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23/03/2009

Hadopi : petite revue de blogs.

Autour du calamiteux Salon de l'Internet organisé par son frère, la sous-ministre du numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a fait une offiensive médiatique pour faire savoir qu'elle ne disait rien à propos de la Hadopi, mais qu'elle n'en pensait pas moins. J'ai déjà relayé l'off d'une interview via Readwriteweb, on peut aussi aller sur France 4 voir le Belattar Show (où NKM succède à distance à Quitterie), et lire l'article de Sylvain Lapoix ou celui de Bluetouff.

Je vous recommande l'excellent article de Fred Galliné sur la réalité actuelle de la "consommation" de musique, qui révèle la totale inadéquation du projet de loi aux réalités.

Or le projet Hadopi ne peut pas sérieusement concerner autre chose que l'édition musicale, puisque le marché des ventes de places de cinéma est globalement stable depuis vingt ans au moins, et que les éditeurs de livres affichent de très bons résultats pour 2008 et le début 2009...

Dans un tout autre ordre d'idée, courez lire l'article d'Éric Mainville sur la nouvelle façon de débattre sur Internet, le microblogging et l'émergence de Twitter.

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22/03/2009

Hadopi : quelques liens à savourer (surtout la gouleyante cuvée Hadopi !!)

Jules de Diner's Room livre une réflexion très détaillée sur le téléchargement vu sous l'angle de la délinquance de masse.

Fabrice Epelboin, l'un des pirates au gouvernail, mais ici sur son blog readwriteweb, retranscrit la version off d'une interview de NKM (à ne pas confondre avec NTM...), ministre du numérique.

The Redge Blog fournit une désopilante vidéo qui pirate le film Brazil pour faire mieux comprendre l'absurdité du principe de la loi Hadopi.

Je trouve chez Korben un message de Bacchus (alias Bacchos Dionisiklès si ma mémoire hellénique est bonne), qui propose de lever le coude à la santé de la Quadrature du Net. Il y a un jeu-concours, bref, courez-y. J'espère que le vin est bio, ne fût-ce que pour faire plaisir à Quitterie.

En somme, je vous fournis un article de fond, une entrevue avec une jolie femme (moins que Quitterie d'ailleurs, mais tout de même), un film et une bonne bouteille. Elle est pas belle, la vie ?

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20/03/2009

Téléchargement : Cabrel "on parle du pouvoir d'achat..."

Voici l'opinion très pondérée de Francis Cabrel sur le téléchargement :

 

11:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : culture, internet, hadopi, cabrel | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Hadopi : quelques bonnes lectures.

À ceux qui prétendent que le téléchargement est nuisible à l'économie culturelle, un rapport officiiel, commandé par le gouvernement néerlandais, donne un démenti catégorique : le téléchargement illégal rapporte aux acteurs culturels.

Un site s'est créé pour inciter les internautes à un "download day" (journée du téléchargement), où échanger publiquement des fichiers dans les rues par tous les moyens possibles.

Jean-Bernard Magescas, dont j'avais parlé à propos de l'anniversaire d'une défunte et première télé sur le net, et qui quitte la présidence du réseau FON, donne une interview remarquée et alarmiste à écrans.fr.

C'est bien entendu l'occasion de relire la proposition de Francis Muguet et Richard Stallman et ce qu'en dit notre excellentissime Quitterie.

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19/03/2009

Hadopi : contreproposition de deux papes du "Libre".

En préambule, je tiens à dire que les professionnels du spectacle qui fustigent et stigmatisent les internautes sont aussi ceux qui, d'une manière courante, consomment des quantités de produits prohibés, ce qui fait que leur plaidoyer pour la légalité est tout de même paeadoxal. Au-delà même, à travers cette consommation, ils engraissent l'industrie du crime, ce qui pèse lourdement sur notre société où le pouvoir des mafias ne cesse de s'accroître. Il me semble que l'influence des société criminelles est bien pire que le téléchargement organisé par des gamins qui ne peuvent pas se payer de disques. On est là dans une autre dimension.

Ce préliminaire posé, je relaie la proposition de Francis Muguet et Richard Stallman que nous a transmise Quitterie. C'est une solution souple, ouvrant des possibilités multiples. Je suis d'accord avec Quitterie.

15/03/2009

Hadopi : black-out au Salon du Livre.

À l'occasion du Salon du Livre de Paris, la Société des Gens de Lettre (SGDL) a organisé une table-ronde sur le thème "création et communauté". À cette table-ronde, l'animatrice Karine Papillaud et les quatre artistes sont apparus vêtus de noir et blanc. Il s'agissait de Chloé Delaume, Philippe Vasset, Toffe (Christophe Jacquet) et Annick Rivoire. Ce noir était le signe du black-out contre le projet de la sur la diffusion de la création sur Internet (Hadopi).

Voici la vidéo où Annick Rivoire expose l'esprit de la pétition d'une petite centaine d'artistes, qu'elle a signée en septembre dernier :

13/03/2009

Quitterie : "la loi Hadopi ne sauvera pas l'industrie du disque ou du cinéma".

Interrogée hier par les Inrockuptibles Quitterie a expliqué avec beaucoup de clarté pourquoi le projet "Hadopi" est inutile et nuisible, et comment on pourrait réfléchir à une remise à plat de la rémunération des droits d'auteurs.

L'interview par Pierre Siankowski :

Quitterie Delmas, du blog "Des jeunes libres de s'engager", revient sur la loi Hadopi pour la protection des droits sur internet - et donc contre le téléchargement illégal.

La Loi Hadopi, qui prône le respect du droit d'auteur, est complètement en contradiction avec la philosophie du net, plutôt basée sur le partage culturel...

Je n'ai pas la solution, mais ce qui est sûr, c'est qu'il va falloir inventer. Car Hadopi n'est pas la solution, c'est simplement un moyen de protéger les acquis de majors qui se sont fait beaucoup d'argent jusqu'ici - argent dont je ne suis pas sûr que les artistes soient les premiers bénéficiaires. Hadopi est une mauvaise loi pour les gens qui aiment la culture. Et ce n'est surtout pas une loi qui va sauver l'industrie du disque ou du cinéma. On a vu que de nombreux artistes ont utilisé internet pour se faire connaître. Bien sûr après il faut voir comment on paye, réfléchir à l'idée des micro-revenus. Le meilleur exemple, c'est Radiohead. Bien sûr tout le monde ne s'appelle pas Radiohead, et ça ne va pas fonctionner comme ça immédiatement pour tout le monde. Mais si ils l'ont fait, ça veut dire que c'est possible.

 

Pour beaucoup d'associations de défense des consommateurs, le texte de la loi Hadopi est un texte qui bafoue la présomption d'innocence ?

Vue le dispositif qui est mis en place - c'est-à-dire l'intervention d'une autorité qui n'est pas la justice traditionnelle - oui ça pose un sérieux problème. En Angleterre des gens ont été accusés à tort, et je pense qu'on va être confronté au même problème en France.

La suite .

Hadopi : manif et récupération partisane.

Ayant vu sur Betapolitique ce matin qu'un socialiste avait lancé l'idée d'un rassemblement devant l'Assemblée Nationale contre le projet Hadopi, j'ai eu l'idée de m'y rendre après l'avoir annoncé sur mon blog (et noté que d'autres invitaient à s'y rendre aussi, notamment en twittant sur leur profil Facebook).

Le rendez-vous était pour 18 heures précises. À 18 heures précises, nous étions huit, sept plus moi. J'ai connu des foules plus denses.

L'un des autres (je n'en connaissais aucun) m'indiqua qu'il venait en fait d'apprendre que l'horaire avait été changé en cours de journée, et que le départ était pour 18 heures 30. Quelques minutes plus tard apparurent de jeunes militants socialistes avec des drapeaux. Je crus d'abord que c'était l'UNI (écrit en rouge sur blanc), mais évidemment, ça ne pouvait pas être l'UNI, c'était les MJS, un groupe.

D'autres gens venaient, d'un peu tous les côtés.

Pour ceux qui ne le savent pas, l'expression "devant l'Assemblée Nationale" est des plus ambiguës et peut concerner trois endroits : côté place de la Concorde (en fait devant la buvette), côté rue de Bourgogne (et donc devant l'entrée principale), ou... sur le côté. Et "devant l'Assemblée Nationale" veut dire "sur le côté", dans un triangle bordé vers l'Assemblée de barrières de fer de la préfecture. Une grosse masse de gens se joignit à nous qui étions là, lorsqu'on s'aperçut là-bas (devant la buvette) que le devant se trouvait sur le côté... Il faut excuser les internautes, ce ne sont pas des professionnels de la manif, ils n'ont pas l'habitude.

Enfin, sauf quelques-uns.

Car les MJS avaient préparé banderoles, masques, écriteaux, chansons, du travail de pro (à l'échelle modeste de vingt militants). Ils s'en donnaient à coeur joie sous l'oeil de la caméra de la Chaîne Parlementaire.

Mais cet activisme incommodait les autres, les geeks, les gens venus pour la cause, sans mot d'ordre, sans étendard. Nous aurions pu être reconnaissants au PS du travail qu'il fait à l'Assemblée (et nous le sommes), mais nous étions franchement dérangés par ce qui ressemblait trop à de la récupération. La volonté de la ligne rose de se joindre aux autres groupes pour donner à croire à la caméra que les vingt militants en étaient 150, alors qu'il y avait vingt militants et 130 personnes autres, était plus qu'agaçante et, à chaque fois, les autres se déplaçaient pour n'être pas amalgamés. Erreur de communication, donc, de la part des militants.

Ce sont les gens de la Quadrature du Net qui, les premiers, ont manifesté leur mécontentement de la récupération. Ils étaient venus à cinq (les fameux "cinq gus" sortis de leur garage) et commençaient à lancer d'autres slogans : "Des millions de gus dans un garage ! Télécharger c'est notre liberté !".

À vrai dire, le débat entre eux n'était pas que de territoire : le PS se mobilise pour la "licence globale", tandis que la Quadrature s'investit pour la liberté pure et simple. Débat sémantique ? Pas du tout !

En en discutant, je me suis rappelé que, il n'y a pas si longtemps, pendant la campagne présidentielle, nous aussi, nous dénoncions la "fracture numérique", nous aussi, nous voulions mettre Internet à la portée de tous, faire baisser les prix de l'accès à l'Internet (et pourquoi pas des formules gratuites ?)

Je me faisais la remarque que, avec la victoire de Sarkozy, c'est comme si tous nos projets s'étaient dissipés en même temps, comme si nous avions perdu nos cerveaux, nos bras, nos rêves, comme si une chappe de plomb s'était abattue sur nous, une fatalité insurmontable donnant le surnom d'impossible à tout ce que nous avions voulu jusque-là.

Et si, parmi les projets concrets que Quitterie souhaite tant nous voir échafauder, il y avait cela : des FAI alternatifs capables de proposer l'accès à l'Internet à prix coûtant, voire gratuit ?

Et c'est en songeant à cette idée que m'est venu à l'esprit le problème de la licence globale : elle ajoute 5 Euros par mois au coût supporté par les abonnés. Autrement dit, elle renforce la fracture numérique, c'est une mesure élitiste. Nous qui voulions proposer la connexion à 5 Euros maximum pour les fauchés, nous nous retrouvions avec une connexion à 35 Euros pour nourrir les milliardaires du showbiz sarkozyste, ce qui est le paradoxe de la propostion socialiste (qui leur a échappé, c'est évident).

La Quadrature est tellement plus dans l'esprit du net. D'ailleurs, ils n'étaient pas venus nombreux, mais spontanément, beaucoup d'autres se sont rapprochés d'eux parmi les manifestants (silencieux).

Bref, après les MJS et les joyeux gus de la Quadrature, j'avisai un troisième pôle : deux jeunes tenaient un grand rectangle noir, sous lequel ils avaient inscrit en gros une IP, sous-titrée : "C'est mon IP, j'ai téléchargé".

Je supposai que c'étaient des signataires du Pacte du Réseau des Pirates.

J'avais raison. Je commençai à parler avec eux et, comme j'expliquais, d'autres "pirates" signataires sortaient des rangs anonymes pour se grouper avec nous, et je voyais que nous nous ressemblions (enfin, j'étais de loin le plus vieux...).

Voilà, que dire d'autre ? Je ne suis pas resté très tard : un peu après 19 heures, je suis parti vers un cinéma. Entre-temps, j'avais salué Valerio Motta (vu la veille à la Cantine), Samuel Authueil sorti tout souriant de l'Assemblée pour distribuer des invitations à la séance pour ceux des manifestants qui souhaitaient y assister, j'ai aperçu Ronald aussi.

Ce que j'ai trouvé ridicule, ce sont les gardes mobiles qui se sont déployés avec leur boucliers de plexi et un air plus que martial, comme si on avait eu une tête à transporter des cocktails molotov entre deux micro-ordinateurs.

Mais comme l'a fait remarquer quelqu'un, les gendarmes sont sous linux, alors total respect.

C'est vrai.

Voilà, je suis revenu du cinéma (dont je parlerai un peu plus tard), et il me reste cette idée : est-il absolument impossible de créer des FAI pour le hyperfauchés ? des accès entre 0 et 5 Euros ?

Il faudra que j'en parle à Quitterie.

12/03/2009

Hadopi : journée cruciale, rassemblement à 18 h.

2380 blogs pour le black-out, déjà 4454 pirates autoproclamés, ce jeudi de débat à l'Assemblée Nationale est une grande mobilisation.

Je suis allé hier à la conférence de presse des pirates à la Cantine, passage des Panoramas à Paris IIe, j'y ai vu notamment Benoît Thieulin, Fabrice Epelboin, Nicolas Voisin, et Quitterie.

Tous s'exprimaient sur le Pacte qu'ils ont décidé de proposer aux internautes. Ils veulent faire de la cyberliberté un thème majeur de la campagne européenne qui s'ouvre. (On a d'ailleurs appris que, dès avant la présentation du paquet télécom au Parlement européen, la commission compétente venait d'y réintroduire l'amendement 138 qui est incompatible avec la Riposte graduée.)

Par ailleurs, un appel est lancé pour un rassemblement à 18 h devant l'Assemblée Nationale.

Le réseau des pirates : texte fondateur.

En plus de ce qui se trouve sur le site du réseau, voici un texte publié aujourd'hui par nicolas Voisin sur AgoraVox, où l'on voit la liste des premiers signataires du Pacte numérique. Curieusement, Quitterie, qui y figure, n'était pas sur le site, oubli désormais réparé.

J'ai signé le Pacte et bien que je ne télécharge jamais de musique ni de films, je me déclare pirate, dans l'esprit de la désobéissance civile telle que l'a définie Quitterie.

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11/03/2009

Le réseau des pirates.

Le réseau des pirates semble avoir trouvé un hébergement plus capable de supporter la masse de ses connexions. Vous pouvez signer le pacte .

Long John Silver Torchet

/-)

14:34 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hadopi, le réseau des pirates | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas déclare : "Je suis l'une d'entre-eux, je déclare avoir consommé, remixé, ou diffusé des oeuvres culturelles. Alors, pour eux, je suis une pirate".

Sur son profil facebook, Quitterie a écrit la phrase que je relaie. Je vous reparlerai donc de reseaudespirates.org dès que le site ne sera plus en rideau.

EDIT : et en plus, maintenant, elle le fait sur son blog !

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Hadopi : une action citoyenne.

La mobilisation contre la création de la hadopi ne faiblit pas. À l'heure où j'écris, ce sont plus de 2370 sites et blogs qui pratiquent le black-out contre la hadopi. Je vous parlerais bien également du site reseaudespirates.org, mais il est saturé (plus de 600000 visites hier en quelques heures) et on n'y voit pas encore le nom de Quitterie.

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10/03/2009

Hadopi : les erreurs et les mensonges du projet.

Si l'on examine le détail du sondage selon lequel 37 % des internautes français se disent pirates, on voit que 13 % des internautes disent télécharger au moins un film dans l'année. Il faudra que l'on m'explique comment ce chiffre est compatible avec les 500000 téléchargements quotidiens de films annoncés par l'étude qui justifie la création du dispositif Hadopi, soit plus de 180 millions par an. Si l'on admet qu'il y a 25 millions d'abonnés à l'Internet en France, 13 % font environ 3 millions de pirates. Chaque pirate téléchargerait donc assidûment 60 films par an, plus d'un par semaine. C'est ridicule.

Notons que, dans le même temps, le nombre de places de cinéma vendues n'a pas fléchi.

EDIT : voir d'ailleurs la position de Jacques Attali.

Par ailleurs, le chiffre de 37 % pourrait faire réfléchir : ce sont plus de 9 millions de pirates. À ce niveau-là, c'est un phénomène de société et quand il faut punir plus du tiers de la population, on doit sérieusement se poser des questions de légitimité du châtiment et d'ailleurs de la réaction de la populaton considérée.

Mais surtout, la difficulté pour les créateurs de notre époque, c'est de créer du désir. Acheter, c'est succomber à une pulsion de désir, or nous sommes tellement saturés d'images et de musique, que notre désir s'émousse. Le piratage agit comme un aiguillon du désir, comme un piment. Le piratage est un accélérateur du bouche à oreille, un turbo sur la vie économique des oeuvres, le téléchargement illégal est un formidable outil de buzz et certains artistes, voire certaines maisons de production, ne s'y sont pas trompés...

Et même pour ce qui se vend déjà bien, le piratage est un accélérateur de buzz, un moteur d'emballement des ventes. Ce n'est pas un hasard si le dernier Harry Potter était sur Internet le jour même de sa sortie en librairie, comme les Ch'tis ont été un record de piratage alors même qu'ils étaient aussi un record de vente.

Face à ces réalités, le projet Hadopi semble dirigé contre un intervenant en particulier (Free) et draguer avec des visions clientélistes dans des milieux économiques et artistiques qui n'ont rien compris à la révolution copernicienne qu'Internet fait dans notre société. Il ne rapportera rien à l'industrie de la culture, coûtera cher au contribuable qui n'a pas besoin de ça, ôtera des occasions de joie à des gamins qui n'ont pas les moyens de se payer CD et DVD (et de ce fait enfoncera notre pays dans sa déprime), et marquera une étape dans la volonté de notre superstructure politique de mettre Internet au pas.

Je regrette que, parmi les politiques, ceux qui se sont si fort mobilisés contre DADVSI démontrent par leur silence actuel qu'ils ne se manifestaient pas alors pour la liberté mais par pur souci tactique pour préparer leur satanée élection présidentielle.

Il faudra bien un jour supprimer l'Élysée.

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09/03/2009

Quitterie, hadopi : "faire une grève des adhérents... pour que nos représentants relaient ce qu'on pense nous !"

Merci à Éric Mainville d'avoir signalé cette émission de RFI que vous pouvez entendre .

Quelle politique pour la génération blog ?

La politique se renouvelle sur les blogs.

Pourquoi Quitterie a-t-elle renoncé à sa position et au MoDem ?

"C'est un changement de paradigme dans ma tête et dans le monde, changer sa façon de penser". "Avant, on choisissait un parti, pour moi, ça a duré six ans, pour moi c'était très bien, comme une initiation, et puis on se rend compte des effets pervers à l'intérieur des appareils". "Le renouvellement en France ne se fait pas, à cause du cumul des mandats". "Plus on monte, moins il y a de places, plus les pratiques se dégradent , il faut jouer des coudes, et il y a des mécanismes de destruction de ce qui est autour de soi", "j'ai voulu prouver pendant six ans qu'on pouvait progresser en restant clean et éthique, en restant soi-même, parce qu'on avait un blog, on incarnait à sa façon un message, on bouleversait les hiérarchies du parti parce qu'un blog c'est pouvoir exprimer son message tous les jours parce qu'un blog c'est lu par des milliers de personnes et du coup, aucun parlementaire, par exemple, ne peut faire concurrence à ça, aucun parlementaire peut aller tracter cinq mille tracts ou trois mille tracts, donc c'était aussi bouleverser cette pyramide et montrer que c'était possible".

Son départ n'est-il pas dû au fait qu'elle aurait préféré être tête de liste en région parisenne ?

"Je pense que j'ai eu la chance de recevoir tout ce dont tous les adhérents rêvent dans un parti politique et cette investiture, cette probable investiture dans la région Centre-Massif-Central aux Européennes, c'était vraiment un très beau cadeau". "Je pense que François Bayrou, avec mon investiture, a voulu montrer qu'il commençait à appliquer son message de renouvellement, il faut rendre responsables des femmes, des jeunes, de la société civile". " Là, j'avais atteint ce que je voulais démontrer : c'est que c'était possible d'arriver à obtenir une investitutre en restant clean, sain, éthique. Il se trouve que je me suis vraiment à un moment posé la question de dire : "Est-ce que c'est vraiment ce que tu cherches ? Est-ce que tu voulais vraiment aller vers le haut ? Est-ce que tu voulais vraiment être tête de liste, porter la parole ? Est-ce que tu restes cohérente avec tes objectifs de départ ?" Et vu le contexte actuel, cette crise, ces crises, qui sont énormes, est-ce que je me sens capable d'aller  faire la politique sur les marchés, d'aller demander à des gens de voter pour moi, alors que je sais qu'on n'a pas les leviers, en tout cas moi, je les ai pas,  les leviers pour apporter des réponses concrètes ? En gros, j'ai choisi de quitter cette pyramide vers le haut"... "Aujourd'hui, je pense que la société du XXIe siècle fonctionne par réseaux, et je dois rester là où je suis aujourd'hui parce que c'est là où je connais des gens qui ont les compétences pour trouver des solutions, aujourd'hui je travaille tous les jours connectée avec des blogueurs qui créent des nouveaux médias, je travaille tous les jours connectée avec des gens qui créent des entreprises sous d'autres formes capitalistiques, sous d'autres formes de filières de production, on peut parler aujourd'hui des AMAP, du commerce équitable, on peut parler du bio, on peut parler des médias libres, on peut parler des microrevenus sur Internet, on peut parler de la culture des artistes, on peut parler de tous ces gens qui sont en train d'inventer la société du XXIe siècle, et c'est avec eux que j'ai envie de rester, et pas dans une institution, pas aux côtés de ceux qui disent : "le jour où vous nous aurez élus, on fera ça", non, aujourd'hui on n'a pas le temps, il faut faire les choses aujourd'hui, tout de suite et on a la puissance grâce à Internet de faire avancer le monde. Les politiques courent derrière tout ça".

"On est aujourd'hui dans une immense période de crise où nos élites nous ont dit "Ne vous inquiétez pas, tout va bien, tout va bien, on gère, confiez-nous le pouvoir, on va se débrouiller". Cette élite c'est en même temps par exemple les pouvoirs financiers, les banquiers, les analystes économiques qui ont parlé dans tous nos médias en disant "voilà comment àa va se passer et la croissance et ne vous inquiétez pas et puis cette crise est passagère", on voit bien aujourd'hui que tout ça c'est faux, nos élus nous ont dit la même chose : "on gère, on se débrouille, on est les killers, on est le Père Noël, on est le sauveur, votez pour moi", Nicolas Sarkozy 2007. Donc tous ces gens-là ont tenu un discours qui aujourd'hui est complètement dépassé, on le sent tous, donc il y a une perte de conscience à ce niveau-là, c'est sûr, mais du coup il y a d'autres repères qui sont en train de se créer : ... avant, le PC étaient un repère dans notre inconscient collectif, c'est quasiment terminé ; le PS, avec les soubresauts qu'il est en train de vivre, c'est aussi terminé ; et là, on peut venir sur les pratiques internes des partis politiques, quand les garants de la démocratie, les représentants de la démocratie, fraudent en interne dans leurs partis, ce qui se passe dans tous les partis, quelle crédibilité leur donner ? Est-ce que c'est à ces gens-là qu'on va donner les clefs de notre démocratie ? Quel est le sens de notre démocratie ? Et tous ces nouveaux repères font que de nouvelles personnes peuvent s'exprimer. Sur Internet, des personnes de la nouvelle génération, mais c'est pas seulement en termes d'âges, c'est en termes de société civile, de compétence, de personnes qui sont en train d'innover, qui sont en train de donner d'autres points de vue, d'autres façons de faire, et qui nous entraînent vers l'avenir."

Éric Mainville a, lui aussi, participé à cette émission. Il parle des blogs de gauche. Puis la parole revient à Quitterie, taxée de naïverté :

"Je préfère être naïve et limite un peu folle plutôt que d'être cynique et de faire croire aux gens que j'ai raison et que les politiques aujourd'hui sont les personnes qui sont censées incarner la responsabilité et tout. Vu là où on en est aujourd'hui, je pense que ces gens-là sont irresponsables et que le chemin vers lequel ils ont entraînés...

- C'est fort, comme mot, intervient le journaliste : "nos politiques sont irresponsables".

"Mais écoutez, vous avez vu nos politiques dans le monde, l'état de la planète le démontre aujourd'hui, enfin, ça fait trente ans qu'on dit que la planète est en train de crever, ça fait trente ans qu'il y a des famines dans le monde, qu'il y a le Sida, qu'il y a le palud, qu'il y a tout ça, on connaissait ces enjeux-là, on n'a pas voulu les voir, donc c'était la politique de l'autruche : "ok, on va faire comme ci, on va faire comme ci", la consommation, cette société de fous qu'on a construite, eh bien très bien, je les regarde, j'ai réglé mes comptes avec les responsables, la génération de 68 qui a fait une superbelle révolution, tout ça pour en arriver là aujourd'hui, aucun souci, merci d'avoir joué avec nous, gardez ce pouvoir que vous avez tant conservé au détriment de nos forces vives, des gens qui montaient des boîtes, vous n"avez fait confiance à personne, il y a des gens qui sont venus vous voir avec de nouvelles entreprises, les banquiers n'ont pas voulu risquer, prendre des risques, les accompagner et tout ça, très bien, maintenant, moi j'ai fini de me battre avec eux, ils font ce qu'ils veulent, et puis pendant ce temps-là nous, on va pas créer des contrepouvoirs, parce que pour moi, c'est pas un contrepouvoir, c'est d'autres pouvoirs, on va regarder à côté et on va dire effectivement - et vous avez raison : je ne parle que de pouvoir économique... moi, je vous parler de nouvelles façons de parler de la culture. Aujourd'hui, grâce à Internet, on a des façons de créer ce lien culturel, de créer de l'information, de créer des entreprises, Internet a tout changé. On était dans nos partis politiques encore en 2007 à se taper les uns sur les autres sur les marchés, or aujourd'hui on se rend compte qu'on est beaucoup plus proches les uns des autres à la base des partis, chez les Verts, au MoDem, au PS, même parfois avec des gens de l'UMP, on est beaucoup plus proches en terme horizontal que de nos représentants. J'ai un exemple flagrant : c'est la Riposte Graduée et la loi Hadopi...

(Explication du journaliste). Puis Quitterie reprend :

"Ce qui est symbolique dans cette loi, c'est que les politiques ou les majors sont en train d'essayer de rattraper le temps, ils sont déjà dépassés, c'est fini : ils veulent imposer une loi qui, ils le savent déjà, est déjà contournable, complètement dépassée, c'est déjà terminé, et il se trouve qu'à la base des partis politiques, des partis de l'opposition en tout cas, les adhérents sont fondamentalement contre, il se trouve qu'au parlement européen, sur l'amendement 138 Bono, les parlementaires français, la plupart de ceux de l'opposition, ont voté contre la Riposte Graduée. Il se trouve qu'au Sénat français, 100% de nos sénateurs français ont voté pour la Riposte Graduée ! Où sont nos représentants ? Moi, je me sens pas représentée par ces gens-là et je pense qu'il serait temps de dire "voilà, si on n'a pas nos représentants, pourquoi est-ce qu'on les supporte ?" Est-ce qu'on ne peut pas faire une grève des adhérents par exemple, parti par parti, en disant "mettez-vous d'accord, relayez ce qu'on pense nous !""

Éric Parody est là, lui aussi, mais plus nuancé sur la future Hadopi. Il évoque les nouveaux distributeurs qui sont en train de construire le pouvoir économique sur Internet. Il n'y a rien en face de la Hadopi, la licence globale, actuellement personne ne sait comment la redistribuer etc. Et il y a des lois qui protègent les nouveaux distributeurs qui rigolent de ce qui se passe ; donc on pénalise les artistes et les utilisateurs, cependant que ces gens-là en profitent.

On aimerait bien connaître l'opinion des blogueurs invités sur ce sujet, mais le présentateur ne rend pas, hélas, la parole à Quitterie.

Hadopi : plus de 2200 blogs pour le black-out.

Je vous invite à aller consulter (voire compléter) la longue liste des blogs qui se sont d'ores et déjà engagés dans le black-out proposé par la Quadrature du Net.

 

Par ailleurs, contrairement à ce qui a été prévu antérieurement, le débat ne devrait pas pouvoir commencer demain mais au plus tôt mercredi.

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08/03/2009

Hadopi : mobilisation !

Pour tenter d'améliorer le son, je me suis muni d'un micro. Le son est en effet plus clair mais, d'un autre côté, ça grésille. Bref, il y a encore du boulot du côté de la technique...

Mais il m'a paru essentiel, alors que le débat sur Hadopi se profile, de dire un mot supplémentaire. ce mot, le voici :

 

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Hadopi : plus de 2100 blogs pour le black-out.

Je vous invite à aller consulter (voire compléter) la longue liste des blogs qui se sont d'ores et déjà engagés dans le black-out proposé par la Quadrature du Net.

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04/03/2009

Hadopi : le vrai projet de l'UMP est de "réguler" Internet.

Près de 1900 blogs se sont déjà inscrits sur la liste de la Quadrature du Net. Pendant ce temps, l'UMP réunissait une veillée d'armes pendant laquelle Jean-François Copé a clairement montré l'intention de la majorité : réguler l'Internet. Mais nous ne céderons pas.

EDIT : je signale que le "Paquet Télécom" est prévu pour repasser devant le Parlement européen, soit la semaine du 22 avril, soit celle du 6 mai (source).

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03/03/2009

Hadopi : le débat programmé pour le 10 mars.

Bon, il est assez difficile de se fier aux pages du site de l'Assemblée nationale, mais selon celle concernant le programme des prochaines semaines, le débat sur le projet que nous connaissons sous le nom d'Hadopi devrait commencer le mardi 10 mars en début de soirée (si la loi sur l'hôpital, également débattue après déclaration d'urgence, ne prend pas de retard, mais avec le nouveau garrotage des débats, comment en prendrait-elle ?) Bref, donc le 10 mars après les questions au gouvernement et les explications de vote sur la loi sur l'hôpital, si l'on encroit le site de l'Assemblée, Hadopi reviendra sur le tapis, pous un peu plus de deux jours de débats en séance.

Les partis savent ce que les internautes attendent d'eux : une lutte acharnée.

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