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13/12/2007

Élections du conseil national du MoDem : mon opinion.

Je suis parvenu à enregistrer et à mettre en ligne cette vidéo cet après-midi, en y glissant mon opinion sur la liste de candidature parisienne. 
 
 

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Une gentille caricature de Quitterie Delmas.

Difficile d'écrire ce soir, alors, je mets cette caricature faite pour RMC à l'occasion de l'émission "Les grandes gueules" :
 
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10/12/2007

Quitterie Delmas : une journée médiatique.

Voici Quitterie Delmas entraînée dans la course implacable des média. Pas de déjeuner : la radio. Pas d'apéro : la télé. Et tout en direct.
 
Quarante minutes au moins (cinquante ?) en continu sur RMC, elle seule face aux journalistes. Deux fois dix minutes en face à face avec le président des Jeunes Socialistes sur BFMTV.
 
De quoi laisser beaucoup d'influx nerveux.
 
Elle était donc anxieuse au moment d'aborder ce soir son premier débat non politicien, qui concernait la venue de Khadhafi en France. Le parallèle qu'elle a vite tracé entre le désordre extravagant provoqué par la ... provocation d'un ministre algérien contre Sarkozy et l'autre désordre extravagant qui voit un chef d'État étranger reçu à Paris sans la présence au dîner ni du ministre des Affaires Étrangères ni même de son secrétaire d'État, lui a permis de souligner le chaos qui envahit la diplomatie actuelle de la France. Elle a souligné que de son point de vue, le fait pour Rama Yade de rester au gouvernement était "affaire de conscience" et elle a eu raison, mais j'en profite pour indiquer que je ne vois pas comment Kouchner pourrait rester en place.
 
Elle a ensuite parlé sur la législative d'hier et son discours novateur tranchait à ce point sur l'eau tiède de la vision institutionnelle de son interlocuteur (plan banlieues etc) qu'il s'est cru obligé de rebondir sur l'un des arguments majeurs qu'elle avait développés : le renouvellement. Il a noté que le renouvellement des visages et des générations n'était pas incompatible avec celui des programmes. M. de La Palice n'eût pas dit autre chose. J'espère qu'on donnera un sparring-partner plus coriace à Quitterie la prochaine fois.
 
Je signale par ailleurs que la Télé Libre vient de mettre enfin en ligne son reportage sur la naissance du MoDem, où Quitterie Delmas est interrogée.
 
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07/12/2007

Quitterie Delmas dépoussière la politique sur France 2.

Quitterie Delmas était hier soir l'un des invités de la deuxième partie de l'émission politique vedette de France 2, "À vous de juger". Elle donnait la réplique à la plume du président Sarkosaure, Henri Guaino, à Julien Dray, ancien trublion devenu pensif, à Olivier Besancenot, ex-chantre de la nouvelle fraîcheur politique converti à la langue de chêne syndicale, et à deux journalistes outre Chabot : l'inusable Alain Duhamel et Claude Askolovitch du Nouvel Obs.
 
Un vrai baptême du feu, donc, pour la nouvelle égérie du MoDem, récemment promue déléguée nationale de ce mouvement par François Bayrou.
 
Arlette Chabot, un peu pincée, vexée sans doute que le MoDem ne lui ait pas envoyé l'un de ses derniers ténors habituels, a rechigné à annoncer la jeune promue et à lui passer la parole, cependant que son réalisateur se régalait à détailler son visage sous tous les angles.
 
Finalement, Quitterie Delmas eut la parole. Heureusement. Car si voici deux ou trois ans, c'était Besancenot qui pouvait prétendre incarner le renouvellement des générations et la modernité, cette fois ce fut Quitterie Delmas.
 
Loin de protester contre le temps d'attente qui lui était imposé, celle-ci a supporté son épreuve et, élégante jusqu'au bout, elle a même remercié Arlette Chabot de lui donner l'occasion de s'exprimer. On a du savoir-vivre ou on n'en a pas. Et d'ailleurs, grâce à cette force prodigieuse d'endurance et de maîtrise, elle s'est fait respecter.
 
Sur le fond, elle a défendu la société civile, les mouvements citoyens, contre une vision trop institutionnelle, trop politicienne, que subitement tous les autres incarnaient. Elle a relevé à juste titre que les initiatives du président Sarkotique avaient fait tomber définitivement les frontières anciennes, que désormais il fallait s'habituer à travailler sans s'enfermer dans le clivage droite-gauche, que les projets et programmes, comme Bayrou l'avait voulu dans sa campagne présidentielle, comptaient plus que les réflexes de camp.
 
Julien Dray, gêné, osant peu s'adresser à elle, a défendu la bipolarisation, tout en tendant la main au MoDem, parce qu'il croit que l'avenir du PS est dans l'alliance au centre dans l'esprit de l'évolution italienne.
 
Henri Guaino, très gêné lui aussi, n'a alors jamais manqué de prononcer, "la droite, la gauche, le centre".
 
Et Arlette Chabot, après avoir fait longuement l'apologie de l'alliance du PS à gauche en braquant son attention sur Besancenot, comme ce dernier ne fournissait que des réponses molles et embarrassées, a fini par revenir sur Quitterie Delmas, lui posant LA question :
 
- François Bayrou aurait-il pu être premier ministre de Ségolène Royal ?
 
Et Quitterie Delmas, sans se démonter, a montré que cette question n'était pas celle d'aujourd'hui, qu'aujourd'hui et demain, tout était possible entre tous les acteurs du monde politique, pourvu que l'on s'exprimât en termes de programme et non pour se distribuer des places ou s'agenouiller devant des idoles.
 
Du coup, Dray est reparti sans angoisse, Besancenot a paru particulièrement ringard avec son discours syndical à l'ancienne et le débat avec Guaino s'est terminé sans avoir commencé.
 
Où est passée l'opposition ? s'interrogeait le titre de l'émission. Dans la société civile, a répondu très justement Quitterie Delmas et c'est tout ce qui restera de cette émission, que le MoDem veut s'engager pour et avec la société civile plus qu'avec les appareils politiques.
 
Pour voir ou revoir l'émission (le débat en question est dans la deuxième partie) :
 
 
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03/12/2007

Après le congrès de Villepinte.

Il y aura une deuxième vidéo sur les perspectives municipales.
 
 

02/12/2007

Quitterie Delmas, déléguée nationale du MoDem.

Et voici le congrès fondateur du MoDem terminé. KPM, l'un des piliers des cafés démocrates de Quitterie Delmas, a rappelé que le MoDem était pour l'Europe des peuples et cette précision nécessaire a été ajoutée in extremis par Bayrou à la charte des valeurs. La charte éthique contient une sorte de code de bonne conduite de l'adhérent et des instances. Une assistance un peu moins nombreuse qu'hier mais très attentive a adopté les deux chartes à la quasi-unanimité.
 
François Bayrou, seul candidat, a été élu président à l'unanimité. Il a désigné un exécutif provisoire pour l'entourer, composé pour l'essentiel de parlementaires, les députés qui restent, des sénateurs, une députée européenne, plus Anne-Marie Comparini qui (bien qu'absente) a emporté l'applaudimètre devant tout le monde (sauf bien sûr Bayrou), comme une sorte de vox populi sur le cas lyonnais, et il y a ajouté une courte liste de jeunes qui incarnent la "nouvelle génération politique" qu'il veut faire émerger.
 
Quitterie Delmas, c'est bien le moins, a été le premier nom qu'il a cité dans ce rang de délégués nationaux.
 
La vocation des désignés est bien entendu de devenir des parlementaires. C'est donc avec logique qu'on a donné la coordination de leurs travaux à Pierre-Emmanuel Portheret, récent secrétaire général du groupe UDF à l'Assemblée nationale, qui va leur transmettre une part de ce qu'il y a appris.
 
Il reste à Quitterie à faire définir le périmètre de sa mission. La connaissant, j'estime qu'on se trompera si on l'étouffe sous le travail de dossier. Elle ne s'y plaira pas et, de ce fait, n'y sera pas efficace. En revanche, une mission de contact et d'agitation d'idées lui ira comme un gant. Il lui faut une vraie responsailité.
 
Mais au-delà de cet aspect, il reste que plusieurs blogueurs et plusieurs de ceux qui se sont réellement décarcassés pour l'élaboration des statuts ont été déçus de la composition très "sénatoriale" de l'équipe provisoire.
 
De fait, la place laissée aux militants est pour le moment limitée à Quitterie et à une partie des délégués nationaux. C'est à peu près comme si on n'avait désigné que la part "élus" du futur conseil national (qui remplace le bureau national prévu par la mouture 4 des statuts).
 
Dès lors, c'est dans l'élection de ce conseil national que la novation du MoDem va se jouer. C'est là qu'il faudra être présent.
 
Le délai, une fois encore, est court pour faire campagne. Internet doit se mettre en mouvement et en réseau pour tisser vite une toile pour les listes futures.
 
Car le vote (par correspondance) occupera la deuxième moitié du mois de décembre, soit dans quinze jours.
 
La base d'élection du conseil national est celle du nombre de députés par région (pas des députés MoDem, et pour cause) mais de tous les députés, ce qui reste un peu étrange et ne garantit pas une si excellente représentatitivté que ça, car il aurait mieux valu un prorata des adhérents.
 
Quoiqu'il en soit, l'échelle est la suivante : l'Île de France a 99 députés et aura une trentaine de représentants élus au conseil national.
 
Donc une région de 20 députés devrait en avoir 6 ou 7. À vos téléphones (à vos claviers), composons des listes.
 
(j'ajoute grâce à France Démocrate une photo de Quitterie prise durant le congrès, merci Okan).
 
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Naissance du MoDem : extraordinaire exercice de démocratie.

Et voilà : après plusieurs semaines de travail intensif, après des miliers de mails, des dizaines de milliers de mails même, des dizaines de notes sur des dizaines de blogs, après des soirées enfumées, arrosées, fiévreuses, laborieuses, après des débats innombrables, des déceptions et de nouveaux enthousiasmes, après le désespoir et le doute, les statuts du Mouvement Démocrate ont été adoptés aujoud'hui.
 
Comme promis, chaque mot des statuts a été discuté, soupesé, évalué, contesté, bousculé, remodelé, rapiécé, recousu, retissé, chaque pièce du puzzle réessayée.
 
Et François Bayrou, parfois tendu, parfois décontracté, tantôt fatigué et cassant, tantôt reposé et conciliant, tantôt enjoué, tantôt ferme, cherchant l'efficacité, n'hésitant pas à contester ce qu'il juge être l'apparence de la vertu au nom d'un réalisme insatisfaisant mais résistant, a joué son rôle, donnant son opinion, suggérant à ceux qui soutenaient des amendements de les retirer, soit qu'il les reprît à son compte, soit qu'il en contestât la pertinence, soit qu'il les jugeât redondants avec des dispositons existantes.
 
C'est ainsi que Bayrou repousse l'amendement qui voulait que l'équipe du président engageât sa responsabilité une fois par an devant le parlement du MoDem : en fait, ce parlement dispose d'un pouvoir de censure à tout moment ; donc pas besoin d'une redite. Exact. Quitterie Delmas approuve.
 
C'est ainsi aussi que Bayrou fait retirer un amendement qui proposait d'inscrire le refus du cumul de mandats dans les statuts : une semblable disposition existait dans les statuts des Verts et n'a jamais pu empêcher Noël Mamère de rester député-maire de Bègles. En revanche, Bayrou propose d'inclure la lutte contre le cumul dans la charte des valeurs. Quitterie fait la moue.
 
Bayrou accepte enfin que soit précisé le fait que la consultation des militants préalable à l'investiture des candidats soit sous la forme d'un vote, sauf dans les communes ne comptant pas plus de cinq adhérents (c'est du moins ce que Bayrou a dit, on verra si cette dernière précision est écrite). Quitterie approuve encore.
 
Quitterie Delmas, très concentrée, suit les amendements un par un sur un cahier imprimé, je lui demande où elle se l'est procuré, impossible d'en avoir un. Donc je ne participe guère à la discussion, abstraite sans le texte écrit.
 
Et voilà, fatigué à mon tour (accablé de fatigue par quatre heures debout vendredi pendant le congrès de l'UDF), sûr de voir Bayrou gagner le vote des militants, je repars avant le scrutin, voir un film et lire un livre, ce que j'ai fait.
 
Demain matin, investiture de Bayrou et discours de clôture, un beau moment de liesse à prévoir. Le combat ne fait que commencer. Combat pour la démocratie dans le MoDem, combat pour la démocratie en France, en Europe. Combat pour les valeurs.
 
Et Quitterie Delmas, très courtisée par les média, prépare aussi les échéances futures avec gourmandise et application. 

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01/12/2007

Deuxième épitaphe de l'UDF.

Le parc des expo de Villepinte est un vaste complexe de salles de congrès, à un jet de pierre de l'aéroport de Roissy, tout au bord du train régional qui vient de Paris en passant par le Stade de France et l'ancien aérodrome du Bourget. Le double congrès de l'UDF et du MoDem occupe un hall entier. Les bureaux d'accueil sont placés en haut, près des portes vitrées, ce qui est logique, puis on descend par un vaste couloir bordé de stands de fédérations départementales, offrant produits dérivés, gastronomie ou objets politiques divers. La fédération de la Gironde a orné son stand des affiches de ses candidats aux législatives de juin dernier.
 
Je suis arrivé vers quatre heures de l'après-midi. Le bureau politique n'avait pas encore terminé ses travaux. Olivier Henno, ami d'Éric Azière et homme-clef de l'UDF du Nord (il est maire d'une commune importante), debout, s'exprimait, de sa voix sans timbre, avec l'autorité de sa carrure drue.
 
Plus tard, j'appris que c'est à peu près à ce moment-là que les choses se décantaient : Arthuis affirmait son amendement à la motion Bayrou, Bariani soutenait Bayrou en esquissant un autre amendement qui prolongeait l'esprit de Bayrou, et tout s'organisait autour de ces mouvements. La réunion se termina sur le projet de soumettre la motion de Bayrou au vote et, au préalable, l'amendement de Jean Arthuis.
 
Ce dernier a été plus courageux que Robien qui, début 2006, n'a pas osé venir défier le congrès extraordinaire de l'UDF à Lyon.
 
La motion de Bayrou est simple : l'UDF subsiste comme personne morale, capable de gérer son patrimoine et ses intérêts moraux (ce dernier point résulte de l'amendement Bariani absorbé par Bayrou : il vise à permettre à l'UDF de se prévaloir contre l'usurpation de son nom). L'UDF adhère au Mouvement Démocrate, ses adhérents sont de ce simple fait adhérents au MoDem. Ses instances dirigeantes deviennent celles du MoDem.
 
Les spécialistes des fusions-acquisitions mesurent la portée de ces réalités : en vérité, l'UDF disparaît en tant qu'acteur politique.
 
C'est d'ailleurs à ce dernier décès que jean Arthuis tentait de s'opposer : son amendement visait à permettre à l'UDF de défendre non seulement ses intérêts moraux et patrimoniaux, mais aussi politiques, avec en filigrane un partage de la dotation d'État : la part électeurs revenait aux MoDem, la part parlementaires restait à l'UDF.
 
Bayrou a refusé de transiger. L'amendement Arthuis va être rejeté, ne recevant que moins de quarante voix sur plus d'un millier de congressistes encore présents en cette heure tardive.
 
Mais coup de théâtre : Michel Mercier évite la mise en minorité à Jean Arthuis, une formulation souple permet à chacun de sauver la face. Arthuis se rallie. 
 
Exit donc l'UDF, vive le MoDem.
 
Au passage, je signale que le siège du MoDem (objet du mot "patrimonial") appartient en partie non négligeable au MRP qui subsiste comme personne morale.
 
Bref.
 
Avant d'en venir au vote, la discussion a été interminable, conjuguant les heures de gloire de quelques reines d'un soir auxquelles on donnait enfin le micro et les interventions de quelques grandes voix de ce parti moribond.
 
Par moments, on avait l'impression d'une veillée funèbre. À d'autres instants, un orateur soulevait un peu la salle, qui s'assoupissait vite.
 
Quelques parlementaires s'exprimèrent, parfois d'une façon alambiquée.
 
Queques futurs candidats aux municipales (ou à des primaires en vue des municipales) le firent aussi.
 
Thierry Benoît se lança d'une voix forte, évoqua les centristes dispersés : Nouveau Centre, Radicaux de tout poil, et même à l'UMP qui sont partis en 2002 insista-t-il en mentionnant ainsi son voisin de circonscription Méhaignerie. "Et au PS aussi !" lui lança alors Quitterie Delmas de la salle.
 
En tout cas, lui, Thierry Benoît, restant fidèle à l'esprit de l'UDF, il voulait désormais pouvoir travailler avec la majorité. Il n'adhérerait pas au MoDem. Bayrou lui fit alors remarquer qu'il avait été élu avec des voix de tous bords, y compris de gauche. Mais c'était trop tard. D'ailleurs, Benoît a voté le budget.
 
Dans la salle, Quitterie Delmas, belle évidemment, citée comme contestataire de la candidature Sarnez à Paris par "Le Monde" d'aujourd'hui, recevait de nombreuses et chaleureuses visites.
 
Bayrou, lui, ne manquait pas une occasion de signaler son bonheur de pouvoir conformer sa famille politique à la France du nouveau siècle.
 
Et c'est fait : le siège de l'UDF et sa dotation d'État sont transférés au MoDem. Fin du premier acte.
 
Fin d'une structure politique qui, en trente ans, n'a gagné aucune élection majeure : l'Union pour la Démocratie Française. 

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29/11/2007

MoDem, un parti Iso ?

Plusieurs fois, Quitterie Delmas a employé, à propos du MoDem, l'expression, "ce doit être un parti iso", c'est-à-dire un parti où le contenant ressemble au contenu, un parti qui "fait ce qu'il dit et dit ce qu'il fait", un parti, selon l'expression de Victor Hugo, où "la forme c'est le fond qui affleure", un parti donc dont la structure et le message sont identiques, phasés, synchrones.
 
Il s'agit de sincérité.
 
Et c'est cette sincérité, avec la fraîcheur qui s'y attache, que les adhérents sont venus chercher dans ce parti nouveau qui combine la tradition démocrate à la française et la perspective d'un courant démocrate mondial à accomplir.
 
Pour commencer, pour être "iso", le Mouvement Démocrate doit être démocrate.
 
Il a des chances de l'être. La façon dont Bayrou a accueilli les revendications des adhérents, la souplesse qu'il a adoptée, la modestie de sa propre attitude, tout cela donne espoir que l'exercice de rédaction des statuts soit finalement aussi démocratique qu'il en a progressivement pris la tournure.
 
Bien sûr, on est parti tard, le délai a été court. Mais la ferveur a pallié la plupart des inconvénients de ces défauts. Le travail immense auxquels se sont livrés des milliers d'adhérents, séparément ou collectivement, aboutit à une abondance de propositions qui laisse augurer deux journées passionnantes ce week-end et, ensuite, la mise en place d'une structure qui, à travers d'autres luttes, constantes, produira de l'innovation, de la révolution sans violence, de la métamorphose démocratique.
 
Des luttes constantes ? Oui, pour être "iso" le Mouvement Démocrate doit être un mouvement.
 
Donc fini l'inféodation statique à la droite. Vive la quête de programmes créatifs, d'oeuvres utiles, tous azimuts. La société française souffre de lourds blocages. Le Mouvement Démocrate ne doit pas seulement être un mouvement pour lui-même, mais pour la France, pour les réalités. Il doit être un mouvement dans sa substance et dans ses actes.
 
Et si l'on se demande quel mouvement il doit vouloir imprimer à la société pour être "iso", je réponds qu'il faut que ce mouvement soit démocrate lui aussi.
 
C'est ainsi qu'il ira jusqu'au bout de sa nature "iso", ne fût-ce que pour le bonheur de Quitterie Delmas.

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27/11/2007

Quitterie Delmas et le cas de conscience du Val d'Oise.

Quitterie Delmas était l'invitée, ce soir, de Jean-Michel Cadiot, candidat du MoDem dans la législative partielle du Val d'Oise rendue nécessaire par la démission de Dominique Strauss-Kahn, désigné à la tête du Fonds Monétaire International. Or c'est dans cette circonscription qu'a eu lieu la veille la mort de deux jeunes tués par des policiers. Du coup, le café démocrate électoral a pris un tour grave et inquiet.
 
Grave d'abord en raison du deuil. L'humanité sincère du candidat Cadiot était touchée par le drame vécu par les familles des deux victimes. Son supléant, Ali Menzel, était même absent de tout le début de la réunion : il habite le quartier de l'événement, il a été témoin des toutes premières suites de l'affaire : les gamins abandonnés sans secours par les policiers qui se sont enfuis, effrayés peut-être, malveillants peut-être, hagards en tout cas. La colère immédiate du quartier.
 
Ali Menzel ne mâche pas ses mots : selon lui, les policiers avaient contrôlé les deux jeunes deux fois dans la même journée et les avaient menacés : s'ils les revoyaient sur cette même moto, ça se terminerait mal. Pour lui pas de doute, c'est délibérément que les policiers ont percuté les gamins. D'ailleurs, il note que la moto n'a rien, tandis que l'avant de la voiture est très abîmé.
 
Et aussitôt, il ajoute que, de son point de vue il ne peut plus être question de faire campagne à Villiers-le-Bel jusqu'à l'élection qui doit avoir lieu le 9 décembre, soit dans treize jours.
 
La discussion tourne alors autour de ce choix : faut-il continuer ? Faut-il s'interrompre ? Quel meilleur hommage rendre à la mémoire des victimes ? Comment saluer mieux leurs familles ?
 
En tout cas, pas question de récupération politique.
 
Et puis, comment faire éclater la vérité ? Comment lever le voile d'incompréhension ou de malveillance qui empêche les média de diffuser autre chose que la version officielle ?
 
Quitterie Delmas est alors bienvenue de rappeler qu'Internet est l'instrument idéal. Elle donne des clefs, suggère l'ouverture d'un blog citoyen des habitants de Villiers-le-Bel, où seraient diffusés images et témoignages, à la fois sur l'affaire et sur la ville, sa vie ordinaire et ses efforts pour le bonheur.
 
Elle obtient soutien de la salle et approbation. 
 
Je suggère aussi que les candidats demandent le report de l'élection. Ils y ont pensé. Cela pose des problèmes. Quitterie suggère que j'interroge Éric Azière, l'homme des élections du MoDem, mais celui-ci est injoignable.
 
La soirée se termine par quelques verres de vin et de modestes petits-fours, dans la fièvre des conversations passionnées.
 
Quitterie continue à prodiguer conseils et adresses.
 
Les amis d'Ali Menzel arrivent en fin de soirée : des jeunes auraient utilisé un fusil contre deux policiers.
 
Nous sommes incapables d'intérioriser cette information. Il est tard.
 
Sur la route par laquelle l'un des invités, affable (et ici remercié) nous ramène vers Paris, nous sommes dépassés par une longue file de véhicules de CRS et de police, les voitures banalisées alignant des rangées de casques de CRS sur leur plage arrière. Ali Menzel s'attendait à un embrasement et à de longues flammes.
 
Ce qui nous conduit tout naturellement à parler du congrès de l'UDF et de celui du MoDem, rendez-vous vendredi, autre embrasement, autres flammes.
 
Sur le trottoir où on nous laisse, Quitterie, très émue de cette soirée au coeur des événements, grille sa dernière allumette pour une marlboro dorée. Il fait frais. La politique est parfois dérisoire.

21/11/2007

Une pétition contre le cumul des mandats.

Les municipales ne sont pas une élection comme les autres. Voici une pétition pour que l'édition 2008 soit l'occasion d'un déclin du cumul.
 
Ici

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20/11/2007

Avenir du MoDem : conférence de Quitterie Delmas à Sciences Po.

J'y suis allé à Vélib. Pas de métro, peu de bus et une circulation congestionnée, bref, le vélo est le salut. Bien entendu, j'ai crevé un pneu au premier tronçon de pavés mais comme mes lecteurs en jugent, j'ai survécu à cette très petite épreuve.
 
Quitterie Delmas répondait ce soir à l'invitation des étudiants MoDem et démocrates de Sciences Po Paris, rue Saint-Guillaume, au premier étage. Elle était confrontée à une journaliste du "Journal du Dimanche", Virginie Le Guay (elle doit bien être un peu bretonne, avec un nom comme ça) qui, après avoir écrit un livre sur Bayrou publié en avril dernier, se faisait l'avocat du diable.
 
Pour Virginie Le Guay, l'horizon bayrouiste est orageux et bouché. Le patron du MoDem ne travaille pas assez ses dossiers, il ne communique pas assez avec ses amis, il s'entoure plutôt peu que mal et rechigne à tisser des réseaux. Sombre tableau.
 
Sans répondre dans le détail à ces critiques, Quitterie Delmas fixe les étapes de l'émergence de la nouvelle famille politique.
 
En l'écoutant, je réfléchis à une étude sociologique que j'ai lue voici quelques mois, qui constatait que, quelles qu'aient pu être les évolutions du statut de la femme dans la cellule familiale, la femme "statistique" continue à tout échafauder autour de ce qui concerne le nid ; quoiqu'il arrive, comme la nomade paléolithique, la femme nidifie.
 
Et (je ne crois pas que ce soit un fantasme de ma part) je croyais voir Quitterie Delmas évoquer le "nid" MoDem à construire avant de s'envoler chasser le bouquetin avec des flèches de silex.
 
Quoiqu'il en soit, elle a raison : l'urgence est de créer le MoDem et que ce prototype ressemble au projet que Bayrou a exposé pour la France lors de la récente élection présidentielle.
 
Les étudiants de Sciences Po ont écouté ce débat, se sont un peu exprimés, puis l'administration (non gréviste) de Sciences Po a fait clignoter les lumières de la salle comme dans un bar, pour signifier "c'est la fermeture" et je m'en suis retourné à pied, m'arrêtant dans un lieu que le film "Fauteuil d'orchestre" a rendu célèbre, le "bar des théâtres", avenue Montaigne, où j'ai avalé LE steack tartare arrosé d'un bloody mary pour me réchauffer, et j'ai gravi la colline de Chaillot, humide et fraîche, puis glissé de la colline de Passy jusqu'au jardin du Ranelagh et de là jusqu'à mon quatrième étage.
 
Vive le nouveau nid du MoDem. 

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15/11/2007

Bayrou à Quitterie Delmas : "tout est négociable, sauf..."

François Bayrou est en campagne. Il adore ça. Et d'ailleurs, ça lui donne meilleure mine que quand on le croise d'ordinaire.

Quelle campagne ?

Eh bien, Bayrou croit tellement dans la résurrection qu'il a besoin de périodiquement tuer sa famille politique pour se donner le plaisir de la voir renaître.

J'ai vu, un jour de 1995, Érice Azière, la mine des bons jours, parce que le conseil politique du CDS venait de se suicider sur l'autel de la création de l'éphémère Force Démocrate, puis en 1998 le conseil politique de Force Démocrate (dont j'étais membre) décréter sa dissolution dans la nouvelle UDF unifiée. Je verrai sans doute vendredi 30 novembre le congrès de l'UDF décider de se couper les mains pour s'en remettre au Mouvement Démocrate, le MoDem.

Bayrou, pour cela, a besoin du vote des adhérents de l'UDF, le 30, puis de celui de ceux du MoDem, le 1er et le 2. Le voici donc à la pêche aux voix. Et comme tout bon candidat en campagne, il n'a pas oublié sa panoplie de vocabulaire du terroir, le terroir étant ici anglophone et porté vers l'électronique et l'Internet. Sa conclusion, soigneusement préparée, lui permet d'employer cette provision constituée avec le soin méticueleux d'un candidat qui veut vraiment réussir.

Auparavant, lors de ce mémorable café démocrate où le leader démocrate s'est rendu à l'invitation de la décidément belle Quitterie Delmas, Bayrou a balayé de quelques phrases le travail de l'obscure main maladroite qui avait rédigé le projet de statuts mis en ligne sur le site du MoDem : quelque chose déplaît ? Effacé. Ca n'a jamais existé. Exit donc l'article 24. Exit tout ce qu'on veut. Sauf...

Mais avant d'en venir là, l'assistance particulièrement nombreuse (pas loin de deux cents blogueurs, cette fois, avec quelques militants du quartier) s'égare dans des questions d'actualité.

Cavada, conduire une liste commune UMP-MoDem ? Impensable. Bayrou, très net, écarte cette idée : il ne peut y avoir de liste à Paris que du MoDem seul.

Une jolie voix féminine, entre deux cigarettes, me faisait un peu plus tôt observer en aparté qu'il était normal que Cavada fût poussé vers la sortie : il faisait de l'ombre à Marielle de Sarnez.

Quioiqu'il en soit, Bayrou, après s'être réjoui que les adhérents lyonnais recourussent au vote pour désigner leur candidat aux municipales (puis, dans la même phrase, comme je lui demandais quand nous, Parisiens, pourrions voter nous aussi, avoir botté en touche en évoquant une commission tout en désignant Quitterie Delmas des deux mains), en vient à évoquer les trois principes sur lesquels il se battra au congrès : le comité exécutif sera entièrement nommé par lui (homogénéité de l'équipe), le MoDem sera un parti unitaire (pas de courants) et je ne me rappelle plus le troisième, un autre blog l'évoquera sûrement.

Sur l'équipe, il admet que son mode de nomination est un peu stalinien ; par rapport aux statuts en ligne, il introduit donc l'idée d'une sorte d'investiture (ou de ratification) de l'équipe par le bureau politique. Tout cela ressemble diablement à la France présidentielle de Sarkozy, mais il ne paraît pas le remarquer.

Sur les courants, ses arguments sont entièrement compréhensibles : d'autres partis sont morts de la stérilité des débats internes. Et il est vrai que l'image des rivalités qui minent le PS ne plaide pas pour l'existence de courants.

Et cependant, en ce domaine, on n'empêchera pas les gens de se rassembler par affinités.

Au bureau politique comme à la conférence nationale. 

Le bureau politique a vocation à se réunir une fois par mois (un millier de membres convoqués, ça fera du bruit), et le "congrès permanent du parti", officiellement dénommé "conférence nationale", une fois au moins par an.

Sur la composition et l'élection de ces deux échelons, sur l'ensemble d'ailleurs des statuts et du futur règlement intérieur, tout est négociable : le congrès souverain remettra chaque mot des statuts en jeu, les amendements seront libres et soumis au vote. Gare aux absents. D'ailleurs, les absents ont toujours tort.

Sur ses trois principes, Bayrou se battra, ce qui ne signifie pas que le débat soit fermé, mais qu'il tient à son idée. Or comme c'est un obstiné Béarnais, il y a fort à parier qu'il emportera les suffrages.

Au MoDem au moins, il gagnera. 

Quant à Quitterie Delmas, élégante dans son tailleur pantalon noir, dont elle ôte un instant la veste qui révèle ses épaules nues et brunes, elle regarde et écoute, montre parfois un peu de scepticisme sur les réponses de Bayrou, de plaisir aussi de la belle rencontre qu'elle a organisée. Et puis, de temps à autre, elle se perd dans l'admiration qu'elle a eue pour Bayrou pendant la campagne présidentielle et qui la reprend.

Eh oui, il faut survivre à l'injustice. 

13/11/2007

Première épitaphe de l'UDF.

L'UDF est morte, la vieille UDF qui date de trente ans. Morte. Vous trouvez qu'elle bouge encore ? Qu'elle fait des siennes ? Alors lisez ces lignes.
 
L'UDF est comme un vieux lion à qui on aurait arraché les membres et les dents et qui gésirait, pantelante. Pourquoi ? En quoi ?
 
C'est que désormais, ce n'est plus elle qui distribuera les investitures, mais le Mouvement Démocrate, le MoDem. Or un parti qui n'investit plus de candidats est mort. CQFD.
 
Voilà pourquoi les événements qui auront lieu dans les jours et les semaines qui viennent sont capitaux.
 
Car si le MoDem se substitue à l'UDF, il faut que ce soit pour dire autre chose que l'UDF, sinon à quoi bon ?
 
Or beaucoup d'adhérents s'interrogent aujourd'hui, trouvant les pratiques et les textes insuffisamment démarqués des pratiques et de l'esprit anciens. Et ils ont raison.
 
François Bayrou lui-même donne l'impression de se débattre contre la pression du système qui le camisole alors que, depuis la campagne présidentielle, il s'est réinventé, il s'est révélé le malentendu qui causait son malaise dans la famille politique à laquelle il a adhéré voici plus de trente ans et dont la ligne politique n'a cessé de dériver jusqu'à ce qu'il y mette le holà. 

Aujourd'hui, face à la trahison de ses amis, à la renégation de ses alliés, le voici au pied du mur et nous avec.

Il y a donc un contrat à passer avec lui : qu'il s'engage clairement sur le but et les méthodes de la démocratie qu'il compte mettre en place, et alors, qu'il s'appuie entièrement sur ceux qui comptent sur lui. C'est un pur instant d'éclaircissement, de clarification. Bayrou a besoin de nous, terriblement, pour surmonter la pression des crocodiles de l'UDF. C'est pourquoi, pour pouvoir lui prêter main forte, il faut que nous soyons particulièrement clairs quand, demain soir, au café démocrate de l'inégalable Quitterie Delmas, nous le rencontrerons.

Sérions donc les questions. Serrons-les.

Et sachons lui faire confiance si nous voyons que ses intentions sont transparentes et que les freins sont évidents à desserrer. Ne nous attardons pas sur le détail : ce qui compte, c'est ce qu'il fera, lui, pour incarner le MoDem sans concession aux vieilles logiques de l'UDF.

Ainsi pourrons-nous interpréter à notre façon le langage de Victor Hugo, à propos de la mort d'un personnage controversé, à la fin des "Misérables" :

"La chose simplement d'elle-même arriva

Comme le jour se fait lorsque la nuit s'en va". 

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09/11/2007

On veut des primaires !

Progressivement, l'idée du suffrage des adhérents pour la désignation des candidats du MoDem aux élections municipales progresse. Selon l'AFP, François Bayrou a en effet promis aux démocrates lyonnais l'organisation d'une consutation pour la désignation de leur candidat. Cette même solution se profile pour Marseille. Bayrou rejoint ainsi pas à pas la position de Génération Démocrate, relayée à Paris par l'excellente Quitterie Delmas, présente également dans l'initiative des Adhérents actifs.
 
Très bien. La démocratie ne se divise pas, il est juste de faire participer des adhérents qui souhaitent prendre leur part de l'action.
 
Mais pourquoi pas à Paris ? Pourquoi ne pas consulter les 6500 adhérents parisiens du MoDem ? Par quel escamotage ?
 
Alors je le dis : à Paris aussi, on veut des primaires.
 
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08/11/2007

Bayrou, Quitterie Delmas : café démocrate le 14 !

François Bayrou parmi les blogueurs de Quitterie Delmas, l'événement est d'importance, à à peine plus de deux semaines du congrès fondateur du Mouvement Démocrate.
 
Il aura lieu mercredi 14 au bar "L'Imprévu", 35 rue Didot dans le XIVe arrondissement de Paris.
 
Une occasion en or pour enfin discuter librement avec lui des statuts, de la démocratie en général, de nos projets en particuliers, des perspectives politiques en direction des élections municipales.
 
Il fallait au moins l'excellent et remarquable talent fédérateur et connecteur de Quitterie Delmas pour parvenir à l'organisation d'un tel événement. Merci donc à Quitterie. 

15:20 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/10/2007

Bayrou a fait sa pub.

Ce soir, sur Europe 1, François Bayrou a lancé sa campagne de mobilisation pour le double congrès qui fera de la chenille UDF le papillon MoDem, du 30 novembre au 2 décembre prochain à Villepin.
 
Euh, à VillepinTE, au nord de Paris, dans l'avant-dernier département communiste mieux connu sous le sobriquet de 9-3 (9.3 ferait déjà plus Internet). Bref, en Seine-Saint-Denis, entre Paris et l'aéroport de Roissy. En fait, sur les terres du PCF, tout un symbole à défier pour les temps nouveaux, car s'il y a un parti qui ne s'occupe plus guère des gens depuis longtemps, c'est bien le Parti Communiste Français, certainement le plus absorbé à faire de la politique un instrument de financement de ses propres réseaux, l'inventeur même (dit-on) de tous ces systèmes en France. Le pilier aussi de l'affaissement historique et irréversible de la gauche d'Épinay.
 
Au fait, les gens, à quoi servent-ils ? Je parle du PCF qui exploite (dit-on) la politique pour ses réseaux, mais je me demande fortement, ces jours-ci, si j'existe encore.
 
Rentrant de Bretagne après une absence de plus de trois mois, j'ai trouvé mon compteur d'EDF bridé et toutes sortes d'onomatopées scripturales consignées sur un bristol laissé par le sous-traitant venu opérer une castration de mon compteur pour le compte d'EDF.
 
C'est vendredi, je me précipite dès le lendemain boulevard de Grenelle où se trouve mon agence EDF, elle n'ouvre que du lundi au vendredi. j'y serai lundi matin à neuf heures.
 
Hélas, le lundi, j'entre, une jolie hôtesse m'adresse un sourire. Je lui tends un chèque, elle me répond "on ne peut pas payer ici". Ah bon ? mais où ? Nulle part. D'ailleurs, j'essaie de payer mon électricité et... l'agence n'est plus EDF mais seulement GDF ! Ils ont divorcé et GDF a obtenu de conserver l'appartement. EDF n'a plus qu'une seule agence où l'on peut payer en personne, à l'autre bout de Paris, boulevard Barbès.
 
Pour France Télécom, l'évolution a été la même voici quelques années, l'agence du coin de la rue est allée rue des Archives, très loin au centre de Paris, puis plus rien : progressivement, les services "publics" se dématérialisent. Essayez de joindre l'EDF au téléphone, vous n'aurez qu'un chapelet de machines.
 
Voici donc le monde tel qu'on le vit et la montée d'un flux de machines qui organisent mécaniquement notre vie. Gare à qui ne saura pas s'adapter au rythme de la machine.
 
Heureusement, il y a la politique. Sarkozy, blessé, pantelant, nous rappelle qu'il n'est qu'un être humain que sa femme peut quitter, non pas du jour au lendemain mais par une succession de pas de crabe, de reptations, de méandres, de négociations secrètes, d'hésitations et d'ultimatums. Acteur jusqu'au bout des ongles, il n'oublie pas d'exploiter la situation à des fins politiques, chapeau l'artiste.
 
Et au MoDem, mon cher Mouvement Démocrate ?
 
J'étais mercredi, je l'ai écrit, au café démocrate de la belle Quitterie Delmas, plus offensive que jamais.
 
Disons tout de suite qu'elle a raison : il est inadmissible qu'on cherche à confisquer les investitures en en éloignant les militants. On voit bien ce qui se passe, la difficulté et les tensions qui congestionnent l'entourage de Bayrou, la volonté constante de Marielle de Sarnez de "jouer perso" et tout décider par elle-même à la manière d'un despote qui se veut éclairé et qui croit avoir prouvé son efficacité tactique.
 
Il faut le dire, je ne m'en étais jamais aperçu avant qu'elle ne devienne présidente de la fédération centriste de Paris, je ne suis pas du tout de la même culture politique qu'elle : elle est issue des milieux giscardiens, moi de la mouvance démocrate et centriste, un cadre où l'on laisse parler poliment ses rivaux lors des réunions statutaires, où l'on tente d'associer les militants par des votes (il est vrai de plus en plus rares) et où l'on se pare toujours des attributs de la démocratie, ce que ne faisaient guère nos partenaires de l'ancienne UDF (dont elle vient) qui cultivaient l'esprit hiérarchique.
 
Au moment où je m'y attendais le moins, cette différence est apparue et ne cesse de se manifester : la hiérarchie ou la démocratie ?
 
À sa décharge, il faut dire que les deux spectaculaires votes de militants auxquels on a assisté ces dernières années ont prouvé que, réduits à quelques dizaines de milliers d'adhérents, les partis politiques sont sujets désormais à tous les entrismes, même les plus opportunistes. Le fait que le XVIe arrondissement de Paris, qui vote massivement pour Sarkozy, soit aussi celui où les adhérents fantômes du Parti Socialiste se sont le plus encartés au moment de la désignation de la candidate socialiste à la présidentielle, est de nature à faire réfléchir.
 
Il est vrai que le MoDem est un parti jeune, neuf, et qu'on n'en connaît guère les adhérents, ce qui peut donner à penser qu'il est vulnérable aux influences extérieures.
 
Et cependant ...
 
Est-ce une raison suffisante pour ne pas faire voter les militants ? Sûrement pas.
 
Un parti est une assemblée d'êtres humains, pas de machines. Bien sûr il y a ce qu'on nomme "l'appareil", ce qui veut tout dire. Mais la voix des militants doit être prépondérante.
 
C'est là-dessus que Bayrou est attendu par ceux qui lui font confiance depuis 1994, comme moi, ou depuis le printemps dernier. Rendez-vous à Villepinte.
 
Et si, comme elle l'a dit, Quitterie Delmas revient sur sa décision de n'être pas candidate à la candidature si on organise un vote des militants, alors un seul mot d'ordre : "Au vote !" 

22:45 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique, MoDem, Sarkozy, Bayrou, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/10/2007

Café démocrate de Quitterie Delmas : enfin un peu de clarté.

Une bonne centaine de blogueurs et quelques militants locaux ont répondu à l'invitation de Quitterie Delmas à L'Imprévu, rue Didot, dans le XIVe arrondissement de Paris. Hier soir tard, Quitterie annonçait la présence de Marielle de Sarnez, tête de liste proposée par les instances bancales de l'UDF-MoDem en devenir pour être tête de liste du MoDem à Paris.
 
C'était pour beaucoup l'occasion d'en savoir enfin un peu plus sur l'avenir et de comprendre pourquoi les décisions récentes du MoDem correspondaient si peu aux attentes de démocratie des adhérents du MoDem.
 
Il faut le dire, malgré un peu de langue de bois, la vérité est un peu sortie du chapeau.
 
Par la voix des blogueurs et des militants, d'abord : désordres universels dans les départments, responsables qui traînent les pieds, collusions plus ou moins affichées avec les potentats locaux, souvent UMP. Frustration devant l'opacité du fonctionnement et le silence de Bayrou.
 
Mais aussi par la voix de Marielle de Sarnez : on comprend bien que la vie politique, juridique et financière du MoDem ne commencera que le 2 décembre, jour de la clôture de son congrès fondateur, et qu'auparavant, il aura fallu que l'UDF tienne congrès elle-même pour décider la dévolution de son patrimoine (et de son droit au financement public) au MoDem. J'extrapole la fin à partir du filigrane, mais à peine.
 
Bien entendu, les choses ne vont pas sans difficulté pour mener cette métamorphose à bien et il faut être conscient de ces difficultés.
 
Si l'on a bien compris, il ne reste plus guère de parlementaire à suivre la ligne de Bayrou.
 
Et pour faire face à la préparation des municipales et au considérable enjeu logistique que celles-ci représentent, le siège national du parti dont on ne prononce plus le nom de peur d'en oublier la moitié ne compte plus qu'un personnel squelettique, épaulé par une demi-poigné de bénévoles, si bien que Bayrou et Sarnez auraient été fort aise que Quitterie Delmas acceptât de piloter une commission sur les candidatures municipales, chargée de définir des procédures aussi rapides que démocratiques pour rla désignation des candidats (ce que Marielle a formulé d'une façon simple qui revenait à une proposition formelle : "on est preneur - ou je suis preneuse - d'une commission qui se chargerait de" etc). Hélas Quitterie, qui n'est plus salariée du parti et qui doit aussi définir son avenir professionnel, hésite à accepter une charge aussi lourde, d'autant plus que, si je l'entends bien, elle est dubitative sur les intentions réelles de Bayrou et de son équipe en matière de renouvellement des pratiques politiques.
 
De ce côté-là, il faut dire que Marielle a joué cartes sur table : elle entreprend la campagne municipale pour gagner, ce qui signifie qu'elle ne souhaite en aucune manière s'appuyer sur des têtes de listes ordinaires comme le MoDem peut actuellement lui en proposer, elle veut recruter des têtes d'affiche hors du parti, poursuivre ses appels ou ses débauchages comme l'on veut (à moins qu'il ne s'agisse d'entrisme) en confiant des têtes de listes... comme aux législatives... et donc, là, il faut le dire, l'inquiétude peut exister. S'il s'agit de recycler les recalés des partis de gauche, je préfère un candidat désigné par les militants du MoDem.
 
Voilà au fond un peu de clarté, je sais à quoi m'en tenir : Bayrou n'a pas l'intention de changer sa façon de procéder, il va se débarrasser de ce qui lui reste de grands élus UDF et mettre ses batteries en position pour la prochaine présidentielle.
 
Jusqu'au congrès, il écoutera longuement et patiemment ce qui se dira, car il a besoin de tous les votes. Après, ... Après ? La démocratie est un combat.
 
Y aura-t-il seulement fusion dans un parti unifié ou constitution d'une confédération ? On  verra. 
 
Quitterie, quant à elle, est en forme. Elle nous a seulement consternés en nous informant qu'elle ne serait pas candidate aux prochaines municipales. Pourvu qu'elle change d'avis... 

17/10/2007

Ce soir, café démocrate, Quitterie Delmas et Marielle de Sarnez.

C'est la journée du refus de la misère. Après avoir fait un tour près de chez moi, au Trocadéro, où sera donnée une animation vaste pour cette commémoration du refus de la misère, en face de l'agaçant ballon de rugby géant qui trône, désormais inutile, au milieu de la tour Eiffel, je rejoindrai le café "L'Imprévu", dans le XIVe arrondissement, pour mes retrouvailles avec la sympathique bande de Quitterie Delmas, MoDem 4.0, collectif Sigismond et autres avatars de qualité.
 
Marielle de Sarnez, qui s'est exprimée avec conviction dimanche contre l'amendement ADN, va certainement donner quelques lueurs sur l'horizon du MoDem à Paris en particulier, sur la rénovation de la politique française et sur ce que cette rénovation peut offrir pour améliorer notre société.
 
Il y a beaucoup à faire. 

16/09/2007

Matière grise ou matière orange ?

Décidément, le MoDem est le parti de la matière grise. On y trouve tellement de phosphore qu'à mon avis, vu de satellite, Seignosse doit être phosphorescent en ce moment.
 
On lit des comptes-rendus de très haute tenue qui témoignent que désormais, c'est de là, de la matière orange, qu'émaneront les idées de l'avenir.
 
Mouvement Démocrate, MoDem ; Mouvement Demain, MoDem ?
 
On aperçoit les meilleurs d'entre nous sur les images qui circulent sur internet, notamment Quitterie Delmas qui délocalise son café Démocrate dans les Landes pour l'occasion.
 
Pour ma part, je guette la signature d'une procuration à un notaire par un promoteur pour pouvoir enfin vendre les terrains et rentrer à Paris. Cela dit, en Bretagne, aujourd'hui, il fait beau ; vive la plage !