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05/05/2007

L'enjeu du second tour pour Bayrou.

Qu'on ne compte pas sur moi pour donner des incitations au vote pour l'un des deux candidats. Je l'ai déjà fait. Aujourd'hui, je vais parler du troisième, le mien, François Bayrou.

La carte du vote François Bayrou, en 2007, ressemble un peu à la carte du vote Barre il y a vingt ans : l'ouest, Rhône-Alpes, l'Alsace. On y ajoute le soud-ouest, apport personnel de Bayrou pour une part, et Paris.

La première composante de ce vote, c'est le centrisme d'origine chrétienne. Dans l'ouest, l'Europe, une forme de modération, la référence à Jacques Delors, le côté terrien, tout cela a dû compter, comme d'ailleurs l'opposition à la droite dont l'autorité est devenue rebutante pour les terroirs occidentaux.

En Alsace, l'Europe, la tradition centriste là aussi chrétienne pour une grande part.

Dans le sud-ouest, le centrisme laïc en majorité.

En Rhône-Alpes, le mélange très lyonnais de tous les centrismes, augmenté sans aucun doute des populations "issues de la diversité" (vilaine expression pour une réalité forte).

À Paris, un peu plus de centre gauche, moins de référence chrétienne, et sûrement des orphelins du gaullisme, clairsemés aussi dans le reste de l'électorat.

Pour les législatives, ce score devrait se traduire par plusieurs dizaines de députés. Comment ? Par la capacité des candidats de Bayrou à se maintenir et à y faire perdre l'un ou l'autre camp. L'examen de la carte des résultats du premier tour permet de conclure rapidement sur le côté où le pouvoir de nuisance et donc d'influence est le plus grand.

Il est dès lors passionnant d'examiner le report des voix centristes dans ses trois composantes : centre droit, centre, centre gauche, pour déterminer la réelle force de frappe de Bayrou pour les législatives.

Voilà, comme prévu, je n'ai donné aucune indication supplémentaire sur le vote de demain dimanche. 

 

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04/05/2007

Le camp de la liberté.

1943. La France est occupée. L'Europe est couverte de croix gammées. De la mer Noire à l'Atlantique Nord, de la Norvège à l'Adriatique.
 
Alors, l'Occident se divise en deux camps et nous sommes, je suis, vingt ans avant ma naissance, dans le camp de la liberté.
 
Mon grand-père paternel a refusé de se saborder dans la rade de Toulon en novembre 1942. Il a été radié des cadres de la Marine nationale le 1er janvier 1943. Expédiant sa famille dans le Tarn, il a aussitôt été embauché comme ingénieur chez Citroën à Paris. Là, le jour, il travaille au projet de la future 2 cv ; la nuit, il sabote. Il sabote tout ce qu'on lui dit de saboter, des trains en particulier. Son pistolet de service dans la poche, un pain de plastic dans l'autre poche, une pilule de cyanure, sans doute, dans la bouche.
 
Mon grand-père maternel, ancien combattant de la guerre de 14-18, a été le plus haut fonctionnaire des Affaires étrangères à démissionner de Vichy en novembre 1942. Condamné à mort par contumace par les nazis quelques semaines plus tard, il se cache à Paris où il tente de reconstituer les archives de son ministère détruites dans la panique du printemps 1940. Au bout de quelques mois, il expédie sa famille dans le Tarn et Garonne puis rejoint début 1944 le gouvernement provisoire à Alger.
 
Le camp de la liberté.
 
Après la Libération, on s'aperçoit que, dans le camp de la liberté, il y avait Staline. "Pour dîner avec le diable, il faut une très longue cuiller", disait Churchill à son propos. Au camp de la liberté succède alors le Monde libre. Quarante ans.
 
Et maintenant ? qui est le diable ? où est la liberté ? Pourquoi les choses ne sont-elles plus aussi simples ? Ce serait tellement commode.
 
Victor Hugo a plusieurs fois nommé le diable : "la misère, démon...", "l'envie, alors, ce démon vigilant..." (Les Contemplations).
 
Il a souvent nommé la liberté. Il lui a parfois donné le synonyme de civilisation.
 
Quand j'étais lycéen, puis étudiant, on discutait des "libertés formelles" et des "libertés réelles", concept d'une certaine gauche. Au cours de mes études de droit, j'ai entendu parler des "libertés publiques".
 
Dans les années 1980, on a brandi un étendard de libéralisme, tout empreint d'une liberté dont les contours paraissaient sauvages. On réfléchissait sur les libertés économiques. 
 
Et maintenant ? Qu'est-ce que la liberté ? Quel est le diable ? 
 
On nous dit que le libéralisme est dans le camp de Sarko.
 
Oh, je sais, mon sujet rétrécit rien qu'en évoquant cette fin d'élection présidentielle. Tant pis.
 
Or Sarko n'a rien d'un libéral : son programme se résume en trois locutions : cruauté sociale, concentration des pouvoirs, réaction morale. Dans ces trois domaines, par ces trois idées, il se trouve aux antipodes du libéralisme et de la liberté.
 
La cruauté sociale, ce sont les inconvénients d'un libéralisme mal maîtrisé, sans les avantages.
 
La concentration des pouvoirs, c'est le bâillon sur les lèvres de la liberté.
 
La réaction morale, c'est une conception normative de la vie en société, où les comportements sont imposés à l'individu. Aux antipodes de la liberté.
 
En face, désormais, se situe le camp de la liberté. Il a beaucoup de défenseurs chez François Bayrou ; il en a aussi au Parti Socialiste, il faut le dire, même si les vieilles lunes dirigistes y contrôlent encore l'appareil. Il y en a encore, dissimulés, à l'UMP.
 
Pour ces raisons et pour ce que j'ai entendu du discours personnel de Ségolène Royal, et malgré ses défauts patents, (et aussi en hommage à Quitterie Delmas) je voterai pour cette femme, Mme Royal, dimanche.

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03/05/2007

À chaud : Bayrou ne votera pas Sarko.

On le lit ici :
 

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02/05/2007

Plus de constitution européenne ?

Sarko, s'il est élu, enterre définitivement toute idée de constitution européenne. "Les Français ont voté. Pourquoi y revenir ?"
 
Alors, Messieurs Méhaignerie, Barrot, de Robien, Santini, et quelques autres centristes ralliés au Sarkoland, voici où finissent vos engagements européens ? Désormais, l'Europe, c'est du passé, pour votre champion.
 
Vos électeurs apprécieront. 

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On rêve d'un débat entre Victor Hugo et Napoléon III.

On imagine Victor Hugo interpellant Napoléon III : "Monsieur le petit".

Au moment où se prépare le débat entre les deux derniers candidats à l'élection présidentielle, on se prend à rêver que nous pourrions avoir de meilleurs hommes et femmes politiques, un peu plus cultivés, connaissant mieux leur matière, un peu plus sincères.

Le jeu politique est une joute. L'enjeu n'y est pas l'exercice d'une responsabilité mais la conquête d'un champ clos qui se nomme le pouvoir. Les règles de conquête du pouvoir sont les mêmes partout, quel que soit la forme politique du régime, quelle que soit la nationalité et la culture des assujettis, le pouvoir se conquiert et s'exerce selon les mêmes règles.

Et partout, quoiqu'il arrive, il faut éliminer l'autre.

Tout pouvoir consiste à supprimer l'autre. Physiquement ou moralement. Dans une société policée, il s'agit de prendre l'ascendant sur lui. Dans un état plus sauvage, de le supprimer ou de le réduire à l'état d'objet.

Ce soir, si l'un des impétrants est susceptible de l'emporter sur l'autre, si le débat peut faire pencher la balance, c'est que l'un des deux aura pris l'ascendant sur l'autre. Il l'aura éliminé. Au mieux provisoirement. Au pire, définitivement.

Ouvrez l'arène, lâchez les lions. 

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01/05/2007

Faut-il empailler Jean-Pierre Pernaut ?

Le grand gagnant du premier tour de l'élection présidentielle est ... Jean-Pierre Pernaut.
 
Lui, l'homme du journal télévisé de treize heures, le Picard goguenard qui passe souvent pour la "voix de son maître", l'homme pour qui la météo est toujours une info plus urgente que mille morts au Bangladesh, l'homme que les Guignols ont caricaturé en éternel et sempiternel chantre du "dernier fabricant traditionnel de...".
 
Car son public n'a qu'un âge : la vieillesse.
 
Déjà, il y a vingt ans, je voyais ma grand'mère regarder Mourousy. Au moins, c'était drôle.
 
Et voilà, ils ont voté, nos vieux qu'on aime tant. Ils ont voté.
 
Ils ont voté, nous dit l'Ifop... pour Sarko. 
 
Et, selon l'Ifop toujours, ils s'apprêtent à récidiver massivement : 75% ! oui, tu ne rêves pas, lecteur, 75/25, c'est le rapport de forces chez les vieux, au profit de Sarko, pour le deuxième tour, d'après l'Ifop.
 
On les aime bien, pourtant, nos vieux, on ne leur a rien fait de mal. Pourquoi nous en veulent-ils tant ?
 
Car dans toutes les autres catégories d'âges ou presque, Ségolène Royal est majoritaire dans les intentions de vote pour le deuxième tour.
 
Il n'y a que chez les vieux. Et c'est ce vote massif des retraités qui, à lui seul, fait gagner Sarko.
 
Alors, lecteur, si tu souhaites la victoire de Ségo, fixe-toi un objectif simple : fais la liste de tous les vieux que tu connais et convaincs-les. Un par un.

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30/04/2007

Que va faire Le Pen ?

Le Pen est le grand perdant du premier tour de l'élection présidentielle. Il y a perdu environ un million de voix sur son score de 2002 et, en termes de pourcentages, six points, soit presque quarante pour cent de son capital initial.
 
Je me souviens de Farid Smahi qui, une semaine avant le vote, me trouvant sur le marché de la Porte de Saint-Cloud, à l'ouest de Paris, se moquait de Bayrou et clamait : "Il va faire douze pour cent comme d'habitude". Il ne croyait pas si bien dire, mais c'est de son propre candidat qu'il parlait, sauf qu'il n'a pas atteint douze pour cent, à peine dix et demi.
 
La question qui se pose maintenant est celle de sa stratégie la plus efficace : va-t-il tenter de déstabiliser Sarko en donnant des signes forts d'abstention à son propre électorat ? Ira-t-il plus loin en se joignant au TSS avec l'idée que l'instauration de la proportionnelle, consécutive à la victoire de Ségo, permettrait de pérenniser son mouvement ?
 
Choisira-t-il au contraire de prendre la main que Sarko lui a tendue au milieu des récupérations diverses de son programme ?
 
On a en effet noté le retour de la proportionnelle dans l'escarcelle programmatique du candidat scientologue. Mais la proportionnelle où ? Au Sénat ? Il y en a déjà une forte dose depuis plusieurs années. À l'Assemblée ? Mais quel chiffre ? Bayrou voulait 50%, Ségo propose encore officiellement 20% (elle devra sûrement faire un effort). Alors, et Sarko ? Où et combien ?
 
Il sait que ce qu'il gagne là à court terme, il le reperd à moyen terme. Mais peut-il faire autrement ?
 
Il est allé au bout de ses options récupératrices en proposant de réhabiliter l'OAS, ce qui sans doute lui a encore acquis quelques voix chez les lepénistes (dans le sud-est en tout cas), mais doit avoir suscité quelque trouble chez les gaullistes. 
 
Sans doute Le Pen va-t-il tracer une ligne et définir des critères demain après-midi. Chacun les interprétera à sa façon. Ségolène Royal, mercredi soir, lors de son débat frontal (!) avec Nicolas Sarkozy, aurait grand tort de ne pas s'en servir. Les réponses qu'il donnera alors seront un couperet aiguisé qui tranchera sa tête ou celle de son adversaire.
 
Car s'il se rapproche trop de Le Pen, Bayrou n'aura aucun état d'âme à se placer dans le camp de Ségolène Royal. Et s'il s'en éloigne trop, les lepénistes iront à la pêche.
 
L'écart que l'on annonce entre les deux candidats est pour le moment voisin de quatre pour cent, soit environ un million et demi de voix, c'est-à-dire plus d'un tiers des électeurs de Le Pen du premier tour et moins d'un quart de ceux de Bayrou.
 
C'est une avance difficile à rattraper, mais il suffit qu'un demi-million bouge dans un sens pour que tout redevienne incertain.
 
Un demi-million ? 
 
Les trois jours qui viennent s'annoncent passionnants. 

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28/04/2007

Le débat : vive la démocratie.

Ouf, on a tellement voulu étouffer le débat pendant cette campagne, on a tellement voulu faire taire Bayrou en particulier, on l'a tellement couvert de tous les noms d'oiseaux, que le retrouver, même à la sauvette et sur une chaîne encore minoritaire, que vraiment, on a respiré.
 
On a d'autant plus respiré que le dialogue s'est développé sans concession ni agressivité, comme un bon échange de vue sur le contenu des programmes.
 
Pour ceux qui en doutaient, il vaut mieux avoir voté Bayrou que Royal au premier tour. Ses idées sont plus précises et plus modernes.
 
Pour ceux qui le redoutaient, le programme de Ségolène Royal reste hélas celui de la gauche de grand-papa : "je fais confiance aux partenaires sociaux..." de qui se moque-t-on avec ce refrain seriné depuis 25 ans et qui ne trompe plus personne ? Le tout-État ? Elle dit "je le nie" mais son programme le fait. Comme l'a dit Bayrou, il y a deux Ségolène Royal et l'une est rarement en accord avec l'autre.
 
Pour ceux qui l'espéraient, il y a tout de même des raisons solides de rejeter plus Sarko que Ségo : les changements institutionnels nécessaires, la laïcité (et d'une manière générale la neutralité de l'État), l'humanisme en général (certains propos de Sarko méconnaissent l'art 1 de la déclaration des droits de l'homme de 1789 : "Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droit"), la menace de noyautage de l'État par certaines sectes, etc.
 
Bref, je n'ai pas changé d'avis même si je dois avouer que Ségolène Royal ne m'a donné aucune envie de voter pour elle.
 
J'ai lu pendant le débat qu'Emmanuelli appelait à la création d'un grand parti anti-libéral. Pourvu que ce soit le signe avant-coureur de la recomposition que nous attendons tous avec impatience. Pour moi, évidemment, dans le sens de la démocratie et de la liberté. 

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26/04/2007

Ségolène tristement.

Voici un extrait d'une interview donnée par l'excellente Quitterie Delmas au site de débat politique www.page2007.com qui résume en tout ce que je pense (réalisée par Joy Binoche) :

"JB : Et toi, pour qui comptes tu voter ?

QD : J’ai entendu que certains députés UDF avaient déclaré publiquement qu’à titre personnel ils voteraient Nicolas Sarkozy. Du coup je n’hésite pas à dire qu’en ce qui me concerne, il n’y a aucune raison pour que je ne vote pas pour Ségolène Royal…

JB : Quelles sont les raisons de ce choix ?

QD : Les méthodes et les pratiques de Nicolas Sarkozy ne me satisfont absolument pas et pour moi, la clé de la vie politique et de l’avenir, c’est la réforme des institutions, le non cumul des mandats, la proportionnelle, la séparation des pouvoirs. A mon sens, on ne pourra pas avancer tant que ce travail là n’aura pas été effectué.
La dérive droitière de Nicolas Sarkozy avec en particulier le projet de créer un Ministère de l’Immigration et de l’identité Nationale et l’idée selon laquelle la pédophilie et le fait d’être suicidaire sont génétiques sont des choses que je trouve totalement inacceptables. Tout cela est vraiment très éloigné de mon engagement politique. C’est diamétralement opposé à mon esprit réformateur."

L'engagement est un acte de toute la vie. Il n'est pas divisible. Toujours, partout, l'humanisme prime, Quitterie Delmas le dit avec les mots parfaits.

 

Pour ceux que des précisions intéressent, Quitterie Delmas indique aujourd'hui sur son blog (en lien colonne de droite) les motifs de son choix qui reste à titre personnel. 

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25/04/2007

Geremek contre les liberticides.

Bronislaw Geremek, l'une des figures historiques du syndicat Solidarité, vient de s'opposer avec force au gouvernement néoconservateur polonais. La droite locale a en effet instauré une loi contraignant l'ensemble des responsables politiques et administratifs du pays à déclarer leur ancienne appartenance, affiliation ou subordination à l'ancien pouvoir communiste.
 
Geremek, l'un des animateurs de la résistance, n'est guère suspect, on s'en doute, de plaider pour sa propre cause en combattant cette disposition. Il est allé jusqu'à mettre son mandat de député européen dans la balance en ne remettant pas au pouvoir la déclaration que, comme élu, il était astreint à faire.
 
Autant dire tout de suite qu'une semblable attestation était déjà exigée auparavant, mais les nouvelles dispositions sont partout jugées liberticides. Le geste de l'eurodéputé vise la cour constitutionnelle qui doit se prononcer dans quelques jours sur la validité de la loi.
 
Que chacun sache donc ce qu'est capable de faire un pouvoir néoconservateur et que chacun se prépare à la résistance. Libre.

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23/04/2007

Bulletin bleu ? bulletin blanc ? bulletin rouge ?

Une dernière synthèse politique avant de revenir à mes travaux littéraires et historiques. 

Le débat fait rage sur le blog de Quitterie Delmas entre les partisans de Bayrou sur la conduite à tenir pour le 2e tour.

Une analyse se manifeste : le PS, pour sauver son premier tour, a sacrifié le second. Il a joué son intérêt personnel contre l'intérêt général. Résultat : le cumul des voix PS+extrême gauche est le plus faible jamais enregistré depuis le congrès d'Épinay en 1971. Il laisse supposer de bons reports de voix mais crée un flou dangereux au centre.

L'intransigeance passée de l'appareil socialiste incite de nombreux centristes à s'interroger sur leur vote, tout en détestant être devenus un cheptel à conquérir.

On s'attend à ce que François Bayrou, fidèle à sa ligne, ne donne aucune consigne de vote, chacun faisant alors selon sa conscience.

L'objectif suivant pour le vrai motif de la campagne de Bayrou, l'union nationale, est les législatives : c'est là que, au cas par cas, nous tenterons de déverrouiller de nouveau la politique française en évitant qu'une majorité automatique ne se développe. Bayrou dépasse en effet le score de 20% dans deux cents circonscriptions, soit plus d'une sur trois, ce qui lui garantit en pratique de maintenir ses candidats au second tour.

Il ne s'agira pas d'inverser la polarité de nos alliances, mais de pérenniser le parti central, le Parti Démocrate annoncé par le récent candidat.

Autrement dit, installer l'idée que l'on peut travailler avec tous, quel que soit leur bord.

Dans cette perspective, l'analyse du score possible de Ségolène Royal au second tour est nécessaire.

Il y a ceux qui envisagent qu'elle ne bénéficie pas des voix qui se sont portées sur Bayrou et qu'elle stagne à 35%, ce qui l'éliminerait durablement des premiers rangs.

Il y a ceux, symétriques, qui estiment qu'elle aura les 18,5% en rangs serrés. Elle atteindrait ainsi 53 ou 54%.

Et puis, au milieu (!), comme moi, sont ceux qui tentent de tracer une ligne entre ceux pour qui le report sur Royal est naturel et ceux pour qui il ne l'est pas.

De mon point de vue, c'est deux tiers, un tiers. D'autres me disent moitié-moitié.

Or Sarkozy a (lui+LePen+Villiers = 45%). Il faut donc à Mme Royal au moins la moitié des électeurs de Bayrou pour revenir à la hauteur de Sarkozy si les lepénistes se reportent bien sur celui-ci, ce qui semble probable.

J'en connais, il y en a sur ce blog, qui voteront dans état d'âme pour elle. D'autres sont plus circonspects et préfèrent voter blanc.

Quitterie Delmas elle-même n'a pas encore pris position.

Sarkozy est une menace pour la France, reste à savoir comment conjurer cette menace au mieux.

L'hypothèse la plus risquée est la suivante : un très mauvais deuxième tour de Royal provoquerait certes la victoire de Sarkozy, mais la disqualification de Royal pour conduire l'élection législative.

Dès lors, celle-ci pourrait se jouer entre un projet de la droite haineuse et celui de l'union nationale, le PS étant écarté du premier rôle par ses propres dissensions.

Il faut reconnaître que cette version repose sur beaucoup d'hypothèses. Il sera intéressant d'examiner les reports des bayrouistes au second tour.

Il sera également passionnant de découvrir le nouveau pouvoir d'Internet et la montée des nouvelles générations.

Bayrou a (nous dit-on) recueilli 26% des voix des "primo-votants", électeurs néophytes, presque à égalité avec les deux autres. C'est donc bien l'image de l'ancienne UDF qui l'a plombé. Mais c'est aussi le signe d'une génération qui, au moment d'entrer dans la citoyenneté, s'est fortement reconnue dans le message d'union nationale.

Il faudra donc que les démocrates songent à traduire la place d'Internet et celle des jeunes dans leurs candidatures...

Quant à moi, je replonge dans mes livres.

Libre. 

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22/04/2007

La forte participation, la déception de ceux qui le seront.

Pour ceux qui, comme moi, ont consacré une vraie part de leur vie à la politique, puis ont trouvé occasion d'épanouissement plus grand, le retour vers la fièvre électorale comporte des plaisirs et des dangers.
 
On savoure les plaisirs durant de longs mois. On les cultive.
 
Et vient le jour des vérités. Nous y sommes.
 
Personnellement, et de toutes façons, j'ai décidé de me consacrer de nouveau à mes livres dès demain. Je n'ai pas le droit de donner des indications sur les info dont je dispose, n'en cherchez donc pas, il n'y a rien à découvrir entre mes lignes.

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Aujourd'hui, je préside un bureau de vote.

Il faut avoir participé aux opérations électorales au moins une fois dans sa vie.
 
C'est souvent bon enfant, chaleureux, parfois harassant quand la participation est forte (le sera-t-elle demain ?). 
 
On découvre les gens sous un jour que rien d'autre ne peut révéler.
 
L'émotion est grande aussi le soir lors du dépouillement.
 
Allez tous voter ! 

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21/04/2007

Les commentaires sont fermés jusqu'à dimanche soir.

Étant données les menaces que le gouvernement a fait planer sur les blogueurs au sujet des deux derniers jours d'avant le scrutin, il m'a paru prudent de fermer les commentaires.
 
Merci de votre compréhension.
 
Je vous envoie le V de la victoire. Vive la République. Vive la France. 

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20/04/2007

Sondage dernière avant minuit.

N'oubliez pas qu'Ifop pour Fiducial donne ce jour Bayrou à 20%, Ségo à 22,5%.
 
Après minuit, les commentaires sur les sondages sont interdits. Merci de ne pas faire donc de commentaire sur ces chiffres sur mon blog (il y a une amende de 75 000 euros encourue). 

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Sondage dernière avant minuit.

N'oubliez pas qu'Ifop pour Fiducial donne ce jour Bayrou à 20%, Ségo à 22,5%.
 
Après minuit, les commentaires sur les sondages sont interdits. Merci de ne pas faire donc de commentaire sur ces chiffres sur mon blog (il y a une amende de 75 000 euros encourue). 

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D'autres sondages.

La photo de Tom Cruise figure sur la page d'accueil de mon fournisseur d'accés, Orange. Tom Cruise est adepte de la scientologie dont les liens avec Sarko sont démontrés.
 
On comprend soudain mieux pourquoi BVA-Orange a fait passer le premier mauvais sondage. 
 
J'invite donc chacun à faire savoir autour de lui que tout ce que le site Orange dit est désormais hostile à Bayrou, en particulier le sondage (le dernier) qu'on nous promet pour 23 h.
 
Ce dernier sondage est particulièrement fourbe : pendant les deux derniers jours (donc une heure plus tard) on n'a le droit ni de commenter ni d'annoncer les sondages.
 
Voici donc la manip ultime.
 
Or j'en ai eu d'autres aujourd'hui : un (par SMS) donnait 31% pour Bayrou qui, me dit-on, est revenu à 30% dans les "bruts" des sondeurs.
 
Par conséquent, ne nous laissons pas intimider. Chacun marche à son pas. Ne soyons pas dupes. Pour la République, pour le pays où tous vivent en paix et en concorde.

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Battre Sarko.

Voici le temps où les arbitrages se font.
 
Chacun autour de lui, dans sa famille, avec ses proches, à la cafète, dans le train, discute. Mais au fait, finalement, quel est la synthèse de la campagne ?
 
Battre Sarko ?
 
C'en est un morceau.
 
Car il faut penser à la France et aux Français. Il faut penser à l'avenir.
 
Et beaucoup s'accordent sur un autre point : Bayrou est l'homme marquant de la campagne. Il a surgi.
 
On l'a vu et on l'a découvert. Pour beaucoup et pour l'ensemble des sondages depuis trois mois, il est le mieux placé pour battre Sarko et Ségo au second tour. Et ça tombe sous le sens : sa présence au second tour garantit que la moitié droite du centre ne sera pas tentée de voter pour Sarko.
 
Pour beaucoup également, il est celui dont le programme rassemble le plus, l'homme de la synthèse.
 
Il est celui que la presse et les médias ont tenté avec constance d'étouffer et qui a résisté. Il a survécu aux tentatives de noyade.
 
La dernière en date, celle du journal Le Monde, qui appelle ouvertement à porter le tandem Sarko-Ségo au second tour (donc presque tout sauf Bayrou) est la plus étonnante, en faisant publiquement l'amalgame entre les deux candidats. Sont-ils donc si jumeaux ?

Sans doute. C'est ce qu'on nous dit. C'est ce que les porte-voix du système clament.

Or ce système a ses défauts. Il est en train de conduire la France au gouffre de la dette publique, à l'impasse de la stagnation économique, à divers travers dont chacun connaît les inconvénients dans sa propre vie.

Dès lors, s'il faut effectivement battre Sarko, c'est d'abord parce qu'il est celui qui l'incarne le plus exactement, en y ajoutant un certain nombre de défauts qui lui sont propres, dont un goût et une culture de la division et de la haine qui le rendent difficilement tolérable.

Mais il ne suffit pas de le battre : il faut redresser la France et rendre l'espoir aux Français.

Voici donc deux exercices concomitants : battre l'adversaire et redresser le pays.

Or aux deux registres, Bayrou est le mieux placé. Il excelle.

Je suis donc heureux d'appeler tous ceux qui lisent ce blog et qui m'en font l'amitié, mais aussi tous ceux qu'ils connaissent, leurs amis, leurs voisins, leurs cousins, leurs proches, leurs familiers, leurs relations de toutes natures, leurs employés et leurs employeurs, leurs camarades et leurs compagnons, leurs compères et commères, leurs clients et leurs fournisseurs, bref, toute la France, du nord au sud, d'est en ouest, de Bourgogne en Normandie, de Bretagne bien sûr en Champagne, de Gascogne en Artois, de Valois en Provence, de Dauphiné en Anjou, de Poitou en Berry, de Corse aux Antilles, de partout même ce que j'oublie, tous donc, à voter pour le changement en votant Bayrou.

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François Bayrou : l'homme qui va gagner.

Le voici. Dans la foule de Bercy, du haut de l'immense tribune, il salue vingt mille personnes. Il rayonne. Dans un instant, il va descendre en fendant la masse humaine.
 
La vague orange est là. Sage avant de déferler.
 
Ils sont venus, quelques-uns de loin, la plupart de Paris et de son pourtour. Calme, essoufflé, parfois écrasé, il descend, marche par marche, en serrant les mains.
 
Voici la ferveur. Voici l'enthousiasme.
 
Les doigts se tendent, les appareils photo flashent. Les gardes du corps contiennent mal la joie des gens. Marielle de Sarnez, directrice de campagne, hésite entre sourire et rictus en franchissant les obstacles sous une pression inouïe.
 
Bayrou disparaît parfois, comme englouti, puis il se relève. Il repousse les caméras de télévision. Le voici presque dans la fosse. Une marée d'êtres humains l'attend. Il prend un moment pour saluer encore la salle, cette halle où s'est massée la population d'une ville pour l'acclamer.
 
Il fait un grand signe de la main. Regard circulaire. Toute sa personne pivote. Il s'offre au regard. Il est heureux. Bercy est archi-comble. Il a gagné son pari fou. Il a rempli l'incroyable mission. Ils sont venus. Pour lui. Il pourrait en pleurer. Il les salue inlassablement. Comment les remercier ?
 
Il descend jusqu'au sol. Le bain de foule est indicible.
 
Les caméras fraient le chemin. Bayrou avance. Il s'arrête, parle un moment à quelqu'un, continue à serrer les mains qu'on lui tend. c'est homérique. Voici Achille devant l'armée troyenne, mais l'armée est venue pour le porter en triomphe.
 
On ne sait pas qui il est. On s'en moque. On n'a pas vu sa bobine dans Gala, on n'a pas glosé sur les frasques de sa famille ni sur on ne sait quelle amitié qu'il aurait dans le monde des pipoles.
 
Mais on sait qu'il veut changer la France. Qu'il veut que la France change le monde. Qu'il veut que le paysan africain puisse vivre de sa propre récolte sans se retrouver en concurrence sur son propre marché avec des produits américains ou européens de si bas prix qu'il ne peut lutter contre eux, de si bas prix par le seul effet des subventions.
 
Qu'il veut que des groupes puissants qui vivent des commandes de l'État ne puissent plus posséder les moyens d'info.
 
Qu'il veut que les institutions se soucient plus des petites entreprises que des grandes qui ont bien assez de moyens pour se défendre seules.
 
Qu'il veut que l'intelligence s'épanouisse et obtienne sa récompense juste.
 
Qu'il veut que les grandes surfaces ferment le dimanche et que la vie des caissières ne soit pas sacrifiée au confort des clients qui peuvent trouver service ailleurs.
 
Qu'il veut que l'école de la République redevienne l'excellence de la démocratie.
 
Qu'il veut un État sobre.
 
Qu'il veut une justice efficace, libre, et fortement dotée pour débusquer la corruption du système.
 
Qu'il veut bâtir des dizaines de milliers de logements hypersociaux pour les démunis et pour ceux qui, gagnant pourtant le SMIC, ne trouvent pas de toit à leur prix.
 
Qu'il veut augmenter le pouvoir d'achat des travailleurs en rémunérant mieux les heures supplémentaires sans surcoût pour l'entreprise, qu'il veut augmenter le pouvoir d'achat des rmistes si démunis en leur proposant une activité au service public moyennant complément de leur RMI.
 
Qu'il veut redresser l'État pour rétablir sa capacité d'agir au service des humbles comme à celui des grandes missions de la France. 
 
Qu'il veut partout, toujours, sans cesse, tisser du lien, unir, fédérer, rassembler, faire travailler ensemble les différents et les contraires.
 
Qu'il veut une France où le citoyen ne soit plus noyé dans la masse du pouvoir. Une France où le faible ne soit plus à la merci du fort.
 
Qu'il veut en somme rendre le pouvoir au peuple.
 
On sait tout cela et on lui fait confiance.
 
Pourquoi ?
 
Parce qu'il dit la vérité. La vérité. Bon sang, la vérité, il fallait y penser.
 
À cet instant, il a sans doute une pensée pour son ami Alain Etchegoyen qui, voici treize ans, a publié un essai crucial : "La démocratie malade du mensonge", son ami qui vient de mourir, si peu de temps avant le grand politologue René Rémond.
 
Démocratie où l'on fausse toutes les statistiques, de celles du chômage à celles du pouvoir d'achat.
 
Démocratie semblable à la Russie de la Grande Catherine où, lorsque cette impératrice déambulait dans sa campagne, on bâtissait à la hâte un village radieux, tout en carton pâte, pour qu'elle crût que son peuple vivait bien.
 
Seulement l'impératrice qu'on trompe, aujourd'hui, c'est le peuple. Le peuple qui le sait et qui n'en peut plus du mensonge. Le peuple prisonnier qui veut en sortir. Le peuple sans espoir, le peuple sans révolte, le peuple effaré. Mais aujourd'hui, le peuple qui se réveille.
 
Le voici, il est là, ils sont là, ils sont vingt mille, ils sont soixante millions, tous dressés pour lui, tous vers lui.
 
Il s'installe à la tribune.
 
Il leur adresse un sourire ému. Il cherche un mot. Il le trouve :
 
"Merci". 
 
Libre. 

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19/04/2007

Scandaleuse fin de campagne.

Il faut avoir l'âme chevillée au corps et croire à fond dans ses propres convictions. Les manip pleuvent avec la rosée.

Bayrou réalise un meeting exceptionnel qu'une partie des médias tente de passer sous silence.

On entend partout que les rédactions des journaux votent et que Bayrou y est majoritaire. Et cependant on voit certains desdits journaux prendre position contre lui.

Voici la France d'aujourd'hui, celle de ce que Mitterrand nommait "l'argent" ; ça n'a pas de couleur politique, pas de vergogne, pas de morale, ça ne croit que dans la poursuite de ses propres intérêts.

Combien y a-t-il d'affidés de Sarko, ce soir, au meeting de Ségo ?

Et réciproquement.

Ces gens-là agissent selon le vieux principe "gratte-moi le dos, je gratterai le tien".

Mais les Français ne se laisseront pas faire. Le vent de la révoltye se lève, il gronde, il souffle, on devine déjà au loin la tempête qui, dans ses jupons, promène un ouragan.

Ils vont tomber.

Tous les puissants du jour. Tous les petits marquis, tous les dépendants d'un système où notre état n'est plus qu'une vache à lait, tous les patrons du Cac 40. Le peuple se lève avec le vent et ne se couchera qu'avec la dévastation.

Le système peut trembler.

Tout est en place pour que la tornade renverse les trônes.

Libre. 

20:10 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : présidentielle, udf, bayrou, sarkozy, royal, bové, le pen | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook