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05/04/2007

Bayrou veut le débat, Sarkozy se défile.

François Bayrou trouve que la campagne du premier tour de la présidentielle manque de débats. Or la démocratie est faite de débats.

Fidèle à ses principes équitables, le candidat préférerait un débat à douze, mais des voix se sont déjà élevées (de droite) pour signaler que douze candidats en deux heures font dix minutes par tête, ce qui est peu.

Soit, dit Bayrou devant la caméra de MémoireVive.org, si un débat à douze n'est pas sexy, faisons-en un à quatre, les quatre principaux candidats. Et puisque les règles du CSA ne le permettent pas mais que ces règles ne sont pas applicables à Internet, faisons-le sur Internet.

De nombreux médias ont soutenu cette initiative, d'ores et déjà acceptée par Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen.

La télé libre, par exemple, a proposé de prêter ses locaux.

Or Sarko refuse. Ses détracteurs disent qu'il a peur du débat, qu'il en a la trouille. Est-il vrai qu'il le redoute ? En tout cas, il semble effrayé.

Il reste à l'opinion à trancher et dire si oui ou non elle souhaite un débat entre les candidats avant le premier tour.

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01/04/2007

Étrange campagne présidentielle. Vivement Bayrou.

À trois semaines du premier tour, aucune impression décisive ne se dégage de la campagne présidentielle.

Tout d'abord, et pour parler de ce qui nous occupe, Internet paraît se détourner entièrement de la campagne. Les indices montrent que depuis environ le 20 mars, les internautes ne s'occupent plus guère des candidats, sauf les militants bien entendu. Pour Bayrou, l'intérêt manifesté a duré jusqu'au 23 ou 24 mars.

Ensuite, la presse se fait largement la caisse de résonance des stratégies des deux partis UMP et PS pour tenter de polariser le débat à leur profit. Il y est question d'incidents montés en épingle et de bonnes vieilles grèves corporatistes.

Rien sur la vraie difficulté d'existence des gens.

Rien pour en sortir.

Rien que des diversions et des fonds de commerce.

J'étais ce matin sur un marché parisien dans un autre quartier que le mien, un quartier même aux antipodes, à tous égards, du mien. Les hésitants y sont nombreux. Les clients y sont rares. Or cette raréfaction est toujours le signe de difficultés matérielles des gens et ces difficultés se traduisent toujours par du vote protestataire. Les actuels sondages seront donc certainement démentis.

Vivement Bayrou.

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31/03/2007

Mieux rémunérer les qualifications en France.

François Bayrou a proposé de mieux rémunérer les chercheurs, effort massif qui coûte peu et qui rapporte beaucoup. Il leur donnera aussi de meilleurs moyens. Il a, enfin, inscrit parmi les idées qu'il défendra une exonération d'impôt des revenus des brevets.

Cet ensemble de mesures devrait permettre d'endiguer la fuite des cerveaux dont notre pays souffre depuis maintenant longtemps et qui semble ne cesser de s'accélérer à mesure qu'y croît l'impuissance publique et la dévalorisation du travail.

La remise sur pieds de filières scientifiques, créatives et de métier à l'université et, d'une manière générale, dans l'enseignement supérieur, viendra en appui de cette politique.

L'innovation est en effet l'un des enjeux cruciaux de la mondialisation galopante.

L'innovation, et le savoir-faire.

On ignore souvent que nombre de nos ouvriers qualifiés (voire très qualifiés) souffrent d'une sous-rémunération de leur travail. Certains en viennent à émigrer. Les nouveaux pays industriels sont friands de ces savoir-faire de gens de métier, qu'ils soient industriels ou artisanaux. Un pâtissier français, en Thaïlande, peut gagner 10000 euros par mois presque nets d'impôt. C'est vrai aussi pour des métiers du métal (en particulier les chaudronniers) ou de la pierre, par exemple.

C'est pourquoi on entend dire ici ou là que les ouvriers qualifiés devraient gagner 1500 euros par mois. Et que certains, qui touchent déjà plus en raison de la très grande rareté de leur savoir et de la très haute précision de leurs missions, devraient bébéficier d'avantages supplémentaires. Cette proposition a un sens si nous ne voulons pas laisser nos meilleures mains suivre nos meilleurs cerveaux dans l'exil et si nous voulons, au contraire, retrouver le chemin de la France créative, entreprenante et libre.

Bayrou devra donc sans doute ajouter ces métiers à sa réflexion pour rebâtir le pays.

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30/03/2007

Appliquer la loi en France.

On parle de loi.

L'application de la règle pourrait passer pour une évidente nécessité dans un état dit de droit, et même pour une tautologie.

Or le sentiment d'inefficacité de la loi progresse d'année en année.

Partout, sans cesse, un texte est violé, une clôture brisée, une frontière franchie, un trafic se développe. Partout, le fait l'emporte sur le droit.

Cette réalité trouble justifie tous les comportements. Elle explique tous les découragements.

En vérité, les citoyens ne demandent pas grand chose : que la loi de la république soit appliquée. Ils espèrent que la loi est bien faite ; si on les interrogeait, ils diraient même qu'ils l'exigent.

Ils sont convaincus que c'est par la puissance de la règle que l'on peut guérir beaucoup de maux de notre société et rendre aux gens l'envie de travailler, le goût de l'ouvrage bien fait, deux notions qui paraissent de plus en plus rares. Un pouvoir respectueux de ses propres textes fait des citoyens respectueux.

Or tous les politiciens ne peuvent prétendre à la vertu ; il y a ceux qui collectionnent les prises illégales d'intérêt et ceux qui se contentent de mégoter avec l'ISF. S'ils n'ont pas de penchant personnel pour la légalité, il leur est difficile de prétendre en demander à leurs concitoyens.

Et ces politiciens-là tiennent le pouvoir depuis longtemps, bien trop longtemps. Et c'est le sentiment inexorable de leur omniprésence qui donne un tel sentiment de claustrophobie aux Français, qui, d'élection en élection, penchent de plus en plus vers les solutions extrémistes et désespérées.

Il est donc temps de dire que nous appliquerons la loi. Et dès demain matin, et plus encore le 7 mai, il sera temps de le faire.

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28/03/2007

François Bayrou à l'assaut du système.

Voici ouverte la phase finale de la campagne présidentielle.

Le système épuisé bouge encore. Le duo tragi-comique Sarko-Ségo, bras dessus, bras dessous, fait des claquettes sur la flamme du Front National pour l'attiser. La presse aux abois se déchaîne et on apprend diverses étrangetés par le "Canard Enchaîné".

Bayrou, juché sur son tracteur, vilipende la république des partis, la république des deux partis. Il les accuse d'entente illicite, fausses oppositions, fausses inimitiés, destinées à masquer un partage du gâteau politique.

Les sondages bruts le donnent nettement au-dessus des données jusqu'ici publiées, il le sait. Il tient son adversaire, le système, et ne le lâchera plus.

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26/03/2007

Encore une attaque scandaleuse contre Quitterie Delmas.

Benito Juarez est un homme politique mexicain du XIXe siècle, véritable fondateur du Mexique moderne, considéré comme un homme de gauche. C'est en son honneur qu'un certain enfant nommé Mussolini fut prénommé Benito, se croyant à gauche, mais nettement plus à droite.

Nanti de des deux références politiquement symétriques, le blog The Benito Report, plutôt lu, n'affiche en tout état de cause pas une identité centriste. D'autant moins qu'il vient de lancer un flacon de vitriol sur son écran d'ordinateur à l'intention des amis de Quitterie Delmas, voulant sûrement atteindre Bayrou au passage.

Quel est, selon lui, le crime de Quitterie Delmas ? Elle est trop belle.

Diable ! voilà qu'il va falloir défigurer les candidates ! Curieux sexisme inversé qui consiste à considérer qu'une femme belle est disqualifiée par principe pour le débat politique.

Selon The Benito Report, cette jeune femme, dont je dis souvent du bien, est un produit marketing, une tête de gondole destinée à enjoliver la vitrine centriste. Une femme-objet, en somme, une pin-up pour camionneurs fatigués, pour forts en thèmes boutonneux, pour électeurs crétins.

Car bien entendu, sa plastique (d'ailleurs exceptionnelle, c'est vrai) absorbe toute sa personne, qu'elle résume. Derrière ce masque de soleil, il n'y a que de la nuit et des chauves-souris.

Il suffit pourtant de visiter son blog (exercice très facile si vous cliquez sur sa photo, le lien URL apparaît en bas de paragraphe) pour comprendre que Quitterie est tout l'inverse d'une dentelle de stuc sculptée pour orner un cadre de miroir politique.

C'est une femme engagée, qui travaille tout le jour pour ses idées, toujours à courir, toujours à rencontrer des gens de tous les horizons, ici avec des jeunes en réinsertion, là avec des écolos inventifs, un peu plus loin avec ses amis de l'économie équitable et solidaire, beaucoup plus loin avec des jeunes de tous les partis politiques, toujours à tisser du lien, toujours à écouter, à prendre des notes, à élaborer des synthèses, à projeter des idées.

Voilà ce qu'il faudrait dire d'elle. Évidemment, elle bouscule un peu les pots de fleurs de la politique de grand-papa et les ensommeillés, ça les dérange. Ah, décidément, elle en a bien besoin, notre république, de ce coup de jeune.

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24/03/2007

Bayrou blessé à l'épaule gauche ?

On vient de me faire savoir, de l'entourage de Bayrou, que celui-ci serait blessé à l'épaule depuis quelques jours. En examinant la vidéo du meeting du Zénith, je note qu'il ne lève presque pas son bras gauche. Apparemment, il s'agit donc de cette épaule-là.

Si vous avez l'occasion de lui écrire par la poste ou sur son blog de campagne (www.bayrou.fr), n'hésitez pas à lui souhaiter une prompte guérison.

19:14 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : présidentielle, udf, bayrou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Des papiers dans les écoles de la République ? Oh !

Quand un médecin rencontre un blessé sur le bord d'une route, que fait-il ? Il le soigne. Consulte-t-il son extrait de naissance, son pedigree sur dix générations ? Bien sûr que non.

Quand un prof croise un enfant illettré, que fait-il ? Il lui apprend à lire.

Dans nos écoles, partout en France, des enfants que le destin a jetés sur notre sol reçoivent l'instruction qu'ils n'auraient pas eue chez eux. Partout, des enseignants, des parents, des cadres de toutes sortes, savent que certains de ces élèves n'ont pas de papiers. Ils s'en moquent. Et ils font bien, car la République est une mère accueillante. On voit partout des familles, des associations de parents d'élèves, des établissements entiers, s'élever contre l'expulsion d'enfants, et l'on voit bien que ces rassemblements ne sont ni de droite, ni de gauche : ils sont seulement humains.

Bien sûr, on n'escamote pas la question des migrations et des drames culturels. On sait tout cela. Mais qui peut se satisfaire de voir se rouvrir des Vél-d'Hiv et enlever des enfants en plein cours ?

Oh, les Français ne sont pas dupes des grossières provocations d'un ministre-candidat aux abois. Ils savent bien que les régimes bottés et casqués ont toujours de longues listes de boucs-émissaires, et que, quand ils en ont fini avec les illégaux, ils changent les lois pour en créer d'autres et que, de proche en proche, ils finissent par brûler tous les livres.

Désormais, si on vous pose la question "Sarko est-il un homme dangereux ?" vous pourrez répondre que oui. Vous en avez la preuve.

Mobilisons-nous pour que la République reste libre.

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22/03/2007

Affaire "Total" : le camp de la guerre avance ses pions.

On ne trouvera pas souvent de mots indulgents sous ma plume pour les entreprises pétrolières, dont les efforts de lutte contre le réchauffement climatique sont trop faibles.

Voiciu l'occasion d'en faire cependant.

Le crime de l'entreprise pétrolière "Total" ? Avoir travaillé avec l'Iran. L'Iran ? Quel hasard... Ne serait-ce donc pas encore un pion que le camp de la guerre avance ?

Regardons du côté de la justice. Le juge Courroye vient d'être nommé à la tête du parquet de Nanterre. Qu'a-t-on dit à cette occasion ? Qu'il avait la réputation d'être proche de Sarko.

Alors, ne chechons plus : l'audition de M. de Margerie correspond à un degré supplémentaire dans la préparation de la guerre par le boutefeu Sarko.

Il faut y résister.

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Bayrou, le Zénith de Paris.

Une très grande foule chauffée à blanc, un candidat énergique, beaucoup de jeunes.

Pour le reste, les sondages fléchissent un peu, mais ce fut le cas au début de chaque phase de la campagne et Bayrou est remonté, à chaque fois un peu plus haut.

Du reste, son buzz a plongé spectaculairement au moment où il était au pinacle des sondages et remonte tout aussi nettement depuis qu'il est plus bas, ce qui doit laisser augurer une remontée dans quelques jours.

Je vois ici ou là qu'on s'attend à un score de chacun des quatre principaux candidats autour de 20%.

C'était mon mot politique d'après réunion électorale.

12:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : présidentielle, udf, bayrou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

19/03/2007

Bayrou, les appareils politiques et l'union nationale.

Voici François Bayrou devant la double accusation castratrice dont raffolent les appareils : vous n’avez pas de programme, vous n’aurez pas de majorité. Programme ? Majorité ? Quel rapport avec la choucroute présidentielle ? répondrez-vous. Mais Bayrou est un homme poli et se garde de formules aussi familières. Programme et majorité sont l’affaire des législatives, après (juste après) la présidentielle. On verra alors, pense-t-il au fond.

Seulement voilà : la présidentielle, c’est un homme devant le peuple, tandis que les législatives, ça, ça, c’est l’affaire des appareils, leur délectation, leur gourmandise, avec leur cortège d’arrangements entre amis, de batailles de couloirs, de réunions d’investiture interminables jusqu’à l’aube où, les yeux piquants, chaque éléphant comptera ceux de ses copains qu’il aura su caser dans l’appareil de la campagne, candidats ou cadres. Rien que pour justifier son statut d’éléphant.

Alors évidemment, l’aventure solitaire de la campagne présidentielle, ça les chagrine, les appareils, et coûte que coûte, ils tentent d’y glisser leur grain de sel. De là la double accusation.

Et les présidentiables rivaux de Bayrou, en se faisant les porte-voix des accusations contre lui, se mettent de facto entre les mains des appareils quoi qu’ils puissent en prétendre.

Car le programme de Ségo, c’est “Je ferai des lois“ (et le parlement, pendant ce temps-là, que fera-t-il ? de la pêche à la ligne ?), tandis que celui de Sarko ne prend même pas la peine de qualifier les oukases qu’il adoptera : de toutes façons, à défaut du kärcher, il usera du schrapnel pour imposer ses vues, lesquelles, si elles ressemblent à celles de son ami Balkany, rappelleront fâcheusement les ordonnances de la Monarchie absolue, le souverain placé au-dessus des lois, le tout agrémenté de lettres de cachet en règle.

Bref, l’élection présidentielle, vue par les appareils, ça se résume en une phrase : la séparation des pouvoirs, ça n’existe pas. Non seulement ça n’existe pas, mais ça ne doit pas exister. Pensez donc : ils pourraient y perdre leurs privilèges et leurs perruques poudrées…

C’est eux qui ont intérêt à toutes les scléroses dont les Français sont victimes, eux qui tirent les bénéfices de notre société verrouillée, eux qui prospèrent quand la France est divisée, fût-ce au prix de la misère et de l’injustice.

Le président, selon eux, est l’instrument des appareils partisans. Le programme qu’il débite est le leur ; une fois l’élection acquise, ils n’auront donc aucune raison de le contrôler devant les chambres parlementaires, ce qui leur permettra de rester douillettement dans d’autres chambres à regarder la télé avec un plateau-repas friand au lieu de s’installer en séance sur les bancs inconfortables à somnoler en se curant le nez. La belle vie, quoi.

Et voilà que notre Bayrou, dévalant de son Béarn natal à dos d’étalon alezan, vient troubler cette mécanique tiède et la dialectique molle qui oppose les appareils à leurs candidats.

Avec lui, tout à coup, un inconnu, un rustre, un intrus, fait irruption dans la campagne : le peuple, ou plutôt l’intérêt général, la cause publique. Et des mots endormis : la liberté, l’égalité, et même la fraternité, et les réalités de la vie des gens.

Fi donc ! Comme disait Victor Hugo : “quoi, Mithridate, du siège de Cyzique eût pu citer la date ?“

La vie des gens. Quelle grossièreté. Mais, pour les appareils, la vie des gens, c’est une collection de statistiques, ça ne signifie rien de concret, rien dont on puisse parler à table entre gens du monde parisien. Fi donc ! Les gens. Quand on veut faire peuple, on dit “les vrais gens“ puis on se dissimule dans son mouchoir de dentelles pour se gausser de sa propre hardiesse. Les gens.

Les gens qui meurent et qui souffrent. Les gens qui ont dormi dans le froid. Oh, ils ont de la chance, les appareils : l’hiver a été le plus clément depuis… depuis on ne sait quand. La faute au réchauffement climatique sans doute. Au réchauffement climatique ? Bonne chose, ça, se dit l’appareil en prenant note : “surtout ne rien faire contre le réchauffement climatique“. Pensez donc, un allié pareil.

Mais les gens ont faim et soif, il en meurt, il en pleure, et personne ne fait rien, et l’État impuissant compte les sous qu’il va généreusement donner aux commanditaires des campagnes des appareils politiques. Eh oui, de ce côté-là, l’argent ne manque jamais : pour un renvoi d’ascenseur, on trouve toujours un milliard. Pour sauver un misérable, on n’a jamais dix euros. Voilà notre République, celle des appareils triomphants.

Celle où la colère sans cesse couve sur le brasier de la douleur.

C’est ce que dit Bayrou avec ses propres mots.

Et c’est ce que les gens entendent. Et c’est pourquoi, chaque jour, il gagne plus de crédit, pourquoi les humbles le considèrent avec espoir, pourquoi dans la pauvre banlieue nord de Paris il a été accueilli comme un thaumaturge. Il est celui qui peut renverser les trônes des appareils politiques, faire voler les perruques, rouvrir les palais et y faire entrer la vie des gens comme le vent de la liberté.

Il faut dire que c’est pourtant presque trop d’espoir, qu’il n’existe pas d’homme providentiel, mais depuis si longtemps on leur marche sur le visage et depuis si longtemps leurs vies sont balisées par des collections de cadenas… Comment pourraient-ils ne pas espérer que les choses puissent enfin changer ?

Changer.

Ils le méritent.

Oh, on sent bien le raidissement des appareils, ces temps-ci, et leurs ruses qui consistent à “enfiler les plumes du poulet sur le pelage du renard pour entrer dans le poulailler“, comme dit Bayrou.

Ils se moquent éperdument d’avoir conduit le pays au bord du gouffre à force d’égoïsme. Ils ne se soucient pas un instant de leur propre inertie. Ils nient farouchement leur patente obsolescence.

Ce qui leur importe, c’est : conserver le pouvoir. Le pouvoir ! ou plutôt l’apparat du pouvoir, les avantages du pouvoir, les émoluments du pouvoir, les combines du pouvoir.

La montée de Bayrou les menace, ils se contorsionnent pour faire croire qu’eux aussi, ils sont contre les logiques d’appareils (suprême imposture), ou bien ils se mettent à crier, disons même à glapir. Et l’on entend des lazzis si haineux jetés par les hommes de l’appareil droitier que l’on se croirait revenu aux années 1930.

Et l’on lit surtout la double accusation : programme, majorité. Mots d’ordre angoissés des appareils aux abois.

Or le monde change. Nous savons qu’une nouvelle forme de citoyenneté voit le jour, plus réelle, plus réactive, incontrôlable par les appareils, forte, subversive, vivante, notamment forte d’Internet et de la blogosphère.

C’est elle qui bouscule le plus les appareils en place, elle qui permet au peuple de résister là où les ennemis de la démocratie le menacent, elle qui donne envie aux jeunes de s’engager dans la cité pour des causes palpables, éloignées des enjeux d’alcôve, d’intérêt et de vanité qui sont la menue monnaie des appareils.

Oui vraiment, c’est une lame de fond qui se lève. La France va changer. Elle a crié très fort qu’elle voulait l’union nationale. Les appareils se cabrent contre ce décloisonnement qui conteste leurs intérêts acquis. Il reste au peuple à se faire entendre.

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18/03/2007

Ministère de l'identité nationale : sondage pipé ?

J'en ai parlé voici quelques jours : je trouve l'association de l'immigration et de l'identité nationale dans le titre d'un ministère scandaleuse.

Entre-temps, on nous a expliqué que 55 % des Français étaient pour. De quoi apparemment calmer nos critiques.

Seulement voilà : ce sondage a été réalisé pas Opinionway. Or l'autre jour, écoutant Quitterie Delmas lors d'une conférence qu'elle donnait contre André Santini devant une fondation pour l'innovation politique, le maire d'Issy (on sait qu'il vote maintenant Sarko) fit une réclame très appuyée pour les sondages Opinionway, seuls valables à ses yeux.

Le motif qu'il invoquait : les sondés étaient de vrais sondés.

- Ceux-là, précisait-il, on sait qu'ils existent, ils sont référencés ; comme c'est fait par Internet, ils répondent de chez eux entre deux télés et tout va bien. Voilà un vrai sondage.

Un vrai sondage ? Des gens qu'on connaît ? Qui sont référencés ?

Pourquoi ne pas dire tout de suite qu'il s'agit d'électeurs UMP ?

Parce qu'alors, et alors seulement, ce sondage sera intéressant : il indiquera qu'il n'y a plus que 55 % des électeurs UMP qui ont l'intention de voter Sarko.

Enfin une bonne nouvelle.

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Bayrou et la blogosphère.

Le week-end, j'aime bien parler de politique.

Le 28 février dernier, l'informaticien Thierry Crouzet, l'un des blogueurs les plus influents d'Internet, interrogeait François Bayrou dans une note sur son blog (http://blog.tcrouzet.com) : quelle part attribue-t-il à la blogosphère dans sa montée ?

Il s'agissait de savoir si oui ou non la part citoyenne de la blogosphère a un rôle et de l'influence sur la politique elle-même. Un peu rieur, Crouzet concluait que, du moins, si Bayrou ne répondait pas à cette question, cela voudrait dire qu'elle n'en avait pas tant que ça ... sur lui Bayrou.

La réponse n'est pas encore parvenue, à ma connaissance, à l'informaticien. Je crois savoir cependant que Bayrou mesure le chemin et les ressorts de son progrès. Il devrait à mon avis le dire à très haute voix.

Et nous, qu'en pensons-nous ? Y a-t-il une transformation, une métamorphose, de la politique ? La blogosphère sert-elle de vecteur d'informations multiples qui composent à la longue une influence ? Permet-elle de résister aux désordres des pouvoirs ?

Ce sera l'objet de la 1e journée du 5e pouvoir qui aura lieu samedi à Saint-Denis, aux portes de Paris, en face du Stade de France.

Courons-y tous devenir les citoyens du XXIe siècle.

Il suffit de cliquer sur l'icône grise dans la colonne de droite.

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17/03/2007

Le nouveau livre de Bayrou.

Je viens d'acheter (enfin) le nouveau livre de Bayrou, "Projet d'Espoir". Sans rancune, je l'ai acheté chez Lagardère, à la Maison de la Presse près de chez moi.

A peine ouvert, je lui trouve des accents gaulliens : "j'ai toujours eu la France en tête. Je la ressens. Je pense à elle avec affection, comme je pense à ceux que j'aime. Je pense à la France comme à une personne..." Sinon de de Gaulle, ces mots sont peut-être l'écho de Michelet.

Puis il y a des paragraphes très beaux sur notre identité républicaine : "Nous sommes la seule nation qui ait choisi comme devise l'énoncé de trois vertus, liberté, égalité, fraternité... Et les trois marchent ensemble. Et les trois se tiennent et s'équilibrent. Liberté sans égalité, ce serait dire que l'un peut écraser l'autre. Egalité sans liberté, ce serait tout le monde à la toise. Liberté sans fraternité, ce serait chacun pour soi et la loi du plus fort. Egalité sans fraternité, ce serait égalitarisme et juridisme. L'une se nourrit de l'autre. L'autre équilibre l'une. Les trois vertus vont ensemble et si tu perds l'une, tu perds en même temps les deux autres..." Il cite Péguy à ce propos.

Mon résumé de ce qu'il dit, avec mes propres mots et ma façon de voir, c'est : sans la fraternité, la liberté et l'égalité sont deux tyrannies symétriques.

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15/03/2007

Un ministère de l'identité nationale ? Scandaleux.

Notre identité nationale, c'est la république. Elle n'a pas besoin d'un ministère : elle les a tous.

Plus que jamais, pour arrêter ce mouvement de haine et rétablir l'unité du peuple, je vote Bayrou.

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05/03/2007

Quitterie Delmas ministre de la culture de Bayrou ?

Il faut bien que quelqu'un cristallise les jalousies.

L'équipe de campagne de François Bayrou est particulièrement bon enfant et on y perçoit un climat serein et amical.

Or voilà que l'excellente Quitterie Delmas, dont je signale le blog dans ma colonne de droite, se plaint des difficultés qu'elle rencontre en raison de ses succès, qui lui suscitent d'étranges inimitiés de la part de ses camarades de classe qui commencent à avoir la fâcheuse habitude de lui tirer les cheveux dans la cour de l'école parce qu'elle a de trop bonnes notes.

Alors, qu'il soit dit ici que le journal Technikart, qui vient de situer la même Quitterie Delmas parmi les candidats crédibles au poste de ministre de la Culture du présidentiable Bayrou, eh bien que Technikart a raison ! la valeur n'attend pas le nombre des années !

Et tant pis pour les autres jeunes que cela chagrinerait. Ils devraient pourtant bien comprendre que chacun aura son tour et que le parcours de notre Miss Buzz (surnom que je lui donne affectueusement) nationale mérite qu'on l'évoque en si bonne place.

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04/03/2007

Chrysalide présidentielle.

Bayrou a raison. Voilà ce que pensent la plupart des gens, même ceux qui n'ont pas encore pris la décision de voter pour lui.

Il a raison, il a vu juste. Son niveau de réflexion a donc atteint une sphère rare.

C'est cette intuition qui fait de lui un homme plus perspicace, différent des autres. C'est aussi elle qui le métamorphose : jour après jour, par la justesse de son analyse, il devient la France.

La dernière fois que j'ai vu de près, je lui ai trouvé cet air de papillon échappé de sa chrysalide.

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La une du JDD.

J'ai été frappé de la une du JDD ce matin : "Tous contre Bayrou", ce au moment même où j'entends partout m'annoncer qu'on "va voter Bayrou". Peut-on mieux dire le décalage du monde politique et de la société réelle ?

Raison de plus pour voter Bayrou, sans doute. Et vive la 6e !

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28/02/2007

6e république : demain la constituante ?

Article publié sur AgoraVox, grand site de débat citoyen :

Les sondages, on le sait, et AgoraVox s’en fait l’écho, montrent une montée nette des intentions de vote pour François Bayrou. Il est donc temps d’ouvrir quelques-uns de ses projets pour en examiner le contenu.

Parmi ceux-ci figure, au premier rang, une réforme en profondeur des institutions qui ne peut aboutir qu’à une Sixième République. Ce thème, jadis défendu par le trublion Arnaud Montebourg, a été repris voici près d’un an par les centristes, dont en particulier Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy, et Marielle de Sarnez, directrice de campagne du candidat Bayrou.

Difficile d’imaginer quand et comment cette réforme verra le jour : il ne peut être question d’un coup d’Etat qui convoquerait une constituante ou un référendum avant les élections législatives. Il faudra donc au nouveau président, s’il est élu, gagner d’abord une majorité à l’Assemblée nationale.

La suite là :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=19981

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25/02/2007

Libres de se taire ?

Reparlons du malheur. Le malheur des gens, le malheur qui les a faits voter contre le système à 55 % aux élections européennes.

Rappelons d'abord que ce sont les recettes du passé qui ont fait le malheur du présent.

Et constatons : on nous explique que la gauche se requinque, que les malheureux qui dorment sous les ponts, sans doute, n'attendaient que de voir Jospin figurer dans les dorures de la tribune pour voter socialiste. Que la France va bien, puisque 56% des gens se disposent à voter pour le système selon le dernier sondage en vogue, 28% pour chacun des deux faux camps complices depuis 25 ans.

La France va bien ?

De qui se moque-t-on ?

En 2006, hors produits pétroliers le PIB marchand de la France est en récession. En récession. En 2007, la consommation des ménages pique toujours du nez.

La France va bien ?

Où donc ?

Aux restos du coeur, dans la rue qui grelotte ?

Où voit-on que la France va bien ? Par quels symptômes ?

Aucun.

On ne voit que le malheur qui dure et le pays qui s'enfonce et la classe politique qui n'en finit pas de se rassembler dans de faux clivages pour poser ses vieux emplâtres sur les jambes de bois qui se multiplient.

Les recettes du passé : Jospin n'a gagné en 1997 que grâce à des triangulaires arbitrées par Le Pen. Le même Jospin a perdu en 2002, devancé par le même Le Pen. Et ça ne fait réfléchir personne ?

Oh si, dit la gauche : si nous avons perdu en 2002, ce n'est pas parce que nous n'avions pas le bon programme, mais parce que nous étions dispersés et parce que notre candidat n'exprimait pas assez de compassion.

Stratégie donc de la gauche : on reprend le même programme, on se rassemble et on devient gluant de compassion. Ca, c'est le résumé de la campagne du Parti Socialiste la semaine dernière.

Ils prennent vraiment les gens pour des imbéciles.

Ce qui a fait perdre la gauche, c'est ce qu'elle ne veut (et ne peut) pas changer : son programme. Car l'autre nom de son programme c'est "les recettes du passé" et l'autre nom des recettes du passé c'est "les malheurs du présent". Voilà pourquoi la gauche ne peut pas gagner, pas plus que la droite : parce qu'ils sont coresponsables du drame que les gens vivent.

Drame : les pavillons de banlieue dont la valeur diminue parce que l'environnement sociologique se détériore : voisinage, insécurité, pollution, miroir des médias, valeur qui baisse mais impôts qui montent, surtout là où la gauche règne.

Drame : partout, le logement dont le coût renchérit, dont les impôts, là aussi, augmentent, et alors qu'on ne fait rien contre la pénurie de logements sociaux, surtout là où la droite égoïste règne et où les logements dits sociaux sont surtout destinés aux copains.

Drame : la pauvreté qui augmente, les gamins qui, comme dans l'Italie des années 1960 deviennent chiffonniers et démontent des appareils usagés jetés sur on ne sait quel décharge ou au bord d'on ne sait quelle route.

Drame : les gens dont les bras sont le seul instrument de travail et à qui l'on dit qu'en France, bientôt, on ne travaillera plus qu'avec son cerveau.

Drame : le petit patron qui croule sous les charges et qui ne s'en sort plus.

Drame : la corruption qui gangrène une société autrefois digne et où chacun sait aujourd'hui que si l'on n'est pas le plus vénéneux, le plus magouilleur, le plus pourri, on n'a aucune chance de gagner.

Drame : la France à genoux, immobile, vaincue par elle-même.

Drame : les puissants qui triomphent et les humbles qui n'ont plus que le droit de se taire, sauf s'ils élèvent la voix pour acclamer les puissants. Les puissants qui trônent sur le charnier. Comme disait Victor Hugo : "Et sur le pâle amas des cris et des douleurs, le festin qui flamboie".

Drame : le crime permanent contre l'intelligence, la campagne électorale à coups de sensations destinées à masquer la réalité du drame lui-même.

Drame : le silence sur le drame. Le silence volontaire, délibéré, assassin.

Drame : la confiscation des médias, l'appropriation des biens publics, l'injustice militante des deux ex-grands partis que les Français vont détruire parce qu'ils sont aussi coupables l'un que l'autre. L'injustice au quotidien que l'on subit rageur parce qu'on n'a pas de recours parce que toutes les institutions sont confisquées par la collusion des deux grands partis.

Drame : le désastre des finances locales.

Drame : le monde qui grandit, la France qui rétrécit.

Et c'est la France qui connaît le drame, qui en sait le contenu et la cause, c'est cette France là qui a hurlé d'une seule voix NON !! au référendum européen de 2005.

Non au régime des captieux et des factieux. Non aux deux pseudo-camps dont on a vu dans toutes les affaires de corruption qu'ils se partageaient le magot.

Non à l'impuissance publique mise au service des coquins.

Non au régime des faibles agenouillés devant les puissants.

Non au régime tout court.

Non à cette cinquième république qui n'a plus de république que le nom et dont le surnom est partout "bananière".

Ils ont voté contre tout ça, eux, les victimes du drame. Et aujourd'hui, demain, ils se tairaient ? Qui peut y croire ? Pas moi, en tout cas.

Oh, on fait tout pour confisquer leurs votes après avoir confisqué leur patrimoine dit public et mis leur malheur au service de la prospérité de quelques-uns : on empêche les "petits" candidats d'obtenir les signatures des maires.

Disons au passage qu'il est scandaleux qu'un candidat soit aussi ministre de l'intérieur et qu'il est parfaitement significatif que ce ministre attende la date-butoir des signatures pour se retirer : on voit bien à quoi il utilise sa fonction.

Disons aussi qu'il est scandaleux qu'on ait pu en pleine campagne électorale augmenter le plafond des dépenses autorisées pour la campagne. Pourquoi ne pas dire tout de suite que le candidat du pouvoir en place, qui déjà utilise les moyens de l'État aux fins de sa campagne, a le droit de dépenser autant qu'il veut ? Ce serait plus sincère, au moins. On pourrait en juger. Les Français ne se laisseront pas faire.

On confisque aussi leurs votes par des machines pipées. Comment se fait-il que le passage de Santini chez Sarko ait coïncidé, dit-on, avec l'achat par sa ville des machines de vote électronique ? Y aurait-il donc un lien de causalité ? Mais alors, ces machines, sont-elles fiables et sincères ?

Qui peut le croire ?

Les Français ne se laisseront pas faire, et comme voter pour les extrêmes ne sert à rien et revient donc à voter pour le drame, comme voter pour Sarko-Ségo revient aussi à voter pour le drame, ils voteront contre le drame.

C'est avec eux que, chaque jour qui passe, je suis de plus en plus décidé à voter François Bayrou.

Libre. On ne me fera pas taire.

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