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31/05/2008

Compte de Jean Droniou 1414-26.

Je débute ici la publication de la transcription du compte du trésorier de Bretagne Jean Droniou, tel qu'il est copié à la BNF. Dom Morice a donné dans ses "Preuves" de très larges extraits de ce texte. 
 
Pris sur BNF Fr 8267 :

Extrait

Le compte de Jehan Droniou trésorier et receveur général de Bretagne, des recettes et mises par lui faites à cause dudit office et temps d’entre le 14e jour d’avril l’an 1413 finissant (note : donc 1413(4)), jusques au premier jour de novembre l’an 1426.

Recettes

De Geffroy de Bruc receveur de Redon 36 # 13 s
De Thomas Thehel receveur de l’Isle 100 #
De Guillaume de Beisit receveur de Mesuillac (Muzillac) 100 #

De Éonnet Bourdin receveur de Vennes (Vannes)
De lui par l’abbé de Saint-Mahé (Saint-Mathieu) 45#
De lui par Bertrand de Dinan 152 Marcs d’argent
De Jehan D(tache)ar receveur de Rhuys 200 #

De Jehan Guiomarchou receveur d’Auray
De lui par Jehan de Coetevennec 100 #
De lui par Jehan de Trémédern 80 #
De lui par Messire Pierre Eder 170 #

De Henry Tangui receveur de Queberoen (Quiberon)

De Guion Euzenou autrefois receveur de Laustenc (Nostang)
De lui par Rolland de Lannouan
De Henry le Bahunou à présent receveur dudit lieu
De lui par Jehan Leheuc

De Henry de Chieffdeboais (Chefdubois) receveur de Henbont (Hennebond)
De lui par la main de M. de Kemeneguégant  (Guéméné-sur-Scorff) 200 #
De lui par les mains de chacun et de Maincuff
De Jehan du Bot receveur de Henbont par la main de Jehan du Val 100 #
Dudit Henry par Messire Yvon du Val 100 #
De lui par Auffroy Guinot argentier
De Alfons de Mancilles marchand des parties d’Espagne, pour certaine composition faite entre Monseigneur et lui pour une nef nommée la (blanc) de Portugal qui était entrée au havre de Henbont chargée de marchandises pour et à ce que Monseigneur les assurât et les laissât vendre, et avérer lesdites marchandises, tant audit lieu que ailleurs en son pays, où ils voulussent lui et les autres marchands y étant, pourvu qu’ils payassent les coutumes, pour ladite composition 100 écus d’or
De lui par Messire Henry de Parisy 70 #
De lui par le sire de Kemeneguégant 240 #

De Jehan Garlot (ou Goarlot) receveur de Kemperellé (Quimperlé)
De Charles du Vieil Chastel (Vieux-Chastel) à présent receveur dudit lieu
De lui par les Jacobins de Kemperellé
De lui par Henry de Cornoaille (Cornouaille)
De lui par Messire Jehan de Coetevennec chevalier

De Guillaume Morillon receveur de Concq (Concarneau)
De Yvon de la Bruyère receveur dudit lieu

De Jehan de Tréanna receveur de Quimpercorentin (Quimper)
De lui par le procureur du Chapitre 700 # ; par Messire Henry du Juch pour un quartier de ses gages 40 # ; par le Digoeder pour son mariage 100 # : pour le sire de Tyovarlan (Tyvarlen) à valoir sur sa pension 30 # ; à Catherine (blanc) 530 #
De Jehan Guillote receveur du Pont-l’Abbé
De Henry de Tréanna et Jucquel Aultret (Autret) sur leur ferme des sécheries 436 écus d’or
De Hervé Gauvaign (Gauvain) receveur de Pont-l’Abbé 101 moutons

De Jucquel Aultret receveur de Pontecroix (Pont-Croix)
De lui par Messire Henrydu Juch    1425
De lui par Messire Hervé du Juch 1426

De Yvon Toupin receveur de Huelgoet (Huelgoat)
De Hervé du Périer autrefois receveur dudit lieu

D’Olivier Toulbodo receveur de Gourreyn (Gourin)

De Jehan de Launay receveur de Chasteaulin (Châteaulin)
De lui par Olivier Huon
De lui par Jacob du Fou (Faou)

De Henry le Bigot receveur de Karahès (Carhaix) et de la forêt de Beaufou
De lui par Olivier de Keretlenyou
De lui par Messire Jehan de Kermellec
De lui par le sire de Ploeuc

De Charles du Vieil-Chastel receveur de Duaut
De lui par le sire de Ploesquelleuc (Plusquellec)

De Hervé le Maucazre receveur de Brest
De lui par Jehan de Castinguague
Ce receveur est chargé selon les mandements qu’il bailla au sire de Molac pour la dépense de Monseigneur Pierres de Bretagne, par quittances du 8e mars 1423(4) et du 6 mai 1424, 491 #

De Guyon Denys, receveur de Lesneven 1423
De Éon l’Abbé receveur dudit lieu 1424
De Henry le Bailliff receveur dudit lieu 1425
De lui par Messire Prigent de Coetmenech
De lui par Messire Morice de Ploesquellec

Item se charge de 325 milliers de fer, quel nombre de fers (provenant d’u bris en Léon (note : en 1424)) fut vendu par ce trésorier à Pierres de Kercoent (Kerhoent), Jehan de la Haye, Hervé du Chastel, Jehan le Bailliff, Hervé le Maucazre et Jehan de Kercoent au prix de 7 écus le millier
Et touchant le corps de la nef avec ses bateau, armes, câbles, mât, vergues, cordages et autres choses, ce trésorier avait commencé à les vendre et pour que Monseigneur le duc les donna à M. de Rohan par lettres du... jour de ... 1425, ne s’en charge

De Guillaume Henry, receveur de Saint-Paul de Léon
De Allain le Goff présent receveur dudit lieu
De Maître Jehan Coetquiz vicaire de Léon

18:20 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : histoire, bretagne, moyen Âge, droniou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

J'ai demandé à François Bayrou de m'inscrire parmi les conseillers nationaux cooptés.

Mes lecteurs auront suivi l'étrange affaire de jeudi, la découverte que j'ai faite que la pratique qui avait été celle de l'UDF à la fin des années 1990 (qui était que les suppléants remplaçaient les titulaires occasionnellement absents) était abandonnée par le MoDem, illogiquement à mon avis mais formellement.
 
Dans ma concertation avec Quitterie Delmas (au téléphone portable du fond de mon bain où je bouillonnais d'indignation), jeudi matin, celle-ci m'avait incité à demander à François Bayrou de m'inscrire sur cette liste des cooptés, conformément aux statuts.
 
J'ai envoyé ma démission jeudi par courrier et je viens à l'instant d'adresser un courriel à François pour solliciter de lui cette inscription. Je l'ai fait parce que je crois que Quitterie trouverait utile que j'assiste aux conseils nationaux.
 
Le reste appartient à elle et François Bayrou (et aux autres conseillers nationaux qui, le cas échéant, ratifieront cette décision si elle est prise). 

Le coût d'État permanent.

La rétraction de la "règle d'or" en "principe de présentation de programmation pluriannuelle en équilibre" en dit assez long sur la réalité des intentions de la droite qui a décidé de mépriser la dette qu'elle creuse chaque jour avec ardeur.
 
Dire qu'en 2007, on a eu une croissance officielle de 2,1 % et que cette croissance au-dessus des espérances n'a pas empêché l'endettement du pays de croître de 0,3 point, c'est assez souligner la gabegie de nos dirigeants. Et comme le souligne l'économiste Bernard Maris sur Marianne2.fr, cette gabegie pénalise les pauvres, elle prend aux pauvres pour donner aux riches. C'est peut-être pourquoi, finalement, le gouvernement s'en satisfait. Pas moi.

10:42 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, économie, budget, État | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Qui serai-je en 2050 ?

C'est Olivier Azeau qui me pose cette question dans une nouvelle chaîne.
 
Eh bien, en 2050, et c'est le plus important, je serai toujours amoureux d'une femme aux yeux verts.
 
Et pourtant, je serai un vieillard de 85 à 86 ans. Un vieillard gaillard : à cette époque-là, on vivra en moyenne jusqu'à 110 ou 120 ans.
 
Alors je continuerai à écrire des romans et à travailler sur l'Histoire. Les différentes écoles historiques auront décidé de classer le XXe siècle dans la catégorie " Moyen Âge", si bien que mes travaux iront jusque-là.
 
L'été, j'irai faire de la randonnée sur la planète Mars dont l'atmosphère aura été modifiée par une étonnante réaction nucléaire provoquée à partir d'une très petite quantité d'énergie, par une succession de réactions en chaîne. On cultivera là-bas des champignons délicieux qui ne supporteront pas la congélation et qu'on devra consommer sur place. Miam.
 
L'ouverture d'une planète entière à la culture et à l'implantation humaine aura libéré la Terre de bien de ses difficultés. De surcroît, la sagesse acquise par les dévastations provoquées par les diverses pollutions dans les années 2020 et 2030 aura porté ses fruits et on pratiquera sur Mars un développement intégralement durable, on n'y utilisera que des énergies renouvelables.
 
On aura enfin découvert la fréquence des ondes mentales et Internet ne nécessitera plus d'ordinateurs : on communiquera directement par ce canal d'ondes cérébrales. Au début, ça aura été un peu compliqué, on se sera beaucoup trompé sur ses correspondants, puis les choses se seront améliorées.
 
Et ainsi les savoirs se transmettront de plus en plus vite, ce qui fera de l'école non plus un moment de la vie, mais un aspect de toute la vie, jusque dans la vieillesse.
 
Voilà ma vision d'un autre monde possible, comme dirait Quitterie, à qui je demande de s'intégrer gentiment dans cette chaîne, comme Jérôme et Luc.

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30/05/2008

"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur".

Si demain vous me lisez complimenter Bayrou, vous saurez que je pense ce que j'écris et que ce n'est pas inutile flagornerie. Pourquoi (ou plutôt comment) le saurez-vous ? parce qu'aujourd'hui, hier, à un moment, j'ai eu la frnchise, parfois vive, de dire que je n'approuvais pas telle pratique ou telle décision. C'est par la critique que l'éloge prend son relief.
 
C'est en partie pourquoi je regrette que Farid Taha se soit désormais enclos dans une critique systématique et quasi-militante, au lieu de chercher à faire progesser l'oeuvre commune.
 
Que chacun fasse selon sa conscience.
 
Quoiqu'il en soit, on sait que la citation de Beaumarchais que j'ai placée en exergue dans mon titre est un peu la devise commune de tous les journalistes, éditorialistes ... et blogueurs, de tous ceux qui se réclament de la liberté d'expression. Elle est un peu la préface de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789.
 
Or on constate chaque jour la remise en cause de cette liberté, notamment par le pouvoir actuel, qui s'est d'abord longtemps appuyé sur le pouvoir économique qui contrôle la presse, et qui se borne maintenant à une critique particulièrement insidieuse.
 
Quant au web, depuis le crime de lèse-majesté du "Casse-toi pauvre con", il est en ligne de mire. À vrai dire, il l'était déjà avant. Disons qu'avec l'affaire du salon de l'agriculture, la rupture est consommée.
 
Et la loi Hadopi se veut évidemment comme une mise au pas de ce média turbulent qu'est la Toile. J'invite au passage à lire l'excellent article retranscrit aujourd'hui par Quitterie Delmas sur son blog. Les avis défavorables commencent à s'amonceler contre ce texte.
 
Occasion de relire Beaumarchais : 
 
"Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil ! je lui dirais... que les sottises imprimées du web n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur ; et qu'il n'y a que les petits hommes, qui redoutent les petits écrits."

Quitterie Delmas et la génération nouvelle en Val-de-Marne.

Clément Le Ricousse est venu assister Quitterie avec nous dès les premiers cafés démocrates, au printemps 2007. Fidèle, jovial, discret, il a pris une vraie place parmi nos amis. Il a logiquement participé à notre campagne d'hiver pour l'élection des adhérents au Conseil National et le voici, depuis quelques jours, élu président des Jeunes Démocrates du Val-de-Marne, un département citadin au sud-sud-est immédiat de Paris.
 
À peine élu, il a tenu à organiser un café démocrate autour de Quitterie.
 
Et nous voici partis par la ligne A du RER (célèbre ces jours-ci, à juste titre d'ailleurs vu sa vétusté) jusqu'à une gare qui porte le joli nom de La Varenne-Chennevières, un quartier de la ville de Saint-Maur-des-Fossés.
 
C'est le Val-de-Marne bourgeois.
 
La gare est adossée à un centre commercial et à un parking d'au moins quatre ou cinq niveaux en hauteur, assez laid, mais sûrement commode pour les gens qui y laissent leur voiture avant de prendre le RER pour Paris.
 
En tout, une trentaine d'adhérents val-de-marnais sont venus progressivement se joindre à nous, Quitterie, Virginie, Franck Vautier, Fabien Neveu, Ali Menzel, les citoyens démocrates d'autres horizons franciliens, et bien sûr Clément, et Fabien Engelibert que nous étions allés soutenir dans une autre partie du département, à Ivry-sur-Seine, en janvier.
 
Ce qui était frappant, dans ce café démocrate, c'est que, sur cette trentaine d'adhérents, pas plus de trois à mon avis avaient antérieurement une carte d'un parti politique, en l'occurrence l'UDF. L'un était Fabien Engelibert, la deuxième Brigitte (si j'ai bien compris, c'est l'assistante parlementaire de Jean-Jacques Jégou, sénateur et président du MoDem local, un vrai fidèle de Bayrou) et le troisième un jeune vétéran qui dirige une PME dans le domaine informatique et qui, a-t-il indiqué, a débuté au temps des ... Républicains Indépendants, un parti qui a disparu en 1978 (année de naissance de Quitterie !), remplacé à l'époque par le Parti Républicain. En somme, en ancienneté, je suis battu.
 
Venus d'horizons divers, du gaullisme, du PS, de nulle part, ces adhérents ont en commun une moue sur le charisme de Jean-Jacques Jégou, sur son dynamisme et sur son adaptation aux temps nouveaux.
 
Or j'ai bien entendu Bayrou rappeler le 8 mai dernier que lorsqu'en 2002, Jégou avait subi la même punition qu'Artigues en 2007 (en raison de sa fidélité inébranlable à Bayrou, il avait perdu son siège de député), cette blessure l'avait taraudé, lui Bayrou, pendant deux ans, jusqu'à ce qu'il ait pu faire élire Jégou sénateur.
 
Il y a donc en Jégou un authentique parlementaire bayrouiste. Avant de l'exposer dans un bocal au Jardin des Plantes, il faut le noter. Car la soirée a été beaucoup consacrée à la situation interne du Val-de-Marne. Et le message délivré par Jégou, strictement bayrouiste lui aussi : "on n'a pas d'argent", accompagné d'un manque de mise en réseau, d'un archaïsme dans les relations internes ("comment, tu ouvres un blog ? mais qui t'y a autorisé ?") et de quelques autres défauts très feue-UDF, a fait que le besoin d'exaltation et de grande cause, qui anime la plupart des adhérents sincères du MoDem rencontrait la frustration. Bien sûr, à côté des motifs nobles, il y a les envies de prendre des responsabilités, de devenir colonel. Mais dans l'ensemble, j'ai senti ce vrai et ardent besoin d'émotions réelles et d'irrigation démocratique active qui sont la marque de la nouvelle France apparue lors de la dernière présidentielle.
 
Je me demande, soit dit en passant, si Jégou n'aurait pas intérêt à passer la main de l'animation militante à la nouvelle génération : du temps de feu le CDS, Georges Mesmin, député, ni aucun élu du XVIe n'occupait la moindre fonction exécutive dans la section. Les militants étaient présidés par l'un des leurs. Les élus des militants et ceux du peuple se concertaient dans un conseil restreint, ça tournait plutôt bien. Je pense que Jégou aurait intérêt à cette stratégie et, en misant sur le sang neuf, il ne courrait aucun risque spécifique quant à sa réélection sénatoriale de 2010.
 
Quoiqu'il en soit, on a beaucoup débattu de la réforme des institutions. Le long et jeune personnage qui signe "Nicolas Perruchet" sur le blog satirique de nos amis Leroy-Morin a judicieusement attiré la conversation sur le cumul des mandats et Quitterie a littéralement hypnotisé son auditoire par l'une des plus éblouissantes démonstrations d'intelligence et de simplicité que je lui aie vues jusqu'ici.
 
Bien sûr, outre Clément et Fabien, nous connaissions plusieurs des Val-de-Marnais, eux-même en familiarité, comme Kamel (j'ai son nom sur le bout de la langue), Thierry Sébastien ou Marianne Kraft, fine plume de France Démocrate. Mais ceux qui voyaient Quitterie "en vrai" pour la première fois ont été pris comme les autres dans un moment magique.
 
Pour eux, c'était aussi une première étape : décloisonner leurs sections de villes, se retrouver dans un cadre informel, transversal. Ils en étaient manifestement heureux. Une réussite de tous points de vue. Il leur faudra s'engager résolument dans les débats internes, dans la construction d'une équipe départementale, en tenant compte peut-être du prix de la fidélité payé par Jean-Jacques Jégou qui, de son côté, devrait potasser la nouvelle France et le web 2.0. Ainsi tout le monde pourrait-il marcher du même pas.
 
Puis nous sommes remontés dans le RER, Quitterie a failli s'ouvrir le genou, je l'ai interrogée sur son effrayante blessure passée au majeur gauche, et enfin les filles sont descendues à Nation pour prendre un taxi.
 
Quitterie rumine son plan de bataille contre le cumul. Elle veut être positive. Elle a raison.

29/05/2008

Règles opaques = démission.

La politique a besoin de règles claires. Je ne me suis jamais beaucoup intéressé aux affaires de l'UDF, et en particulier aux décisions prises par le bureau politique, mais il se trouve que, pour rendre service, il m'est arrivé de faire de la relance téléphonique pour ledit bureau politique, notamment lors de votes serrés ou cruciaux.
 
Et pour ces votes, il m'a toujours été spécifié que les suppléants remplaçaient les titulaires lorsque ceux-ci étaient absents, et non les suivants de listes.
 
Je veux croire qu'il ne s'agissait pas de manipulations pures et simples. 
 
Car j'apprends que la doctrine est désormais que ce sont les titulaires, dans l'ordre de la liste, qui se remplacent mutuellement.
 
Cette règle aurait dû être annoncée d'avance.
 
Si elle s'impose, je démissionnerai de mon poste de conseiller national suppléant.
 
Je précise qu'ayant été tenu informé par mon excellentissime tête de liste, Quitterie, qui s'est enquise de l'affaire, j'ai in petto adressé ma lettre de démission du fantômatique poste de conseiller national suppléant à François Bayrou.

11:22 | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : politique, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Lendemains de cuites.

Dois-je dire que je n'ai été qu'à moitié surpris d'entendre Alain Juppé, malgré toutes ses promesses, malgré tous les engagements solennels pris devant les électeurs, commencer à évoquer la possibilité qu'il puisse de nouveau jouer un rôle dans la politique nationale ?
 
Sont-ils incorrigibles ?
 
Et Montebourg expliquant, paraît-il, dans un récent reportage, sa renonciation au non-cumul par le fait qu'il a été "vaincu par le système" ?
 
De qui se moque-t-on ?
 
Quand les politiciens comprendront-ils qu'il faut impérativement que, selon l'éternelle expression, ils fassent ce qu'ils ont dit ?
 
Pour une large part, la crise profonde que traversent aujourd'hui les trois vedettes de la dernière présidentielle est la même : ils ont adopté une posture pour le temps de la campagne. Ils ont dit des choses qu'ils ne pensaient pas, ils ont raconté n'importe quoi pour se faire mousser. Seulement après, il faut assumer.
 
Bayrou prétendait gérer ses relations avec les gens d'une façon très web. Or lors de la réunion du 8 mai, lorsqu'il a eu le front de dire "Je réponds à presque tous mes mails", la dénégation lui est revenue au visage, immédiate, spontanée, sans calcul, même (et surtout) de la part de ceux qui le soutiennent ardemment : "Non". De fait, j'ai envoyé cinq mails à Bayrou (je n'abuse pas de la chose), il n'a répondu à aucun. Et je suis très loin d'être le seul.
 
La promesse de "faire de la politique autrement" est restée lettre morte. Bayrou mène le MoDem comme il menait l'UDF : à coups de recettes. Pour emplir la salle de sa journée européenne, il a ainsi convoqué un conseil national la veille au soir. Ca tombe bien : c'est un week-end. Les provinciaux pourront avoir envie de rester à Paris pour l'Europe...
 
Or Bayrou se trompe.
 
Et sa réticence à se moderniser, très "vieille UDF", prouve peu à peu que, comme Sarkozy qui a fait sa campagne en prétendant être le président du pouvoir d'achat, comme Ségolène Royal qui a fait la sienne en prétendant qu'elle était libre, Bayrou, qui a fait sa campagne sur la fraîcheur, sur l'avenir, et sur la nouvelle génération, n'a pas encore cuvé sa cuite, ni fait siens les préceptes qu'il prétendait tels il y a un peu plus d'un an.
 
S'il n'y parvient pas, il retombera dans les limbes. 

06:48 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : politique, bayrou, sarkozy, ségolène royal | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

28/05/2008

Première vraie République des blogs.

Je ne suis ni mondain ni réseauteur. Le pouvoir m'indiffère et, parmi les gens, je me sens toujours étranger et vulnérable. Je n'avais donc aucune raison de me retrouver dans la République des Blogs, un pince-fesses du web 2.0 d'ailleurs plus qu'estimable et de bonne réputation, réputation d'ailleurs universelle parmi les blogueurs. J'avais fait deux brèves incursions à la République, à chaque fois pour embrasser Quitterie, activité qui ne nécessite pas un temps considérable, heureusement.
 
Mais hier, lors du déjeuner avec les jeunes intergroupes contre le cumul, Quitterie a répété si souvent la question "Vous venez demain à la République des Blogs ? ça commence à 19 heures", que j'ai fini par me sentir obligé d'y aller vraiment.
 
Et c'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Nicolas Vanbremeersch, alias Versac, zebigbos. Un jeune, longiligne, légèrement dandy, avec une bosse sur le front et une expression plutôt angélique. Comme je commandais mon deuxième whisky-coca (à fond pour le maintien des happy hours), je le vis s'asseoir sur un tabouret devant le comptoir. Je me présentai. Il me dit "Ca fait plaisir de rencontrer des gens qu'on voit traîner sur la blogosphère". Je lui dis que j'étais heureux aussi de faire sa connaissance.
 
- Flamand de Flandre ou de Paris ? interrogeai-je.
 
Il parut surpris :
 
- De Paris.
 
Il m'interrogea sur les Torchet, juste retour des choses, j'expliquai que mes ancêtres paternels venaient d'un petit terroir coincé entre la Champagne, le Vermandois et le Hainaut : le Portien, dans les Ardennes.
 
Puis sur ces amabilités, je revins vers Quitterie qui sondait Jules. Non pas Jules-de-chez-Smith-en-face pour les lecteurs de Gaston Lagaffe, mais Jules de DinersRoom. Elle était en campagne contre le cumul, allant de l'un à l'autre, trouvant à la fois compréhension générale et relativisme (et profonde désapprobation contre Arnaud Montebourg).
 
Un peu plus tôt, j'avais salué Abadinte (toujours grognon contre Raymond Barre) et, de plus loin, Julien Rivet.
 
J'ai vu Loris, un jeune qui hésite à reprende sa carte du MoDem (déçu que Bayrou n'ait pas une gestion plus web 2.0 du MoDem), Alex de Melun, assistant parlementaire d'un député UMP, une jeune sociologue qui venait enquêter sur les réseaux sociaux et que je désorientai en lui expliquant que j'étais à moi seul un réseau ... asocial, un autre plus âgé, soutien de Ségolène Royal et se réclamant du christianisme social, Bixente Barnetche, qu'on n'a plus vu depuis longtemps aux cafés démocrates de Quitterie, et bien sûr Luc Mandret.
 
Au bout de mon troisième whisky-pepsi, de plus en plus à fond pour les happy hours mais un peu moins net, je pris congé de Quitterie. En m'en allant, je croisai Virginie Votier qui arrivait avec Franck Vautier et Fabien Neveu, Citoyens Démocrates engagés désormais contre le cumul ...

23:58 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : blogs | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le président devant l'Assemblée Nationale ? Louis XVI l'a fait...

... et ça s'est mal terminé pour lui.
 
 
 
On voit bien que la démocratie a commencé en France le jour où le roi a cessé de paraître devant les élus de la nation, c'est très net sur ces images. Comme d'habitude, le projet inconscient de Sarkozy est le rétablissement de l'Ancien Régime. Ce n'est pas acceptable.