31/05/2007
François Bayrou : le temps de l'âge adulte ?
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30/05/2007
Quelques idées sur la future structure du MoDem.
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29/05/2007
Un mot sur Patrice Molle, directeur de cabinet du ministre de la Défense.
puissante des admlnistrations centrales de la Ville.
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28/05/2007
Jean-Christophe Lagarde : comment perdre un copain.
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27/05/2007
Une promenade dans le Val d'Oise.
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25/05/2007
Le MoDem connecté.
Une charte éthique ("Pour bien des responsables politiques, l’engagement, c’est une carrière. Pour les citoyens, pour les militants engagés ou de cœur, c’est de la vie donnée, gratuitement, donnée à la cité comme on la donne à ses enfants. Cela mérite d’être respecté").
Un sens plein et entier à l’idée de démocratie ("la responsabilité des citoyens entre les votes").
Une réforme profonde de nos institutions républicaines (séparation des pouvoirs, représentation pluraliste…).
La vérité en matière économique comme en matière sociale.
L’enracinement intellectuel de l’action politique.
Le rassemblement.
Une génération politique nouvelle.
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23/05/2007
Quelques candidats que je connais bien pour les légilatives.
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22/05/2007
Colombani : ouf.
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21/05/2007
J'ai oublié trois ministres hier.
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20/05/2007
Les failles de la façade gouvernementale.
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19/05/2007
Faut-il sauver Bayrou ?
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18/05/2007
Les champs de courses illégaux.
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17/05/2007
Non investiture de Quitterie Delmas : le Mouvement n'est déjà plus Démocrate.
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Neuf ans de gestion de fait au champ de courses d'Auteuil.
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16/05/2007
Bernard Kouchner : les paradoxes de l’humanitaire.
Est-il possible de s’en indigner ? Faut-il s’en réjouir ? Je demeure partagé.
Pourquoi ce mélange d’impressions ?
L’aspect positif de la nomination de Kouchner au Quai d’Orsay, c’est bien entendu la vocation humaniste de la France qui trouve un avocat inlassable dont l’image, de ce point de vue, est intacte.
Le french doctor, l’homme des réseaux humanitaires mondiaux, le souvenir des boat people, de l’Afrique en guerre et en souffrance, l’expérience d’une gestion réussie au Kosovo. Tout cela.
Mais c’est aussi la victoire de la conception de l’administration Bush. Kouchner n’est pas un partisan infatigable de la paix à tout prix : la guerre en Irak, il est pour. Il est pour, sans doute, pour préserver Israël dont Saddam Hussein est le plus irréductible adversaire, mais aussi parce que la guerre en Irak lui paraît illustrer in vivo sa théorie du devoir d’intervention à fin humanitaire.
Voilà l’un des enjeux : les souverainistes défendent l’idée qu’il revient aux peuples eux-mêmes de choisir leurs chefs, quitte à être l’objet de dictatures sanguinaires. Nul n’a ni le droit ni a fortiori le devoir de s’occuper des affaires intérieures des peuples.
Kouchner, lui, défend l’idée symétrique : la communauté internationale est coresponsable des affaires intérieures des pays, elle est soumise à un devoir d’ingérence.
Or l’affaire irakienne, qui démontrait si bien le principe défendu par Kouchner, en a encore plus parfaitement prouvé les limites : combien difficile est la vie d’un gouvernement importé dans les valises d’un « libérateur » étranger.
Il y aurait donc, dans la nomination de Kouchner un double « persiste et signe » : celui de l’administration Bush récompensant un de ses fidèles et réaffirmant par là la légitimité de son intervention en Irak et, par ailleurs, celui de Kouchner disant « la stratégie a échoué en Irak mais elle est bonne et bien fondée » telle quelle et sans modification.
On voit bien entendu que, pour la France, c’est d’abord le signe d’un pays (le nôtre) qui aurait « mangé son chapeau » alors que chacun, aux États-Unis mêmes, sait désormais que nous avions raison en 2003 et qu’on a multiplié pour nous convaincre les mensonges et les intimidations les plus scandaleuses, dont la simple accumulation démontre la justesse de notre position.
Et aussitôt se profile l’inconvénient majeur de la nomination de Bernard Kouchner : en désignant un humanitaire aux Affaires étrangères, la France semble donner une deuxième fois raison à l’administration Bush : n’oublions pas que celle-ci voulait cantonner l’ONU et les organes du multilatéralisme mondial dans un rôle purement humanitaire, comme une sorte de super Croix-Rouge. Il ne reste donc plus aux gouvernements des États qu’à nommer ministres les directeurs de leurs croix-rouges pour matérialiser leur vocation, cependant que, seul, le gendarme du monde s’occupera de sécurité et de puissance.
Or cette vision n’est pas satisfaisante. Il ne peut y avoir de gouvernement mondial que multilatéral et aucun pays n’a vocation à diriger à lui seul le destin des autres.
Voilà donc pourquoi (au-delà même de la caution qu’il donnerait au programme de Sarkozy) je m’interroge sur le projet de désignation de Bernard Kouchner comme ministre des Affaires étrangères.
Bien sûr, on peut dire qu’il s’agit aussi de faire bouger les lignes. On peut voir là l’incarnation du projet que François Bayrou a incarné avec grand talent.
Et cependant, non.
On ne peut pas dire ça. Ca n’a rien à voir avec l’union nationale telle que la voulait Bayrou. Oh, je pourrais invoquer la confusion entre rassemblement et débauchage, entre décloisonnement et reniement.
Je pourrais aussi noter que l’atmosphère pétainiste qui se dégageait de la fin de la campagne de Sarkozy ne me paraît en aucune manière compatible avec la novation humaniste qui inspirait et inspire toujours le projet d’union nationale.
Il me suffit de dire que Sarkozy n’a en aucune manière désavoué ceux de ses amis qui ont sans vergogne pioché dans la caisse, pour rappeler qu’il n’y a pas de liberté sans vertu et que ceux qui rejoignent aujourd’hui le gouvernement sans avoir pris les plus élémentaires garanties de ce point de vue se font tout simplement les complices d’un système qui, bien plus que la fraude de certains pauvres, alimente le déséquilibre de nos finances publiques et la ruine de nos concitoyens les plus faibles.
Alors, au moment de répondre à la question que Sarkozy, tout miel, tout loup enfariné, va leur poser, que tous les ralliés réfléchissent donc au destin des faibles : entrer dans l’inféodation de Sarkozy c’est, pour toujours, choisir le camp des puissants contre celui des faibles.
À chacun donc selon sa conscience.
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14/05/2007
Sarkozy : la tentation bonapartiste.
On avait cru lire et entendre que Nicolas Sarkozy avait l'intention d'établir en France le pouvoir d'une vraie droite à l'anglo-saxonne, une novation intégrale pour notre pays qui, en dehors de Poincaré ou de Pinay, a peu connu cette façon d'envisager la politique.
Or voici qu'on a reconnu dans les dernières déclarations et dans les derniers actes du futur président de la république une tout autre attitude, beaucoup plus française, qu'une partie de la presse étrangère avait identifiée bien avant nous : le bonapartisme.
Qu'est-ce que le bonapartisme ?
Un régime hybride où se mêlent l'autorité et (pour faire simple) l'ambition révolutionnaire ou populiste.
Napoléon Ier, avant de devenir empereur, avait été jacobin et, comme tous ceux qui se congratulaient de l'exécution du roi Louis XVI, il signait ses actes, en 1793, "Brutus Buonaparte" (où Brutus rappelle le meurtre de César).
De la même façon, Napoléon III, avant d'accéder au pouvoir, avait figuré parmi les "carbonari", ces conjurés dont le rôle fut si grand dans le mouvement révolutionnaire et unificateur italien.
Ambition et égalité pour le peuple, donc, mais autorité.
C'est d'ailleurs la philosophie intrinsèque de la Ve république depuis de Gaulle, ce mélange, malgré la parenthèse de plus de trente ans que constitue finalement la période 1974-2007.
On y trouve par exemple la nature plébiscitaire du régime, la référence au référendum pour valider l'action générale d'un chef de l'Etat. Et de fait, le référendum de 2005 visait encore plus Chirac que la constitution européenne (bien qu'il ait abouti, en Sarkozy, en un enterrement de tout projet européen).
Or la combinaison autorité/égalité est l'un des ingrédients ou l'un des ferments du despotisme et c'est seulement par la personnalité (et la vertu !) de ceux qui incarnent un tel régime que celui-ci peut se retenir de basculer du côté de la tyrannie. Rappelons que c'était le reproche adressé à la Ve république par ses premiers détracteurs. La question se pose de nouveau, intacte.
Il reste aussi à savoir comment le nouveau président pourra combiner cette approche française avec ses obédiences américaines.
On a appris que le nouveau secrétaire général de l'Elysée serait le récent ambassadeur de France à Washington et on sait que le nouveau premier ministre sera un homme qui, certes, se réclame du gaullisme social, mais, par ailleurs, a présidé durant plusieurs années une officine (le CASE) chargée de promouvoir en France l'amitié franco-américaine.
Peut-être finalement la solution de cette contradiction se trouvera-t-elle dans la poursuite du modèle berlusconien : Berlusconi avait promis moult réformes toutes plus réactionnaires les unes que les autres ; il n'en a pas fait le dixième mais tout son exercice du pouvoir a consisté à piller l'Etat.
Etant donné l'appétit des amis de Sarkozy, qu'il s'agisse de ses militants, de son entourage ou de ses commettants du Cac 40, on peut gager qu'en tout cas, de ce côté-là, on ne sera hélas pas surpris.
Et Bonaparte ?
Eh bien, le prince Napoléon, lui, se trouvait à la Mutualité pour la fondation du Mouvement Démocrate, donc dans le camp de la liberté plus que de l'autorité.
Vive le Modem !
20:45 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique, présidentielles, udf, mouvement démocrate, bayrou, sarkozy, royal | | del.icio.us | | Digg | Facebook
13/05/2007
Naissance du Mouvement Démocrate jeudi 10 mai.
Tous étaient là.
Haut lieu historique de la gauche française au XXe siècle annexé depuis quelques années par l'ensemble de l'éventail politique, la salle de la Mutualité était pleine.
Au balcon, les auditeurs. A l'orchestre, les conseillers nationaux de l'UDF. Ceux de Marseille s'étaient levés avant le jour, ceux de Bretagne avaient choisi entre l'avion et le retard. Ceux de partout se retrouvaient avec une souriante certitutde : ils venaient actionner le bulldozer qui continuerait à labourer la vie politique française pour renverser les édifices lézardés de la politique de papa.
François Bayrou, très en forme, tout à fait alerte, retrouvé depuis ce soir de deuxième tour où, décomposé, il commentait la victoire de Nicolas Sarkozy, parla le premier. Beau discours, offensif, ponctué par la présentation de ses trente ou quarante parlementaires présents.
Le centre éclôt. On le dit mort ; il naît.
La France change. Les partis politiques ne lui ressemblent plus guère.
Il fustige au passage non pas les parlementaires qui ont rejoint le camp de Sarko, mais la logique politique et institutionnelle qui a contraint certains d'entre eux à le faire contre leurs propres convictions.
Aberration et scandale d'un engagement de principe auquel les "canossés" (pardon du néologisme) ont été contraints ; quatre votes auxquels ils jurent de ne se point dérober et qui font d'eux des pantins. Il s'agit de l'investiture, du budget et de la confiance en particulier.
Pourtant, la constitution stipule que "tout mandat impératif est nul".
Comme toujours, à l'UMP, tout en se drapant dans sa dignité, on s'assied gaillardement sur la constitution. Voici donc vingt-deux parlementaires transformés en marionnettes.
Ils sont comme les soldats étrangers de Napoléon, comme les ralliés de tous les régimes : tenus en suspicion, soumis aux fourches caudines, liés pieds et poings, enchaînés aux grilles de l'Assemblée nationale comme au pilori avec la pancarte "J'ai trahi".
Et dire que c'est l'UMP qui accuse Bayrou d'avoir trahi !
Pauvres parlementaires qui, pour sauver la dorure d'un titre, les émoluments d'un mandat, la fierté peut-être d'une épouse, d'une maîtresse ou d'un giton, se retrouvent à l'état d'esclaves politiques, privés de leur souveraineté la plus élémentaire.
Faut-il rappeler que la fonction primordiale, historique, onthologique, du Parlement, est le consentement à l'impôt ?
Sont-ils donc encore parlementaires, les enchaînés de l'UMP ? Eux qui s'engagent à voter l'impôt quoi qu'il arrive ?
Où sont-elles donc les belles envolées de Charles-Amédée de Courson contre la gabegie budgétaire ? Désormais, il la votera, il s'en réjouira, il la soutiendra, il y participera. Le calice se boit jusqu'à la lie.
Où le courage de ceux qui ont voté la censure ?
Il n'en reste plus rien. Ces gens ont déceint leur écharpe tricolore, ils l'ont déposée au pied du trône et ils vont désormais nus, vêtus de leurs seuls oripeaux de goudron et de plumes.
Voici en substance ce que leur a dit François Bayrou.
Pauvre Jean-Louis Bourlanges qui s'est dévoué pour venir porter leur parole à une salle qui ne l'écoutait que pour le combattre.
Vaste silence quand François Bayrou tança ses amis qui s'en prenaient à Bourlanges ; en chef sage il leur lança, contre leur tohu-bohu :
- Si vous le désapprouvez, que ce soit par le silence.
Oh, quel silence. Quel terrible et éloquent silence.
- Ecoutez, dit Talleyrand.
- Quoi ?
- Le silence.
Quel silence.
Et Bourlanges, théâtre sans doute, évoque un malaise qui le prend, tente d'attendrir sa salle, une salle pour une fois sans coeur, sans oreille pour celui dont l'intelligence a longtemps (vingt ans !) égayé tant d'oreilles centristes.
Le voici, amaigri, lent, piteux, qui descend de la tribune.
Et le combat continue.
Une députée européenne se présente dans le Tarn aux législatives. Acclamations.
Un vieux centriste vient rappeler des souvenirs de la fondation de l'UDF en 1978, en écho aux propos de Didier Bariani qu'on a trouvé brillant et ému de remuer lui aussi des souvenirs de jeunesse.
L'UDF a presque trente ans.
La voici sur le point de s'engager auprès de François Bayrou dans le Mouvement Démocrate. Bayrou soumet sa motion. Plus de mille cartons bleus se lèvent. Plus de mille. Quatre cartons blancs de l'abstention, quatre cartons jaunes du vote contraire. A la quasi-unanimité, le Mouvement Démocrate est adopté, aun plus grand contentement aussi de l'écologiste Corinne Lepage et du député ex-vert européen Bennahmias (annoncé), mais aussi d'autres formations et groupes qui vont adhérer au Mouvement Démocrate.
Voici les temps nouveaux.
En juin, les jockeys centristes courront sous la casaque orange du Mouvement Démocrate. Le tiercé dans l'ordre ?
Liberté, égalité, fraternité.
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