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09/01/2008

Bayrou, Michelet, la France éternelle ... et Quitterie.

Ah, Michelet. La France éternelle. Cela me fait penser aux taxis de la Marne en 1914, à cette improbable victoire remportée par l'improvisation des officiers de la Coloniale sur l'extraordinaire machine de guerre d'une Allemagne deux fois plus peuplée alors que la France, mieux équipée et opérant une manoeuvre d'une audace tactique si prodigieuse qu'elle faillit réussir.
 
Cette victoire défensive parut si providentielle qu'elle ancra les Français dans l'idée que Michelet avait raison, que la France était éternelle et qu'il y aurait toujours un sauveur.
 
Peu importe que l'on se soit depuis rendu compte qu'il y avait une raison objective de cette victoire : la moitié des véhicules automobiles circulant alors dans le monde roulaient dans la rayonnante capitable planétaire qu'était alors Paris, une ville où se côtoyait la plus effroyable misère à Montmartre (les scènes initiales du film sur Piaf sorti l'an dernier le rappellent avec crudité) et la plus extravagante opulence. Les taxis, tous les taxis, étaient à Paris.
 
Peu importe : la foi aveugle dans le sauveur de la France, le bras providentiel, était telle, que la défaite de 1940 parut comme une trahison du Ciel. L'invraisemblable s'était produit.
 
Invraisemblable en effet : en 1940, la tactique géniale des Allemands était ... la même qu'en 1914. Les mêmes pentes abruptes, le même étroit passage, la même audace. Mais en 1940, Paris rêvasse, les Français ont fait un crosse-en-l'air général. Car c'est cela, la ligne Maginot : un crosse-en-l'air général. Vos guerres, faites-les où vous voulez, nous on ne veut pas le savoir. On y participera de loin, sous terre, comme ça les bombes ne pourront pas nous atteindre. On ne veut pas comme en 1914 courir nus sous la mitraille, pas question d'envoyer nos enfants se faire découper en rondelles. Et dans ce crosse-en-l'air général, aucune place pour l'imagination, aucune place pour la mobilisation de la profondeur du peuple. Trop tard. On nous l'a déjà faite. S'il doit y avoir une guerre mondiale, eh bien, que les autres la fassent à notre place : on a déjà donné. Donc pas de sursaut, pas de victoire miraculeuse sur la Marne.
 
La fuite, les ministères qui, comme le Quai d'Orsay, brûlent leurs archives les plus sensibles, comme ça, dans la panique, dans le jardin, le repli-réflexe vers Bordeaux, l'exode, la capitulation dont Jean-François Kahn affirme dans son dernier livre qu'elle est préparée de longue date par les comploteurs Laval et Pétain, Pétain dévoilé traître et capitulard récidiviste, le déshonneur, le gouffre.
 
Et donc, effondrement. Effondrement millénaire. Bien pire qu'en 1815, lorsque les soldats prussiens et autrichiens découvrirent le raffinement parisien, la ville qui durant vingt-cinq ans avait défié l'Europe et dont les troupes avaient emporté toutes les batailles, toutes ... sauf les dernières (ultima necat). Bien pire qu'en 1870, lorsque les soldats prussiens contournèrent Paris et Victor Hugo bouillonnant de son "année terrible".
 
L'effondrement de 1940, nous ne nous en sommes toujours pas relevés.
 
Et ce pour une raison insurmontable : il a fallu oublier. En 1944 et après, le tourbillon était si fort qu'il n'a pu être question d'entreprendre l'introspection collective qui eût pourtant été nécessaire.
 
Cette étude des causes de la défaite, la Résistance intérieure l'a certes faite. À Uriage, ailleurs, dans des clubs, dans des groupes, dans des pages clandestines, dans le Comité National de la Résistance (CNR), là on a réfléchi. Et de cette réflexion sont nées les plus grandes réformes que la France aient connues depuis la Révolution française : la presse organisée en structure associative et interdite de propriété industrielle liée aux commandes publiques et militaires, les organismes sociaux, et j'en passe.
 
On a donc produit le résultat de la réflexion, mais cette dernière s'était faite, par définition, dans la clandestinité, sans la lumière du débat public. Les principes nouveaux ont donc ont été approuvés, mais la démarche quasi-psychanalytique, elle, est restée dans les limbes. Il aurait fallu libérer les esprits, on n'a libéré que les corps. Les réformes ont été approuvées en bloc, comme un tout, sans l'examen intime qu'il aurait fallu.
 
Pourquoi ? Parce que de Gaulle a cru nécessaire de grandir son pays en se posant en successeur des précédents sauveurs de la France. Il a cru indispensable de donner à penser que la France n'était pas tombée, que la vraie France, dès juin 1940, se trouvait à Londres, que donc le fil n'était pas coupé, que Michelet n'avait pas menti, qu'il n'y avait pas de trahison du Ciel et qu'en fin de compte, la France était éternelle. Il a cru que par cet artifice, selon la méthode Coué, la France reprendait comme avant.
 
D'un côté, le CNR et ses réformes dont les amis de de Gaulle prirent toute leur part. De l'autre, cette nécessité de faire comme s'il ne s'était rien passé.
 
Et c'est donc maintenant qu'il faut le faire, ce travail. Et puisque les principes du CNR sont combattus par le pouvoir actuel au nom d'une rupture que l'on découvre pervertie par le pétainisme, ces principes de 1944, c'est maintenant qu'il faut les représenter au peuple. Et l'introspection collective, la réflexion ensemble, c'est maintenant qu'il faut les faire.
 
Voilà pourquoi j'approuve entièrement les formules employées aujourd'hui par François Bayrou qui, au cours de ses voeux, a plusieurs fois évoqué la "France éternelle", chère à Michelet et à de Gaulle.
 
Et voilà pourquoi je suis particulièrement fier et heureux que Quitterie Delmas ait été présente avec notre colistière Nadia Falfoul à ces voeux qui je crois auront une portée historique.
 
(Merci à Okan pour son titre et sa photo).
 
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François Bayrou stigmatise la dérive monarchique et prendra ses responsabilités à Lyon.

Pas le temps d'en écrire plus. Bayrou combattif en présentant ses voeux.

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Les adhérents sont notre force : le calendrier.

Les candidats de la liste conduite par Quitterie Delmas seront : 

Vendredi 11 Janvier 2008 :

Meeting de campagne à Bagneux (92) à partir de 20H00. 
Salle Cosson, rue Gabriel Cosson, Bagneux, RER Arcueil-Cachan ou Bagneux.

Dimanche 13 Janvier 2008 : 

Rencontre à Ivry-sur-Seine (94) dans l'après-midi.
Café "Le Marat", 2 place de la République, Ivry-sur-Seine, M° Mairie d'Ivry.

Lundi 14 Janvier 2008 : 

Café démocrate à Clamart (92) à partir de 20H00.
Bar-restaurant "La Fourche", 202 avenue Jean Jaurès, Clamart, Gare Transilien-SNCF Clamart.

Mardi 15 Janvier 2008 : 

Café Démocrate à Nanterre (92) à partir de 20H00.
Pub Mustang, 39 avenue Lénine, Nanterre, RER Nanterre-Ville.

Mercredi 16 Janvier 2008 :

Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour un pot de fin de campagne à Paris. 
Café "O'Jules", 2 rue Bobillot, Paris 13ème, M° Place d'Italie.

(Merci MIP pour la mise en page). 

08/01/2008

Du rififi dans le landerneau littéraire ?

La démission de François Nourrissier de l'académie Goncourt fait suite à l'échec commercial du dernier prix Goncourt, largement devancé par le prix Renaudot.
 
On signale que le dernier vote de l'académie avait nécessité 14 tours de scrutin pour parvenir à décerner le plus célèbre des prix littéraires francophones et que le mode même de fonctionnement de l'institution avait été mis en cause. Peut-être l'urgence du renouvellement des générations se fait-elle jour là aussi.
 
Quoiqu'il en soit, le départ de Nourrissier, tout puissant dans les prix littéraires depuis de nombreuses années, est un événement aussi marquant que l'échec du Goncourt.
 
Je souhaite personnellement que cet électrochoc contribue à ramener la littérature francophone vers ce qui a fait sa sève dans le sillage des naturalistes et des Goncourt : la réalité. Que l'on nous écrive la réalité. C'est tout ce que l'on demande aux livres ces jours-ci. 

16:16 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, écriture | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Liste de Quitterie Delmas : la vidéo.

Voici une vidéo réalisée après la belle soirée que nous avons passée à Bobigny samedi soir. On y voit Quitterie Delmas et plusieurs de nos colistiers. Les adhérents sont notre force !
 
 
 
Sans aucun rapport, je signale l'excellente note de Démocratie Sans Frontière hier, avec en particulier un long extrait en anglais d'une réflexion d'un journaliste américain sur les caucuses de l'Iowa qui ont vu les victoires d'Obama et de Huckabee (il y a, à mon avis, du face à face Kennedy vs Nixon dans ce duel possible), et un lien vers un article d'un grand patron qui explique que la notation n'est plus efficace dans l'entreprise, constat à mettre en regard avec la tentative de Sarkozy de l'instaurer pour ses ministres.
 
Sans rapport non plus, je signale un test grâce au Petit Grognard, il se trouve que ce test m'a révélé, à moi qui ai été UDF pendant 26 ans, qu'en fait, je suis ... de gauche ... mais une gauche spéciale : une gauche à laquelle ne correspond aucun parti connu. C'est peut-être cela, être au MoDem...

07/01/2008

Rétention des condamnés à quinze ans : la barbarie judiciaire.

Depuis des décennies, peut-être des siècles, depuis au moins Voltaire, on est persuadé en France que la justice marche d'un pas sûr vers la civilisation chaque fois qu'elle s'éloigne des idées sommaires et des procédures discrétionnaires et cruelles.
 
Depuis des décennies, et certainement des siècles, on sait qu'il vaut mieux innocenter un coupable que condamner un innocent.
 
Or c'est tout l'inverse que se propose de faire demain la majorité parlementaire : il s'agit désormais de maintenir des condamnés en détention perpétuelle (la perpétuité réelle) sur un simple soupçon. Ce n'est pas encore une lettre de cachet, mais cela en prend le chemin.
 
À ce compte-là, certainement, Sade aurait passé toute sa vie à la Santé comme il l'a passée à la Bastille.
 
Voyons de quoi il s'agit : lorsqu'un délinquant sexuel qui s'est dévoyé sur un mineur est condamné à quinze ans de réclusion au moins, une commission d'experts peut décider que, lorsqu'il aura terminé sa peine, eh bien ... il n'aura pas terminé sa peine.
 
Il serait plus simple d'autoriser la perpétuité réelle. Mais on sait, car la justice a progressé, elle, elle a réfléchi et étudié, elle, on sait que la perpétuité réelle est une peine pire que la mort, car elle livre le condamné au désespoir sans limite. Elle s'enfonce donc dans la barbarie, et ce sans le moindre bénéfice pour la société, car tout au contraire, le but de la prison doit être de réinsérer les délinquants, de leur offrir l'espoir d'une rédemption, d'une vie meilleure, accomplie.
 
Il s'agit là, on s'en doute, d'un vieux débat, celui qui depuis des décennies, oppose la conception d'une rétention punitive (croyant dans la vertu exemplaire de la punition) à celui celle d'une rétention réformatrice. La rétention-élimination contre la rétention-soin.
 
Le paradoxe de ce dispositif, c'est qu'il combine les deux critères, puisque la rétention consécutive à la peine a un objectif officiel de ... soin.
 
Mais alors, à quoi ont donc servi les quinze années de détention antérieure ? À rien ?
 
Le taux de récidive, dans ce domaine, est égal à 1 %. Va-t-on le réduire ? Et à quel prix ? Le remède ne sera-t-il pas pire que le mal ?
 

21:05 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, justice, rétention, pédophiles | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/01/2008

Quitterie Delmas : café démocrate le jeudi 10.

La courte campagne pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate se déroule. C'est dans ce cadre que Quitterie Delmas organise son nouveau (le 8e ?) café démocrate, jeudi 10, au café le "Pavillon Baltard", dans le quartier des Halles.

Les quatorze listes en présence en Île de France vont compliquer le choix des électeurs qui, de toutes façons, seront prévenus au tout dernier moment, puisque les listes ne seront officielles que vendredi 11 au soir, le vote devant avoir lieu les 17, 18 et/ou 19 janvier.

On n'attendra pas de moi que j'en établisse une typologie entièrement neutre, puisque je figure sur celle conduite par Quitterie Delmas. Et cependant, il est difficile de ne pas entreprendre un classement pour tenter d'y voir plus clair.

1 listes départementales (ne comptant des candidats que d'un seul département au lieu des 8) :

Nathalie Boulay-Laurent (présidente provisoire de l'Essonne, candidate sur la liste de l'UMP Serge Dassault à Corbeil)

Chantal Brault (Hauts-de-Seine, première adjointe au maire de Sceaux)

Élisabeth de Fresquet (Paris, conseiller de Paris)

Pierre Le Guérinel (Yvelines, président de feue l'UDF locale)

Jérôme Piton (Val-de-Marne, candidat aux législatives en juin dernier)

Mario Richard (Val-d'Oise, désigné par un vote des adhérents)

Philippe Stevance (Seine-et-Marne)

Philippe Trotin (Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes, sa colistière, est candidate à Suresnes) 

La liste de Céline Alléaume, qui ne compte de Franciliens hors Paris que parmi ses premiers noms, pourrait figurer dans cette catégorie.

Il s'agit de listes chargées de garantir une représentation des futurs mouvements départementaux dans le Conseil National.

On voit que, les statuts organisant une place par président de Mouvement Départemental dans le Conseil National, cette idée est étrange. Elle l'est d'autant plus que les mêmes statuts ont entendu que fussent faites des listes régionales, c'est écrit en toutes lettres, il y a donc infraction sinon à la lettre, du moins à l'esprit des statuts.

D'autre part, le faible score qu'elles peuvent recueillir hors de leur aire rend délicate leur viabilité.

S'il y a 3000 votants (sur environ 20000 inscrits), les 3% nécessaires pour faire un élu se monteront à une centaine de voix.

Or il pourrait y en avoir environ 1000 à Paris, comme lors du dernier scrutin interne de l'UDF, et 2000 répartis dans les autres départements, 500 dans les Hauts-de-Seine (qui en compte la moitié de Paris) et un peu plus ou un peu moins de 200 dans les autres départements, ce qui rend très fragile cette stratégie, même si on projette les mêmes proportions de votants sur un corps électoral plus vaste. Dans ces conditions, il y aura des pertes et des listes pour rien.

2 Le cas parisien

Trois listes se partagent la mouvance sarnézienne à Paris :

Céline Alléaume

Élisabeth de Fresquet

Michel Bulté (à noter que le fils d'Élisabeth de Fresquet figure sur la liste de Bulté, élu comme elle du XVe).

On pourrait d'ailleurs rattacher la liste de jeunes à cette mouvance, quoiqu'elle soit en principe (et heureusement) trandépartementale :

Christelle Carcone

3 Inconnu de moi

Edmond Kaméni

4 Île de France en Mouvement

La liste conduite par Jean-Éric Branaa se place dans une mouvance interrégionale, avec l'ambition de composer un vrai courant, quoique Bayrou ait spécifiquement demandé qu'il ne s'en constituât pas.

5 Et enfin, la liste de Quitterie Delmas et des Citoyens démocrates

 

Quitterie Delmas à Bobigny.

Il faut imaginer qu'à Bobigny, on trouve encore des monuments dédiés à Lénine. Il faut aussi imaginer un urbanisme taillé au bulldozer, des tours granitiques, énormes, glaciales. Il faut imaginer que vivent là des gens qui se sentent sans cesse montrés du doigt et qui voudraient que cela cesse.
 
L'un d'eux dit d'ailleurs qu'il se reconnaît en Bayrou, parce que Bayrou, maintenant, "il sait lui aussi ce que c'est que d'être constamment stigmatisé".
 
Je suis arrivé par le métro, la ligne 5, que j'ai prise en changeant à la station parisienne qui porte le beau nom de "république". Et l'un de ceux qui se sont faits le plus applaudir ce soir, c'est celui qui a dit dans un beau français empreint d'un léger accent : "nous sommes tous des enfants de la république". La république, celle qui n'a ni couleur, ni religion, celle qui aime également tous ses enfants.
 
Celui-là, le plus vieux, a prononcé un très joli discours de foi dans la capacité du MoDem à changer les choses. Il a tendu les mains vers les plus jeunes pour leur signifier qu'ils incarnent l'espoir. Et il s'est tourné vers Karima, la cheville ouvrière de la liste de Nadia Falfoul à Bobigny. Il a rappelé que cette fille-là, il l'a connue toute petite, bébé (elle a vingt-trois ans). Il l'a vue s'en sortir, grandir, aller à l'université.
 
Eh oui, elle le confirme : elle étudie l'Histoire pour devenir prof. En se décrivant, elle avoue aussi que son frère est en prison à Villepinte. Elle ne s'en vante pas, ne s'en défend pas. Elle explique le poids du stigmate, la suspicion permanente, les contrôles d'identité, les policiers qui trop souvent nient son statut de Français à part entière.
 
Et je crois entendre de nouveau ce que j'ai déjà entendu le soir où Quitterie alla soutenir Jean-Michel Cadiot et Ali Menzel à Sarcelles, l'engrenage de provocation et de représailles dans lequel des policiers pas malins mettent trop souvent les phalanges.
 
D'autres parlent. L'un note que si Karima doit travailler vingt heures par semaine pour se payer ses études d'Histoire, lui ce sont quatorze heures PAR JOUR qu'il lui a fallu travailler pour devenir autodidacte et cadre supérieur.
 
Un autre encore, responsable associatif, profite de l'arrivée d'Ali Menzel dans la salle pour affirmer que lui-même est persuadé qu'à Villiers-le-Bel (ville d'Ali), "ce n'était pas un accident" (la mort de deux jeunes à moto renversés par des policiers). Et d'ajouter que si son intuition est juste, alors la capacité du système à "couvrir" en quelques heures un tel forfait est effrayante.
 
D'autres s'expriment, un professeur retraité, une employée, qui révèlent l'opacité du système d'habitations publiques à Bobigny, rappellent qu'il n'y a pas si longtemps, il fallait avoir la carte d'"un certain parti" pour avoir quoi que ce fût.
 
Un autre responsable associatif, qui veut être candidat dans une ville voisine (mais avoue certaines difficultés relationnelles avec le MoDem), s'exprime avec autorité pour soutenir Nadia Falfoul et incite ses colistiers à l'accompagner de très près et en grand nombre lorsqu'elle fait campagne dans les rues.
 
D'autres parlent encore, révélant d'autres fiertés, d'autres malheurs.
 
Puis des candidats d'Aulnay-sous-Bois prennent la parole.
 
Puis Pierre Creuzet, élu de Nanterre, l'homme qui a réchappé de la tuerie du conseil municipal de cette ville voici quelques années et qui vint ensuite, le bras en écharpe, dire quelques mots devant le Conseil National de l'UDF à la maison de la Mutualité, Pierre Creuzet, donc, se lance dans un exposé enflammé sur les mairies qu'il faut arracher aux communistes, sur la commodité que représente pour la droite ces "villes-poubelles" où l'on peut déverser indéfiniment les habitants dont on ne veut pas dans les villes voisines.
 
Là mieux qu'ailleurs se prouve la vocation du MoDem non pas à dépasser le clivage droite-gauche, mais à renverser un système de répartition des rôles et des profits où la droite et la gauche sont en fait de connivence.
 
Et Christian Delom, candidat aux municipales de Clamart (et à la législative partielle ces jours-ci), emboîte le pas à Creuzet en fustigeant la corruption qui règne dans ces territoires, le Sarkoland.
 
J'ai oublié de rendre compte, un peu plus tôt dans la soirée, des propos très clairs et très volontaires tenus par la candidate de Bobigny, Nadia Falfoul, qui, du haut de ses vingt-six ans, montre beaucoup de sérieux, d'aplomb et de sens politique.
 
Enfin, Quitterie conclut la soirée en se réjouissant de voir l'élan de rénovation impulsé par Bayrou si bien relayé sur le terrain, par tant d'énergies et d'engagements. Elle affirme sa conviction que là est la promesse de la France de demain.
 
Alors, après encore un long moment de rencontre avec les Balbiniens, commence une réunion des colistiers de Quitterie pour l'élection du Conseil National du MoDem. On échange des informations, on s'émerveille ou s'étonne des QUATORZE listes en présence pour l'Île de France, on fait observer que parmi elles, il y aura beaucoup de casse et que la dispersion des voix les rendra inutiles. Une lourde hypothèque pèse notamment sur ceux qui ont choisi de ne présenter de candidats que par département. Car ils pourraient n'obtenir que très peu d'élus, alors que s'ils avaient respecté l'esprit des statuts, ils en auraient eu plus. On note aussi que le site du MoDem a défiguré la profession de foi et la liste de notre candidature.
 
Reste la question du calendrier, qui demeure en suspens.
 
Puis, après une photo de groupe, nous repartons en métro.
 
Nous ne parvenons pas à comprendre la dispersion des candidatures franciliennes dont le projet est identique. 
 
Décidément, il a les ailes lourdes au décollage, notre Mouvement Démocrate. Mais il ira loin. 

05/01/2008

Scandaleux : l'organisation de l'élection du MoDem en plein conflit d'intérêt !

On ne peut pas être juge et partie.

Si l'on veut être arbitre, il faut renoncer à être candidat.

Dernière minute : le site du Mouvement Démocrate publie les listes de candidatures reçues, dont 14 pour l'Île de France et 3 pour la Bretagne (où je serai attentif à la liste "poussée" par Mme Ollivro, tête de liste municipale à Rennes).

04/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : ma profession de foi.

Après 26 ans de militantisme CDS, Force Démocrate, UDF, après avoir été délégué général national des jeunes centristes pendant la campagne présidentielle de Raymond Barre en 1986 et 1987, après avoir été adjoint au maire chargé des sports dans l’arrondissement de Paris qui abrite à la fois Roland Garros, le Parc des Princes et le Stade Jean Bouin, après avoir gagné de nombreux combats électoraux, en avoir perdu plus encore (mais jamais mon âme), après avoir un peu tout fait, tout vu, tout usé, après avoir éprouvé de près aussi l’ingratitude et la sécheresse des structures politiques, j’avais perdu toute foi dans l’action politique.

Quitterie Delmas m’a rendu ma soif d’engagement.
 
(La suite ). 

Énergies nouvelles : un plus du MoDem pour les municipales ?

Alors que la campagne municipale parisienne se déploie mollement dans une indifférence explicable, je suis frappé de l'absence du thème des énergies nouvelles du débat politique. Non seulement à Paris, mais un peu partout.
 
À Paris, c'est d'autant plus paradoxal que les Verts ont fait partie de la majorité municipale sortante, à laquelle ils ont eu l'intention d'imposer certaines de leurs vues.
 
Or on a beau chercher un bond spectaculaire des énergies nouvelles dans la capitale depuis 2001, on ne le trouve pas. On a l'impression que la voix des élus verts s'est limitée à exiger ... ce qui était déjà prévu, c'est-à-dire la réduction de la circulation automobile dans les rues parisiennes.
 
Je rappelle que cette politique-là date de la fin du troisième mandat Chirac et que toute la mandature Tibéri a déjà été émaillée par le recul de la circulation des véhicules individuels au profit des transports en commun, notamment par la création de couloirs d'autobus en sites propres sur lesquels les bicyclettes étaient plus ou moins encouragées et, comme adjoint au maire du XVIe chargé des sports, je peux témoigner de nombreuses discussions sur le dessin des axes cyclables qui ont débouché pour certaines dès la fin de Tibéri, pour d'autres après son départ forcé.
 
Loin de moi l'idée de nier l'ampleur qu'a prise cette politique sous Delanoë : chacun la constate. Et les tentatives de la droite d'en dénoncer les inconvénients ne semblent rencontrer qu'un écho faible, ce qui doit en prouver le succès.
 
Seulement, hors de cet effort, rien.
 
On cherche en vain la politique volontariste permettant d'améliorer l'air de Paris en substituant des énergies renouvelables aux chaudières à pétrole. Il y a, bien entendu, et depuis trente ans, le chauffage urbain, basé sur la récupération, mais ce n'est pas à proprement parler une énergie renouvelable et surtout, ce n'est pas neuf, ce n'est pas du Delanoë.
 
Et si, au lieu de la mièvre campagne actuelle du MoDem parisien (enracinée dans les thèmes qui ont porté seulement Bayrou en 2002 à ... 6,5% des suffrages...), on lançait une croisade pour le photovoltaïque, pour le chauffage solaire, pour la géothermie, tous domaines où la Ville de Paris, tant par ses incitations fiscales que par le poids de ses commandes publiques, pourrait jouer un rôle moteur et décisif ?
 
Ca aurait une autre gueule, non ? 

03/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : proposition n° 1.

"Projet
 
Nous nous reconnaissons dans les chartes et dans le projet de société exprimé depuis un an par François Bayrou, Corinne Lepage et nos instances provisoires. Nous accompagnerons et participerons activement à l'expression toujours plus précise et pertinente de ce projet. Nous considérons également qu'au-delà de la personnalité de François Bayrou et malgré nos parcours différents, ce qui nous a rassemblés au Mouvement Démocrate, c'est avant tout une soif immense de démocratie. C'est cette démocratie que nous voulons construire par notre action au Conseil National, car elle s'incarnera d'abord en interne".
 
Le tract de la liste des "citoyens démocrates" contient dix paragraphes programmatiques ou définissant des intentions ou des états d'esprit. Je viens de donner connaissance du premier.
 
Je signale le site des citoyens démocrates.
 
Je suis de nouveau à Paris. Encore tous mes voeux à tous. 
 
 

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02/01/2008

Avec Quitterie Delmas, j'accompagne la liste des adhérents démocrates : "Les adhérents sont notre force".

Quitterie Delmas annonce sur son blog le lancement de la liste qu'elle conduit pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate. J'y figure en 34e position (en fait premier supléant) et Christophe Bertin, qui laisse souvent des messages enflammés et incisifs sur mon blog, y est 16e. D'autres qui viennent ici, comme Géraldine, y sont aussi. D'autres encore ont marqué leur amitié et leur engagement qui sera plus fort encore pour les municipales.
 
C'est une bonne liste. Elle compte de nombreuses têtes de listes aux municipales en Île de France (notamment deux dans le Sarkoland) et fait une très large place aux militants que les mois derniers ont révélés et qui veulent s'engager. L'équilibre y est donc parfait.
 
Dès mon retour à paris demain soir, je m'attellerai à relayer les propositions de cette liste.
 
Dès à présent, je suis en mesure de dire que j'approuve chaque mot qui y est écrit.
 
2008 s'annonce un grand cru.
 
Je m'engage avec Quitterie, à fond. 

01/01/2008

2008 : l'année du MoDem ?

Hier soir, pour ses voeux, le président de la république a parfaitement illustré le titre d'un film des années 1970 : "C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule". Par ailleurs, quand il a dit "Je ne vous trahirai pas", j'ai trouvé que ça sentait un peu le brûlé. C'est en somme le genre de phrases qu'un capitaine prononce avant de se précipiter dans la première chaloupe pour quitter le bateau qui sombre. Il ne nous trahira pas, parce qu'il l'a déjà fait.
 
Quoiqu'il en soit, 2008 sera l'année de la vraie naissance du Mouvement Démocrate.
 
Bien sûr, l'acte officiel date du début décembre 2007. Mais la mise en place des instances et de la structure du MoDem seront l'affaire du premier semestre 2008, concomittamment avec les élections municipales et en hors-d'oeuvre des sénatoriales.
 
En particulier, j'attends beaucoup de l'élection du Conseil National et de la liste conduite par Quitterie Delmas.
 
Tout se présente pour que ce soit une bonne année, 2008. 

Bloavez Mad !

C'est comme ça qu'on dit Bonne Année en breton.

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