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18/03/2008

Magouilles de l'UMP, vacuité du PS : le MoDem, alternative globale.

François Bayrou a été battu à Pau parce que comme au premier tour de la présidentielle, les sarkozystes ont passé des voix à la gauche - qui n'a pas eu le coeur de les refuser, on s'en doute.
 
C'est lui que l'on accuse de magouille et de jeu glauque, mais c'est lui qui est victime de magouille et de jeu glauque.
 
Le PS, à Pau comme ailleurs, triomphe donc dans une ambiguïté malsaine. Partout en France, l'électorat de droite, écoeuré, est resté chez lui au lieu de voter, l'électorat populaire fulmine et prépare une nouvelle vengeance contre la classe politique, l'électorat de gauche, dépourvu de stratégie autre que l'hégémonie instinctive et quasi-organique, s'est précipité sur la manne électorale.
 
Ainsi va la France de sottise en sottise.
 
Et ainsi descend-elle de marche en marche l'escalier des enfers pendant que ses élus se goinfrent sans vergogne.
 
Plus que jamais, la France a donc besoin que ses forces vives s'engagent, se réengagent, qu'elles viennent à la lutte, qu'elles se mouillent comme à Asnières pour renverser les systèmes verrouillés et claniques, appuyés sur des dévoiements scandaleux. La France a besoin d'une alternative globale et seul le MoDem, qui refuse de se plier aux oukazes des grands partis duopolistiques, peut jouer ce rôle.
 
Oui, plus que jamais, il faut qu'il veuille le faire, il faut qu'il bâtisse une alternative globale au système qui verrouille la France et l'asphyxie.
 
Je souhaite donc par exemple que les adhérents déshérents du MoDem parisien se rassemblent au plus tôt autour de Quitterie Delmas pour y travailler avec méthode et ferveur.

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17/03/2008

Quitterie Delmas, sur BFM Radio, met l'accent sur les adhérents du MoDem.

Invitée avec Bernard Sananès (qui faisait partie lui aussi de l'équipe jeune centriste d'Éric Azière dans les années 1980 et s'est ensuite reconverti en pub et en villepinisme), Quitterie Delmas s'est une fois de plus employée à synthétiser les élections municipales : "la gauche a une bonne image de gestion des villes". Elle a rappelé le vrai score moyen des listes du MoDem. "François Bayrou a rempli son job de chef de parti" en retroussant ses manches pour se présenter aux municipales ... puis elle a élargi le débat : "le PS et l'UMP ne sont pas sincères". "Aujourd'hui, on a besoin ... de trouver de nouveaux clivages".
 
Le MoDem no future ? "Il serait suicidaire de ne pas vouloir apporter quelque chose de nouveau à la vie politique française". "Les 65000 adhérents ... ont beaucoup à apporter à la vie politique française". Toujours dans le même sillon, elle a donc mis l'accent sur les adhérents, leur rôle, leur engagement et leur pouvoir.
 
Un secrétaire d'État à l'économie numérique ? Ce qui rend Quitterie vigilante, c'est "la liberté d'expression sur Internet" : "je n'ai pas envie que l'État mette son nez là-dedans".
 
Sur le Tibet, "en parler de plus en plus fort" ... mais "on est tenu" par les marchés ... "je n'ai pas la solution magique". Mais il faut progresser, pour "notre amour de la démocratie".

Quitterie Delmas sur Europe 1 : "une crise politique majeure".

Dans son deuxième débat des jeunes pour les municipales sur Europe 1, Quitterie Delmas a insisté sur la "crise politique majeure" que représente l'abstention record.
 
"On a un parti qui est en train de se construire... on n'a pas fait pschitt..." "Je voudrais qu'on ne vole pas les listes sans étiquette" non plus. "Il est impossible de compter les voix dans cette élection". Les candidats sur des listes conduites par d'autres partis sont comptés avec ces partis. "Je préfère qu'on ne compte pas (les voix) et qu'on participe à la rénovation de la démocratie".
 
"Je suis triste que Jean Tibéri soit réélu". "Collectivement, je pense qu'on a une responsabilité... avec Bertrand Delanoë".
 
"Non, Bayrou n'est pas mort (J'en profite pour signaler que dans le débat précédent, Catherine Nay avait dit dans la même phrase que Bayrou était mort mais qu'il serait là pour la présidentielle de 2012). Il a entrepris un chemin qui est difficile". "Tant que la classe politique ne sera pas plus représentative, nous aurons vocation à nous engager".
 
"Le but du MoDem est de répondre à une soif d'engagement politique".
 
"Il faut respecter le MoDem et arrêter de lui infliger la double peine, parce qu'on n'est jamais du bon côté (selon les commentateurs)". "Je félicite Martine Aubry, par exemple" qui s'est alliée avec le MoDem sans y être contrainte par la nécessité.
 
"Les réformes ne se feront qu'avec l'assentiment des Français". "O peut tous changer au quotidien les choses". "Il faut moraliser le capitalisme financier".
 
"Je ne souhaite pas qu'on continue à accentuer la dette publique". Il va falloir inventer autre chose pour résoudre les problèmes d'urgence".
 
"Il y a une piste qui m'intéresse... la distribution des revenus du capital".
 
"J'encourage tous ceux de notre génération à s'engager" (pas seulement e politique). "C'est à notre génération d'apporter sa contribution à l'avenir".

Quitterie Delmas sur France 24 : "on a tenu la promesse faite à l'élection présidentielle.

Invitée de la chaîne France 24, Quitterie Delmas a commencé par saluer la bonne image des équipes de gauche qui ont souvent été reconduites dès le premier tour, et elle a souligné que dans les 350 villes où le MoDem s'est présenté, il a obtenu 16% en moyenne.
 
Elle a estimé que les Palois avaient mis en doute le fait que Bayrou puisse être assez disponible pour eux. Et d'ailleurs, elle s'est félicitée que d'un mal puisse sortir un bien, puisque du fait de son échec, Bayrou sera plus disponible pour construire le MoDem.
 
La stratégie du MoDem, a-t-elle martelé, a été faite dans chaque ville, et les alliances au 2e tour dans chaque ville, en fonction des intérêts des gens, avec le but de dépasser les étiquettes pour ne considérer que l'intérêt général. En somme, "on a tenu la promesse de l'élection présidentielle".

16/03/2008

Quitterie Delmas dans "le Parisien" : "en colère contre Delanoë mais aussi contre Marielle qui a perdu sa légitimité".

"Le Parisien" d'aujourd'hui évoque, p. 2, un "règlement de compte en vue à Paris pour le MoDem" et rapporte les propos d'un élu (battu) : "Il va falloir tirer les conclusions de la stratégie de Sarnez, y compris pour la fédération qu'elle dirige !".

"François Bayrou avait pourtant flairé le piège... un peu avant le premier tour", note le journaliste. Mais la stratégie de sauvetage qu'il déploie se heurte au refus de Sarnez, conclut-il.

Sur Médiapart, le tout nouveau site d'info (gratuit pour quelques semaines), Quitterie déplore le « signe qu’envoie Bertrand Delanoë.60000 votes MoDem pour zéro élu, c’est pas terrible ». "Marielle de Sarnez devra prendre acte de l’échec de sa stratégie. Quand on travaille seul, voilà ce qu’on récolte." (Courez lire le reste).

15/03/2008

Et si on se cotisait pour aider les candidats malheureux ?

Je relaie l'utile article de Marianne Kraft sur France Démocrate.

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14/03/2008

Quitterie Delmas, sur Europe 1, estime que l'UMP est "prise en otage" par les Hauts-de-Seins.

Sur Europe 1 en direct au moment même où j'écris, en même temps que Roger KAroutchi (UMP) et Annick Lepetit (PS), Quitterie Delmas a estimé que la crise de l'UMP serait mieux résolue si l'on y écoutait mieux les militants et si ce parti n'était pas pris en otage par les Hauts-de-Seines, répondant ainsi à la suggestion que Karoutchi puisse prendre prendre la tête du parti. "Balkany, Devedjian, Karoutchi, j'ai le sentiment que l'UMP est un peu prise en otage par les Hauts-de-Seine".
 
Elle s'est réjouie de la stratégie républicaine en oeuvre à Asnières pour renverser le système Aeschlimann
 
Au milieu d'un océan de pub, elle a pris l'exemple de Marseille et du moratoire sur l'incinérateur de Fos pour démontrer que les alliances de second tour du MoDem ont été faites sur des éléments de projets au service des habitants des villes.
 
"Le Mouvement Démocrate est en train de tenir les promesses faites par François Bayrou lors de l'élection présidentielle" : renouvellement des candidats en particulier, mais aussi preuve que le clivage droite-gauche n'est plus pertinent. 
 
Elle a très bien conclu sur le fait que l'abstetion est le signe d'une crise politique très profonde pour laquelle il est nécessaire de bâtir une alternative

12/03/2008

Quitterie Delmas, Bayrou, les succès et les chantiers du MoDem.

1. Le MoDem s'affirme comme pôle de résistance à la confiscation de la cité par les appareils dominants.
 
Le principal acquis du Mouvement Démocrate, à l'occasion de cette élection, c'est d'avoir mis en exergue une réalité profonde : les petits partis, quels qu'ils soient, sont très prompts à défendre leur os. Ils sont les meilleurs chiens de garde du duopole au lieu d'en être les ferments critiques. À cet égard, l'attitude des Verts parisiens confine à la caricature, sans parler des communistes cambrés sur leurs clanismes municipaux.
 
Tout à l'inverse, en refusant de se plier aux oukazes des grands et en réfutant l'injonction de la bipolarisation, le MoDem s'est posé en ferment du désordre, comme on l'a bien et heureusement constaté.
 
Mais il est évident que cette force aurait été bien plus grande si l'ambition l'avait été aussi. L'échec de la première stratégie de front républicain, récupérée par les appareils à leur profit, est significative de la nécessité d'un changement de méthode.
 
Désormais, il y a deux bastilles à prendre et le mot d'ordre est "pas de quartier".
 
2. Le MoDem dispose désormais d'un fort réseau d'élus locaux, dont beaucoup ne doivent leur élection qu'à eux-mêmes.
 
C'était le voeu de Bayrou : faire lever une vaste récolte, semer une nouvelle génération d'élus locaux. Cet objectif a été atteint, non sans dégâts qu'il faudra réparer assez vite.
 
Ces élus sont parfois dans des pactes majoritaires. Il faut (et notre devoir sera de le leur rappeler) que quelle que soit la couleur de l'équipe avec laquelle ils servent leur ville, ils n'oublient pas que leur tâche est de servir le plus faible : le commerçant contre la grande surface, le piéton contre la voiture, la caissière contre le patron de supermarché, etc.
 
Ils doivent aussi se battre pour améliorer la gouvernance de leur ville, en s'inspirant des chartes éthiques qui ont fleuri ici ou là durant la campagne. Le mot d'ordre est "transparence", disponibilité de l'info, ouverture des comptes, accessibilité des élus et des administrations. Rappeler et se rappeler que les pouvoirs publics sont au service du public. Cela peut être fait sans esprit de punition à l'encontre des fonctionnaires, même s'ils le méritent, mais cela ne peut être fait sans pugnacité.
 
3. Les idées du MoDem sont désormais un désert.
 
Si quelqu'un est capable de dire le premier mot d'un projet collectif défendu par le MoDem, qu'il le dise. La stratégie a primé sur le fond et elle a balayé l'acquis de la campagne présidentielle. Il y a tout à refaire.
 
Il est évident que Marielle de Sarnez s'est trompée de campagne à Paris et qu'elle a emporté son équipe dirigeante du MoDem avec elle. C'est à ce niveau-là que des changements doivent intervenir, dont l'instrument sera la conquête du mouvement départemental (qu'on ne se vexe pas si j'écris fédé pour faire court) par l'équipe de Quitterie Delmas.
 
L'erreur de MdS se place à trois niveaux : le premier est à la fois stratégique et tactique. Bayrou a fait toute sa campagne présidentielle sur l'idée de la conquête et de la liberté : "pas bien haut peut-être, mais tout seul". Un ressort de fierté et donc d'ambition individuelle et collective qui a séduit l'électorat, en particulier l'électorat parisien, qui se souvient qu'on a longtemps qualifié les Parisiens de frondeurs. Les deux candidats les plus frondeurs, aux municipales courantes, ont été (et sont) Philippe Meyer et Véronique Delvolvé-B ; or ce sont ceux des candidats parisiens qui ont fait les meilleurs scores et de loin. Donc erreur tactique et stratégique de ne pas avoir suivi leur trace, erreur en lien avec une erreur philosophique : Bayrou a fait sa campagne présidentielle en expliquant que c'est parce qu'on est fort et indépendant qu'on peut ensuite négocier. On ne va pas à l'élection comme le veau à l'abattoir : on y va pour conquérir. Or la stratégie de l'alliance sous-jacente était celle des législatives déjà, avec le résultat que l'on avait vu déjà en juin et qui aurait dû nous avertir, en tout cas avertir nos dirigeants. On ne bâtit pas un succès sur une stratégie inquiète.
 
Le deuxième niveau d'erreur est la gestion calamiteuse du réseau militant, j'y reviendrai.
 
Le troisième niveau est d'avoir laisser confisquer l'accès direct à Bayrou. 
 
Puisque l'erreur a été à son terme, il faut donc la purger et reconstruire, reconstruire les idées autour de ce qui a fait que les gens ont cru en Bayrou. Et alors, par milliers, ils reviendront.
 
 
 
Pour l'heure, le premier objectif de Bayrou est évidemment de gagner la mairie de Pau.
 
Devait-il se lancer dans cette aventure ? Sans doute pas. Ce qui a manqué à nos candidats dans les plus grandes villes (hors Paris) c'est sans doute le meeting monstre autour de Bayrou, qu'il n'a pas pu tenir, tout empêtré qu'il était dans sa bonne ville de Pau. (C'est sympa, d'ailleurs, Pau).
 
C'est pourquoi, s'il perd, nous savons qu'il y aura au moins un avantage dans cette situation affligeante : il sera plus disponible pour s'occuper de la construction du mouvement, où l'on a grand besoin de lui.
 
 
 
Enfin, il me faut conclure pour réaffirmer que, pour prendre la fédé de Paris et, de là, réformer l'organisation centrale du MoDem, un seul nom s'impose à mon esprit : celui de Quitterie Delmas.

11/03/2008

Gagner.

Voici maintenant le second tour : les candidats du Mouvement Démocrate ne sont plus dans l'état d'esprit flou du premier tour. Désormais, il n'y a qu'une alternative : gagner ou pas. Donc gagner.
 
Les chiffres publiés aujourd'hui par Éric Azière pour le premier tour sont très éloignés du score national indiqué par le ministère de l'Intérieur. Ils soulignent une forte crédibilité des candidats étiquetés MoDem dans les villes moyennes. Plusieurs maires sont réélus (et même élus) dès le premier tour et la victoire dans deux nouvelles villes de plus de 40 000 habitants est un encouragement supplémentaire et la preuve que le MoDem peut être une vraie alternative.
 
Le MoDem a convaincu plusieurs villes qu'il ne dirigeait pas jusqu'ici.
 
En somme, c'est un succès et si l'appareil l'avait permis, ç'aurait été un grand succès.
 
Restons modestes : ce qui compte, ce sont les gens, c'est la gouvernance, la vie quotidienne. Mais c'est aussi la fierté, leur fierté.
 
L'esprit conquérant qui gagne avec nous pour eux, c'est aussi celui que nous leur proposons pour leur ville et pour le pays. Gagner. 

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10/03/2008

Quitterie Delmas et les perspectives du MoDem parisien.

Il n'est pas dans mon propos d'énoncer ici des critiques, d'autres le font mieux que moi, en y ajoutant d'ailleurs des suggestions que je ne contredis pas. Avant le Café Démocrate de jeudi, il me paraît utile de donner mes quelques éclairages sur les trois aspects du travail de fond à accomplir qui, je l'espère, feront écho au programme que nous avons défendu en janvier autour de Quitterie Delmas pour l'élection du Conseil National.
 
1. Ligne politique et travail de fond.
 
Les adhérents seront la force du Mouvement Démocrate. Ils sont des milliers qui, à Paris, ont payé une cotisation en 2007 et qui, depuis, ont disparu dans le triangle des Bermudes de Rocquencourt. Tous ces gens, éblouis à juste titre par l'extraordinaire campagne de François Bayrou pour la présidentielle, se sont précipités vers le MoDem, un peu pour soutenir Bayrou, un peu aussi pour y trouver ce qui leur manquait : l'expérience de la politique, la connaissance des ressorts secrets, des personnages en présence, du mouvement des idées, de la gouvernance, des réalités en ce qu'elles pèsent autant qu'en ce qu'elles pourraient libérer, mais aussi avec l'espoir de changer la politique en ce qu'ils la perçoivent nauséabonde. Ils ont cru qu'il apporterait une fraîcheur. Nous devrons la leur donner, ou plutôt leur permettre de la construire.
 
La ligne politique est le fruit de trois éléments : un courant d'idées (la permanence), l'expression des adhérents, l'appréciation des circonstances. L'expression des adhérents, en lien avec leurs porte-paroles, est une réflexion sur la confrontation de la permanence aux circonstances. Pour cette oeuvre proprement politique, des instances réunies régulièrement sont indispensables, où l'on ne travaille pas d'une façon verticale mais, au contraire, inter pares.
 
Le travail de fond mérite une multitude de champs de forces qui se croisent, au lieu d'un travail centralisé et filtré par un esprit unique. La synthèse est un exercice final qui relève des instances et des assemblées générales, toujours en lien avec les porte-paroles.
 
Cela dit, il faut se souvenir qu'une part non négligeable de l'excellent programme présidentiel de Bayrou a été rédigée par sa propre synthèse à la suite d'un cycle de colloques. Donc il faut sans doute appliquer nos principes avec souplesse et réalisme. Rien n'est pire en politique que l'excès de système.
 
Si l'on constate que les adhérents ne sont pas spontanément actifs, il faut imaginer des structures qui leur permettent de participer confortablement à l'oeuvre commune.
 
2. Organisation.
 
Il faudra réfléchir sur l'efficacité des organes qui vont structurer la vie en commun. L'arrondissement est-il un territoire pertinent ? Faut-il le combiner avec la circonscription législative ? Jusqu'où faut-il le laisser étanche ?
 
Internet est évidemment un outil central désormais dans l'activité politique, surtout au MoDem, et il relève d'une forme d'organisation que les structures territoriales ne reflètent qu'assez mal.
 
Il paraît d'ailleurs absurde que le mouvement parisien ne soit pas connecté aux adhérents des communes de l'agglomération parisienne.
 
De la même façon, il serait absurde que les structures parisiennes soient fermées aux Parisiens non encartés.
 
En revanche, il faut trouver la formule qui permette de faire coexister les cultures assez disparates du MoDem lui-même, étalées des démocrates-chrétiens aux altermondialistes. Peut-être une formule modulaire combinée avec la logique territoriale favoriserait-elle cet épanouissement commun. Mais il faut éviter l'écueil des "baronnies" intouchables dont les responsables s'assoupissent assez vite sur leurs lauriers imaginaires.
 
3. Formation et promotion des adhérents.
 
Je mentionne la formation pour mémoire, car le projet des citoyens démocrates en parle mieux que je ne saurais le faire.
 
En revanche, la promotion est un aspect à étudier sérieusement, en ce qu'elle est une valorisation de l'adhérent, sa mise en exergue. Elle suppose une part de formation opérationnelle (médiatraining p ex) et un projet collectif cohérent englobant les trajectoires individuelles, aussi bien à l'intérieur des structures qu'à l'extérieur.
 
Chacun d'entre nous détient un potentiel de pouvoir considérable, qu'il ne soupçonne même pas, non pas sur les choses, mais sur les esprits, qui compte bien plus.
 
 
Ces quelques premières idées énoncées, je précise que je souhaite que Quitterie Delmas maintienne la candidature, qu'elle a annoncée le 25 février, à la présidence du MoDem parisien. Je n'ai aucune ambition de structure et ai seulement envie de permettre à une génération nouvelle d'éclore. Quoi qu'il arrive, si Quitterie est candidate, je voterai et ferai voter pour elle.

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Indispensables ou incontournables ?

François Bayrou applique aux municipales la stratégie qu'il avait voulu adopter pour les législatives mais que le score insuffisant des candidats du MoDem n'avait pas rendu possible : être indispensable partout et négocier au cas par cas.
 
C'est ce qu'il fait. Oh, le MoDem n'est pas nécessaire partout mais il l'est dans plusieurs grandes villes où le second tour va se jouer sur le fil : Marseille, Toulouse, Saint-Étienne, Metz, Blois, voire certains arrondissements parisiens comme le Ve et le XVe (où malgré son score très faible, divisé presque par deux depuis les législatives, Élisabeth de Fresquet, avec ses 7,45%, pourrait peser), ou même Strasbourg.
 
À Marseille où tout est très serré et indécis, Jean-Luc Bennahmias, d'une façon très transparente, a rencontré les deux impétrants et leur a présenté une liste d'engagements programmatiques, un de plus pour Gaudin : un moratoire sur l'incinérateur de Fos. Je pense que c'est de bonne méthode. Il a indiqué travailler à un "paquet" contenant Paris, Marseille et Toulouse, c'est de bonne méthode aussi.
 
Dans d'autres villes, c'est par affinité ou par projet d'agglomération que l'on a parlé d'alliances, notamment à gauche, pour le MoDem, donc vraiment par esprit de programme et sans pression d'intérêt.
 
Il y a des cas particuliers : à Mont-de-Marsan, chef-lieu des Landes, le MoDem, en l'absence de liste de l'UMP, se retrouve en tête au premier tour et mathématiquement, en fonction des reports de voix du CNI d'un côté, de l'extrême gauche de l'autre, pourrait l'emporter, et fait donc planer sur le fief d'Henri Emanuelli la menace symétrique de celle qu'il subit à Pau dans le département voisin.
 
Il y a donc un mélange de bouillonnement de programmes et de rapports de forces, qui est la politique électorale du monde des élus et, au fond, des électeurs, car j'ai pleine confiance dans nos représentants bayrouistes pour profiter de la situation pour améliorer la gouvernance de celles des villes qui en ont besoin, et ce serait l'essentiel ! 

Paris 16e : la fin d'une époque.

Le score du MoDem dans le 16e arrondissement de Paris est historiquement bas. Jamais, en plus de quarante ans, le courant démocrate n'est tombé à un niveau aussi faible dans ce quartier parisien. Depuis la victoire du général Stehlin dans la circonscription du 16e nord en 1967, le courant démocrate s'y était constamment maintenu à un rang élevé, gagnant les municipales de 1971 et 1977, gagnant les deux législatives de 1968 et 1973 et l'une encore en 1978, concluant ensuite un accord systématique (et sans doute néfaste) avec le RPR jusqu'en 2001. Dans les années 2000, il existait au-delà de 15%. À partir des législatives, il a dévissé pour atteindre les 8,6% de Jean Peyrelevade lors des municipales d'hier.
 
Il faudra y réfléchir.

Un regard rapide sur la Bretagne.

Finistère
 
Je tiens tout d'abord à féliciter Michel Canévet pour sa réélection comme maire de Plonéour-Lanvern avec 67% des voix, et comme conseiller général de Plogastel-Saint-Germain.
 
Isabelle Le Bal, candidate à Quimper, dépasse 11% et, ayant fait toute sa campagne en expliquant que quoi qu'il arrive, elle se maintiendrait au second tour, le fera, et sera donc élue conseillère municipale MoDem indépendante. Son père Jean-Yves Cozan (qui n'a pas sa carte) est réélu de justesse conseiller général de l'île d'Ouessant.
 
À Brest, le candidat du MoDem, Cabon, obtient un score moyen, autour de 8,5%.
 
Dans la commune voisine, Plouzané, le maire sortant MoDem, Yves Pagès, est très sévèrement battu dès le premier tour et n'est même pas deuxième.
 
Morbihan
 
Sur une stratégie comparable à celle d'Alain Juppé, François Goulard, maire UMP de Vannes, très critique à l'encontre de Sarkozy et soutenu par le MoDem, est en tête au premier tour et peut espérer la réélection.
 
À Lorient, la gauche conserve facilement la ville.
 
Saint-Brieuc
 
La ville, historiquement de gauche, a été prise en 2001 par une liste unissant des dissidents de l'UMP à une tête de liste UDF, Bruno Joncour. Les circonstances de cette élection étaient particulières, puisqu'elle visait à contrecarrer un projet soutenu à la fois par le PS et par (à l'époque) le RPR concernant une implantation de grande surface qui était très violemment combattu par les commerçants du centre-ville. Compte-tenu de cet antécédent et du score serré du premier tour, le second est difficilement prévisible.
 
Ille-et-Vilaine
 
Saluons le bon score de Caroline Ollivro à Rennes, où elle dépasse les 10%. Compte-tenu des scores du premier tour, la gauche sera certainement reconduite, l'alliance MoDem lui est facultative ; Caroline Ollivro, comme Isabelle Le Bal, pourrait donc être élue conseillère municipale sur une ligne indépendante.
 
Loire-Atlantique
 
Si le score de Benoît Blineau est décevant à Nantes, ceux des candidats de Saint-Nazaire et Saint-Herblain sont plus encourageants. 

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07/03/2008

Le MoDem en progrès.

Voici ce que j'attends du premier tour des municipales dimanche : que dans l'ensemble, le score du MoDem marque un progrès sur les législatives de juin ; que Bayrou soit nettement en tête à Pau ; que les candidats soutenus par les Citoyens Démocrates et Quitterie Delmas fassent un excellent score, avec un clin d'oeil personnel à Éric Azière pour qu'il soit en position favorable dans le XIIIe arrondissement de Paris.
 
PS : quoique n'étant pas candidat moi-même, je place les commentaires sous filtre, de façon (si ça marche) à les publier dimanche à 20 heures ; n'hésitez donc pas à en laisser !

Ne votez pas pour un parti politique : votez MoDem !

La victoire de Bayrou.

Quoiqu'il arrive, Bayrou aura remporté une grande victoire dimanche : avoir fait élire des candidats sur des listes d'orientations apparemment opposées, menées par des gens de gauche et par des gens de droite, comme d'ailleurs par des démocrates. Ce sera son plus grand succès, avoir réussi à assumer pleinement le fait que dans la famille démocrate, il puisse y avoir des gens de centre droit et des gens de centre gauche qui puissent cohabiter.
 
Son deuxième accomplissement, c'est l'implosion des étiquettes politiques. J'ai beaucoup ronchonné contre la dilution de l'étiquette MoDem, mais force est de constater que cette évolution est commune à l'ensemble des partis : presque devant chez moi, il y a un panneau électoral avec marqué UMP en gros et ... ce n'est pas le panneau de la liste sur laquelle figurent le maire et les députés sortants, qui sont pourtant tous UMP. On le voit et on le lit partout : les investitures ont volé en éclats dans toutes les familles politiques, elles ne sont pas respectées, l'exemple de Neuilly n'est qu'emblématique.
 
On dit qu'il s'agit d'un retour au statu quo ante 1977, c'est en partie vrai, mais c'est surtout l'effet et l'onde de choc de la candidature présidentielle de Bayrou qui continue à se propager.
 
Tout cela doit permettre de desserrer l'étreinte des égoïsmes d'appareils pour ramener les électeurs vers les programmes des candidats.
 
Quant à Bayrou lui-même, à Pau, quoiqu'il arrive, il aura fait ce qu'il jugeait pertinent ou nécessaire, il aura fait selon sa conscience. 

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06/03/2008

Pour que le MoDem dise clairement avec qui il veut s'allier à Paris.

Lundi, François Bayrou a annoncé que le Mouvement Démocrate indiquerait clairement, avant le premier, avec qui il compte s'allier pour le second tour. C'est d'autant plus logique que c'est un secret de polichinelle et que ceux qui finassent et qui croient pouvoir grapiller des poignées de voix en cultivant l'ambiguïté, à ce stade de la campagne, se trompent complètement : il faut dire avec qui et pourquoi. Il faut donc faire le choix de l'évidence et non seulement l'assumer, mais le revendiquer comme instrument d'amélioration de la vie des Parisiens, auquel nous ajouterons notre grain de sel, à la fois pour (et par) le pluralisme et par notre exigence de gouvernance.
 
Comme François Bayrou, je demande donc clairement à Marielle de Sarnez d'indiquer qu'elle souhaite trouver un accord avec Bertrand Delanoë. 
 
Grâce à Luc Mandret, je vois que Philippe Meyer a précisé sa pensée (et qu'il n'est au passage guère sympathique pour le MoDem). En tout cas, il n'en est plus à dire que gauche et droite sont équivalentes.

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Quitterie Delmas pour l'égalité dans la diversité.

Jusqu'ici, je ne m'étais rendu qu'une fois dans le Xe arrondissement pour une réunion politique, c'était en 1986, pour les régionales, sous la présidence d'Alice Saunier-Séité, alors élue de l'arrondissement. Une ex-gloire du giscardisme déjà oubliée, qui a ensuite connu un bref regain d'intérêt lorsque Giscard, dans l'un de ses tomes de mémoires, s'est souvenu avec une émotion palpable du "galbe" de ses mollets, que j'avoue n'avoir pas remarqué en 1986.
 
Il me semble que cette réunion avait eu lieu dans la même salle de la brasserie "Les alizés" de la gare du nord, à Paris.
 
Nous y étions invités ce soir par un ensemble de têtes de listes du MoDem du centre et de l'est parisien : Géraldine Martiano sur le territoire de laquelle l'affaire se passait et qui donc invitait, Fadila Mehal du IVe, Olivier Pagès du XIe, Syrine Catahier jolie tête de liste du XVIIIe, Violette Baranda du XIXe, auxquels se joignait Armand Hennon, qui je crois est élu sortant du XIe, et François Florès deuxième de la liste du XVIIIe, ainsi que de nombreux colistiers du Xe.
 
Il s'agissait de voir une vidéo tournée par l'un de ces colistiers et d'en débattre.
 
Adnan Azzam, le colistier en question (sixième sur la liste du Xe), n'est pas un inconnu : il a animé la "marche de l'égalité" dans l'été 2006 et préside l'association "La France qui marche".
 
Autant le dire tout de suite, la soirée n'a pas manqué de me surprendre.
 
La vidéo (un bon film) elle-même relate une marche faite par Adnan et ses amis de Marseille à Paris, à la fin de l'été 2006. Ce qui y étonne le plus, ce sont... tous les élus UMP qu'on y rencontre, à l'exclusion d'une autre famille politique (sauf Bernard Stasi, vétéran du centrisme, d'ailleurs fils d'immigré italien) : d'une élue de la majorité marseillaise à Serge Dassault à Corbeil.
 
On commence par se dire ... que d'UMP.
 
Puis on réfléchit. Et on se dit : "mais ce ne serait plus possible aujourd'hui, ce film, pas dans l'UMP de Sarkozy président". Et alors on comprend. Et on est presque surpris de n'avoir pas vu la bouille d'Azouz Begag dans la vidéo.
 
Le deuxième choc, plus diffus, a été le glissement rapide de la thématique du débat : on commence sur l'égalité des chances, puis on dérape sur l'identité (le concours de bigarrure est alors ouvert) et de là sur le débat entre laïcité passive et laïcité active.
 
Les références religieuses montent malgré l'effort de Violette Baranda qui invoque hautement son militantisme de la laïcité "à la française" (elle fille d'immigrés espagnols), et celui d'un autre qui réfute l'idée de "discrimination positive". Après ces hors-d'oeuvres, on voit Mounir, juif converti à une confession que j'ignore, et qui s'exprime pour le "droit à la différence", puis Mickaël Sarfati qui rappelle que son nom signifie "français", mais qui n'a pas pu être déclaré sous son prénom de Mickaël à Angers dans les années 1960, qui alors ne figurait ni dans le calendrier des postes, ni dans celui des mairies.
 
Qu'il se rassure : les Bretons connaissent moult cas d'enfants prénommés Aourken ou de divers prénoms celtiques et à qui l'administration tâtillonne, jusqu'à la réforme de la loi, refusait aussi la déclaration.
 
J'irais même jusqu'à invoquer, à l'intention toute spéciale de Quitterie qui aime ce genre d'histoires, celle de ma grand-mère maternelle, née belge au Pérou, d'une mère anglaise (elle-même issue de parents juifs, l'un askénase, l'autre sépharade, tous les deux convertis à l'anglicanisme), bref, née en 1903, il fallut la baptiser, son père étant catholique de tradition. On alla donc à la cahédrale de Lima et tout se passait bien, jusqu'au moment où mon arrière-grand-père indiqua qu'il voulait prénommer sa fille "Diane". Hélas, pas de sainte Diane dans le calendrier de l'église péruvienne. Ma grand-mère fut donc baptisée Rose du nom de la patronne de la cathédrale Sainte-Rose de Lima. Ce fut l'unique fois de sa vie qu'elle porta ce prénom, qui ne figura même pas dans sa déclaration légale parmi ceux que son père, pourtant généreux (elle avait sept prénoms) lui donna. Sa brouille avec ses prénoms la poursuivit d'ailleurs toute sa vie : en Belgique, on déclare les prénoms du moins usuel au plus usuel. Elle se prénomma donc Régine etc etc Diane. Or elle épousa un Français et pour l'administration française, elle ne se prénomma jamais que ... Régine. On a connu plus gracieux.
 
Quoiqu'il en soit, ce soir, on est tombé d'accord sur un point précis, notamment ceux qui ont côtoyé la gauche durant des années : le MoDem promeut activement la diversité, là où la gauche la comprime constamment. Forts applaudissements sur le constat du retard de la gauche quant à la diversité.
 
François Florès ajouta qu'il était surpris de n'avoir entendu personne évoquer le principe du vote des étrangers, sur lequel un consensus existe cependant au MoDem. Il reçut de forts appaludissements.
 
Un homme encore jeune, très barbu, se leva au milieu du débat et fustigea ce qu'il considérait être notre aveuglement, car le thème de l'égalité, de la diversité, n'est pas celui qui domine les esprits, mais bien la faim, la gêne, la misère. Il ajouta qu'avec un État en banqueroute, il n'était plus possible de rien faire pour lutter contre. Il se dit centriste parmi les siens et se rappela à voix haute avoir voté Raymond Barre en 1988, un homme qui, selon lui, avait laissé la France en situation excédentaire (c'est assez vrai). Il regretta avec vigueur que Bayrou invoque le thème de la France tranquille, car il aurait mieux valu élire Barre que Mitterrand. Il révéla en passant avoir été SDF durant plusieurs années. Et sur toutes ces apostrophes faites d'une voix tremblante, il ramassa sa veste et s'en alla comme on s'enfuit, un peu en colère, un peu honteux.
 
Puis on reprit. Un autre, se présentant comme candidat "vert" dans le VIIIe et ayant voté Bayrou au premier tour de la présidentielle, fit un long show pour évoquer divers aspects politiques qu'il traita avec humour.
 
Ai-je oublié quelqu'un ?
 
Oh, un clin d'oeil à Fadela Mehal, qui a beaucoup fait rire quelques-uns de nos amis quand, évoquant le IVe arrondissement où elle est candidate, elle a voulu revendiquer, certes, d'être musulmane dans un quartier empli de catho, mais surtout femme candidate dans un quartier plein d'hommes ayant (on a senti qu'elle cherchait ses mots) "une sexualité spécifique". Trois de nos amis se sont littéralement tordus de rire devant cette expression embarrassée. Mais c'était bon enfant, car l'intention de la candidate était bonne.
 
Ai-je oublié quelqu'un d'autre ? 
 
Ah oui, Géraldine, tout d'abord, qui a ouvert le ban. Elle a développé un long plaidoyer pour ce que je synthétiserais du vocable commode d'"humanisme", pris sous son aspect d'intégration de la diversité au choix politique.
 
Armand Hennon ensuite, qui a très bien joué son rôle d'animateur du débat.
 
Et notre Quitterie Delmas. Elle était accompagnée de plusieurs de nos "citoyens démocrates" : Virginie Votier, Fabien Neveu, Franck Vautier et Benjamin Sauzay. Elle se réjouit qu'en organisant le renouvellement des générations, le MoDem ait démontré qu'il était un parti qui tient ses promesses.
 
En sortant, on s'interrogeait sur l'étrange partie de poker qui semble s'être engagée entre le MoDem (Marielle surtout) et Delanoë au sujet du second tour. La veille, Bayrou citait le cas de 2001 où Delanoë a été élu maire en étant minoritaire en voix, et paraissait se demander si la même mésaventure inversée ne pourrait pas priver le maire de Paris de sa réélection en cas d'erreur d'alliances.
 
Aujourd'hui (ou plutôt hier puisqu'il est minuit passé), on a entendu Patrick Bloche et François Hollande réfuter tour à tour toute hypothèse d'alliance MoDem après que Delanoë eut laissé une porte plutôt ouverte.
 
En somme, dans cette affaire, c'est un concours de connerie qui a commencé. Or il faut le savoir, quand on joue au plus con, on gagne toujours.
 
Hollande reste cambré sur ses alliances paléolithiques avec des Verts fantômatiques et un PCF infragroupusculaire (une pure logique d'appareils et de notables, une vraie logique SFIO). Mais si j'ai bien entendu ce que Delanoë a dit, lui ne compte pas se laisser dicter ses choix par l'appareil du PS. Ce qu'a dit Bloche est plus inquiétant.
 
Depuis le début, je pense que la position du MoDem dans le XIIe et le XIVe, les deux arrondissements-clefs de l'élection, rend l'alliance MoDem incontournable pour Delanoë. Je continue à le penser, d'autant plus que je la crois fructueuse pour tout le monde, à commencer par les Parisiens.
 
Qui plus est, la dynamique de fin de campagne du MoDem, haussière, semble se faire depuis que l'électorat a acquis la conviction que l'intention du MoDem parisien est de s'allier avec le PS. Cette alliance me paraît être celle que souhaite l'électorat majoritaire.
 
On comprend que les susceptibilités des uns et des autres soient délicates et qu'il faille agir avec délicatesse pour cet accouchement, mais je souhaite que l'intelligence prévaille sur la sottise. Ca nous changerait.

04/03/2008

Pas de blanc-seing pour la gauche ?

Le léger sursaut de Nicolas Sarkozy coïncide avec celui du MoDem qui, dans la plupart des dernières enquêtes locales, est en progrès. Fantaisie de sondeur ? Peut-être. Manipulation ? Peut-être. Je le crois un peu.
 
Et cependant, il existe une autre explication de ce mouvement : la gauche ne tente guère les élécteurs. L'appétit d'épicier de François Hollande, comptant à l'avance les villes "gagnées" par son parti, se pourléchant les babines, Julien Dray ajoutant q'il espère bien que le PS prendra Pau (sous-entendu "pour faire mordre la poussière à Bayrou"), tout cela n'est pas dans le ton de la modestie et de l'altruisme souhaités par les électeurs.
 
Les électeurs se moquent que le PS conquière des villes : ce qu'il veulent, certes, c'est pénaliser le comportement du président et la politique du gouvernement, mais c'est aussi que leurs villes soient gérées pour eux, pas pour le PS.
 
Sans doute l'abnégation et le pragmatisme du MoDem vont-ils bénéficier en fin de compte d'un signal amical des électeurs qui n'oublient pas que le plus bel espoir d'État impartial et de bonne gouvernance leur a été donné, durant la présidentielle, par François Bayrou.

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01/03/2008

Ma dernière note sur Quitterie Delmas ?

Quitterie, ce soir, à Bagneux, a montré de grands progrès dans sa maîtrise de l'outil verbal : elle a posé ses mots, accentué ses idées, trouvant de l'épaisseur dans son discours et se conférant plus d'ampleur, plus d'envergure.
 
Quelquefois, je me rappelle le congrès de Lyon, début 2006, la petite nénette, pieds nus à l'hôtel, un peu vautrée sur le canapé du hall, devant un carton de pizza qu'elle avait dévorée pour se restaurer après une épuisante mais passionnante journée. Quel chemin parcouru depuis ce soir-là.
 
Quand j'entrai, je m'arrêtai pour la considérer avec respect, elle et les deux ou trois autres filles qui venaient de dîner avec elle à minuit. Quand je m'immobilisai devant elles, elle se redressa, ôta ses pieds nus (et très menus) du sofa et les reposa par terre, surprise.
 
Il n'y a pas si longtemps que, toujours en 2006, elle se plaignait de ses négociations pour le bureau des jeunes UDF de Paris, où on la chamaillait avec une grande mesquinerie. Et je lui disais : "pourquoi t'emmerdes-tu avec ces bêtises qui sont bien en-deçà de toi ? Tu as des choses bien plus importantes à faire".
 
Elle ne comprenait pas, alors. 
 
Et nous y voici.
 
Ou plutôt, la voici, elle.
 
Ce soir, elle est devenue une femme politique, une vraie. Elle va devoir en prononcer, des discours, pour trouver le ton juste, pour savoir faire une pause, pour chercher le sourire du public, pour soulever une salve d'applaudissements, pour entraîner une salle, mais elle a compris l'essentiel : quand on est à une tribune, on n'est plus comme dans la vie courante, il faut l'assumer et savoir en tirer les conséquences. 
 
Elle le fera, je n'en ai pas d'inquiétude, et elle deviendra cette "arme citoyenne" qui est son espoir intime. (Au passage, un "truc" emplyé souvent par Bayrou : terminer chacun de ses paragraphes par un mot qui exprime une valeur forte et positive : espoir, crucial, rénovation, etc).
 
Mais je n'écrirai pas ces pages suivantes.
 
J'ai dit voici quelques jours que j'étais tenté d'interrompre mon blog. En fait, j'éprouve une insatisfaction, une frustration. J'ai peut-être besoin de ce que les psy appellent une "libération". J'aime peut-être trop Quitterie pour que l'écrire soit sain.
 
Et puis, il me semble que je ne vois plus bien l'utilité de mes textes la concernant. Et il me semble aussi qu'elle en éprouve moins de motivation. Après avoir lu la note que j'ai rédigée dans la nuit, elle ne me téléphone plus à 7 h et demi du matin pour ronchonner parce que j'ai placé une virgule au mauvais endroit ou parce que j'ai dit trop de bien de quelqu'un qu'elle déteste. Bref, on ne se parle plus.
 
Alors sans doute est-il temps qu'elle se trouve un nouveau mentor pour sa panoplie.
 
Voilà pourquoi c'est ma dernière note sur elle. 
 
Dernière minute : Mais non ! il y en aura beaucoup d'autres !

02:35 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : quitterie delmas, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook