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31/05/2009

Hadopi explorer.

Bon, je pense que tout le monde a déjà lu ça, mais pour les retardataires, voici le début d'un savoureux articles de Pcinpact sur le site humoristique Hadopi explorer. Une bonne lecture pour un dimanche (la suite est ).

Hadopi Explorer : avant les mouchards, le navigateur officiel
Label de Cassis

Humour

 

Hadopi Explorer est un navigateur, en fait un site qui en a l’apparence. Ce projet (presque) sérieux veut offrir une vision de l’Internet 3.0 dans sa version délirante, shootée aux mouchards et autres turbines du projet Hadopi.

Ainsi lorsque vous entrez une adresse et cliquez sur Fichier puis Enregistrer ou Imprimer, un message vous alerte que ces actes constituent des tentatives de contrefaçon et sont donc proscrits.

Si vous tentez de surfer librement, une surveillance à la volée s’exercera. En cas de vérification positive, un autre message vous informera de l’odeur de sainteté du domaine visité. Tentez par exemple de surfer sur PCINpact.com : « Opposant à l'Hadopi ! Ne pas tenir compte de leur avis ! ». Paf.

hadopi explorer navigateur extension humour

12:16 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, médias, hadopi | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

30/05/2009

Actualisation pour l'Île de France.

Je vois un nouveau sondage pour l'Île de France, j'actualise donc mes calculs.

UMP 29 %, PS 18 %, Verts 13 %, MoDem 12 %, FdG 6, NPA 5, FN 5.

L'UMP conserve 5 sièges (moyenne 5,8) mais voit le 6e s'éloigner (moyenne 4,8). Le PS en conserve 3 (le 4e est à 4,5). Les Verts en ont toujours 2 (le 3e est à 4,3). Le MoDem toujours 2 (le 3e à 4). La seule nouveauté est que le FdG conforte son option sur le 13e siège. Cela étant, le 3e PS et le 2e MoDem sont à 6, un seul point au-dessus du NPA et du FN, une surprise n'est pas totalement impossible.

00:45 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, européennes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/05/2009

Après la libération de Coupat, il reste des embastillés

J'étais avec Quitterie à Sarcelles, ce soir de novembre où des inconnus, à Villiers-le-Bel (commune voisine), ont fait feu au milieu de l'émeute sur des policiers qui en sont morts. Je me souviendrai toute ma vie de l'arrivée du regretté Ali Menzel (suppléant de la candidature de Jean-Michel Cadiot pour le Mouvement Démocrate), affolé, effondré, expliquant ce qui se passait dans sa ville et dans son quartier, comme il essayait de ramener le calme.

Il y aura toujours une part d'ombre sur les circonstances qui ont coûté la vie aux deux jeunes de Villies-le-Bel dont les émeutes voulaient dénoncer l'injustice.

Et quelques semaines plus tard, en février 2008, dans des conditions scandaleuses et tonitruantes (on était en pleine campagne pour les élections municipales et cantonales), d'autres jeunes étaient arrêtés. Quinze mois plus tard, alors que leurs dossiers semblent vides, quatre d'entre eux sont toujours sous les verrous.

Il y a déjà longtemps que les défenseurs des droits de l'homme dénoncent l'abus de la détention provisoire et préventive par la justice française. Ce cas est particulièrement flagrant, il l'est d'autant plus que personne ne parle jamais de ces pauvres gamins. La libération de Coupat en est l'occasion. Dès l'arrestation de celui-ci, Quitterie avait fait le lien entre les deux affaires. C'est ce que vient de faire aussi un chroniqueur du site Rue 89. Réclamons la libération des jeunes de Villiers-le-Bel.

28/05/2009

Coupat : la fin d'une injustice ?

La libération de Julien Coupat met fin à une détention provisoire manifestement injuste. Comme Coupat le disait lui-même dans Le Monde ces jours derniers, sa détention était une vengeance de la justice policière déçue de n'avoir pas de preuve contre lui.

On pourra gloser sur Coupat, bourgeois "passé à l'ennemi de classe" (ce qui a certainement joué dans les rigueurs qu'il a subies). Coupat est peut-être un blanquiste plus qu'autre chose. Il nie avoir écrit "L'insurrection qui vient", mais avoue en être lecteur (et suggère donc sa lecture). Sa détention le désigne en tout cas comme une sorte de Besancenot en mieux, un héros de la lutte qui aurait souffert dans sa chair, un vrai, un dur, un tatoué.

Sa détention était un abus de pouvoir intolérable. Sa libération, même assortie de conditions extravagantes, est une bonne nouvelle, de celles qui réjouissent Quitterie.

18:43 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, révolution, julien coupat, sncf, tarnac | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/05/2009

Vu de Bretagne.

De l'extrême fond de la Bretagne, un clin d'oeil à ceux qui n'y sont pas.

 

19/05/2009

Quelques réflexions sur le résultat possible des Européennes en Île de France.

Un mot du dernier sondage dont j'ai eu connaissance pour l'Île de France. Je rappelle qu'il y a treize sièges à pourvoir à la proportionnelle selon la méthode de la plus forte moyenne. D'après Wikipedia (j'avoue que j'avais oublié ce détail qui n'en est pas un), la règle antérieure des 5 % a été maintenue malgré le découpage de la France en circonscriptions. Seule les listes dépassant 5 % peuvent prétendre avoir des élus.

Les estimations du sondage en question donnent 33 % à l'UMP, 21,5 % au PS, 14 % aux Verts, 12 % au MoDem et on passe sans transition à 5,5 % pour le Front de Gauche, l'autre Front ne passant pas la barre des 5%.

Pour 5 sièges, l'UMP a une moyenne de 6,6, pour 6, elle est de 5,5. L'UMP a 5 sièges garantis.

Pour 3 sièges, le PS a une moyenne légèrement supérieure à 7 %, pour 4 elle tombe à 5,3 %. Le PS a 3 sièges au moins.

Pour 2 sièges, les Verts ont une moyenne de 7 %. Pour 3 sièges, elle tombe à 4,7 %. Les Verts ont 2 sièges.

Pour 2 sièges, le MoDem a une moyenne de 6 %, pour 3 elle va à 4 %. Le MoDem a 2 sièges.

5 + 3 + 2 + 2 = 12. Il reste un siège à pourvoir. Pour ce siège ultime, si l'on prend les scores ici estimés, l'UMP et le Front de Gauche sont au coude à coude à 5,5 %, il manque 0,8 % aux Verts pour y prétendre et 0,2 % au PS ou 1,5 % au MoDem. Le vote utile, selon ces estimations, serait en Île de France (et là seulement) de voter pour le Front de Gauche, de façon à ôter un siège au sarkozysme.

Mais il faut relativiser : je n'ai pas vu d'autre sondage francilien. En faisant la moyenne des sondages, on pourrait affiner l'estimation des scores éventuels des listes.

Quant à savoir ce que cela changerait pour l'Europe et pour la vie des gens, c'est une autre histoire, comme dirait Quitterie.

 

14/05/2009

Aubervilliers, concert d'Anne Sylvestre (et le minou de Quitterie).

Aubervilliers organise un festival pendant une semaine, qui s'intitule Aubercail, on va dans un endroit un peu perdu, entre des entrepôts et le chantier de construction de vastes immeubles de bureaux par Bouygues. Ce soir, j'y suis allé écouter Anne Sylvestre. Elle n'est pas venue dans cette ville par hasard : une école maternelle y porte son nom...

Elle y donnait le spectacle de son jubilée de cinquante ans de chanson. Et c'est une forme de pèlerinage pour elle... et pour moi : elle a connu ma mère à l'école de voile des Glénan, juste avant de se lancer dans la chanson, elle est ensuite devenue la marraine de ma soeur, et, lorsque j'étais adolescent, nous allions tous ensemble, rituellement, à la première et à la dernière de chacun de ses tours de chant à Paris. C'était l'époque où elle chantait l'un des hymnes des féministes (une berceuse pour un enfant qui ne doit pas naître, l'enfant non désiré qui justifie le droit à l'avortement). Et lorsqu'on s'étonne que j'adhère au fait que les féministes aient réclamé l'égalité, eh bien je dois reconnaître que j'ai été fort imprégné des thèses féministes dans mon adolescence, ce qui doit être la preuve que l'égalité est avant tout produite par l'imprégnation, donc par l'éducation.

Plaisir de retrouver certaines de ses chansons, comme des madeleines (Lazare et Cécile, Mon mari est parti, Un bateau s'est cassé Baptiste - qui a déchaîné l'enthousiasme du public car c'est un texte très écolo, Les amis d'autrefois - qui parle justement de l'époque des Glénan), et d'entendre raconter les débuts des chanteurs dans les années 1950 : les soirées où l'on courait chanter quelques chansons dans un cabaret, puis dans un autre, rencontrant les autres débutants, ou les autres un peu moins débutants, Béart lui prêtant une guitare un soir où elle avait cassé une corde...

Un pèlerinage réussi, donc, et un public un peu froid au départ, finalement conquis.

En première partie, un chanteur qui perpétue la tradition de la chanson française, Hervé Akrich. Très bon dans l'énergie et la gouaille, des mélodies parfois très puissantes et colorées. Et un sens de l'humour assez narquois, reposant sur de très nombreux jeux de mots. J'en ai retenu un dans une chanson où l'auteur développe une idée qui est aussi un jeu de mots : "J'aime ma langue". À un moment, là où quiconque dirait "je donne ma langue au chat", lui il dit "je donne ma langue à ton minou", ça change tout évidemment. Un jeu de mots qui, j'en suis sûr, fera rire Quitterie.

13/05/2009

On danse sur le monde en morceaux.

Version originale :

Version lipdub :

17:16 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, européennes, verts, cohn-bendit | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Hadopi : la majorité fait le plein au Sénat (189/14).

Cette fois, c'est fait : le parlement a adopté hélas le projet Hadopi.

189 sénateurs de la majorité (soit presque tous) se sont prononcés pour le projet à l'issue d'un court débat émaillé par ... six amendements.

14 sénateurs ont voté contre, des communistes, des verts et les deux sénateurs du Parti de Gauche de Mélenchon, ainsi que le Non inscrit Jean-Louis Masson (qui a été député RPR si ma mémoire est bonne). Un gros tiers des sénateurs n'a pas participé au vote, la plupart des socialistes.

Prochaine étape : le conseil constitutionnel.

13:01 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, médias, hadopi, sénat | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Faut-il sauver le soldat Cohn-Bendit ?

Depuis que Quitterie a renoncé à y participer, j'avoue que les élections européennes ont cessé de m'intéresser. Les grands équilibres du parlement européen sont relativement stables, l'élection française n'y bouleversera pas grand chose, sinon quelques députés socialistes en moins, quelques députés de droite en plus, et peut-être la disparition du Front National de l'échiquier, que j'ai annoncé voici déjà plusieurs mois être l'objectif principal pour Sarkozy dans ces Européennes.

Mais les derniers sondages annoncent un possible événement majeur : les listes Europe-Écologie, conduites par Daniel Cohn-Bendit et José Bové sont en difficulté selon plusieurs sondages. Le dernier en date, celui de l'IFOP, donne les listes vertes au coude à coude avec le NPA et le Front de Gauche à 7 %. Qui plus est, les Verts sont en phase descendante, le Front de Gauche en phase ascendante, et leurs courbes pourraient se croiser. Daniel Cohn-Bendit va-t-il quitter le parlement européen par la petite porte, sur un banco manqué ?

Il faut dire que sa stratégie est un peu confuse : il l'a lancée en affichant vertement (si j'ose dire) son opposition à Sarkozy au parlement européen, mais dans le même temps, on apprenait qu'il était reçu régulièrement et chaleureusement à l'Élysée. Il a aussi participé à un lipdub dont l'opposition à l'action du gouvernement est explicite, mais il va suggérer aux Verts italiens de participer à un gouvernement avec Berlusconi.

On n'est pas obligé de s'arrêter à ces contradictions : l'argument le plus explicite qui sous-tend la volonté de rapprochement avec la droite est qu'il y a urgence pour la planète, et qu'attendre que la gauche parvienne à prendre le pouvoir peut-être un crime contre la nature. C'est vrai, mais si l'on regarde ce raisonnement d'un autre oeil, on retrouvera les arguments des vieux UDF toujours prêts à se vendre pour un maroquin, et les électeurs n'aiment pas ce genre d'attitudes.

Au contraire, les électeurs veulent de la sincérité. Sarkozy est rejeté par presque deux Français sur trois en ce moment. Et non seulement il est rejeté, mais c'est avec véhémence et passion, alors que Cohn-Bendit se donne une image (d'ailleurs intéressante) de vendeur de complexité, capable d'évaluer le pour et le contre. Dans certaines circonstances, ce qui est complexe est en fait compliqué. C'est probablement ce que l'électeur pense de l'attitude de l'ex-figure de Mai 68.

Et d'ailleurs, la génération de mai 68, on l'a vu pendant la dernière présidentielle, elle a plutôt mauvaise presse. Souvenons-nous de ce qu'a écrit Quitterie en 2007, au nom de la génération des jeunes actifs, contre la génération de 68 qui a maintenu son train de vie en creusant la dette et en sacrifiant la planète. Dans une certaine mesure, Cohn-Bendit paie pour les autres de sa génération.

Cela ne pourrait suffire à expliquer qu'il soit passé en deux ou trois mois de 11 % à 7 %. Il y a autre chose, des causes en partie exogènes.

La première sans doute est que la première campagne européenne de Cohn-Bendit, en 1999, s'était faite dans un contexte très particulier, une UMP (RPR) en plein brouillard (et Séguin tête de liste focalisait la campagne sur l'enjeu spécifiquement européen), une gauche embourbée dans le pouvoir, un besoin de fraîcheur que Cohn-Bendit avait incarné en même temps que Bayrou. C'était spectaculaire : le banni de 1968 qui revenait par les palais électoraux, une revanche. Dix ans plus tard, le contexte a totalement changé. Comme on dit chez Astérix, "bis repetita ne placent pas toujours".

Ce qui a changé également, c'est la technique politique. En 1999, l'abattage fantastique de Cohn-Bendit faisait de lui de loin le plus moderne de la compétition. Dix ans plus tard, après une campagne présidentielle qui s'est faite dans Voici et dans Gala, et chez Drucker, la technique politique de Cohn-Bendit fait probablement de lui ce que Rachida Dati a nommé avec une lucidité cruelle un "homme du passé".

Enfin, il est sans doute lui-même fatigué. Il a dit en lançant sa campagne que ce serait la dernière, que ce serait son dernier mandat de député européen. C'est honnête, mais les électeurs votent rarement pour ceux qui leur expliquent qu'ils sont au bout du rouleau et qu'ils n'ont plus grand temps pour s'adresser au monde qui est en morceaux.

J'ajoute que Cohn-Bendit a un défaut important : en politique étrangère, il penche nettement du côté américain, et il est comme Strauss-Kahn pour l'Union Pour la Méditerranée, pour l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, bref...

Mais il ne faut pas oublier le rôle crucial qu'a joué le groupe vert au parlement européen dans le débat contre Hadopi, comme d'ailleurs au parlement français. Et puis, on peut voir que Cohn-Bendit a permis aux Verts de rebondir après une présidentielle très décevante.

Alors, avec tous ces contrastes, toute cette histoire entremêlée et complexe, mais aussi une planète à sauver, je crois qu'il serait dommage que Daniel Cohn-Bendit quitte le parlement européen sans avoir eu droit à son dernier tour de manège.