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01/07/2009

Quitterie ce matin sur Radio Suisse Romande.

Ce matin, Quitterie précise sa vision pour changer le monde par les réseaux.

C'est dans l'émission Médialogues.

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27/06/2009

Pourquoi nous pensons si fort à 1789.

Le vote de la chambre des représentants sur le plan climat, aux État-Unis, ouvre sans doute une période historique, il faudra un autre vote, celui du Sénat, pour confirmer le bouleversement qu'il enclenche. Et, de Kyoto à Copenhague, nous serons définitivement entrés dans le monde nouveau, par le seuil de la troisième révolution citée notamment par Quitterie.

Le mouvement est d'ampleur historique, profond, très profond même, de ceux qui engagent la vie de plusieurs générations successives. Il mérite son nom de révolution, au sens de ce qui est révolu, mais aussi, forcément, de retour aux sources, et c'est pourquoi nous pensons à 1789.

Car ce qui s'achève, ces temps-ci, ce n'est pas le capitalisme (né bien avant 1789), ni sans doute l'époque indsutrielle (née dans le courant du XVIIIe siècle), mais le règne de la machine à vapeur. Or la naissance de la machine à vapeur, pour la motion, c'est Denis Papin dans les années 1770, et pour la production, c'est Boulton et Watt dans les années 1790. Le monde qui s'effondre est celui du piston mu par la chaleur, voire par l'explosion depuis l'invention du moteur à explosion. On sait désormais que cette production d'énergie à chaud a plus d'inconvénients que d'avantages, et s'ouvre l'époque de la production d'énergie sans chaleur supplémentaire.

Or la vapeur comme moyen de production et de locomotion, progressivement, a organisé la société et l'espace en fonction de ses propres caractéristiques, de ses besoins et de ses logiques, et c'est à la fin de cette organisation que nous assistons. Et logiquement, puisque tout cela perd sa légitimité, l'esprit se porte instinctivement au statu quo ante, qui est l'époque de la révolution française, et les questions qui se posent aujourd'hui, et qui vont se poser de nouveau, une par une, dans les années qui viennent, sont celles qui se sont déjà posées à cette époque-là, auxquelles la nouvelle société en gestation répondra étape par étape, dans le monde entier, à l'échelle de l'espèce humaine tout entière, pour la première fois. Nous sommes en effet sans doute devant la première révolution mondiale en temps réel.

Hélas, 1789, c'est aussi le seuil d'une épouvantable épopée : les guerres de la révolution et de l'empire. Celles-ci n'ont pas que des vices, en termes historiques, elles ont modelé décisivement l'état-civil et le droit notarial et aboli la féodalité, presque partout en Europe continentale, donné un grand appétit de liberté aux peuples, certes, mais elles ont coûté la vie à des centaines de milliers d'êtres humains, et ce fut une génération entière dont la vie ne fut que course effrénée de bataille et bataille durant un quart de siècle.

Or ces guerres sont résultées d'un profond bouillonnement sociologique, politique, moral, et philosophique (et religieux) qui les annonçait, et nous sentons bien que, sur la planète, des signes d'un tel bouillonnement existent et se multiplient en ce moment. C'est aussi pourquoi nous pensons si fort, avec un peu plus d'effroi, à 1789.

Nous voulons bien la révolution historique, mais sans les victimes, sans les violences, sans les morts, comme l'a justement noté Quitterie.

19/06/2009

Quitterie s'exprime un peu.

Rassurez-vous : Quitterie Delmas ne s'est pas installée en Suisse avec les paquets de lingots d'or soigneusement dissimulés dans la cave du  MoDem par François Bayrou, et elle n'a pas maquillé son forfait avec des motifs apparemment nobles. En fait, si elle était hier à Genève, c'est à l'invitation de Rézonance et de la Fédération des Entreprises Romandes, pour témoigner de son parcours politique et de ses engagements les plus fondamentaux. Évidemment, lorqu'elle a abordé le sujet des paradis fiscaux, un frisson a couru sur le public assez fourni.

Elle est revenue sur les différents sujets qui ont fait parler les bavards en France dans les derniers mois à son sujet, puis elle a expliqué ce qu'elle faisait pout le moment.

Je vous conseille de regarder l'ensemble des interventions qui seront visibles (avec leurs propres images) sur le site de Rézonance, et bien sûr mes images de Quitterie, juste ici.

 

03/06/2009

Prenez la Bastille.

L'opposition au sarkozysme est partout, dans la rue, au bureau, dans la société civile, comme dirait Quitterie. et j'ai donc eu envie d'un court pèlerinage pour nourrir mes réflexions sur les Européennes et sur la bataille contre le sarkozysme. Voici le résultat du tout :

 

23/05/2009

Vu de Bretagne.

De l'extrême fond de la Bretagne, un clin d'oeil à ceux qui n'y sont pas.

 

09/04/2009

Hadopi : la majorité mauvaise perdante.

L'éloquence de Jean Dionis du Séjour a rarement été aussi affutée que ce matin. Il avait la tâche ingrate de signaler que la majorité de son groupe soutenait le projet dit Hadopi, tout en émettant lui-même des réserves tranchantes. Les sept points qu'il a lancés sont devenus des flèches. Seule la dernière tue, proclamaient les cadrans solaires d'autrefois ("ultima necat"), et la dernière a tué : Dionis, avec autorité, a dénoncé le rétablissement de la "double peine" par la commission mixte paritaire alors que l'unanimité des rares députés présents en séance avait effacé cette disposition du projet de loi. Brard a parlé après lui, toujours miel et fiel, puis des UMP, la ministre a cru conclure, et... Dupont-Aignan, semblant représenter tous les non-inscrits, et Dionis, de droite, ont voté contre. Une dizaine de trolls socialistes sont apparus subitement pour, avec malice, donner une large majorité (21 contre 15, hum) au rejet du texte. Voici la majorité ridicule, condamnée à redéposer son texte à la fin du mois, sans doute après le vote du paquet télécom par le parlement européen.

Que faut-il en retenir ?

D'abord (et sur ce point, Quitterie a bien raison), les lézardes qui sapent les fondations des partis politiques : les socialistes du Sénat ne s'opposent pas au texte, alors que ceux de l'Assemblée le combattent jusqu'à cette malice de procédure. À l'intérieur de l'UMP, le doute et le débat se muent peu à peu en zizanie. Au Nouveau Centre, on trouve le moyen de désigner comme représentant un député qui n'est pas de la même opinion que la majorité de son groupe. Quant au MoDem, s'il s'est exprimé en dehors de l'hémicycle, il n'y est pas apparu pour les débats, s'en remettant peut-être à la sagesse de Dionis.

Ensuite, une nouvelle guerre a commencé autour d'Hadopi : des artistes en vue diffusent une pétition, l'opinion publique est défavorable au texte, et l'affaire est venimeuse au niveau européen. Les députés européens sont vent debout contre toute idée de riposte graduée et soutiennent à juste titre que la suspension de l'accès à l'Internet est un terrible facteur d'inégalité devant l'éducation. En fait, il faut le dire, c'est une sanction disproportionnée. Il est vrai que l'on cherche dans ces milieux à rendre l'amendement 138 compatible avec l'Hadopi sarkozyste. In fine, ce sera peut-être au Conseil Constitutionnel d'en décider, car l'enchaînement des faits est le suivant : si le paquet télécom est définitif avant le retour du projet de loi devant le parlement, le Conseil constitutionnel a déjà jugé depuis longtemps que le législateur français ne pouvait plus adopter de textes qui soient contradictoires avec des directives avant même d'avoir transposé ces directives en droit interne. L'opposition a donc intérêt à, d'une part, jouer la montre pour retarder l'adoption du texte en France, et, de l'autre, faire passer l'amendement 138 dans son libellé et dans son esprit actuels.

Bravo donc à Bloche, à Christian Paul, à Brard, à Dupont-Aignan, à Dionis, à ceux qui se sont mobilisés contre le texte et vont continuer à le faire.

NON AU FILTRAGE !

07/04/2009

Bon anniversaire, Quitterie !

Aujourd'hui, 8 avril 2009, Quitterie a un an de plus, ce qui ne la rend pas moins jeune (c'est magique).

À l'occasion de son anniversaire, je reposte quatre vidéos, pour un petit sondage : en les numérotant dans leur ordre de présentation, laquelle préférez-vous ?

 




La promesse.

Ma réflexion sur la prise de conscience qu'il m'a paru déceler chez beaucoup d'internautes de la nature d'Internet et de notre rôle, cette promesse que nous devons à notre avenir.

 

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03/04/2009

Quitterie : "les institutions voient dans Internet le danger de l'émergence d'une société nouvelle".

En marge de la table ronde à laquelle elle a participé le mois dernier à La Cantine dans le cadre du Social Media Club de France, Quitterie donne sa vision prospective d'Internet et de la politique.

 

Hadopi : cinq députés sur une voie de garage.

Et voilà, par dix voix contre quatre, hein ?

Je relis : PAR DIX VOIX CONTRE QUATRE.

Faut-il relire la note de Quitterie du mois de décembre ?

Où étaient-ils, nos députés ? Comment se fait-il que l'opposition, sur un projet qui entame si fort nos libertés publiques, n'ait pas éprouvé le besoin de se mobiliser ?

Par dix voix contre quatre, le projet Hadopi est devenu la loi Hadopi, sous réserve de la décision du Conseil Constitutionnel.

"J'ai beaucoup de travail", me disait Quitterie l'autre jour. On comprend son écoeurement.

Quel est maintenant le scénario ?

Jeudi 9, la commission mixte paritaire du parlement (composée de députés et de sénateurs) va réécrire la loi tel que la majorité la veut. Ensuite, les parlementaires de l'opposition ont un délai assez court pour déférer le texte au conseil constitutionnel. Celui-ci statuera sans doute avant la fin du mois d'avril, après l'adoption du paquet télécom par le parlement européen, fait à signaler.

La loi n'est pas applicable immédiatement : selon Mme Albanel, il faudra dix-huit mois pour qu'elle le soit. Ca tombe bien : ce délai devrait être suffisant pour que le paquet télécom soit applicable et qu'il vide la loi Hadopi de sa substance, le psychodrame n'aura servi à rien, ce n'est qu'une mascarade.

L'étape suivante de la mascarade est un ensemble de décrets. D'après ce que j'ai entendu des débats, il y aura au moins un décret en conseil d'État (procédure longue et très formelle) et un décret simple. Antérieurement à l'adoption de ces décrets, la CNIL au moins sera consultée pour avis. Bref, le traintrain.

Et tout ça, tout ce temps perdu, tout cet argent gaspillé, pour rien, pour le caprice d'un président nul.

Demain, je donnerai un article sur le réel enjeu que la loi n'a en rien traité, ni même effleuré : l'avenir des droits d'auteur et de la rémunération des oeuvres et des artistes.

31/03/2009

Quitterie, évidemment.

Pour celles et ceux qui ne l'auraient pas compris, me note de la semaine dernière ne change rien à mes dispositions fondamentales !

Vive Quitterie !

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30/03/2009

Quitterie : Hadopi, le pouvoir d'Internet et l'avenir.

Autre vidéo prise en novembre dernier à revoir avec le recul, qui explique parfaitement la vraie raison du projet Hadopi : instaurer le pouvoir des "majors" sur l'Internet, parce qu'Internet est un vrai pouvoir médiatique qui peut peser sur les événements, à condition qu'une réflexion y précède l'action commune. Vision prospective ? Esquisse d'une initiative ?

 

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27/03/2009

Quitterie l'insoumise.

Au fond, c'est cette histoire-là qui nous manque.

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26/03/2009

Quitterie : une enfant gâtée.

Les semaines ont passé. J'ai parlé avec Quitterie plusieurs fois, je l'ai vue, je l'ai eue au téléphone, j'ai retranscrit ses paroles, posté ses vidéos, et ce soir, il faut faire la synthèse et tirer le bilan de tout ça.

1° Rien dans ce que Quitterie a dit et fait depuis qu'elle a refusé d'être candidate aux Européennes ne justifie qu'elle l'ait refusé. Si c'était pour refuser les tricheries à l'intérieur du MoDem, alors il fallait le faire plus tôt. Mais je peux témoigner personnellement que, fin novembre, quand j'ai vu Quitterie lors de la République des Blogs, elle était ultra-motivée par l'idée d'être candidate dans la région Centre-Auvergne-Limousin. Elle s'asseyait avec froideur sur les tricheries internes. Elle a ensuite laissé entendre à certains qu'elle ferait autre chose, qu'elle avait un projet, or de projet, il n'y avait pas, rien que le vide d'un esprit irréfléchi. Elle a dit "c'est un peu l'inconnu", mais cet inconnu s'appelle le néant. Elle est retournée à son ancien boulot, voilà tout.

2° Les phrases de Quitterie sur un autre mode d'engagement politique sont un vaste pipeau, un boniment qu'elle devrait avoir honte de proférer. Les gens pour lesquels Quitterie travaille (je ne parle pas de son agence de communication), le "green business", sont un lobby parmi d'autres. J'ai été très frappé, en écoutant le discours habituel de Quitterie depuis deux ans, d'y trouver sans cesse une ambivalence aberrante : d'un côté un appel au réflexe citoyen, de l'autre un réflexe de lobby. Sa conception des internautes et des réseaux n'est rien d'autre que l'exaltation de lobbys. Il y a une sorte de mensonge fondateur et permanent dans son discours pseudo-politique.

3° Dans le monde associatif dans lequel elle est retournée, elle est à son aise, elle est confortable, mais elle n'apporte rien, parce qu'elle n'y est pas différente des autres. À l'inverse, en politique, elle était très différente du milieu ambiant et elle apportait beaucoup. C'est pourquoi elle est très coupable d'avoir refusé d'y poursuivre. Coupable, d'abord, vis-à-vis des idéaux qu'elle prétend défendre : aucune démonstration ne suffira à démontrer qu'une communicante apporte plus à une cause qu'une eurodéputée qui a la possibilité d'être à la fois communicante et eurodéputée. Quitterie peut prétendre ce qu'elle veut : c'est mensonge. Coupable aussi vis-à-vis de ceux qui l'ont accompagnée. Au printemps 2007, Quitterie a subi une authentique injustice et nous sommes nombreux à avoir agi pour que cette injustice soit lavée, ce qui a été fait. Ensuite, Quitterie a semblé si irrésistiblement motivée par le mandat européen que nous sommes nombreux, ses amis, à nous être fait violence, à avoir accompagné la candidature sarnézienne à Paris alors que nous aurions voulu que Quitterie se présente elle-même, nous sommes nombreux à lui avoir consacré temps, effort, argent, à avoir rengorgé nos critiques, à nous être tus, puisqu'il fallait faire comme elle et la porter jusqu'au mandat européen. En n'allant pas au vote, Quitterie nous a manqué, elle a failli à notre amitié. Qui plus est, elle qui disait toujours ne vouloir prendre ses décisions que d'une façon collective, en nous réunissant et en en parlant avec nous, elle a pris sa décision seule, toute seule, sans nous consulter, prouvant que ses discours sur l'esprit collectif n'étaient que billevesées destinées à abuser les gens simples (nous). Au mieux, son choix est un caprice d'enfant gâtée, au pire c'est une dérobade. Elle a perdu toute crédibilité. La joie narcissique qu'elle a eue de constater le brouhaha qu'a causé sa reculade ne pourra pas effacer le fait que son choix s'est révélé pour ce qu'il était : une impasse.

Je sais que quelques-uns de mes lecteurs vont se réjouir de lire ce texte sur ma page. Ils ont tort de s'en réjouir, grandement tort.

00:47 | Lien permanent | Commentaires (105) | Tags : politique, quitterie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

24/03/2009

Hadopi : j-7, mobilisation et contre-proposition.

À huit jour du retour prévu du projet dit hadopi devant l'Assemblée Nationale, maintenons la pression et soyons attentifs aux contre-proposition, en particulier celle qu'a relayée Quitterie.

 

12:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, médias, hadopi, quitterie, 1789 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Tendre est l'ennui.

Eh oui, à chaque fois qu'un trop long laps de temps s'écoule sans que j'aie de motif de parler de Quitterie, l'ennui me gagne. Mais c'est un tendre ennui.

02:17 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : quitterie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/03/2009

Hadopi : petite revue de blogs.

Autour du calamiteux Salon de l'Internet organisé par son frère, la sous-ministre du numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a fait une offiensive médiatique pour faire savoir qu'elle ne disait rien à propos de la Hadopi, mais qu'elle n'en pensait pas moins. J'ai déjà relayé l'off d'une interview via Readwriteweb, on peut aussi aller sur France 4 voir le Belattar Show (où NKM succède à distance à Quitterie), et lire l'article de Sylvain Lapoix ou celui de Bluetouff.

Je vous recommande l'excellent article de Fred Galliné sur la réalité actuelle de la "consommation" de musique, qui révèle la totale inadéquation du projet de loi aux réalités.

Or le projet Hadopi ne peut pas sérieusement concerner autre chose que l'édition musicale, puisque le marché des ventes de places de cinéma est globalement stable depuis vingt ans au moins, et que les éditeurs de livres affichent de très bons résultats pour 2008 et le début 2009...

Dans un tout autre ordre d'idée, courez lire l'article d'Éric Mainville sur la nouvelle façon de débattre sur Internet, le microblogging et l'émergence de Twitter.

11:39 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : médias, hadopi, nkm, quitterie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/03/2009

Je n'oublierai jamais ce titre : "NO COMMENT". Juin 2007.

Pendant les dernières semaines de la campagne présidentielle, Quitterie se plaignait sur son blog du traitement qui lui était infligé par des gens du siège de ce qui était alors encore l'UDF, rue de l'Université. Je ne voulais pas la croire, je pensais que c'était une coquetterie. Mais le soir du premier tour, lorsque, enfin libéré de ma présidence de bureau de vote, j'arrivai rue de l'Université, je vis la tension à vif, la violence qui montait.

Il vint même un moment où je dus m'interposer physiquement. Il faut l'avoir vu pour le croire : physiquement. Car une furie se jetait sur elle. Cette furie, je la connaissais depuis vingt ans, je ne l'avais pas vue évoluer et c'est seulement par la suite que j'ai constaté les stigmates d'un pourrissement, lorsqu'elle m'a dit, un jour "moi, ils ne peuvent pas me virer, j'en sais beauoup trop". Ah bon, on ne peut pas la virer, c'est donc qu'il y a beaucoup à savoir. Tiens, tiens... et c'est vrai, qu'il y a beaucoup à savoir et à dire.

Toujours est-il que, ce soir-là, ma pauvre Quitterie était au bord du drame. Quitterie, toute nue, ne doit pas peser plus de quarante-cinq kilos. L'autre en fait le double, tout en rage. Elle empoignait Quitterie par le bras et la secouait presque contre le mur, j'ai cru que la tête de Quitterie allait heurter le mur. Alors, comme je connaissais cette brute depuis vingt ans, j'ai tendu le bras entre elle et Quitterie. Je n'ai pas eu à la toucher : l'interposition a suffi. Elle n'osa pas s'en prendre à moi.

D'autant moins d'ailleurs que le directeur des services de l'UDF passait par là et nous soutenait, Quitterie et moi. Quelques semaines plus tard, il était remercié, lui, et pas la brute. Quand on en sait trop, c'est encore mieux que d'être délégué syndical.

La période qui suit est confuse dans mon souvenir. Il y eut des séances de travail au siège, le soir, quand la brute n'y était pas, et je voyais Quitterie, invariablement active et sereine, préparer ses législatives dans le XIIIe arrondissement, celui où elle vit. Le soir du premier tour de la présidentielle, elle cherchait un local de campagne, ensuite il y eut d'autres détails. Je savais que les gens chargées des investitures se réunissaient dans la confusion, en raison d'un grand nombre de désistements de candidats écoeurés par l'attente qu'on leur avait infligée et par la profonde impréparation du siège à ces législatives.

Je savais, car c'était une règle invariable de fonctionnement de l'entourage bayrouiste, qu'il fallait que quelqu'un citât le nom de Quitterie lorsque le tour de table concernerait les circonscriptions parisiennes. Compte tenu de la proximité de Quitterie avec Virginie Votier (dont la mère est très associée à Bariani), je pensais que ce serait Bariani, puisque Sarnez avait des raisons de ne pas présenter sa candidature elle-même.

Quitterie, elle, était sûre de son bon droit : on l'avait laissée arpenter tous les plateaux de télé et tout Internet pendant des mois avec un écriteau invariable et jamais démenti "Candidate dans la Xe circo de Paris", ce qui faisait que les gens de son quartier avaient fini par la repérer, elle avait fait venir rue de l'Université des commerçants du grand marché du XIIIe, elle avait son équipe militante, bref, tout avait évidemment été planifié par Bayrou et les siens pour lui permettre de bonnes législatives, faire un score dans son quartier.

C'était d'ailleurs logique.

Mais Bayrou et les siens n'ont jamais fonctionné comme ça. Miser sur un candidat, le préparer en lui offrant des médias et de l'entraînement, vous n'y pensez pas, à l'UDF c'est chacun pour soi et je ne veux voir qu'une seule tête : la mienne.

J'ai soupçonné dès cette époque que l'éloignement de Quitterie par Sarnez n'était pas seulement dû au fait que cette dernière ne voulait pas qu'on lui fît de l'ombre sur son terrain, mais que Delanoë avait sans doute trouvé que cette jeune femme encombrait un peu un arrondissement qu'il comptait voir rester dans son escarcelle. Se peut-il qu'il y ait eu un deal entre Delanoë et Sarnez pour écarter Quitterie ? Ce n'est pas impossible. Si c'est le cas Sarnez en a été bien punie par les municipales suivantes.

Je crois sincèrement (et je ne suis pas le seul) que Quitterie avait plus qu'une chance d'emporter la Xe circonscription lors de ces législatives de 2007.

Quoi qu'il en soit, j'ai fini par interroger Quitterie : qui allait parler pour elle lorsque se réunirait le groupe des investitures ? Qui lui avait dit vouloir le faire ? Marielle ? Bariani ? Bayrou ?

Mais non, elle n'avait aucun nom, et comme elle n'assistait à aucune réunion de préparation, je sentais monter le coup fourré. Car lorsqu'une liste se prépare, lorsqu'une élection se prépare, si l'on commence à approcher du scrutin et si vous en êtes encore à vous demander si vous serez "sur la liste", sachez que c'est certainement que vous n'y êtes pas : les gens qui y sont le savent, ils participent à des concilicabules.

L'évidence de sa candidature comme un acte de justice faisait que, parce qu'elle croyait dans la droiture de Bayrou et de Sarnez, elle n'imaginait même pas qu'on pût ne pas l'investir.

Il y eut la convention de l'UDF qui décida la création du Mouvement Démocrate, à la Mutualité, où je vis clairement que Quitterie allait être écartée. je m'en ouvris à celui qui, je le vis à ce moment-là seulement, avait été le premier à la trahir. Il en a été ensuite puni.

Quelques jours passèrent encore. Comme rien de bon n'apparaissait, j'intervins. Éric Azière, mon vieux copain, était en charge des investitures en tandem (et en rivalité) avec Bernard Lehideux. Il était injoignable au téléphone et invisible (c'est une façon de se protéger contre les trop nombreuses sollicitations qu'il pouvait subir en période d'investiture). Je lui adressai donc quatre SMS successifs en deux heures, portant le même message : "Il faut investir Quitterie". Après le quatrième, j'obtins une réponse laconique : "À Paris, je ne peux rien faire, je suis désolé".

J'adressai un mail à Sarnez, portant la même phrase. On annonçait quelqu'un d'autre que Quitterie dans la Xe de Paris, c'était quasi-officiel. Marielle me répondit "Il paraît que les militants n'en veulent pas". C'était absolument faux (j'en suis témoin), mais ça signait la trahison.

J'écrivis pour la première fois un mail à Bayrou, lui aussi intouchable. Il ne répondit pas. Il fit cette proposition absurde d'un exil à Boulogne-sur-Mer, une candidature qu'il jugeait médiatique contre Jack Lang. L'une des idées les plus ridicules qu'il ait jamais eues. C'est seulement en novembre, lors du café démocrate où Quitterie l'a reçu, que Bayrou a paru évoquer avec embarras ce mail qu'il avait reçu.

Enfin, la nouvelle fut officielle et définitive : Quitterie n'avait pas l'investiture, ce qui fit un bruit énorme sur la Toile. Il suffit de taper Quitterie Delmas sur Google ou sur Yahoo pour s'en rendre compte, deux ans plus tard encore : les blogs qui avaient exprimé de la sympathie pour Bayrou, en particulier, ont été innombrables à s'insurger contre ce qu'ils jugeaient être une trahison de tous les idéaux de la netcampagne de Bayrou.

Et le titre apparut tout en haut du blog de Quitterie : NO COMMENT.

Rien, pas une protestation, pas un cri. Le silence. La douleur.

Stoïque, Quitterie alla jusqu'à adouber la candidate investie à sa place.

Mais nous, ses amis, nous n'acceptions pas l'injustice qu'elle subissait. Et nous l'avons fait savoir. Quand il y eut le feu, dans la matinée cruciale où il restait encore quelques heures pour modifier les investitures, j'ai moi-même été déposer des commentaires désespérés sur des dizaines et des dizaines de blogs avec lesquels on avait dialogué pendant la campagne. J'allumai partout la révolte. Et la révolte se leva.

Quitterie n'étant pas investie, l'UDF lui accorda des vacances. En fait, on cessa de la payer. Et elle eut ensuite toutes les peines à obtenir les justificatifs nécessaires à son chômage. Ils ont été affreusement rats.

Lorsqu'il y eut le lancement du MoDem, à Bercy, Quitterie n'osait pas y aller. Elle pensait qu'elle allait se faire déchiqueter. Mais je lui proposai d'être près d'elle. "Tant que je serai près de toi, tu verras, il ne t'arrivera rien", lui dis-je. Elle accepta. Et c'était vrai. Je vis les regards haineux de gens dont je n'ai pas envie de prononcer le nom. Mais personne n'osa rien, Quitterie put faire son tour, voir ses amis, je vis qui ils étaient. Nombreux.

Je vis aussi, alors que tout était fini et qu'il restait de moins en moins de monde, la haine éclater. Cette haine était dans le regard, dans les gestes, dans les glapissements de Sarnez, qui n'osait pas s'approcher de trop près, mais qui hurlait "c'est fini, vous n'avez plus rien à faire là !"

Rien de ces moments-là ne pourra jamais s'effacer de ma mémoire, et il est temps d'en tirer les conclusions.

02:04 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, quitterie, législatives 2007 | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20/03/2009

Quitterie : "se fédérer pour construire".

Dans cette autre vidéo du Social Média Club (merci Abricocotier) dont j'ai déjà commencé à rendre compte, dans un débat sur l'influence d'Internet, Quitterie "trouve sain que les gens se réapproprient la parole publique", ce qui nourrit le rôle d'Internet, et elle conclut sur la fonction fédératrice d'Internet pour des mobilisations de l'opinion : "Est-ce qu'on est capable d'aller plus loin ? de se fédérer pour construire ?"

 

18/03/2009

Manif de demain : "je ne veux pas d'un grand soir..."

Bien sûr, le départ de Sarkozy serait une bonne nouvelle. Bien sûr, son remplacement par une meilleure équipe serait une bonne nouvelle. Bien sûr, comme tout le monde, je vois l'exaspération se cristalliser, se focaliser sur le pouvoir en place, ses folies ruineuses, sa manie de l'abaissement du pays, ses amitiés douteuses. Bien sûr, je sais que si des millions de gens se mobilisent, la crise peut atteindre le paroxysme et aboutir au blocage de notre pays.

Mais je n'oublie pas qu'un soir, même grand, ne peut effacer la chaîne des petits matins. La vie des gens sera-t-elle profondément modifiée par le départ de Sarkozy ? Oui, à court terme, et la France s'en portera mieux.

Mais les changements, les vrais changements que nous voulons, que je veux avec Quitterie, c'est ailleurs qu'ils se placent, plus près de nous, là où aucun pouvoir politique n'a pris d'engagement jusqu'ici. Où donc ? Relisez Quitterie.

20:38 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, satkozy, quitterie, ump | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook