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01/12/2008

Areuh !

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Pourquoi un neuf ? Parce que le Mouvement Démocrate est un parti neuf.

Il a un an. Areuh ! Courage : dans quelques mois, il saura marcher et parler.

PS : pour respecter les droits, je signale que j'ai trouvé la bougie .

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29/11/2008

1995 : la première mutation de François Bayrou.

Après les remarques qui ont été faites sur la note où je relatais le cycle 1994-1995 (fin du CDS), et après les réflexions postées vendredi 21 par l'ami FLN (Frédéric Lefebvre-Naré) notamment sur ce que pourrait être un parti démocrate à la française, il m'a paru utile de chausser de nouveau la pipe de l'"Oncle Paul" de la famille centriste et démocrate pour parler de la fondation de Force Démocrate à la fin 1995.

Tout d'abord le nom : comme le MoDem, Force Démocrate ne correspondait pas aux canons habituels de la politique française. On n'y trouvait ni Union, ni Parti, ni Mouvement, ni rien, juste la Force (un petit côté Starwars peut-être, avec Bayrou en Luke Skywalker), destinée à exprimer une rupture avec le ronron politique français, en même temps que la fin du "centre mou". Désormais, les démocrates seraient une Force, avec laquelle il faudrait compter.

Ce côté ambitieux et viril plaisait d'ailleurs à l'aile droite de la maison. Claude Goasguen était encore partie prenante des choix majeurs à ce moment-là et se pourléchait les babines. Il s'est éloigné à partir de 1997, quand Bayrou a pris le tournant de l'humanisme ("une vraie notion de gauche", s'irritait Goasguen en préparant ses valoches), mais ceci est une autre histoire.

Pour en revenir à 1995, l'idée de choisir un nom exotique était de frapper les esprits, d'incruster d'emblée le nom du parti dans toutes les mémoires grâce à la fulgurance d'un nom génial révélé au cours d'un congrès tonitruant.

Pour le nom génial, chacun appréciera, pour le congrès tonitruant, je vais y revenir.

Il ne pouvait être question que le nouveau parti (dont le nom demeura cantonné à une poignée d'initiés jusqu'au dernier moment) fût la pure et simple continuation du CDS qui finissait, il lui fallait du sang neuf, chargé de symboles et, si possible, d'un impact médiatique.

Les négociations qui aboutirent vite furent celles du Parti Social-Démocrate (PSD) d'André Santini. On a aujourd'hui une image droitière de Santini, mais son parti était né d'une scission du PS, en 1971, au moment de l'Union de la Gauche : c'étaient ceux des socialistes qui avaient refusé l'alliance avec les communistes et qui, en déshérence, avaient fini par atterrir à l'UDF en 1978 (je crois que leur sigle était alors MDS, Mouvement Démocrate Socialiste, ou quelque chose d'approchant, depuis lors simplifié en PSD). Le fondateur du PSD, Max Lejeune, était en bout de course et s'éteignit d'ailleurs en novembre 1995, l'avant-veille du congrès fondateur de FD. Santini et les siens, se sentant orphelins, se réjouissaient de rejoindre un mouvement plus grand.

Dès l'été 1995, nous vîmes Dédé à l'Université d'Été (la dernière des JDS), qui avait lieu je crois à La Rochelle. Il vint nous parler pendant un déjeuner. Il nous dit que dans son parti, ils étaient très anti-calotins, mais que lui, il avait été impressionné par le charisme du pape Jean-Paul II qu'il avait eu l'occasion de côtoyer de près.

C'était donc un laïcard qui entrait chez les cathos. Il y avait là, de la part de Bayrou, la volonté de déverrouiller le CDS, replié sur l'identité démocrate-chrétienne dans laquelle lui-même Bayrou refusait de se reconnaître (je l'ai toujours entendu repousser avec force le mot démocrate-chrétien). Il y avait aussi la volonté de redonner à ce parti une aile sociale, qui s'était délitée avec la fréquentation excessive de la droite.

L'autre courant avec lequel on disait que Bayrou discutait était celui de Brice Lalonde, l'écologie modérée. Finalement, Lalonde refusa de monter dans le train bayrouiste, mais une partie de ses troupes le firent, emmenées par Patrice Hernu, fils de Charles Hernu, figure du PS mitterrandien.

D'emblée, avec la création de son nouveau mouvement, Bayrou annonçait donc la couleur : aile sociale et laïque, référence mitterrandienne, écologie militante.

Au fond, rien n'a changé depuis, c'est le même sillon qu'il creuse, et ce doivent donc être ses propres convictions.

Hélas, vint le moment du Congrès.

Bayrou jouait sa première partie médiatique. Il avait la conviction que les média (Internet n'avait pas encore pris sa place actuelle) seraient cruciaux. Il avait donc mis les petits plats dans les grands pour étonner le monde avec sa révolutionnaire "Force" Démocrate. Comme en 2006, c'est à Lyon qu'il avait cru bon d'organiser son congrès. Ce devait être, je crois les 26 et 27 novembre 1995.

Il faisait froid, à Lyon, une neige épaisse et verglaçante, exactement comme en 2006.

Tout s'annonçait bien, jusqu'au moment où on apprit que ... Léon Zitrone était mort. Catastrophe.

Les plus jeunes ne savent pas qui était Léon Zitrone, véritable Fregoli de la télé de grand-papa, capable de commenter le patinage artistique, Intervilles, la défilé du 14 juillet, le tiercé, de présenter le journal de 20 heures, d'interroger les chefs d'états, de commenter en fait n'importe quoi, toujours avec une montagne de fiches qu'il déversait dans un monologue très savant, dans un français de dictionnaire, avec une diction digne de la Comédie française. Comme il avait monopolisé le petit écran pendant quarante ans au moins, le petit écran ne parla que de lui pendant tout le week-end et la France ne sut jamais que Force Démocrate était née, sauf les acharnés qui lisaient les pages intérieures... il n'y eut pas de congrès tonitruant.

Il a donc fallu que Bayrou s'acharnât, mais ceci est une autre histoire. Ce qui comptait était le premier jet, social et écologique déjà.

19:05 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : bayrou, modem, cds, force démocrate, psd, santini, lalonde | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

À quoi sert le Mouvement Démocrate ?

Dans un débat récent ici, sur mon blog, j'indiquais que si le MoDem n'est qu'une machine à gagner des élections, et en particulier une machine à faire gagner l'élection présidentielle par Bayrou, alors le MoDem ne m'intéressait pas. Cette même opinion, je l'ai déjà exprimée dans le passé et j'en ai déjà tiré les conséquences nécessaires : de 2001 à 2004, je suis resté un adhérent distant, ne participant à rien. 2004 a été un moment sympathique, mais c'est l'apparition de Quitterie Delmas en 2005 qui m'a vraiment ramené vers l'engagement politique.

Tout en étant distant, je n'ai pas changé mon vote, ni d'ailleurs mes convictions foncières, mais mon activité a été nulle, parce que je trouve sans le moindre intérêt de consacrer du temps au culte de la personnalité ou à une stratégie dont je ne suis qu'un paramètre (faible).

En réclamant aux adhérents du Modem un esprit "commando", Bayrou a réitéré le choix qu'il avait déjà exprimé du temps de l'UDF : celui d'un appareil voué à lui obéir sans débat, un choix qui a à mon avis accéléré le déclin démographique de la vieille famille centriste et démocrate. Je crois personnellement dans la vertu du débat.

C'est son choix, à chacun d'en tenir compte en conscience. Pour ma part, comme on le sait, je préfère consacrer mon travail politique à Quitterie. D'autres ont pris la tangente.

C'est chez l'un de ceux-ci, Hyarion (passé au PS) que j'ai trouvé un texte qui m'a ouvert à l'idée que la proposition de Ségolène Royal de transformer le PS en fan-club était sérieuse : il faut vivre avec son temps, dit en substance Georges Frêche selon les propos rapportés par Hyarion, et notre temps a besoin de partis politiques qui soient des écuries présidentielles, rien de plus.

Il y a donc bien une opinion commune chez les politiques, chez les gens d'en haut, ceux qui nous gouvernent, que la participation des citoyens est un leurre et que l'adoration est l'état natif du militant politique.

Tant pis pour eux s'ils croient cette folie.

Mais il faut dire qu'ils sont alors moins en situation de critiquer la pratique despotique et discrétionnaire (pour ne pas dire arbitraire) du président Sarkozy, puisque leur conception du pouvoir est en fait la même.

Il y a là, de toute évidence, un constat qui va continuer à éloigner les gens de la politique dont ils seront de plus en plus les spectateurs et non les acteurs, quoi qu'en disent nos responsables politiques qui me semblent plus inconscients que réellement malveillants.

Le discours participatif se dévoilera comme triste farce assez vite.

Pour ma part, ce constat ne signifie pas que je ne soutienne pas Bayrou, il y a un socle programmatique qui nous est propre et que Bayrou, je crois, n'éludera pas s'il est élu et s'il conquiert le pouvoir législatif ensuite : liberté de la presse, indépendance de la justice, bonne gouvernance, saine gestion. Ce constat ne signifie pas non plus que je penche subitement du côté de ceux qui semblent tourner le dos à la logique des partis-croupions : le PS canal historique de Martine Aubry. Non, car on voit que les vieilles marmites ne sont parfois capables que de réchauffer des plats rances et moisis. Mais ce constat fait que je ne perdrai pas mon temps dans des activités vides de sens.

Heureusement, il y a Quitterie Delmas.

25/11/2008

L'image du jour, forcément.

L'image du jour fait très bien la synthèse entre les affaires du PS et l'arrivée de l'ex-porte parole des Verts Yann Wehrling au Mouvement Démocrate. Je me suis permis d'emprunter cette image sur son site indiqué par nos amis alsaciens et j'espère qu'il ne m'en voudra pas de ce détournement (je ne recommencerai pas, promis) mais je n'ai pas pu résister. (Ce sont des éléphants siamois).

elephants-siamois.gif

23:04 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, ps, modem, verts, wehrling | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

23/11/2008

Démocratie interne : mission impossible ?

L'aboutissement du vote du Parti Socialiste des deux dernières semaines est profondément paradoxal : d'un côté, c'est un extraordinaire exercice de démocratie interne, à faire pâlir tous les militants sincères de la planète ; mais de l'autre côté, c'est une prodigieuse catastrophe qui semble comme un cas d'école de ce qu'il ne faut pas faire, et comme la démonstration jusqu'à l'absurde (sinon par l'absurde) de la fragilité de la méthode démocratique.

Tripotages en tous genres et dans tous les camps rivalisent avec soupçons, menaces, coups bas, bref, c'est la foire d'empoigne.

D'un côté, on a vu le premier secrétaire ségoléniste du PS des Bouches-du-Rhône dissoudre les sections qui n'avaient pas voté pour sa motion lors du premier scrutin, juste avant le congrès (en quelque sorte lors du tour de chauffe), de l'autre le blogueur Marc Vasseur, partisan de Pierre Larrouturou au premier tour et de Ségolène Royal au second, empêché de se présenter aux élections internes, et tous les soupçons se porter sur le vote de ce département. De partout, on voit maintenant surgir des erreurs de décompte, 30 voix de plus pour l'une ici, 30 pour l'autre là.

Il n'y a guère qu'à Paris, où Bertrand Delanoë est minoritaire et où dans sa propre section du XVIIIe arrondissement, Royal était en tête au premier tour, qu'à Paris donc que les choses semblent avoir été un peu plus transparentes. Encore est-ce au détriment du maire et alors que l'ex-premier fédéral, Patrick Bloche, avait dû "manger son chapeau" de l'alliance MoDem aux dernières municipales.

Quoi qu'il en soit, le PS donne un spectacle indigne de l'un des grands partis de notre démocratie. Quitterie Delmas y a vu à juste titre un symptôme d'une démocratie souffrante, non pas celle seulement de ce parti, mais celle du pays tout entier.

Nous, au Mouvement Démocrate, nous nous sommes bien gardés de nous gargariser sur ce point, et notre modestie paraît raisonnable.

Mais tout de même, la question se pose : la démocratie interne, sereine et sincère, en conscience, est-elle impossible dans les partis politiques français ? Je veux croire que non, je veux croire que nous pouvons entendre la voix de la raison et de la démocratie, et la voix du vivre ensemble, Quitterie Delmas.

22/11/2008

Quitterie : de vraies primaires au MoDem ?

Quitterie Delmas répond à une question de la salle lors du café politique d'Aujourd'hui Autrement, mercredi 19 novembre 2008 : comment faire de la politique autrement ?

Elle s'exprime sur la promesse du Mouvement Démocrate. Cette promesse, nous l'avons tous faite ensemble. Sera-t-elle tenue ? Et, par exemple, y aura-t-il de vraies primaires pour les élections ?

(Je rappelle que tout ça s'est passé à l'Imprévu, 35, rue Didot, dans le XIVe arrondissement de Paris).

 

22:56 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : modem, primaires, quitterie delmas, élections | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La disparition programmée du socialisme à la française est-elle une bonne nouvelle ?

En huit jours, le Parti Socialiste est passé de l'état gélatineux à l'état gazeux. Il s'est volatilisé. Dispersé façon puzzle.

Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Tout d'abord, il faut noter que l'État, en tant qu'acteur de la gestion nationale, en sort affaibli, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Je suis allé en 2002 dans un pays où il n'y avait plus du tout d'État, Haïti, eh bien, c'est invivable (mis de côté le fait que la misère ambiante est insoutenable).

Mais pour creuser plus profondément, je dois dire que le principe central du socialisme à la française explique la chute du parti censé le porter : depuis Zola, écrivain socialiste s'il en fut, on sait que le socialisme politique français est gouverné par le principe de l'intérêt, analyse de la société où tout n'est qu'appétit, et donc chaque acteur socialiste sait qu'il doit se gouverner selon son propre intérêt. C'est comme ça. Et bien entendu, l'intérêt individuel venant toujours à se heurter à l'intérêt collectif, l'aboutissement ne peut être que la SFIO, dont le fantôme se nomme Parti Socialiste. La chute est inscrite dans les gènes du socialisme à la française.

La tendance individualiste est poussée jusqu'à l'extrême dans la situation actuelle où une (très courte) majorité de socialistes choisit de se bunkeriser sur son périmètre balkanisé où chaque fraction se bunkerise à son tour.

Il y a eu trois grandes époques du socialisme français à la tête de l'État (donc sans compter les origines ni le personnage exceptionnel qu'a été Jaurès qui mérite mieux que le miroir qu'en donne le socialisme d'aujourd'hui) : la première, juste avant guerre, c'était le Front Populaire, nationalisations de certains monopoles ou d'entités liées à la souveraineté nationale (SNCF, Banque de France) ; la deuxième, juste après la guerre, avec l'ensemble des forces politiques issues de la Résistance, ce furent les grandes réformes sociales que la droite actuelle combat ; la troisième... mais qu'en reste-t-il ? ce fut 1981, là encore des innovations utiles, au milieu d'un fatras d'excès et d'un désquilibre des finances publiques qui n'a jamais pu être résorbé depuis.

Des trois périodes, celle qui conservera la plus grande aura historique, c'est la seconde. Pourquoi ? Parce qu'elle n'est pas enfermée dans l'image d'un prétendu sauveur, mais que, au contraire, elle représente l'union de gens de bonne volonté, débarrassés de leurs intérêts propres et conflictuels, engagés au service de l'intérêt général.

Voilà donc l'objectif à poursuivre : se libérer du principe paternel incarné dans les institutions par le président de la République, donner bien plus de pouvoirs au parlement, aux initiatives collectives, inventer une république qui remette les gens en réseaux, qui les retisse, ce pourrait être notre idée de la VIe république.

12:52 | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : ps, socialisme, état, modem, 6e république | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20/11/2008

Quitterie ? Royal, c'est royal !

Mais non, je ne suis pas en train d'indiquer la préférence de Quitterie pour le PS : je qualifie la prestation qu'elle a donnée ce soir. Royale.

J'ai presque une heure et demi d'images prises ce soir lors du café politique d'Aujourd'hui Autrement. Voici la première livraison, l'intervention  initiale de Quitterie. C'est Jonathan Denis qui préside et anime la soirée. Il a succédé à Jean-Luc Romero à la tête d'Aujourd'hui Autrement, un parti politique très sensible à certains sujets de société.

Au passage, on aperçoit Éric Mainville, blogueur de Crise dans les Médias, et puis nos amis du MoDem : GuillaumeD, Jérôme Charré, MIP, plus tard arriveront Bejamin Sauzay, Michel Hinard, Karima Bouache, tous blogueurs, et puis Fabrice Hauet, Fabien Neveu, Franck Vautier, et d'autres.

Très intéressant débat, en voici donc le début :

 

19/11/2008

JDS : la nostalgie n'est plus ce qu'elle était.

Jean-Roch Sergent fut l'un de nos jeunes du Centre des Démocrates Sociaux, le parti dont François Bayrou faisait partie aussi, voici une bonne quinzaine d'années. Il fut l'un de nos Jeunes Démocrates Sociaux, JDS.

Il a eu l'idée d'organiser un dîner d'anciens adhérents de ce mouvement de jeunes qui a laissé de bons souvenirs à ceux qui y ont milité, en particulier sous la présidence d'Éric Azière.

Je donne ici une photo qui date du début 1987, où l'on reconnaît, de droite à gauche, après Régis N (dont j'ignore l'éventuelle activité politique), Jean-Manuel Hue, alors président des JDS de Paris, maintenant adjoint au maire du XVe arrondissement et (m'a-t-on dit ce soir) peintre, François d'Aubert, l'un des libéraux qui se manifestaient dans la précampagne de Raymond Barre (et qui vient de perdre la mairie de Laval), Éric Azière, votre serviteur (plus de vingt ans de moins... j'en avais 22), et Bruno d'I., ami d'Éric et alors adhérent.

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Pour dire la vérité, nous n'étions que quinze pour ce dîner qui a eu lieu ce mardi soir, ce qui fait peu en regard des milliers de personnes concernées, mais c'est peut-être un début. Deux anciens présidents étaient présents : Éric Azière et Jean-Christophe Lagarde. Il y a eu sept présidents des JDS : François Bordry 1976-1979 (frère de Pierre Bordry longtemps dircab d'Alain Poher président du Sénat, et aujourd'hui patron de l'autorité anti-dopage, François Bordry dirigea les Voies Navigables de France après avoir quitté les services de la Commission de Bruxelles sous certaines rumeurs), Yves Pozzo di Borgo 1979-1982 (aujourd'hui sénateur Nouveau Centre de Paris), Jean-Pierre Abelin 1982-1986 (député de la Vienne 1978-1981 et depuis 1986, député européen 1984-1986), Éric Azière 1986-1991 (chargé des élections au MoDem et conseiller régional d'Île de France), puis j'ai un peu perdu le fil des dates, il y eut encore Jean-Luc Moudenc (désormais ancien maire de Toulouse), Christian Bartholme (dont on a un peu perdu la trace) et Jean-Christophe Lagarde, qui éteignit la lumière en sortant du dernier congrès des JDS pour inaugurer le premier des Jeunes Démocrates (modèle Force Démocrate, fin 1995, congrès de Lyon).

Sur les quinze que nous avons été pour ce dîner, les dates d'adhésion variaient : 1976 (Fanny Rousseau), 1978 (Éric Azière), 1981 (moi),  1983 ou 1985 (Christophe Quarez), 1987, 1988, 1993, 1994 et même 1995...

Six sont adhérents du MoDem (Éric Azière et son épouse, Fanny Rousseau, Christophe Quarez, Sophie Jacquest, moi), cinq  du Nouveau Centre (Jean-Christophe Lagarde, Hervé List, Alban Nizou, Franck Pissochet, Dominique Moyse), un est à l'UMP et contribue à l'animation du Chêne, le réseau gaulliste de Michèle Alliot-Marie (Frédéric Garcia, 1987), un autre est au Parti Radical et de ce fait affilié à l'UMP (Sébastien Creusot, qui a adhéré de justesse en 1995), les deux autres n'ont plus d'attache partisane (Yann-Cédric Quéro et Jean-Roch Sergent), Jean-Roch considérant que la famille centriste divisée a vocation à se ressouder un jour, ce que je ne crois pas.

Nous avons gardé de nos années militantes de bons souvenirs : on a bien rigolé. De fait, ce soir, à quatorze, on a descendu dix bouteilles de rouge et une bouteille de blanc, plus quelques bières et kirs.

Nous étions plus jeunes, nous avions quinze ou vingt ans de moins, les temps étaient différents aussi, nous avons eu plaisir à nous retrouver, pleins de ces souvenirs,  dès lors qu'il n'a pas été question de politique. Car alors... si nous avons parlé de politique...

Jean-Christophe Lagarde sait ce que j'ai écrit sur lui. Trop d'honneur.

Il n'aime pas ce que j'ai écrit sur lui. Quelle flatterie...

Il croit que la maison centriste divisée se rassemblera un jour pour le porter à la présidence de la république. Sûrement pas.

Quand il avait dix-huit ans, je l'ai écrit, on voyait déjà que la politique était ou serait son métier, qu'il était fait pour cela. C'était remarquable. Il a fait son chemin, assistant parlementaire puis, m'a-t-on dit, lié au groupe Air France, puis, ayant placé son ami Vincent Capo-Canellas auprès du maire centriste du Bourget, il put, de là, trouver une base logistique qui lui servit à ravir la mairie de Drancy (un nom resté douloureux depuis 1944, mais il n'y peut rien) aux communistes, et de là la circonscription législative. Il a bien joué, en tandem avec l'UMP caméléon Éric Raoult.

Mais jamais, pas un seul instant, durant toutes les années où je l'ai côtoyé, je n'ai senti en lui autre chose que l'instinct du pouvoir. Il veut gravir encore les échelons de l'État, mais pour quoi faire ? On doit lui accorder de n'avoir pas choisi la facilité en se fixant Drancy pour objectif, mais je n'ai jamais senti en lui d'autre motivation que sa propre carrière, son propre cheminement.

Ce soir, je l'ai entendu dire "... c'est pour cela que j'ai tué Nicole Rivoire". Je ne connais pas Nicole Rivoire, qui fut présidente de l'UDF puis du MoDem en Seine-Saint-Denis (le 9-3) et maire d'une des communes de ce département jusqu'en mars dernier. Je ne la connais pas, mais qu'a notre pays à faire de gens dont l'activité est de "tuer" d'autres maires au lieu de s'occuper des difficultés d'un département qui n'en manque pas ?

C'est pour cette indignité, pour cette absence de vergogne, que nos concitoyens jugent sévèrement la politique, et ils ont raison. J'ignore si Lagarde croit vraiment dans le rassemblement des centres, mais il peut compter sur moi pour m'y opposer.

Pour le reste, que dire ?

J'ai longtemps été nostalgique de ces années de jeunesse, mais une vérité nouvelle m'a guéri de ma nostalgie en me proposant la fraîcheur d'un engagement réel, sincère, tourné vers le futur, et cette vérité, elle est incarnée par Quitterie Delmas.

17/11/2008

Ce n'est pas que cela nous fasse forcément plaisir.

Ils sont marrants, les socialistes. Pas d'alliance avec les démocrates... Et pendant ce temps-là, les fauchés peuvent crever la bouche ouverte et la droite la plus infecte qu'on ait eue en cent ans mettre en place son programme ? Ils sont marrants, tout de même.

Et ils croient que cela nous fait plaisir, à nous, de nous farcir leurs farces et attrapes ?

Seulement voilà : la stratégie de Sarkozy consiste à faire en sorte que les formations qui s'opposent à lui ne puissent pas se parler ni se coaliser contre lui (un peu comme les motions socialistes ce week-end à Reims). Alors nous démocrates, nous savons bien que, même si Bayrou passe devant eux et affronte Sarkozy au second tour de la prochaine présidentielle, il va bien falloir qu'on discute et qu'on définisse des points communs pour battre la droite.

Si on l'avait fait en mars 2007, c'est Bayrou qui aurait été au second tour en avril et Sarkozy ne serait pas président aujourd'hui.

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16/11/2008

Congrès du PS : la nouvelle génération n'a pas pris le pouvoir.

On nous a livré jusqu'à la nausée pendant trois jours l'histoire des vilains socialistes qui se dévorent entre eux, qui se détestent, mélange des "Rois maudits", de "Dallas" et d'un mauvais western. Or le congrès du Parti Socialiste aurait pu nous intéresser sous un autre angle. Je ne parle pas de la querelle des alliances, qui me semble à la fois byzantine et révélatrice de la puissance des forces qui, de l'intérieur, sapent la famille socialiste, non, j'entends la question des générations, puisque ceux qui se déchirent sont les orphelins de papa Mitterrand qui n'en finissent plus de régler leurs querelles infantiles depuis le temps où celles-ci leur permettaient d'aller frapper à la porte de papa pour qu'il s'intéresse à eux.

Il faudra bien pourtant qu'elle émerge, cette nouvelle génération.

Pour l'heure, on voit Peillon drapé dans les jupes de maman Ségolène et Hamon qui ne sait pas encore s'il sera le dominant ou le dominé dans l'attelage de vendredi, avec toutes les probabilités de se trouver à son tour soigneusement langé dans les jupes de maman Martine.

Non, il faut que la jeune génération prenne le pouvoir. Au PS comme ailleurs.

Allez, venez, on va le dire, venez au café citoyen organisé par Aujourd'hui Autrement mercredi soir, venez le dire avec Quitterie Delmas.

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15/11/2008

Ce qui leur fait peur

Ils ont peur. Ils ne sont pas les seuls.

Mais ils ont peur.

De quoi donc ? Ils sont si nombreux, si implantés dans le pays, si puissants.

De quoi ont-ils peur ?

Qu'est-ce qui les effraie ?

Eh bien, ce qui leur fait peur, c'est de se lier avec nous, puis de n'être pas en tête.

Au fond, le Parti Socialiste, collectivement, se comporte comme chacune de ses fractions : il ne supporte pas de figurer dans l'attelage s'il n'en tient pas les rênes.

C'est bien cela, c'est cet esprit léonin, qu'il faut changer pour la politique de demain.

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Gens de gauche, venez, on va leur dire...

Gens de gauche qui voulez vous aussi changer la politique, l'améliorer, battre Sarkozy non seulement parce qu'il est de droite, mais parce qu'il incarne une droite inégalitaire, communautariste, affairiste, haineuse et manipulatrice, venez, on va leur dire.

Venez, avec Quitterie Delmas, lors du débat de mercredi 19 avec Aujourd'hi Autrement et un représentant du Parti Radical, on va leur dire comment on peut durablement changer la poltique, y réintroduire du civisme, de l'abnégation, de la vérité.

On s'en fout, des écuries présidentielles. On s'en fout, qu'une partie de nos partis soit aux mains et aux ordres de notre adversaire. Nous, nous voulons rendre le pouvoir aux gens et la politique au service, au service de ces gens justement.

Même s'il nous faudra débattre sur les moyens, sur la philosophie, sur le programme, eh bien sur l'essentiel, nous pensons la même chose, venez.

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13/11/2008

Je suis triste pour les militants du PS.

Ne croyez pas que je verse des larmes de crocodile : je ne me réjouis en aucune manière du triste moment que traverse le Parti Socialiste, au contraire, je suis attristé par le festival de tartufferie auquel l'élection du nouveau premier secrétaire de leur parti donne lieu. Comme le blogueur (ségoléniste si j'ai bien compris) Richardtrois le souligne, il est en effet faux de prétendre que les motions sont départagées par leur choix ou leur refus a priori de l'alliance avec les démocrates. En fait, il y a, parmi les soutiens de chacune des quatre principales motions, des élus qui ont fait alliance avec nous, que ce soit au premier ou au second tour des municipales.

Pour dire la vérité, leur congrès me rappelle celui de feu le CDS que j'ai vécu à Versailles en 1982 : alors, Bernard Stasi est arrivé largement en tête au premier tour, mais au second, l'alliance de Pierre Méhaignerie et de Jacques Barrot a permis à ce tandem de l'emporter. Et la question centrale du congrès était "faut-il se rapprocher de Giscard ou de Barre ?" et Stasi penchait pour Barre, Méhaignerie pour Giscard, mais à peine élu, Méhaignerie s'empressa de se jeter dans les bras de ... Barre, qui joue à peu près le rôle du MoDem.

Je suis triste, parce que nous connaissons bien des militants socialistes qui sont neutres dans les jeux d'appareil, et sont désolés du spectacle actuel.

L'agressivité qui est déployée contre les démocrates est à elle seule le symptôme du malaise socialiste. On nous enjoint de dire qui nous sommes pour entrer dans une boîte, pour rejoindre les rails, pour faire allégeance. On nous soupçonne, on nous conspue, on nous tolère parfois, mais au fond, on ne nous aime pas, parce qu'on n'est pas de la même bande.

C'est dommage car ce que nous savons, nous, qui avons un peu de recul, c'est qu'au moment de la prochaine présidentielle, il faudra bien que s'entendent tous ceux qui s'opposent à Nicolas Sarkozy, sans exclusive, et sur un vrai socle programmatique (comme l'ont relevé en des temps différents Royal et Aubry), faute de quoi il sera réélu et nous en porterons tous la responsabilité.

Alors ne disons pas n'importe quoi, ne faisons pas n'importe quoi, ne nous mêlons pas trop de leurs affaires internes (même si j'apprécie le débat ouvert par Luc), et concentrons-nous sur notre propre projet à élaborer.

Enfin, je dois tout de même dire que, sans arrière-plan politique, je serais heureux que la nouvelle génération, qu'il s'agisse de Peillon ou de Hamon ou  d'un autre éventuel (je partage sur ce point l'opinion du blogueur et journaliste Nicolas Voisin), s'empare de Solférino pour y mettre un peu d'air.

Bouches-du-Rhône : ce doit être un microcosme...

Ici, au Mouvement Démocrate, on connaît depuis quelques semaines le feuilleton atterrant de l'affaire des coups portés par Xavier de Peretti à un adhérent démocrate des Bouches-du-Rhône, affaire dont on attend que la justice donne une version compréhensible et autorisée. Voici que le Canard enchaîné fait une description cataclysmique de la gestion de l'après-vote socialiste par le premier secrétaire fédéral Guerini.

Pardon, je recopie entièrement, mais c'est tellement effarant qu'on en reste bouche-bée :

"La fédération PS des Bouches-du-Rhône a au moins une qualité : elle reste fidèle à une tradition née sous Gaston Defferre. Le jeudi 30 octobre, lors d'un dîner organisé au conseil général, les objectifs avaient été fixés par le premier fédéral et groupie de Ségolène, Jean-Noël Guerini : 80 % des voix pour la motion Royal. Résultat presque atteint avec 73 % des bulletins.

Mais malheur aux vaincus. Lors d'un congrès fédéral express convoqué samedi 8, les dissidents ont été proprement phagocytés. À Aix, la section Ouest, qui avait voté Delanoë, est purement et simplement supprimée, comme la section Est, dite "des Mille", qui était pour Aubry. Ces fortes têtes sont priées de se fondre dans la section Centre, qui, elle, s'est bien conduite.

À Marseille, Marie-Arlette Carlotti menait une section pro-maire de Paris. Punie, celle-ci sera coupée en deux. Quant à la section de Maussane, qui couvre aussi la ville voisine Saint-Martin-de-Crau, elle est dissoute avec ses 99 militants.

Dans les Bouche-du-Rhône, la rénovation du PS n'est pas un vain slogan..."

C'est tout simplement stalinien du plus beau jus. Réellement, il y a de quoi se dire que, d'une part, les Bouches-du-Rhône sont un microcosme bizarre et que, d'autre part, les partis politiques n'ont toujours rien appris.

00:39 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : politique, modem, ps, de peretti, guerini | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

08/11/2008

L'humanisme ne suffit pas.

L'humanisme est notre balise commune. On l'a entendu lors de toutes les récentes assemblées du Mouvement Démocrate : il faut replacer l'homme au centre de la politique. On comprend bien que cette affirmation nous permet de renvoyer dos à dos le capitalisme et le socialisme, tout en fournissant une base idéologique de travail avec un partenaire qui, apparemment, devrait se trouver à notre gauche.

Cependant, il faut le dire, si l'humanisme est la valeur positive de notre action politique commune, eh bien, c'est une valeur un peu molle. On ne fera pas vibrer les foules au seul nom de l'humanisme, on ne les fera pas rêver. Sur l'humanisme, Bayrou fait moins de 7% en 2002 et la récente campagne municipale parisienne, en obtenant le même nombre de voix (à mille près) sur ce même thème de l'humanisme a démontré très crûment que, s'il existe une clientèle très déterminée de l'humanisme, cette clientèle est étroite et ne fournit que l'occasion de candidatures de témoignage.

L'humanisme, c'est bon pour les intellectuels (dont nous sommes) et pour les grands-mères qui tricotent. Ca joue au scrabble, mais ça ne conduit pas l'État. C'est une inspiration, ce n'est pas un étendard.

Les principes, la liberté, l'égalité, sont des étendards. La bonne gouvernance, c'est un étendard. La prospérité, c'est un étendard. Le développement durable, c'est un étendard. Il me semble donc qu'autour de notre diamant humanisme nous devrions déployer un faisceau d'étendards.

18:56 | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : modem, humanisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/11/2008

Quitterie Delmas : le meilleur d'octobre.

J'ai sélectionné plusieurs moments-clefs d'octobre, des discours que Quitterie Delmas a écoutés, des paroles qu'elle a prononcées.

 

10:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : quitterie delmas, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

05/11/2008

Nuit démocrate : ma dernière vidéo et mon bilan.

La Nuit Démocrate est une belle réussite technique et a rencontré un vrai succès de fréquentation. Christophe Ginisty, Childéric Muller, et bien sûr l'inégalable Quitterie Delmas, ont été parfaits. Reste en revanche de vilains réflexes dans la part moins "connectée" de l'organisation, inacceptables, Quitterie sait lesquels, je ne suis pas près de retourner rue de l'Université.

dernière vidéo de ce que vous ne voyez pas sur l'excellent écran officiel :

 

Nuit démocrate : interviews de Quitterie Delmas.

Voici une avant-dernière vidéo sur la Nuit Démocrate. En publiant la dernière, je donnerai mon bilan de cet événement.

 

04/11/2008

Nuit démocrate : suite des préparatifs.

Deuxième vidéo :