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28/04/2008

"Bienvenue chez les Chtis" trébuche sur la barre des 20 millions d'entrées.

D'après le site du Film Français, le film "Bienvenue chez les Ch'tis" aurait très fortement ralenti sa progression cette semaine, n'atteignant pas 19 millions et demi d'entrées dimanche soir, contrairement aux prévisions. Plus significatif encore, le chiffre des entrées du mercredi au dimanche soir diminue de près de 50 %, connaissant son premier vrai coup d'arrêt. À ce stade, on peut difficilement parler de lassitude du public, peut-être d'un épuisement du budget cinoche pour les mille ans qui viennent...
 
En tous cas, c'est désormais avec prudence qu'il faut examiner la capacité des Ch'tis de dépasser le record de "Titanic" (20,75 millions d'entrées, soir encore 1,25 million). Y aura-t-il un effet de durée et des acharnés ? On verra.

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31/03/2008

Jules Dassin est mort.

Oui, je sais, c'est Joe Dassin, mais tel fils, tel père, et en 1980, je n'avais pas de blog... spéciale dédicace à une jeune femme aux yeux verts...
 

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26/03/2008

Quelques idées en passant.

Une définition du centre : Chacun pour soi et Dieu heu c'est une hypothèse heu va te faire foutre pour tous.

 

Delors était pour définir l'Europe comme une fédération de nations ; avec Barroso, c'est une fédération de rations.

 

Le rationnement arrange bien les partis politiques, parce qu'il leur permet de confisquer les tuyaux de la manne. Conséquence : les partis n'ont pas intérêt à la prospérité, tandis que les citoyens, si. Or devinez pour qui les citoyens votent... C'est à se la prendre et se la mordre.

 

Pour les gens, le débat politique est une querelle de médecins ou de garagistes. La solution, les remèdes, les moyens, au fond, ils s'en foutent ; ce qui leur importe, c'est qu'on leur donne DU POGNON, de la fraîche, de l'artiche, du flouze, de l'oseille, des picaillons, des pésètes, des sous. Sous de Gaulle, on criait "Charlot, des sous !". Sous Mitterrand : "Pas d'Cresson, de l'oseille !" Aujourd'ui, on entend : "Ahem, serait-ce abuser de votre bonté que de vous prier de me concéder un peu, juste un tout petit peu, DE POUVOIR D'ACHAT?"

 

Le montant du parasitage des divers budgets publics par divers vampires est supérieur au total des déficits publics. Supprimez la corruption, la France va très bien.

 

Le marché domestique est de moins en moins crucial pour le cinéma américain (chiffres Le Film Français) : en 2001, le total du chiffre d'affaires domestique du cinéma était dans un ratio de 8/19 (où 19 est le CA total du monde), soit 42% ; en 2007, il est de 9,6/26, soit 36,9 %. Or le cinéma est une industrie stratégique pour les États-Unis et l'amortissement sur le marché domestique est son moteur. Au passage, depuis le début de l'année 2008, en raison du double succès d'Astérix et des Ch'tis, la part du cinéma américain dans le box-office français n'est que de ... 19 %. Les Ch'tis devancent désormais le deuxième Astérix (le meilleur, celui de Chabat) et n'ont plus que deux paliers à franchir pour s'inscrire au premier rang "de tous les temps" (comme on dit d'une façon ridicule pour diverses activités et sports qu'on ne pratique que depuis quelques décennies) : "La grande vadrouille" (17 millions d'entrées) et "Titanic" (presque 21 millions d'entrées). On fait les paris ?

 

Que faire pour que le MoDem ne s'enferme pas au centre ?

 

Charles Enderlin va encore se faire des copains en Israël. Longtemps correspondant de France 2 à Jérusalem (y est-il encore ?), Charles Enderlin n'y était guère apprécié par les réseaux les plus jusqu'auboutistes de la politique israélienne. Or il vient de sortir une étude historique sur les divers mouvements qui ont, souvent par le terrorisme, porté l'état d'Israël sur les fonts baptismaux (si j'ose dire). Parmi eux, le plus illuminé a été à un moment donné le "groupe Stern" qui n'hésita pas à prendre contact avec l'Allemagne nazie en 1941 pour lui faire partager le constat que si les nazis ne voulaient plus des juifs en Allemagne, ça tombait plutôt bien pour les Sionistes, qui les auraient volontiers transférés directement dans leur futur État d'Israël. On croit rêver, mais qu'aurait-on dit s'ils avaient réussi à les sauver ! Parmi les durs du terrorisme, il y a eu à cette époque deux futurs premiers ministre israéliens : Menahem Begin (prix Nobel de la Paix en 1977 avec l'Égyptien Sadate) et Itzhak Shamir. Tout ça est écrit noir sur blanc. Sacré Charles Enderlin, toujours le chic pour se faire des copains...

 

Le nouveau maire PS de Strasbourg veut faire de sa ville un district fédéral européen. Il n'aime pas Bruxelles ?

 

Le MoDem a toutes les chances de dépasser les 15 % aux Européennes de 2009. Il lui faudra envoyer des candidats crédibles, jeunes, dotés d'une solide formation et dont la notoriété soit travaillée en amont. Pourquoi pensez-vous à Quitterie Delmas dès que j'écris ce profil ?

 

François Bayrou doit se mettre à arpenter la France à la rencontre des gens. Et des adhérents du MoDem. Mais à mon avis, moins on sera structuré, plus il sera content : il préfère que les gens s'activent en liberté plutôt que pour se disputer des petites casquettes.

 

Si j'ai d'autres idées, je les ajouterai au fur et à mesure. 

09/03/2008

"L'heure d'été" : requiescat in musée.

Voici près d'une vingtaine d'années, Louis Malle a donné un très beau film, émouvant et amusant, "Milou en mai". Il s'agissait de la mort d'une matriarche (Paulette Dubost), issue de la bourgeoisie de province, grande maison, une vigne, une rivière où l'on pêche les écrevisses, et plusieurs enfants et petits-enfants. Une maison d'ailleurs dégarnie de ses objets de valeurs par les nécessités de l'époque.
 
L'action se plaçait au mois de mai 1968. On y voyait l'évolution de la bourgeoisie terrienne : la matriarche avait deux fils (Michel Piccoli et Michel Duchaussoy) et une fille décédée et représentée par sa propre fille (Dominique Blanc). Son fils aîné vivait avec elle, mais sa propre fille résidait dans une grande ville (Bordeaux je crois), et la petite-fille, comme l'autre fils, vivaient à Paris.
 
Quarante ans après 1968, Olivier Assayas révèle un autre genre de bourgeoisie et la dispersion géographique de 2008 : la matriarche, ici encore, a deux fils (Charles Berling et Jérémie Rénier) et une fille (Juliette Binoche ... en blonde !), sa maison n'est plus dans la campagne, mais dans les Yvelines, presque un Chatou patrie des peintres (Valmondois). Et l'on doit se partager ses biens et vendre sa maison, parce qu'un des fils est éloigné pour toujours par sa carrière en Chine et l'entraînement de ses propres enfants vers les États-Unis, l'Amérique où vit aussi la fille va s'y marier.
 
C'est le même mouvement qui se poursuit, la même évolution devenue mondialisation.
 
"L'heure d'été" a donc une part d'écho de "Milou en mai". Mais un écho sombre, un film douloureux alors que "Milou en mai" est empli de l'impertinence joyeuse des années 1960. Reflet d'époque.
 
Il y a plus : la maison de Valmondois est celle d'un grand peintre, Paul Berthier. Et elle contient des meubles rarissimes. De quoi nourrir une réflexion passionnée sur l'art moderne qui devient le vrai sujet du film, comme si la matriarche morte était la France qu'à sa naissance, voici cinq siècles, la Pléiade avait surnommée "mère des arts". 
 
 

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Prochain succès : "Astérix chez les Ch'tis".

Il y a un détail assez cocasse qui semble avoir échappé aux commentateurs à propos du fait que les deux grands succès cinématographiques du début de l'année 2008 sont produits l'un par le fils (Thomas Langmann), l'autre par le père (Claude Berri).
 
En effet, le nouvel Astérix est produit (et coréalisé) par Thomas Langmann, cependant que "Bienvenue chez les Ch'tis" l'est par Claude Berri.
 
Quelle importance ? allez-vous me dire. Voilà une famille où l'on va sabler deux fois le champagne au lieu d'une. Voilà tout.
 
Eh non. Voilà pas tout.
 
Je ne vous dirai pas que les deux films ont les mêmes coscénaristes (Alexandre Charlot et Franck Magnier), car ce n'est pas là l'essentiel : l'essentiel est psy.
 
Dans le fim "Astérix aux Jeux Olympiques", le fils Brutus (Poelvoorde) cherche sans cesse à tuer le père César (Delon). Or Delon-César gagne l'affrontement (c'est même le côté gênant du film, puisqu'on identifie le césarisme à Sarkozy) et, dans la vie, la rivalité entre le fils, incarné par son film, "Astérix", et le père, incarné par les "Ch'tis", se solde par la même victoire écrasante du père, puisque les "Ch'tis", d'opinion commune, devraient atteindre voire dépasser les 13 à 14 millions d'entrées, alors qu'"Astérix" en comptera péniblement 7 millions.
 
En quelque sorte, la tentative freudienne de Thomas Langmann de "tuer le père" se solde par une bérézina : l'écrasant succès des "Ch'tis".
 
Il ne reste plus au père et au fils qu'à se réconcilier en tournant "Astérix chez les Ch'tis" !
 
Concernant le succès des Ch'tis, j'ajoute cette phrase que j'emprunte à Sophie Dacbert, directrice de la rédaction de l'hebdomadaire "Le film français" : "... en livrant un film tendre et sincère, Dany Boon a gagné, sans calcul, le coeur des Français et répondu à leur voeu le plus cher du moment : contrecarrer la mouvance bling-bling dont ils sont, pour la plupart, exclus, pour revenir à des valeurs bien plus accessibles comme l'amitié, la solidarité, le plaisir simple, sans pathos ni misérabilisme.
 
"Avouons-le, le film ne fait pas qu'amuser. Il apaise, il réconcilie".
 
Peut-on mieux dire ? Quel politicien exprimerait un plaidoyer plus implacable contre le style présidentiel ?
 
Or "le film français" est un organe professionnel qui ne parle jamais de politique autrement que pour analyser des projets ou décisions politiques à l'aune des intérêts corporatifs. On voit donc à quel point on en est. 

09:27 | Lien permanent | Tags : cinéma, astérix, ch'tis, claude berri, thomas langmann, danny boon | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/03/2008

"Bienvenue chez les Ch'tis" ; et si on en disait du mal ?

Pas facile de dire du mal du film "Bienvenue chez les Ch'tis" qui bat tous les records d'affluence. C'est drôle, parfois très drôle.
 
Danny Boon semble avoir retenu la leçon de Francis Veber en travaillant avec lui, d'une part pour le film "la doublure" (où il aurait été bien plus amusant que Gad Elmaleh dans le rôle titre), d'autre part dans la reprise du "dîner de cons" au théâtre avec Arthur.
 
Dans les films de Veber, il y a toujours un tandem de mecs. Depuis "l'emmerdeur" en 1973 (dépêchez-vous d'acheter le DVD du film avec Ventura et Brel : cet âne de Veber entame sa propre version du film alors tiré de son scénario par Molinaro et l'interprétation extraordinaire de Ventura et Brel risque de devenir rare par choix du scénariste devenu réalisateur), on connaît Pierre Richard et un enfant ("le Jouet"), Pierre Richard et Henri Guybet ("on aura tout vu" de Lautner, le réalisateur des "Tontons flingueurs"), Pierre Richard et Depardieu ("la chèvre", "les compères", "les fugitifs"), Noiret et Jugnot ("fantôme avec chauffeur" réalisé par Gérard Oury, son avant-dernier film), Villeret et Lhermitte ("le dîner de cons"), à l'exception du "grand blond avec une chaussure noire" (réalisé par le très humain Yves Robert) où les tandems vont par paires : Pierre Richard et son copain Carmet, Jean Rochefort et son ennemi Blier, à l'exception aussi de "la doublure" où le tandem éclate et où il se répartit en un faisceau de tandems : Elmaleh et Danny Boon, Elmaleh et la belle mais encombrée Taglioni, Auteuil et Berry.
 
"Bienvenue chez les Ch'tis" est donc un tandem : Kad Merad et Danny Boon. 
 
Chez Veber, l'épouse est toujours gênante, voire encombrante. Kad Merad, bien qu'il l'aime, repousse la sienne pour rester avec les copains. (Heureusement, tout finit entre les bras des femmes...).
 
Chez Veber, les face à face sont toujours des contrastes. Un couple est toujours feu et glace.
 
Bref, je trouve qu'il y a du Francis Veber dans le nouveau film de Danny Boon. Et c'est peut-être par la leçon du maître que l'élève atteint en quelques jours des sommets incroyables du box-office.
 
Puisque j'ai envie d'en dire du mal (sans m'en prendre aux Ch'tis, ça va de soi), je trouve que le contraste revanchard qui oppose le sud au nord a quelque chose de sarkozyste. C'est vrai que pour les gens du Nord (comme pour les Bretons), les pagnolades et autres bergerades provençales dont le cinéma et la télé regorgent depuis des décennies ont quelque chose d'agaçant et donnent envie de crier qu'il n'y a pas qu'en Provence qu'on vit bien. Mais faut-il créer du clivage ?
 
De la même façon, la revendication aboutit à une forme d'autosatisfaction un peu gluante.
 
Voilà, j'ai réussi à en dire du mal. Bon, je sais, tout ça, c'est pour rire. Pfff, pas moyen d'en dire du mal. 
 

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25/02/2008

Les oscars et la France des cartes postales.

En couronnant "La môme" à travers l'extraordinaire interprétation de Piaf par Marion Cotillard et "Ratatouille", l'un des meilleurs dessins animés des studios Pixar (avec à mon avis "Les indestructibles" et "L'âge de glace"), l'académie américaine du cinéma a couronné la France (et surtout le Paris) des cartes postales.
 
Montmartre, les bons petits plats... 
 
À l'heure du rapprochement spectaculaire entre la France et les États-Unis, ce choix peut paraître un peu "politiquement correct". Il aurait eu plus de force à l'époque de la guerre en Irak. Mais ne boudons pas notre plaisir : Cotillard est une grande actrice et Ratatouille donne envie, comme dirait Quitterie Delmas", de "manger un bon plat français".
 
Il reste que si l'objectif est d'inciter les touristes américains à revenir en France, ces deux oscars n'auront servi à rien : le dollar est trop bas, d'une part et les touristes américains ont commencé à se faire moins nombreux dès 2001, avant la guerre d'Irak et avant même le 11 septembre.
 
C'est que l'Amérique est un pays en difficulté. Difficulté certes relative, puisqu'il s'agit toujours de la première puissance économique et militaire mondiale. Mais difficulté réelle : jusqu'ici, l'Amérique, se plongeant dans la panade, entraînait le monde avec elle et forçait la planète entière à son chevet à résoudre ses problèmes à sa place ; or cette fois-ci, les dommages collatéraux de la crise des subprimes sont certes réels aussi bien pour les systèmes financiers d'extrême orient que poour la croissance européenne déjà faible, mais on entend les observateurs économiques signaler que ce n'est plus comme avant, l'impact n'est plus le même, l'Amérique n'alourdit plus autant le monde de ses crises.
 
La même remarque, en un certain sens, a été faite récemment par Edelstenne, le patron des avions Dassault, qui notait qu'alors que les États-Unis, il n' a pas si longtemps, représentaient 90% du marché des avions privés Falcon, ils n'en absorbent plus que 27%, le reste allant vers les économies émergentes.
 
Les États-Unis connaissent cette faiblesse, ils l'ont notée eux aussi. C'est certainement pourquoi ils ont choisi ce moment précis pour détruire un de leurs propres satellites sous les yeux du monde : il fallait prouver que si le lion a des rhumatismes, il possède encore toutes ses dents.
 
Cependant, cette preuve de force est en fait un aveu de faiblesse : les vrais forts n'ont pas besoin de prouver leur force, tout le monde la connaît.
 
Merci donc à l'Amérique de se souvenir de Lafayette et de Rochambeau. Il y aura certainement des temps futurs où l'Europe et es États-Unis devront travailler de nouveau ensemble. À égalité.

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10/02/2008

Astérix aux Jeux Olympiques : une histoire d'amour.

Aller voir un film familial quand la salle est pleine d'enfants, c'est un plaisir très rare pour moi qui n'en ai pas (encore). Les rires des enfants sont une des merveilles du monde.
 
Au milieu d'une journée harassante de déchiffrage de parchemins échelonnés de 1345 à 1354, j'ai décidé de m'offrir cette fraîche détente.
 
J'avoue avoir été surpris : durant le film, ils ont très peu ri. La salle était pleine, juste un éclat de rire de temps en temps mais, à la fin, ils ont applaudi, applaudi, ce fut un joyeux crépitement, plein d'enthousiasme : ils avaient été captivés par le film. Une réussite.
 
Que dire du film ?
 
D'abord une (ré)apparition : celle d'Alain Delon, en Jules César, sur le thème musical du film "Le clan des Siciliens", un frisson. Delon renaît.
 
Ensuite, autour du synopsis de l'album éponyme vaguement préservé, un scénario dont ne m'a intéressé vraiment que le thème éternel du chevalier servant qui doit accomplir un prodige pour conquérir le coeur et surtout (le coeur étant déjà acquis) la main de sa belle. Il m'a semblé qu'elle avait les yeux verts, avec parfois un petit liseré de brun autour des pupilles. C'est toujours joli. 

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08/02/2008

"La fabrique des sentiments" : le coeur d'une femme.

Elsa Zylberstein était venue participer à l'émission "Vivement dimanche" quand Michel Drucker y avait invité François Bayrou, voici déjà bien des années. Elle était entrée sur le plateau vêtue d'une robe profondément échancrée jusqu'au nombril et s'était exprimée avec simplicité et sincérité.
 
C'est sa marque d'actrice depuis le film "Minna Tannebaum" qui l'a fait connaître et dont elle partageait l'affiche avec Romane Bohringer.
 
Dans son nouveau rôle, "La fabrique des sentiments", de Jean-Marc Moutout, elle interprète une femme clerc de notaire, trente-sept ans, bientôt notaire à part entière, et qui, ayant réussi sa vie professionnelle, éprouve le besoin d'une relation stable et d'une famille, elle veut être mère. Elle s'inscrit à un "speed-dating".
 
Un film un peu froid mais juste, qu'elle réchauffe de sa personnalité souriante. Décidément, il est bien difficile de bien marier les jolies femmes.

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19/01/2008

"Enfin veuve", comédie sentimentale loin de Paris.

Toutes les jolies femmes sont mal mariées, c'est bien connu.
 
Le personnage interprété par Michèle Laroque et écrit par Isabelle Mergault est marié à un chirurgien esthétique, belle villa dans le Var sur la Méditerranée, clinique chic, et un amant (Jacques Gamblin) dans le placard.
 
Le mari est aussi odieux que possible, passe sont temps à traiter sa femme de conne et à lui suggérer qu'à son âge, elle ferait bien d'accepter un lifting.
 
L'amant, lui, serait sorti d'un roman de la collection Harlequin s'il n'était interprété par Gamblin, la sincérité même. Il est patron d'un petit chantier naval qui restaure des vieilles coques, voiliers de plaisance, petits yachts en bois et même chalutiers d'autrefois. Il vit dans un de ces rafiots qui semble échappé d'un film américain des années 1930 et d'où l'on s'attend à chaque instant à voir sortir Humphrey Bogart.
 
Ce chantier est une PME dynamique : des Chinois y débarquent pour proposer un contrat juteux qui obligera le patron et ses ouvriers à s'expatrier pour dix-huit mois. C'est l'occasion rêvée pour Gamblin de demander à sa dulcinée d'abandonner le foyer carcéral conjugal. Elle hésite, puis accepte. Mais au moment même où elle se décide, le mari se tue dans un accident de voiture.
 
Il est plus difficile de quitter une belle-famille qu'un époux.
 
La suite est d'abord une collection de numéros d'acteurs dont beaucoup sont sortis des vieux plateaux de télévision, comme Paul Crauchet (extraordinaire composition d'un alzheimer), Eva Darlan (prolongeant la bourgeoise de "Palace"), Valérie Mairesse (la bonne, plus vraie que nature), Claire Nadeau (pimbêche racornie, un rôle qu'elle interprétait déjà à trente ans), Michel Lagueyrie (époux hébété d'Eva Darlan, soeur du décédé), et quelques autres.
 
La mobilisation, là non plus, n'était pas bonne : la salle était pleine à 10 ou 15 % aux Champs-Élysées. Mais le précédent film de Mergault a eu un quotient Paris/province d'1 pour au moins 7 ou 8. Un film parisien a un coefficient 3 ou à la rigueur 4, un film vraiment tourné vers la province a 6, 7 ou plus. C'était le cas des derniers films interprétés par Jacques Villeret avant sa mort.
 
Pour le reste, en sortant de ce film, on a envie de dire aux jolies femmes : mariez-vous mieux. Avec moi, pourquoi pas ? 

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25/11/2007

"Ce soir, je dors chez toi".

Mélanie Doutey veut que Jean-Paul Rouve s'engage : ils se voient depuis déjà un certain temps, elle souhaite qu'ils vivent ensemble. Jean-Paul Rouve, lui, tout en disant "oui", s'enfuit de toutes les manières possibles.
 
Les romantiques donnaient une vision déchirante de ce genre de situations. Notre époque préfère le traiter en comédie. Légèreté, quand tu nous tiens...
 
Le film est très juste, parfaitement interprété, construit sans effet de manche, drôle sans concession de la vérité.
 
Le tandem Kad et Olivier est à la manoeuvre : Olivier (Baroux) filme Kad (Merad) dans le rôle cocasse d'un éditeur orné de longs cheveux raides qui semblent teints au henné et qui lui tombent sans cesse sur les yeux.
 
Il est d'ailleurs la seule part d'irréalité : éditeur improbable qui se nourrit de caviar et cependant est salarié (je n'en connais pas de si épanouis), éditeur qui a publié le premier roman de Jean-Paul Rouve, lequel a été un bide commercial et critique ("franchement mauvais" disent les personnages, même les anonymes), il pourrait "sauter" si Rouve ne lui remettait pas le manuscrit de son second roman. Tout cela aurait mérité un peu plus de réflexion, mais ce n'est pas grave, puisque le film n'est au fond pas sérieux.
 
La comédie new-yorkaise est à la mode, la conclusion du film s'y réfère donc, mais pour le reste, c'est une histoire sans patrie et c'est mieux.
 
Allez donc voir "Ce soir, je dors chez toi". 

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21/08/2007

Avant de revoir « Le Corniaud ».

Gérard Oury avait été l’élève (longtemps avant moi) du même lycée que moi, le lycée Janson à Paris. Il lui arriva donc de venir se raconter devant l’auditoire distrait de l’association des anciens élèves de cet établissement. Il me semble que c’était juste après Pierre Daninos.

Ayant usé mes fonds de culottes dans les mêmes classes que sa petite-fille, la très jolie et talentueuse psy Caroline Thompson (je m’usai les yeux à la dévorer du regard pendant tous les cours durant de longs mois), je fus tout particulièrement heureux de venir dans le réfectoire des prof écouter la conférence du vieux maître du burlesque français.

Il n’avait pas encore perdu la vue.

Il vint et, contrairement à, par exemple, Alain Decaux qui énuméra ses camarades et ses professeurs, il ne dit pas un mot de son séjour dans les vieux bâtiments faits de brique et de fonte. Il ne nous régala que de ses anecdotes de tournage.

Pourtant, l’enfance d’Oury est exceptionnelle : son père, violoniste et chef d’orchestre de brasserie, avait quitté sa femme et celle-ci menait une vie très libre, entourée des grands artistes du Montparnasse d’alors qui était le prodigieux Montparnasse des années 1920. Foujita était l’ami particulier de la famille ; c’est dans sa voiture que la mère et le petit Max se rendaient à Deauville. Il y avait d’autres peintres, des écrivains. Marcelle Houry fut de la génération des pionniers de Saint-Tropez, comme Colette et Pagnol. La maison d’Oury, dans les hauts de Saint-Tropez, qui appartient aujourd’hui à sa fille, la cinéaste Danielle Thompson, date en partie de cette époque où Saint-Tropez était une découverte de tout premiers initiés.

Oury détenait une collection d’art moderne de très gros calibre qui lui venaient de sa mère et de ce temps. Sans doute est-ce pourquoi Danielle Thompson, au même titre que Claude Berry, est collectionneuse avertie et passionnée d’art contemporain : sa grand-mère (celle qui a servi de modèle à l’arrière-grand-mère de « La Boum ») lui en avait inoculé le virus.

« Le Corniaud » est le match aller de la rencontre Louis de Funès – Bourvil. Cette première manche est incontestablement gagnée par Bourvil, qui se taille la part du lion et impose un personnage plus fort que beaucoup de ses autres rôles. Il est aussi très touchant et ses relations avec ses partenaires féminins sont d’une grande sensibilité. Avec le recul, le film y perd en drôlerie, même s’il reste un chef-d’œuvre. Les vraies scènes amusantes sont toutes dues au génie particulier de Funès. Celle où il répare la cadillac en rythme et en musique (qui rend hommage à la scène du barbier dans « Le dictateur » de Chaplin) est prodigieuse. L’équilibre repose donc sur le gentil et émouvant corniaud opposé au vilain et ridicule brigand qui roule en Rolls et déjeune chez Drouant. Un troisième larron s’intercale entre eux, l’Italien Venantino Venantini (par ailleurs dernier rescapé des « Tontons flingueurs ») et, avec lui, la haute qualité esthétique des images : « le Corniaud » est un dépliant touristique pour l’Italie des années 1960.

C’est Louis de Funès  lui-même qui avait suggéré à Oury de s’essayer à la comédie, à la fin du tournage d’un précédent film (sérieux) du maître. Oury avait hésité : acteur classique, habitué des scènes prestigieuses et des rôles du répertoire, de Corneille à Hugo, issu d’un milieu très imprégné des arts majeurs comme je l’ai dit, il s’était interrogé. Puis il avait plongé.

En vérité, Oury déploie des moyens considérables pour racheter son passage à la comédie. On l’a entendu assez souvent pour que je n’aie pas besoin de le répéter : il est le premier à avoir obtenu des enveloppes financières de films à grand spectacle pour réaliser des comédies.

Et tout y est : l’exotisme, les paysages somptueux, les couleurs, le mouvement, les effets spéciaux (ah, la scène où la Deuche implose !..).

Je reverrai donc « Le Corniaud » avec délectation.

Pourtant, mon préféré est le match retour, celui où Funès s’empare de la vedette au détriment de Bourvil : « La grande Vadrouille », une comédie trépidante, brillante dans tous ses aspects, époustouflante pour beaucoup des scènes de ses principaux acteurs. La romance entre Bourvil et Marie Dubois n’égale pas là l’intensité du moment où Funès dirige l’orchestre de l’Opéra, ni celle du bain turc, et de tant d’autres. Et curieusement, c’est, de tous les films de Louis de Funès, le seul où il reste un peu en retrait, où il économise les grimaces ; il l’a avoué lui-même : pour lui, Bourvil était un maître et on sent que les conseils du maître Bourvil (faux grimaçant) portent leurs fruits, Funès en fait moins, et il fait mouche à tous les coups.

Et pour les curieux, je signale que l’un des thèmes musicaux de « la grande vadrouille » a servi à Piovani comme accroche de l’un de ceux de « Fauteuil d’orchestre », l’excellente comédie de Danielle Thompson sortie l’an dernier, qui contient un autre hommage au film qu’elle avait coécrit avec son père, à travers le patronyme du pianiste, un film où il est question d’un collectionneur d’art contemporain qui vend sa collection parce qu’il va mourir. Oury est mort quelques mois après la sortie du film, l’été dernier.

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03/08/2007

Éloges funèbres.

Bergman, Truffaut, et quelques autres, furent de la génération qui succéda à celle de Hitchcock, Renoir. Ils furent, au sens où on l’entend en matière artistique, des maîtres. On les admira, on les vénéra, on écouta leur parole, on guetta leur œuvre, on suivit leur enseignement.

Antonioni, lui, se rapproche plus de Sautet par le ton, par la démarche générale, par le souci d’introspection. Mais là où, dans « Mado », Sautet sut aborder le cinéma politique, voire polémique, à peu près dans le même équilibre dramatique que Zola, mélangeant critique sociale, psychologie et philosophie existentielle, Antonioni, lui, se cantonna à peu près à l’exploration du continent féminin.

Les deux cinéastes, l’un colossal, le Suédois, l’autre important, l’Italien, se sont éteints presque en même temps. Le monde entier s’est ému de leur disparition. Hélas pour les cinéphiles français, ils ont eu la malchance de périr dans les mêmes heures qu’un très grand et paradoxal comédien français, Michel Serrault, qui débuta dans le Paris effervescent des années 1950, entra dans le cinéma par la petite porte, tourna d’abord plus de navets que de chefs-d’oeuvres, et finit par tourner de grands rôles pour de grands films.

Cette collision déséquilibre les hommages rendus. Il en fut ainsi pour Cocteau qui eut l’inhabituelle modestie de disparaître le même jour qu’Édith Piaf.

Le concours d’épitaphes et d’éloges mortuaires auquel ce genre d’événements donne lieu en général n’a pas eu lieu. Dommage quand même pour ces talents.

Cela dit, en matière d’éloge funèbre, mon préféré est un double éloge croisé imaginé par Guitry et l’une de ses épouses successives, avec laquelle il était alors brouillé : elle supposait que, devant sa tombe à lui, elle dirait simplement « Enfin raide » ; et lui, devant sa tombe à elle, aurait répondu « Enfin froide » : elle avait un sacré tempérament !

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02/03/2007

Cinéma : "Je crois que je l'aime"

C’est vendredi. Pourquoi pas un peu de cinéma ?

Pierre Jolivet excelle dans le monde des réalités. Dans "Ma petite entreprise", une comédie jubilatoire, il montrait Vincent Lindon, patron de PME en grand péril, aux prises avec les petites magouilles de son ami François Berléand.

Revoici Vincent Lindon patron, d’une grosse PME cette fois-ci. Une entreprise dans la haute technologie, on travaille avec la Chine, on voit au long cours. Le personnage incarné par Lindon lui-même est équipé du tout dernier cri : il communique avec son fils et son ex-femme aux Etats-Unis par Internet, avec des cybercaméras ; chez lui, tout est géré par une unité centrale branchée sur un petit écran portatif.

C’est l’homme de demain. Plongé dans une atmosphère cosmopolite : l'Italie est en référence et la visite d'un prestigieux professeur italien permet à Venantino Venantini (le dernier survivant des "Tontons Flingueurs") un clin d'oeil sympathique, on voit aussi passer le nom du Portugal, pour ses céramiques, un lutteur de sumo japonais, l'accent québécois, bref, la mondialisation apprivoisée.

On assiste dans l'entreprise à des réunions de travail très crédibles, pas tout à fait du Sautet, mais comme on est dans le ton de la comédie, on ne peut tout de même pas retrouver l'intensité dramatique de "Mado", un drame pur.

Ce patron a le coup de foudre pour une artiste qui vient décorer son hall. Ce détail n’arrachera pas des larmes au jury d’originalité des César, mais on n’insiste pas et il passe très facilement.

Tout de suite, Lindon dit :

- Je crois que je l’aime.

Et c’est une catastrophe.

Pourquoi ? Parce que la dernière fois qu’il est tombé amoureux, ce fut un désastre pour lui et pour son entreprise : la femme lui avait été envoyée par un concurrent, il a sombré dans la dépression, l'entreprise a failli disparaître.

Il charge donc son chef de sécurité, habitué aux besognes du renseignement sensible appuyé sur les technologies les plus avancées, d’enquêter à fond sur elle.

La suite est un joli vaudeville sentimental admirablement mené et interprété.

Longtemps, j’ai pensé que ce que Lindon avait de mieux, c’était sa femme (son ex : Sandrine Kiberlain). Puis j’ai vu "Paparazzi", d’Alain Berbérian, et je l’ai trouvé étonnant d’énergie et de vérité. Deux ans plus tard, "Ma petite entreprise" a achevé de me convaincre de son talent.

Le tandem qu’il formait avec François Berléand dans ce dernier film est reconstitué, Berléand est glauque à souhait, capable de détenir tous les secrets et de s’en servir comme le plus ténébreux des hommes de l’ombre.

Il vient des services de police, des stup', il a dû assumer quelques missions discrètes pour de hauts personnages. Il incarne en tout cas le nouvel espionnage privé que l’on voyait déjà dans "Demonlover", d’Assayas.

Quand Lindon lui indique qu’il a besoin de lui, non pour ce qui relève de ses fonctions dans l’entreprise, mais pour "du personnel, de l’informel", Berléand répond, comme quelqu’un qui connaît la chanson :

- J’ai travaillé sous Mitterrand.

Et de fait, il est assis, dans son bureau qui ressemble plutôt à un mélange de salle de vidéosurveillance et de central informatique qu’à un vrai bureau, devant la photo de Mitterrand coiffé de son stetson très particulier, Mitterrand "l’Africain". Pense-t-on à l'affaire "Carrefour du développement" ? Aurait-il quitté la police à cette époque ?

Toute la distribution est parfaite, Sandrine Bonnaire n’en finit pas d’atteindre des trésors de simplicité, Liane Foly, avec un fort accent québécois, en ancienne maîtresse, est à cent pour cent, Kad Merad fait un court et impeccable passage, bref, voilà un film à aller voir avec sa copine.

Hélas, j’étais seul.

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05/02/2007

Et revoir "Rabbi Jacob".

Après avoir terminé ma note sur Albert Cohen, l'envie me prend de revoir le désopilant film "Les aventures de Rabbi Jacob", de Gérard Oury.

À l'heure où l'on voit certains proches du maître du burlesque français (mort l'été dernier) s'afficher dans le comité de soutien du boutefeu Sarko, on a envie de revoir l'oeuvre du cinéaste où s'exprimait si drôlement, si humainement et si fortement, l'espoir de réconciliation des trois religions du Livre.

"Salomon, Slimane, vous ne seriez pas un peu cousins ?
- Éloignés, répond l'Arabe."

Et aussitôt, l'Arabe serre la main du Juif qui vient de lui sauver la vie et le chrétien pose la sienne sur les deux autres. Irremplaçable film.

16:10 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

16/01/2007

"Truands" au second degré

Je passe sur les mondanités (Elsa Zylberstein, qui ne joue pas dans le film, portait une tunique écarlate à dos nu, un rêve !).

Les méchants sont méchants et s'entretuent entre eux ; quand je serai grand, je ne veux pas faire truand, je préfère pompier. Ca, c'est le premier degré.

Le deuxième degré, c'est ce monde où la seule loi est la force et l'intérêt immédiat. C'est le monde qui veut sans cesse s'imposer à nous, le monde sans puissance publique, qu'on nous promet. Les flics font un passage très fugace dans le monde de "Truands". Tout le reste, ce sont les bandits entre eux, des tatoués, des hommes, pour qui les femmes sont encore des instruments. Des gens pour qui la brutalité est la norme. C'est le monde de la provocation, de la rétorsion, le monde des engrenages de violence, des spirales de meurtre et finalement de guerre. C'est un monde de conflit permanent. Le film, très ancré dans la vérité, très factuel, nous met de plain-pied avec cette dimension métaphorique.

Oui, ce n'est pas tellement la morale contre le crime, qu'il faut aller y voir, mais la morale pour la paix.

Il faudra supporter une ou deux scènes insoutenables et beaucoup de coups de feu avec giclée de sang, mais c'est du vrai cinéma, hors des normes lénifiantes actuelles. Beaucoup de chair, beaucoup de douleur, beaucoup de notre monde, tel qu'il est et tel qu'il ne doit pas devenir.

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15/01/2007

Regardons la vie en face : "Truands"

Je pars dans un instant voir le film "Truands" de Frédéric Schoendoerffer en avant-première. Je sais d'avance que c'est du cinéma expert, un film noir, très noir, qui pourrait passer pour réac si on le prenait au premier degré. Je le conduirai donc jusqu'à son second degré. À voir de toutes façons, j'en reparle en rentrant.

19:30 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook