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23/09/2008

Ensemble pour un Paris démocrate : café, adhérents, Marielle, Quitterie

Premier des quatre cafés politiques de la semaine décisive qui mène à l'élection des instances parisiennes du Mouvement Démocrate, sur les terres d'Élisabeth de Fresquet, devant l'église Saint-Jean-Baptiste de Grenelle (où j'ai été baptisé, soit dit en passant) dans l'ouest parisien, donc.

Au moins soixante ou soixante-dix adhérents venus du XVe, du XVIe, du IXe, voire de plus loin encore, s'étaient déplacés pour ce premier rendez-vous de présentation du collectif "Ensemble pour un Paris Démocrate" et de ses objectifs. La formation (adaptée au cas par cas, a promis Marielle de Sarnez), la réflexion, la représentation par des porte-paroles thématiques, sont autant de pistes du projet très développé que mes lecteurs qui en seraient intéressés trouveront très facilement sur le site du collectif.

Un personnage très vif, qui s'était déjà exprimé la veille dans le XXe, a réitéré ses critiques et ses propositions sur les outils internet du MoDem, à quoi Quitterie Delmas et Céline Alléaume ont répondu chacune pour ce qui la concernait, d'une part que toutes les bonnes volontés étaient les bienvenues, d'autre part qu'un arsenal était en préparation dans les ateliers Ginisty.

Benjamin Sire a répété ce qu'il a écrit aujourd'hui sur Agoravox à propos de la mort d'un homme dans un incendie au huitième étage d'un immeuble social de la Ville de Paris. Il a mis e cause les responsabilités politiques, avec d'autant plus de vigueur que, voici peu encore, il était tout voisin du mort, dans ce même immeuble. Occasion, au passage, de noter aussi les retards de la politique psychiatrique de la France par rapport aux standards européens.

Franck Faveur a dialogué avec un jeune sur la jeunesse, Frantz Vasseur a plaidé (c'est logique) pour le collectif, Virginie a exposé sa vision de ce que serait une présidence collective, et Quitterie a décrit les activités de la conférence nationale, dont elle conduit la liste avec Jean Peyrelevade.

D'autres aussi se sont exprimés, par exemple pour remercier François Bayrou d'avoir milité pour que le mot "race" fût effacé de notre constitution, ou pour demander des précisions sur le travail des commissions.

Enfin, on a fini par boire et, l'ordonnance du Dr Quitterie étant que je dusse rester couché (elle n'a pas dit rester coucher, qui aurait eu un autre sens), je m'en suis allé achever de soigner mon rhume que j'ai déjà bien éteint grâce au bloody mary qui est souverain contre le rhume.

Un conseil : la vraie recette du bloody mary tel que Hemingway l'a inventé, c'est juste vodka, tomate et poivre ou tabasco, rien d'autre. Demain soir, je pense que je serai (enfin) frais comme un gardon.

22/09/2008

Enzemble bour un Baris Débograde, snuirf !

Balgré ziz azbirides, snuirf ! je zuiz engore enrhubé ze zoir. Bêbe voir Guidderie Delbaz d'a bas zuvvi à be rétablir, snuirf ! 'Vaut dire gue je d'ai bas bu l'embrazzer, vorzébent... Alors, la voir zans l'embrazzer, z'est vruzdrant, snuirf !

À bart za, ude réudion drès zymba, bleide de bonde, dans le XXe.

Et buis, gobbe je be boujais, snuirf ! Guidderie b'a dit gu'il vallait gue je gouge. Je d'ai bas debandé zi z'édait aveg elle : je zuis rendré dorbir bour êdre blus en vorbe debain zoir.

Snuirf !

22:54 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : modem, quitterie delma, paris 20e | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Le Sénat à gauche en 2011 ?

On comprend mieux l'empressement de l'UMP à se soucier des régionales de 2010 : outre que cela leur permet de ne pas parler des européennes sur lesquelles ils sont particulièrement embarrassés, ils savent aussi que ces élections du printemps 2010 sont leur dernière chance de conserver le Sénat. S'ils les perdent, s'ils ne reprennent pas de régions (et même dans ce cas-là, rien n'est sûr), il y a fort à parier que le Parti Socialiste s'emparera de la présidence du Sénat en septembre 2011.

Fait logique, d'ailleurs, et j'ai expliqué hier comment le PS était devenu le parti de la défense des territoires, non plus seulement comme autrefois contre les empiètements du pouvoir central, mais contre le reflux des services centraux et des services publics en général.

C'est donc d'autant plus paradoxal de voir des gens qui se disent centristes et qui sont de plus en plus empressés à se regrouper avec l'UMP qui pourtant meurtrit les principes les plus fondamentaux défendus par feue l'UDF : les pouvoirs locaux, la bonne gestion, la bonne gouvernance, l'Europe. Finalement, d'eux ne reste plus qu'une vérité : le conservatisme réac, celui qui plombe la droite justement.

Ce centrisme-là n'a pas de nom, en tout cas pas celui du Mouvement Démocrate.

16:18 | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : sénat, gauche, ps, ump, centre, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

21/09/2008

Quitterie Delmas : "Ensemble pour un Paris Démocrate", la vidéo.

20:24 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : modem, paris, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

20/09/2008

"Ensemble pour un Paris démocrate" à Paris XVIe.

Une vingtaine d'adhérents du XVIe arrondissement de Paris se sont réunis ce soir dans un café, rue de Passy, pour débattre de l'avenir du Mouvement Démocrate parisien. Outre Marie-Jeanne Chevallereau qui anime la section, Stéphane Cossé qui s'occupe d'une commission de réflexion, Philippe Claverie producteur audiovisuel, Frédéric Engel multicarte des lettres, Béatrice Lecouturier numéro deux de notre liste municipale, Françoise Tauzinat qui décide d'investissements d'un fonds social, Hugues de France architecte qui rentre de Dubai où il travaille en ce moment, Nathalie Lévy qui nous a rejoints après avoir figuré sur la liste sans étiquette de Claude Fain aux municipales du XVIe, Christian Grau candidat sur la liste de la conférence nationale, Mireille Cauvin candidate également, bref, une vingtaine, petit chiffre pour cet arrondissement, explicable à la fois par le beau soleil qui enchante Paris, par les journées du patrimoine, et par le fait que la section s'est déjà réunie cette semaine pour un café démocrate autour de Jean Peyrelevade. Fabien Neveu assumait l'articulation entre les régionaux de l'étape et les intervenants extérieurs, puisqu'il est adhérent du XVIe tout en devenant la cheville ouvrière de l'Internet de la campagne interne. Avec lui, ce sont trois de nos colistiers qui se sont déplacés de l'autre moitié de Paris : Nora Missaoui candidate sur la liste du conseil départemental, Armand Hennon et Virginie Votier candidats sur celle de la présidence.

Armand Hennon a clairement posé les enjeux du vote, répondu aussi aux questions sur l'autre liste. La conclusion a été qu'il y a des bons candidats sur les deux listes, sans doute une divergence de ligne politique, mais que tout le monde souhaite travailler ensemble après le vote. Marie-Jeanne Chevallerau a insisté sur les qualités propres de Marielle de Sarnez, j'ai évoqué la campagne européenne à venir et le fait que François Bayrou sera plus fort si celle qu'il nomme son "bras droit" est confortée par les adhérents parisiens.

Virginie Votier (qui a été félicitée pour son récent anniversaire), enfin, a recruté pour ses commandos téléphoniques et est repartie avec une liste bien pleine d'horaires de relance téléphonique, qui s'ajoute à la très grand activité de son équipe. Nous avons pu mettre l'accent sur l'équilibre entre expérience et jeunesse sur ces listes, incarné par exemple par le tandem Jean Peyrelevade - Quitterie Delmas.

Quelques photos :

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Stéphane Cossé et Béatrice Lecouturier

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Les mêmes avec Guilhem et j'ai le nom du quatrième, sur la gauche, sur le bout de la langue.

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Béatrice Lecouturier, Marie-Jeanne Chevallereau, Armand Hennon (cliquez pour agrandir).

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Une séance très studieuse.

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Marie-Jeanne Chevallereau, Armand Hennon, Philippe Claverie, François Engel, Françoise Tauzinat.

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François Engel, Christian Grau, Virginie Votier, Nora Missaoui, Fabien Neveu (cliquez pour agrandir).

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Marie-Jeanne Chevallereau, Armand Hennon, Philippe Claverie, Hugues de France, Frédéric Engel.

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Pour une fois, Virginie a pris la parole.

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Avec conviction.

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Mireille Cauvin est arrivée un peu en retard et s'est assise discrètement près de Stéphane Cossé.

18/09/2008

"Ensemble pour un Paris démocrate" ce soir avec Quitterie Delmas à Paris XIe.

La campagne des élections internes du 27 septembre bat maintenant son plein, comme l'explique très justement Quitterie sur son blog (le lien remarche). Ce soir, avec elle, Armand Hennon, homme du juste milieu, et Virginie Votier, tous deux candidats à la présidence collégiale du MoDem parisien, présenteront le projet du collectif "Ensemble pour un Paris démocrate" dans le XIe arrondissement de Paris.

N'hésitez pas à consulter le blog collaboratif du collectif.

Je figure sur la liste des candidats pour le conseil départemental et pour la conférence nationale. En consultant ces deux listes de plus de 350 noms chacune (!), je leur trouve un bon équilibre géographique et "historique". Elles me paraissent très représentatives.

Il y a des contestations sur certains aspects du vote et, pour l'avenir, il me semble que le CCC national, le médiateur et la CCC départementale devraient chacun ouvrir un blog pendant la période électorale, de façon à communiquer de la façon la plus claire.

Quoi qu'il en soit, je suis solidement arrimé au collectif "Ensemble pour un Paris démocrate".

14/09/2008

Quitterie Delmas, portrait d'une Européenne.

Au moment où se dessine la perspective d'un nouveau projet du Mouvement Démocrate incarné par Quitterie Delmas, il m'a paru utile de faire le portrait de celle dont je fais d'habitude l'éloge.

Chacun la connaît, chacun en a son opinion. Tout le monde reconnaît son énergie, sa volonté, sa présence, son charisme. Quelques-uns la critiquent quand ils ne la connaissent que par ouï-dire, la jugeant par la rapidité de sa trajectoire plus que par le sens de ses actes. On la décrit souvent ambitieuse, on la découvre modeste, appliquée, impliquée. Elle joue son rôle.

Lors de l'élection du collège des adhérents du Conseil National, elle sut bâtir une liste solide, équilibrée, pluraliste, ouverte sur une géographie étendue. Elle conçut une campagne novatrice, non pas vers les adhérents, mais fondée sur le soutien apporté aux candidats aux municipales. Elle démontra maturité, représentativité, créativité. Partout, ceux qui la rencontraient tombaient sous son charme, non seulement comme femme, mais surtout comme volonté politique en marche.

Qui est-elle ?

Elle a trente ans. Elle est née quand Raymond Barre était premier ministre. Son enfance et son adolescence ont eu la république de Mitterrand pour décor. Elle a eu vingt ans quand Chirac était président et Jospin premier ministre.

Ce n'est pas une Parisienne pur sucre : elle a fait ses études supérieures (une école de commerce) à Angers, dans l'Ouest, et son premier travail (eh oui, elle a travaillé comme tout le monde, c'est si rare en politique...) dans le Morbihan, en Bretagne, non loin du berceau de sa famille maternelle. Par la suite, elle a vécu deux ans à Bruxelles, concevant des campagnes de communication pour des ONG.

Elle se décrit comme irrésistiblement impliquée dans l'oeuvre pour les autres, dans la représentation : déléguée de classe dans le secondaire, activiste du BDE et organisatrice d'animations créatives au cours de ses études supérieures. Le travail dans le secteur marchand ne pouvait pas la satisfaire, il lui fallait agir pour autrui ; de là vint le travail associatif. Puis comme la sujétion de nombreux projets des ONG à des décisions politiques la laissait frustrée, elle décida de prendre le problème à bras le corps et de s'engager.

Elle adhéra à l'UDF en 2003, choisissant une formation politique qui lui permettait de concilier ses amitiés personnelles de gauche et d'ailleurs, et son enracinement familial de centre-droit. Très vite, elle comprit que l'activité maison de cette UDF finissante était les élections internes. Elle fit ses première armes dans un scrutin concernant les jeunes démocrates. Elle s'y fit remarquer : l'année suivante, elle figurait en 23e position sur la liste de l'UDF pour les élections régionales. Cette liste dépassa les 15% mais ce n'était pas suffisant pour faire d'elle une élue.

C'est à l'occasion de cette campagne que j'ai eu mon premier contact avec elle. J'avais levé le pied, me consacrant à mes ouvrages historiques bretons, et je ne participais plus guère aux activités du mouvement. Quitterie, candidate active, fit de la relance téléphonique et il se trouva que je figurais dans sa liste. Elle me téléphona, j'indiquai que bien entendu je voterais pour la liste UDF d'alors et que je distribuerais quelques tracts, jugeant que mon statut d'ex-élu avait là un sens et une utilité.

Elle fut recrutée vers cette époque par l'UDF et travailla durant presque trois ans pour le parti, se faisant connaître, tissant des réseaux, participant à l'élargissement de l'assiette politique étroite de feue l'UDF finissante.

Je fis sa connaissance en 2005. C'était lors d'une soirée qui avait lieu au stade Jean Bouin, dans mon arrondissement (celui où joue le Stade Français de rugby). Marielle de Sarnez et le maire du XVIe arrondissement d'alors, Pierre-Christian Taittinger, avaient eu l'idée de permettre aux adhérents de l'UDF (le parti de loin le plus européen, historiquement européen) de regarder ensemble l'émission où Jacques Chirac, président de la république, dialoguait avec des jeunes. Ce soir-là, je vis Quitterie pour la première fois.

Elle était supposée accompagner Marielle de Sarnez si celle-ci entrait au gouvernement. À cette époque, en effet, il était question que Chirac remplaçât son premier ministre Raffarin, on savait que ce serait par Dominique de Villepin, et on disait que ce dernier avait proposé à deux de nos amis au moins de siéger dans son gouvernement : Marielle et Jean-Christophe Lagarde étaient les deux noms qui revenaient le plus souvent, surtout celui de Marielle.

Je faisais partie des gens qui déconseillaient le choix de participer à la majorité. Non pas par animosité contre Villepin d'ailleurs, mais parce qu'il était manifeste que son gouvernement, doté de la même inspiration et encadré des mêmes bornes que le précédent, ne pouvait pas réussir à redresser le pays et à engager les profondes réformes qui s'imposaient. Il ne pouvait qu'échouer, entraîné sur la même pente savonneuse que le précédent, il ne pouvait que couler, nous disions en substance, que c'était "le Titanic". Nous ne nous trompions pas, hélas pour la France.

Toujours est-il qu'il y avait une effervescence particulière pour Quitterie et pour sa déjà inséparable amie Virginie Votier. Elles se trouvaient au milieu du gué avec Marielle, entrant ou non avec elle au gouvernement.

Je me souviens d'une soirée de fin de campagne référendaire, dans le Xe arrondissement, au bord du canal, et de Quitterie toute orange.

À peu près vers la même époque, une fois écartée l'hypothèse gouvernementale, Quitterie se lança dans une campagne pour la présidence nationale des jeunes démocrates. Il devait s'agir de succéder au successeur de Jean-Christophe Lagarde (qui tirait encore les ficelles du mouvement jeunes) et, connaissant la prudence et l'organisation de Lagarde, je savais d'avance qu'elle n'avait aucune chance de réussir, mais elle fit une campagne si éblouissante, là encore mobile, au contact, partout à la fois, qu'elle obtint un score remarquable qui me donna à penser que, sans les "précautions" de Lagarde, elle aurait probablement gagné haut la main.

En revanche, cette campagne fut l'occasion d'un refroidissement momentané de ses relations avec Marielle, car cette dernière insistait pour qu'il n'y eût qu'une liste et que Quitterie acceptât de se joindre à son concurrent. "Je ne fais pas de deal" fut alors le leitmotiv de Quitterie. Elle trouvait que son rôle était la présidence des jeunes, et défendait son opinion.

Or elle se trompait. Car s'il est vrai que Quitterie a bien à porter la voix des jeunes, ce n'est pas parmi les jeunes, mais bien dans le grand bain du mouvement tout entier. C'est ce qui apparut quelques mois plus tard à l'occasion de la campagne présidentielle, où elle anima l'élan spontané des blogs bayrouistes avec le charisme que l'on sait, avec aussi une finesse d'analyse et une clairvoyance qui l'ont fait remarquer à l'intérieur du mouvement comme à l'extérieur.

Sans doute se fit-elle trop remarquer, puisqu'on tenta de l'écarter du chemin qui était pour elle le plus naturel. Double méprise, erreur, erreur d'ailleurs sanctionnée et donc réparée depuis, François Bayrou ayant jugé nécessaire de la désigner déléguée nationale du Mouvement Démocrate et Marielle ayant choisi de s'appuyer sur elle pour la préparation des élections européennes.

La voici donc, intronisée par la rumeur publique tête de l'une des huit listes démocrates pour les élections de juin prochain.

Elle a pour atouts sa jeunesse, qui est nécessaire à l'image de Bayrou, son charisme, son talent politique déjà démontré.

De toute évidence, sans elle parmi les huit, la campagne européenne manquerait de ce supplément de lumière qui a élevé la campagne  présidentielle de Bayrou au-dessus de toutes celles que l'UDF avait faites depuis 1998. Sans Quitterie, la campagne serait forcément un échec et tous le savent.

Reste maintenant à organiser la bataille électorale, chacun à sa place.

12/09/2008

Élections internes : le pluralisme enfin ?

Au début de l'année, à l'occasion de l'élection du collège "adhérents" du Conseil National, nous nous réjouissions, avec Quitterie Delmas, que le pluralime existât enfin, ou du moins la pluralité de candidatures, car nous étions habitués, dans feue l'UDF, à une ligne unique portée par une liste unique développant un point de vue unique.

Bien sûr, on l'a vu depuis, la diversité n'est pas sans difficultés, elle véhicule des rivalités d'égos, des rancoeurs, des divisions qui ne sont pas toutes fondées sur les beaux sentiments, mais tout de même, le bilan de la liberté nouvelle est bon.

Il est malaisé de faire le bilan des candidatures pour les élections du 27. Jusqu'ici, je crois avoir croisé dans mes lectures (dsl, les liens ne marchent toujours pas, je n'en fais donc pas pour le moment) des comptes-rendus concernant une demi-douzaine de départements seulement. Apparemment, les comités locaux chargés d'instruire les processus électoraux travaillent activement. Dans le Val-de-Marne, une liste pour la conférence nationale a été rejetée, à Paris (où je soutiens l'équipe "ensemble pour un Paris Démocrate autour de Marielle de Sarnez et de Quitterie Delmas) il semble qu'une liste soit contestée, dans le Bas-Rhin on s'étripe comme d'habitude, dans la Haute-Garonne, si j'en crois Olivier Azeau, le choc est frontal entre tenants d'un ordre ancien et nouveaux venus, dans l'Aveyron les choses paraissent plus civilisées mais je crois lire que l'aspiration au changement existe. Je crois avoir lu aussi que dans l'Essonne, il y avait concurrence frontale entre Nathalie Boulay-L (une vieille copine qui sait que je n'ai pas approuvé son choix municipal, mais une vieille copine quand même) et la sympathique aussi équipe d'Essonne en Mouvement. Ah si, dans le Finistère où mon vieux (mais jeune) copain Michel Canévet est président depuis le temps de l'UDF, Erwan Balanant m'a fait connaître l'équipe d'André Lesven.

Un peu partout, cependant, comme Olivier Azeau le déplore, le pluralisme se réduit à un face à face, donc à un conflit. Espérons que les choses iront en s'améliorant, car nous sommes tous des démocrates.

09/09/2008

Les Démocrates et l'Europe, l'Europe et la démocratie.

En juin prochain auront lieu les élections européennes, les sixièmes au suffrage universel direct. Elles se dérouleront dans un contexte politique alourdi, dans une crise croissante du lien qui unit les citoyens de l'Europe à leurs institutions communes, dans une période de doute en somme, et de danger pour le monde.

On anticipe sur une nouvelle progression de l'euroscepticisme, nourri et entretenu par les adversaires de l'indépendance de l'Europe autant que par ceux de son unité. Pourtant, si les eurosceptiques sont encore plus nombreux, il ne fait aucun doute que les électeurs favorables à la construction européenne seront fidèles au poste, mobilisés pour le scrutin, cherchant par leur vote à exprimer leur foi dans une construction politique qui a procuré paix, stabilité et prospérité à l'Ancien Monde, même si elle n'a pas su atteindre toutes les perfections imaginables. Nul doute que ces europtimistes s'attendront à ce que le Mouvement Démocrate parle d'Europe d'une voix forte, pas forcément pour exprimer des béatitudes, mais pour dire avec clarté que l'horizon européen est bon.

Et quoiqu'on en pense, il ne fait aucun doute que la campagne produira ce résultat et drainera vers le MoDem une très forte proportion des 20 % environ qu'ont constitué dans les dernières décennies les électeurs "fédéralistes".

Ni la candidature éventuelle de Bernard Tapie, ni celle non moins éventuelle de Daniel Cohn-Bendit (toutes deux destinées sans doute à gêner la formation bayrouiste) ne changeront le fait que l'épine dorsale de l'idée européenne se trouve, en France, dans la famille démocrate.

Reste à savoir de quoi il faudra parler.

L'Europe se trouve à un carrefour historique. Ceux qui, voici quinze ans, pronostiquaient la fin de l'Histoire, s'aperçoivent que, d'un pas impérieux, celle-ci s'est remise en marche ; or, comme disait Cocteau, l'enfer existe : c'est l'Histoire.

L'élargissement de l'Union européenne n'est plus très loin d'atteindre son terme avec les deux seules dernières questions de l'ex-Yougoslavie et de la Mer Noire, sans aller jusqu'à l'hypothèse envisagée par Dominique Strauss-Kahn d'un élargissement à l'ensemble du bassin méditerranéen. L'élargissement n'est donc plus une question centrale, sinon en ce qu'il contient la menace de l'engrenage guerrier en Ukraine et en Géorgie.

En revanche, l'approfondissement, qui a toujours constitué l'autre pendant de la dialectique européenne, est un chantier très effervescent.

La fin du mauvais traité de Nice était programmée avec l'adoption du traité constitutionnel en 2005. L'échec de celui-ci a ouvert une période d'incertitude qui ne s'est toujours pas refermée. Le traité de Lisbonne a repris plusieurs dispositifs centraux du traité avorté, notamment pour l'amélioration du travail démocratique de l'Europe. Mais il est lui-même en suspens et, de toutes façons, sujet à certaines des mêmes critiques que son prédécesseur, ce qui est logique, puisqu'il en adopte la plupart des points de vue. La question de la laïcité de l'Europe fait partie de ces sujets.

Autre inconvénient de ce nouveau traité : il entérine le fait que pour au moins dix ans, les États-membres renoncent à toute intiative d'envergure pour relancer la construction européenne.

C'est dommage mais, après tout, peut-être est-ce le moment d'en profiter pour proposer des mécanismes et des institutions capables d'améliorer l'Europe sociale et l'Europe des citoyens.

François Bayrou, dans son discours de clôture, a indiqué les thèmes d'une campagne électorale. Parmi eux et dans l'arsenal de la vie quotidienne des gens, il y a matière à inventer.

L'Europe se préoccupe d'équipements publics, elle a raison, mais ce n'est pas suffisant, il lui faut prouver qu'elle n'est pas l'éternel Père Fouettard, mais au contraire la protectrice des modes de vie, du développement durable et des faibles.

De ce point de vue, Jean-Luc Bennahmias avait raison d'épingler récemment à Cap Estérel l'opacité des décisions du conseil européen, où les gouvernements, en catimini, prennent des décisions, entérinent dans le secret des arbitrages parfois douloureux qu'ils font endosser à la seule Europe. Ce n'est pas de bonne gouvernance et cela doit être amélioré par la clarté et la transparence.

Certes, le principe de subsidiarité s'oppose en partie à une présence trop marquée des institutions européennes sur le terrain, mais sans celle-ci, il ne fait aucun doute que la construction européenne continuera à accompagner l'ensemble des institutions dans la crise qu'elles subissent.

Voilà quelques idées, en somme pour aider à prouver que l'Europe n'est pas qu'un mariage de raison, mais que s'y mêle - plus que tout - le coeur.

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Lettre ouverte à Patrick Roger sur le Mouvement Démocrate.

Le journaliste du "Monde", Patrick Roger, suit François Bayrou depuis assez longtemps. Dans l'ensemble, il lui consacre des articles de bonne qualité, pas forcément complaisants, mais de vrais articles de journaliste et comme il l'a dit lors de l'Université de Rentrée, un journaliste est quelqu'un dont le rôle est entre autres d'expliquer, d'indiquer les vrais enjeux d'une situation, de décortiquer un calcul. C'est un métier remarquable, nécessaire à la démocratie, que Bayrou a décrit comme de plus en plus difficile à exercer lorsqu'il a animé une table-ronde dont j'ai fait le direct sur mon blog.

Dans son "papier" du 4 ou du 5 septembre, avant de partir pour Cap Estérel où j'ai eu l'occasion de le saluer, Patrick Roger a développé une idée-force : le MoDem est une machine à transformer des voix de droite en voix de gauche.

Cette idée provient des résultats d'une étude conduite par l'IFOP, selon laquelle les électeurs de François Bayrou proviendraient en majorité de la moitié droite de l'électorat, mais se reporteraient désormais au deuxième tour sur le candidat de gauche plus volontiers que sur celui de droite.

Isolons les éléments de ce raisonnement : tout d'abord, le MoDem est-il comme feu le MRP, parti dont on disait qu'il avait "un électorat à droite, mais des élus à gauche" ? Ce n'est pas si simple. Le détail de l'étude électorale montre qu'en moyenne, les candidats du MoDem ont "fait", aux élections cantonales de mars dernier, 13,9 %, montant à 21% en moyenne lorsqu'ils n'affrontaient pas de candidat de droite, retombant à 10,n% lorsqu'ils en combattaient un, cependant qu'ils atteignaient 15% en l'absence de candidat de gauche, 13% (presque la moyenne générale) quand il y en avait un.

On voit bien, en effet, que la présence d'un candidat de gauche n'affecte qu'assez peu le score de nos candidats, cependant que celle d'un candidat de droite le divise par deux.

Et au second tour, les reports se font majoritairement à gauche.

C'est donc, conclut Patrick Roger, que le Mouvement Démocrate transforme des voix de droite en voix de gauche.

Je ne suis pas tout à fait d'accord avec cette conclusion. En effet, il me semble qu'avec l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république, le curseur s'est déplacé : si l'on totalise les scores de Sarkozy et de Le Pen, on obtient 41,6 %, à mettre en regard avec les 37 % totalisés par Chirac et Le Pen en 2002, et même si l'on ajoute Mégret à Le Pen en 2002 et Villiers au même en 2007, on obtient encore une progression de plus de 3 points des droites proprement dites. Le curseur s'est donc déplacé d'autant et des électeurs qui se pensent toujours au centre droit sont désormais, par cet effet mécanique, au centre gauche. C'est une nouvelle réalité politique que les électeurs concernés eux-mêmes n'intègrent que très progressivement.

Si l'on dissèque les chiffres donnés par l'IFOP, on peut évaluer la répartition des 14 % du score des Démocrates de la façon suivante : "centre droit" (tel qu'il est défini par les sondeurs sur la base du passé) : 6 %, centre extrême (et non-centristes) : 5 %, centre gauche : 3 %. Si l'on estime que le curseur s'est déplacé de 3 %, on trouvera la répartition suivante : centre droit 3 %, centre extrême 5 %, centre gauche 6 %, soit la proportion exactement inverse. Disons qu'il y a 3 points, un peu plus d'un cinquième, des électeurs du MoDem, qui "flottent". Or ces 3 % correspondent à peu près à la proportion du report de voix qui a fait élire Sarkozy. Car sur 18,6 % comptabilisés par Bayrou au premier tour, selon les études, ce sont 7,5 environ de ces 18,6 qui ont voté Sarkozy au second. Si on les ajoute aux 44 % représentés par le total des droites (avec la nuance qu'il y a eu des électeurs d'extrême droite qui se sont reportés à gauche et des électeurs d'extrême gauche qui l'ont fait à droite, et d'autres des deux camps qui se sont abstenus), on obtient 51,5. Ces 1,5 au-delà de 50 représentent un mouvement de 3 % dans un sens ou l'autre. Il apparaît donc probable que des électeurs de Bayrou, jusqu'ici catalogables au centre droit, et ayant reporté leurs voix machinalement à droite lors de la dernière présidentielle, aient pris conscience de la nouvelle réalité politique.

Enfin, Patrick Roger conclut en estimant que le Mouvement Démocrate a un périmètre comparable à celui de feue l'UDF, mais "moins d'influence". J'avoue ne pas très bien comprendre en quoi nous avons moins d'influence que feue l'UDF. Est-ce seulement parce que nous avons moins de parlementaires ? Cela mériterait explication, car il me semble au contraire que notre indépendance nous donne bien plus d'influence dans la société civile, qui est le vrai lieu de l'influence. Notre voix porte plus loin.

Et d'ailleurs, 14 %, ce ne sont pas les 12 % "faits" par l'UDF en 2004 aux Européennes et aux régionales, score que nous avons bon espoir d'améliorer nettement lors des prochains scrutins, mais ceci est une autre histoire.

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Remarques du mardi.

Tout d'abord, j'ai noté un fait qu'il m'a paru urgent de faire connaître aux lecteurs de mon blog : le nom de la mère de Sacha Guitry était Delmas. Les parents de Sacha Guitry étaient donc le couple Guitry-Delmas, ça ne s'invente pas.

Plus sérieusement, voici encore deux photos liées à l'Université de Rentrée de Cap Estérel :

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La première a été prise par notre ami le blogueur Spaulding qui l'a accompagnée d'un petit article savoureux de sa façon. Les liens ne fonctionnent toujours pas sur mon blog, voici l'adresse de l'article : http://www.modem-canton-lavardac.com/article-22609188.html

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La deuxième est extraite du reportage consacré à l'Université de Rentrée par la chaîne France3.

 

Parmi les temps forts de l'Université de Rentrée, rétrospectivement, il y a les deux moments où François Bayrou a fait applaudir le nom de Charles-Amédée de Courson (que j'ai écorché dans un article écrit sur le vif, je fais donc cette précision-correction). Il me semble que la perspective que certains députés puissent envisager de choisir de retrouver Bayrou est encourageante.

Je ferai dans un instant un article sur le positionnement du Mouvement Démocrate, et un autre demain sans doute sur la stratégie de la campagne européenne.

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07/09/2008

Quitterie Delmas, Marielle de Sarnez : l'Europe en marche.

Il est évident que le succès de la future campagne européenne conduite par Marielle de Sarnez aux côtés de François Bayrou est devenu indispensable à la mission qui échoit au Mouvement Démocrate, mission que l'Université de Rentrée a permis de toucher du doigt, en particulier en ce qui concerne l'état délabré de notre démocratie. Au passage, j'exprime mon souhait que soit démentie la rumeur qui voudrait qu'Eva Joly ait pu se laisser tenter par les sirènes de Daniel Cohn-Bendit, soit dit sans vouloir de mal à celui-ci, dont la connivence ou du moins l'instrumentalisation par Sarkozy paraissent évidentes.

Cette parenthèse refermée, on a pu mesurer très clairement les objectifs que se fixe le MoDem : liberté de la presse, séparation des pouvoirs, bonne gouvernance, saine gestion, investissement dans l'innovation, "écolonomie sociale" selon l'expression de Corinne Lepage, soit économie sociale irriguée par l'écologie, s'en nourrissant et la nourrissant, bref, un ensemble de perspectives toutes vitales qui forment un projet de société durable et éthique.

Un projet alternatif, qui se retrouvera certainement dans Bayrou 2012.

La campagne européenne est forcément un temps fort du développement de ce projet, puisque c'est à l'échelon au moins européen que beaucoup d'enjeux environnementaux et économiques peuvent être traités. Ca l'est aussi, puisque quoique la question posée aux citoyens y soit celle de la politique européenne de la France et de la politique générale de l'Europe, il y a un inévitable enjeu de politique intérieure : l'élection européenne sera pour nos concitoyens une occasion de tirer le signal d'alarme des dérives dangereuses que notre démocratie subit. Le Mouvement democrate se devra de monter aux avant-postes et dans certains domaines, nul ne pourra lui en contester la légitimité, tant notre système politique apparaît désormais verrouillé et miné par des intérêts souterrains.

En s'appuyant sur Quitterie Delmas et, avec elle, sur la nouvelle génération, sur ces jeunes actifs qui ont placé tant d'espoir en Bayrou lors de l'élection présidentielle, Marielle se donne les moyens de sa réussite.

La synthèse du "Fil Europe", à laquelle j'ai assisté ce matin et dont je donne des photos ci-dessous, a prouvé le savoir-faire de notre équipe, tant dans ce qu'elle possède d'expérience qu'en ce qu'elle offre de fraîcheur et de créativité.

Le plateau d'experts, de militants, de grands témoins, qui sont venus parler de l'Europe et dialoguer avec les 2000 participants de l'Université de Rentrée était exceptionnel : la venue d'Hubert Védrine, grand connaisseur des questions diplomatiques, celle de Jean-François Kahn, dont la voix apporterait beaucoup au parlement européen, celle de Robert Rochefort, du CREDOC, et de tant d'autres acteurs et analystes-clefs de notre époque, a prouvé que notre projet pouvait rayonner très loin et, vu les choix faits par Marielle, nul doute qu'il le fera.

Ce matin, l'éclectisme du plateau était flagrant : des députés européens forts d'une expérience parfois longue, de Jean-Marie Beaupuy créateur d'Urbane, à Jean-Luc Bennahmias, journaliste de formation, longtemps militant associatif et aux Verts, en passant par d'autres députés sortants, Bernard Lehideux qui a beaucoup parlé de l'Outremer dans la plénière suivante, Anne Laperrouze (Nathalie Griesbeck a été présente aussi), et à travers l'organisation thématique : politiques régionales de l'Europe pour Jean-Marie Beaupuy, politiques sociales de l'Europe pour Bernard Lehideux, la justice relevant soit d'Eva Joly, soit (c'est la seule à s'être exprimée sur ce sujet lors des plénières et dans un atelier) de Corinne Lepage qui est avocate chevronnée et bien connue en plus du reste, puis d'autres thèmes dévolus à de potentiels acteurs de la période à venir, jeunes pour certains, un peu neufs pour les autres : Philippe Berta qui a parlé d'université et d'investissement dans la recherche, Fadela Mehal qui a inventé les Marianne de la diversité, Jacques Marais et Franz Vasseur qui se sont exprimés sur l'agriculture, mon vieux copain François Pauli, secrétaire général adjoint du groupe ADLE, qui s'est penché sur les aspects institutionnels, Marie Dancourt qui a parlé pour d'autres d'un sujet que mes lecteurs trouveront sur le site du MoDem (je crois que c'est la croissance), et le fait que des jeunes, proches de Quitterie en particulier, aient pu jouer avec talent le rôle de rapporteurs de débats techniques dont ils avaient seulement été témoins (Nicolas Vinci, FX Pénicaud...), tout cela a démontré à quel point la dynamique sonnait bien, complète, créative, sans fausse note, capable de ramener le Mouvement Démocrate vers les scores les plus ambitieux.

Le choix des jeunes me paraît essentiel dans ce dispositif : comme Quitterie l'a très justement souligné dans l'atelier qu'elle a coanimé avec Jean-François Martins, 75% des jeunes, trois jeunes sur quatre, se sont abstenus lors des Européennes de 2004. S'il y a une crise de représentativité de l'Europe, c'est sans doute là, dans cette génération nouvelle, qu'il faut la chercher, et c'est d'autant plus illogique que c'est dans cette génération aussi que l'on trouve le plus de gens pour qui l'Europe est une donnée naturelle et non pas un sujet de polémique ou de doute. En promouvant des jeunes aux postes-clefs de sa campagne, parmi les candidats en vue, Marielle s'ouvre des possibilités de reconquête.

Qui plus est, en investissant Quitterie d'une mission thématique transversale enveloppant les jeunes et leurs attentes d'Europe, la première de nos députés européens a évidemment démontré à la fois son réalisme et son envie d'ouvrir des espaces nouveaux à notre mouvement.

Dans une campagne qui pourrait être organisée autour de grands thèmes, chacun porté par l'un des candidats premiers d'une région, le thème jeune devient crucial et un visage jeune pour l'incarner, encore plus crucial.

Pour toutes ces raisons, j'ai la conviction que la campagne européenne, placée sous ces bons auspices, a de grandes chances d'atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés, j'ai la conviction que le succès prévisible de Marielle et des siens est une pierre essentielle sur le chemin du Mouvement Démocrate pour le renouvellement des pratiques politiques, j'ai la conviction que tout doit être fait pour ce succès, autour de Marielle de Sarnez, autour de Quitterie Delmas.

Cap Estérel : mes dernières photos

Ouf, content de retrouver mon wifi perso à Paris. Il y aura une vraie réflexion à avoir pour améliorer la couverture wifi lors des prochaines universités, mais déjà, il faut saluer les efforts accomplis. D'une façon donc logique, je commence par extraire une photo qui date d'avant-hier, où Christophe Ginisty, parrain de notre nouvel outil Internet, et Childéric Muller sont en conversation (on peut cliquer sur cette photo et quelques autres pour les voir en grand.

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Pour en revenir à aujourd'hui, voici les photos de la matinée, en commençant par la synthèse des ateliers "fil Europe" qui se sont étalés sur les deux jours précédents. Il faisait plus que frais parfois froid, ce qui se voit sur certaines photos.

Quitterie Delmas se réchauffe tout en ajustant son propos avec Jean-François Martins. Au premier plan à droite, François Pauli.

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Les différents intervenants ont pris place à la tribune. De gauche à droite : Bernard Lehideux, Jean-Luc Bennahmias, Quitterie Delmas, Fadela Mehal, Anne Laperrouze, Jean-François Martins, je crois que la suivante est une députée européenne, ensuite vient Jean-Marie Beaupuy.

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Marielle de Sarnez ouvre la séance pendant que les derniers orateurs s'installent.

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François Pauli, sercétaire général adjoint du groupe ADLE au parlement européen est le premier à s'exprimer, en l'occurrence sur les institutions.

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Bernard Lehideux, député européen, traite de l'Europe sociale.

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Quitterie Delmas sur un thème volontairement transversal : "jeunes et attentes d'Europe" (synthèse de son atelier) : "Il faut regarder les peurs en face", il y a des freins, mais il y a aussi le programme Erasmus par exemple (elle cite comme moi "L'auberge espagnole" de Klappisch).

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Jean-François Martins prolonge le compte-rendu...

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... en parfaite cohésion (et cohérence) avec Quitterie.

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Marie Dancourt rend compte d'un atelier (je crois que c'est celui de Peyrelevade sur la croissance).

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Nicolas Vinci, tout frais rentré d'une année Erasmus en Finlande, a été le scribe de deux ateliers, il rend compte du premier...

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... et du second.

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Fadela Mehal, créatrice des Marianne de la diversité.

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Jean-Marie Beaupuy, député européen, créateur d'Urbane, parle de la politique européenne des régions.

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FX Pénicaud rend compte de l'atelier de Corinne Lepage qui est déjà en chemin vers le châpiteau pour la plénière.

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Jean-Luc Bennahmias a pour mission de parler du sport, mais il commence par s'évader de son cadre et se tourne vers les autres orateurs, avant de se lancer dans une très intéressante diatribe contre le rôle néfaste de l'opacité des procédures de décision du conseil européen ; comme moi voici quelques jours, il rappelle que "l'Europe, c'est la paix".

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Anne Laperrouze, députée européenne, est extrêmement sympathique, j'ai eu l'occasion de bavarder un peu avec elle, mais j'avoue que j'ai totalement oublié ce qu'elle a dit ce matin, qui était pourtant intéressant sur le moment.

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Jacques Marais et Franz Vasseur sur le délicat sujte de l'agriculture.

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Marielle fait la synthèse de la synthèse, vite fait, puis nous détalons vers la plénière et le châpiteau, éloignés de plus de deux kilomètres. Quitterie pique un cent mètres à travers un green de golf et bondit par-dessus une brodure.

 

À l'arrivée, Bayrou vient d'entrer sous le grand châpiteau, accueilli par une énorme ovation. Difficile d'évaluer entre mille et mille cinq cents personnes présentes à cet instant précis, sans doute plus près de 1500. Quitteri est aiguillée vers le premier rang, je la perds de vue, retrouvant l'espace dévolu aux blogueurs et aux journalistes, où je salue Patrick Roger assis juste devant moi. La horde des photographes est à l'oeuvre.

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À la tribune, de gauche à droite : Jean Peyrelevade, Bayrou, Marielle, Gilles Artigues, Bennahmias, Franck Faveur, président des jeunes. C'est Corinne Lepage qui parle à cet instant, elle va se tailler un franc succès.

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Je blogue en direct durant plus d'une heure, puis je file vers mon train, heureux de ces trois jours pleins où j'ai retrouvé de nombreux amis, la ferveur militante intacte.

Et puis, hier soir, j'ai dîné avec M. Sauvade, l'un de nos cinq maires du Puy-de-Dôme, et notre seul président de communauté de communes, avec un ancien secrétaire fédéral du PS du Cantal passé à l'UDF vers 1995 et qui a été l'un des artisans de la récente liste des municipales qui, à Aubagne, a fusionné avec celle du maire communiste pour le second tour, il s'en explique en soulignant que le maire communiste, au premier tour, n'avait pas voté Buffet, mais Bové, ce qui constitue en effet une nuance ; la quatrième personne de notre conversation est une ancienne candidate de la liste MoDem d'Asnières, ville où, au second tour, l'alliance avec le PS et une liste de droite a permis de battre le maire Aeschlimann dont les pratiques insultaient notoirement la démocratie. Bref, un dîner un peu inhabituel, ouvrant sur d'autres réalités.

Vivement la campagne européenne !

En attendant, Ensemble pour un Paris démocrate.

Cap Estérel : en direct, la dernière plénière.

Je donnerai plus tard dans la journée ou la soirée les photos de la séance de synthèse du "fil Europe" qui a traversé l'Université de Rentrée.

Je suis maintenant sous le châpiteau parmi ceux des blogueurs qui ont choisi de se retrouver avec les journalistes dans l'espace dévolu aux journalistes et aux blogueurs.

Franck Faveur, nouveau président des jeunes démocrates, s'exprime à la tribune sur l'Europe lui aussi, et sur l'université. Hommage à François Bayrou.

Étant donné que le liveblogging est, je crois, assuré ailleurs, je vais plutôt parler de l'ambiance en indiquant les temps forts. Comme il a plu la nuite dernière, j'ai les pieds dans l'eau et un rayon de soleil sur mon écran, j'essaie de ne pas laiser trop de fautes.

Corinne Lepage s'exprime tôt, ayant un train à prendre. Elle est très applaudie. L'hommage qu'elle rend à François Bayrou au sujet de la table-ronde d'hier est très vivement applaudi.

Elle a indiqué voici quelques jours avoir résisté aux sirènes de Cohn-Bendit. Logiquement, elle vante la fidélité de l'engagement. Elle indique aussi que 1500 personnes se sont déjà mobilisées par Internet pour participer aux commisssions. Elle propose que le MoDem soit le parti du dévelopt durable, très applaudie aussi. Elle s'est félicitée que le MoDem s'apprête à investir de nouvelles génératons pour les élections européennes. Elle milite pour "produire autrement", propre, pour une vie saine. Elle propose l'écolonomie sociale, vifs applaudissements, ce qui suppose aussi de réduire les inégalités. Aux USA aujourd'hui, le niveau des inégalités est celui d'avant 1920 !

La connexion a été plantée très peu après et les blogueurs la retrouvent maintenant seulement.

 

Corinne Lepage a déclenché une véritable ferveur. Gilles Artigues s'est exprimé après elle, puis Jean-Luc Bennahmias, et enfin Jacqueline Gourault, chacun développant le discours attendu.

C'est maintenant Jean-Marie Vanlerenberghe qui évoque l'esprit d'origine des universités d'été et se réjouit d'en retrouver l'esprit.

Le châpiteau est très plein, il y a bien eu plus de 2000 personnes présentes à un moment ou l'autre de l'université de rentrée. Beaucop de gens sont debout. Quitterie Delmas est vers le premier rang avec les intervenants des ateliers.

Les journalistes parmi lesquels je me trouve sont parfois très concentrés (Patrick Roger), parfois semblent lire leurs journaux, mais on les sent attentifs, notamment dès qu'il s'agit de la qualité de notre démocratie.

JMV se prononce pour que le MODem ait un projet clair et des règles respectées. Après les élections internes du 27, il va falloir mailler le territoire. Il annonce la création d'une newsletter informan sur la vie du mouvement dans les départements. À la fin de cette année 2008 nous aurons un mouvement en ordre de marche.

Parmi les blogueurs les plus notoires, Christophe Grébert, déosrmais élu de Puteaux et adhérent du MoDem, blogue ou se copnnecte debout. Nicolas Voisin, qui a réalisé sur Nuesblog d'excellents entretiens avec Bayrou pôur la présidentielle, est connecté dès que cela est possible...

Bernard Lehideux succède à Jean-Marie Vanlerenberghe. Nouvel hommage à François Bayrou, très applaudi. Il évoque sa rencontre avec notre député de Mayotte au moment de la dclaration de candidature de Bayrou.

Il salue Thierry Robert, élu de la Réunion, et d'autres qui ont fait des milliers de kilomètres pour venir. Bien sûr, il parle des Européennes. "NOus ferons une superbe campagne".

Jean Peyrelevade montre à la tribune. Il ne porte plus la minerve qu'i avait avant l'été. Lui aussi évoque le mariage nécessaire de l'économie et de l'écologie, en trois points. Il s'élève en revanche contre la proposition visant à la décroissance, lui préférant "un autre modèle de croissance". Il faut un effort d'investisement, la France devra investir davantage. Il se montre écoloigo-compatible avec Lepage et Bennahmias.

C'est le tour de Marielle de Sarnez. Elle remercie ceux qui ont organisé le fil Europe dont je parlais un peu plus haut.

Elle dresse un tabeau sombre de la France d'aujourd'hui. "12 impôts nouveaux depuis l'élection de NS", auquel va s'ajouter un impôt supplémentaire, comme toujours sur les classes moyennes. Notre pays a besoin de corps intermédiaires écoutés et respectés. Mettre une limite à la croissance sans fin des inégalités (vifs applaudissements). Nouveau modèle de développement durable.

"J'ai regretté que l'Europe n'ait pas parlé d'une seule voix avec la Chine" (applaudissements). Il faut que l'Europe se décide enfin à exister pour peser dans le monde. Laisser implanter des boucliers à Prague ou à Varsovie sans que nous Européens en ayons discuté est une erreur. Ce sont les Européens et non l'OTAN qui doivent assurer la défense de l'Ukraine et de la Géorgie. Il y a une fracture entre le peuple de Frace et ses parlementaires. Elle épingle aussi la fusion des services spéciaux.

À l'approche du discours de Bayrou, les carnets de notes sortent des sacs des journalistes. Grosse salve d'applaudissments pour la fin du discours de Sarnez, une partie de la salle se lève. Ovation.

Bayrou est à la tribune. Il remercie les adhérents du MoDem pôur leur unité. C'est la seule université, ces jours-ci, où ne se soit manifestée aucune volonté de fissure. "J'ai souvent plaidé pour que nous soyons un commandio. Un pour tous et tous pour un".

Moment d'émotion quand Bayrou évoque l'émotion de ces journées. Silence dans la salle.

Il remercie les adhérents et les bénévoles en termes chaleureux, gros applaudissements, il remercie aussi son équipe et ceux qui sont dans la salle, Abellatif OUali, député de Mayotte, le sénateur de la Réunion, le nouveau maire de Mont-de-Marsan, un député honoraoire, Nathalie Griesbeck, députée européenne, Jean-Marie Beaupuy, député européen, Jean Lassalle ("un homme des temps héroïques"), très vifs applaudissements.

Il remercie Olivier Henno, maire et conseiller général du Nord.

Il regrette l'absence de Geremek, qui avait acepté dêtre là, qui a trouvé la mort en Pologne en juillet. "une des plus belles consciences de la démocratie européenne". Une minute de silence. La salle se lève. Silence.

Applaudissements.

La mort de Geremek cet été précisément où l'histoire a "basculé". "On est revenu au temps de la force". La force assumée, mise en scène, de l'immense puissance chinoise aux JO. L'empire est redevenu l'empire du milieu, celui vers lequel tout converge. Et puis, à Moscou, la Russie a amnifesté de la mnière la pplus brutale et la plus désinvolte à l'égard des lois internationales, qu'elle ausi était de retour. Empire chinois, empire russe, est-ce que nous avons, dans ce choc des empires, quelque chose à dire ?

La question de l'Europe n'est plus celle des institutions, mais toute simple : "to be or not to be". Cette question va être posée aux Français. L'urgence européenne est de retour.

Question de l'Europe non pas hostile aux identités, mais les protégeant, c'est une question de la vie. Nous voulons être, exister, compter, être entendus. Le débat du XIXe siècle est là. Il nous revient comme terre européenne de trouver la vérité qui fera que l'Europe sera une attente nouvelle. Europe des peuples, des citoyens et de l'action.

Nous avons besoin d'une action européenne en matière de fiscalité. Les ultra (nationalistes d'un côté, libéraux de l'autre) sont contre, mais c'est très simple, s'il n'y a pas une réflexion européenne sur la fisclaité, les plus fortunés risuqent de se déplacer d'un pays à l'autre.

La connexion a de nouveau été plantée durant trois minutes.

Bayrou a été ultra-applaudi sur la lutte contre la corruption.

Il parle de la lutte contre la bureuacratio, Le nouveau pacte ruoepéen, il s'insurge contre l'injustice du RSA.

Ily aura l'affaire Tapie,le fichier Edvige, mais je suis obligé d'interompre, car mon trai ne m'attendra pas et mon billet n'est pas échangeable.

Je donnerai les dernières phots ce soir et un bilan ce soir ou demain.

Cap Estérel : photos d'hier.

Matin : Quitterie avec Ludovic Vigogne, de "L'Express".

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Pour Quitterie, la moitié du temps est au téléphone.

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Toujours à l'écoute.

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Malgré l'intimité relative.

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Table-ronde sur la démocratie : Jean-Claude Casanova, Daniel Schneidermann, Laurent Mauduit.

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Quitterie attentive.

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Bayrou passe le micro à Corinne Lepage (je sais, la photo est floue !).

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Interventions de la salle.

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En sortant, Quitterie organise la photo.

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Puis elle pose avec Jean-Pierre Nordmann, Marielle de Sarnez, Jean Peyrelevade et Céline Alléaume.

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Groupe élargi.

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Marielle, Peyrelevade, Quitterie, Céline.

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Jean Peyrelevade, Quitterie Delmas, Marielle de Sarnez, Franck Faveur, nouveau président des jeunes.

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Soirée autour de François Bayrou et Fred Vargas.

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Quitterie attentive, notamment lorsque Bayrou parle des FARC.

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À côté de Quitterie, Nicolas Vinci en mode liveblogging.

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Sous un autre angle.

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06/09/2008

Quitterie Delmas : le clin d'oeil.

Les lecteurs de mon blog, s'ils jugent l'image mal cadrée, sont invités à se cotiser pour m'offrir une caméra vidéo. Cette vidéo a été enregistrée ce soir dans le cadre de l'université de rentrée du Mouvement Démocrate, à Cap Estérel. Quitterie Delmas a bien voulu adresser un clin d'oeil à mes lecteurs. Ce n'est pas moi qui ai choisi l'image de couverture de la vidéo, il se trouve qu'il s'agit du chauffeur polonais de François Bayrou.

Ce soir, après le moment que j'ai capté, nous avons eu une plénière sympathique autour de Fred Vargas et d'un autre auteur de polar que je ne connais pas.

 

En direct du châpiteau Dramont de l'université de rentrée du MoDem.

Aujourd'hui, table-ronde sur la démocratie dans la république.

Bayrou : "la république est démocratique, laïque et sociale". Ce sont les piliers du pacte civique qui nous permet de vire ensemble. Démocratique, laïque, social. É galité des citoyanes devant l'info, devant la décision prise devant eux, devant le pouvoir de souverain, la souveraineté appartient au peuple quiu l'exerce au travers de ses représentants (ou directement). Quand les citoyens ne peuvent pas savoir ce qui se passe, quand les cartes sont sous la table, quand il y a tout un jeu d'intérêts dissimulés, c'est une très grande menace, qu'est-ce qui garantit le citoyen en face de l'arbitraire ? La séparation des pouvoirs. Le citoyen ne doit pas avoir en face de lui le mur du pouvoir absolu (Montesquieu), pouvoir économique et médiatique aussi. Ce n'est pas un hasard si dans la déclaration du CNR, une des phrases-clefs, c'est cette phrase que "la presse doit être protégée de l'influence..." (les puissances étrangères, le pouvoir en place et les puissances d'argent).

D'une certaine manière, je fais juste un coup de projecteur, la laïcité n'est pas autre chose que la séparation des pouvoirs. C'est pourquoi la phrase de NS sur l'instit et le curé franchit quelque chose de notre pacte républicain.

Voilà pourquoi nous devrions avoir là (il présente Jean-Claude Casanova et leur amitié multidécennale, "probablement l'homme en France qui à la suite de la famille d'esprit de Raymond Aron a le plus réfléchi à ces problèmes d'équilibre, de démocratie), il présente aussi Daniel Schneidermann très applaudi ("il n'hésite pas à entrer dans le combat d'une manière un peu vive", "on ne sait pas pourquoi son émission de télé s'est arrêtée'" - vifs applaudissements), et Laurent Mauduit "que j'ai beaucoup lu ces temps-ci parce qu'il a beaucoup écrit sur l'affaire Tapie" sur Médiapart "un site d'info où on peut enfin dire et avec l'espace nécessaire ce qu'on sait et qu'on n'a pas toujours le droit de dire ailleurs". Il excuse Eva Joly (dont la rumeur publique dont Bayrou ne parle pas dit qu'elle serait approchée par Cohn-Bendit, et dont l'excuse officielle qu'il mentionne est une mission norvégienne aux États-Unis).

Bayrou passe la parole à Jean-Claude Casanova.

Casanova : "Je suis à l'UDF depuis plus de trente ans et nous sommes amis depuis plus de trente ans et je n'ai pas changé d'idées".

Définition de la démocratie. Deux problèmes importants : ca ne peut pas être une petite société, mais une grande,il faut une représentation, il faut que les citoyens soient représentés. La loi la plus importante dans une démocratie, c'est la loi électorale. Selon sa forme, on modifie la nature de la démocratie. L'Angleterre a inventé le mode de scrutin direct à un tour. Ce système a survécu parce qu'ont été éliminés les catholiques anglais. Ce système s'est transposé aux États-Unis, mais ce pays a compensé ce système par son imensité et l'hétérogénéité de sa population. Second problème : l'égalité politique n'est pas la fin de toute la société. L'hétérogénéité de la société pose un problème délicat à la politique. La démocartie, par l'hétérogénéité sociale, pose des problèmes.

Il y a une excessive centralisation des pouvoirs. Le mythe gaulliste, c'est qu'il doit y avoir à la tête de l'État un exécutif très fort. Marcel Sembat : "Faites la paix, sinon faites un roi". C'est ce qui imprègne toute la pensée de de Gaulle et se trouve synthétisé dans les institutions de la Ve république. Cette centralisation du pouvoir est accrue par la centralisation administrative. Nous sommes fondamentalement un système centralisé, où les collectivités locales ont très peu de ressources propres. C'est en France que les ressources propres sont les plus faibles d'Europe.

Le pouvoir du pdt de la république a des pouvoirs exceptionnels, le mécanisme électoral de la législative succédant à la présidentielle accroît cette concentration. Je ne pense pas que ce soit satisfaisant. Tous les problèmes qu'il faut résoudre exigent un minimum de participation. Tous les autres pays ont évolué dans des réformes participatives et démocratiques, sauf la France. "La démocratie est insuffisante en France".

Daniel Scneidermann.

"La France a aujourd'hui les médias que son histoire lui a donnés." La centralisation française a une très longue hsitoire et la France a aujourd'hui les médias directement hérités de cette histoire-là. Les médias naissent au XIXe siècle dans l'antichambre du roi Charles X. La rubrique reine, c'est la rubrique politique, dans tous les journaux, sauf la télévision, donc la presse écrite. Si on faisait une étude statistique, c'est trois fois sur quatre les journalistes politiques qui sont arrivés à la tête des journaux. Je ne parle pas du grand absent : les services étrangers, qui devraient avoir au moins la même place, à l'exception du Monde jusqu'à Colombani-Plénel dans les années 1990. On a des médias qui accordent une importance démesurée à la chronique de la Cour. Quelle place dans les médias à la grossesse de la ministre de la Justice ?! On a vu l'élite des journalistes français entretenir un débat palpitant pour savoir quel serait l'hebdomadaire qui aurait la primeur de la nouvelle. La Cour, donc, dans son acception la plus futile.

À cela est venu s'adjoindre la logique du marché. Les médias qui comme des tournesols étaient tournés uniquement vers le soliel de l'Élysée se sont aperçus qu'il y avait un autre ressort possible : le marché. On a aujourd'hui un système médiatique qui dans ses centres d'intérêt se partage entre la logique purement politique et les sujets vendeurs. On a aujourd'hui des médias qui sont en dessous de la mission démocratique qui devrait être la leur. Ils n'ont que quelques oasis de lumière. On ne se dirige vers l'étranger qu'en cas de grand événement, mais sinon, quelle place a été faite à l'élection d'un nouveau président pakistanais ? On a des médias qui ont l'immense point aveugle de tout ce qui n'est pas Paris, de tout ce qui est les régions françaises.

Il faut des faits divers pour que crève le mur de l'indifférence : des phénomènes sociologiques n'apparaissent qu'alors; Je me souviens du temps de réaction des médias sur les biens de conso des catégories modestes. Il a fallu bien du temps aux médias pour s'en rendre compte, alors que ce temps de réaction aurait dû être plus court.

Sur ce plan particulier, je pense que nous avons aujourd'hui un très grand motif d'optimisme : Internet. Ce n'est pas par hasard que François Bayrou est aujourd'hui entouré de deux journalistes qui travaillent sur Internet. Sa situation politique n'est pas géniale pour le moment, ce sera mieux (rires complices), symboliquement, autour de lui deux journalistes d'Internet, on est à un moment où les choses vont basculer. Il n'est pas envisageable qu'une situation où il possible de s'adresser à un nombre maximal de personnes avec une mise de fonds minimale. Ce média porte en ses gènes le dialogue. C'est un média dans lequel avec des rôles distincts le journaliste concourt avec celui à qui il s'adresse. Il n'est pas envisageable que cette offre-là et l'offre traditionnelle (verticale), que leur mise en concurrence n'ait pas un effet sérieux sur le marché de l'info. C'est ce qui me rend optimiste. La technologie va venir secourir puissamment une situation très instaisfaisante.

Bayrou cite une anecdote : "j'ai des souvenirs politiques déjà anciens, jamais de ma vie je n'ai entendu les journalistes se plaindre des difficultés qu'ils ont à exercer leur métier dans beaucoup de rédactions, des difficultés qu'ils ont à traiter beaucoup de sujets, dont ils savent que leur direction pourrait redouter de les voir traiter de manière trop explicite. Je voudrais prendre un exemple récent : on a assisté aujourd'hui à une journée absolument fascinante : à la commission des finances de l'Assemblée Nationale, audition publiqiue des premiers protagonistes de l'affaire Tapie, dotés par une décision du pouvoir d'une somme de 400 millions d'euros. Hier matin, les liquidateurs ont reçu un premier chèque de 190 millions, plus 90 millions d'effacement de dettes. Audition à la commission des finances, le rapporteur (Courons que Bayrou salue) rapporte que la décision d'arbitrage est sans fondement légal. Vient ensuite l'homme qui a été pdt du CDR (aujourd'hui maire de Barcelonnette), il fait une démonstration chirurgicale, que nous allons mettre sur notre site, pour expliquer qu'il n'y a avait à cette décision aucune base légale. Ce sont des choses lourdissimes. Écho dans les médias, et je sais qu'il y a des journalistes qui ont proposé des petits papiers à leur rédaction, écho effacé. Il a fallu qu'un certain nombre de médias indépendants accordent à ce média une véritable importance pour qu'il sorte. J'ai beaucoup lu ce que Laurent Mauduit avait écrit sur ce sujet".

Laurent Mauduit.

"Il y a beaucoup de façons de garder la tête haute dans ce métier, donc aucune leçon dans ce que je vais dire". La crise de la presse est au coeur de la crise de notre démocratie. Le fond de ma conviction, c'est que la crise de la presse française est atypique : ailleurs, c'est la mondialisation, la gratuité ; en France (mise à part l'Italie), on a une exception, la presse fait une crise de dépendance : le Figaro, c'est Dassault. Dassault, ce n'est pas Hersant, ce n'est pas un professionnel, il a acheté une part d'influence. Libération, l'actionnaire, c'est Édouard de Rothschild, ami proche de Nicolas Sarkozy. Les Échos, c'est bernard Arnault, le plus grand PDG, ami comme le précédent de Nicolas Sarkozy. Le Monde, son histoire, Beuve-Méry, c'était loin des puissances d'argent, une muraille de Chine entre eux; 2003, entrée de Lagardère, ami de Sarkozy. Capitalisme français, endogame, avec parfois certains des aspects les plus excessifs des Anglo-Saxons, la presse est tombé dedans : c'est la capitalisme de la barbichette ("je te tiens, tu me tiens"). Du même coup, la normalisation a eu un impact éditorial, d'elle a découlé une banalisation éditoriale, voire une instrumentalisation éditoriale. La normalisation, c'est l'indignité de l'éditorial du Monde avant le premier tour de l'élection présidentielle (vifs applaudissements).

Je ne suis pas dans le registre de la sympathie politique, mais il y a eu une révolte, une indignation, et maintenant les choses sont retombées. Le seul article important qu'il y a eu sur la rémunération des PDG, le seul article, c'était Médiapart. C'est un confrère d'un autre journal qui m'a donné l'info parce qu'il ne pouvait pas la donner dans son journal. Il y a une situation dramatique.

Petit codicille optimiste : c'est vrai qu'Internet rebat les cartes.

La presse n'est pas le seul dysfonctionnement : regardez l'autorité des marchés financiers, on est dans un système de consanguinité malsain.

Internet chemine, participatif, venez débattre sur Médiapart ou sur Arrêt sur Image (ma note perso d'Hervé Torchet : regarder la vidéo de Siné sur ASI).

Légiférer sur Internet m'inquiète beaucoup.

En France, c'est dur de faire un journal indépendant, économiquement, mais aussi parce que la société française est autoritaire. En France, juridiquement, une fondation, c'est impossible.

Sur Internet, la TVA est à 19,6%, alors qu'elle est à 2% pour les autres médias.

C'est l'un des débats majeurs, la liberté de la presse.

Bayrou ouvre le débat.

Pourquoi Le Monde, en France, après la guerre, a été le journal de la 3e voie, et maintenant c'est Le Monde qui fait cet éditorial ? Je suis persuadé que ça a été pour eux une perte de quelque chose d'important, de cohérence et crédibilité.

M. Boygues père et Jean-Luc Lagardère, tous les deux ayant été intéressés à avoir de bons rapports avec l'État, ont compris que c'était plus facile en étant à la tête d'organes de presse importants. La presse est entre les mains de personnes qui sont en affaires avec l'État, dont leur chiffre d'affaires dépend. Ceci n'est purement et simplement pas acceptable. J'avais inscrit dans mon programme et je le referai, la détermination que nous votions une loi qui fasse que lorsque vous êtes en affaires avec l'État, vous ne pouvez pas être actionnaire d'un organe de presse.

Micros dans la salle.

Casanova : faiblesse de la presse, faiblesse de la justice. Presse, c'est vrai que la situation est préoccupante. Causes : la propriété des médias. La disposition de prohibition existe dans le code électoral, mais le bureau du Sénat a considéré que Serge Dassault pouvait être sénateur quand même. Donc s'il y avait une loi, serait-elle respectée ? Jospin estimait que la faiblesse éco de la presse serait accrue ? Donc peut-on circonscrire le champ de la loi nouvelle ? Et puis, le monopole des NMPP... 3e question : pourquoi les journalistes ne réagissent pas davantage ? Enfin, pourquoi l'opinion française l'accepte ?

Bayrou : les gens ne l'acceptent pas, d'ailleurs ils n'achètent plus les journaux. Les gens ont considéré que mon algarade sur TF1 avait traduit la fin de la connivence.

Laurent Mauduit : J'ai l'impression d'une combinaison d'un capitalisme de connivence et d'une tradition libérale française, il y a une sorte de constance, Marx et Hugo parlent de la société du 10 décembre (1848), un système imbriqué de connivences et d'ententes. La presse n'a pas de place dans la démocratie inachvée Rosanvallon le définit. Dans quelles conditions d'indépendance les journalistes des Échos écrivent-ils ? Leur comité d'éthique contient ... le fils même de Bernard Arnault, qui est joueur de poker !

Nous avons fait une erreur collective : installer au centre du monde un entremetteur, le go-between. Au Monde, je me suis battu contre la recapitalisation d'Arnaud Lagardère.

Scneidermann : pourquoi les journalistes l'acceptent ? parce qu'il faut manger. Mais il faudrait nuancer rédaction par rédaction, il y a des journalistes qui se battent. Les sociétés de rédacteurs sont combatives, plus que voici trois ans. Mais tout de même, il faut bien manger. Pourquoi le public l'accepte ? C'est la question la plus dérangeante : parce que parfois, il est plus facile et confortable de consommer une info ronronnante et consensuelle. Marianne a fait les meilleures ventes de son histoire en disant toute la vérité sur Sarkozy. Donc dès qu'il y a de la vraie info, que ce ne sont pas seulement des cris, mais des faits, ça y va, ça se précipite. POurquoi le Canard  Enchaîné est-il prospère ? Parce qu'on y apprend ce qu'on n'apprend pas ailleurs. Et enfin, parce que le public n'a pas le choix : c'est partout la même chose, sauf d'ailleurs sur France 3.

Bayrou : n'oublions pas que la décision de priver la télé publique de publicité, plus la décision de nommer le pdt de la télé publique par le pouvoir, ceci est une régression, c'est scandaleux.

Corinne Lepage intervient sur la justice : Il n'y a plus de pôle financier à Paris, il n'a plus de moyens, il n'a plus de police. Les affaires sont traitées par non-lieu, il n'y a toujours pas de pouvoir judiciaire en France, on est en régression, j'ai l'impression qu'on est plus bas qu'au début des années 1970. Est-ce que vous ne croyez pas que le fait que de toutes façons, on a le sentiement que quoi qu'on fase, ça ne sert à rien, ça contribue au découragement des journalistes ?

Patrick Roger, du Monde, intervient : je me sens plus que concerné, impliqué, par cette discussion. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec la présentation de Schneidermann de la place de la politique dans la presse française : c'est l'inverse qui est en train de se passer : au Monde, la place de la politique n'a cessé de se réduire, la rubrique politique n'existe plus, mais la rubrique Europe-France, et tout ça en moyenne sur trois pages. Quand la nouvelle formule du Monde élaborée par Fottorino a été mise en place, dans le groupe de travail Vivaldi, il n'y avait aucun représentant du service politique. L'actuelle direction du journal ne vien pas du service politique. Ce qui se passe, c'est une volonté de réduire la place de la politique dans les journaux, parce que le rôle des journalistes est de permettre de comprendre, ce qui permet de donner une vision caricaturale de la politique. Deuxièmement : sur l'affaire Tapie, j'ai suivi les auditions, on a une démonstration concrète du résultat : quand j'appelle pour dire "regardez tout ce qui s'est passé", réponse "eh non, on n'a pas la place", ça s'est traduit par une brève, qui renvoyait à un papier qui est paru sur Le Monde.fr, le fait que Charles de Courson s'interrogeait sur la légalité. Eh bien, sur ce site, ce papier avait été le plus lu et le plus commenté, ce qui montre bien qu'il y a une demande réelle. Sur l'éditorial du Monde d'avnat le 1er tour, pour ma part, je m'honore d'avoir au sein de la rédaction, demandé que ce ne saoit pas là la prise de position du Monde, j'ai été un peu seul. Une fois que cet éditorial a été paru, j'ai reproché au directeur de la publication de cet éditorial, et j'ai dit publiquement que cet éditorial m'avait choqué.

Bayrou : on voit l'importance du débat actuel brûlant, qui n'était pas envisageable dans les vingt dernières années. Il me semble qu'est en train de naître un mouvement civique des journalistes.

Schneidermann répond à Patrick Roger et se félicite qu'Internet ait permis de lire le papier sur lemonde.fr.

Bayrou : si Le Monde avait dit la vérité dans l'afaire Tapie, ils en auraient vendu 150 000 ex de plus.

Scneidermann poursuit : les questions politiques sont effectivement européennes, donc l'intitulé choisi est valable. Il y a encore trop de papiers politiciens. Un certain journalisme politique curial n'est plus accepté aujourd'hui, la presse peut d'en sortir en allant là où se passent les choses dans la société, dans les couloirs de la commission européenne.

Mauduit : l'un des responsables a aussi été la peoplisation des journaux. Le bon journaliste va à la curiosité, à l'enquête, regarde sous le tapis (rires sur l'allusion)... Le débat éditorial au coeur de la crise du Monde a été celui décrit par Patrick Roger, la disparition du journalisme d'enquête.

Quelqu'un de la salle : c'est la middle-class qui utilise les sites d'info.

Je suis obligé d'interrompre ici. J'espère que ce compte-rednu à chaud n'a pas été trop décousu et qu'il a rendu un compte honnête de ce qui était dit. Merci de l'avoir lu.

17:22 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : modem, bayrou, lepage, daniel schneidermann | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas : atelier à l'université de rentrée du MoDem.

Difficile de trouver une connexion wifi. Elle est de surcroît un peu lente.

Excellent atelier très concentré de Quitterie sur le thème "Jeunes et attentes d'Europe".

Voici quelques photos (cliquez sur certaines photos pour les voir en grand) :

Concentration.

UR 08 Quitterie concentrée.jpg

 

 

 

 

 

Concentration dérangée.

UR 08 Quitterie dérangée dans sa rédaction.jpg

 

 

 

 

 

Re-concentration.

UR 08 Quitterie rédige son intro.jpg

 

 

 

 

 

La rédaction est terminée.

UR 08 Quitterie et amis.jpg

 

 

 

 

 

La solitude avant l'atelier et l'interview radio qui suivra.

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On y va !

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Avant d'entrer.

UR 08 Quitterie juste avant son atelier.jpg

 

 

 

 

 

Dernière relecture avec Jean-François Martins.

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Concertation avec Jean-François Martins.

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Les participants entrent.

UR 08 Quitterie, début de l'atelier.jpg

 

 

 

 

 

Une blague.

UR 08 Quitterie, un moment de l'atelier.jpg

 

 

 

 

 

Quitterie pédagogue (à sa droite Clément Le Ricousse, en face Karim-Pierre Maalej).

UR 08 Quitterie pédagogue pour son atelier.jpg

 

 

 

 

 

Les participants...

UR 08 atelier de Quitterie.jpg

 

 

 

 

 

... et d'autres (presque cent).

UR 08 atelier de Quitterie2.jpg

 

 

 

 

 

Quitterie note leurs idées.

UR 08 Quitterie note les idées de la salle.jpg

 

 

 

 

 

 

UR 08 Quitterie écoute son atelier.jpgQuitterie attentive.

04/09/2008

Quitterie Delmas sur 20 Minutes :« S'allier au PS n'est pas le problème du MoDem ».

Quitterie Delmas, sur le site 20 Minutes.fr, donne sa vision de la rentrée politique et des échéances à venir. À propos des élections européennes, l'enjeu est clair : "nous n'avons pas le droit de ne pas faire une bonne campagne". C'est le bon cap, Quitterie.

PS : dsl, le lien ne fonctionne décidément pas et je le réécris en toutes lettres :

www.20minutes.fr/article/249226/France-S-allier-au-PS-n-est-pas-le-probleme-du-MoDem.php

03/09/2008

Attentes d'Europe.

Je ne suis plus jeune. Comme mes lecteurs le savent, j'ai 43 ans, bientôt 44, je "balance entre deux âges" comme dit Brassens, mais par la magie de Quitterie Delmas, je suis encore l'un des "jeunes libres" de son blog.

C'est donc en me sentant à la fois concerné et décalé que j'aborde l'atelier "Jeunes et attentes d'Europe" qu'elle coanimera après-demain aprèm dans l'université de rentrée du Mouvement démocrate à Seignosses Cap Estérel.

Je ne suis plus jeune, je n'ai pas le même regard que leur génération, mais par la grâce de Quitterie, je suis l'un d'entre eux quand même, invité à comprendre leur regard, à participer au monde qu'ils inventent pour demain.

Pour ma génération, l'Europe, c'était le dépassement des querelles meurtrières qui ont dévasté le "vieux continent" durant mille ans et en particulier dans la première moitié du XXe siècle. Pour ma génération, la sottise, l'horreur, l'effroi, c'était les deux guerres mondiales : la seconde au premier chef, car ma famille paternelle et ma famille maternelle ont dû s'éloigner, se cacher, l'une dans le Tarn, l'autre dans le Tarn-et-Garonne, pour fuir les représailles éventuelles que l'occupant aurait pu infliger aux proches de mes grands-pères résistants. C'était les enfances cahotiques, bouleversées, de mes deux parents exilés et abasourdis dans une campagne inconnue. Le présent de mon enfance, c'était vingt ans plus tôt, la Libération, et donc les blessures de la guerre, de toutes les guerres.

Car dans mon enfance, on croisait encore souvent dans la rue des "gueules cassées" de la Première Guerre mondiale, des gens qui masquaient leur absence de nez dans une écharpe, des amputés qui parcouraient les rues dans de vastes chaises roulantes en godillant sur le manche et le volant, de ces vieux qui avaient "fait la guerre, la vraie, la Grande".

L'Europe, proposée par les générations qui me précédaient, signifiait la fin de ces épouvantables morsures. Et j'y adhérais. Comme Mitterrand l'a rappelé dans son dernier discours public, "l'Europe, c'est la paix".

Mais comme le temps avait passé et comme le monde avait changé, l'Europe, la construction européenne, ce n'était plus seulement le dépassement des égoïsmes nationaux, mais cela devenait le moyen de s'armer mieux contre un monde plus grand et mieux armé lui aussi contre les vieilles nations de l'occident.

Bâtir l'Europe, ses centaines de millions d'habitants à l'appui, cela permettait à nos peuples de jouer encore un rôle de premier plan dans les débats mondiaux, pas nécessairement pour imposer notre puissance ni nos produits commerciaux, mais plutôt notre sagesse de pays qui ont "tout vu, tout fait, tout usé" comme dit Beaumarchais, et qui savent que la domination d'une nation par une autre est d'un point de vue intellectuel une erreur, d'un point de vue tactique une faute et d'un point de vue humain une monstruosité. Tout cela, le poids de l'Europe nous permettait de l'affirmer haut et fort et d'en faire un véritable étendard, à la fois contre l'oppression qui sévissait à l'Est et contre les régimes autoritaires qui endeuillaient le camp occidental et nos amitiés africaines.

L'Europe, c'était donc non seulement la paix entre nous, mais la paix pour tous, et la démocratie apaisée et militante.

Nous ne mesurions pas, je crois, les inconvénients que susciterait la construction politique que supposait notre rêve, inconvénients qui, on l'a vu depuis, ressemblaient trait pour trait à ceux que la construction elle-même visait à pallier : nous bâtissions l'Europe, entre autres, pour sauvegarder nos modes de vies, nos cultures menacées par l'immensité croissante de l'espèce humaine et par l'impérialisme culturel des puissances dominantes, mais pour lutter mieux contre ces menaces, nous devions modifier nos modes de vies eux-mêmes d'une façon qui se rapprochait de ce dont nous voulions nous éloigner.

C'est sans aucun doute ce malentendu culturel qui peu à peu a sapé la popularité de l'Europe parmi nous : c'est qu'elle signifiait dans notre esprit, au fond, un rempart contre les temps nouveaux plus encore que contre ce qui s'est révélé être la mondialisation. L'Europe, frappée du syndrôme de Peter Pan, ne voulait "plus grandir". L'Histoire s'était arrêtée, ou plutôt elle s'arrêterait dès que cesserait la dernière anomalie avec la chute du Mur de Berlin.

Or on mesure aujourd'hui à quel point nous avions tort et à quel point la "fin de l'Histoire" pronostiquée (voire prophétisée) dans les années 1990 n'était qu'une illusion et comme, une fois débarrassée de l'apparence trompeuse de l'ambition révolutionnaire, la seconde moitié du XXe siècle se révélait une étape du même mouvement qui continue : l'appétit des puissances, la volonté de domination des peuples par d'autres peuples, la prise en otage des populations pacifiques par les boutefeux cyniques ou déments.

Entretemps, cependant, l'Europe a développé des outils excellents pour ses citoyens, en particlier le programme Erasmus qui a fourni le sujet du savoureux film de Klappisch, l'Auberge espagnole. Ces outils permettent de revenir à l'objectif premier et primordial de la construction européenne : le dépassement des égoïsmes nationaux, la meilleure connaissance réciproque des vieilles nations entre elles. Ils font de l'Europe une seconde nature pour ceux des jeunes qui ont la chance de poursuivre de vraies études. Ils aboutiront sans doute, peu à peu, à créer une véritable "opinion publique européenne" qui manque encore à notre continent et qu'on a vu rarement, sauf en 2003 dans l'affaire irakienne où l'on a constaté l'opposition unanime de nos peuples à l'intervention occidentale.

Mais dans le même temps que s'édifie cette identité européenne, une "identité globale" se crée aussi, en partie concurrente, peut-être conflictuelle. Et donc, pour la génération nouvelle, se pose la question de la pertinence de l'échelon européen dans le concert mondial : les grands problèmes climatiques, environnementaux, commerciaux, voire politique, réclament désormais une gouvernance mondiale ; l'Europe se définit-elle comme une résistance à cette mondialisation-là comme à l'autre, l'Europe se bâtit-elle contre le reste du monde ou en chemin vers le gouvernement global ? Voilà l'une des questions qui, à mon sens, se posent d'une façon plus ou moins consciente à la génération nouvelle.

En corollaire, s'il fallait définir ce que nous, vrais jeunes et miraculés quitteriedelmasiens comme moi, attendons de l'Europe, c'est une meilleure résistance aux pressions des puissants sur les intérêts des faibles et la proposition d'un monde plus ouvert autorisant le règlement pacifique, pluraliste et consensuel des problèmes qui se posent à l'espèce humaine tout entière. Autrement dit, une Europe qui protège les faibles et qui, par ce moyen comme par d'autres, vise à l'édification d'un monde équitable.

D'une façon plus prosaïque, et pour conclure, je dirais que ce que la nouvelle génération attend avec juste raison de l'Europe, c'est qu'elle lui ressemble. Or ce visage que le nouvelle génération attend pour concevoir l'Europe comme un juste miroir d'elle-même, fier, beau, équitable, engagé, moderne, solidaire, c'est Quitterie Delmas.