Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/03/2008

Quitterie Delmas soutient Marie Darves-Bornoz, la bonne gouvernance et la diversité à Bagneux.

Belle "soirée orange" à Bagneux autour de la tête de liste Marie Darves-Bornoz, dont j'ai déjà eu l'occasion de parler et qui, en un mois, paraît avoir étoffé son expertise technique d'une grande maîtrise politique.
 
Comme la dernière fois, je suis arrivé par le train régional RER, station d'Arcueil-Cachan. Mais alors qu'à ma dernière visite à Bagneux, j'avais choisi un parcours compliqué et je m'étais instantanément perdu, cette fois, j'ai opté pour du simple : tout droit (rue de la Coopérative) puis, quand on ne peut plus aller tout droit, à droite à angle droit (rue Charles Bonnet). Bien m'en a pris : en quelques minutes, j'ai trouvé la place Léo Ferré et l'espace Léo Ferré posé sur la halle comme souvent les salles (ou les salles de justice) municipales du Moyen Âge.
 
Un peu étonnant de voir le libertaire Ferré honoré dans une ville communiste, mais après tout, il a chanté Aragon... 
 
Après avoir un peu tourné autour du bâtiment en même temps que d'autres personnes qui allaient au même endroit que moi, j'ai fini par trouver l'escalier qui montait vers des grappes de ballons oranges.
 
Avec une demi-heure de retard, je m'attendais à trouver la soirée commencée ; il n'en était rien. Je vis la dame qui râlait lors d'une des réunions précédentes à Nanterre, qui râlait parce qu'on demandait au MoDem local de soutenir la liste du blogueur citoyen Christophe Grébert. Puis je reconnus Bernard Lehideux, député européen, que je saluai et qui bavardait avec deux ou trois personnes que je découvris ensuite être des têtes de listes municipales dans des villes du département.
 
La fête orange ne concernait pas seulement les gens de Bagneux, mais de tous les Hauts-de-Seine.
 
En entrant enfin dans la salle où les choses devaient se passer, je vis Quitterie attablée (et accablée) par la rédaction de son discours. Je m'assis près d'elle.
 
En quelques minutes, tous les sièges installés autour de longues tables furent pleins. On en apporta d'autres. Enfin, il y eut certainement plus de 150 personnes assises, dont un très fort contingent local.
 
Marie donna la parole à Lehideux, qui fit un long exposé pour exprimer la très grande (et très manifeste) satisfaction qu'il avait d'avoir pu investir ou faire investir 32 têtes de listes ou chefs de files MoDem sur 36 communes altoséquanaises. Il ajouta une critique acerbe contre les clanismes de droite et de gauche.
 
Puis Chantal Brault, première adjointe au maire de Sceaux (une ville voisine), expliqua aussi la couleur orange dans cette partie des Hauts-de-Seine.
 
Puis ce furent non moins de six ou sept autres têtes de listes. J'avoue que je ne les connaissais pas tous, j'espère ne froisser personne si on me lit là-bas.
 
Le premier fut Antoine Dupin, se félicitant des 85 enfants cumulés des membres de sa liste de Meudon et de la moyenne d'âge (dans la petite quarantaine) d'une bonne partie des listes MoDem locales.
 
Le deuxième fut ... je ne sais plus.
 
Il y eut notre ami Jean-Louis Ragot, très entrain et flairant la victoire à Bois-Colombes, celui de Rueil (est-ce Philippe Trotin ?) soulignant la bipolarité géographique du département, Jacky Boulay (tête de liste dans la commune voisine, Châtillon, que nous avions vu à Clamart), le verbe mordant et l'accent très faubourien, celui de Montrouge (j'ignore son nom) qui conduit une liste alors que d'autres MoDem sont sur la liste du maire caméléon sortant Jean-Louis Metton, et enfin Vincent Wehbi (déjà vu à Bagneux et à Clamart), décidément très plein de métier : il commença par dire "je suis venu sans discours, alors j'embrasse Marie", ce qu'il fit aussitôt sur les deux joues, joignant le geste à la parole et suscitant la joie de la salle ; s'étant ainsi mis le public dans la poche, il posa discrètement son discours sur le lutrin et le prononça avec vigueur.
 
Je dois dire que j'ai un bémol à formuler sur plusieurs des messages adressés par ces gens ce soir à notre tête de liste balnéolaise : ils ont parlé de "tâche difficile", de "courage". Or l'impression que nous avons eue, Quitterie et moi, ce soir, était plutôt que Marie était sur un élan très ample, qu'elle jouait pour gagner, contrairement à plusieurs d'entre eux.
 
Cette mise au point faite, je reprends ma narration. Mon aparté correspond au moment où un groupe de musique et danse antillaise (de rythme très africain) se produisit pour notre très grand plaisir et celui de la salle, un peu lasse d'un chapelet de discours, nombreux il faut l'avouer.
 
Après cet intermède entraînant, vint le tour de Quitterie. En posant un peu plus ses phrases que d'habitude pour conférer de la solennité et de l'ampleur à son propos, Quitterie a exprimé toute la joie qu'elle avait de venir soutenir Marie, Patrice et leurs colistiers. Elle a évoqué cette ville de Bagneux que nous avons découverte et qui nous a touchés, dans l'assoupissement végétatif qui la tient en raison d'une stagnation clanique dont les effets sont évidents à chaque pas qu'on y fait. Elle a souhaité que puissent se développer à Bagneux des entreprises pour que les Balnéolais puissent travailler, car le chômage est bien plus fort là qu'ailleurs. Elle a évoqué les artisans, les commerçants, qui font le tissu économique et humain d'une ville et dont nous avons entendu les difficultés croissantes lors de la première réunion à laquelle nous avons assistée. Elle a, en somme, fixé les enjeux d'une élection municipale, bien au-delà de la sanction d'un président gesticulateur, enjeux de vie pour chaque habitant, pour les jeunes mères, pour les grands-pères, pour les enfants et les adultes, pour les bouchers et les cordonniers, pour la lumière chaleureuse d'une boutique dans la nuit de l'hiver, pour le passage protégé à la sortie de l'école, pour le métro qui permet de gagner une demi-heure de sommeil le matin et une autre demi-heure avant le dîner, le soir, pour l'installation d'un jeune couple mal-logé dans un vrai apprtement social, propre, libre, pour l'accès à Internet, encore si inégal et qui donne aux écoliers des instruments inouïs de savoir et de découverte, pour un arbre de plus sur une place, pour un concert à l'auditorium Léo Ferré, pour un vrai terrain de football avec une pelouse synthétique, tellement plus confortable (et à peine plus chère que l'enrobé, et plus résistante que le gazon qui devient boueux très vite), pour un meilleur usage des deniers publics, pour la fierté de vivre dans une ville où la diversité est une chance, pour le développement durable enfin, qui fera que nos enfants et nos petits-enfants seront heureux de nous avoir eus pour aïeux.
 
(Je viens de broder un peu sur le discours de Quitterie proprement dit, mais entièrement dans le même esprit et en respectant les lignes-force qu'elle avait choisies).
 
Je donne ensuite en blot l'ensemble des orateurs de la liste : le premier adjoint, Patrice Martin, très calme et plein de pertinence, Jamel, un étudiant en licence de droit âgé de 26 ans qui, si j'ai bien compris, n'a pas sa carte du MoDem (qui s'en soucie ?), se présente aux cantonales et figure sur la liste de Marie.
 
Il était intervenu lors de la première réunion à laquelle nous avions assistée et, s'étant fait remarquer, il a accepté de monter dans le train municipal, une bonne recrue que Quitterie a longuement félicitée. Il a dit son enthousiasme de la liste de Marie, parce qu'on y trouve la vraie diversité : des Antillais, des personnes d'origine maghrébine, des Asiatiques... "La vraie liste de la diversité", a-t-il souligné.
 
Après Marie, il y eut aussi deux sportifs, deux basketteurs, robustes comme des buffets renaissance.
 
Marie Darves-Bornoz, quant à elle, a démarré en seconde, un peu mou, puis elle est progressivement montée en puissance, jusqu'à un fort niveau d'éloquence.
 
Je n'ai pas chronométré son discours, mais il a certainement duré plusieurs dizaines de minutes et Quitterie, à côté de moi, notait comme les gens de là l'écoutaient avec une très grande concentration, cependant que défilaient des images en arrière-plan : Marie et ses colistiers, Marie et Bayrou, Marie et Attali (curieux, ces temps-ci), Marie et un haut personnage que je ne connais pas mais lui a remis un important prix lié aux Antilles (elle est fière d'être née à la Guadeloupe).
 
Sa dénonciation de la gestion communiste (une ville communiste depuis ... 73 ans !) avait plein de mordant : le mensonge au sujet du métro, puisque c'est par la faute de la seule municipalité qu'il n'est pas encore programmé à Bagneux, tous les autres budgets étant provisionnés ; la fuite des entreprises, très explicable étant donné que, par exemple, alors qu'il y a une imprimerie à Bagneux, pas un seul centime de l'énorme budget de communication de la ville (3 millions d'Euros remarqués par la cour des comptes) ne va dans la poche de cette entreprise locale ; l'urbanisme, puisque la mairie achète des terrains et maisons sans objectif précis en termes d'urbanisme.
 
Bref, Marie promet un audit.
 
Elle veut aussi développer les sports, pour lesquels un budget très consistant est dépensé sans résultat très concret.
 
Elle énonce une très longue liste de propositions de toutes natures, qui composent un vaste et fort programme, sur lequel elle s'élance avec cette autorité naturelle que j'avais déjà notée et qui ne lui vient vraiment que lorsqu'elle se laisse entraîner par la chose publique qui, véritablement, la possède. On sent qu'elle est faite pour ça et c'est ce qu'on dû se dire les gens de Bagneux que visiblement, elle a impressionnés.
 
Elle rappelle enfin que sa liste est soutenue par le MoDem, mais avant tout composée de citoyens.
 
La salle se lève pour l'applaudir quand elle a fini.
 
Et un air de musique arabo-andalouse, très joliment interprété, envahit la scène avec l'entrée d'un groupe musical ; malheureusement pour celui-ci, les gens ont soif et se dirigent vers le bar : on ne peut pas toujours tout avoir en même temps. Quelques courageux mélomanes résistent et restent.
 
Au bout de la table, un candidat d'Asnières s'assied près de Quitterie et parle avec elle de la situation locale : y aura-t-il un arc républicain pour renverser le "système Aeschlimann" ? Il l'espère, Quitterie aussi, et, en en parlant, on ne voit pas bien ce qui l'empêcherait. Espoir de voir Asnières libérée.
 
Puis nous allons boire un coca ; outre Quitterie et Virginie (et Marie, régionale de l'étape, et Jean-Louis Ragot, déjà cité parmi les têtes de listes), trois "citoyens démocrates" altoséquanais se sont déplacés : Guillaume Desrosiers, Domitille Marbeau et Marie-Laure Tréton, pleine de remarques très professionnelles sur les discours des différents intervenants.
 
Et on s'apprête à danser, et... je m'en vais.
 
Il y a donc 36 communes dans le département des Hauts-de-Seine, songe-je en repartant. Il faut donc que, les 9 et 16 mars, les systèmes claniques locaux voient ... 36 chandelles !

29/02/2008

Après "La môme", la France voit "la ville en rose".

Marseille, Toulouse, Strasbourg, Reims, Rouen, Caen, Blois, en Bretagne Quimper (et Saint-Brieuc ?), c'est une lame de fond rose qui s'annonce et soulève la France. De toute évidence, il ne s'agit pas seulement de sanctionner le président : les électeurs des centres-villes se pensent à gauche, ils veulent des équipements publics, une ville sociale, un environnement sain, une gestion équitable. Pour tout cela, la droite est disqualifiée. Il appartiendra au MoDem de démontrer qu'il pourrait faire mieux encore. c'est oeuvre de longue haleine.

28/02/2008

Lyon, Marseille : le MoDem uni dépasserait 10%.


Quel gâchis ! Alors que les intentions de vote commencent à se préciser, on voit que dans les deux principales villes de France (hors Paris), le MoDem  approche de 10% (8 ou 9%) autour des listes indépendantes d'Éric Lafond et de Jean-Luc Bennahmias. Si ce score est atteint le jour du vote, ce qui paraît probable à si faible distance, c'est donc  en fait un pari plutôt gagné, puisque les tentatives de déstabilisation n'auront pas empêché notre mouvement d'être le troisième parti de France. À Marseille, il est certain que l'unité du MoDem nous aurait permis de dépasser le Front National et, avec le pouvoir de maintenir nos listes dans tous les arrondissements, de peser pleinement sur les choix cruciaux de la prochaine mandature.
 
Autrement dit, par esprit de pur calcul, on va atteindre un objectif en retrait de ce qu'aurait permis une stratégie de valeurs.
 
Quel gâchis !
 
Pensez vrai. 

20:28 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : politique, modem, municipales, lyon, marseille | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

25/02/2008

Quitterie Delmas sur RNT annonce sa future candidature à la présidence du MoDem parisien.

Invitée ce soir à "marrainer" la toute nouvelle (et dynamique) émission politique de la radio RNT (Radio Nouveaux Talents), "Politic'Addict" de 20 heures à 21 heures, Quitterie Delmas a développé sa vision du MoDem.
 
"J'ai envie qu'une génération nouvelle se lève". "Le message de démocratie interne, de renouvellement compte" aux yeux de François Bayrou. "Prendre la carte d'un mouvement politique est un acte fort". "Pour changer les pratiques politiques, il faut se battre en interne".
 
"Dans ma génération, on n'est pas tous prêts à accepter tout en n'importe quoi". "Toutes les règles du jeu sont perverties". Las Martinon est exemplaire de l'arbitraire. "Je me bats pour faire évoluer les règles du jeu"... "ça me ferait plaisir (d'être investie) mais si je n'ai pas accepté les règles du jeu pour d'autres, je ne peux pas les accepter pour moi". "Aujourd'hui, l'Assemblée Nationale a une moyenne  d'âge de 57 ans, alors que l'âge moyen des Français est 39 ans". "Si nous les jeunes on ne se sent pas représentés, c'est à cause des partis politiques", les cas d'Aeschlimann et Balkany étant exemplaires.
 
Elle a annoncé sa future candidature à la présidence de la fédération de Paris du MoDem, dans quelques semaines.
 
Son parcours ? "Je suis entré à l'UDF par Internet". "C'est après ça qu'on m'a demandé de figurer sur la liste d'André Santini"... "J'ai l'impression de ne plus être un alibi".
 
Être jolie en politique ? "On est dans un temps de communication et d'image, on va se servir de l'image des gens". Il y a des élus un peu encroûtés. "Ils ne sont pas très à l'écoute de ce que pourrait dire la femme, ni de ses compétences". La plupart sont partis.
 
Les départs de leaders ? "Je n'ai pas été attristée par les départs"... "j'ai pris le contre-pied en ne votant pas pour Nicolas Sarkozy".
 
Paris ? "Bertrand Delanoë a plutôt un bon bilan" ... "on peut améliorer la représentativité".
 
La baisse de popularité du président ? "C'est ça, la rupture, il ne l'a pas volé"... "J'aimerais qu'il se ressaisisse". "On a le droit de se tromper, dans la vie". "Les Français, notamment de notre génération, sont extrêmement déçus". Il a promis qu'il s'occuperait de tout à notre place. "Il n'existe pas de sauveur, je trouve dommage qu'on se retrouve dans cette situation aujourd'hui".
 
La e-démocratie ? "J'ai adopté une charte qui s'appelle Néthique"... "on dit tout ce qu'on veut sur mon blog"... "on s'autoéduque"... "Je ne veux pas que les pouvoirs publics interviennent". "Je ne modère pas a priori".
 
Les municipales ? "Je n'entends pas dire que l'UMP est divisée quand il y a trois ou quatre listes UMP ou PS dans une ville mais on dit ça du MoDem". "Nous, on a des convictions, on a un projet pour une ville, on ne va pas regarder les gens selon leur étiquette politique, mais selon leur compétence et leur projet". "On essaie de réfléchir d'une façon pragmatique et avec nos convictions"... "Et alors, l'ouverture des listes de droite et de gauche partout ?" "Quel est le point commun entre un fabiusien et Sarkozy, à part être contre François Bayrou ?" "Le cas de Lyon est superintéressant"... Éric Lafond ... "enfin, une clarification politique".
 
L'alternance ? "Il y a deux partis politiques, le PS et l'UMP"... "qui ne disent jamais les points sur lesquels ils convergent" or "il faut mettre un coup de boost sur les réformes"... "Il y a des différences fondamentales c'est vrai" mais "les clivages d'hier ne sont plus pertinents" ... "Est-ce qu'on peut définir de nouveaux clivages ?" "Je veux bien me battre, mais pour de vrais" clivages.
 
Gouvernement Fillon ? "Je ne ferai pas partie d'un gouvernement Fillon"... à cause de son projet de société. "Il va y avoir des recompositions politiques"... "Internet nous permet" bien des innovations. "Il faut rassembler ceux qui ont envie d'avancer pour confronter à Nicolas Sarkozy un autre modèle de société".
 
"Je ne suis pas au centre : je suis démocrate".
 
(Et pour terminer, un coup de griffe mérité contre Bruno Julliard et un soutien à Éric Azière).

24/02/2008

Quitterie Delmas, un "ange" au "coeur fou" !

Dur de s'éloigner de son travail, il ne faudrait pas que notre Quitterie préférée devienne une droguée du boulot !
 
Pourquoi je dis ça ? Parce que l'apéro que nous avons pris, ce soir, avec les Citoyens Démocrates et l'équipe militante de la campagne du IIe arrondissement, avait lieu dans un bar, le "Coeur fou", à quelques décamètres du bureau de la pauvre Quitterie qui, bon coeur, n'a pas rechigné, au contraire, tout heureuse de venir soutenir l'équipe locale conduite par François Guliana, le plus jeune des têtes de listes du MoDem parisien.
 
Un François Guliana en demi-teinte, d'ailleurs, d'avoir dû imposer sa campagne à ce qui lui a semblé être là un déficit de notoriété de la tête de liste parisiene, Marielle de Sarnez. Et puis, à quinze jours du scrutin, il ne dispose toujours pas du chéquier de campagne !
 
- Une bonne façon de dépenser moins, a gentiment plaisanté Quitterie tout en notant cette anomalie.
 
Outre elle, étaient présents Benoît Charvet, Sébastien Dugauguez, Franck Vautier, Fabien Neveu, Alexandre Tissot et Virginie Votier.
 
Guliana s'est enquis de l'équilibre d'âge définitif des listes : a-t-on finalement tenu l'objectif de 50% des candidats âgés de moins de trente ans ? Et finalement, parmi les élus, combien auront moins de trente ans ?
 
Mais en arrivant, il avait encore les mains pleines de colle d'avoir empli les panneaux d'affichages des mairies avec des documents provisoires en attendant les affiches officielles. Lui et ses amis font une ardente campagne de terrain, pleine de conviction et préparent, mardi, la soirée qui aura lieu avec l'association Centr'égaux. On est MoDem jusqu'au bout des ongles ou on ne l'est pas.
 
Le clou de l'apéro a été quand Quitterie a montré son joli tee-shirt noir, orné d'une vaste auréole blanche : c'est l'emblème de son employeur, l'agence Heaven, dont les employés sont officiellement des "anges". En ce qui la concerne au moins, ce n'est pas usurpé !

Quitterie Delmas ce soir dans le IIe.

Quitterie Delmas sera ce soir dans le IIe arrondissement pour soutenir François Guliana, tête de liste du MoDem.

21/02/2008

Quitterie Delmas, sur BFM radio, appelle les Hauts-de-Seine au sursaut démocratique.

Quitterie Delmas était invitée ce soir de 19 heures à 20 heures du "Grand Journal" sur BFM radio.
 
Sur les sectes, sur la laïcité, où tant de polémiques naissent, ce serait grave s'il s'agissait d'une "tactique de diversion" des "vraies questions" qui préoccupent les Français, notamment "le pouvoir d'achat".
 
"Je condamne les propos d'Emmanuelle Mignon" qui remettent en cause tout le travail de ceux qui se penchent sur le dossier des sectes. D'autant plus qu'elle n'a aucune légitimité : "faire de la politique, ... il faut passer par le suffrage universel, Nicolas Sarkozy se trompe lorsqu'il met ses collaborateurs en avant".
 
"Hier soir, j'étais à Neuilly et je suis allée défendre Alexandre Harmand, candidat du MoDem". À Neuilly, il y a une vraie alternative : "le Mouvement Démocrate, une équipe solide ... Alexandre Harmand est un jeune chef d'entreprise... Il y a des élus sur la liste ... Eux au moins, ils s'occupent uniquement des habitants de Neuilly".
 
Ce qui se passe à Neuilly est significatif des "méthodes de Nicolas Sarkozy, des Hauts-de-Seine, à Puteaux, Asnières, Levallois..." "Peut-être que c'est là que (en réaction) va redémarrer la démocratie... Peut-être que c'est une fin de règne".
 
"Beaucoup de jeunes entrepreneurs viennent me voir", déçus de Nicolas Sarkozy : "on s'est gravement trompés, sur les promesses de réformes... (etc)" "C'est ce public-là qu'il va falloir convaincre de rester en France... C'est aussi notre richesse à nous".
 
Sur le pouvoir d'achat, "arrêter de faire des promesses qui ne sont pas tenables"... "Responsabiliser les Français". Ainsi, leur moral sera meilleur et ils sauront que les choses ne dépendent que d'eux-mêmes. "François Bayrou l'a dit pendant sa campagne : il faut dire la vérité aux Français".
 
À propos de la censure partielle de la loi sur la rétention de sûreté, "j'aurais préféré que ce soit une censure totale"... "on essaye de ne pas désavouer totalement Rachida Dati" mais "on rend la loi inapplicable"... "J'ai l'impression d'avoir déjà vu ça plusieurs fois".
 
"La crise que nous avons à affronter est très grave : économique, morale et politique"...

Quitterie Delmas à Neuilly ! Boum !

Avant d'entamer une narration que je prévois longue, je tiens à signaler qu'il existe plusieurs Neuilly, comme Neuilly-Plaisance ou Neuilly-sur-Marne. Il s'agit ici, on l'a bien compris, de Neuilly-sur-Seine, la ville dont Nicolas Sarkozy a été le maire puis le député pendant vingt-cinq ans.
 
Deuxième précision : il se trouve que je suis né à Neuilly-sur-Seine, je n'y peux rien, et mon séjour n'y a pas été très long, mais c'est un fait indéniable, je suis né rue Saint-Pierre, à deux pas de la mairie de Neuilly.
 
Neuilly est tout voisin de mon XVIe arrondissement. Pourtant, je n'y suis jamais allé beaucoup, un peu jouer dans un modeste mais excitant (pour un gosse) parc d'attraction qui se nomme le "jardin d'acclimatation", dont je ne ferai pas l'histoire : ce serait trop long.
 
Je n'y allai pas draguer non plus à l'âge des boums et des rallyes : j'étais sinistre et travailleur. J'avais tort, car quelques-unes des plus jolies filles que j'ai connues ont passé toute leur jeunesse dans ces parages (soupir).
 
Neuilly, à partir de la fin du XIXe siècle et surtout de l'entre-deux-guerres, fut un havre de verdure et d'opulence. On y trouvait les hôtels particuliers qui, un à un, périssaient sous la pioche des bâtisseurs dans les quartiers de l'ouest parisien intra-muros, et dont les habitants ou leurs homologues trouvaient là les équivalents.
 
Voici quarante ans, ce paysage demeurait, paraît-il, inchangé.
 
Puis sont venus les promoteurs.
 
Il n'y a pas eu là, comme à Paris, des batailles homériques autour des projets ridicules tels que celui des Halles dont j'ai parlé une fois précédente. Il n'y a pas eu de victoire pour sauver le marché Saint-Germain, ni pour endiguer le flot de béton, toutes grandes luttes qui ont émaillé le Paris des années 1970 et, dans une moindre mesure, 1980.
 
À Neuilly, quand on a décidé de bâtir, on bâtit. Crac.
 
Certains de mes cousins ont ainsi cédé leur maison de famille avec jardin, dans l'impossibilité (très appuyée) de la conserver, et moyennant certes une épaisse rétribution.
 
L'urbanisme de Neuilly est le reflet de cette impunité absolue dont y jouissent les promoteurs depuis plus de trente ans : sans inspiration, désordonné, et comme abandonné.
 
La ville s'organise autour de son artère majeure, l'avenue de Neuilly Charles de Gaulle, qui va de la frontière de Paris au pont qui enjambe la Seine jusqu'au célèbre et monumental quartier de La Défense. Cette avenue est un flot ininterrompu de voitures de l'aube jusqu'à la nuit, été comme hiver. J'ai connu des gens qui, voici déjà trente ans, résidaient sur l'avenue de Neuilly et ne pouvaient absolument pas ouvrir leurs fenêtres sur l'avenue avant onze heures du soir.
 
Elle tranche la ville en deux, le sud, plus aéré, longe le Bois de Boulogne. Le nord, plus dense, va vers Levallois-Perret, hélas.
 
Outre les hôtels à jardin, l'identité de Neuilly (et ce qui en reste en fait, vu le peu d'hôtels qui a résisté à l'appétit des ogres), ce sont des édifices d'époque Louis-Philippe, soit les années 1830-1840, avec le prolongement haussmannien et post-haussmanien que l'on devine. À certains égards, Neuilly ressemble donc aux quartiers de l'ouest parisien, VIIIe, XVIIe, XVIe arrondissements.
 
L'avenue de Neuilly, dénommée Charles de Gaulle, est le parfait reflet de la stratification architecturale que je viens de décrire : on y trouve de petits immeubles du XIXe siècle, de vastes et hideuses constructions des années 1970, et de moins hideuses mais souvent plus vastes encore constructions des années 1990 et 2000. Le tout est informe, il faut le dire sans craindre de choquer les Neuilléens : ça ne ressemble à rien.
 
On imagine que l'idée globale est de créer une sorte de haie visuelle qui, par degrés, fasse monter le regard vers la pointe des tours de La Défense. Cette conception est d'ailleurs confortée par l'info reçue ce soir que l'on va autouriser les immeubles qui bordent l'avenue à grimper jusqu'à quarante mètres. Je ne donne donc pas cher de la peau des vénérables édifices centenaires qui y subsistent. Hélas, il faut reconnaître qu'ils forment désormais ce qu'on nomme des "dents creuses" dans la silhouette de l'avenue et il y a fort à parier qu'ils ne résisteront pas aux prochaines années.
 
Quoiqu'il en soit, nous avions rendez-vous, les Citoyens Démocrates et l'équipe des candidats locaux, au théâtre de Neuilly. J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce théâtre et que je ne l'avais même jamais remarqué. Et pour cause : il forme les premiers étages d'un énorme immeuble tout lisse et sans grâce bâti à une mauvaise mais pas si récente époque (les années 1960 sans doute).
 
Arrivant là, je me frotte les mains : il y a un monde fou qui entoure les casaques oranges des MoDem. Hélas, je comprends vite que nous partageons le théâtre, ce soir, avec Arnaud Teullé, le peut-être futur maire de Neuilly, le dissident qui se maintient malgré la mauvaise humeur de Sarkozy (et qui affronte Jean Sarkozy à la cantonale).
 
Pour notre réunion, ce sera la petite salle, à l'étage.
 
Inquiétude donc en montant, mais finalement, il y a tout de même plus d'une centaine de personnes. Une salle bien pleine.
 
Outre Quitterie, je vois là Virginie, les deux Sébastien (Soria et Dugauguez), Fabien Neveu, Franck Vautier, et la régionale de l'étape, Domitille Marbeau, candidate sur la liste de Neuilly.
 
La liste est conduite par Alexandre Harmand. Je ne peux pas dire que je l'ai connu tout petit, car je ne crois pas qu'il ait jamais été tout petit. Il est vaste. Je le connais depuis vingt ans et c'est la première fois que je l'entends parler en public.
 
Il ne s'exprime pas le premier : avant lui, Jean Peyrelevade ouvre le bal. Il est à la fois tête de liste de l'arrondissement voisin (fait que j'ai déjà signalé) et président du comité de soutien de la liste de Neuilly.
 
Il fait un discours très politique, de très bonne tenue, où l'on voit que le fonctionnaire et banquier s'est vite changé en orateur doué. Il épingle les dérives sarkozystes avec une grande éloquence et suggère, me semble-t-il, que si le dissident devenu légitime Fromantin n'a pas été envoyé par Sarkozy, il pourrait bien l'avoir été en revanche par Devedjian, président du département.
 
Il souligne évidemment que Fromantin a acepté d'endosser l'étiquette sarkozyste et, plus encore, lui qui dénonçait les travers du népotisme sarkozyste, il va devoir soutenir le fils de Nicolas Sarkozy, qui est candidat dans le canton de Neuilly sud.
 
(Là, j'avoue que j'espère qu'il y aura un second tour et un TSS bien senti, je le dis au passage).
 
Ensuite prend le micro la première colistière d'Alexandre et de Domitille, Mme Pontuer, qui représente une forme de légitimité historique, car elle est la seule des élus UDF à être restée au MoDem. Elle se place d'ailleurs explicitement dans la tradition démocrate-chrétienne et se réjouit que s'y soient joints les nouveaux adhérents du MoDem.
 
Elle explique avec calme qu'elle approuve à fond le principe d'une liste autonome, en raison en particulier des promesses non tenues par l'UMP (alors le RPR) après l'élection de 2001, où un poste promis à l'UDF a finalement été attribué à quelqu'un d'autre par motif de convenance personnelle. La parole donnée n'a donc pas été respectée. On voit bien ici la façon très UDF de raisonner en nombre de postes et en rigueur morale.
 
Alexandre Harmand prend ensuite la parole.
 
En l'écoutant détailler avec soin les innombrables propositions de leur liste, je suis impressionné. À côté de lui, un rétroprojecteur, comme à Bois-Colombes l'autre jour, produit l'image du programme rédigé et présenté avec créativité.
 
J'ai oublié de signaler qu'il a commencé par rendre hommage à Robert Parenty, qui "pousse" la liste après avoir été le premier conseiller général de Neuilly et sénateur des Hauts-de-Seine.
 
Robert Parenty n'était pas là ce soir, c'est un homme extrêmement âgé désormais. Je l'ai connu trésorier du CDS voici plus de vingt ans. On disait qu'en 1981, après une défaite qui avait laissé le mouvement exsangue, il avait renfloué le CDS en y allant de sa poche. Le fait est suffisamment rare en politique pour mériter d'être signalé !
 
Après avoir terminé son exposé, Alexandre passe le micro à la salle pour une batterie de questions qui portent sur des sujets divers, l'hôpital, les logements sociaux.
 
Alexandre y trouve l'occasion de revenir sur l'un des thèmes phares de la campagne : Neuilly moins cher. Car Neuilly est très coûteux à vivre et les jeunes comme ceux qui sont un peu moins aisés que les autres y trouvent assez difficilement leur place.
 
On parle aussi des pistes cyclables. La demande des habitants de Neuilly est forte, ce qui prouve qu'ils sont moins racornis qu'on ne le prétend en général. Et de là, on en vient aux Vélib, les vélos en location pour pas cher dans la rue. Ce sujet me donne l'occasion de préciser que l'interconnexion des Vélib parisiens avec la banlieue a échoué parce qu'au lieu d'envisager le problème à l'échelle de l'agglomération, on l'a fait seulement à l'échelon de la ville de Paris.
 
C'est l'exemple typique de ce qu'il ne faut pas faire : Paris ayant agi unilatéralement incite les autres communes à en faire autant. Et quand Paris a voulu agir en concertation, ce n'était pas légal : il fallait bien entendu un autre appel d'offre pour implanter des Vélib dans une autre commune que Paris. Or qui dit appel d'offre, dit aussi autre entreprise susceptible de le gagner et donc potentiellement autre système mis en place, pas forcément compatible avec le premier. Résultat : il n'est pas certain qu'un Neuilléen qui prenne un Vélib avenue de Neuilly, traverse la porte Maillot, remonte l'avenue de la Grande Armée, traverse la place de l'Étoile, puis redescende par les Champs-Élysées, puisse laisser là son Vélib. Ni qu'en en prenant un pour rentrer, il puisse le laisser plus loin que porte Maillot. C'est n'importe quoi, l'exemple parfait de ce qu'il ne faut pas faire, l'exemple parfait du fait que les structures communales actuelles sont périmées pour beaucoup de projets importants. Il faut décloisonner tout ça.
 
Au milieu des questions de la salle, notre belle Quitterie parle à son tour pour vanter le projet bayrouiste de rénovation des pratiques politiques.
 
Puis, ayant épuisé l'ordre du jour, on passe au kir, aux (très modestes mais savoureux) petits fours, et aux conversations à bâton rompu. Un architecte qui est intervenu à propos de l'urbanisme a vu Quitterie à la télé, une dame demande si elle a un bulletin d'adhésion sur elle car, après l'avoir entendue, elle souhaite payer sa cotisation, bref, la routine, si j'ose dire.
 
Reste la question politique.
 
Nicolas Sarkozy s'est emparé de Neuilly après un célèbre maire nommé Achille Peretti. C'était l'époque où les Corses dominaient le pouvoir post-gaulliste. On connaît à Paris Jean Tiberi, qui n'était pas alors un premier couteau, mais la forte personnalité d'Achille Peretti se détachait alors bien plus dans le ciel de la région parisienne.
 
Achille Peretti avait une héritière. Selon les sources, c'était sa fille ou sa nièce, peu importe. Nicolas Sarkozy épousa l'héritière et c'est ainsi qu'il put barboter la mairie de Neuilly au nez et à la barbe d'un autre Corse, Charles Pasqua, en 1983. Jean Sarkozy est le fils de cette première union de son père. Il est le produit d'une transmission clanique de la mairie.
 
L'orphelin du courant Peretti, si j'ai bien entendu ce qui a été dit ce soir, ce n'est pourtant pas lui, mais Arnaud Teullé, l'infortuné putschiste cocu qui fait sa propre liste quand même et avec lequel nous partagions le théâtre de Neuilly ce soir.
 
Je propose à mes (devenus rares) lecteurs d'en juger et de découvrir Alexandre Harmand et d'autres candidats neuilléens en regardant l'excellente vidéo tournée ce week-end à Neuilly par John-Paul Lepers pour la Télé Libre
 
Dernière minute : ayant appris qu'Arnaud Teullé appelait à voter pour Jean Sarkozy aux cantonales, je sais que Fromantin et Teullé, c'est "bonnet blanc et blanc bonnet". Il n'y a donc qu'ne seule façon de libérer Neuilly du clanisme sarkozyste : voter Harmand, voter MoDem !

19/02/2008

Le principe léonin.

Chacun connaît l'expression "la part du lion". L'adjectif "léonin" se rapporte à ce lion-là, celui qui domine. On nomme en droit "clause léonine" une clause par laquelle l'une des parties d'un contrat abuse de sa position de force. Le cas typique est celui du constructeur d'automobiles avec le garage franchisé, où le franchisé est en telle dépendance de fait que le constructeur lui impose parfois des conditions commerciales abusives, dites "léonines".
 
Au Moyen Âge, selon le principe léonin, lorsqu'on pillait une ville, le chef se gardait la part du lion, mais, s'il était un bon chef, veillait au partage équitable des dépouilles.
 
En politique, le principe de la "part du lion", le principe léonin, a une traduction différente : si une commune vote bien, le gouvernement la récompense ; si elle vote mal, il la sanctionne. Au nom du principe léonin, on a vu des circonscriptions dépouillées de leurs usines, ou moins bien défendues, ou punies d'une manière ou d'une autre. Au nom du principe léonin, quand le député d'une circonsription est maire de l'une des communes de sa circonscription, il a tendance à "servir" un peu mieux sa commune que le reste de ses électeurs.
 
Ce principe léonin a encore aux États-Unis une traduction classique, bien connue des étudiants, le "spoil system" (ou "système des dépouilles"), qui consiste, lorsque un président est élu, au remplacement de toute une catégorie d'agents de l'État.
 
À l'intérieur même des partis politiques, le principe léonin se traduit souvent par une philosophie de l'inégalité : si l'on se trouve parmi le groupe qui s'y est emparé du pouvoir, tout va bien ; si l'on s'y est opposé, rien ne va plus.
 
On voit tout ce que ce principe léonin a d'incompatible avec une éthique de l'intérêt général, par nature équitable.
 
François Bayrou, en réaction, a toujours prôné un partage des responsabilités entre les vainqueurs et les vaincus, une forme de cogestion.
 
Pour un démocrate, c'est à coup sûr ce que Quitterie Delmas nomme être ISO. 

20:40 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

18/02/2008

Bruits de bottes, caisses vides : la droite aux abois.

Le pouvoir néoconservateur ne sait plus quelle diversion susciter pour tenter de reprendre la main. Les pauvres petits fantômes juifs ont à peine soulevé une vaguelette et fait grincer seulement les girouettes (merci BGR 64), le Kosovo n'époumone que Kouchner qui vieillit à vue d'oeil, les obsèques d'Henri Salvador ont chagriné tout le monde sans verser une larme sur le présiseul débrunisé, et la provoc monumentale en banlieue ne paraît pas déclencher des tonnerres, ni d'applaudissements ni de colère.
 
C'est que l'indignation de la France est désormais une colère blême, de celles qui bouillonnent, de celles qui foudroient soudainement là où on ne s'y attend pas.
 
La France sait qu'elle mérite mieux que tout ça et les Français vont le dire avec dignité. Massivement. 

Municipales : multiples stratégies, multiples perspectives.

Les sondages commencent à fleurir à trois semaines des élections municipales.
 
Pour Bayrou à Pau, deux études ont en quelques jours donné des résultats contradictoires, l'une voyant le président du MoDem l'emporter de justesse, l'autre l'inverse. Ce sera serré, apparemment, mais il a choisi la stratégie la plus ambitieuse et donc la plus difficile. Il a évidemment tout mon soutien.
 
À Montpellier, la liste commune PS/PC/MoDem obtiendrait 49% et friserait donc l'élection dès le premier tour. À Bordeaux, la liste commune avec le maire sortant (qui n'affiche guère son étiquette UMP) serait en passe d'être victorieuse au premier tour également, comme d'ailleurs à Dijon avec le socialiste Rebsamen.
 
Dans les villes où des adhérents du Modem ont été investis pour des listes indépendantes, le sort des urnes demeure incertain : à Toulouse, on dit que la gauche pourrait l'emporter et on ignore encore si le candidat du MoDem atteindra les 10% nécessaires au maintien de sa liste au deuxième tour. À Lyon, les listes sont quasi-faites et Éric Lafond est en campagne sans qu'on puisse encore évaluer son résultat que l'on espère brillant. À Marseille, pas encore de sondage sur la liste Bennahmias, cependant que certains analystes voient la victoire du socialiste Guérini (a-t-il un rapport avec le célèbre "parrain" marseillais des années 1970 et du temps où la ville était dirigée par le socialiste Defferre, Mémé Guérini ?). En Bretagne, à Rennes, à Nantes, on attend encore les premiers sondages. Sans doute les choses sont-elles encore imprécises et les esprits indécis.
 
Après la période du désordre et celle du foisonnement, c'est donc celle de la campagne et de l'angoisse. Bon courage à nos candidats, et en particulier ceux qui sont sur des listes indépendantes. 

17/02/2008

Quitterie Delmas soutient Éric Lafond tête de liste à Lyon.

XVIe arrondissement de Paris : portrait de groupe.

Quelques mots sur l'équipe qui dirige le XVIe arrondissement de Paris depuis 1989. Je rappelle que le candidat du MoDem est ici Jean Peyrelevade, qui a une image de sérieux et d'efficacité.
 
En 1989, l'UDF de Paris, conduite par le "libéral" Jacques Dominati (aujourd'hui sénateur en fin de carrière), avait décidé de faire liste commune avec le RPR d'alors. C'était la deuxième fois de suite, puisqu'en 1983 (début de la politisation nationale des municipales), dans le cadre de ce qui se voulait une reconquête contre la victoire socialiste de 1981, liste commune avait déjà été présentée, conduite par Georges Mesmin, député de la plus peuplée des deux circonscriptions de l'arrondissement, celle du sud ; la négociation avait été en 1983 que Mesmin (étiqueté centriste CDS) deviendrait maire et c'était la première fois que les équipes centristes et RPR se retrouvaient sur la même liste alors qu'elles avaient toujours été concurrentes depuis le succès centriste de 1971.
 
En 1983, Jacques Chirac avait besoin des centristes. C'était moins le cas en 1989 : il venait de devancer Raymond Barre de plus de dix points à la présidentielle de 1988 dans l'arrondissement. Il présenta donc un marché simple à Georges Mesmin, maire sortant : le RPR occuperait la tête de liste et Mesmin serait réélu maire. Mesmin ne l'entendit pas de cette oreille : il voulait la tête de liste et la mairie. Chirac, voyant qu'il ne cédait pas, le laissa prendre la tête de liste. Mais lorsque le conseil d'arrondissement se réunit pour élire son maire, ce fut Pierre-Christian Taittinger qui sortit du chapeau.
 
Taittinger était étiqueté UDF, tendance libérale plutôt que centriste, mais il avait été UDR (gaulliste) et sous-ministre de quelque chose. En 1971, il ne figurait pas sur la liste des centristes et réformateurs, mais sur celle du pouvoir.
 
Il était élu à Paris depuis ... 1953. Seul "trou" dans son emploi du temps d'élu : la période 1971-1977. En 1977, il avait rejoint Giscard et était redevenu élu sur la liste UDF qui avait devancé le RPR (à l'époque, il n'y avait pas eu de fusion de liste au 2e tour, mais désistement pur et simple).
 
Taittinger, membre de la famille des célèbres champagnes, est né dans le XVIe arrondissement, rue Chardon-Lagache, à deux pas de la maison de retraite médicalisée de Sainte-Perrine. Son père, Pierre Taittinger, avait été une des figures du conseil de Paris de l'entre-deux-guerres, très forte personnalité, mais il était le président de ce conseil de Paris en 1943 et c'est lui qui avait reçu Hitler lors de la visite du chef du IIIe Reich à Paris.
 
En 1953, Pierre-Christian Taittinger avait assemblé un premier groupe de jeunes influents, liés aux milieux d'affaires, et, reprenant une partie des réseaux de son père, s'était fait élire.
 
En 1989, c'était donc un élu très expérimenté, ayant passé la soixantaine, ancien président du conseil municipal de Paris, ancien ministre, ayant des intérêts croisés avec la puissante Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris (CCIP). C'est par exemple à son groupe qu'appartenait l'hôtel Concorde-Lafayette, porte Maillot, bâti sur le Palais des Congrès qui appartient à la CCIP.
 
Je l'avais rencontré deux fois. La première était à sept heures et demi du matin, gare Saint-Lazare, en mars 1988 : il nous avait accompagnés pour la distribution de tracts lors de la campagne présidentielle de Raymond Barre. La deuxième fois était pour une réunion associative champenoise de Paris (de mon côté paternel, j'ai de solides attaches champenoises) qui avait eu lieu à la mairie du XVIe.
 
Taittinger, pour devenir maire, avait fait alliance avec une partie de l'équipe de Georges Mesmin. Il conserva sa cheffe de cabinet et plusieurs de ses adjoints, à l'exception de Guy Flesselles, qui était aussi le suppléant de Mesmin et qui, depuis, a conduit sa propre liste en 2001 jusqu'autour de 10%.
 
Parmi les adjoints, le plus important, politiquement et techniquement, était Pierre Bolotte. Ancien préfet de région, formé à la coloniale (école de la France d'Outremer), ancien membre du cabinet du MRP Georges Bidault sous la IVe république et secrétaire général de la préfecture d'Alger en 1958, il avait une longue expérience des choses de l'administration et avait la délégation stratégique des finances et de l'urbanisme.
 
L'autre élue utile était Anne Béranger, grande ordonatrice des animations de la mairie, qui passa avec aisance de Mesmin à Taittinger et qui, m'a-t-on dit, est morte très diminuée voici peu d'années.
 
Taittinger est un homme charmant, excellent orateur (on dit qu'il obtint un classement remarquable lors du concours oratoire de la conférence des avocats quelque part vers l'époque des dinosaures), capable dans la même phrase de plaire à un centriste et à un extrémiste, à un Américain et à un soviétique, bref, à tout et son contraire. C'est d'abord une marque d'éducation. Mais c'est aussi un besoin irrépressible de susciter l'empathie, sans lequel sans doute il vaut mieux ne pas faire de politique.
 
Il prononce plus d'allocutions qu'il n'y a de jours dans l'année, sans compter ses discours de mariages (il en célèbre encore beaucoup), il est partout, il connaît tout le monde, il a une mémoire étonnante. Je l'ai vu, lorsque j'étais son adjoint, se précipiter vers un de mes cousins qui me rendait visite à la mairie et qui avait été témoin d'un mariage célébré par Taittinger deux ans plus tôt. Il ne l'avait pas revu depuis, mais l'avait reconnu tout de suite. Un abattage prodigieux, donc.
 
Il passe ses journées à arpenter son arrondissement et rentre les poches pleines de post-it sur d'innombrables sollicitations. Il dit toujours oui et son équipe doit ensuite s'arracher les cheveux pour trouver le moyen de respecter les engagements qu'il a pris.
 
Evelyne Montastier, qui dirige son cabinet, est d'une rare efficacité, un carnet d'adresse kilométrique, une réactivité d'élite.
 
En somme, une excellente équipe de terrain.
 
Le premier premier adjoint de Pierre-Christian Taittinger, de 1989 à 1995, fut Gérard Leban, un gaulliste casse-croûte, capable d'obéir à toutes les évolutions de l'appareil de son parti, un bon second couteau, veillant de près (d'aucuns disent d'un peu trop près) sur les commerçants, ayant sa propre feuille politique qu'il fait distribuer dans les halls d'immeubles, tenant permanence rue de l'Annonciation, et dirigeant avec calme et discrétion l'appareil UMP local qui, en fait, gère la municipalité.
 
Gérard Leban est plus qu'utilement secondé par son épouse, liée à la conférence Saint-Vincent de Paul.
 
De 1995 à 2001, Leban était adjoint au maire de Paris et laissa le poste de premier adjoint à Danièle Giazzi dont je parlerai dans un instant. Il reprit sa délégation en 2001 et se retire, ayant passé les soixante-quinze ans, cette année.
 
Danièle Giazzi, que je viens de mentionner, a longtemps été une femme très courue. Je ne m'apesantirai pas sur les nombreuses rumeurs qui la concernent. Elle est la suppléante de Claude Goasguen dans le XVIe sud et a été conduite à celui-ci par Gérard Leban. Lorsqu'elle était première adjointe, une rivalité inexpiable l'opposait à la cheffe du cabinet du maire, une de ces rivalités féminines qui font pleuvoir des éclairs sur la tête des hommes.
 
On dit qu'un jour, dans une colère homérique, Danièle Giazzi laissa Gérard Leban terrassé par une attaque.
 
À la fin de la mandature qui s'achève, Leban a commencé à passer la main. Il a choisi, pour se décharger progressivement de ses délégations, Laurence Dreyfus, militante obéissante comme lui, fille d'une ancienne collaboratrice de Leban et petite-fille, selon eux, du chauffeur du général de Gaulle.
 
L'autre homme-clef, très lié à Évelyne Montastier, est Pierre Gaboriau. Il était à la gare Saint-Lazare le même matin de mars 1988. Je l'ai vu plusieurs fois pendant la campagne de Barre. Il n'avait pas trente ans alors, il était déjà expert-comptable.
 
Il a succédé au radical Jean-Loup Morlé à la présidence de l'Office Municipal des Sports (OMS) qui, à la mairie de l'arrondissement, regroupe les principales associations sportives du XVIe. Adjoint au maire chargé des sports en 1989, il bénéficia en 1991, en cours de mandat, du retrait de la centriste de choc Solange Marchal (la femme qui a fait échouer le projet chiraquien d'ensembles immobiliers colossaux porte Maillot), qui lui a permis de devenir conseiller de Paris.
 
En 1995, il était donc conseiller de Paris, adjoint au maire du XVIe arrondissement chargé de la jeunesse et des sports et président de l'OMS. Il me laissa la délégation de la jeunesse et des sports, mais pas la présidence de l'OMS qui formait sa base électorale. Il était élevé au rang d'adjoint au maire de Paris.
 
Il revint prendre ma place en 2001.
 
Élu de terrain, il a été candidat en solitaire aux environs de 10% lors d'une élection, et il est respecté. Il a depuis plusieurs années repris l'une des feuilles institutionnelles du XVIe, ce qui a accru sa notoriété.
 
De notoriété générale, on lui prête une rivalité avec Goasguen au sein de l'UMP locale, liée à celle qui oppose Bernard Debré, député de la circonscription du nord du XVIe, au même Goasguen. Cette rivalité existait déjà entre Georges Mesmin et l'autre député UDF du XVIe d'alors, Gilbert Gantier, qui s'est retiré après trente ans de mandat. Sans doute est-il inévitable que chacun des deux députés tente de tirer la couverture à lui.
 
La force de cette équipe est triple : un maire qui bénéficie, malgré son grand âge, d'une bonne image, un électorat entièrement polarisé, un appareil très discipliné mais en mutation.
 
Aux dernières législatives, le MoDem est arrivé devant le PS dans le XVIe. La poussée actuelle de l'électorat de gauche devrait avoir ici un impact plus limité qu'ailleurs. Jean Peyrelevade, compte tenu de sa grande notoriété et de sa bonne image, devrait être élu conseiller de Paris, donc obtenir au moins 12%.

16/02/2008

Le triomphe du manichéisme ?

La déferlante annoncée au bénéfice exclusif du Parti Socialiste, dans trois semaines, au premier tour des élections municipales, n'est une bonne nouvelle ni pour la France ni pour les Français : de toute évidence, elle se fait sans discernement et elle ne produira aucune nouveauté dans la gestion publique, seulement une part de marché plus grande pour un parti, rien de plus.
 
De quoi satisfaire Hollande, qui s'est pourtant réjoui de la douteuse proposition de Sarkozy sur le parrainage des pauvres petits fantômes juifs ?
 
De quoi lutter contre l'endettement des collectivités locales qui ne cesse d'augmenter à mesure que le PS s'en empare ?
 
De quoi augmenter la liberté des humbles que des clientélismes de gauche asservissent autant que des clientélismes de droite ?
 
Sans discernement.
 
Oui, Sarkozy, c'est mal. Bayrou a été le premier à dire pourquoi et en quoi.
 
Oui, la droite a tort. Mais elle ne gère pas partout mal ses villes.
 
Sans discernement. Avec l'aveuglement de l'obscurantisme, le même obscurantisme que celui qui est reproché à Sarkozy.
 
S'il faut battre Sarkozy en utilisant les mêmes moyens que lui et en poursuivant les mêmes objectifs que lui, en négatif, alors la victoire ne sert à rien.
 
Améliorer la France, améliorer la vie des gens, c'est la même chose, c'est le même projet (ISO comme dit Quitterie Delmas) : lutter contre un mode de pensée et d'action néfaste et le remplacer par un mode de pensée et d'action vertueux. C'est cela, et cela seulement, que les électeurs devraient vouloir. Et c'est à quoi nous devons les appeler.

Le MoDem, pour la vérité.

Bayrou incarne le courage. Il l'incarnera de plus en plus, quels que soient les événements prochains. Comme on l'a constaté jeudi soir, tous les signaux d'alarmes qu'il a tirés pendant la campagne présidentielle étaient justifiés : dérive budgétaire, clientélismes, pipolisation outrancière, offensive contre la laïcité et, d'une manière générale, contre les principes républicains, pressions sur la presse, gouvernement de tous au profit de quelques-uns, et j'en passe.
 
Bayrou a annoncé : "Le MoDem sera le parti de la vérité". Par anticipation et dans une boucle que Quitterie Delmas qualifierait d'ISO, il a dit vrai.
 
Dès lors, nous savons, les uns et les autres, que c'est là et nulle autre part qu'il faut être. Car c'est là et nulle autre part que, coûte que coûte, on dit la vérité. 

16:35 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

15/02/2008

Quitterie Delmas, François Bayrou sur France 2.

Excellente émission de François Bayrou invité hier soir par Arlette Chabot, il est intervenu avec vigueur et pertinence notamment sur la laïcité et sur l'indépendance du pouvoir politique à l'endroit du pouvoir économique et financier, une autre forme de laïcité en fait.
 
81341b0a540ecc78fb7b73dd26118e77.png248fc8f2e5fcc1efb208bf3507699aea.pngd9131be4c14476a9aefdb2cb22df749e.png37e36e7468789675f3e1310d9e4fd431.png743ac7fc63066379730dd74fceb55081.png

12/02/2008

Quitterie Delmas avec Jean-Louis Ragot à Bois-Colombes.

Bois-Colombes est une commune de la deuxième couronne de la banlieue parisienne, juste au-delà d'un méandre de la Seine, à côté de Colombes, de la Garenne-Colombes, de Courbevoie et d'Asnières, au nord-ouest de Paris, en fait on la distingue mal de ses voisines car il s'agit de la même continuité urbaine au sens le plus fort du terme. On n'y accède pas par le type de train régional le plus commode (le RER) mais par un train qu'on prend à la gare Saint-Lazare dont je parlais l'autre jour à propos du VIIIe arrondissement de Paris.
 
J'ai donc pris le métro en bas de chez moi puis, à la station Saint-Augustin, j'ai fait un très curieux parcours labyrinthique d'escaliers pour parvenir jusqu'aux quais de la gare. Un train était à quai, il m'a conduit à Bois-Colombes en quelques minutes. Résultat : il m'a fallu vingt minutes de moins pour arriver là qu'à Nanterre qui est pourtant sur le RER et à même distance.
 
Quoiqu'il en soit, la ville semble assez diverse : autour de la gare, elle ressemble à certains quartiers parisiens, avec de petits immeubles petits-bourgeois et soignés, entretenus avec application, au milieu desquels le tempérament rude et inculte de la droite locale a planté des cubes de béton, comme à Neuilly, d'une laideur quasi-militante, façades sans esprit, mornes, planplan, des clapiers au prix de la pierre.
 
Un peu plus loin, on retrouve quelques pavillons comme j'en ai décrits à Bagneux et comme on en voit tout autour de Paris et jusqu'à l'extrémité de l'agglomération, tous antérieurs à 1950, voire à 1930.
 
Rue Charles Chefson, l'urbanisme évolue encore : maisons coquettes sinon bourgeoises sur la rue, puis des allées, des ruelles, bordées de ces maisons et donnant à angle droit dans la rue en question. Le tout donne une impression calme et aisée, quoiqu'un peu refermée sur soi-même.
 
Nous sommes attendus pour ce qu'on nomme une réunion de préau, qui se tient, logique, dans un préau, celui de l'école Jules Ferry (à tout seigneur tout honneur).
 
Quitterie Delmas est déjà là quand j'arrive, avec Virginie Votier, bientôt rejointes par Fabien Neveu et Marie-Laure Tréton.
 
L'équipe municipale qui se présente est en partie alignée assise devant une longue table faite des tables d'école. Un écran, derrière elle, est allumé par un rétro-projecteur qui nous montre le candidat et bientôt un ensemble de tableaux et de chiffres.
 
Quitterie est installée au milieu, à la place d'honneur mais le projecteur dans l'oeil.
 
Jean-Louis Ragot, comme elle doit partir, lui passe la parole. Elle explique la démarche de François Bayrou, le renouvellement, la volonté de bâtir une vraie alternative.
 
Jean-Louis embraie sur un long exposé très dynamique qui commence sur le mot "transparence", améliorer la "gouvernance", tous thèmes qui nous sont chers et qu'il faut particulièrement promouvoir dans le pot-au-noir sarkolandais, car la liberté peine à y gonfler ses voiles.
 
Il parle de lui-même, décrit son activité comme conseiller municipal d'opposition spécialisé dans les questions d'urbanisme. 
 
Puis il présente ses colistiers qui, un par un, se disent et expliquent leur implication. Plusieurs ont des métiers liés de près non pas à la gestion de leur ville mais à la gestion de collectivité locale en général. Il y aurait là une densité de compétence dont à coup sûr les habitants de Bois-Colombes bénéficieraient grandement.
 
Aucun n'est né à Bois-Colombes : c'est (ou ça a été) une ville où on vient (venait) s'installer. Quelques-uns sont là depuis longtemps (trente ans) d'autres depuis moins longtemps (quatre ans), mais tous ont la même opinion : une ville dispersée, difficile à cerner, souffrant de déséquilibres d'organisation et d'une gestion si calamiteuse qu'elle ne peut être qualifiée que de clientéliste.
 
Les finances de la commune sont en dégradation rapide, l'endettement a augmenté de 86% en cinq ans et atteint 94% de la masse budgétaire, soit 27 points de plus que la moyenne de cette taille de communes (27000 habitants).
 
Et le poste qui fait plonger les comptes municipaux, c'est celui des frais de personnel, qui a subi une très forte poussée (en termes de millions d'Euros) en deux ans. On voit à quoi peuvent servir toutes ces embauches.
 
Comme on peut s'en douter, le maire est vice-président du conseil général, tout juste sous la gouttière sarkozyste.
 
La salle, vaste comme ... un vaste préau d'école, s'emplit progressivement. Les gens du quartier viennent, le dialogue s'engage sur une enquête effectuée par l'équipe auprès des habitants, qui sont satisfaits de leurs écoles, mais trouvent leur ville malpropre et pauvre en instruments et lieux culturels. On débat sur la sécurité.
 
Et c'est là que Quitterie, Fabien, Virginie et moi avons dû quitter la réunion, avec regret, car les amis de Jean-Louis Ragot nous ont paru très professionnels, de vrais pro.
 
L'exemple de ce pourquoi les électeurs devraient voter dès le 9 mars. 

Dire du bien du MoDem n'est pas bon pour les stat.

Avec tout ce qui se passe dans le Titanic à l'UMP, je ne trouve plus moyen de dire du mal du MoDem, tant nos ridicules paraissent soudain dérisoires. Résultat : mes statistiques sont un peu moins bonnes. Quel cruel dilemne : faut-il donc laisser la campagne municipale suivre son bonhomme de chemin et me résigner à des stat en demi-teinte ?
 
Bon, et si j'en profitais pour parler du sénat ?
 
Perdu pour perdu, autant que je donne des info, même si elles n'intéressent que moi.
 
Voici l'affaire : le président du sénat Chritian bonnet-de-nuit Poncelet 82 ans remet son mandat en jeu en septembre comme la moitié des sénateurs. Or si l'UMP continue à creuser le fond de la piscine et si les campagnes s'offusquent vraiment de l'interdiction des cultures de maïs OGM, les pertes risquent d'être sanglantes et, malgré la sagesse de l'électorat qui refuse de nationaliser le débat, de nombreuses communes changer de képi.
 
Et si l'UMP perdait la majorité absolue au sénat ? Exit Poncelet qui s'est beaucoup trop rapproché de Sarkozy ces derniers mois.
 
Vous allez me dire, si la droite perd la majorité, la gauche la gagne, puisque le MoDem n'a plus guère de troupes sénatoriales fidèles.
 
Pas sûr.
 
D'abord, il reste quelques vrais fidèles comme Vanlerenberghe et Gourault, mais il y a, parmi les compagnons de Mercier d'autres modémistes qui s'ignorent plus ou moins. Et puis le MoDem devrait gagner quelques sièges sur ses nouvelles implantations politiques. Donc peut-être un groupe MoDem, voire Reconstructeurs en y incluant des dissidents d'ici ou de là.
 
Ensuite, il y a toujours les radicaux à l'affût. 
 
Et au-delà, chacun a vu ces jours-ci la gueule de faux-derche mine de finaud de Raffarin qui prépare un mauvais bon coup, sur fond de résurrection de la pétaudière vieille UDF (celle d'avant Bayrou, celle de Gichcard plop), grande force territoriale, incapable de promouvoir un présidentiable mais excellente dans la ventouse locale.
 
Alors ? Que ferons-nous ?
 
Faut-il participer au putsch, plutôt pousser pour l'élection d'un président du sénat de gauche, jouer le statu quo avec Poncelet ? Les cogitations et les calculs commencent dès le 16 mars au soir. C'est aussi ça, la politique : de la tambouille pas ragoûtante.

17:55 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, sénat, UMP, Poncelet, Raffarin | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas a raison : la France est presque championne d'Europe de l'encroûtement politique.

L'AFP fait le point sur la durée de mandat des maire actuels. Près d'un maire sur deux est en fonction depuis plus de vingt ans, deux sur trois depuis plus de onze ans. Il n'y a qu'en Suède et en Belgique que les maires aient une plus grande longévité. Ce n'est comme ça dans aucun grand pays européen.
 
Mais en France, quand on est maire, c'est pour la vie.
 
Vive le renouvellement. 

11/02/2008

Quitterie Delmas dérange-t-elle le Sarkoland ?

J'ai été frappé, vendredi soir, d'un bref échange entre Quitterie et Roger Karoutchi (version miniature de Pasqua) lors de l'émission de la chaîne Direct 8 à laquelle ils participaient en même temps. D'un ton courageux, mais sans excès de défi, Quitterie indique qu'elle se trouvait, un peu plus d'une heure plus tôt, à Nanterre, c'est-à-dire en plein Sarkoland dont Karoutchi est un baron.
 
- Ce n'est pas ce que vous avez fait de mieux, rétorque Karoutchi en appuyant sur l'accent pasquaïen.
 
Et ainsi, les masques sont tombés : en allant soutenir un adversaire de la municipalité communiste à Nanterre, Quitterie Delmas a dérangé ces messieurs du Sarkoland, leurs petits arrangements entre faux ennemis et leurs affaires de sales gros sous.
 
Eh oui, gens de Nanterre, chez vous, voter communiste, c'est voter Sarkozy. Sachez-le.
 
Et puisque Quitterie dérange à ce point les cercles de tous ces braves gens, c'est avec un plaisir redoublé que l'équipe des Citoyens Démocrates se déplacera demain à Bois-Colombes et qu'elle ira participer à la conférence de Christophe Grébert, candidat citoyen à Puteaux, avec Quitterie, à la FNAC digitale, mercredi.
 
Messieurs du Sarkoland, nous vous saluons bien bas, aussi bas que vos sondages.