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21/01/2008

Merci aux adhérents franciliens, ils "sont notre force".

Merci à Quitterie de cette belle note :

La liste "Les adhérents sont notre force" conduite par Quitterie Delmas arrive 1ère en Ile de France ! (sous résèrve de validation des recours) Un vent de modernité souffle sur le Mouvement démocrate

Tout un symbole, toute une dynamique qui est en marche. Ce résultat est à marquer d'une pierre blanche dans nos vies politiques. Une bouffée d'air pour des adhérents de tous partis, trop souvent privés d'espace, de places dans les instances. Si nous y sommes arrivés, c'est qu'avec de l'énergie, du travail, de l'exigence, de la cohésion, des équipes de terrain et internet, nous pouvons bouleverser l'ordre établi. Nous l'avons fait !!!

Alors qu'au temps de l'UDF, le parlement de ce parti ne comptait qu'une liste officielle, ou tout au plus deux, le Mouvement démocrate se construit, malgré les difficultés, par la base. Notre plus grand combat pour préserver ce qui fait notre force : notre diversité, notre degré d'engagement, nos compétences, notre soif de rénovation de la politique !

Malgré les obstacles,  nous sommes particulièrement fiers d'apprendre que notre liste : "Les adhérents sont notre force" arrive en tête du scrutin francilien. (Sous réserve de validation des recours).

Nous remercions les adhérents qui nous ont accordé leur confiance, nous remercions l'équipe fabuleuse qui nous a accompagné, soutenu et porté tout au long de cette campagne, sans autre récompense que celle de voir gagner nos idées sur la démocratie interne, la transparence, l'exemplarité, la solidarité, l'éthique en politique. 

A ceux qui désespèrent de voir un parti politique répondre à leurs attentes, je leur dis : "accrochez vous, faîtes vous confiance, travaillez en réseau, regardez, ça marche ! Au Mouvement démocrate, tout est encore possible." Les résistances, les verrous internes sont en train d'évoluer. Pas aussi vite, pas aussi constructivement que nous le souhaiterions, mais oui, ça bouge !

Le défi n'est pas de construire la même structure que tous les autres partis. Le défi est d'inventer le mouvement politique du 21ème siècle.

Je tiens à féliciter toute l'équipe "Les adhérents sont notre force". Nous n'oublierons jamais ces dernières semaines, ces si belles rencontres, ces fous rires,  ces réunions publiques dans le cadre des Municipales, ces mails d'encouragements, ces prises de parole en publique. Une grande solidarité est née, elle ne fait que commencer !

Enfin, je souligne ce petit exploit que nous venons de réaliser : un nombre surréaliste de listes en Ile de France, toutes les forces en présence, beaucoup de caciques répartis sur différentes listes, jouant la dispersion des voix plutôt que la cohérence du projet et de la construction d'une équipe, les intimidations courantes mais déplorables, les délais très courts, la difficulté de la période des fêtes et les municipales, les moyens disproportionnés en terme de communication entre les listes, la faible participation...

Voilà, je crois que cette campagne et ce résultat sonnent le glas des manoeuvres d'appareil, des tactiques opaques.

Je compte sur chaque élu pour représenter dignement notre projet et notre état d'esprit à tous. 7 d'entre nous sont élus au service du Mouvement démocrate, au service des adhérents, au service de nos colisiters aussi : Pierre CREUZET, Nadia FALFOUL, Christian DELOM, Sylvie ANGELI, Alexandre TISSOT, Jeanne-Marie MASSIP.

Dès aujourd'hui, nous souhaitons des synérgies sur le plan national et avons hâte de nous retrouver au premier Conseil national pour défendre une première idée concrète. Par laquelle souhaitez-vous commencer ?

Je félicite tous les autres élus démocrates au Conseil National. Je sais qu'avec beaucoup d'entre eux nous avons des valeurs communes.

Profitons de cet espace de liberté, d'ouverture du jeu, de redistribution des cartes pour repenser notre engagement, et la structuration d'un mouvement politique appelé à redéfinir la nouvelle gouvernance de la France et de l'Europe. 

En attendant, rendez-vous sur le terrain des municipales !


Toutes mes félicitations, mon amitié profonde à :

Pierre Creuzet (Hauts de Seine), Nadia Falfoul (Seine Saint-Denis), Christian Delom (Hauts de Seine)

Sylvie Angeli (Seine et Marne) Alexandre Tissot (Paris) Jeanne-Marie Massip (Val de Marne) Jérôme Charré (Seine Saint-Denis) Marie Darves-Bornoz (Hauts de Seine) Ali Menzel (Val d’Oise) Marie-Isabelle Pichon (Paris) Hugues de Poncins (Yvelines)Isabelle Bryon (Seine Saint-Denis) Francois Vitse (Val de Marne) Marie-Laure Treton (Hauts de Seine) Christophe Bertin (Paris) Claire Aubin-Pandelle (Hauts de Seine)Frédérick Getton (Paris) Marianne Buhler (Hauts de Seine) Grégory Postel (Seine et Marne) Véronique Barthalon (Yvelines) Laurent Pardieu (Seine Saint-Denis) Alexandra Dambrin (Seine Saint-Denis) Olivier Varnizy (Yvelines) Karima Bouache (Seine Saint-Denis) Phillipe Menestret (Val d’Oise) Marianne Bondaz (Hauts de Seine)Christophe Striebel (Paris) Gaëlle Filliat (Val de Marne) Jean-Louis Ragot (Hauts de Seine) Domitille Marbeau (Hauts de Seine) Clément Le Ricousse (Val de Marne)Hélène de Vecchy (Paris) Hervé Torchet (Paris) XXX (nom retiré le 13 octobre 2011 à la demande de l'intéressée) (Paris) Guillaume Giffo (Paris) Géraldine Colette (Paris)Kamel Hamdi (Val de Marne) Eolia Disler (Val de Marne) Michel Mome (Hauts de Seine) Nathalie Bonnet (Seine Saint-Denis) Fabien Engelibert (Val de Marne) Claire Bruch (Seine Saint-Denis) Benoît Charvet (Paris) Florence Juin (Hauts de Seine) Hervé Jacob (Paris) Christine de Meyenbourg (Paris) Ali Seghir (Val d’Oise) Nadia Chiboub (Val de Marne) Benjamin Sauzay (Paris) et évidemment à :

Virginie, Franck, Fabien, Michel, Alex, Seb, Seb, Guillaume, Alain, et tous ceux qui ont mis la main à la pate et qui ont fait de cette campagne un moment extraordinaire ! Bravo, je suis très fière de vous !!!!!

Quel bonheur !

Quitterie Delmas

Oui, Quitterie, c'est un grand bonheur. 

 

 

 

Bourses : la fièvre monte à El Mago.

L'occident plonge. La forte poussée des économies d'Extrême Orient, conjuguée à de graves erreurs de gestion et de politique internationale, ont fragilisé tout l'édifice euro-américain. Il faut donc remonter dans le temps pour voir quand, comment et pourquoi les économies occidentales ont pris de mauvais chemins aux embranchements et ainsi décider ce qu'il faut  faire pour aller mieux.
 
Les années 1990 ont été une grande époque d'expansion économique pour l'occident. L'effondrement du bloc d'Europe orientale fut le premier ingrédient de ce succès. Il y eut aussi l'éclatante santé de l'économie américaine. Celle-ci eut trois facteurs.
 
Le premier tint à la première guerre punitive contre l'Irak en 1991 : à l'époque, l'emploi des armes américaines fut très largement financé par les États du Golfe, sorte de retour sur investissement pétrolier. Pour plusieurs années, la renouvellement des équipements de l'armée américaine était financé par l'argent du pétrole. Une véritable aubaine pour l'économie US qui ne s'est pas reproduite en 2003 ni depuis, puisque les Américains financent presque seuls leur présence en Irak.
 
Le deuxième fut suscité par le grand effort de paix fourni par l'administration Clinton. Retrait de Somalie (certes peu glorieux) et choix pacifique en toute occasion, l'économie bénéficia pleinement de la bonne image d'un président qui, agissant notamment pour une paix équilibrée au Proche Orient, se donnait la carrure d'un grand patron pour le monde, capable de prendre en compte les points de vue de parties invariablement opposées l'une à l'autre. La mort d'Itzhak Rabin, assassiné par un petit connard de facho israélien fit échouer ce qui reste et restera sans doute la tentative de règlement la plus juste du conflit israélo-palestinien. On est au passage navré que la ligne d'Hillary Clinton soit moins équilibrée que celle de son époux (dont les conseillers sont plutôt chez Obama).
 
Le troisième fut la naissance de l'OMC. Oh je sais que parmi nos amis considèrent l'OMC comme l'ennemi absolu, mais il faut considérer ce qu'il y a de progrès dans cette institution, notamment dans une gestion multilatérale des conflits commerciaux qui prend peu à peu la place d'une gestion bilatérale sans cesse dominée par la loi du plus fort. Libérée, désentravée, l'économie occidentale (et avec elle l'économie mondiale) connut un essor régulier et exceptionnel.
 
Puis arriva Bush, l'ennemi personnel des belliqueux arabes, le 11 septembre, l'inévitable campagne d'Afghanistan (un fiasco de long terme dit-on en fin de compte), et surtout l'inutile guerre d'Irak qui a mis l'économie américaine sur le flanc pour un certain temps.
 
Il faut lire l'excellente analyse publiée dans le dernier numéro de la revue "France Forum" (proche du MoDem, elle pourrait l'être encore plus) par Jean-Marie Daillet, qui ne peut être soupçonné d'américanophobie primaire, pour comprendre où en est le premier pays de la planète, un État ruiné, des pauvres appauvris, un système bancaire implosif, bref, tout à refaire, et 1% du PIB de déficit budgétaire supplémentaire selon la décision suicidaire récemment annoncée par Bush aux abois. En vérité, on sait bien comment cela risque de finir : démantèlement de programmes sociaux, c'est le credo des néoconservateurs, alors même qu'Obama, lui, propose la seule mesure immédiatement nécessaire pour éviter un drame humain d'ampleur inégalée depuis 1929 : la création d'un système public de retraites.
 
Quoiqu'il en soit, la chute des bourses mondiales est le test ultime de la solidité des réseaux financiers. Lors de l'une de ces purges, la bulle financière japonaise est apparue crument et il a fallu des années à l'économie du Japon pour s'en remettre, non sans dégâts importants.
 
Aujourd'hui, c'est la Chine qui se trouve en ligne de mire, avec sans doute une bulle pire encore.
 
Mais c'est surtout le moment de songer aux pauvres gens qui, aux États-Unis, sont menacés de la plus affreuse ruine à cause de l'affaire scandaleuse des subprimes. Des petites gens, des ménages presque sans rien, qui risquent bien plus qu'ils n'ont en vérité.
 
Et c'est avec un peu d'angoisse que je vois arriver sur le marché les "maisons Borloo" à 15 Euros par mois, car elles me font furieusement penser à ce système qui a fait croire à des millions d'impécunieux américains qu'ils pouvaient devenir ... propriétaires.
 
Au-delà encore, la crise mondiale qui s'annonce doit nous rappeler que le krach de 1987 fut le prélude de la Chute du Mur et que d'un mal sort parfois un bien, et enfin que c'est de toutes façons l'occasion de réévaluer nos critères de croissance économique car l'élan des années 1990 en occident a produit celui des années 2000 en orient et ce dernier a révélé de graves pénuries de produits du secteur primaire (minier, pétrolier, agricole) qui ne sont pas réversibles et qui imposent un effort massif dans le sens du développement durable et, pour l'avenir, de la Haute Qualité.

Le jour où j'ai célébré le mariage d'Emmanuel Petit et d'Agathe de La Fontaine.

En attendant la proclamation des résultats du vote du CN en Île de France, Interlude :
 
 
 
Peu après le début du championnat d'Europe des Nations de football, en 2000, j'ai reçu un coup de fil d'une copine mannequin. J'avais célébré son mariage un an plus tôt, un défilé de mode qui avait fait monter la température de la mairie. Elle me disait, le jour où elle m'appela, qu'une de ses copines allait me téléphoner parce qu'elle avait un service à me demander.

Un service ? Je suis d'un naturel serviable. Pas de problème.

Elle m'indiqua le nom de la copine : Agathe de La Fontaine.

Là, évidemment, c'est ma température qui monta d'un coup. Voilà une jolie actrice, pas si connue alors, mais déjà repérée.

Deux jours plus tard, Agathe me téléphona, petite voix légèrement éraillée, pressée, pressante aussi, m'expliquant son souhait : elle devait se marier le 3 juillet (le lendemain de la finale !) avec le footballeur Emmanuel Petit, l'homme du 3-0 de 1998, le katogan blond de l'équipe de France.

Je faillis tomber à la renverse. Et en plus, j'étais chargé de la jeunesse et des sports.

Or ce qu'elle voulait, c'était pouvoir se marier sans la pression de la presse, sans les photographes. Elle et Petit avaient décidé, me disait-elle, de faire un choix d'intimité, que ces instants soient dédiés à l'amour. Ce joli roman me plut. J'acceptai mais je prévins : ce qu'elle demandait supposait dispense de publication de bans par la mairie, dispense accordée par le procureur de la république, que je ne connaissais pas et sur lequel je n'avais aucune prise.

La publication des bans est le moyen par lequel les agences de presse se renseignent en principe sur les mariages des "people". Ne pas publier revient à garder le secret et à les priver de l'info.

Quelques jours plus tard, elle vint dans mon bureau. Déception, d'ailleurs : j'aimais son côté garçonne, elle était plate dans mon souvenir et je voyais venir une femme très pourvue qu'un chirurgien avait avantagée de silicone.

Mais tout de même, je fus amusé par son petit air renfrogné, son côté décidé et activiste. Je la reçus un moment puis la dirigeai vers le service de l'état-civil où on lui indiqua les documents à rassembler. L'après-midi même, son dossier était complet, il ne manquait plus que la dispense de bans.

Celle-ci devenait de plus en plus nécessaire : le 3 juillet approchait et techniquement, il faut au moins onze jours entre la publication des bans et le mariage. Bientôt, il ne serait même plus envisageable de célébrer quoi que ce fût sans la précieuse dispense.

J'avais dès le premier instant écrit au procureur de la république (il me semble qu'il se nommait Dintillac). La réponse se fit attendre. Finalement, c'est le premier substitut qui fit savoir qu'il refusait son accord.

Je lui indiquai que les conditions me semblaient pourtant remplies, qu'on comprenait très bien que dans la fièvre du championnat d'Europe, il ne pouvait être question d'imaginer une seule seconde que la cérémonie pût être conforme aux règles de solennité et de sérénité. En termes juridiques, on peut appeler cela un recours gracieux.

Dans le même temps, j'organisais le secret avec le secrétaire général de la mairie et le chef du service de l'état-civil. Nous étions trois seulement au courant. Le secrétaire général m'avait interrogé sur l'opportunité d'inscrire le mariage sur la circulaire qu'il transmettait aux adjoints et aux chefs de service. Il m'avait semblé que c'était là beaucoup de monde à informer et j'avais préconisé l'embargo sur l'info. L'inconvénient de cette décision, auquel je n'avais pas songé, était que le maire n'en savait rien non plus, ce qui était en vérité une faute, mais j'avoue n'avoir pas supposé un instant qu'un secrétaire général de mairie pût faire quoi que ce fût sans en informer son maire. Je regrette de n'avoir pas été plus vigilant, on verra pourquoi.

Nous organisions donc notre conspiration.

Je savais qu'Emmanuel Petit roulait en porsche, ce qui le rendait un peu voyant, mais à partir de nos locaux, tout allait bien.

Pour garantir la discrétion, le secrétaire général m'avait indiqué une porte dérobée, connue de quelques initiés, par laquelle on pouvait pénétrer dans la mairie sans attirer les regards. De là, par un escalier monumental poussiéreux qui semblait tiré de la "Belle au bois dormant", on gagnait l'étage où, par un long couloir vitré d'un côté et dominant la cour intérieure, on pouvait atteindre le palier devant la salle des mariages.

De son côté, avec des mines d'espion, le chef de l'état-civil remplissait lui-même, un à un, tous les formulaires internes de son ressort.

J'indiquai à Agathe que nous étions fin prêts. Il ne manquait, toujours, que la fameuse dispense. Nous venions de nous qualifier pour le demi-finale, il restait moins d'onze jours. Sans dispense, plus de noces. Elle se désolait.

La demi-finale fut gagnée. Le premier substitut s'obstinait dans son refus.

J'interrogeai un de mes amis, syndicaliste de la magistrature, pour affiner mes arguments. Rien n'y fit : le jeudi soir qui précédait la finale, nous n'avions toujours rien.

Le vendredi matin, de plus en plus pressante, Agathe m'appela. C'était mon jour de permanence et je pus lui parler une minute seulement entre deux mariages.

À bout d'arguments, je lui suggérai l'arme atomique :

- Chirac nous casse les pieds matin, midi et soir, avec son amitié pour l'équipe de France. Appelez-le, lui, il peut faire changer le proc d'avis.

Moi qui ne suis pas chiraquien, parce que je croyais à sa jolie petite histoire dont je découvrirais bientôt qu'elle n'était qu'un bas mensonge, je venais de lui suggérer d'en appeler à Chirac.

Moins d'une heure plus tard, je vis apparaître la tête sphérique et épanouïe du chef de l'état-civil : il venait de recevoir un fax du procureur, la dispense était accordée. Il exultait.

J'étais content.

Le secrétaire général était aux anges.

Il restait à gagner la finale, ce que nous avons fait, bien confortablement assis devant nos postes de télévision respectifs, grâce à un coup de pied extraordinaire de Barthez, puis une action lumineuse de ... Wiltord, je crois, qui nous a permis d'égaliser, puis enfin, grâce au "but en or".

Le lundi, j'arrivai à la mairie vers trois heures et demi. Le mariage était programmé pour cinq ou six heures. Je passai mes troupes en revue. Le secrétaire général arborait son plus extravagant noeud papillon et le chef de l'état-civil rayonnait comme si ç'avait été son propre mariage.

Vers quatre heures ou quatre heures et demi, le téléphone sonna.

C'était Guelton, un élu proche conseiller du maire de Paris, au-dessus de mon maire d'arrondissement. Guelton, de son habituel ton enjoué, me demanda :

- Est-ce vous qui célébrez le mariage d'Emmanuel Petit ?

Catastrophe. L'info avait filtré.

Je bredouillai des dénégations confuses et embarrassées. Il rigola :

- Ne vous fatiguez pas : ils viennent de l'annoncer en direct à la télé devant des millions de téléspectateurs.

La colère m'envahit. Avec tout le mal que je m'étais donné ! J'appelai ma copine mannequin pour l'engueuler. Elle me dit "Je te comprends". Ca me faisait une belle jambe.

Cela dit, avec le recul, j'aurais dû être plus indulgent : un couple très amoureux peut ne pas résister au plaisir de clamer son amour à la face du monde. Cette idée ne m'a pas traversé l'esprit. Peut-être la personnalité d'Agathe cadrait-elle mal avec cette version roman-photo.

Deux minutes après que j'eus raccroché, le téléphone sonna de nouveau. C'était mon maire d'arrondissement, cette fois. Il venait d'être informé par Guelton et, pour la première fois en cinq ans, me convoqua dans son bureau.

J'y allai. Il me fit la scène du trois.

Il enrageait. Il me lança :

- Vous savez qu'en politique, ce ne sont jamais les élus qu'on sanctionne, mais toujours les administratifs.

Il désignait le secrétaire général et le chef de l'état-civil.

Or le secrétaire général se montrait placide : il atteignait l'âge de la retraite. Le chef de l'état-civil consultait le cadran de sa montre.

Je n'avais pas demandé au secrétaire général de ne pas informer le maire et je me sentais embarrassé, considérant qu'une partie de la faute lui incombait. Mais j'aurais été désolé qu'ils subissent des sanctions pour une affaire où j'avais moi-même été berné.

Leur calme me rassura. Je demandai au maire :

- M'autorisez-vous à célébrer le mariage ?

- Mais oui, que voulez-vous que je fasse ?

Il se rassit et congédia ses deux subordonnés. Je sortis avec ceux-ci.

- Tout est prêt, me dit le secrétaire général.

Je regagnai mon bureau, envahi par des émotions diverses.

Le maire revint à la charge jusque-là où je ne l'avais pas vu une seule fois en cinq ans. Il me lança :

- Vous l'avez, votre pub !

Il tournait en rond comme un lion en cage et cet homme déjà âgé semblait soulevé par je ne sais quel tourment. Je le rassurai. Il s'en alla.

Je descendis. J'eus l'impression de fouler les marches du festival de Cannes : une nuée de photographes envahissait tout le bas de la mairie.

J'aperçus une tête connue. Un Breton que j'avais croisé plusieurs fois. Il ignorait que je fusse élu, j'appris qu'il lui arrivait de "piger" pour Gala (ou Voici, je ne sais plus). Il me dit, en baissant les yeux et le ton :

- Il paraît qu'Emmanuel Petit et Agathe de La Fontaine se marient aujourd'hui dans une mairie d'arrondissement parisien. On ne sait pas laquelle. Tu vois, poursuivait-il en désignant les paparazzi, les agences ont vidé leurs poches pour envoyer des photographes dans toutes les mairies.

Je souris et lui glissai à l'oreille :

- Je suis au courant, c'est moi qui célèbre. Viens me voir tout à l'heure, tu auras l'exclu.

Je crus qu'il allait s'évanouir. Cette histoire allait tout de même profiter à quelqu'un.

Je remontai. Un moment de calme dans mon bureau.

Le téléphone sonna de nouveau. C'était Agathe. Elle et Emmanuel Petit se trouvaient au siège de la Fédération Française de Football, à une certaine distance de la mairie. Elle ne connaissait pas le chemin. J'entrepris de le lui expliquer. Elle me coupa :

- Attendez : je vous passe le chauffeur.

De mieux en mieux : pour être sûre de la discrétion, elle partait du siège de la FFF, rien que ça, en voiture officielle ! En toute intinimité.

Je recommençai mes descriptions, le chauffeur m'arrêta :

- Attendez : je vous passe le motard.

On atteignait le sommet : un motard, maintenant. En fait, il n'y en avait pas un, mais deux.

Plus question, donc, de porte dérobée ni d'escalier poussiéreux. Ils allaient arriver devant l'entrée d'honneur, traverser la foule des paparazzi et monter par l'escalier de service. Le secrétaire général organisa ce nouveau chemin.

Quelques minutes plus tard, je voyais déboucher de l'escalier la stature impressionnante d'Emmanuel Petit (tout en noir, jusqu'au tee-shirt) et la robe fuchsia, démesurément échancrée sur son silicone à cru (jusqu'au nombril voire plus), d'Agathe de La Fontaine. J'entendis la galopade des photographes. J'ouvris la porte de mon bureau. Les tourtereaux s'y engouffrèrent. L'un des motards monta la garde.

Les héros du jour étaient en avance. Il fallait attendre que les mariages programmés se terminassent.

Je les fis asseoir.

Et c'est là qu'Agathe m'avoua que toute l'affaire du secret, l'embargo sur les journalistes, venait d'un contrat qu'ils avaient signé avec Paris-Match pour vendre l'exclu de la cérémonie. Or ils ne voulaient plus de ce contrat et, faute de pouvoir en conclure un meilleur, ils préféraient la stricte intimité et ne voulaient pas risquer d'être poursuivis par Match si d'autres photos sortaient.

Je passai par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Elle le vit.

Par chance pour elle, le secrétaire général passa la tête par la porte et me demanda. Je sortis. Il me parla du personnel de la mairie : tout le monde voulait des autographes d'Emmanuel Petit. Je passai la tête à mon tour et interrogeai l'intéressé. Pas de problème. En un instant, je fus couvert d'une nuée de post-it, de carrés de papier de toutes les couleurs et de toutes les tailles. Je mis de l'ordre dans ce précieux fardeau et le posai sur mon bureau avec un bic. Emmanuel Petit s'exécuta.

Agathe n'osait pas s'asseoir, de peur sans doute de froisser sa jolie robe. Je lui proposai un verre d'eau : nous n'avions rien à offrir.

Enfin, les autographes terminés, la salle des mariages libre, nous pouvions procéder à la cérémonie. Encore fallait-il libérer le chemin.

Le palier devant la salle des mariages était couvert de journalistes. Je les priai de descendre :

- Le bas est à vous, le haut est à moi. Un mariage doit être célébré dans la solennité et la sérénité.

Ils ne bougeaient pas. Je demandai à un motard de venir. Il se posta près de moi. Les paparazzi refluèrent dans l'escalier d'honneur. Une fois qu'ils furent au rez-de-chaussée, je veillai à leur interdire la cour, pour qu'ils ne pussent photographier à travers les vitres du couloir qui menait de mon bureau à la salle.

Je tenais à honorer tout de même la parole que j'avais donnée.

En revenant pour chercher mes fiancés, j'aperçus un photographe dans une mansarde : certains employés sont logés sous les toits de la mairie, l'un d'entre eux s'était laissé soudoyer par un journaliste.

J'envoyai donc chercher celui-ci. Il était minuscule. Tout rond et ridicule, avec un énorme téléobjectif. Il me tendit sa carte de visite de façon à me montrer une inscription au dos :

"Désolé pour ce retard de cotisation".

Corruption, maintenant. Décidément, c'était le jour de toutes les découvertes. J'ordonnai qu'on le mît avec les autres. Il repartit penaud.

La place étant enfin nette, Emmanuel Petit et Agathe sortirent du bureau. Ils coururent avec une grâce charmante jusqu'à la salle des mariages où le secrétaire général avait fait entrer leurs témoins (le frère et la soeur d'Agathe) et un troisième larron qui tenait une petite caméra vidéo.

En chemin, comme sortis des soupiraux, comme la foule surprenante et silencieuse du film "V pour Vendetta", tout le personnel de la mairie apparut. Cette foule reconnaissante et admirative vint se masser devant la porte de la salle des mariages. Cette porte doit rester ouverte pour que le mariage soit légal. Ils en masquaient totalement l'accès à l'éventuel appétit des paparazzi.

À toutes fins utiles, je fis ouvrir une autre porte aussi, ouvrant sur un coin malcommode, de façon à garantir la validité de la cérémonie, l'obstacle sympathique (le personnel groupé) pouvant passer pour une fermeture de la salle. J'eus d'ailleurs raison, car c'est la question qu'on me posa ensuite.

Je n'ai jamais célébré mariage plus intime : les mariés, deux témoins, une petite caméra, l'agent de l'état-civil (qui avait des bouffées de chaleur) et le rondouillard huissier à chaîne qui servait d'aboyeur. Point. Le silence de la vaste salle des mariages.

En vingt minutes, c'était bouclé.

Comme ils étaient venus, ils repartirent.

Mon Breton de Gala eut droit à toutes mes confidences et à quelques révélations. Je ne décolérais pas d'avoir été joué, il fallait que cela sortît.

Quand j'annonçai qu'outre les témoins, il y avait une caméra, il bondit :

- C'est cent mille, tout de suite et en espèces, si tu as la cassette.

Je n'avais même pas le numéro de téléphone portable d'Agathe. Je souris et le renvoyai. Il fut assez aimable pour citer mon nom dans son article et dans celui qu'il parvint, grâce à mes révélations, à vendre à "France-Soir".

Puis je pus un peu réfléchir.

Si j'avais été un homme d'argent, j'aurais demandé à Agathe quel était le montant du dédit auprès de Paris-Match et j'aurais négocié pour elle avec Gala un montant supérieur sur lequel j'aurais prélevé une commission raisonnable. C'est ce que tout le monde fait dans ce genre de cas et j'aurais pu voir là un beau cadeau du destin, moi qui suis toujours impécunieux.

Mais j'avais été touché par une histoire qu'on m'avait sirupeusement murmurée et je m'étais employé dans un esprit de service. On avait fait fausse route en s'adressant à moi.

C'était formidable, le 3-0 deux ans plus tôt, et la finale à rebondissements de l'Euro. Quels souvenirs déjà...

Un mois plus tard, j'appris que la Fédération Française de Football avait obtenu de son fabricant de pelouses synthétiques un rabais colossal sur son meilleur produit et que nous allions avoir, pour les gamins de l'arrondissement, le même revêtement que celui des terrains d'entraînement de l'équipe de France à Clairefontaine, au prix d'un caoutchouc toc.

Ca, c'était bien. Les écoles de football du Seizème arrondissement de Paris ont un éventail social très ouvert, bien plus qu'on ne pourrait le croire pour ce quartier réputé bourgeois. Ces gosses bénéficieraient du meilleur et sans doute, c'était un peu grâce à moi.

Deux semaines plus tard encore, fin août, ma copine mannequin m'appela : l'employé de l'état-civil avait été distrait et le livret de famille d'Agathe portait mon nom au lieu de celui d'Emmanuel Petit ! Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire.

Quand Agathe me téléphona à son tour, je me tordis carrément. Elle me dit :

- Tout le monde se fout de moi, avec mon livret.

Je la priai donc de revenir à mon bureau.

Elle était toute bronzée.

Nous bavardâmes un quart d'heure sans rancune. Puis je l'aiguillai vers le nouveau chef de l'état-civil (le précédent venait d'être muté mais m'avait fait savoir que son nouveau poste lui convenait). Elle n'est pas repassée par mon bureau.

J'ai appris depuis qu'à l'occasion du mariage, Petit lui avait offert une maison "d'une valeur d'onze millions de Francs" comme on dit à la télévision, soit plus d'un million et demi d'Euros.

Puis ils ont divorcé. Je l'ai croisée un jour, avenue Montaigne, méconnaissable.

Et enfin, mon copain de Gala me rappela quelques mois plus tard. Je faisais mes cartons, ayant décidé de passer de la paperasse au livre. Sa rédactrice en chef allait venir me voir.

Elle vint. je vis une femme proche de la retraite, voix cassée, ton direct. Elle s'occupait du mariage de Séverine Ferrer, une mutine, mignonne et pulpeuse actrice qui présentait alors une émission sur M6 et qu'on avait vue dans quelques films.

J'acceptai de célébrer.

Ce fut mon dernier mariage, bien plus sympathique, après quoi je refermai la porte de la mairie sans regret. Libre.

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Quelques résultats de l'élection du Conseil National.

Le site du MoDem a publié hier un premier lot de résultats de l'élection des représentants des adhérents au Conseil National.

L'Île de France n'y figure pas encore. Il est vrai qu'avec 8 départements, 33 sièges à pourvoir et 14 listes, le calcul des quotients électoraux et des sièges doit être particulièrement laborieux.

Dans trois régions (Bourgogne, Lorraine et PACA), les résultats ne pourront de toutes façons être définitifs avant au moins plusieurs jours. 

20/01/2008

Comment j'ai commencé à publier la Réformation de 1426.

La Réformation des Fouages de 1426 est un recensement de tous les chefs de famille bretons qui a eu lieu à l'initiative du duc "souverain" de la Bretagne dans les années 1426 et suivantes. Cette liste des foyers bretons avait (travers déjà français) un but fiscal, mais aussi un but militaire : ceux qui ne payaient pas l'impôt, s'ils n'étaient pas pauvres, étaient nobles. Pour les nobles, il y avait là l'occasion de préciser la nature de leurs terres et ce qui recevait le label "noble" entrait dans la portion du patrimoine qui devait être partagée noblement : deux tiers pour l'aîné, le troisième à partager équitablement entre les autres héritiers.
 
On imagine que ce document a été soigneusement conservé, qu'on en a fait des copies au moins partielles au XVIIe siècle et que, enfin, la révolution en a détruit la majeure partie, dans l'intention certes louable d'effacer une preuve des privilèges abolis, mais avec l'inconvénient de supprimer la trace majeure du peuple breton de cette époque.
 
Quoiqu'il en soit, ce document fleuve (200 000 chefs de familles répartis dans des dizaines de milliers de lieux-dits et des centaines de paroisses) est connu depuis l'origine par tous ceux qui ont écrit et réfléchi sur l'histoire de la Bretagne. Les collections des moines historiens de l'abbaye dite des "Blancs-Manteaux", à Paris, en contenaient au moins deux transcriptions détaillées (mais sans les contribuables roturiers), d'autres relevés ont été faits à diverses époques, en particulier celui connu sous le nom de leur propriétaire ancien, le chevalier de Boisgélin, détenu par la bibliothèque municipale de Saint-Brieuc et on en trouve des bribes à peu près partout.
 
Or fin 1995, je venais d'être élu adjoint au maire du XVIe arrondissement et ce mandat amusait un peu la société locale de mon coin breton, si bien qu'on cherchait à m'y rencontrer et que donc, comme je suis d'un naturel poli, on m'y rencontrait. On vit très vite que ce qui m'intéressait dans la vie, outre la littérature, était l'histoire. Et on me fit dîner avec des voisins que je connaissais un peu depuis une dizaine d'années.
 
Le mari, fort sympathique et un peu rêveur propriétaire d'un château digne de Walt Disney bâti par un émule de Viollet-le-Duc vers 1900, m'annonça qu'il possédait, plein son grenier, des masses de documents illisibles, car écrits en arabe.
 
En arabe ?
 
Voilà qui était étonnant. Le lendemain même, je montais avec précaution les marches vermoulues de ce manoir humide et déjà abîmé et je pénétrais dans le grenier en question.
 
Un foutoir innommable. Des parchemins partout, par terre, sur une table, dans des valises, sur des étagères, en vrac, dans tous les sens et de toutes les tailles.
 
Je consacrai près d'un mois (en plusieurs séjours) à trier tout ça et à faire des piles par commune (ou par paroisse ou trève à l'époque), isolant au passage tous les documents strictement familiaux : contrats de mariages, partages successoraux, minus de rachat (inventaires de successions) et autres diverses pièces qui illustraient la vie des nobles aux temps anciens.
 
Le fonds, particulièrement riche, regroupait l'historique de trois lignées cornouaillaises principales. Il s'échelonnait de la fin du XIVe siècle à la Révolution (et même au XIXe siècle pour les domaines demeurés aux héritiers).
 
L'été suivant, je passai des journées entières à empiler des pages de notes que je prenais en déchiffrant ces précieux grimoires. Je suis un paléographe autodidacte mais (sans fausse modestie) efficace.
 
Rentré à Paris, j'entrepris d'identifier les personnages dont il était question. Car sur les trois troncs principaux se greffaient des poussières de lignées de plus en plus ténues à mesure que l'on remontait dans le temps. Tel nobliau du XVe siècle fit un beau mariage local en épousant l'héritière (la "quenouille") d'une concentration de plusieurs terres opulentes et locales, chacune apportée par une lignée alors notable mais tombée dans l'oubli depuis ... six cents ans ...
 
Six cents ans, c'est à peu près le temps qui sépare l'empereur romain Domitien de Charlemagne, ou bien Hugues Capet d'Henri IV. C'est une période énorme. Et donc les noms que je trouvais ne figuraient plus nulle part depuis très longtemps, même la mémoire collective les avait effacés de ses tablettes. Ces gens étaient dans le néant.
 
Or comme la Bretagne partage avec la seule Gascogne la particularité sociologique d'avoir compté, sous l'Ancien Régime, plus de 5% de sa population qui était noble (pour une proportion ailleurs égale à 0,5% en général), un gros travailleur du XIXe siècle a eu l'idée de composer un "nobiliaire et armorial de Bretagne" ne comportant pas moins de 6000 patronymes. Je comparai donc ma liste avec sa recension et vis, avec d'abord effroi, puis avec gourmandise, qu'il ignorait absolument tout de la plupart des personnages dont il était question dans le fonds.
 
Poussant la curiosité, je trouvai assez vite l'existence de la Réformation de 1426. Mais pour la Cornouaille, il n'en existait que peu de fractions originales, on travaillait sur des transcriptions partielles du XVIIe siècle. Grâce à mes documents, je m'aperçus assez vite que ces transcriptions étaient erronnées, très fautives. J'établis donc une version solide.
 
Une fois cet effort accompli pour le quart de la Cornouaille historique couvert par le fonds du grenier, je ne pouvais décemment pas laisser le reste du territoire dans l'état navrant que je devinais. Je trouvai donc des sources, notamment publiques, et fis ailleurs ce que j'avais fait chez moi.
 
Puis comme je disposais d'une montagne d'une cinquantaine de classeurs de notes, je trouvai logique d'adjoindre une notice sur chacune des familles.
 
Sur les 530 notices sur des familles nobles de la Cornouaille médiévale, l'armorial breton de référence n'en connaissait que 240 ; d'un coup, je faisais plus que doubler le connu.
 
Je ne pouvais décemment non plus garder tout ça pour moi. C'est ainsi que je décidai de publier le premier tome de la Réformation, en adjoignant d'ailleurs des cahiers de blasons (ou plutôt d'écus) en couleur, 360 blasons là où l'armorial n'en connaissait que 240 à peine.
 
Et je travaille au quatrième tome de cette publication, que j'espère faire paraître en mars ou avril.

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19/01/2008

"Enfin veuve", comédie sentimentale loin de Paris.

Toutes les jolies femmes sont mal mariées, c'est bien connu.
 
Le personnage interprété par Michèle Laroque et écrit par Isabelle Mergault est marié à un chirurgien esthétique, belle villa dans le Var sur la Méditerranée, clinique chic, et un amant (Jacques Gamblin) dans le placard.
 
Le mari est aussi odieux que possible, passe sont temps à traiter sa femme de conne et à lui suggérer qu'à son âge, elle ferait bien d'accepter un lifting.
 
L'amant, lui, serait sorti d'un roman de la collection Harlequin s'il n'était interprété par Gamblin, la sincérité même. Il est patron d'un petit chantier naval qui restaure des vieilles coques, voiliers de plaisance, petits yachts en bois et même chalutiers d'autrefois. Il vit dans un de ces rafiots qui semble échappé d'un film américain des années 1930 et d'où l'on s'attend à chaque instant à voir sortir Humphrey Bogart.
 
Ce chantier est une PME dynamique : des Chinois y débarquent pour proposer un contrat juteux qui obligera le patron et ses ouvriers à s'expatrier pour dix-huit mois. C'est l'occasion rêvée pour Gamblin de demander à sa dulcinée d'abandonner le foyer carcéral conjugal. Elle hésite, puis accepte. Mais au moment même où elle se décide, le mari se tue dans un accident de voiture.
 
Il est plus difficile de quitter une belle-famille qu'un époux.
 
La suite est d'abord une collection de numéros d'acteurs dont beaucoup sont sortis des vieux plateaux de télévision, comme Paul Crauchet (extraordinaire composition d'un alzheimer), Eva Darlan (prolongeant la bourgeoise de "Palace"), Valérie Mairesse (la bonne, plus vraie que nature), Claire Nadeau (pimbêche racornie, un rôle qu'elle interprétait déjà à trente ans), Michel Lagueyrie (époux hébété d'Eva Darlan, soeur du décédé), et quelques autres.
 
La mobilisation, là non plus, n'était pas bonne : la salle était pleine à 10 ou 15 % aux Champs-Élysées. Mais le précédent film de Mergault a eu un quotient Paris/province d'1 pour au moins 7 ou 8. Un film parisien a un coefficient 3 ou à la rigueur 4, un film vraiment tourné vers la province a 6, 7 ou plus. C'était le cas des derniers films interprétés par Jacques Villeret avant sa mort.
 
Pour le reste, en sortant de ce film, on a envie de dire aux jolies femmes : mariez-vous mieux. Avec moi, pourquoi pas ? 

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18/01/2008

La proportionnelle et le Conseil National.

Il existe plusieurs méthodes de calcul de répartition proportionnelle des sièges après un scrutin.
 
On a annoncé que celle de la plus forte moyenne serait utilisée. Selon ce que j'ai vu en général, elle consiste à opérer les opérations suivantes :
 
- diviser le nombre de votants par le nombre de sièges à pourvoir.
 
par exemple, s'il y a 2100 votants pour 33 sièges, on obtiendra un chiffre dénommé "quotient électoral" : 63,6.
 
- diviser le nombre de voix de chaque liste par ce quotient.
 
par exemple, si une liste obtient 500 voix, elle aura (500 : 63,6 =) 7 sièges correspondant à 445 voix. Selon la méthode du plus fort reste, les 55 voix restantes composent le reste que l'on compare au reste des autres listes et c'est celle qui a le plus fort reste une fois qu'on a attribué la totalité des sièges pourvus au quotient, qui a le siège suivant, et ainsi de suite.
 
Mettons qu'une liste ait 500 voix, une autre 467, une autre 336.
 
Celle qui a 467 aura également 7 sièges, mais un reste de 22 voix seulement.
 
Celle qui a 378 voix aura 5 sièges (318 voix) et un reste de 60 voix.
 
Dès lors, pour pourvoir le siège suivant, la liste qui a 378 voix, ayant le plus fort reste, obtiendra son 6e siège.
 
C'est une méthode simple, mais qui a la réputation d'être moins juste que la méthode à la plus forte moyenne.
 
Mettons qu'il y ait 13 listes (comme ça, la comparaison restera limitée, car il y a en Île de France 33 sièges mais 14 listes) :
 
Une liste a 500 voix
 
280
 
210 
 
140
 
138
 
136 
 
135
 
125
 
114 
 
110
 
98
 
59
 
55
 
Imaginons qu'il y ait 2100 votants et 33 sièges à pourvoir, donc toujours notre quotient de 63,6.
 
500 voix : 63,6 = 7,8
 
280 : 63,6 = 4,4
 
210 : 63,6 = 3,3
 
140 : 63,6 = 2,2
 
138 : 63,6 = 2,17
 
136 : 63,6 = 2,13
 
135 : 63,6 = 2,12
 
125 : 63,6 = 1,96
 
114 : 63,6 = 1,79
 
110 : 63,6 = 1,72
 
98 : 63,6 = 1,54
 
59 : 63,6 = 0,93
 
55 : 63,6 = 0,86
 
On voit donc qu'au quotient, les listes obtiennent 7 + 4 + 3  + 2 +2 + 2 + 2 + 1 + 1 +1 + 1 = 26 sièges. Il reste donc 7 sièges à attribuer.
 
La liste ayant obtenu 500 voix, si on lui en ajoute un, obtient un nouveau quotient de (500 : 8 =) 62,5.
 
280 : 5 = 56
 
210 : 4 = 52,5
 
140 : 3 = 46,67
 
138 : 3 = 46
 
136 : 3 = 45,3
 
135 : 3 = 45
 
125 : 2 = 62,5
 
114 : 2 = 57
 
110 : 2 = 55
 
98 : 2 = 49
 
59 : 1 = 59
 
55 : 1 = 55
 
On voit que les deux plus forts quotients sont 62,5, ces deux listes obtiennent donc les deux sièges suivants. Il en reste 5.
 
La liste 500 voix avec un coefficient 9  n'a plus qu'un quotient de 55,5
 
La liste 125 avec un coeff 3 n'a plus qu'un quotient de 41,6
 
Le siège suivant est attribué à la liste qui a eu en tout 59 voix. Il en reste 4.
 
L'un va à la liste en ayant obtenu 114 (coeff 57). Il en reste 3.
 
Le suivant va à la liste ayant obtenu 280 voix (coeff 56), puis à la liste 500 (coeff 55,5) et enfin à la liste à 55 voix en tout. 
 
Le résultat est donc le suivant :
 
Liste à 500 : 9 sièges
 
280 : 5
 
210 : 3
 
140 : 2
 
138 : 2
 
136 : 2
 
135 : 2
 
125 : 2
 
114 : 2
 
110 : 1
 
98 : 1
 
59 : 1
 
55 : 1
 
Total : 33.
 
Voilà à peu près la méthode qui sera employée. À vos calculettes dès les résultats connus. 
 
 

Quatre bureaux de vote ce soir dans le Val d'Oise.

Merci à Frédéric Lefèvre-Naré qui, sur France Démocrate, précise les conditions de l'élection du conseil national dans le Val d'Oise.

Niger : les deux journalistes en liberté sous caution.

On sait l'histoire de ces deux journalistes qui, au Niger, pour faire leur métier, ont triché avec une autorisation de déplacement pour aller dans une zone interdite par les autorités. Les deux hommes incarcérés viennent d'être libérés sous caution

12:04 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, liberté, niger | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Une journée de vote en Île de France.

Il a été décidé de laisser sous embargo les résultats du vote qui a eu lieu aujourd'hui dans six des huit départements franciliens, jusqu'au scrutin des deux derniers départements, l'un demain, l'autre samedi.
 
C'est pourquoi je vais me borner à décrire la participation.
 
À Paris, elle est égale à 10%, score très faible. Dans les Hauts-de-Seine, au pinacle, elle dépasse 13%. Le tout ne fait pas un raz-de-marée et devrait porter les votants d'Île de France autour de 2000. Un poste au conseil national du Mouvement Démocrate sera donc acquis par (env. 2000 : 33 =) 60 voix. Le calendrier et les conditions du vote paraissent être la première cause de cette faiblesse. Il y aura du travail pour améliorer la participation pour le prochain scrutin.
 
Selon les premiers résultats, les Hauts-de-Seine, qui ont le taux de participation le plus élevé et dont les candidatures se sont réparties entre quatre listes crédibles, font entrer 7 élus au Conseil National soit un peu plus que le calque démographique. Paris "intra-muros" devrait atteindre sa proportion logique.
 
J'attends les résultats de province. En Rhône-Alpes, la liste d'élus conduite par Gilles Artigues brillerait ainsi que celle qui concourait avec le même programme que le nôtre.
 
Voilà tout ce que je sais pour ce soir.
 
Dès demain, je vais pouvoir me reconcentrer sur la rédaction de mon prochain livre, la Réformation des Fouages de 1426, pour la partie de la Bretagne dénommée le Léon, zone située au nord de Landerneau et à l'ouest de Morlaix. 

17/01/2008

Dernier café démocrate de Quitterie Delmas avant le vote : quelle émotion...

Je rentre avec un peu de mélancolie du dernier café démocrate de la campagne pour l'élection du Conseil National du Modem. Il s'est déroulé là où tout a commencé en juin dernier, au café Le Margeride, place d'Italie dans le XIIIe arrondissement de Paris.
 
Une page se tournait ce soir : ce n'était pas seulement la courte campagne, qui se terminait, mais un cycle commencé en juin donc entre une bande de copains qui depuis des semaines refaisaient le monde par voie de commentaires sur le blog de Quitterie et qui, dans l'émotion de la non investiture de Quitterie, avaient eu envie de se réunir pour la réchauffer, lui tenir compagnie, la soutenir.
 
De ces premiers cafés démocrates (d'abord dénommés plus prosaïquement "apéros de Quitterie") est né un peu plus qu'une équipe, un esprit. Cet esprit a d'abord pris la forme d'un groupe de réflexion axé autour d'une puis deux listes de discussion, baptisées MoDem 4.0, avec l'idée d'une avant-garde du MoDem, d'être déjà la génération suivante au sens où l'on parle de génération pour un logiciel.
 
Parmi ces pionniers, il y avait ce soir encore Michel Hinard, Benjamin Sauzay, Guillaume Desrosiers, Thomas Deslypper, Benoît Charvet, Marie-Isabelle Pichon (dite MIP), Mickaël Silly, Sébastien Soria, Franck Vautier, Fabien Neveu, Clément Le Ricousse et j'en oublie certainement, outre évidemment Quitterie et Virginie, et Nicolas Vinci qui est retenu en otage par le père Noël à Helsinki.
 
Pendant mon absence prolongée en Bretagne (due à la préparation de mon livre), ce groupe a travaillé et j'ai retrouvé, en octobre, outre ceux que je viens de mentionner, KPM, Florent Zanetti, Erwan Le Pallec, et d'autres dont le nom m'échappe pour le moment. Tous ont assisté aux deux cafés démocrates mémorables tenus chez François Van Zon, à l'Imprévu, dans le XIVe, l'un autour de Marielle de Sarnez, l'autre autour de François Bayrou.
 
Après le second, il y en a eu plusieurs très rapprochés autour du congrès fondateur du MoDem et de la désignation de Quitterie comme déléguée nationale du mouvement. Et enfin, l'annonce de l'élection du Conseil National a ouvert une nouvelle étape. Sébastien Dugauguez (alias Réservoir d'Idées) avait bâti un bon premier projet nommé "Pour des listes 3R au Conseil National". J'avais suggéré de demander à Quitterie d'accepter de mettre sa notoriété et son énergie au service des idées qu'il contenait. Il me semblait qu'il y avait là une complémentarité. Et ce fut fait.
 
Le noyau dur des cafés démocrates s'aggloméra en quelques jours toute une nouvelle équipe, celle qui se présente cet après-midi et ce soir aux suffrages des adhérents franciliens du Modem sous l'étiquette "Les adhérents sont notre force". La composition de cette équipe elle-même m'a échappé, car je devais repartir passer les fêtes en Bretagne, j'ai donné deux ou trois noms, il paraît que l'opération a été de la haute voltige, avec lettre de candidature postée le 31 décembre à 23 heure 59, juste avant minuit, à la poste de la rue de Louvre, cachet de la poste faisant foi comme on dit.
 
J'ai l'impression que la campagne a duré des semaines. Non pas qu'elle m'ait paru longue, mais elle a été très dense.
 
Pour notre liste, depuis la soirée à Bobigny, elle a duré onze jours. Onze jours seulement.
 
Mais il y a eu ce moment de profonde émotion, cette première rencontre des colistiers, là-bas, à Bobigny, justement. Se voir, se découvrir. Chacun de nous connaissait une partie des autres. À nous tous, à partir de ce soir-là, nous avons commencé à former une seule équipe.
 
L'atmosphère, à Bobigny, était électrique, nous arrivions dans un univers très cohérent et très surprenant, cette lourde réalité d'une ville cadenassée par un pouvoir qui n'a de communiste que le nom. Et à cette émotion très vraie que nous avons eue ce soir-là répond l'intensification des pressions de toutes natures (et de tous horizons) que subissent désormais notre candidate balbynienne et ses colistiers et dont on nous a encore rapporté ce soir un épisode effrayant.
 
Il y a eu ensuite le grand café démocrate au Pavillon Baltard, dans le quartier des Halles, à Paris, qui me semble avoir coïncidé avec le début de la curiosité des adhérents pour le vote. Cette curiosité, je crois, s'est poursuivie jusqu'à dimanche, pendant que nous allions à Bagneux et à Ivry.
 
Lundi soir, lorsque nous avons rejoint Christian Delom et son équipe à Clamart, les jeux étaient à mon avis faits et l'opinion des électeurs cristallisés.
 
Cet avis que j'ai tient aux commentaires sur les blogs et sur e-soutiens.
 
Mardi, à Nanterre, on a senti les têtes solides.
 
Et ce soir, ce soir ... eh bien, c'était autre chose.
 
Quitterie n'avait pas battu le rappel sur son blog. Il lui plaisait en fin de compte que ce dernier café démocrate fût une réunion de fin de campagne, dans l'intimité de l'équipe.
 
De fait, presque tous les candidats étaient là, même ceux qui n'étaient jusqu'ici pas sortis de leur ville, comme Marie Darves-Bornoz.
 
S'y joignaient les chevilles ouvrières du groupe, Michel Hinard, Fabien Neveu, Franck Vautier, Virginie Votier, Sébastien Dugauguez, plusieurs adhérents du XIIIe (en quelque sorte les régionaux de l'étape) et Éric Azière, venu là préparer sa campagne municipale puisqu'il est tête de liste dans cet arrondissement.
 
Et puis, invité surprise, Gabriel Cohn-Bendit a fait une seconde apparition à un café démocrate (après celui où avait été inventé le nom MoDem 4.0).
 
Quitterie a d'abord tenu à remercier tout le monde de quelques mots touchants. Puis chacun a parlé. Puis on a évalué le vote, le scandale de procédures dignes des pires dérives staliniennes qui méritent un coup de balai salvateur au MoDem dans certains départements. Quitterie a indiqué que le recours qu'elle déposera ce matin sera très simple et précis.
 
Puis on en est venu au débat de fond... dont je n'ai pas entendu la moitié, ayant laissé ma place à Nadia Falfoul devant Quitterie.
 
J'ai tout de même capté l'idée développée par Quitterie que le MoDem devait s'appuyer sur un mouvement économique, non pas comparable à la cour bling-bling du président rollex, pas de milliardaire à cigare, mais des entreprises dont le projet ferait écho aux principes directeurs des idées du MoDem. Elle n'a pas pu le dire, mais elle entendait par là des entreprises du développement durable, voire de l'économie sociale et solidaire.
 
Ici comme ailleurs, elle défend donc l'idée que le MoDem soit un mouvement ISO, dont chaque élément soit un reflet du projet global, le tout en cohérence.
 
Un autre moment de la discussion a été un échange très libre entre les colistiers et Éric Azière, qui a pu donner des éclairages prudents mais avisés sur les perspectives internes du Mouvement Démocrate.
 
J'ai, pendant cette conversation passionnante, avalé une assiette auvergnate pour me requinquer.
 
Et puis la soirée s'est poursuivie par des conversations éparpillées.
 
Et là, à bout de force, j'ai tiré ma révérence.
 
Y aura-t-il d'autres cafés démocrates de notre équipe, de celle de juin ? de celle de janvier ? Pas sûr. Une époque nouvelle a commencé.
 
Dès demain Quitterie Delmas va entrer dans un nouveau cycle et entamer une tournée où elle ira soutenir d'autres candidats sur le terrain. Je serai heureux si elle me demande de l'accompagner parfois : j'ai vécu une décade prodigieuse avec elle.
 
Grâce à ces moments exceptionnels que rien ne pourra effacer ni de mon esprit ni de mon coeur, je sais que "les adhérents sont notre force". 

16/01/2008

Votez pour vos valeurs.

Demain, l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate, le vote en Île de France.
 
Explication de vote.
 
 

Café Démocrate de Quitterie Delmas ce soir place d'Italie.

Demain, les Franciliens voteront pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate. La campagne interne se termine donc. L'équipre de la liste "Les adhérents sont notre force" charge Quitterie Delmas de remercier tous les lecteurs des différents blogs qui se sont exprimés soit pour relayer nos arguments soit seulement pour les soutenir.
 
Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour un pot de fin de campagne à Paris à partir de 20h00. 
Café "Margeride", 1 bd Auguste Blanqui, Paris 13ème, M° Place d'Italie.
 
À la veille d'un vote crucial, ce sera un moment chaleureux et important pour tous.
 
"Les adhérents sont notre force !" 

Liste de Quitterie Delmas : nouvelle vidéo.


Café Démocrate de Quitterie Delmas à Nanterre : les adhérents sont ÉNORMES.

Humour, compétence, ferveur, sont les trois ingrédients du succès de Pierre Creuzet. C'est un succès, comme il le dit, ÉNOOOORME. C'est donc avec beaucoup de joie que les citoyens démocrates candidats au Conseil National du MoDem sur la liste "Les adhérents sont notre force" ont déplacé leur caravane jusqu'à la ville de Nanterre pour l'avant-dernier café démocrate de la courte campagne.
 
Outre Quitterie Delmas et Pierre Creuzet, on y a vu Christian Delom qui nous avait reçus la veille à Clamart, Jérôme Charré, Marie-Laure Tréton, et j'en oublie évidemment, plus les promoteurs de la liste : Michel Hinard, Fabien Neveu, Franck Vautier, Virginie Votier, et l'inspirateur Sébastien Dugauguez.
 
Je suis arrivé par le train régional (RER). La gare est située à une certaine distance du café, mais la promenade plutôt jolie, par un boulevard du Couchant qui ressemble à certaines rues de Chatou : des maisons amples, élégantes, plantées dans de grands jardins bordés de murs sur la rue. On ne peut imaginer une seule seconde que cette ville est dirigée par des municipalités communistes depuis trois quarts de siècle.
 
Au bout de cette déambulation nocturne secouée par le vent épais et humide venu de l'Atlantique, le pub Mustang se présente comme un bar lié à une salle de sport.
 
Assez rapidement, nous y étions 80 au moins. Outre les condidats de la liste municipale de Creuzet, étaient venus Christophe Grébert, voisin non MoDem mais candidat à Puteaux (surveillé par les adhérents du MoDem de Puteaux venus aussi avec le projet d'une autre liste), des adhérents de Suresnes, et sans doute d'une autre localité voisine qui m'échappe au moment où j'écris.
 
Pierre Creuzet a brossé le tableau de la municipale en cours, rappelant qu'en 2001, au deuxième tour, il avait "fait" 40%, la maire sortante communiste 45% et la liste verte 15%. C'est avec logique qu'il a recruté plusieurs des candidats de cette liste verte sur la sienne, dont Mme Le Touzé, une vigoureuse femme qui a très vite expliqué qu'à son avis, c'étaient les structures politiques qui devaient être au service du projet, et non l'inverse. Que par conséquent, si des verts d'appareil s'enrôlaient avec la maire sortante communiste, c'était sans raison.
 
Sur cette liste, il a des gens de gauche, des apolitiques associatifs, des gens de droite, évidemment des MoDem comme lui.
 
À l'unisson de Delom et de Grébert, il entonne alors la dénonciation des systèmes claniques et le plus remarquable est que les trois clanismes mis en cause (à Nanterre, Clamart et Puteaux) sont l'un communiste, l'autre socialiste, le troisième UMP, un panel complet.
 
À chaque fois le déni de démocratie est identique, la minorité bafouée, le pouvoir opaque pour ne pas dire plus.
 
S'ajoute à Nanterre, comme l'explique très bien Pierre Creuzet, la circonstance particulière que le Conseil Général UMP se sert de Nanterre pour évacuer des villes bourgeoises les populations les plus difficiles et les plus en difficulté, qui sont indéfiniment déversées sur Nanterre, ce qui crée une complicité au moins objective entre les deux systèmes.
 
D'ailleurs, entre un quartier spécialement effervescent de Nanterre et Puteaux, des grillages ont été installés, non seulement du côté de Puteaux pour empêcher Nanterre d'entrer, mais aussi du côté de Nanterre pour empêcher Nanterre de sortir. Cette frontière arrange bien tout le monde.
 
Pierre Creuzet donne ensuite la parole à Mme Le Touzé, écologiste de conviction visiblement destinée à être sa première adjointe, qui fait avec autorité un portrait criant des dévoiements locaux.
 
D'autres candidats s'expriment aussi, ainsi que Christian Delom, puis la parole est longtemps laissée à Quitterie qui rappelle la rénovation que Bayrou a voulu introduire dans la politique française et se réjouit de la voir en marche à Nanterre. Elle espère aussi qu'une entente pourra être trouvée entre les adhérents du MoDem de Puteaux et Christophe Grébert pour une liste commune destinée à chasser les mauvais comportements politiques d'une majorité qui ne respecte pas les formes les plus élémentaires de la démocratie.
 
Transition toute trouvée vers la charte éthique mise en avant par les colistiers de Pierre Creuzet, reposant sur quatre engagements : présence, écoute, transparence et ... j'ai oublié le quatrième, mais je pense qu'on peut le trouver sur le site de la liste.
 
Un débat s'ouvre sur cette charte pour en mesurer la portée et en préciser les détails. Les adhérents des communes voisines et les citoyens démocrates participent à cette intéressante réflexion.
 
Puis des habitants de Nanterre posent des questions sur les enjeux municipaux.
 
Et enfin, Quitterie conclut en rappelant l'échéance de l'élection du Conseil National jeudi et elle est très applaudie.
 
Une fois terminées les conversations multiples auxquelles ce genre de réunions donne lieu, nous tenons une brève réunion pour constater de graves irrégularités dans l'organisation du vote qui, en toute logique, ne devrait pas avoir lieu en Île de France, compte tenu du fait par exemple que la fédération de l'Essonne n'a pas adressé de courrier aux adhérents pour les informer du vote ni des quatorze listes, et qu'elle s'est contentée d'adresser un mail mentionnant les seules cinq listes incluant des candidats de l'Essonne.
 
Nathalie Boulay, présidente en question, est une vieille copine mais je trouve son attitude scandaleuse. C'est dit et cela ne peut rester sans conséquence.
 
Par ailleurs, Quitterie elle-même a été mise en cause personnellement par des propos diffamatoires et il est manifeste que des irrégualrités tout aussi flagrantes ont entaché la préparation du vote parisien. Nous ne laisserons pas les choses en l'état, décidons-nous.
 
Puis, sous une pluie battante, chacun repart vers chez soi. Demain soir, dernier café démocrate avant le vote, si le vote a lieu. 

15/01/2008

"Les adhérents sont notre force" : principe de solidarité.


Dixième et dernier principe de la platefrome des citoyens démocrates, la solidarité :
 

10. Solidarité

Notre mouvement s’inscrit dans un dynamique de solidarité.

Parce que nous considérons que tous les Français doivent pouvoir être représentés et qu’ils doivent aussi pouvoir s’investir dans la politique, nous proposons de :

Moduler les frais d’inscription selon les ressources des adhérents :

En proposant différents paliers d’adhésion au MoDem.

Proposer des avantages aux adhérents du MoDem :

- En proposant une assistance juridique aux adhérents des classes les plus faibles ;
- En réfléchissant aux possibilités d’avantages en terme d’assurances individuelles.

Mettre en place un réseau de soutien et de solidarité entre adhérents :

En proposant la création d’un système de parrainage qui soit lié non seulement à l’intégration des militants, mais aussi, dans le cas de nos adhérents les plus démunis, de bienveillance.

Placer les fonds bancaires du Mouvement Démocrate dans un établissement bancaire exemplaire en terme de développement équitable et durables.

La solidarité est un facteur de cohésion qui ne fera que renforcer notre exemplarité et notre vision démocrate de l’avenir de la France.

 

Miracle : j'ai reçu les bulletins de vote.

Enfin, les bulletins de vote pour l'élection du conseil national me sont parvenus ce matin par la poste. Il était temps : le vote a lieu après-demain.
 
Il y a bien les quatorze listes, mais huit professions de foi seulement. 

Ce soir, le "Quitterie tour" fait étape à Nanterre.

J'ai un peu l'impression de suivre la caravane du Tour de France en allant chaque jour de ville francilienne en ville francilienne pour soutenir les candidats de la liste "Les adhérents sont notre force". Chaque soir une nouvelle étape, chaque soir une découverte, un terroir, un maillot jaune (ou plutôt orange).
 
Ce soir, le maillot orange sera donc porté par Pierre Creuzet, candidat aux municipales de Nanterre.
 
Café Démocrate à Nanterre (92) à partir de 20H00.
Pub Mustang, 39 avenue Lénine, Nanterre, RER Nanterre-Ville.
 
Avenue Lénine... La tournée de rouge continue.

"Les adhérents sont notre force" à Clamart.

Il ne me reste qu'assez peu de place pour décrire la souriante ville de Clamart, tant la soirée a été dense.

Avec Quitterie, nous colistiers sommes allés soutenir Christian Delom, l'un des nôtres, tête de liste à Clamart, et Vincent Wehbi, candidat à la législative partielle. Ce dernier est le personnage dont j'avais souligné l'intervention puissante à propos de notre passage par Bagneux. J'ai compris ce soir qu'il était intervenu à Bagneux à l'appui de cette même campagne législative.

Quoiqu'il en soit, la soirée a rassemblé une bonne quarantaine de personnes au moins.

Christian Delom, c'est logique, a pris la parole le premier, commençant par citer ceux qui l'entouraient, dont je citerai pour commencer Jean-Pierre Foucher, ancien député-maire de la ville, venu pour un soutien amical.

Christian a ensuite brossé un portrait brillant de la situation politique de sa ville, caractérisée par un superlatif de la bipolarisation, la droite étant ici menée par le député qui a refusé de voter l'inscription de l'abolition de la peine de mort dans la constitution, ce qui en fait effectivement un homme de drrrrrroite.

Le maire de gauche, lui, nommé Kaltenbach, est une gauche très sectaire et lui-même répond à un bon mot dont Christian est assez fier : la "gauche bling-bling", mélange donc de gauche très dure et d'exposition peoplaire.

Christian a donc décidé d'organiser une liste transcourant se posant en alternative d'une bipolarisation hyperbolique. Puisque les deux flancs s'écartent, un boulevard s'ouvre donc non seuement au centre mais surtout en opposition à la logique bipolaire qui les anime tous deux.

Sur sa liste, il a donc rassemblé des gens de droite et de gauche, même encartés ailleurs. Du bayrouisme à l'état pur, sur la simple logique qu'il n'existe pas une chaussée de droite ou de gauche, mais qu'il n'existe qu'une chaussée bien ou mal faite ou entretenue.

Forts applaudissements.

Il fustige la tendance de la municipalité à vouloir rompre l'équilibre architectural, sociologique et esthétique de la ville, en axant sur les logements sociaux de bas de gamme, façon, on s'en doute, de se créer une clientèle électorale. 

Parle ensuite Vincent Wehbi, conseiller municipal de Fontenay-aux-Roses et donc candidat à la législative partielle. Pour lui, la situation politique municipale (il y viendra dès sa partielle passée) est très différente : le maire socialiste est strauss-kahnien, assez démocrate.

Et d'ailleurs, ayant obtenu de lui certaines inflexions nécessaires, il vote son budget depuis deux ou trois ans, ce qui lui a longtemps valu les foudres de Santini.

Et c'est l'occasion de mesurer à quel point l'exclusion a été prompte dans les Hauts-de-Seine UDF tant que Santini y menait la barque. Or l'exclusion visait tout comportement qui ne fût pas strictement cantonné à l'alliance avec le RPR puis l'UMP, le système local dominant.

C'est ainsi sans doute que Bruno Casari, qui vient de se faire remarquer par son opposition très courageuse à l'UMP à Asnières, a été en son temps exclu par le même Santini. J'espère qu'on lui a proposé d'entrer au plus vite au MoDem.

Après Wehbi, son suppléant, Jacky Boulay, conseiller municipal de Châtillon, s'exprime. On entend alors un exposé de très haute technicité politique sur divers aspects de la gestion de sa ville. J'en retiens la question du tramway, qui paraît ici centrale, car il n'y a pas de train régional connecté au réseau métropolitain : pour se rendre à Clamart, il faut emprunter un véritable train de banlieue à la gare Montparnasse.

Pour arriver jusqu'à Clamart, le tramway doit traverser Châtillon. Or il s'agit d'une saignée de 32 mètres de large qui découperait la ville, ce qui sonne comme quelque chose d'assez peu tolérable en effet. Il contrepropose une formule intelligente et suggère que les systèmes de tramway obéissent à une coordination, car la plus grande fantaisie préside à la sélection des solutions locales d'une commune à l'autre.

Châtillon a par ailleurs un maire assez haut en couleur, qui termine son quatrième mandat municipal, génération Pasqua.

Christian Delom passe ensuite la parole à Bruno Leclerc du Sablon, un vétéran de l'écologie, militant depuis quarante ans, ancien collaborateur de René Dumont pour la campagne présidentielle de 1974, et surtout ancien collaborateur de feu Michel Crépeau, en son vivant maire radical de gauche de La Rochelle et grand expérimentateur de solutions écologiques. Il a pris sa carte du MoDem et figure sur la liste de Christian Delom.

La suivante à s'exprimer est une mère membre de la FCPE, femme de gauche scandalisée par l'attitude autocratique du maire.

Puis vient François Bartoli, que je connais depuis 1983, et qui peut avec fierté affirmer que le peu de politique de la ville qui existe à Châtillon, c'est lui-même, sous sa casquette professionnelle et administrative, qui l'a mis en place.

Ensuite un jeune, Maxime Lesour, témoigne sur les insuffisances de la gestion sociale par le pouvoir municipal de gauche.

C'est également l'opinion de l'orateur suivant, Olivier Harland, un handicapé qui s'exprime avec beaucoup de difficulté. Il a longtemps vécu à Montrouge (ville voisine) et c'est dans cette localité qu'il a adhéré au MoDem. Il s'en prend avec vigueur à la droite locale, parce qu'elle reflète les défauts de Sarkozy. Il s'en prend aussitôt à la gauche bureaucratique et faussement active, enfermée dans les apparences : "ce n'est pas en créant une commission du handicap au Parti Socialiste qu'on règle les problèmes des handicapés". C'est pourquoi il a quitté la gauche, d'ailleurs dégoûté aussi par la logique des courants.

Denis, lui, vient de l'UMP. Il s'y sentait mal. Il exprime sa conviction que Christian Delom sera maire de Clamart.

Guillaume Desrosiers, longtemps commentateur assidu du blog de Quitterie et désormais blogueur lui-même, a fait la campagne à Clamart en 2001 "pour une gauche alternative" avec ... justement le maire Kaltenbach. Et il est bien heureux d'avoir trouvé mieux au MoDem. Il n'est pas candidat aux municipales, mais apprécie particulièrement l'engagement de Christian Delom pour le social et le développement durable.

Marc Decagny, lui, figure sur la liste. Il est agent de stars (Christian cite un nom très remarquable). Il veut s'engager pour la culture à Clamart trouvant qu'à part des affiches dépliant la bobine du maire à longueur de rues, rien n'y est fait.

Non épuisés par une telle avalanche de discours, nous en venons à l'élection du Conseil National.

Christian Delom rappelle qu'il a fait partie des Démocrates en Mouvement qui se sont beaucoup investis pour l'élaboration des statuts du MoDem avant le congrès fondateur. Il épingle l'"Île-de-France en Mouvement" qui a multiplié les esbrouffes, notamment en organisant un café démocrate dans un café ... qui était fermé (et donc qui n'a jamais eu lieu quoiqu'ils l'aient annoncé).

Après cette introduction, il tente de passer la parole à deux Jeunes Actifs franciliens, dont Christophe Oheix qui en un autre temps a fait liste commune avec Quitterie, mais celui-ci refuse de s'exprimer avant elle. Il veut parler le dernier, c'est assez mesquin je dois dire mais, sans sourciller, Quitterie se lève et s'engage.

Elle veut que cette campagne interne ait été en même temps une campagne externe, qu'elle ait permis de créer des réseaux de solidarité, notamment en apportant le soutien aux candidats sur leur terrain. Elle-même, dans cette même logique de mutualisation, n'est pas candidate aux municipales pour se permettre de rester au service des autres candidats ; prolongeant sa réflexion, elle évoque le fait que par exemple, un candidat qui se plaint de ne pouvoir joindre le service de presse du MoDem pourrait par ce réseau atteindre quelqu'un qui, lui (ou elle), disposerait d'autres connexions directes avec la presse, ou bien d'adresses d'imprimeurs ou de fournisseurs.

Elle ajoute que les "citoyens démocrates" de la liste "les adhérents sont notre force", qu'elle conduit, sont très attachés au principe de transparence.

Enfin, elle conclut en trouvant que le paysage politique des Hauts-de-Seine est "à pleurer" et en encourageant les candidats à "faire des performances dans leurs villes".

Christophe Oheix développe enfin quelques aspects du projet de sa liste, surtout la formation des adhérents, débat que nous avons déjà eu la veille à Ivry.

Il met en avant Maxime Lesour, qui a déjà parlé et qui défend ses couleurs cette fois parmi les Jeunes Actifs franciliens. Il a assisté au congrès fondateur par lequel cent ou deux cents jeunes ont créé ce mouvement de jeunes lié au MoDem.  Il se félicite d'ailleurs de la démocratie interne qui lui permet de soutenir d'un côté Christian Delom aux municipales et de l'autre les JAF.

Olivier Harland reprend la parole, lui aussi, pour défendre la liste "Hauts-de-Seine démocrates", sur lquelle il figure. Il est heureux que Chantal Brault, qui conduit cette liste, ait ainsi donné l'occasion à des adhérents de se présenter. Par ailleurs, il apprécie le pluralisme et les débats, bien qu'il soit entièrement contre le principe de courants stables.

Dernier à s'exprimer, Joël Girault, de Montrouge, se lève pour féliciter Christian Delom d'avoir organisé ce débat qui n'a pas pu avoir lieu à Montrouge...

Il se réjouit que le MoDem puisse monter des listes là où l'UDF ne le pouvait pas.

Et voilà, après cette longue et dense soirée, nous repartons vers nos lointaines pénates, à la recherche sans doute d'un paradis perdu.

Envisager l'avenir, selon l'expression de Quitterie dans un commentaire cette nuit ici même, c'est vouloir ensemble en faire une réalité.

14/01/2008

Quel ennui, la politique politicienne...

Vous allez me dire que mon titre combine les inventions de l'eau chaude et du fil à couper le beurre, mais vraiment, je suis déconnecté de tout ce qui a trait aux calculs politiciens, blasé.
 
Pourquoi ce constat ? Parce que j'ai déjeuné avec mon vieux copain Éric Azière, qui s'occupe des investitures pour Bayrou. Il a fait des confidences (que je ne rapporterai pas ici, na !), il a présenté le bilan des investitures : sur 900 villes de plus de 10000 habitants, le MoDem a des listes dans 400 villes, soit près d'une sur deux. C'est un vrai résultat. Quelque chose d'encourageant tout de même.
 
Il m'a parlé aussi de sa candidature dans le XIIIe arrondissement, où il est tête de liste et où je lui souhaite bonne réussite.
 
Nous avons échangé des vues sur les perspectives à moyen terme du MoDem, j'ai dit que j'étais persuadé que c'était l'UDF qui avait empêché Bayrou d'être élu, malgré l'engagement des militants, et que je trouvais normal qu'on euthanasiât ensuite la vieille maison, je ne relate pas ici sa réponse, il la fera peut-être sur le blog qu'il envisage de créer.
 
Il a parlé de la gauche, des déchirements de l'UMP, du score minimal à faire à Paris pour amener Delanoë à la négociation. Et là, très vite, j'ai décroché. Non, vraiment, la politique politicienne, je n'en peux plus.
 
Mais je lui souhaite vraiment de renouveler son mandat de conseiller de Paris, de façon à ce qu'il puisse d'ailleurs lui donner une dimension plus politique (au sens noble) qu'il n'a pu le faire jusqu'ici.
 
Je crois d'ailleurs que l'équipe de François Bayrou va se modifier, que les cartes vont changer de mains, ou plutôt que les mains vont se multiplier autour des cartes. Et je m'en réjouis. 

18:49 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, MoDem, Bayrou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook