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12/01/2008

Les réunions de la liste de Quitterie Delmas font mincir.

Si vous souffrez d'une surcharge pondérale, une solution en or : faites comme moi, soutenez la liste "Les adhérents sont notre force" et filez de réunion de campagne en réunion de campagne.
 
Hier soir, il était tard quand la fin est venue ; plus de métro, je suis donc rentré à pied. Or comme Quitterie ne mange rien à ces réunions et comme par une étrange contagion je finis par n'y rien manger non plus, je suis arrivé nettement plus léger qu'au départ, après une bonne heure de marche au pas cadencé en égrenant les chansons de Brassens.
 
Et rebelote ce soir : on devait se retrouver à Bagneux à 20 heures.
 
Pour ceux qui ne connaissent pas Bagneux, c'est une commune du sud de l'agglomération parisienne, longeant la route nationale qui sépare les départements des Hauts-de-Seine (alias Sarkoland, où elle se trouve) et du Val-de-Marne. On est ici dans l'ancienne ceinture rouge de Paris. Elle est mitée, la ceinture. Mais hélas pour les habitants de Bagneux, ils ont encore un maire communiste.
 
En ayant examiné le plan, j'avais déterminé que la station de train régional (RER) la plus proche était celle d'Arcueil-Cachan et non celle de Bagneux. J'avais ensuite repéré mon chemin et mémorisé "deuxième à gauche, première à droite, légèrement à gauche et en face la rue des Meuniers, puis à droite et à gauche". Hélas, je me suis instantanément perdu.
 
Le quartier en sortant de la gare est typique de l'urbanisme francilien d'avant 1950 : des pavillons pelotonnés les uns sur les autres, souvent bâtis dans une pierre d'aspect volcanique, roux foncé (pain d'épices, pour être précis), avec de la brique et des toits de tuiles. D'autres maisons sont enduites en blanc cassé, elles n'ont qu'une courette, un garage ouvrant en général sur le trottoir même par une laide porte de bois, et un aspect en définitive paisible. On est étonné que les "bobos" n'aient pas encore envahi ces havres de modestie architecturale. On est étonné aussi que les grands immeubles mordent si lentement et si progressivement sur ces quartiers.
 
Et on se dit qu'il faut songer à en classer quelques-uns, de ces quartiers, avant qu'ils n'aient tous disparu sous la dent des bulldozers bling-bling. BoBo contre Bling-bling, ça aurait de la gueule.
 
Plus loin, on découvre avec effroi l'urbanisme brutal des années 1950 et 1960 : barres d'immeubles, parallélépipèdes sans âme qui illustrent à merveille la phrase écrite dès 1830 par Victor Hugo : "la froide ligne du géomètre a remplacé la belle ligne de l'architecte". Aucune inspiration architecturale, en effet, dans ces édifices plats.
 
Au passage, je me dis que si l'on voulait relancer la créativité architecturale en France, on aurait là un champ tout trouvé, il suffirait de faire un peu de place en éliminant certains de ces grands immeubles. Mais je ne trouve rien, aucune rue dont le nom résonne à a mémoire.
 
Perdu, éperdu, je rebrousse chemin et, au milieu de nulle part, je lance un long SOS sur le répondeur de Quitterie. Mais la soirée électorale est commencée et, logiquement, Quitterie n'a pas son téléphone à l'oreille. En définitive, c'est un couple de Portugais sorti de l'un des pavillons qui enfin a pitié de moi et me remet sur les rails.
 
Je finis donc par atteindre la rue Gabriel Cosson (qui est-ce ?), longe le stade éclairé où des footballeurs se réchauffent en galopant après le ballon, puis j'aperçois une sorte d'Algéco, d'aspect très brut, totalement éteint, vers lequel mène une ligne d'affiches de notre candidate, Mme Darves-Bornoz, semées comme des petits caillous blancs et là, enfin, j'arrive à bon port.
 
Au moment où j'entre, il est question du métro qui doit atteindre Bagneux d'ici cinq ans. "Bonne idée", me dis-je en songeant qu'il m'a fallu deux lignes de RER et une longue randonnée pour parvenir jusque-là. Hélas, un habitant se lève et annonce qu'il vit là depuis 1975 et que, depuis 1975, "c'est pour dans cinq ans". En vérité, comme le démontre très bien Marie Darves-Bornoz, il ne faut pas y compter avant 2018 ou 2020. Tant pis, mais je ne suis pas certain de revenir à la prochaine invitation.
 
Autant dire tout de suite que notre candidate a une qualité rare, qui fait d'ailleurs défaut à des femmes bien plus puissantes qu'elle dans notre Modem : l'autorité naturelle.
 
On peut, si l'on n'en a pas, acquérir de l'autorité par beaucoup de travail sur soi. On peut même ainsi acquérir de l'autorité respectable et respectée. Mais rien ne permet de se doter de l'autorité naturelle : elle vient ou elle ne vient pas. Chez Mme Darves-Bornoz, elle est venue, secondée utilement par un timbre de voix très clair de mezzo-soprane et une élocution digne de la Comédie française.
 
L'autorité naturelle se caractérise par l'impression de solidité qu'elle donne. Mme Darves-Bornoz ferait un bon maire (une bonne maire). Les gens auraient envie de se fier à elle. Elle semble très au fait des dossiers particuliers de sa ville et du cadre général de la gestion municipale.
 
Peu de nos colistiers ont fait le déplacement, mais au fond c'est mieux, car la salle est bien pleine d'habitants de la ville venus écouter leur éventuelle future maire et ses soutiens. On trouve dans cette assemblée de plusieurs dizaines de Bagnéolais (je crois que c'est le mot que j'ai entendu), des gens d'un peu toutes les tailles, d'un peu tous les âges, d'un peu toutes les couleurs.
 
Il y a même un faux ami, un de ces barons des autres listes qui vient, la bouche en coeur, vous enduire de miel pour ensuite vous rouler mieux dans la farine et vous passer à la friteuse. Il s'agit ici d'un homme âgé, qui dit vivre à Bagneux depuis un demi-siècle (il dit une fois 55 ans, l'autre 45, donc la moyenne est à 50), et qui, après avoir beaucoup vanté la liste de rassemblement soutenue par le MoDem, glisse subrepticement vers un autres sujet : comme tout est bien, au Plessis-Robinson (commune voisine), comme tout y est mieux. Ah, évidemment, le maire est un ancien habitant de Bagneux qui, ayant perdu l'espoir d'enlever sa ville aux communistes, a fini par se présenter là-bas, prendre la mairie et alors, il faut voir comme tout est plus beau, au Plessis-Robinson... Comme les immeubles sont beaux... Comme les rues sont belles... Il prononce le nom de l'élu :Pemzec.
 
Je sursaute : Pemzec est le député qui vient d'être invalidé dans des conditions très sarkolandaises. Mme Darves-Bornoz ne paraît pas avoir noté le glissement sémantique qui vient de passer de la dénonciation des méfaits de la gestion communiste à l'apologie du système UMP local. Heureusement, un autre élu MoDem de la communauté d'agglomération a rejoint la réunion et bondit, lui, ou plutôt rebondit, pour signaler qu'ils ont, dans les Hauts-de-Seine, une droite très dure, et qu'il vaut mieux voter pour le centre (Bayrou a dû se retourner non pas dans sa tombe mais dans sa permanence de campagne, lui qui se bat pour effacer le mot centre de la panoplie MoDem), car c'est le centre et le centre seulement qui s'occupe vraiment des problèmes de gens, car enfin, on peut dire ce qu'on veut, poursuit-il, les trottoirs ne sont pas de droite ou de gauche (l'exemple est mal choisi, car il n'y a justement pas de trottoir central mais en général un trottoir de droite et un trottoir de gauche, justement, mais tant pis, la démonstration est valide quand même), il n'y a pas de bonne gestion municipale de droite ou de gauche, il n'y a qu'une gestion au service des gens, c'est le message de François Bayrou, précise-t-il, pour ces municipales. Et la salle approuve.
 
Il faut dire que Mme Darves-Bornoz a certes de l'autorité naturelle, mais que cet homme (dont je n'ai pas entendu le nom) a du coffre et, on le voit bien, de l'expérience.
 
Et le débat continue pour souligner toutes les failles de l'administration communiste de la ville, tout ce choix de médiocrité et de malheur qui fait que le chômage est plus élevé à Bagneux qu'autour, que les commerces y végètent, que les gens ne s'y épanouissent pas assez.
 
Et ainsi, on égrène les raisons de voter MoDem. Et enfin, c'est fini, on applaudit, c'est bien mérité.
 
J'ai salué Marie-Laure Tréton, très en verve, Domitille Marbeau (la "jeune séniore" qui s'exprime sur la vidéo du café démocrate d'hier), Michel Hinard, infatigable promoteur de la liste, Fabien Neveu, autre inusable, et j'en oublie quelques-uns, Quitterie aussi bien sûr et avant tous les autres.
 
Puis, sur la pointe des pieds, un peu méfiant de la grève qui espace singulièrement les trains de la ligne C du RER (et dont personne ne parle quoiqu'elle soit devenue récurrente...), j'ai repris le chemin de chez moi.
 
J'ai encore perdu un kilo.

11/01/2008

Quitterie Delmas face à la caméra.

Nouvelle vidéo de Quitterie Delmas pour la liste Les adhérents sont notre force enregistrée hier :
 
 

Café démocrate de Quitterie Delmas : les images d'hier.

Liste de Quitterie Delmas : ce soir à Bagneux.

Ce soir, Quitterie Delmas et nos colistiers allons soutenir la candidate du MoDem aux municipales de Bagneux, Marie Darves-Bornoz qui figure en 9e position sur notre liste. La réunion est :
 
Meeting de campagne à Bagneux (92) à partir de 20H00. 
Salle Cosson, rue Gabriel Cosson, Bagneux, RER Arcueil-Cachan ou Bagneux.

Café Démocrate de Quitterie Delmas : les adhérents sont ... ouaouh !

J'expliquais voici quelques jours que j'étais un peu ému chaque fois que je longeais le Sacré-Coeur, parce qu'il s'y trouve une grande fresque d'un de mes ancêtres peintre. Eh bien, près de l'église Saint-Eustache, aux Halles, au milieu de Paris, c'est à peu près la même chose, voire un peu plus encore.
 
Quand j'étais enfant, mes grands-parents paternels habitaient le Midi, Grasse après des décennies à Toulon. Et lorsque ma grand-mère venait à Paris, elle ne manquait jamais une occasion de me mener voir sa messe à Saint-Eustache, loin de nos bases (elle séjournait tout à l'ouest de Paris alors que Saint-Eustache, comme je viens de l'écrire, se trouve au beau milieu de la capitale).
 
On s'installait toujours à peu près au même endroit. En ce début des années 1970, Saint-Eustache était envahi de l'odeur âcre de l'encens et une chorale latine animait la messe dominicale. Tout cela devait sembler assez antéconciliaire à un adulte, mais je n'étais guère familier des liturgies parisiennes de toutes façons et cela me passait au-dessus de la tête.
 
Chaque année, le rituel était le même.
 
Quand je suis devenu plus grand et mieux informé, j'ai supposé que c'était en raison des particularités liturgiques que je viens de décrire. Mais non, ce n'est que beaucoup plus tard que j'ai découvert la vérité : il y a, à Saint-Eustache, à peu près en face de l'endroit où nous nous asseyions, un vitrail exécuté d'après des dessins du même ancêtre peintre qu'au Sacré-Coeur. Ma grand-mère, sans me le dire, me faisait faire un pèlerinage familial.
 
C'était d'autant plus méritoire de sa part que le peintre en question était le grand-père de son mari (donc le grand-père de mon grand-père, pour ceux qui ne suivent pas). Méritoire, parce qu'elle-même était la petite-fille d'un autre peintre, élève d'Ingres, et qu'elle aurait tout aussi bien pu me mener à Saint-Sulpice entendre la messe en face d'une fresque de son grand-père. Il y avait donc une très grande délicatesse dans l'ensemble et j'y pense chaque fois que je longe Saint-Eustache.
 
Or le café démocrate, ce soir, avait lieu tout près de Saint-Eustache, dans un café bien connu de la blogosphère parisienne, le "Pavillon Baltard", qui doit son nom à l'architecte des anciennes halles de Paris, Baltard. Lorsqu'on commit la grande erreur de détruire ce monument d'acier, les halles, on en sauva un pavillon, qui prit le nom de "pavillon Baltard" et qu'on exila loin de ses racines, quelque part dans une banlieue accueillante, à Nogent.
 
C'est donc par un curieux retour des choses que la banlieue s'est pressée en masse, ce soir, au "Pavillon Baltard", celui de Paris, le fantôme de l'autre.
 
Les candidats de la liste "Les adhérents sont notre force", conduite par Quitterie Delmas, s'étaient déplacés en nombre les premiers. Comme à Bobigny, on trouvait Pierre Creuzet, l'élan, Nadia Falfoul, la gravité (se plaignant des pressions qu'elle subit désormais mais auxquelles elle fait face avec détermination), Christian Delom, l'exigence, Ali Menzel, l'énergie, mais cette fois-ci de très nombreux autres colistiers s'exprimèrent, même moi (deux fois, la deuxième parce que j'avais oublié de dire que je soutenais Quitterie Delmas en particulier, ce qui était pourtant le plus important), en telle quantité qu'il m'est difficile de citer tout le monde.
 
Karima Bouache, se joignant à Nadia, a mentionné les pressions subies et a repris certaines des idées qu'elle avait développées à Bobigny, Jérôme Charré, blogueur vedette du 9-3, a exprimé son "amitié" pour Quitterie qui a apprécié, Hugues de Poncins, venu des Yvelines, a évoqué le souvenir d'une des toutes premières réunions de Quitterie parmi les jeunes de l'UDF (donc vers 2003 j'imagine), MIP a parlé d'un ton enjoué, ainsi qu'Hélène de Vecchy, autre colistière adhérente du XIVe arrondissement où Marielle de Sarnez est candidate. Le directeur de campagne local de Marielle figure aussi sur la liste de Quitterie. François Vitse, candidat à Alfortville, a dit trois ou quatre mots sensés. Fabien Engelibert, candidat à Ivry, peu habitué aux micros, a tenté de dompter le sien et y est parvenu. Et d'autres, beaucoup d'autres, avec cette simplicité et cette chaleur que l'on sent chez la plupart des adhérents du MoDem, sont venus et ont dit des choses importantes.
 
J'ai été happé par une journaliste qui réalisait un reportage et qui voulait m'interroger sur Quitterie, si bien que je n'ai pas entendu Christophe Bertin témoigner de la mutation des UDF historiques en modémistes précurseurs, ce qu'il a dû faire parfaitement.
 
J'en oublie. Ils me pardonneront.
 
Et on a même donné la parole à Frantz Vasseur, qui a pu témoigner pour une autre liste, "Île de France en mouvement".
 
Quitterie, très en forme, a prononcé trois ou quatre longues allocutions, chacune sur un aspect de ce qui lui tenait à coeur. J'étais assis juste devant elle, admirablement placé pour mesurer son intelligence et le cheminement de ses raisonnements. Comment se fait-il qu'une telle jeune femme n'ait pas encore plié des Himalya jusqu'à elle ? Elle le fera. Les montagnes viendront à elle. c'est d'ailleurs ce que j'ai dit à la journaliste : "C'est une meneuse, elle fera de grandes choses".
 
Puis la séance a été levée. Et on a bu. Quelques-uns ont dîné. J'ai raconté mes histoires d'ancien combattant de la politique à des gens pour qui la campagne de Barre en 1988 est la préhistoire alors que pour moi, c'était déjà ma sixième ou septième année de militantisme et j'étais en 1986 et 1987 délégué général national des jeunes du CDS à la pointe de cette campagne.
 
Bref, la routine.
 
J'ai aussi témoigné de ce que je sais être la vérité de l'homme François Bayrou : celui qui veut faire travailler ensemble des gens qui ont envie de s'opposer. L'antithèse absolue de Sarkozy dont le plaisir serait plutôt de faire s'opposer des gens qui ont envie de travailler ensemble.
 
Mon témoignage, de ce point de vue, n'est pas contestable : il date de 1986, une époque où Bayrou était très loin d'une stratégie de présidentiable. Il venait d'être élu (en mars, le 16 mars pour être précis) député. Il avait 35 ans et, selon la règle du mouvement de jeunes d'alors, il conservait la qualité de "JDS", jeune du CDS. Or au congrès du mouvement, qui avait lieu à Metz, il fallait désigner une nouvelle équipe de direction des jeunes en question. Deux listes se préparaient à rencontrer leurs électeurs, l'une conduite par Éric Azière, qui s'occupe aujourd'hui des investitures pour Bayrou, l'autre par Jean-Luc Forget, aujourd'hui tête de liste du MoDem à Toulouse. Et Bayrou, un instant avant l'ouverture du congrès officiel, est venu nous voir : il savait qu'on allait gagner largement et il voulait qu'au lieu d'entrer en conflit, nous fusionnassions nos deux listes en une seule. Plus fort que lui. Sa conviction la plus chevillée au corps : renoncer aux oppositions quand elles n'ont qu'un sens superficiel. Un message de vie.

10/01/2008

Les adhérents sont notre force : c'est à 20 heures !

La démocratie interne est le message le plus précieux que le MoDem puisse adresser aux électeurs pour être ISO, selon l'expression de Quitterie Delmas. Exemplaires, nous prouverons ce que nous disons et cela vaut toutes les campagnes électorales externes. C'est pourquoi je crois essentiel d'être nombreux ce soir pour le café démocrate au café Le Pavillon Baltard, 9, rue Coquillère, à Paris Ier. À 20 heures.

Liste de Quitterie Delmas : ma propre vidéo.

C'est la période des voeux. Je profite de cette vidéo de soutien à la liste Les adhérents sont notre force pour présenter les miens à mes lectrices et lecteurs. Et rendez-vous ce soir au Pavillon Baltard, rue Coquillère dans le premier arrondissement de Paris, pour un café démocrate exceptionnel.
 
 

09/01/2008

Bayrou, Michelet, la France éternelle ... et Quitterie.

Ah, Michelet. La France éternelle. Cela me fait penser aux taxis de la Marne en 1914, à cette improbable victoire remportée par l'improvisation des officiers de la Coloniale sur l'extraordinaire machine de guerre d'une Allemagne deux fois plus peuplée alors que la France, mieux équipée et opérant une manoeuvre d'une audace tactique si prodigieuse qu'elle faillit réussir.
 
Cette victoire défensive parut si providentielle qu'elle ancra les Français dans l'idée que Michelet avait raison, que la France était éternelle et qu'il y aurait toujours un sauveur.
 
Peu importe que l'on se soit depuis rendu compte qu'il y avait une raison objective de cette victoire : la moitié des véhicules automobiles circulant alors dans le monde roulaient dans la rayonnante capitable planétaire qu'était alors Paris, une ville où se côtoyait la plus effroyable misère à Montmartre (les scènes initiales du film sur Piaf sorti l'an dernier le rappellent avec crudité) et la plus extravagante opulence. Les taxis, tous les taxis, étaient à Paris.
 
Peu importe : la foi aveugle dans le sauveur de la France, le bras providentiel, était telle, que la défaite de 1940 parut comme une trahison du Ciel. L'invraisemblable s'était produit.
 
Invraisemblable en effet : en 1940, la tactique géniale des Allemands était ... la même qu'en 1914. Les mêmes pentes abruptes, le même étroit passage, la même audace. Mais en 1940, Paris rêvasse, les Français ont fait un crosse-en-l'air général. Car c'est cela, la ligne Maginot : un crosse-en-l'air général. Vos guerres, faites-les où vous voulez, nous on ne veut pas le savoir. On y participera de loin, sous terre, comme ça les bombes ne pourront pas nous atteindre. On ne veut pas comme en 1914 courir nus sous la mitraille, pas question d'envoyer nos enfants se faire découper en rondelles. Et dans ce crosse-en-l'air général, aucune place pour l'imagination, aucune place pour la mobilisation de la profondeur du peuple. Trop tard. On nous l'a déjà faite. S'il doit y avoir une guerre mondiale, eh bien, que les autres la fassent à notre place : on a déjà donné. Donc pas de sursaut, pas de victoire miraculeuse sur la Marne.
 
La fuite, les ministères qui, comme le Quai d'Orsay, brûlent leurs archives les plus sensibles, comme ça, dans la panique, dans le jardin, le repli-réflexe vers Bordeaux, l'exode, la capitulation dont Jean-François Kahn affirme dans son dernier livre qu'elle est préparée de longue date par les comploteurs Laval et Pétain, Pétain dévoilé traître et capitulard récidiviste, le déshonneur, le gouffre.
 
Et donc, effondrement. Effondrement millénaire. Bien pire qu'en 1815, lorsque les soldats prussiens et autrichiens découvrirent le raffinement parisien, la ville qui durant vingt-cinq ans avait défié l'Europe et dont les troupes avaient emporté toutes les batailles, toutes ... sauf les dernières (ultima necat). Bien pire qu'en 1870, lorsque les soldats prussiens contournèrent Paris et Victor Hugo bouillonnant de son "année terrible".
 
L'effondrement de 1940, nous ne nous en sommes toujours pas relevés.
 
Et ce pour une raison insurmontable : il a fallu oublier. En 1944 et après, le tourbillon était si fort qu'il n'a pu être question d'entreprendre l'introspection collective qui eût pourtant été nécessaire.
 
Cette étude des causes de la défaite, la Résistance intérieure l'a certes faite. À Uriage, ailleurs, dans des clubs, dans des groupes, dans des pages clandestines, dans le Comité National de la Résistance (CNR), là on a réfléchi. Et de cette réflexion sont nées les plus grandes réformes que la France aient connues depuis la Révolution française : la presse organisée en structure associative et interdite de propriété industrielle liée aux commandes publiques et militaires, les organismes sociaux, et j'en passe.
 
On a donc produit le résultat de la réflexion, mais cette dernière s'était faite, par définition, dans la clandestinité, sans la lumière du débat public. Les principes nouveaux ont donc ont été approuvés, mais la démarche quasi-psychanalytique, elle, est restée dans les limbes. Il aurait fallu libérer les esprits, on n'a libéré que les corps. Les réformes ont été approuvées en bloc, comme un tout, sans l'examen intime qu'il aurait fallu.
 
Pourquoi ? Parce que de Gaulle a cru nécessaire de grandir son pays en se posant en successeur des précédents sauveurs de la France. Il a cru indispensable de donner à penser que la France n'était pas tombée, que la vraie France, dès juin 1940, se trouvait à Londres, que donc le fil n'était pas coupé, que Michelet n'avait pas menti, qu'il n'y avait pas de trahison du Ciel et qu'en fin de compte, la France était éternelle. Il a cru que par cet artifice, selon la méthode Coué, la France reprendait comme avant.
 
D'un côté, le CNR et ses réformes dont les amis de de Gaulle prirent toute leur part. De l'autre, cette nécessité de faire comme s'il ne s'était rien passé.
 
Et c'est donc maintenant qu'il faut le faire, ce travail. Et puisque les principes du CNR sont combattus par le pouvoir actuel au nom d'une rupture que l'on découvre pervertie par le pétainisme, ces principes de 1944, c'est maintenant qu'il faut les représenter au peuple. Et l'introspection collective, la réflexion ensemble, c'est maintenant qu'il faut les faire.
 
Voilà pourquoi j'approuve entièrement les formules employées aujourd'hui par François Bayrou qui, au cours de ses voeux, a plusieurs fois évoqué la "France éternelle", chère à Michelet et à de Gaulle.
 
Et voilà pourquoi je suis particulièrement fier et heureux que Quitterie Delmas ait été présente avec notre colistière Nadia Falfoul à ces voeux qui je crois auront une portée historique.
 
(Merci à Okan pour son titre et sa photo).
 
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François Bayrou stigmatise la dérive monarchique et prendra ses responsabilités à Lyon.

Pas le temps d'en écrire plus. Bayrou combattif en présentant ses voeux.

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Les adhérents sont notre force : le calendrier.

Les candidats de la liste conduite par Quitterie Delmas seront : 

Vendredi 11 Janvier 2008 :

Meeting de campagne à Bagneux (92) à partir de 20H00. 
Salle Cosson, rue Gabriel Cosson, Bagneux, RER Arcueil-Cachan ou Bagneux.

Dimanche 13 Janvier 2008 : 

Rencontre à Ivry-sur-Seine (94) dans l'après-midi.
Café "Le Marat", 2 place de la République, Ivry-sur-Seine, M° Mairie d'Ivry.

Lundi 14 Janvier 2008 : 

Café démocrate à Clamart (92) à partir de 20H00.
Bar-restaurant "La Fourche", 202 avenue Jean Jaurès, Clamart, Gare Transilien-SNCF Clamart.

Mardi 15 Janvier 2008 : 

Café Démocrate à Nanterre (92) à partir de 20H00.
Pub Mustang, 39 avenue Lénine, Nanterre, RER Nanterre-Ville.

Mercredi 16 Janvier 2008 :

Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour un pot de fin de campagne à Paris. 
Café "O'Jules", 2 rue Bobillot, Paris 13ème, M° Place d'Italie.

(Merci MIP pour la mise en page). 

08/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : la vidéo.

Voici une vidéo réalisée après la belle soirée que nous avons passée à Bobigny samedi soir. On y voit Quitterie Delmas et plusieurs de nos colistiers. Les adhérents sont notre force !
 
 
 
Sans aucun rapport, je signale l'excellente note de Démocratie Sans Frontière hier, avec en particulier un long extrait en anglais d'une réflexion d'un journaliste américain sur les caucuses de l'Iowa qui ont vu les victoires d'Obama et de Huckabee (il y a, à mon avis, du face à face Kennedy vs Nixon dans ce duel possible), et un lien vers un article d'un grand patron qui explique que la notation n'est plus efficace dans l'entreprise, constat à mettre en regard avec la tentative de Sarkozy de l'instaurer pour ses ministres.
 
Sans rapport non plus, je signale un test grâce au Petit Grognard, il se trouve que ce test m'a révélé, à moi qui ai été UDF pendant 26 ans, qu'en fait, je suis ... de gauche ... mais une gauche spéciale : une gauche à laquelle ne correspond aucun parti connu. C'est peut-être cela, être au MoDem...

06/01/2008

Quitterie Delmas : café démocrate le jeudi 10.

La courte campagne pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate se déroule. C'est dans ce cadre que Quitterie Delmas organise son nouveau (le 8e ?) café démocrate, jeudi 10, au café le "Pavillon Baltard", dans le quartier des Halles.

Les quatorze listes en présence en Île de France vont compliquer le choix des électeurs qui, de toutes façons, seront prévenus au tout dernier moment, puisque les listes ne seront officielles que vendredi 11 au soir, le vote devant avoir lieu les 17, 18 et/ou 19 janvier.

On n'attendra pas de moi que j'en établisse une typologie entièrement neutre, puisque je figure sur celle conduite par Quitterie Delmas. Et cependant, il est difficile de ne pas entreprendre un classement pour tenter d'y voir plus clair.

1 listes départementales (ne comptant des candidats que d'un seul département au lieu des 8) :

Nathalie Boulay-Laurent (présidente provisoire de l'Essonne, candidate sur la liste de l'UMP Serge Dassault à Corbeil)

Chantal Brault (Hauts-de-Seine, première adjointe au maire de Sceaux)

Élisabeth de Fresquet (Paris, conseiller de Paris)

Pierre Le Guérinel (Yvelines, président de feue l'UDF locale)

Jérôme Piton (Val-de-Marne, candidat aux législatives en juin dernier)

Mario Richard (Val-d'Oise, désigné par un vote des adhérents)

Philippe Stevance (Seine-et-Marne)

Philippe Trotin (Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes, sa colistière, est candidate à Suresnes) 

La liste de Céline Alléaume, qui ne compte de Franciliens hors Paris que parmi ses premiers noms, pourrait figurer dans cette catégorie.

Il s'agit de listes chargées de garantir une représentation des futurs mouvements départementaux dans le Conseil National.

On voit que, les statuts organisant une place par président de Mouvement Départemental dans le Conseil National, cette idée est étrange. Elle l'est d'autant plus que les mêmes statuts ont entendu que fussent faites des listes régionales, c'est écrit en toutes lettres, il y a donc infraction sinon à la lettre, du moins à l'esprit des statuts.

D'autre part, le faible score qu'elles peuvent recueillir hors de leur aire rend délicate leur viabilité.

S'il y a 3000 votants (sur environ 20000 inscrits), les 3% nécessaires pour faire un élu se monteront à une centaine de voix.

Or il pourrait y en avoir environ 1000 à Paris, comme lors du dernier scrutin interne de l'UDF, et 2000 répartis dans les autres départements, 500 dans les Hauts-de-Seine (qui en compte la moitié de Paris) et un peu plus ou un peu moins de 200 dans les autres départements, ce qui rend très fragile cette stratégie, même si on projette les mêmes proportions de votants sur un corps électoral plus vaste. Dans ces conditions, il y aura des pertes et des listes pour rien.

2 Le cas parisien

Trois listes se partagent la mouvance sarnézienne à Paris :

Céline Alléaume

Élisabeth de Fresquet

Michel Bulté (à noter que le fils d'Élisabeth de Fresquet figure sur la liste de Bulté, élu comme elle du XVe).

On pourrait d'ailleurs rattacher la liste de jeunes à cette mouvance, quoiqu'elle soit en principe (et heureusement) trandépartementale :

Christelle Carcone

3 Inconnu de moi

Edmond Kaméni

4 Île de France en Mouvement

La liste conduite par Jean-Éric Branaa se place dans une mouvance interrégionale, avec l'ambition de composer un vrai courant, quoique Bayrou ait spécifiquement demandé qu'il ne s'en constituât pas.

5 Et enfin, la liste de Quitterie Delmas et des Citoyens démocrates

 

Quitterie Delmas à Bobigny.

Il faut imaginer qu'à Bobigny, on trouve encore des monuments dédiés à Lénine. Il faut aussi imaginer un urbanisme taillé au bulldozer, des tours granitiques, énormes, glaciales. Il faut imaginer que vivent là des gens qui se sentent sans cesse montrés du doigt et qui voudraient que cela cesse.
 
L'un d'eux dit d'ailleurs qu'il se reconnaît en Bayrou, parce que Bayrou, maintenant, "il sait lui aussi ce que c'est que d'être constamment stigmatisé".
 
Je suis arrivé par le métro, la ligne 5, que j'ai prise en changeant à la station parisienne qui porte le beau nom de "république". Et l'un de ceux qui se sont faits le plus applaudir ce soir, c'est celui qui a dit dans un beau français empreint d'un léger accent : "nous sommes tous des enfants de la république". La république, celle qui n'a ni couleur, ni religion, celle qui aime également tous ses enfants.
 
Celui-là, le plus vieux, a prononcé un très joli discours de foi dans la capacité du MoDem à changer les choses. Il a tendu les mains vers les plus jeunes pour leur signifier qu'ils incarnent l'espoir. Et il s'est tourné vers Karima, la cheville ouvrière de la liste de Nadia Falfoul à Bobigny. Il a rappelé que cette fille-là, il l'a connue toute petite, bébé (elle a vingt-trois ans). Il l'a vue s'en sortir, grandir, aller à l'université.
 
Eh oui, elle le confirme : elle étudie l'Histoire pour devenir prof. En se décrivant, elle avoue aussi que son frère est en prison à Villepinte. Elle ne s'en vante pas, ne s'en défend pas. Elle explique le poids du stigmate, la suspicion permanente, les contrôles d'identité, les policiers qui trop souvent nient son statut de Français à part entière.
 
Et je crois entendre de nouveau ce que j'ai déjà entendu le soir où Quitterie alla soutenir Jean-Michel Cadiot et Ali Menzel à Sarcelles, l'engrenage de provocation et de représailles dans lequel des policiers pas malins mettent trop souvent les phalanges.
 
D'autres parlent. L'un note que si Karima doit travailler vingt heures par semaine pour se payer ses études d'Histoire, lui ce sont quatorze heures PAR JOUR qu'il lui a fallu travailler pour devenir autodidacte et cadre supérieur.
 
Un autre encore, responsable associatif, profite de l'arrivée d'Ali Menzel dans la salle pour affirmer que lui-même est persuadé qu'à Villiers-le-Bel (ville d'Ali), "ce n'était pas un accident" (la mort de deux jeunes à moto renversés par des policiers). Et d'ajouter que si son intuition est juste, alors la capacité du système à "couvrir" en quelques heures un tel forfait est effrayante.
 
D'autres s'expriment, un professeur retraité, une employée, qui révèlent l'opacité du système d'habitations publiques à Bobigny, rappellent qu'il n'y a pas si longtemps, il fallait avoir la carte d'"un certain parti" pour avoir quoi que ce fût.
 
Un autre responsable associatif, qui veut être candidat dans une ville voisine (mais avoue certaines difficultés relationnelles avec le MoDem), s'exprime avec autorité pour soutenir Nadia Falfoul et incite ses colistiers à l'accompagner de très près et en grand nombre lorsqu'elle fait campagne dans les rues.
 
D'autres parlent encore, révélant d'autres fiertés, d'autres malheurs.
 
Puis des candidats d'Aulnay-sous-Bois prennent la parole.
 
Puis Pierre Creuzet, élu de Nanterre, l'homme qui a réchappé de la tuerie du conseil municipal de cette ville voici quelques années et qui vint ensuite, le bras en écharpe, dire quelques mots devant le Conseil National de l'UDF à la maison de la Mutualité, Pierre Creuzet, donc, se lance dans un exposé enflammé sur les mairies qu'il faut arracher aux communistes, sur la commodité que représente pour la droite ces "villes-poubelles" où l'on peut déverser indéfiniment les habitants dont on ne veut pas dans les villes voisines.
 
Là mieux qu'ailleurs se prouve la vocation du MoDem non pas à dépasser le clivage droite-gauche, mais à renverser un système de répartition des rôles et des profits où la droite et la gauche sont en fait de connivence.
 
Et Christian Delom, candidat aux municipales de Clamart (et à la législative partielle ces jours-ci), emboîte le pas à Creuzet en fustigeant la corruption qui règne dans ces territoires, le Sarkoland.
 
J'ai oublié de rendre compte, un peu plus tôt dans la soirée, des propos très clairs et très volontaires tenus par la candidate de Bobigny, Nadia Falfoul, qui, du haut de ses vingt-six ans, montre beaucoup de sérieux, d'aplomb et de sens politique.
 
Enfin, Quitterie conclut la soirée en se réjouissant de voir l'élan de rénovation impulsé par Bayrou si bien relayé sur le terrain, par tant d'énergies et d'engagements. Elle affirme sa conviction que là est la promesse de la France de demain.
 
Alors, après encore un long moment de rencontre avec les Balbiniens, commence une réunion des colistiers de Quitterie pour l'élection du Conseil National du MoDem. On échange des informations, on s'émerveille ou s'étonne des QUATORZE listes en présence pour l'Île de France, on fait observer que parmi elles, il y aura beaucoup de casse et que la dispersion des voix les rendra inutiles. Une lourde hypothèque pèse notamment sur ceux qui ont choisi de ne présenter de candidats que par département. Car ils pourraient n'obtenir que très peu d'élus, alors que s'ils avaient respecté l'esprit des statuts, ils en auraient eu plus. On note aussi que le site du MoDem a défiguré la profession de foi et la liste de notre candidature.
 
Reste la question du calendrier, qui demeure en suspens.
 
Puis, après une photo de groupe, nous repartons en métro.
 
Nous ne parvenons pas à comprendre la dispersion des candidatures franciliennes dont le projet est identique. 
 
Décidément, il a les ailes lourdes au décollage, notre Mouvement Démocrate. Mais il ira loin. 

05/01/2008

Scandaleux : l'organisation de l'élection du MoDem en plein conflit d'intérêt !

On ne peut pas être juge et partie.

Si l'on veut être arbitre, il faut renoncer à être candidat.

Dernière minute : le site du Mouvement Démocrate publie les listes de candidatures reçues, dont 14 pour l'Île de France et 3 pour la Bretagne (où je serai attentif à la liste "poussée" par Mme Ollivro, tête de liste municipale à Rennes).

04/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : ma profession de foi.

Après 26 ans de militantisme CDS, Force Démocrate, UDF, après avoir été délégué général national des jeunes centristes pendant la campagne présidentielle de Raymond Barre en 1986 et 1987, après avoir été adjoint au maire chargé des sports dans l’arrondissement de Paris qui abrite à la fois Roland Garros, le Parc des Princes et le Stade Jean Bouin, après avoir gagné de nombreux combats électoraux, en avoir perdu plus encore (mais jamais mon âme), après avoir un peu tout fait, tout vu, tout usé, après avoir éprouvé de près aussi l’ingratitude et la sécheresse des structures politiques, j’avais perdu toute foi dans l’action politique.

Quitterie Delmas m’a rendu ma soif d’engagement.
 
(La suite ). 

Énergies nouvelles : un plus du MoDem pour les municipales ?

Alors que la campagne municipale parisienne se déploie mollement dans une indifférence explicable, je suis frappé de l'absence du thème des énergies nouvelles du débat politique. Non seulement à Paris, mais un peu partout.
 
À Paris, c'est d'autant plus paradoxal que les Verts ont fait partie de la majorité municipale sortante, à laquelle ils ont eu l'intention d'imposer certaines de leurs vues.
 
Or on a beau chercher un bond spectaculaire des énergies nouvelles dans la capitale depuis 2001, on ne le trouve pas. On a l'impression que la voix des élus verts s'est limitée à exiger ... ce qui était déjà prévu, c'est-à-dire la réduction de la circulation automobile dans les rues parisiennes.
 
Je rappelle que cette politique-là date de la fin du troisième mandat Chirac et que toute la mandature Tibéri a déjà été émaillée par le recul de la circulation des véhicules individuels au profit des transports en commun, notamment par la création de couloirs d'autobus en sites propres sur lesquels les bicyclettes étaient plus ou moins encouragées et, comme adjoint au maire du XVIe chargé des sports, je peux témoigner de nombreuses discussions sur le dessin des axes cyclables qui ont débouché pour certaines dès la fin de Tibéri, pour d'autres après son départ forcé.
 
Loin de moi l'idée de nier l'ampleur qu'a prise cette politique sous Delanoë : chacun la constate. Et les tentatives de la droite d'en dénoncer les inconvénients ne semblent rencontrer qu'un écho faible, ce qui doit en prouver le succès.
 
Seulement, hors de cet effort, rien.
 
On cherche en vain la politique volontariste permettant d'améliorer l'air de Paris en substituant des énergies renouvelables aux chaudières à pétrole. Il y a, bien entendu, et depuis trente ans, le chauffage urbain, basé sur la récupération, mais ce n'est pas à proprement parler une énergie renouvelable et surtout, ce n'est pas neuf, ce n'est pas du Delanoë.
 
Et si, au lieu de la mièvre campagne actuelle du MoDem parisien (enracinée dans les thèmes qui ont porté seulement Bayrou en 2002 à ... 6,5% des suffrages...), on lançait une croisade pour le photovoltaïque, pour le chauffage solaire, pour la géothermie, tous domaines où la Ville de Paris, tant par ses incitations fiscales que par le poids de ses commandes publiques, pourrait jouer un rôle moteur et décisif ?
 
Ca aurait une autre gueule, non ? 

03/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : proposition n° 1.

"Projet
 
Nous nous reconnaissons dans les chartes et dans le projet de société exprimé depuis un an par François Bayrou, Corinne Lepage et nos instances provisoires. Nous accompagnerons et participerons activement à l'expression toujours plus précise et pertinente de ce projet. Nous considérons également qu'au-delà de la personnalité de François Bayrou et malgré nos parcours différents, ce qui nous a rassemblés au Mouvement Démocrate, c'est avant tout une soif immense de démocratie. C'est cette démocratie que nous voulons construire par notre action au Conseil National, car elle s'incarnera d'abord en interne".
 
Le tract de la liste des "citoyens démocrates" contient dix paragraphes programmatiques ou définissant des intentions ou des états d'esprit. Je viens de donner connaissance du premier.
 
Je signale le site des citoyens démocrates.
 
Je suis de nouveau à Paris. Encore tous mes voeux à tous. 
 
 

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02/01/2008

Avec Quitterie Delmas, j'accompagne la liste des adhérents démocrates : "Les adhérents sont notre force".

Quitterie Delmas annonce sur son blog le lancement de la liste qu'elle conduit pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate. J'y figure en 34e position (en fait premier supléant) et Christophe Bertin, qui laisse souvent des messages enflammés et incisifs sur mon blog, y est 16e. D'autres qui viennent ici, comme Géraldine, y sont aussi. D'autres encore ont marqué leur amitié et leur engagement qui sera plus fort encore pour les municipales.
 
C'est une bonne liste. Elle compte de nombreuses têtes de listes aux municipales en Île de France (notamment deux dans le Sarkoland) et fait une très large place aux militants que les mois derniers ont révélés et qui veulent s'engager. L'équilibre y est donc parfait.
 
Dès mon retour à paris demain soir, je m'attellerai à relayer les propositions de cette liste.
 
Dès à présent, je suis en mesure de dire que j'approuve chaque mot qui y est écrit.
 
2008 s'annonce un grand cru.
 
Je m'engage avec Quitterie, à fond. 

01/01/2008

2008 : l'année du MoDem ?

Hier soir, pour ses voeux, le président de la république a parfaitement illustré le titre d'un film des années 1970 : "C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule". Par ailleurs, quand il a dit "Je ne vous trahirai pas", j'ai trouvé que ça sentait un peu le brûlé. C'est en somme le genre de phrases qu'un capitaine prononce avant de se précipiter dans la première chaloupe pour quitter le bateau qui sombre. Il ne nous trahira pas, parce qu'il l'a déjà fait.
 
Quoiqu'il en soit, 2008 sera l'année de la vraie naissance du Mouvement Démocrate.
 
Bien sûr, l'acte officiel date du début décembre 2007. Mais la mise en place des instances et de la structure du MoDem seront l'affaire du premier semestre 2008, concomittamment avec les élections municipales et en hors-d'oeuvre des sénatoriales.
 
En particulier, j'attends beaucoup de l'élection du Conseil National et de la liste conduite par Quitterie Delmas.
 
Tout se présente pour que ce soit une bonne année, 2008. 

31/12/2007

L'air breton.

On ne parle que des élections municipales, par ici. Voilà bien ce qui fait bouger les gens : le carrefour, les poubelles, le PLU, l'installation des enfants sur un terrain du bourg, la transmission des générations.
 
Je parlais l'autre jour d'Ambroise Guellec, ancien secrétaire d'État centriste passé à l'UMP. Il vient d'annoncer qu'à 67 ans, il était temps pour lui de prendre sa retraite et il souhaite bon vent à une équipe fort rajeunie et renouvelée pour les municipales de Pouldreuzic. Chapeau l'artiste. D'autres devraient bien en prendre de la graine.
 
J'ai parlé aussi ici de Raymond Barre : il était pour le mandat unique non renouvelable, partant du principe que c'est pour se faire réélire que les élus les mieux intentionnés s'abandonnent à de lourds compromis qui finissent souvent en compromissions.
 
Pas à pas, les équipes de candidatures se publient. L'extrême gauche est en avance en général. Mais le MoDem a fourni de nombreuses précisions. Quant à l'UMP, la stabilité prime chez eux, sauf donc chez le vieil Ambroise.
 
L'oncle d'Ambroise Guellec, l'abbé Guellec, fut recteur de la paroisse de Combrit, où je me trouve, durant une douzaine d'années, du début des années 1970 à celui des années 1980. C'était un poste très éminent dans la hiérarchie catholique locale. Il avait donc droit à d'autres prêtres pour le seconder aux fêtes carillonnées.
 
Il aimait que les cérémonies fussent savoureuses et colorées, il choisissait, parmi le catalogue fourni par l'évêché, des chants sonores et enlevés et menait lui-même ses ouailles dans le cantique. Il avait une allure de chanoine, les joues pleines, le teint épicé, le sourcil broussailleux et l'oeil mobile. Tout le contraire d'un contemplatif.
 
À la fin de son mandat ordinaire de douze ans, il crut pouvoir s'incruster (ce qui aurait d'ailleurs plu à ses paroissiens) mais il alla un peu loin dans sa campagne en refusant de sonner la cloche de l'église paroissial lorsque le maire d'alors (à vrai dire peu sympathique et élu par malentendu pour débarrasser la commune de son prédécesseur qui passait pour un fou mégalomane qui rêvait d'implanter un second La Baule sur notre dune sauvage), venu du PSU au PS, fut élu conseiller général. L'évêché le transféra dans une petite paroisse pour le rappeler à son devoir d'humilité et il finit sa carrière dans un presbytère mité et miteux.
 
Trois ans plus tard, son neveu devenait cependant député du coin. Le neveu en question ressemble à l'Ankou, ce long personnage qui passe en Bretagne pour faucher les âmes des morts. Et autant l'oncle abbé avait le visage rondouillard et le geste truculent, autant le député paraissait austère et grave.
 
Le neveu d'Ambroise Guellec, Jean, a fait partie du cabinet de Bayrou à l'Éducation nationale au milieu des années 1990. C'était alors un compagnon chaleureux et créatif, il aurait volontiers participé à l'aventure des municipales parisiennes en 2001 mais ni lui ni moi n'avons réussi alors à convaincre les autorités de feue l'UDF de se lancer dans l'entreprise d'une liste autonome.
 
Depuis ce temps, Jean Guellec a fait partie des grosses têtes du commissariat au Plan, aujourd'hui supprimé. Puis il a fondé une famille, ce qui est toujours une bonne idée. La dernière fois que ke l'ai vu était la dernière élection interne parisienne de feue l'UDF.

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