Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/04/2008

Commencez à épargner pour 2012.

Si 100 000 personnes donnaient chacune 200 Euros à François Bayrou, il aurait le même budget que ses adversaires pour la présidentielle de 2012 : 20 millions d'Euros environ (c'est à peu près le plafond autorisé).
 
Bien sûr, il n'aurait pas, lui, les moyens de l'État comme le candidat de l'UMP, ni ceux des collectivités comme celui du PS, mais quand on voit ce qu'il a fait avec une dizaine de millions, on imagine ce qu'il pourrait réaliser avec le double.
 
Alors disons-le tout de go comme notre excellente Quitterie Delmas l'a fait récemment : ils peuvent nous prendre notre culotte et le reste, ils ne nous empêcheront pas d'être là et bien là pour la présidentielle de 2012, et pour, enfin, les corriger.
 
D'ici là, je suis convaincu que des gens de bonne volonté des deux camps auront rejoint le nôtre. 

14:24 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, modem, bayrou, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Gauche italienne, gauche française.

Je connais des gens qui se croient encore de droite : pour eux, la gestion raisonnable des finances publiques est une valeur de droite.
 
Que diraient-ils en entendant Walter Veltroni plaider pour la bonne gouvernance ? Lui, l'ancien communiste (à la sauce italienne) ?
 
Aujourd'hui, comme nous l'avons répété avec Bayrou pendant la dernière campagne présidentielle, pour sauver l'État de l'assaut des intérêts privés et mafieux, cette sagesse budgétaire est en effet devenue vitale. Et c'est bien ce qu'ont compris ceux qui souhaitent sincèrement le maintien d'une sécurité sociale service public (à gestion plus ou moins paritaire), d'un système public de retraite, d'une régulation des rapports économiques et sociaux, etc, c'est bien ce qu'ont compris ceux qui dirigent la gauche italienne.
 
Or dans la liste que je viens d'indiquer, je sais que la plupart de mes anciens amis de l'UDF (les militants sincères, en tout cas) sont prêts à signer la totalité des mesures que je viens d'indiquer.
 
Faire du social en commençant par améliorer la gestion de l'État et des rapports sociaux et donc la production (en revenu et donc en emplois) est exactement le programme que nous avons défendu avec Raymond Barre en 1988. Je crois que c'est aujourd'hui exactement celui de Walter Veltroni aussi, après avoir été celui de Prodi. Où est donc la droite et où est la gauche ?
 
Car la droite, pendant ce temps-là, quoiqu'elle en dise, continue à déséquilibrer les finances publiques ou, éventuellement, à sacrifier des instruments sociaux pour feindre de sauvegarder l'équilibre des finances publiques.
 
Il faut le répéter comme nous l'avons dit durant la dernière présidentielle : la politique des néoconservateurs américains, qui ont contaminé la droite française, consiste à provoquer des déficits publics abyssaux, par tous moyens, de façon à pouvoir ensuite, avec des larmes de crocodile, démanteler des politiques sociales.
 
Et la fraction archéo de la gauche française se rend complice de ce crime contre les pauvres en poussant, elle aussi, à la roue de la dépense publique.
 
En Italie comme en France, donc, je suis démocrate. 

14:16 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, ps, pd, veltroni, modem, bayrou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

12/04/2008

Soyons ambitieux.

Trop souvent, nous nous obnubilons sur les enjeux de structure. Trop souvent, nous nous acharnons contre au lieu de proposer pour.
 
Soyons plus ambitieux : soyons libres. Proposons des idées neuves, partout, à tous les niveaux, en toute occasion. Avançons. Ne regardons pas nos pieds, mais l'horizon.
 
C'est ce que je retiens de plus fort dans ce que dit Quitterie Delmas. 

15:34 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, modem, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L'UDF et le MoDem.

Pour revenir sur le sujet qui a beaucoup agité les esprits hier et avant-hier, il me semble que la note de Dominique Paillé (j'y crois, car elle est de son faible niveau) ne donne pas de révélations révolutionnaires : que Mercier souhaite être ministre et qu'il ait perdu la foi dans l'avenir de Bayrou n'est pas une surprise, que les sénateurs du groupe UC-UDF fassent l'objet d'un fort rentre-dedans de la part du Nouveau Centre est logique, sans perspective, mais logique. Il appartiendra aux grands électeurs MoDem bayrouistes, dans les départements, de se manifester auprès des sénateurs UC-UDF renouvelables pour exiger d'eux un engagement clair auprès de Bayrou, faute de quoi ils pourraient choisir d'autres candidats. À mon avis, Bayrou peut faire tomber ainsi au moins quatre ou cinq des plus casse-pieds. Chacun fera donc selon sa conscience.
 
Reste la question du patrimoine de feue l'UDF.
 
Un congrès de l'UDF a tranché : il a maintenu une période transitoire où ce patrimoine reste entre les mains d'une commission présidée par François Bayrou, (dernier) président de l'UDF. Mais en aucun cas, il n'a été prévu que les choses puissent revenir au statu quo ante : durant trois ans, c'est Bayrou le président de feue l'UDF, et le mouvement vers le MoDem n'a pas de marche arrière.
 
Du reste, je rappelle qu'une portion très importante du siège du MoDem appartient encore, aujourd'hui, à l'amicale des anciens du MRP, dont le président, Jean-Marie Daillet, ne pense guère de bien de la majorité (je rappelle qu'alors qu'il était député CDS de la Manche, le président Mitterrand le nomma ambassadeur en Bulgarie...). 
 
Le reste n'est que fantasmes.
 
Cela dit, je partage entièrement l'opinion de Quitterie Delmas lorsque celle-ci dit que même si nous perdions nos oripeaux hérités de feue l'UDF, nous ne perdrions ni nos convictions ni notre force. 
 
Je trouve bien plus sournois une technique plus subtile utilisée par la "fuite" de ce document : l'assimilation de Marielle de Sarnez à Bayrou. Sarnez ne peut en aucun cas être comparée à Bayrou. Elle est un second couteau, chacun le sent bien, elle n'a pas le même statut, tandis que Bayrou est un espoir pour une très grande partie de la population, un espoir de bonne gouvernance.
 
J'attire donc l'attention de mes lecteurs sur cette tentative perfide d'assimilation du secondaire au principal, destinée à semer la division et à rétrécir notre champion : Bayrou (et après lui Quitterie Delmas, je le rappelle). 

15:17 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, bayrou, sarnez, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

10/04/2008

Fier d'être MoDem !

Il paraît que Sarkozy veut la peau du MoDem. Comme Quitterie Delmas nous y invite, je proclame donc que je suis fier d'être MoDem et qu'on ne me tuera pas non plus que ma famille politique. J'irai le dire le 16 avril (si quelqu'un sait comment on fait apparaître les images en grand, qu'il ait la gentillesse de me l'expliquer) :
 
1255844382.png
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

19:40 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, quitterie delmas, sarkozy | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

09/04/2008

Comment commencer à bouger sans attendre que les instances soient en place

À tous ceux qui s'impatientent, je vais donner un conseil : peinturlurez-vous en orange et allez danser tout nus devant l'ambassade de Chine (après avoir préalablement prévenu la télé ou, du moins, vous être muni d'une caméra web). Ou bien, rameutez trois copains et allez déverser des pots de peinture orange sur les marches du rectorat pour protester contre les suppressions de poste dans l'Éducation nationale, alors que l'État pourrait faire des économies bien plus fortes et bien plus rapides. Ou encore, n'hésitez pas à dénoncer les connivences que vous rencontrez en examinant les relations de l'UMP et du PS dans votre coin. Ou alors, faites une AG géante dans un bistrot, amenez-y un maximum de gens et faites du bruit, agitez des idées.
 
Voilà ce qui fera bouger les choses. Voilà ce qui relancera la dynamique et la démocratie du MoDem : il souffre de doute. Faites-le bouger et les choses iront d'elles-mêmes. 

18:44 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : politique, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La crise des partis politiques.

Avant de se payer deux poids-lourds (poids morts ?) de sa majorité (Copé et Borloo, qu'elle a fusillés), Nathalie Kosciusko-Morizet n'avait pas hésité, ce week-end, à épingler les difficultés de l'UMP. Dans des accents qu'elle m'a paru avoir empruntés à notre Quitterie Delmas, elle a évoqué le malaise des militants de l'UMP qui ont eu, cet automne et cet hiver, à défendre une majorité guère exaltante, alors qu'ils étaient venus, fort nombreux et fort enthouisastes, s'inscrire dans la démarche de Nicolas Sarkozy.
 
Bref, en l'écoutant, j'ai eu l'impression de lire le blog d'un adhérent du MoDem s'exprimant sur la situation dans notre mouvement.
 
À l'inverse, les socialistes, tout fiers de leur récente victoire aux municipales, ne montrent guère d'états d'âme.
 
Pour le moment.
 
Car les raisons qui les rendaient malheureux voici quelques mois ne tarderont pas à les rendre au moins aussi malheureux dans quelques mois. Et la fuite des militants, nette à l'UMP, nette aussi au PS, probable au MoDem (mais bien moins que ce qu'on croit), va reprendre aussi.
 
Comment se fait-il que les partis politiques soient aussi peu marrants ? Comment se fait-il qu'ils soient à ce point décevants ?
 
Eh bien, quand j'ai adhéré à feu le CDS, en 1981 (j'avais seize ans), j'imaginais qu'on avait souvent l'occasion d'y traiter des grandes questions, de rencontrer des gens importants et savants, qu'on y était au coeur des événements et au fait du dessous des cartes.
 
J'imaginais aussi que partout, les réunions des partis politiques formaient de vastes assemblées passionnées et effervescentes.
 
Or les partis politiques sont tout l'inverse : ils ne s'occupent en aucune manière ni des grandes ni des petites questions du monde, on n'y rencontre guère des gens importants ; quant aux savants, ce n'est que par accident. On n'y est au coeur des événements qu'avec difficulté, et encore rarement. Quant au dessous des cartes, il est parfois dévoilé par la rumeur publique, mais presque jamais par les leaders des partis politiques. Le réseau parle, jamais le chef, qui est enfermé dans une codification de l'expression qui a une nature diplomatique et qu'on connaît au pire sous le vocable expressif de "langue de bois", au mieux sous l'appellation de "propos autorisés". René Monory, dès qu'on réfléchissait à voix haute à une tribune, grommelait qu'on faisait du "café du commerce" et il n'avait pas tort, mais justement, la politique naît dans les cafés, elle est née des cafés, même.
 
De surcroît, il est rare que les débats des partis politiques rasemblent des assemblées nombreuses. Et quand c'est le cas, la pesanteur de la chose fait qu'un vrai débat est rarement possible, sauf s'il dissimule une rivalité de pouvoir.
 
Car pour tout ce qui concerne le pouvoir, à tous les échelons, de toutes les formes et de toutes les tailles, les partis politiques sont comme des poissons dans l'eau.
 
Hélas, le pouvoir, sauf ceux qui ne vivent que pour ça et qui sont très peu nombreux, tout le monde s'en fout.
 
Il nous appartient donc de faire en sorte que le MoDem ne soit pas rongé par les enjeux de pouvoir. C'est ainsi que les choses iront.
 
Je regrette fort de n'avoir pu me rendre à Seignosse et je crois qu'il faudrait recommencer. En mieux. 

18:34 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, modem, ump, ps, kosciusko-morizet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

07/04/2008

L'organisation centrale de l'UDf, celle du MoDem.

Pour expliquer et décrire la situation actuelle, il me faut une fois de plus en retracer les racines.
 
Lorsque François Bayrou a pris la direction du CDS, en 1994, au congrès de la Porte de Vincennes, à Paris, ce parti possédait déjà le siège de la rue de l'Université. Celui-ci avait été acquis en 1988 ou 1989 avec les fonds, entre autres, de l'amicale des anciens du MRP, de l'association des Amis de Jean Lecanuet, et de la revue France Forum, par la vente du siège prédécent du CDS, boulevard Saint-Germain, et de celui de France Forum, rue Paul-Louis Courier (des locaux où se trouvait aussi le bureau exigu des jeunes, les JDS, mon bureau, snif), le tout dans le VIIe arrondissement de Paris.
 
Le bâtiment de la rue de l'Université est une ancienne imprimerie. On y voyait encore les machines en place, là où se trouve la salle Jean Lecanuet, au début des années 1990. Les étages étaient assez laids, divisés en bureaux séparés par des cloisons de formica et de verre dont il reste quelques exemples dans la maison. Un audit commandé par Bayrou démontra que l'atmosphère extrêmement délétère qui régnait (déjà) dans la maison provenait de l'hypercloisonnement. C'était une tarte à la crème des architectes de bureau à ce moment-là. Quoiqu'il en soit, il fut décidé de supprimer les cloisons du premier étage, qui se trouva séparé en trois espaces seulement : le premier plateau (depuis lors entièrement dévolu à la presse après avoir été en partie occupé par les jeunes, puis par Quitterie et Virginie), le bocal central où sont conservés les fichiers et d'où part le courrier (seule pièce fermée par une porte verrouillée à cet étage) ; le second plateau fut en fait créé car auparavant, dans ce volume, il y avait une ouverture centrale qui communiquait avec la zone des machines et avec le parking des trois ou quatre voitures autorisées. Autour de la trappe, un couloir (une coursive) desservait un certain nombre de bureaux dont, à l'époque de Pierre Méhaignerie, celui d'une curieuse officine de communication et, à l'autre bout, ce lui de la fédération de Paris qui versait un loyer au national. On remembra tout ça pour créer le plateau actuel, qui est très réussi et où siègent une kyrielle de personnes, dont en principe le directeur des services. Je ne cite pas d'autre nom pour éviter de m'énerver.
 
Au deuxième étage sont maintenus les bureaux cloisonnés, plus une salle de réunion.
 
Le tout a été occupé pendant plusieurs mois par les vastes installations informatiques de l'élection présidentielle. C'est tout naturellement à cet étage, au milieu des bécanes de Bayrou.fr et consorts, que Quitterie et Virginie avaient planté leur tente pendant cette extraordinaire campagne. 
 
Pendant la campagne, le bureau de Bayrou se trouvait dans le bâtiment de l'entrée qui a été en grande partie racheté à la ville de Paris en 1999 ou 2000. Auparavant, il était au deuxième, tout près de l'escalier, et il était facile de rencontrer Bayrou, sur qui veillait la fidèle Marie-Christine. À présent, il a été enfoui au bout d'un couloir et, pour y parvenir, il faut franchir divers checkpoints barbelés. On se demande pourquoi.
 

Je n'ai pas envie d'en dire trop sur l'atmosphère qui règne rue de l'Université. Elle me paraît entièrement décalée de ce que Bayrou est devenu. Je crois que ce n'est pas de la responsabilité personnelle de Pierre-Emmanuel Portheret, d'ailleurs (va-t-il rester ?)

Il faut mettre de l'air dans tout ça, ouvrir les fenêtres, rééquilibrer le personnel en fonction de la diversité du MoDem. Et faire une très grande place aux adhérents et militants.

Pour finir, j'évoquerai encore un souvenir : lorsque j'étais délégué général des JDS, rue Paul-Louis Courier, j'avais un très petit bureau (avec tout de même une secrétaire, ce qui était pratique car j'écrivais et faisais écrire énormément aux adhérents, au moins une lettre par semaine, ce qui, avant les courriels, était énorme, dix mille lettres à mettre sous pli par semaine), avec une vaste bibliothèque. J'avais empli la bibliothèque de bouquins qui m'intéressaient (et parfois n'intéressaient pas que moi) et, sur une planche, d'une quinzaine de bouteilles d'alcools et autres liqueurs payés de ma poche (je le précise).

J'étais là de dix heures du matin à neuf heures du soir. À partir de cinq heures, le deuxième bureau, celui de la secrétaire, était libre, ainsi que son fauteuil. Et dans cette pièce exiguë, il y avait toujours quelque chose à faire pour un militant. En général, c'était du courrier à mettre sous pli, mais pas seulement. Les premières semaines, je fis beaucoup seul avec la secrétaire. Puis il vint un, puis deux, puis dix militants, qui, voyant qu'on rigolait et qu'on était utile, revenaient, amenaient des copains. On bossait et c'était chouette, tout le temps archiplein.

Voilà ce que devrait être à mon avis le rez-de-chaussée de la rue de l'Université : une ruche, avec des ordinateurs, de l'Internet à gogo, des bouteilles, des filles (;-)OK, je sors), du travail et de la joie, le tout permettant à Bayrou de se retremper parfois dans une atmosphère fraîche, ouverte vers la vie et vers les militants.

La rue de l'Université, c'est le château de la Belle au Bois Dormant. Réveillons-la.

16:40 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : politique, modem, bayrou, udf | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

François Bayrou est de bonne foi.

Hier soir, ici, en Bretagne, devant la vaste cheminée où je fais brûler des bûches de châtaignier, de bouleau, de frêne, de chêne, et des branchages divers (et d'hiver), j'ai reçu des cousins. Ils aménagent une maison dans la commune et avaient amené avec eux (je travestis le prénom pour éviter d'éventuels problèmes à l'homme en question) Samir.
 
Samir est algérien (kabyle), il a passé la trentaine, il vit en France depuis huit ans, huit ans de petits boulots au noir, au bout desquels il vient d'obtenir un titre de séjour. Son grand-père, né en Algérie française, a fait toute sa carrière professionnelle en France, il est arrivé à Paris au début des années 1950. En 1962, pour pouvoir continuer à passer ses vacances en Algérie sans y être inquiété, il a opté pour la nationalité algérienne. Ce faisant, me signale Samir, il a opté pour la qualité de résident français, ce qui ampute un peu sa déjà modeste retraite (750 Euros) quoiqu'il habite la France.
 
Samir lui-même, comme beaucoup, voudrait créer sa propre petite entreprise pour continuer à faire de petits chantiers dans le bâtiment, mais d'une façon plus régulière. 
 
Quand le nom de Bayrou vient dans la conversation, il se tourne vers sa voisine et demande, discret :
 
- C'est Bèrou ?
 
La voisine opine.
 
- C'est quelqu'un de bien, dit Samir.
 
Et il commence à se raconter.
 
Voilà qui est désormais François Bayrou : quelqu'un de bien, l'espoir pour bien des gens modestes. La campagne présidentielle l'a métamorphosé.
 
Alors bien sûr, Bayrou n'est qu'un être humain, une grosse machine comme le Mouvement Démocrate, il ne maîtrise pas. Il faut l'aider. Et d'abord l'aider à étoffer et modifier son entourage.
 
J'approuve le désir de démocratie énoncé aujourd'hui par Corinne Lepage. Elle a évidemment raison et je suis certain que Bayrou est sur la même ligne qu'elle. Mais il n'y arrivera pas seul. Et on n'y arrivera pas contre lui.
 
Dans cette phase de construction et de réflexion, je voudrais que l'on n'oublie pas ceux qui comptent sur Bayrou, ceux pour qui il est, contre vents et marées, l'espoir.

16:01 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, bayrou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

06/04/2008

Jean Arthuis quitte le MoDem : y a-t-il jamais été ?

Jean Arthuis a été un petit poucet avant de devenir un dinosaure ; fils de marchands de poulets monté en graine, c'est à vingt-six ans seulement qu'il est devenu maire de sa commune mayennaise, Château-Gontier. Entre-temps, des études solides avaient fait de lui un expert-comptable. À trente-huit ans, alors un très jeune âge pour un tel poste, il devint sénateur. Trois ans plus tard, secrétaire d'état dans le deuxième gouvernement Chirac (1986-88).
 
Son étiquette politique, depuis l'origine en 1971, c'est le Centre Démocrate. En 1971, le Centre Démocrate était allié avec les Radicaux de Jean-Jacques Servan-Schreiber dans un conglomérat, les Réformateurs, qui servit de socle à la création de l'UDF en 1978. De Centre Démocrate, Arthuis s'était mué en CDS en 1976. Arthuis resta auprès de François Bayrou avec son vieux complice Méhaignerie en 1995, lors de la création de Force Démocrate. Puis il vint encore à l'UDF et, quoique déjà critique, a soutenu Bayrou lors de la dernière présidentielle.
 
Mais le concept d'une alliance à géométrie variable pouvant inclure la gauche lui a donné une poussée d'urticaire qui a réveillé le scepticisme qu'il exprimait en octobre, avant la création du MoDem.
 
Lors du congrès de l'UDF, en ouverture de celui du MoDem, il mena la charge, mais rengaina sa motion pour rejoindre celle de Michel Mercier, qui avait fusionné avec celle de Bayrou.
 
Le voici, 63 ans, nostalgique de sa quarantaine comme tous ceux qui prêchent ces jours-ci pour le retour à l'UDF, sorte de paradis perdu qui n'échappe pourtant pas au sort de tous les paradis perdus : être un mythe. L'UDF, quand Bayrou y a mis fin, n'était déjà plus qu'un souvenir. Celles des valeurs conservatrices qu'elle défendait sont aujourd'hui dans l'arsenal de l'UMP. Les autres sont au MoDem. Il n'y a pas de moyen terme, comme le prouve l'échec du Nouveau Centre aux récentes élections municipales.
 
Bien entendu, on ne peut pas empêcher Arthuis de se shooter au paradis des mythes, mais il faudra bien qu'il se réveille un jour ou l'autre : la terre a tourné. 

16:22 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, modem, arthuis, udf, bayrou | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

04/04/2008

Quitterie Delmas, dans le "Nouvel-Obs", soutient les intiatives de "Jeudi noir" pour le logement des jeunes.

Pour un excellent compte-rendu, cliquer ici.

03/04/2008

Conseil national du MoDem : un ordre du jour ?

Dans moins de six semaines aura lieu le premier conseil national du MoDem. Celui-ci, composé pour un tiers d'autoproclamés (les présidents provisoires de mouvements départementaux) confortés par une prochaine décision du bureau exécutif, a déjà une importante question à son ordre du jour : l'adoption d'un règlement intérieur qui permettra, entre autres, l'élection des instances départementales en question (sauf là où l'autogestion est proclamée et où les méthodes sont laissées à l'appréciation des acteurs locaux, c'est du moins l'engagement pris à Villepinte). Cette réunion aura lieu le 15 mai.
 
Le règlement intérieur épuisera-t-il l'ordre du jour ? À nous d'en décider. Rappelons-nous que lors du café démocrate de Quitterie Delmas, le 15 novembre, Bayrou avait souhaité que les adhérents exercent un droit de pétition pour faire inscrire certains sujets à l'ordre du jour des conseils nationaux. Il faut faire comme il l'a dit : une ou des pétition(s).
 
Le premier sujet autre que beaucoup souhaitent voir inscrit est les exclusions contestées. En voyez-vous d'autres ? Commençons-en le recensement.
 
N'hésitons pas à lancer des pétitions. 

02/04/2008

Faire de la politique... ça veut dire quoi "autrement" ?

Le vent de fraîcheur que Bayrou a apporté à la dernière présidentielle (et un peu en amont) tenait à cette formule d'espoir : "faire de la politique autrement". À elle seule, cette formule dit bien le degré de dégoût et de suspicion dans lesquels sont tenus les partis politiques en France : captieux, factieux, prévaricateurs, clientélistes, noyauteurs, gangrenés par diverses formes de lobbies et de calculs, par les ambitions mesquines, par les chausse-trappes fielleux, par l'argent, par la vanité du pouvoir, par la pesanteur du passé, par l'artifice du dogmatisme et, au mieux (!) par la veulerie de la démagogie.
 
Faire de la politique autrement est donc d'abord un effort de vocabulaire : reprendre chacun des qualificatifs précédents et en énoncer le symétrique, le contraire. Captieux ? Désintéressé. Factieux ? Pour l'intérêt général. Prévaricateur ? Honnête. Clientéliste ? Juste. Noyauteur ? Légaliste. Sujet des lobbies ? Indépendant. Orienté par des calculs ? Impartial. Gouverné par des ambitions mesquines ? Idéaliste. Semé de chausses-trappes fielleux ? Transparent. Rongé par l'argent ? Libre. Avili par la vanité du pouvoir ? Détaché. Alourdi par le passé ? Innovant. Englué dans l'artifice du dogmatisme ? Pragmatique. Bousculé par la veulerie de la démagogie ? Droit.
 
J'aligne donc : Désintéressé, attaché à l'intérêt général, honnête, juste, légaliste, indépendant, impartial, idéaliste, transparent, libre, détaché, innovant, pragmatique, droit. Voilà tout un programme, et même un projet à soi seul.
 
Certains qualificatifs vont comme un gant à Bayrou et au MoDem : désintéressé, pour l'intérêt général, honnête, indépendant, impartial, idéaliste, libre, détaché, innovant même, pragmatique, droit (fiable notamment dans les négociations).
 
D'autres qualificatifs vont nécessiter un travail en commun, car ils sont d'objectif commun, mais on sent que la structure et l'histoire qu'elle hérite y résistent.
 
En fait, faire de la politique autrement, c'est d'abord la faire tous ensemble, dans une communication harmonieuse et permanente, et de ce point de vue-là, ça ne se passe pas trop mal, tant qu'on ne parle pas du sommet. L'échelon à décortiquer, c'est le sommet. Il faut qu'on nous rende François Bayrou et que quelques-uns cessent de le confisquer. Dès lors, j'en suis convaincu, nous aboutirons là où nous avons voulu aller en créant le MoDem ensemble.
 
Un dernier point qui peut traduire clairement ce qu'il faut faire pour écarter certains doutes : le conseil national doit, le 15 mai, demander que soient annulées toutes les exclusions prononcées à l'occasion des municipales. Il ne pourra y avoir d'exclusion qu'après la désignation du conseil national définitif. Toute exclusion prononcée avant la constitution de l'organe prévu à cet effet par les statuts est entachée de nullité, je partage entièrement l'opinion de Laure Leforestier et de Farid Taha (et de Leroy-Morin, et de............. ......... ....... etc etc) sur ce point.
 
Pour faire de la politique autrement, j'ai confiance en François Bayrou et, pour l'avenir, notamment à Paris, en Quitterie Delmas et son collectif. 

16:06 | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : politique, modem, bayrou, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

01/04/2008

Épidémie de démissions du MoDem ?

Hier soir, en concevant ma note pour le poisson d'avril, mon premier mouvement a été de proclamer fortement : "je quitte le MoDem", c'était une provoc toujours un peu sulfureuse, et puis je me suis ravisé, car je trouvais ça grinçant, et je sens la flamme très fragile ces derniers temps.
 
De fait, aujourd'hui, par divers moyens, Petit Grognard, Michel Hinard, Julien Rivet alias Nick Carraway, et d'autres sans doute, ont fait savoir qu'ils quittaient le navire, ne s'y sentant plus à l'aise.
 
On aimerait croire à un élevage de poissons d'avril, mais on a du mal à y croire.
 
Alors je tiens à dire à ceux qui sont tentés de partir qu'en désertant, ils abandonnent la victoire à ceux qui ont tout fait pour les dégoûter du combat : les encroûtés, comme dit je crois Julien-Nick, les installés, les tenants de l'ancien monde. Et c'est parce que les gens bien se laissent dominer par les autres, parce qu'ils sont moins âpres à défendre le terrain, que celui-ci est peu à peu gagné par les personnages douteux, les sombres véreux, les dociles mercenaires des intérêts aveugles.
 
La démocratie n'est pas un dû, je l'ai dit et je le répète. C'est une conquête, une conquête de chaque instant. Et chaque fois qu'un courageux baisse les bras, c'est un peu plus d'efforts qu'il laisse aux autres. Et chaque fois, la démocratie, la liberté, menacent de perdre du terrain, chaque fois le précipice se rapproche.
 
Il n'y a qu'une façon d'être un citoyen : c'est d'entrer dans le combat pour imposer la liberté à tous les échelons de la société, la démocratie, la république, et leur cortège de transparence, de vérité, de dignité, d'espérance.
 
Alors je le répète ce soir de toutes mes forces, à Michel Hinard (qui a dit la même chose que moi avec d'autres mots au lendemain même du premier tour), au Petit Grognard, à Julien-Nick : ne nous abandonnez pas, ne partez pas : ce serait "leur" faire trop de plaisir.
 
Luttez. Restez. Venez. Il y a beaucoup d'autres qui, aujourd'hui, ont envie de forcer les résistances de l'inertie pour forger une force nouvelle, libre, démocratique, généreuse, durable, pour le XXIe siècle.

22:15 | Lien permanent | Commentaires (32) | Tags : politique, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

31/03/2008

Qui vote pour que JF Kahn écrive les discours de Bayrou ?

Parmi les nombreuses idées baroques qui traversent mon esprit en une journée, il y en a une qui m'a intéressé plus que d'autres, parce qu'elle recouvre l'une des questions que se posent ceux qui, comme moi, suivent la démarche de François Bayrou depuis longtemps : qui est venu au MoDem parce que Jean-François Kahn disait du bien de Bêrou (c'est comme ça qu'il prononce) ?
 
Ce n'est pas une question aussi futile qu'il y paraît : Jean-François Kahn est celui qui a théorisé, en amont de la campagne présidentielle, le principe de l'"extrême centre" et comme le MoDem va devoir inévitablement se pencher sur les rapports entre son projet politique et la notion de centre, il me semble indispensable que ceux qui sont venus pour Kahn et qui sont parmi les plus farouches anti-sarkozystes s'expriment sur le sujet du centre. 

Le phénomène Quitterie Delmas sur CoZop.


Après que Farid Taha eut posté sur e-soutiens un article reprenant une de mes notes retirées de mon blog mais restant sur CoZop, j'ai fait une note signalant ce débat sur e-soutiens et donnant le lien avec la page CoZop. Et voilà, le phénomène Quitterie Delmas a encore frappé : alors qu'en cinq semaines de présence sur CoZop j'y avais gagné 1,03 Euro (en trente-cinq jours, donc), eh bien, en deux jours, j'ai gagné ... 0,40 Euro, la féquentation de mes pages CoZop a été multipliée par ... 7 ! Presque sept fois plus de visiteurs par jour, 700 %...
 
Merci, Quitterie ! 

12:11 | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : cozop, quitterie delmas, social reading, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La stratégie des centres.

Pour noyer le poisson MoDem, la nouvelle stratégie de l'Élysée a un nom : la pluralité des centres. Il y a plein de centres : les deux partis radicaux, le Nouveau Centre, les centristes de l'UMP (grand parti centriste devant l'Éternel, comme chacun sait), et divers groupuscules.
 
Cas d'école : l'UMP d'Ille et Vilaine. Non content d'avoir tenté de faire fusionner la liste du MoDem avec celle de l'UMP dès avant le premier tour pour les municipales de Rennes (on imagine le résultat que cela aurait donné), le sénateur "MoDem" local, Philippe Nogrix, pourtant pas le pire, a imposé un groupe commun avec l'UMP, dénommé "Union du Centre" et parrainé par le centriste repenti Pierre Méhaignerie, en son temps condamné mais amnistié pour abus de biens sociaux au détriment de son parti (le mien aussi), le CDS. En vérité, le poulain de Nogrix, le député Thierry Benoît, élu sous l'étiquette MoDem mais ayant refusé de prendre ensuite sa carte, est devenu le leader de la génération montante de la droite locale depuis que le "centriste" de l'UMP, Philippe Rouault, poulain de Méhaignerie, a été battu à sa mairie et aux législatives. Rien à voir donc avec le MoDem.
 
Dans une certain mesure (et comme le note l'élu MoDem pur et dur d'Ille et Vilaine Reboux dans l'article que j'ai mis en lien), cette façon de procéder aboutit à banaliser le MoDem, à l'engluer, comme au fond l'attitude des sénateurs du groupe UC-UDF qui veulent garder le contact avec le Nouveau Centre.
 
Dans une certaine mesure aussi, les propos récents du tout nouveau maire du XVIe, Claude Goasguen, peuvent dériver vers cette stratégie élyséenne s'il ne les précise pas. Vouloir doper l'aile centriste de l'UMP pour réduire l'espace politique du MoDem est une manoeuvre logique et l'ambiguïté n'est pas permise.
 
Cependant, cette stratégie du recentrage a déjà été tentée plusieurs fois, et elle a toujours échoué, tant l'UMP reste marquée par les travers intellectuels et culturels de la droite. Comme dirait Bayrou, le renard enfile les plumes du poulet, mais il reste le renard.
 
Personnellement, j'estime que la réalité est bien plus riche et complexe que la droite ne se l'imagine.
 
Tout d'abord, il est simple et commode (y compris pour Bayrou) de parler du centre : cela nous place de plain-pied avec la droite et la gauche, à égalité. Il y a la droite, le centre, la gauche, chacun pour un tiers et tout le monde est content.
 
Mais cette vision facile a longtemps rebuté François Bayrou qui ne la jugeait pas pertinente, au motif que le centre est une notion purement géométrique. Il parlait d'ailleurs plus volontiers d'espace central que de parti centriste.
 
Dans cet espace central, c'est évident, le MoDem se taille plus que la part du lion. Non pas parce qu'il est centriste, mais parce qu'il assume les convergences des énergies divergentes. Il est la solution des contraires et la synthèse des dirimants.
 
Pour parvenir à ce résultat, il agglomère des sensibilités très diverses : humanistes d'inspiration chrétienne comme Bayrou ou laïque comme beaucoup d'autres, altermondialistes, écologistes, libertaires, autogestionnaires, gaullistes, sociaux-démocrates, et divers autres, dans un projet qu'en d'autres temps on aurait sans doute dénommé social-démocrate et qui allie la générosité, l'efficacité, le durable et l'intègre, conjugués à un enthousiasme européen marqué, à une nette aspiration à la subsidiarité, à un vrai appétit de démocratie numérique, et à une grande fraîcheur d'inspiration.
 
Tout cela, on le voit, a peu de rapport avec la tambouille centriste et permettra sans le moindre doute de déjouer le piège des centres pour occuper l'espace central sans se perdre dans le centrisme, en somme développer un authentique projet démocrate.

30/03/2008

MoDem parisien : agrandir l'horizon.

Le débat sur e-soutiens autour du texte de Farid Taha et de ma note sur CoZop n'a guère été dense. Pourtant, les visites ont été très nombreuses (surtout pour un week-end) aussi bien sur mon blog que sur la page CoZop. Mais les Parisiens, en particulier, s'y sont peu exprimés. Est-ce une crainte ? un consensus ? un abasourdissement ?
 
Les récents événements doivent nous conduire à nous interroger sur la gouvernance du MoDem parisien, sur son animation, sur son expression, sur son adéquation aux affaires du moment.
 
J'ai fait dans le texte qui reste sur CoZop un diagnostic assez cru, qui me semble avoir été largement approuvé : depuis des mois, et ce bien avant la campagne présidentielle, nous n'existions plus comme collectif. Or une fédération (un mouvement départemental), c'est avant tout un collectif. C'est une volonté commune vécue en commun. Il ne suffit pas qu'on se réunisse pour quatre salves d'applaudissements à l'entrée d'une campagne municipale. S'il y a eu si peu de participation pour l'élection du conseil national, si la salle a été si peu pleine au gymnase Japy pour l'ouverture de la campagne, c'est que depuis des mois, les adhérents n'avaient été ni consultés ni sollicités, ni simplement réunis. On n'a fait que des conciliabules au siège du MoDem dans un flou extrême et dans une atmosphère sulfureuse, puisque chacun, en vue des municipales, s'y regardait en chien de faïence.
 
L'ambiance courtisane qui a régné pendant cette période doit prendre fin.
 
Il faut ouvrir en grand les fenêtres du MoDem.
 
Il faut aller à la rencontre des adhérents sur le terrain et non les convier à de sempiternels bavardages confinés dans la salle Jean Lecanuet. Il faut aller, comme Quitterie Delmas l'a fait et le fera, dans les cafés, dans la rue, bouger, vivre et faire vivre.
 
Il faut que les gens s'expriment. Il faut qu'on les rassemble, qu'on les écoute, qu'on leur donne du grain à moudre et qu'ils reçoivent ce qu'ils sont venus chercher en adhérant au Mouvement Démocrate : une espérance, une information, un réseau, une activité. De tout cela, la période passée a totalement manqué et l'avenir manquera aussi s'il n'y a pas - non pas un simple renouvellement mais - un véritable élan vers l'avenir, vers la génération nouvelle, dans le MoDem parisien.
 
Il y a en France et à Paris un espoir et un doute. L'espoir, c'est qu'un parti républicain et généreux, solide et créatif, ouvert aux nouveaux enjeux du développement durable et de la démocratie numérique, prenne le relais d'une classe politique sclérosée et enfermée dans des routines sempiternelles.
 
Il y a un doute, car le MoDem, sur le terrain, ne prend pas ses repsonsabilités dans ce moment crucial. Et chacun sait que s'il ne les prend pas, c'est parce que des acteurs inadéquats sont placés à certains rouages névralgiques de son organisation.
 
Qu'ils soient inadéquats par mauvaise volonté ou parce que leur vision politique ne correspond plus à l'esprit de l'époque importe peu. Chacun, une fois qu'il a quitté des fonctions dirigeantes, est et sera considéré avec gratitude pour tout l'effort qu'il a fourni et pour tout ce qu'il ou elle a apporté au mouvement à travers les époques et dont chacun connaît la valeur.
 
Mais la société française, la société parisienne, la société francilienne, le destin européen, le futur, nous attendent et exigent que nous placions les meilleurs (comme dit François Bayrou) là où ils seront les plus efficaces à l'épanouissement de nos projets et de nos convictions.
 
C'est pour toutes ces raisons que je suis plus que jamais déterminé à soutenir toutes les initiatives que prendra, pour le MoDem parisien en particulier, notre déléguée nationale, Quitterie Delmas. 

18:17 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, modem, paris, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/03/2008

Claude Goasguen, UMP, nouveau maire de Paris 16e : "le débat droite-gauche n'est plus pertinent dans les municipalités".

Coup de théâtre à la mairie du XVIe : la rumeur qui voulait que Claude Goasguen ne soit pas intéressé par la mairie est démentie. Pierre-Christian Taittinger ne s'est pas représenté. Il a fait ses adieux sous un tonnerre d'applaudissement en exprimant sa "considération" pour le MoDem et en arborant une superbe cravate orange. La rumeur veut qu'il se rapproche du MoDem, ainsi que Valérie Sachs, élue conseillère de Paris sur la liste de droite après avoir été cadidate MoDem aux législatives de juin.
 
Dans un silence glacial, sans le moindre applaudissement, Claude Goasguen a été élu maire par 27 voix sur 39 (7 nuls, 1 Taittinger qui ne se présentait pas, 4 Mano PS).
 
Il a ensuite fait une courte allocution pour fixer les grandes orientations du travail municipal : les dossiers de l'arrondissement, le Grand-Paris, l'identité du XVIe. Il a annoncé qu'il ferait un débat d'étape annuel devant les habitants de l'arrondissement. Et toujours pas un applaudissement.
 
Pour finir, il a rendu hommage à son prédécesseur et conclu en demandant qu'il soit applaudi. C'est là qu'il a enfin été applaudi avec lui.
 
Ce n'est pas si grave, avais-je envie de lui dire : Taittinger, maire depuis 19 ans, est forcément regretté. Personnellement, j'ai beaucoup apprécié de travailler avec lui, c'était un excellent maire, mais il faut savoir passer la main, me semble-t-il, et je suis certain qu'il va trouver de nouveaux sujets d'utilité. À Goasguen de se rendre populaire, maintenant, il a sa chance.
 
Lors de l'élection des adjoints, un climat plus tendu a régné : Goasguen ne savait pas que certains des conseillers d'arrondissements n'avaient pas été prévenus qu'ils ne seraient pas adjoints au maire (il n'y en a que 14 ; en fait, sur 30 élus, 11 sont conseillers de Paris et 13 adjoints au maire d'arrondissement - la première adjointe, Danièle Giazzi, est également conseillère de Paris). Il a donc interrompu la séance pour indiquer à trois personnes le verdict.
 
Au passage et pour tous les candidats : si vous vous demandez si vous êtes "sur la liste", c'est en général que vous n'y êtes pas. Ceux qui y sont le savent, on leur demande toutes sortes de documents, ils participent à des conciliabules préparatoires. Si vous n'avez rien de tout ça à proximité d'un vote, c'est que vous n'y êtes pas, sachez-le et cessez de gamberger.
 
Une fois les choses mises au point, Claude a rouvert la séance. Sans grande dignité, Caroline Kovarsky, l'une des évincées, a regretté qu'on n'ait pas tenu la promesse qui lui avait été faite. Avec plus de franchise que de dignité, Claude lui a présenté ses excuses et l'a invitée à venir dans son bureau pour en discuter.
 
Puis la liste des quatorze adjoints a été élue par 27 voix.
 
Et la séance a été levée.
 
Pendant la dernière partie des débats, j'ai pu fournir quelques indications à Béatrice Jérôme, journaliste au "Monde" (ma deuxième du "Monde" cette semaine après Patrick Roger). Elle m'a donné ses impressions de la campagne présidentielle, qui rejoignaient trait pour trait celles de Patrick Roger, ce qui réjouira Quitterie Delmas sur qui elle a par ailleurs fait un papier pendant ladite campagne).
 
Et voilà. Que dire ?
 
En privé (ou devant de petites assemblées dont certains témoins me l'ont rapporté), dans les derniers jours, Claude Goasguen ne s'est pas privé de dire toute l'estime qu'il avait pour François Bayrou et tout l'agacement que lui provoquait Marielle de Sarnez. J'ai l'impression que la vie politique réserve encore bien des surprises. D'un côté Taittinger qui louche vers le MoDem, de l'autre Goasguen qui encense Bayrou, décidément, que reste-t-il de l'UMP ? 

18:29 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, paris 16e, goasguen, taittinger, ump, modem | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Quitterie Delmas pour le MoDem parisien : le débat sur e-soutiens.

C'est Farid Taha, l'un des blogueurs les plus spirituels de la modémosphère, qui a lancé le débat sur e-soutiens : qui de Marielle de Sarnez et de Quitterie Delmas peut le mieux diriger le MoDem parisien et ses 6500 encartés ?
 
Il cite dans son article une note que j'ai publiée durant quelques heures le 2 mars et où j'annonçais très exactement ce qui allait se passer : pas de fusion avec Delanoë et donc presque pas d'élus, ce qui ajouterait la disparition des élus à celle des militants.
 
C'est à la demande de ceux de nos amis qui partageaient mes conclusions que j'ai retiré cette note, qui est toujours disponible sur CoZop.
 
Pour répondre à Farid, il n'y a pas qu'une poignée de militants qui accompagne Quitterie, mais bien plus comme il le constatera bientôt. Et j'ai pleine confiance dans les capacités de notre jeune amie à faire vivre cet équipe qui est un vrai collectif et ainsi, à animer et diriger le mouvement parisien pour les 6500 et pour nos idées.