie, à la fin de l'été 1987 : il expliquait la vie harassante d'un premier-ministre, trois journées de travail en une, celle de l'inaugurateur de chrysanthèmes (disons la journée protocolaire), celle du chef de l'administration de l'État et celle du chef de la majorité politique. Barre avait tordu le cou au protocole pour pouvoir s'en sortir.
 
Le voici donc nanti d'un bureau, c'est un bon début. Le récit de la composition de son cabinet est un poème tragique.
 
Puis vient ce que j'évoquais hier : l'indélicatesse du milieu, un affreux panier de crabes. Donnedieu de Vabres l'invite pour une réunion et le fait poireauter pendant une demi-heure dans l'antichambre. Douste le reçoit au bout d'une heure d'attente après lui avoir bien montré qu'il recevait entre-temps un homme qui était son candidat à lui, Douste, pour le ministère ectoplasmique que lui, Begag, occupait. Et ainsi de suite.
 
Ce qu'on lui reproche ? Être un affidé de Villepin.
 
Car toute la politique en France n'est faite que de coteries, de clans, de féodalités, de bandes, de gangs, et, comme chantait Renaud autrefois, "casse-toi tu pues, t'es pas d'ma bande" dès qu'on déborde du cadre.
 
Or Azouz Begag, je ne crois vraiment pas que ce soit une posture, toujours, partout, déborde du cadre. Pas comme Tapie par sa vulgarité encombrante, mais par sa liberté modeste. Begag est quelqu'un qui se laisse longtemps marcher sur les pieds avant de se venger.
 
Seulement, le jour où il décide de se braquer, il ne change pas d'idée.
 
Le portrait qu'il brosse de Sarko est un flacon de vitriol, on l'a déjà lu dans la presse, mais dans son contexte, c'est encore plus fort.
 
Le goût et le talent de l'écrivain font le reste d'un récit, celui d'un naufrage où le surmenage finit par vaincre l'insurmontable angoisse qui l'étreint dès le début de la période. Naufrage ? Pas sûr.
 
Azouz Begag a beaucoup fait pour la République et pour ses petits frères des banlieues lyonnaises. Il a écrit et il a milité dans les milieux associatifs. Son passage parmi les requins gouvernementaux l'a mis en situation de défi : il veut relever le gant qu'on lui a jeté en l'insultant et en le méprisant. Ses deux vies vont donc coïncider dans un engagement électif, si ce que j'ai entendu est vrai.
 
On dit que l'UDF (ou le parti démocrate) pourrait l'investir pour une circonscription lyonnaise lors des prochaines élections législatives. S'il entre à l'Assemblée, il y aura de quoi se régaler du récit qu'il en tirera. Libre.
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15/04/2007

Campagne du dimanche.

J'ai entendu, ce matin, dire successivement (mais par des personnes différentes) que François Bayrou était jésuite, opus dei (difficile pourtant de concilier les deux), vendu aux francs-maçons (ça, c'était un peu "sortie de messe" perturbée par Sarko et la sciento), bref, c'est tout juste si je ne l'ai pas entendu taxer de lepéniste par... je ne sais qui, et de communiste par les sarko toujours en veine de gracieusetés.
 
J'ai vu un vieillard guilleret passer en faisant un V des doigts qu'il illustrait d'un "Vive de Gaulle".
 
La droite est nerveuse, l'alliance avec le FN, les rumeurs sur Sarko, tout cela les déstabilise malgré tout, malgré cette invraisemblable faculté qu'ont les gens de la vraie droite à se vidanger la cervelle quand ça les arrange.
 
Dans le quartier où je me trouvais, beaucoup de logements dits sociaux de la Ville de Paris ont été attribués à des militants politiques lors des mandatures précédentes. Logiquement, ceux-ci forment un semblant de société civile locale, en fait tout acquise à leur cause.
 
Le terrain est cependant toujours excellent. Les sondages le traduiront certainement ; pour le moment, on sent qu'ils effraient quand même un peu une partie de l'électorat, qu'il serait bon de conforter. Et je suis persuadé qu'on va voir de nouveaux sondages de Bayrou en hausse. Tant mieux.

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