28/01/2008
L'argent.
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21/01/2008
Bourses : la fièvre monte à El Mago.
17:25 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, économie, développement durable, bourses, Borloo, MoDem, États-Unis | | del.icio.us | | Digg | Facebook
22/11/2007
"le goût et le pouvoir" : un livre à consommer sans modération.
18:20 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : littérature, écriture, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
12/10/2007
Honte à vous, Monsieur Attali.
Sur le deuxième point, les patrons de PME et les agriculteurs, qui ont massivement voté Sarkozy, apprécieront : fin de toutes les lois qui protègent le petit commerce, même la loi Royer de 1973 ! Vive les ventes à perte qui permettent aux acteurs économiques les plus forts de casser les reins des plus faibles ! Voici les masques tombés. Fin de la reprise des arguments bayrouistes sur le « Small Business Act » à la française. Qu’on se le dise, la société vue par Sarkozy, c’est la loi du plus fort.
Honte à vous, Monsieur Attali.
Eh bien, non. Non.
Sur ce point plus que sur tout autre, le pouvoir actuel insulte l’âme française. L’opinion ne se laissera pas faire, l’indignation hurlera.
Quant à l’élimination du principe de précaution, qui suppose de revenir sur des récentes modifications de la constitution (charte de l’Environnement), c’est une clameur productiviste, l’aveu que pour le pouvoir, grenelle n’est qu’une poudre d’OGM aux yeux des gogos. Les vrais projets sarkozystes sont là, à peine voilés, dans les poches sales d’Attali.
Honte à vous, Monsieur Attali.
15:15 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, Mouvement démocrate, Sarkozy, Bayrou, environnement, économie, atali | | del.icio.us | | Digg | Facebook
05/08/2007
Diplomatie des ornières
Si l’on imaginait que ces contrats, tels ceux des frégates de Taiwan, donnassent lieu à de juteuses rétrocommissions, l’on trouverait la boucle bouclée et la réelle philosophie du personnage devenue explicite. Mais de toute évidence, il n’y a eu aucune rétrocommission et seul le très mauvais esprit peut en faire supposer.
La ferveur avec laquelle Kouchner a défendu le président à cette occasion donne à supposer que, si le ministre des Affaires étrangères n’a pas été à la peine, il a du moins été à l’honneur. Quant à la référence qu’il a faite aux missions discrètes qu’il a effectuées en son temps avec Mme Mitterrand, il a oublié de préciser que celles-ci étaient restées, justement, discrètes et n’avaient donné lieu à aucune mise en scène théâtrale. La diplomatie peut avoir besoin de bas-côtés, mais elle daigne rarement mélanger la route et le fossé.
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31/07/2007
Spirale de la dette : l’abîme ?
Ce qui devait donc arriver est arrivé et on a vu le gouvernement renvoyer le désendettement aux calendes d’une improbable croissance, cependant que les mesures coûteuses s’ajoutaient les unes aux autres.
Pourtant, l’argument n’est pas en lui-même absurde : en vérité, la dette publique est supportable tant que son service croît moins vite que le Produit intérieur brut (PIB) du pays. On peut vivre bien avec une dette forte pourvu que l’économie soit dynamique.
À long terme, la dette peut finir par s’amortir et, par des jeux financiers habiles, être transformée d’une masse très onéreuse en une masse moins lourde pourvu que l’on arrive à échanger des crédits à fort taux contractés pendant les périodes de taux d’intérêt élevés contre des effets à moindre taux lorsque les taux de base sont moins haut. Cette tactique a permis aux Etats-Unis de faire un habile et juteux yoyo avec des capitaux japonais voici quelques années.
Donc la dette en soi n’est pas un mal ou du moins peut n’en être pas un.
Mais la dette extérieure publique de la France est devenue intolérable. La croissance de l’économie ne parvient pas à y faire face depuis bien des années maintenant et il faut désormais parler d’une spirale : la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) engendre une hausse du service de la dette (en termes de milliards) ; elle grève nos exportations et par là même réduit les rentrées de liquidités de l’État ; elle encourage la faiblesse du dollar et si, demain, ce dernier remontait, nos exportations seraient certes plus concurrentielles mais notre dette extérieure augmenterait d’autant et, par ailleurs, il faudrait relever encore les taux d’intérêt, ce qui contribuerait à faire s’envoler purement et simplement notre dette.
Bref de tous côtés, la dette augmente.
Ah, si seulement, les sages mesures d’économie et d’amélioration du pouvoir d’achat préconisées par Bayrou avaient été acceptées par les Français…
16:29 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : politique, économie, sarkozy, bayroou | | del.icio.us | | Digg | Facebook
18/07/2007
Faut-il supprimer le poste de premier ministre ?
Michel Debré, signataire de la constitution et inaugurateur du poste, lui donna pourtant un profil modeste et effacé devant le soleil présidentiel. Georges Pompidou, lui, sut si bien incarner la fonction de premier ministre qu’il songea immédiatement à la supprimer dès son avènement à l’Élysée : il savait le poids qu’elle donne à son titulaire. Le renvoi de Jacques Chaban-Delmas, en 1972, donna l’occasion d’un cas d’école institutionnel de réflexion sur la légitimité du locataire de l’hôtel Matignon.
La cohabitation fut le pinacle de la démonstration des inconvénients de l’organisation institutionnelle prévue par la constitution de 1958, comme elle porta le premier ministre au sommet du pouvoir réel. Les sommets européens où, durant cinq ans, parurent à la fois le président Chirac et son premier ministre Jospin furent à juste raison jugés porteurs d’affaiblissement pour notre pays.
On imagina alors de jumeler
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L’inflation et la politique du gouvernement.
Or l’inflation est à nos portes, la Banque centrale européenne (BCE) l’a bien compris puisqu’elle a augmenté ses taux directeurs.
Pourquoi ce retour du spectre de l’inflation ? La surchauffe de l’économie mondiale.
Déjà, la croissance galopante de la production et de la consommation chinoise et dans une moindre mesure encore indienne ont provoqué de très vives tensions sur le marché des matières premières énergétiques. Voici qu’elle pèse sur les autres denrées primaires, notamment celles de l’alimentation.
L’annonce d’une hausse vertigineuse du prix des blés et du lait, avant inflation, devrait être une bonne nouvelle pour les agriculteurs et même pour les organismes de subvention, notamment européens.
L’affaire n’est pas si simple : la politique bruxelloise a plus ou moins bien anticipé l’évolution du marché et continue à subventionner des réductions de production sur des marchés marqués au contraire par la rareté. Paradoxalement, la politique européenne contribue à la pénurie, ce qui est l’inverse de sa fonction vitale. La réactivité de ces institutions est désormais en cause.
En revanche, la hausse des cours mondiaux, qui semble structurelle, devrait permettre à terme plutôt court de réduire les subventions à l’agriculture.
Seul le consommateur y perd si l’on n’intervient pas et, de ce côté-là, rien ne paraît pouvoir empêcher la hausse des prix à la consommation ; le déraisonnable déficit budgétaire prévu par M. Sarkozy aura donc d’autant moins d’effet sur la croissance du PIB français qu’il risque bien d’être immédiatement absorbé par l’inflation.
La spirale d’une réédition de la crise connue à la fin des années 1970 est donc bien en place. Dommage.
15:43 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, économie, sarkozy, mouvement démocrate, bayrou | | del.icio.us | | Digg | Facebook
10/07/2007
En relisant « L’argent » de Zola.
Tout d’abord, ce roman de la vie financière et de ses implications politiques de toutes natures est celui de l’illusion que la financiarisation de l’économie puisse faire émerger la rémunération au mérite, soit travailler plus (ou mieux) pour gagner plus.
L’idée est simple : la création des consortiums, des grands groupes qui euthanasient peu à peu les petits, aboutit à une logique de « syndicats » d’intérêts. Coalitions égalitaires d’entreprises moyennes, ces syndicats reposent sur une logique de répartition des gains. On pense évidemment aux coopératives ou aux Groupements d’Intérêt économique (GIE), mais il faut aussi songer aux oligopoles, qui en forment la face sombre éludée par Zola. Car il oublie que l’hyperconcentration de l’économie peut aboutir à de nouvelles formes de verticalité absolument identiques aux anciennes, comme le montre notre époque.
Zola énonce en fait le rêve d’une mutualisation de l’économie et, selon son idée, la dépersonnalisation de l’autorité de production à laquelle aboutit la financiarisation est un chemin efficace vers un monde où la totalité du revenu de l’entreprise est affecté soit à l’investissement productif, soit à la rémunération du travail « en proportion des efforts de chacun », soit une salarisation en fonction de la quantité de travail fournie (avec évidemment l’éternelle question de la prise en compte de la qualité autant que de la quantité).
Ensuite, seconde idée, le lien que Zola établit avec la création, alors récente, de « l’association internationale des travailleurs », mieux connue sous le raccourci d’« Internationale », conduit nécessairement à un transfert de pouvoirs des rentiers (les adversaires qu’il combat) vers les associations de travailleurs, qu’on a dénommées en d’autres époques les corporations.
Et c’est bien là, dès ce XIXe siècle sans doute, qu’il faut rechercher la tendance corporatiste de la gauche travailliste française, dans l’énoncé même de ses principes fondateurs tels que Zola les retranscrit.
En fait, il mélange le principe syndical de représentation des travailleurs dans les négociations sociales et le principe politique d’organisation de la production. Encore une fois, il y a là un trait caractéristique central de la gauche historique française.
Seulement, on voit bien que le concept d’associations de travailleurs pour la production et la commercialisation, s’il contient l’idée des mutuelles, plutôt efficaces en matière d’assurances, porte aussi l’inconvénient de toutes les formes de corporations : le conservatisme et l’oppression de l’individu par le groupe.
Le conservatisme est le défaut patent du syndicalisme à la Française. Et on voit bien pourquoi : il ne fait que reproduire le mécanisme des corporations d’Ancien Régime contre lesquelles entre autres s’est faite la Révolution française : toute innovation remet en cause un équilibre et donc un pouvoir.
L’oppression de l’individu par le groupe est si évidente parfois que je ne m’étends pas sur ce sujet. N’oublions pas que le vrai ennemi, en matière économique comme en matière politique, est le réflexe léonin.
Quoiqu’il en soit, au milieu d’une époque charnière pour la société économique mondiale, à un moment où il apparaît que la financiarisation gagne toutes les structures de production avec de lourds inconvénients pour le tissu humain, il faut relire d’urgence « L’argent » pour comprendre d’où les erreurs sont parties, quels étaient les objectifs généreux poursuivis, pour comparer ces idées avec celles de Victor Hugo et se rappeler qu’un mot manque absolument au vocabulaire de Zola alors qu’il irrigue toute l’œuvre d’Hugo : le mot « liberté ».
17:02 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : histoire, littérature, politique, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
22/06/2007
Solidarité avec "Les Échos".
Nicolas Sarkozy a déjà exercé une emprise quasi-dictatoriale sur la presse et les médias pendant la récente élection présidentielle. Il manquait cependant un quotidien à son parterre : "Les Échos". Voici donc le groupe britannique propriétaire de ce journal qui le vend et, pour l'acheter, on retrouve Bernard Arnault. Sans commentaire.
J'exprime donc mon entière solidarité avec les journalistes des "Échos".
Il est urgent que soient restaurés les principes définis en 1944 par le Conseil national de la Résistance (CNR) pour garantir la liberté et l'indépendance de la presse.
Au passage, j'ai signé la pétition contre la suppression de l'émission Arrêt sur Image, une vraie émission de service public, sur France 5.
12:50 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : presse, politique, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook