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09/01/2008

Bayrou, Michelet, la France éternelle ... et Quitterie.

Ah, Michelet. La France éternelle. Cela me fait penser aux taxis de la Marne en 1914, à cette improbable victoire remportée par l'improvisation des officiers de la Coloniale sur l'extraordinaire machine de guerre d'une Allemagne deux fois plus peuplée alors que la France, mieux équipée et opérant une manoeuvre d'une audace tactique si prodigieuse qu'elle faillit réussir.
 
Cette victoire défensive parut si providentielle qu'elle ancra les Français dans l'idée que Michelet avait raison, que la France était éternelle et qu'il y aurait toujours un sauveur.
 
Peu importe que l'on se soit depuis rendu compte qu'il y avait une raison objective de cette victoire : la moitié des véhicules automobiles circulant alors dans le monde roulaient dans la rayonnante capitable planétaire qu'était alors Paris, une ville où se côtoyait la plus effroyable misère à Montmartre (les scènes initiales du film sur Piaf sorti l'an dernier le rappellent avec crudité) et la plus extravagante opulence. Les taxis, tous les taxis, étaient à Paris.
 
Peu importe : la foi aveugle dans le sauveur de la France, le bras providentiel, était telle, que la défaite de 1940 parut comme une trahison du Ciel. L'invraisemblable s'était produit.
 
Invraisemblable en effet : en 1940, la tactique géniale des Allemands était ... la même qu'en 1914. Les mêmes pentes abruptes, le même étroit passage, la même audace. Mais en 1940, Paris rêvasse, les Français ont fait un crosse-en-l'air général. Car c'est cela, la ligne Maginot : un crosse-en-l'air général. Vos guerres, faites-les où vous voulez, nous on ne veut pas le savoir. On y participera de loin, sous terre, comme ça les bombes ne pourront pas nous atteindre. On ne veut pas comme en 1914 courir nus sous la mitraille, pas question d'envoyer nos enfants se faire découper en rondelles. Et dans ce crosse-en-l'air général, aucune place pour l'imagination, aucune place pour la mobilisation de la profondeur du peuple. Trop tard. On nous l'a déjà faite. S'il doit y avoir une guerre mondiale, eh bien, que les autres la fassent à notre place : on a déjà donné. Donc pas de sursaut, pas de victoire miraculeuse sur la Marne.
 
La fuite, les ministères qui, comme le Quai d'Orsay, brûlent leurs archives les plus sensibles, comme ça, dans la panique, dans le jardin, le repli-réflexe vers Bordeaux, l'exode, la capitulation dont Jean-François Kahn affirme dans son dernier livre qu'elle est préparée de longue date par les comploteurs Laval et Pétain, Pétain dévoilé traître et capitulard récidiviste, le déshonneur, le gouffre.
 
Et donc, effondrement. Effondrement millénaire. Bien pire qu'en 1815, lorsque les soldats prussiens et autrichiens découvrirent le raffinement parisien, la ville qui durant vingt-cinq ans avait défié l'Europe et dont les troupes avaient emporté toutes les batailles, toutes ... sauf les dernières (ultima necat). Bien pire qu'en 1870, lorsque les soldats prussiens contournèrent Paris et Victor Hugo bouillonnant de son "année terrible".
 
L'effondrement de 1940, nous ne nous en sommes toujours pas relevés.
 
Et ce pour une raison insurmontable : il a fallu oublier. En 1944 et après, le tourbillon était si fort qu'il n'a pu être question d'entreprendre l'introspection collective qui eût pourtant été nécessaire.
 
Cette étude des causes de la défaite, la Résistance intérieure l'a certes faite. À Uriage, ailleurs, dans des clubs, dans des groupes, dans des pages clandestines, dans le Comité National de la Résistance (CNR), là on a réfléchi. Et de cette réflexion sont nées les plus grandes réformes que la France aient connues depuis la Révolution française : la presse organisée en structure associative et interdite de propriété industrielle liée aux commandes publiques et militaires, les organismes sociaux, et j'en passe.
 
On a donc produit le résultat de la réflexion, mais cette dernière s'était faite, par définition, dans la clandestinité, sans la lumière du débat public. Les principes nouveaux ont donc ont été approuvés, mais la démarche quasi-psychanalytique, elle, est restée dans les limbes. Il aurait fallu libérer les esprits, on n'a libéré que les corps. Les réformes ont été approuvées en bloc, comme un tout, sans l'examen intime qu'il aurait fallu.
 
Pourquoi ? Parce que de Gaulle a cru nécessaire de grandir son pays en se posant en successeur des précédents sauveurs de la France. Il a cru indispensable de donner à penser que la France n'était pas tombée, que la vraie France, dès juin 1940, se trouvait à Londres, que donc le fil n'était pas coupé, que Michelet n'avait pas menti, qu'il n'y avait pas de trahison du Ciel et qu'en fin de compte, la France était éternelle. Il a cru que par cet artifice, selon la méthode Coué, la France reprendait comme avant.
 
D'un côté, le CNR et ses réformes dont les amis de de Gaulle prirent toute leur part. De l'autre, cette nécessité de faire comme s'il ne s'était rien passé.
 
Et c'est donc maintenant qu'il faut le faire, ce travail. Et puisque les principes du CNR sont combattus par le pouvoir actuel au nom d'une rupture que l'on découvre pervertie par le pétainisme, ces principes de 1944, c'est maintenant qu'il faut les représenter au peuple. Et l'introspection collective, la réflexion ensemble, c'est maintenant qu'il faut les faire.
 
Voilà pourquoi j'approuve entièrement les formules employées aujourd'hui par François Bayrou qui, au cours de ses voeux, a plusieurs fois évoqué la "France éternelle", chère à Michelet et à de Gaulle.
 
Et voilà pourquoi je suis particulièrement fier et heureux que Quitterie Delmas ait été présente avec notre colistière Nadia Falfoul à ces voeux qui je crois auront une portée historique.
 
(Merci à Okan pour son titre et sa photo).
 
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Les adhérents sont notre force : le calendrier.

Les candidats de la liste conduite par Quitterie Delmas seront : 

Vendredi 11 Janvier 2008 :

Meeting de campagne à Bagneux (92) à partir de 20H00. 
Salle Cosson, rue Gabriel Cosson, Bagneux, RER Arcueil-Cachan ou Bagneux.

Dimanche 13 Janvier 2008 : 

Rencontre à Ivry-sur-Seine (94) dans l'après-midi.
Café "Le Marat", 2 place de la République, Ivry-sur-Seine, M° Mairie d'Ivry.

Lundi 14 Janvier 2008 : 

Café démocrate à Clamart (92) à partir de 20H00.
Bar-restaurant "La Fourche", 202 avenue Jean Jaurès, Clamart, Gare Transilien-SNCF Clamart.

Mardi 15 Janvier 2008 : 

Café Démocrate à Nanterre (92) à partir de 20H00.
Pub Mustang, 39 avenue Lénine, Nanterre, RER Nanterre-Ville.

Mercredi 16 Janvier 2008 :

Nous vous invitons à venir nous rejoindre pour un pot de fin de campagne à Paris. 
Café "O'Jules", 2 rue Bobillot, Paris 13ème, M° Place d'Italie.

(Merci MIP pour la mise en page). 

08/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : la vidéo.

Voici une vidéo réalisée après la belle soirée que nous avons passée à Bobigny samedi soir. On y voit Quitterie Delmas et plusieurs de nos colistiers. Les adhérents sont notre force !
 
 
 
Sans aucun rapport, je signale l'excellente note de Démocratie Sans Frontière hier, avec en particulier un long extrait en anglais d'une réflexion d'un journaliste américain sur les caucuses de l'Iowa qui ont vu les victoires d'Obama et de Huckabee (il y a, à mon avis, du face à face Kennedy vs Nixon dans ce duel possible), et un lien vers un article d'un grand patron qui explique que la notation n'est plus efficace dans l'entreprise, constat à mettre en regard avec la tentative de Sarkozy de l'instaurer pour ses ministres.
 
Sans rapport non plus, je signale un test grâce au Petit Grognard, il se trouve que ce test m'a révélé, à moi qui ai été UDF pendant 26 ans, qu'en fait, je suis ... de gauche ... mais une gauche spéciale : une gauche à laquelle ne correspond aucun parti connu. C'est peut-être cela, être au MoDem...

06/01/2008

Quitterie Delmas : café démocrate le jeudi 10.

La courte campagne pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate se déroule. C'est dans ce cadre que Quitterie Delmas organise son nouveau (le 8e ?) café démocrate, jeudi 10, au café le "Pavillon Baltard", dans le quartier des Halles.

Les quatorze listes en présence en Île de France vont compliquer le choix des électeurs qui, de toutes façons, seront prévenus au tout dernier moment, puisque les listes ne seront officielles que vendredi 11 au soir, le vote devant avoir lieu les 17, 18 et/ou 19 janvier.

On n'attendra pas de moi que j'en établisse une typologie entièrement neutre, puisque je figure sur celle conduite par Quitterie Delmas. Et cependant, il est difficile de ne pas entreprendre un classement pour tenter d'y voir plus clair.

1 listes départementales (ne comptant des candidats que d'un seul département au lieu des 8) :

Nathalie Boulay-Laurent (présidente provisoire de l'Essonne, candidate sur la liste de l'UMP Serge Dassault à Corbeil)

Chantal Brault (Hauts-de-Seine, première adjointe au maire de Sceaux)

Élisabeth de Fresquet (Paris, conseiller de Paris)

Pierre Le Guérinel (Yvelines, président de feue l'UDF locale)

Jérôme Piton (Val-de-Marne, candidat aux législatives en juin dernier)

Mario Richard (Val-d'Oise, désigné par un vote des adhérents)

Philippe Stevance (Seine-et-Marne)

Philippe Trotin (Hauts-de-Seine, Isabelle Florennes, sa colistière, est candidate à Suresnes) 

La liste de Céline Alléaume, qui ne compte de Franciliens hors Paris que parmi ses premiers noms, pourrait figurer dans cette catégorie.

Il s'agit de listes chargées de garantir une représentation des futurs mouvements départementaux dans le Conseil National.

On voit que, les statuts organisant une place par président de Mouvement Départemental dans le Conseil National, cette idée est étrange. Elle l'est d'autant plus que les mêmes statuts ont entendu que fussent faites des listes régionales, c'est écrit en toutes lettres, il y a donc infraction sinon à la lettre, du moins à l'esprit des statuts.

D'autre part, le faible score qu'elles peuvent recueillir hors de leur aire rend délicate leur viabilité.

S'il y a 3000 votants (sur environ 20000 inscrits), les 3% nécessaires pour faire un élu se monteront à une centaine de voix.

Or il pourrait y en avoir environ 1000 à Paris, comme lors du dernier scrutin interne de l'UDF, et 2000 répartis dans les autres départements, 500 dans les Hauts-de-Seine (qui en compte la moitié de Paris) et un peu plus ou un peu moins de 200 dans les autres départements, ce qui rend très fragile cette stratégie, même si on projette les mêmes proportions de votants sur un corps électoral plus vaste. Dans ces conditions, il y aura des pertes et des listes pour rien.

2 Le cas parisien

Trois listes se partagent la mouvance sarnézienne à Paris :

Céline Alléaume

Élisabeth de Fresquet

Michel Bulté (à noter que le fils d'Élisabeth de Fresquet figure sur la liste de Bulté, élu comme elle du XVe).

On pourrait d'ailleurs rattacher la liste de jeunes à cette mouvance, quoiqu'elle soit en principe (et heureusement) trandépartementale :

Christelle Carcone

3 Inconnu de moi

Edmond Kaméni

4 Île de France en Mouvement

La liste conduite par Jean-Éric Branaa se place dans une mouvance interrégionale, avec l'ambition de composer un vrai courant, quoique Bayrou ait spécifiquement demandé qu'il ne s'en constituât pas.

5 Et enfin, la liste de Quitterie Delmas et des Citoyens démocrates

 

Quitterie Delmas à Bobigny.

Il faut imaginer qu'à Bobigny, on trouve encore des monuments dédiés à Lénine. Il faut aussi imaginer un urbanisme taillé au bulldozer, des tours granitiques, énormes, glaciales. Il faut imaginer que vivent là des gens qui se sentent sans cesse montrés du doigt et qui voudraient que cela cesse.
 
L'un d'eux dit d'ailleurs qu'il se reconnaît en Bayrou, parce que Bayrou, maintenant, "il sait lui aussi ce que c'est que d'être constamment stigmatisé".
 
Je suis arrivé par le métro, la ligne 5, que j'ai prise en changeant à la station parisienne qui porte le beau nom de "république". Et l'un de ceux qui se sont faits le plus applaudir ce soir, c'est celui qui a dit dans un beau français empreint d'un léger accent : "nous sommes tous des enfants de la république". La république, celle qui n'a ni couleur, ni religion, celle qui aime également tous ses enfants.
 
Celui-là, le plus vieux, a prononcé un très joli discours de foi dans la capacité du MoDem à changer les choses. Il a tendu les mains vers les plus jeunes pour leur signifier qu'ils incarnent l'espoir. Et il s'est tourné vers Karima, la cheville ouvrière de la liste de Nadia Falfoul à Bobigny. Il a rappelé que cette fille-là, il l'a connue toute petite, bébé (elle a vingt-trois ans). Il l'a vue s'en sortir, grandir, aller à l'université.
 
Eh oui, elle le confirme : elle étudie l'Histoire pour devenir prof. En se décrivant, elle avoue aussi que son frère est en prison à Villepinte. Elle ne s'en vante pas, ne s'en défend pas. Elle explique le poids du stigmate, la suspicion permanente, les contrôles d'identité, les policiers qui trop souvent nient son statut de Français à part entière.
 
Et je crois entendre de nouveau ce que j'ai déjà entendu le soir où Quitterie alla soutenir Jean-Michel Cadiot et Ali Menzel à Sarcelles, l'engrenage de provocation et de représailles dans lequel des policiers pas malins mettent trop souvent les phalanges.
 
D'autres parlent. L'un note que si Karima doit travailler vingt heures par semaine pour se payer ses études d'Histoire, lui ce sont quatorze heures PAR JOUR qu'il lui a fallu travailler pour devenir autodidacte et cadre supérieur.
 
Un autre encore, responsable associatif, profite de l'arrivée d'Ali Menzel dans la salle pour affirmer que lui-même est persuadé qu'à Villiers-le-Bel (ville d'Ali), "ce n'était pas un accident" (la mort de deux jeunes à moto renversés par des policiers). Et d'ajouter que si son intuition est juste, alors la capacité du système à "couvrir" en quelques heures un tel forfait est effrayante.
 
D'autres s'expriment, un professeur retraité, une employée, qui révèlent l'opacité du système d'habitations publiques à Bobigny, rappellent qu'il n'y a pas si longtemps, il fallait avoir la carte d'"un certain parti" pour avoir quoi que ce fût.
 
Un autre responsable associatif, qui veut être candidat dans une ville voisine (mais avoue certaines difficultés relationnelles avec le MoDem), s'exprime avec autorité pour soutenir Nadia Falfoul et incite ses colistiers à l'accompagner de très près et en grand nombre lorsqu'elle fait campagne dans les rues.
 
D'autres parlent encore, révélant d'autres fiertés, d'autres malheurs.
 
Puis des candidats d'Aulnay-sous-Bois prennent la parole.
 
Puis Pierre Creuzet, élu de Nanterre, l'homme qui a réchappé de la tuerie du conseil municipal de cette ville voici quelques années et qui vint ensuite, le bras en écharpe, dire quelques mots devant le Conseil National de l'UDF à la maison de la Mutualité, Pierre Creuzet, donc, se lance dans un exposé enflammé sur les mairies qu'il faut arracher aux communistes, sur la commodité que représente pour la droite ces "villes-poubelles" où l'on peut déverser indéfiniment les habitants dont on ne veut pas dans les villes voisines.
 
Là mieux qu'ailleurs se prouve la vocation du MoDem non pas à dépasser le clivage droite-gauche, mais à renverser un système de répartition des rôles et des profits où la droite et la gauche sont en fait de connivence.
 
Et Christian Delom, candidat aux municipales de Clamart (et à la législative partielle ces jours-ci), emboîte le pas à Creuzet en fustigeant la corruption qui règne dans ces territoires, le Sarkoland.
 
J'ai oublié de rendre compte, un peu plus tôt dans la soirée, des propos très clairs et très volontaires tenus par la candidate de Bobigny, Nadia Falfoul, qui, du haut de ses vingt-six ans, montre beaucoup de sérieux, d'aplomb et de sens politique.
 
Enfin, Quitterie conclut la soirée en se réjouissant de voir l'élan de rénovation impulsé par Bayrou si bien relayé sur le terrain, par tant d'énergies et d'engagements. Elle affirme sa conviction que là est la promesse de la France de demain.
 
Alors, après encore un long moment de rencontre avec les Balbiniens, commence une réunion des colistiers de Quitterie pour l'élection du Conseil National du MoDem. On échange des informations, on s'émerveille ou s'étonne des QUATORZE listes en présence pour l'Île de France, on fait observer que parmi elles, il y aura beaucoup de casse et que la dispersion des voix les rendra inutiles. Une lourde hypothèque pèse notamment sur ceux qui ont choisi de ne présenter de candidats que par département. Car ils pourraient n'obtenir que très peu d'élus, alors que s'ils avaient respecté l'esprit des statuts, ils en auraient eu plus. On note aussi que le site du MoDem a défiguré la profession de foi et la liste de notre candidature.
 
Reste la question du calendrier, qui demeure en suspens.
 
Puis, après une photo de groupe, nous repartons en métro.
 
Nous ne parvenons pas à comprendre la dispersion des candidatures franciliennes dont le projet est identique. 
 
Décidément, il a les ailes lourdes au décollage, notre Mouvement Démocrate. Mais il ira loin. 

05/01/2008

Scandaleux : l'organisation de l'élection du MoDem en plein conflit d'intérêt !

On ne peut pas être juge et partie.

Si l'on veut être arbitre, il faut renoncer à être candidat.

Dernière minute : le site du Mouvement Démocrate publie les listes de candidatures reçues, dont 14 pour l'Île de France et 3 pour la Bretagne (où je serai attentif à la liste "poussée" par Mme Ollivro, tête de liste municipale à Rennes).

04/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : ma profession de foi.

Après 26 ans de militantisme CDS, Force Démocrate, UDF, après avoir été délégué général national des jeunes centristes pendant la campagne présidentielle de Raymond Barre en 1986 et 1987, après avoir été adjoint au maire chargé des sports dans l’arrondissement de Paris qui abrite à la fois Roland Garros, le Parc des Princes et le Stade Jean Bouin, après avoir gagné de nombreux combats électoraux, en avoir perdu plus encore (mais jamais mon âme), après avoir un peu tout fait, tout vu, tout usé, après avoir éprouvé de près aussi l’ingratitude et la sécheresse des structures politiques, j’avais perdu toute foi dans l’action politique.

Quitterie Delmas m’a rendu ma soif d’engagement.
 
(La suite ). 

03/01/2008

Liste de Quitterie Delmas : proposition n° 1.

"Projet
 
Nous nous reconnaissons dans les chartes et dans le projet de société exprimé depuis un an par François Bayrou, Corinne Lepage et nos instances provisoires. Nous accompagnerons et participerons activement à l'expression toujours plus précise et pertinente de ce projet. Nous considérons également qu'au-delà de la personnalité de François Bayrou et malgré nos parcours différents, ce qui nous a rassemblés au Mouvement Démocrate, c'est avant tout une soif immense de démocratie. C'est cette démocratie que nous voulons construire par notre action au Conseil National, car elle s'incarnera d'abord en interne".
 
Le tract de la liste des "citoyens démocrates" contient dix paragraphes programmatiques ou définissant des intentions ou des états d'esprit. Je viens de donner connaissance du premier.
 
Je signale le site des citoyens démocrates.
 
Je suis de nouveau à Paris. Encore tous mes voeux à tous. 
 
 

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02/01/2008

Avec Quitterie Delmas, j'accompagne la liste des adhérents démocrates : "Les adhérents sont notre force".

Quitterie Delmas annonce sur son blog le lancement de la liste qu'elle conduit pour l'élection du Conseil National du Mouvement Démocrate. J'y figure en 34e position (en fait premier supléant) et Christophe Bertin, qui laisse souvent des messages enflammés et incisifs sur mon blog, y est 16e. D'autres qui viennent ici, comme Géraldine, y sont aussi. D'autres encore ont marqué leur amitié et leur engagement qui sera plus fort encore pour les municipales.
 
C'est une bonne liste. Elle compte de nombreuses têtes de listes aux municipales en Île de France (notamment deux dans le Sarkoland) et fait une très large place aux militants que les mois derniers ont révélés et qui veulent s'engager. L'équilibre y est donc parfait.
 
Dès mon retour à paris demain soir, je m'attellerai à relayer les propositions de cette liste.
 
Dès à présent, je suis en mesure de dire que j'approuve chaque mot qui y est écrit.
 
2008 s'annonce un grand cru.
 
Je m'engage avec Quitterie, à fond. 

01/01/2008

2008 : l'année du MoDem ?

Hier soir, pour ses voeux, le président de la république a parfaitement illustré le titre d'un film des années 1970 : "C'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule". Par ailleurs, quand il a dit "Je ne vous trahirai pas", j'ai trouvé que ça sentait un peu le brûlé. C'est en somme le genre de phrases qu'un capitaine prononce avant de se précipiter dans la première chaloupe pour quitter le bateau qui sombre. Il ne nous trahira pas, parce qu'il l'a déjà fait.
 
Quoiqu'il en soit, 2008 sera l'année de la vraie naissance du Mouvement Démocrate.
 
Bien sûr, l'acte officiel date du début décembre 2007. Mais la mise en place des instances et de la structure du MoDem seront l'affaire du premier semestre 2008, concomittamment avec les élections municipales et en hors-d'oeuvre des sénatoriales.
 
En particulier, j'attends beaucoup de l'élection du Conseil National et de la liste conduite par Quitterie Delmas.
 
Tout se présente pour que ce soit une bonne année, 2008. 

26/12/2007

Ouf, 2007 est sur le point de se terminer.

Quelle pénible année... Jusqu'à Time qui en deux semaines trouve le moyen de décréter que la culture française n'intéresse plus personne et que Poutine est l'homme de l'année. En vérité, ce qui m'aurait le plus inquiété, ç'aurait été de me retrouver complimenté avec la culture française en même temps que Poutine... On l'a échappé belle ! Être admiré par des admirateurs de Poutine aurait été le vrai coup de grâce porté à la culture française qui, il est vrai, ne se porte pas bien.
 
À table, hier, une source "généralement bien informée" m'a assuré que Sarkozy était remarié à Carla Bruni depuis verndredi dernier. J'avoue que cette info ne m'empêche pas de dormir, au contraire, mais j'ai cru utile de la propager.
 
Ainsi, notre président serait le deuxième chef de l'État français officellement cocu de l'Histoire. Le premier ayant été Louis XVI, on voit comment ça se termine. Alors, évidemment, je me frotte les mains...
 
Histoire de cornes à l'Élysée.
 
Quoiqu'il en soit, d'où je suis, la fin de l'année ressemble au reste : un spectacle affligeant.
 
Je constate aussi que la notoriété du MoDem est bonne dans les milieux bretons et culturels. Le livre de JF Kahn se vend bien ici et on s'arache même le "dictionnaire incorrect" dont il est l'écho. L'intelligence est vivace en Bretagne. C'est bien pourquoi le sarkozysme ne s'y implante pas.
 
Et j'envoie toutes mes pensées en particulier à Quitterie Delmas et à ceux qui l'accompagnent. 

24/12/2007

Du fond de la Bretagne.

J'écris de la modeste aérogare de l'aéroport de Pluguffan, près de Quimper, qui offre un hotspot gratuit. Qu'il en soit remercié.
 
La mort de Julien Gracq ne peut être considérée comme une surprise, étant donné son âge, mais comme on l'a dit, c'était un styliste immense (Un balcon en forêt, Le rivage des Syrtes) et le voici entré de plain-pied dans la postérité.
 
La préparation des élections internes du MoDem est un temps démocratique fort, mai je dois dire que je pense aussi aux gens qui souffrent du froid voire de faim en ce moment. Noël est un mot parfois cruel.
 
Il faut cependant assumer ce qu'on vit. Et la candidature de Quitterie Delmas est une bouffée d'air frais dans les combinazione qui se dessinent chez les vieux requins de l'appareil du Mouvement Démocrate.
 
Je suis heureux de la soutenir. 

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22/12/2007

Conseil National du MoDem : dernière ligne droite avant dépôt des listes.

À l'occasion de la dernière soirée café démocrate de l'année 2007, il a beaucoup été question de l'élection du Conseil National du Modem. Quitterie peaufine sa liste qui comptera des adhérents de tous les départements franciliens, d'un peu tous les âges, d'un peu tous les profils, une liste paritaire comme les statuts l'exigent, comptant des candidats aux municipales, des blogueurs bien sûr, des ex-Verts, des ex-UDF historiques, des MoDem tout simplement, bref, une liste représentative hors des logiques d'appareil.
 
C'est un moment crucial, celui où l'aspiration de nombreux militants à la démocratie rencontre le miroir des réalités.
 
Au passage, Quitterie tacle Cavada qui, tel le serpent, a préparé son honteux départ en cuisinant un à un les membres de l'appareil UDF pour réaliser une sorte d'audit au kärcher, profondément malveillant, le comble haineux de la traîtrise, le tout sous couvert d'une prétendue opération interne pour améliorer les choses. Quand on est un salaud, on ne fait pas dans la dentelle.
 
En revanche, on salue l'attitude d'Olivier Mousson, ex-candidat aux législatives dans le XVIIe arrondissement de Paris, qui s'est éloigné pour protester contre la façon dont tout se passait désormais au MoDem parisien, mais qui n'est allé ni se vendre ni baver, loyal jusqu'au bout, ce qui laisse augurer des retrouvailles. 
 
Et donc c'est maintenant l'instant auquel Cavada s'est dérobé : la préparation du vote. La liste sera déposée au plus tard le 31 décembre. J'y figurerai.

21/12/2007

Quitterie Delmas sur I-Télé épingle le Sarko-style (prononcer staïle).

Invitée de l'émission "N'ayons pas peur des mots", Quitterie Delmas en a assez de voir Nicolas Sarkozy concentrer l'attention des médias sur son propre nombril au lieu de les aiguiller vers la vie des Français. Elle en a marre du Sarkoshow et refuse donc désormais de parler de la pseudo-actualité sarkozyenne. Fin du Sarkoshow et du Sarkostyle ? Ca tombe bien : je suis sarkhostile.
 
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Cherche 99 clones de Bayrou - stop - urgent - stop.

Le succès de la soirée d'investiture strasbourgeoise d'hier (avec désignation de Chantal Cutajar, championne de l'anticorruption, comme tête de liste) a prouvé d'une part que les adhérents du Mouvement Démocrate restaient mobilisés (il y en avait tout de même un sur deux, ce qui représente une excellente mobilisation pour ce genre de vote) et d'autre part qu'un scrutin interne bien organisé ne suscitait aucun critique ni suspicion comme on avait pu en lire après les votes d'Angers ou de Rouen.
 
Donc bravo.
 
Maintenant, il faut se projeter dans l'étape suivante.
 
C'est-à-dire le vote pour le Conseil National du MoDem.
 
Or j'ai passé la soirée en Seine-Saint-Denis avec un groupe d'adhérents tous plus sympatiques les uns que les autres, dont je citerai Tony Abdessalem (de Bagnolet), Edwin Legris et son épouse Karine Pelgrain (venue de Génération Écologie à Cap 21, tous deux au Blanc-Mesnil) et l'indispensable Dan Lizieux, chevelu comme un hugolien de la bataille d'Hernani, ainsi que Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.
 
Il était question de la constitution des listes pour l'élection du Conseil National du MoDem.
 
La Seine-Saint-Denis a eu l'infortune de compter parmi les adhérents de l'UDF le déloyal Jean-Christophe Lagarde qui est passé à l'UMP au Nouveau Centre à l'ennemi. Or il se trouve que parmi les affidés de celui-ci se trouve ... le référent du MoDem de Seine-Saint-Denis, Sébastien Moulinat, par ailleurs jovial et marié à une Bretonne, Hélène Kergoat. Sébastien a une autre qualité : il connaît tout Louis de Funès comme sa poche. Hélas, il a travaillé pour Lagarde et, on ne sait pas très bien comment, il est devenu la cheville ouvrière, me dit-on, de Nicole Rivoire, présidente provisoire du MoDem du 9-3.
 
Et comme tel, il a lancé, sur un site se présentant comme officiel du Mouvement départemental, un appel à candidature pour l'élection du Conseil National. On voit que le mélange des genres et l'ambiguïtié politique sont partout.
 
D'autant plus que ledit Moulinat, dans son message circulaire, évoque les listes "Oxygène", qui sont l'étiquette utilisée par Lagarde lui-même dans le passé. 
 
Sans entrer dans trop de détails qui dépassent de très loin ma connaissance du terrain, disons que j'ai pu mesurer à quel point la suspicion pouvait entacher toute décision des instances provisoires dans la période transitoire que nous traversons. Je ne connais pas Nicole Rivoire, j'en avais entendu dire plutôt du bien par Michel Hinard, blogueur séquanodyonisien, mais étant donné ce qu'on m'en a dit, j'avoue que je ne la trouve guère prudente.
 
Et on comprend les accusations qui fusent ici ou là à l'encontre des exécutifs provisoires, selon lesquelles ils s'emploieraient à fossoyer le nouveau Mouvement.
 
Car il faut dire que ce sont ces exécutifs provisoires qui vont avoir la charge d'organiser le vote du Conseil National. L'idée n'est pas mauvaise en soi, sauf que l'on a vu au moment des scrutins d'Angers et de Rouen que l'opacité la plus totale entourait les listes d'émargements et donc les votes eux-mêmes quand une autorité extérieure et incontestable ne venait pas en surveiller la tenue.
 
C'est pourquoi je lance un appel urgent : "cherche 99 clones de François Bayrou - stop - urgent - stop".
 
En effet, comment va-t-on faire les 17 et 18 janvier prochains pour veiller à ce que les adhérents n'aient aucun soupçon (et à ce que d'ailleurs ils n'aient aucune raison d'en concevoir, ce qui signifie qu'on déjouera les manoeuvres éventuelles) ?
 
En tout cas, dans toutes les régions où plusieurs listes de candidatures coexisteront, il est indispensable que les autorités bayrouissimes s'investissent pour garantir transparence et sincérité du vote.
 
99 clones de François Bayrou y suffiront.
 
Quant aux candidatures au Conseil National, j'espère toujours avoir l'occasion de soutenir Quitterie Delmas.

18/12/2007

Quitterie Delmas l'une des "femmes de l'année 2007" pour VSD !

Le numéro de l'hebdomadaire "VSD" paru vendredi dernier et que je viens seulement d'avoir entre les mains fait le portrait de celles qui, selon lui, sont les femmes de l'année 2007. Quitterie Delmas, c'est bien mérité mais c'est un événement, est parmi elles.

Joli petit article où Quitterie Delmas déclare : "Le net permet de bousculer le monde politique hostile au renouveau".

De fait, Quitterie Delmas dit une triple chose : il faut bousculer le monde politique hostile au renouveau, le net le permet, il y a un renouveau.

Tout d'abord, il y a un renouveau, c'est vrai : combien de fois lis-je sur les blogs à propos des municipales "Ici, la population a changé, de nouvelles catégories se sont installées". On le lit aussi dans la presse à propos de la tentative de Clémentine Autain de s'implanter à Montreuil, en Seine-Saint-Denis, dans une ville autrefois populaire seulement et progressivement colonisée par la nouvelle hantise de la presse et des intelligences françaises : le BoBo.

Il s'agit d'une population jeune et active, désireuse de s'impliquer dans la vie de la cité, de faire bouger les choses. 

Leur irruption, on l'a vue aussi lors de la dernière présidentielle où l'afflux de nouveaux électeurs a porté la participation à un niveau jusque-là jamais atteint, soufflé d'ailleurs retombé pour les législatives où les vieux jeux sclérotiques de la pseudo-opposition droite-gauche s'étalaient avec complaisance.

Car le monde politique, lui, en est encore aux jeux anciens, il faut donc le bousculer.

Caricatural est à cet égard le repli frileux des "nouveaux centristes" qui ne sont ni nouveaux ni centristes et dont l'idéologie centrale est bien que le passé dure dans le présent au lieu que le présent prépare l'avenir en commençant à y ressembler.

Mais qu'on ne s'y trompe pas, ils ne sont pas les seuls. Tous ceux qui détiennent un pouvoir, une autorité, qui occupent une fonction, exercent une mission, n'ont qu'une angoisse : qu'on la leur prenne. Et un nouveau, c'est un appétit de plus à satisfaire avec un gâteau qui, lui, n'a pas grandi.

C'est pourquoi depuis des décennies, le jeu politique d'un vieil arbre consiste à tuer les jeunes pousses.

Or François Bayrou, lui, qui commence certes à devenir un vieil arbre après avoir été longtemps une jeune pousse, a bien compris à la fois que la France changeait et que l'offre politique (le personnel politique en particulier) si on voulait être à la fois démocrate et efficace se devait de refléter ce changement. Il a donc lancé ce mouvement par le premier de ses 3 R : le Renouvellement.

Hélas, dans sa propre famille politique, la raison triomphe lentement et il faut donc en semer l'idée, c'est ce que permet de faire le net.

Le net, la toile, permet d'abord une circulation de l'information en temps réel.

Samedi matin, lorsque des militants rouennais se sont assemblés pour un vote discuté sur la stratégie municipale du MoDem, on savait partout dans le monde avant midi le résultat du scrutin. Les réactions pouvaient pleuvoir dans l'après-midi même.

Le net permet donc aussi une mobilisation ultrarapide et quand il s'agit de composer des listes de candidatures militantes pour l'élection du Conseil National du MoDem, c'est encore par le net que ça se passe.

Quand enfin, comme à Périgueux, des militants sont offusqués de l'attitude de leurs élus qui vont à la soupe, c'est par Internet qu'lls se rassemblent pour composer une liste de candidature aux municipales et c'est par Internet que Génération Démocrate, foyer lyonnais de la gauche du Modem, les "investit" de son soutien.

En vérité, le net permet tout cela mais ce qui le permet avant tout, c'est la liberté des acteurs, leur autonomie. Et de ce point de vue-là, la très libre Quitterie Delmas est exemplaire et son blog a servi de référence à bien des militants et à bien des observateurs durant la dernière campagne présidentielle.

L'article de VSD suggère qu'elle "sera peut-être investie par son mouvement pour les municipales". Elle a d'abord indiqué qu'elle ne voulait pas être candidate, préférant se consacrer à la construction du MoDem. Mais on lui en a fait instance, car le MoDem a besoin de têtes de listes médiatiques dans les arrondissements.

Elle a souligné qu'en aucun cas elle ne se présenterait dans un autre arrondissement que celui où elle réside. 

Gageons donc qu'elle accepte. Les habitants du XIIIe arrondissement de Paris auront bien de la chance.

16/12/2007

"Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente"... (Brassens)

"Mourir pour des idées, l'idée est excellente,
Moi j'ai failli mourir de ne l'avoir pas eue,
Car tous ceux qui l'avaient, multitude accablante,
En hurlant à la mort me sont tombés dessus"... 
 
Plus le temps avance, plus je suis surpris de l'extraordinaire véhémence, pour ne pas dire virulence, de beaucoup des textes qui émaillent le quotidien de la bayrousphère.
 
Après le congrès, j'ai eu l'habitude pendant quelques jours de faire la tournée, non pas des bars, mais des blogs, proches du Mouvement Démocrate.
 
Et je suis sidéré des véritables scuds qui sillonnent la stratosphère bayrousphérique. Tout s'y mêle : anathèmes, fantasmes, dénonciations, suspicions, on se croirait à la Convention montagnarde fin 1793. C'est même surréaliste parfois.
 
Alors, je vais vous faire une confidence : je suis sceptique. Je n'y crois pas. Je sais que tous les beaux grands mots qui sont jetés avec emphase ici ou là, même le mot démocrate, s'ils sont poussés à leur paroxysme, finissent par devenir des occasions de mourir pour les idées des autres, ou plus sûrement encore de mourir pour les intérêts des autres.
 
Si je soutiens aujourd'hui comme hier (et de plus en plus) l'action de François Bayrou, c'est parce que j'approuve sa vision historique.
 
Voilà tout. Le reste, pour moi, est littérature.
 
Je ne crois à aucune des belles réformes de fond dont fourmille la machine à paroles bayrousphérique.
 
J'ai lu Balzac, je sais que l'intérêt gouverne la vie des gens. J'ai lu Zola, je sais que les gens sont gouvernés par leurs appétits. Au mieux, ce qu'ils nomment idées ne sont en général que des préjugés ou des fantasmes, voire des alibis.
 
J'ai lu Voltaire, j'ai lu "Zadig" et je sais que les meilleures intentions sont souvent les plus mal récompensées et aboutissent à l'inverse de leur projet, qu'il vaut donc mieux cultiver son propre jardin car c'est à sa propre échelle que chacun peut améliorer la réalité, plus qu'en échafaudant des théories dans d'interminables bavardages enfumés.
 
J'approuve par exemple le projet économique de Bayrou parce que, à l'inverse des idées reçues, il est le moins dépensier, ce qui lui permet d'être le plus généreux.
 
J'approuve son souci éthique car les systèmes de prévarication et d'assistanat installés par l'UMPS (et tant pis si l'expression est de Le Pen) sont un pur scandale.
 
Et j'approuve ce que fait Quitterie Delmas, étoile naissante. Elle croit, elle, à un mouvement de fond, une vague venue des profondeurs, capable de lessiver en profondeur aussi la société française, une sorte d'enzyme glouton (comme on disait quand j'étais enfant) ou de "tornade blanche" capable de renverser les trônes et de les remplacer par une démocratie d'un genre nouveau. Elle croit par exemple à ce que dit Beppe Grillo, star mondiale de la blogosphère.
 
Pourquoi pas ?
 
Du moment qu'elle y croit, puisque je la trouve prometteuse, j'ai envie d'y croire.
 
Car je sais que là, personne ne me demandera de mourir pour des idées. 

Listes MoDem.

Ouf, l'émotion est grande en ce moment sur la toile bayrouiste autour des investitures pour les prochaines municipales.

Dans un esprit de clarté, je rappelle donc les décisions officialisées pour les plus grandes villes :

listes autonomes :

Paris, Marseille, Lyon (Bayrou lundi), Toulouse, Rennes, Strasbourg, Aix-en-Provence, Saint-Étienne, Boulogne-Billancourt, et j'en oublie certainement.

Il y aura liste commune avec l'UMP à Bordeaux.

Le reste concerne des villes de moindre importance, majoritairement dotées de listes autonomes, voire transversales comme à Pau et à Arras.

Cette affaire est une nouvelle occasion de regretter les procédures lourdes des partis politiques. Comme le dirait le Coluche italien Beppe Grillo, relayé par Quitterie Delmas, il vaudrait mieux que les citoyens soient candidats directement, mais dans une logique de moindre mal, le MoDem sauve les meubles, avec encore difficulté d'ailleurs, et sans illusion.

Pourvu que cela fasse progresser la démocratie.

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15/12/2007

Le MoDem sort de terre.

Comme ne cesse de le répéter Quitterie Delmas, la première tâche des adhérents et des responsables du nouveau parti est d'édifier la patrie commune.
 
Or justement, on lit sur des blogs d'un peu partout cet effort, dans l'Oise, dans l'Aveyron, par exemple, et on vote, comme pour la stratégie municipale à Rouen ou pour désigner la tête de liste à Strasbourg. Les équipes se réunissent, s'organisent. Bien sûr, la préparation des élections municipales les absorbe parfois. Mais dans d'autres cas, il s'agit seulement de se donner un visage, de se créer une enveloppe, de se doter d'une adresse, d'un fil, d'un blog.
 
On ne dira jamais assez à quel point Internet a révolutionné la politique. Finies, les séances de mises sous pli : dorénavant, faire passer un message aux adhérents (et sympathisants) passe par un simple clic. Finis aussi les espions : avec Internet, tout est public, étalé, visible, connu de tous. Plus de petits secrets ni de messes basses. Dorénavant, les partis avancent sans masque.
 
Pour l'organisation, ça change tout. Pas seulement là, d'ailleurs : comme Quitterie l'a justement fait remarquer l'autre soir sur France 2, Internet est aussi l'occasion de communiquer dans la transversalité, en s'extrayant des réseaux traditionnels. Jusqu'ici, cette transcendance ne se voyait que dans certains ateliers marqués par une confidentialité initiatique. Là encore, elle se fait sur la place publique.
 
Pour la communication aussi, ça change tout. Un journaliste reçoit un candidat ? une déléguée nationale du MoDem (au hasard ;-)) ? Il pianote sur internet, trouve son blog, les blogs amis, peut-être les blogs critiques, et en un instant il peut faire une synthèse.
 
Un candidat fait un communiqué ? hop, sur son blog.
 
Un candidat détaille un programme ? hop, sur son blog.
 
Les gens sont intéressés par une vedette nationale du parti ? hop, internet.
 
Et tout ça est gratuit.
 
Quitterie dit aussi que le MoDem devrait ne pas se concevoir comme un parti politique, mais véritablement comme un mouvement. On sent qu'elle a raison, mais c'est par intuition, car elle n'a pas encore détaillé cette idée et on l'attend avec impatience sur ce projet.
 
Entre-temps, on continue, moëllon par moëllon, à élever cette maison sans mur, ce miroir de vérité, ce parti qui n'en sera pas un, ce projet hors norme, en avance de deux ou trois générations peut-être, plus innovant que nous ne nous l'imaginons encore, parce que son invention est elle-même une part du travail sur nous-mêmes qu'il faut accomplir si nous voulons changer le monde. En mieux.

00:35 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

14/12/2007

Quitterie Delmas sur RFI : Cavada se préoccupe de démocratie au MoDem quand il n'y est plus et pas à l'UMP quand il y est.

Quitterie Delmas, ce matin 14 décembre, a été très offensive pour la démocratie dans le MoDem. Comme on l'interrogeait sur son parcours, sur sa non investiture du printemps, elle a estimé que sa mésaventure (plutôt courante dans tous les partis politiques) avait été l'occasion de bâtir des règles transparentes pour les futures investitures. Elle s'est félicitée de ce résultat qui peut contribuer à faire du mouvement Démocrate le "premier parti du XXIe siècle".
 
Et comme une journaliste tentait de rapprocher son cas des critiques formulées par Jean-Marie Cavada, Quitterie a été particulièrement cinglante contre ce dernier, estimant qu'investi par l'UMP, il ne s'était guère préoccupé de faire consulter les militants de l'UMP sur ce choix et que par conséquent, les critiques qu'il formulait sur la démocratie interne du MoDem perdaient beaucoup de leur efficacité.
 
 
Décidément, elle m'a bien plu. Je suis pour qu'elle conduise une liste francilienne pour l'élection du conseil national du MoDem.
 
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11:20 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Quitterie Delmas, Cavada | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook