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17/10/2007

Ce soir, café démocrate, Quitterie Delmas et Marielle de Sarnez.

C'est la journée du refus de la misère. Après avoir fait un tour près de chez moi, au Trocadéro, où sera donnée une animation vaste pour cette commémoration du refus de la misère, en face de l'agaçant ballon de rugby géant qui trône, désormais inutile, au milieu de la tour Eiffel, je rejoindrai le café "L'Imprévu", dans le XIVe arrondissement, pour mes retrouvailles avec la sympathique bande de Quitterie Delmas, MoDem 4.0, collectif Sigismond et autres avatars de qualité.
 
Marielle de Sarnez, qui s'est exprimée avec conviction dimanche contre l'amendement ADN, va certainement donner quelques lueurs sur l'horizon du MoDem à Paris en particulier, sur la rénovation de la politique française et sur ce que cette rénovation peut offrir pour améliorer notre société.
 
Il y a beaucoup à faire. 

15/10/2007

Liberté de la presse : une pétition.

Ce n'est pas du corporatisme, mais la défense de l'une de nos libertés fondamentales : les journalistes, les cinq centrales syndicales de journalistes, les sociétés des journalistes aussi, tout le monde journalistique se lève pour réclamer des garanties. Outre une pétition, un rassemblement est prévu le 5 novembre. Pour plus d'info, le point rouge de la Télé Libre.
 
Oh, on peut dire que c'est leur faute, qu'ils n'ont qu'à produire une meilleure info et qu'alors leurs canards se vendront mieux, je ne crois plus que ce soit vrai. Bien sûr, ce cercle vicieux existe et il est soigneusement entretenu par les décideurs de la presse, possesseurs des journaux, financiers mouillés en politique, mais les journalistes sont ici victimes d'une logique économique pervertie et non complices, sauf exception de certains directeurs de rédaction et de certains journaleux encartés. La vérité est que les journaux sont des rouages d'une logique financière et politique, très "à la française", dans un état trop puissant, où tout émane de la cour du monarque pseudo-républicain. Détenus par les amis du pouvoir, ils ont pour mission d'obéir au pouvoir et de respecter les codes d'un système qui a choisi son organisation, y compris sa propre (et sage) contestation.
 
On a cru qu'Internet suffirait à compenser cette lacune. La dernière campagne présidentielle a prouvé que la pluralité des moyens d'info perdurerait et qu'Internet s'ajoute à la presse sans l'éliminer, qu'elle crée une nouvelle branche de presse.
 
Il est vrai que la presse payante est en très grave crise, que les gratuits et Internet n'y sont pas pour rien, ce qui crée une réalité irréversible et en partie réjouissante et prometteuse de perspectives nouvelles pour la profession, mais la télévision, elle, se porte bien et le scandale y est permanent. Soutenons donc les efforts des journalistes, une profession qui bouge.

12/10/2007

Honte à vous, Monsieur Attali.

Jacques Attali a été chargé par Nicolas Sarkozy d’une Commission pour Libérer la Croissance Française (CLCF). Et voici qu’en plein grenelle de l’Environnement, cette commission jette un vaste pavé dans la mare. Elle vient de découvrir, ô surprise, que le principe de précaution est un frein à la croissance et que seuls les hypermarchés et la grande distribution peuvent incarner l’efficacité économique et la croissance dynamique.

Sur le deuxième point, les patrons de PME et les agriculteurs, qui ont massivement voté Sarkozy, apprécieront : fin de toutes les lois qui protègent le petit commerce, même la loi Royer de 1973 ! Vive les ventes à perte qui permettent aux acteurs économiques les plus forts de casser les reins des plus faibles ! Voici les masques tombés. Fin de la reprise des arguments bayrouistes sur le « Small Business Act » à la française. Qu’on se le dise, la société vue par Sarkozy, c’est la loi du plus fort.

Honte à vous, Monsieur Attali.

Eh bien, non. Non.

Sur ce point plus que sur tout autre, le pouvoir actuel insulte l’âme française. L’opinion ne se laissera pas faire, l’indignation hurlera.

Quant à l’élimination du principe de précaution, qui suppose de revenir sur des récentes modifications de la constitution (charte de l’Environnement), c’est une clameur productiviste, l’aveu que pour le pouvoir, grenelle n’est qu’une poudre d’OGM aux yeux des gogos. Les vrais projets sarkozystes sont là, à peine voilés, dans les poches sales d’Attali.

Honte à vous, Monsieur Attali.


11/10/2007

Initiative de jeunes responsables de tous horizons politiques pour relayer une proposition de l'Alliance pour la Planète.

Quitterie Delmas s'est engagée pour soutenir une proposition de l'Alliance pour la Planète en matière d'évaluation de l'impact de la production industrielle et commerciale sur l'environnement. Le détail ici.

Régimes de retraite : et les ministres ?

Il est désormais acquis que, comme on s'y attend depuis le début, il y aura un remaniement gouvernemental en janvier. Cette date peut être rapprochée des élections municipales, bien entendu, mais pas seulement : il se trouve que pour acquérir les droits à la retraite des ministres, il faut avoir exercé une fonction ministérielle durant six mois. Pour les membres du gouvernement actuel cette échéance tombe fin novembre, on ne va pas congédier des ministres en pleine discussion budgétaire devant le parlement, ce n'es pas commode, ensuite vient Noël, donc janvier.
 
Ainsi les ministres que Sarkozy remerciera n'auront-ils pas tout perdu : ils auront conservé leur droit à la retraite ! Et ce n'est pas rien, une retraite de ministre. S'ils se quittent, ils se quitteront donc peut-être en désaccord politique, mais au moins bons amis, sur un intérêt bien conçu. C'est ainsi que l'on ménage les gens et l'avenir, c'est de la politique des civilités (au détriment du contribuable, ça va sans dire).
 
Juppé, à l'inverse, lorsqu'il congédia les "juppettes" (et Claude Goasguen) parut assez "rat" d'avoir fait ça juste quelques jours avant l'échéance des six mois, quelque chose comme cinq mois et vingt jours. C'était maladroit, tous les renvoyés lui en ont voué une haine inexpiable.
 
Si l'on doit reconnaître une habileté à Sarkozy, c'est bien cette psychologie-là, qui consiste à se montrer généreux avec l'argent des autres.
 
N'empêche que ce régime spécial de retraite-là, je ne serais pas fâché de le voir modifier, et s'il faut quarante et un ans de cotisation pour acquérir les droits à la retraite des ministres, ça fera des économies, on en a bien besoin !

09/10/2007

Désignation des candidats du MoDem aux municipales : il faut voter.

Les rumeurs les plus diverses courent en ce moment sur la désignation des têtes de listes du MoDem aux prochaines municipales. On dit d'abord que la procédure serait confiée aux structures actuelles de l'UDF, ce qui paraît paradoxal. On dit aussi que le comité restreint autour de Bayrou tranchera seul et en dernier ressort, ce qui semble étroit.
 
Le tout se fait sur fond de naissance difficile pour le MoDem : parti unitaire ou fédération de type "vieille UDF" (d'avant 1998) ?
 
En somme, le système n'en finit pas de faire payer à Bayrou son beau score de la présidentielle.
 
Le système se défend.
 
Le maillon faible de l'entourage est devenu celui que l'on croyait le plus fort : Michel Mercier, sénateur et président du conseil général du Rhône, penche ouvertement pour un rapprochement avec le pouvoir, alors même que ce rapprochement n'est pas logique dans un choix d'autonomie politique où les alliances de second tour doivent se déterminer au soir du premier tour et pas avant.
 
Il faut donc là rappeler qu'en 2004, lorsque Bayrou lança des listes autonomes UDF dans toutes les régions métropolitaines, deux firent exception : la Picardie où Robien conduisait une liste d'union UDF-RPR (était-ce déjà l'UMP ?) et Rhône-Alpes où Comparini menait une semblable union. Voici donc prouvé que les sillons se creusent toujours dans le même sens.
 
Il est vrai que Michel Mercier a essuyé au début de l'été une très vive offensive de Jean Arthuis qui était sur le point de scinder le groupe UDF-UC lorsqu'une transaction est intervenue. Il est manifeste que Mercier a perdu cette bataille et qu'il gère sa défaite à sa façon.
 
Quoiqu'il en soit, dans ce brouillard collant, Bayrou vient de réaffirmer sur La Télé Libre son refus d'entrer dans la majorité de Sarkozy et dans le gouvernement. On ne mesure pas encore l'impact de cette prise de position sur ses relations avec Mercier, sur l'avenir du suicide de l'UDF et sur la genèse du Mouvement Démocrate.
 
Mais il est évident que le choix des têtes de listes et des stratégies municipales progresse à grands pas dans l'esprit de Bayrou.
 
Quitterie Delmas, sur son blog, vient de prendre une position très offensive pour que les investitures soient confiées aux militants eux-mêmes et elle a raison. Comme le choix d'un candidat dans une très grande ville est affaire de stratégie nationale, il me semblerait juste que Bayrou propose ses candidats au suffrage de ses adhérents, qui pourraient alors les refuser éventuellement.
 
Vive la démocratie.

07/10/2007

Revoir "le jouet" de Francis Veber.

"Le Jouet" est mon préféré parmi les films de Francis Veber. C'est l'histoire d'un homme (Pierre Richard) qu'un tout jeune fils réclame comme jouet et comme cadeau à son père (Michel Bouquet) qui s'exécute. La dénonciation sociale est forte dans ce film marqué par la crise de 1973 et la fin des "30 glorieuses", où apparaît la précarisation des salariés, en l'occurrence (tiens, tiens...) des journalistes.
 
La scène la plus forte du film est celle où, par souci pédagogique, Bouquet entraîne l'enfant dans une maison anonyme et bourgeoise où toute la famille est à table. La maison n'est pas à vendre, se rengorge le père (Daniel Ceccaldi) entre deux bouchées. Mais trente secondes plus tard, la maison est vendue, meubles compris et ses occupants ont déguerpi contre la promesse d'un vaste chèque. Moralité ? Tout s'achète. Fin de la leçon du père au fils.
 
Eh bien Sarkozy me fait penser à Bouquet : il entre dans une maison politique et il dit : "combien ?" et tout s'achète. Or ce que Michel Bouquet exprime dans cette séquence où il est génial, c'est la perversité. Oui, je crois qu'il faut revoir ce film pour se persuader que la perversité est l'un des moteurs principaux de Sarkozy. Perversité du pouvoir, de la manipulation et de l'humiliation. C'est son épine dorsale, donc à la fois son point fort et son point faible. Il ne s'agit pas d'une perversité pathologique mais seulement d'un lourd travers, d'un penchant vénéneux. Il faut connaître son adversaire pour le bien combattre. 

27/09/2007

Politique étrangère : voeux et actes.

La révolte birmane sur fond d'assemblée générale des Nations Unies, outre qu'elle rappelle le clivage qui sépare la Chine et ses alliés, d'une part, et l'occident, permet aussi de toucher du doigt les limites des bons voeux développés par la France depuis de lolngues années.
 
La présence commerciale française en Birmanie est en effet manifeste dans le secteur pétrolier et s'il était cohérent que nos autorités n'en disent rien au moment où la Chine était un  allié en résistance contre l'hégémonie américaine, on aurait pu croire que Sarkozy l'Américain s'en offusquerait plus. Il s'en garde bien et l'on constate donc que la realpolitik ne sera pas absente de ses choix.
 
C'est pourquoi on est un peu sceptique sur le très beau discours qu'il vient de prononcer devant les nations assemblées. Il a développé de fort beaux projets avec de fort beaux mots, il a plaidé pour un monde plurilatéral qui eût pu déplaire à ses commettants américains mais, du même geste, il a fait entériner l'installation d'une force de l'ONU en République centrafricaine et au Tchad, dont la nature très ambiguë ne laissera pas de susciter de nombreuses questions, pas toutes favorables à la France.
 
Quoiqu'il en soit, la politique étrangère qu'il a inaugurée se pare de beaucoup de belles phrases. Espérons qu'elle atteigne des résultats utiles.

25/09/2007

France : la faillite ou Bayrou ?

Bayrou l'avait énoncé lors de sa campagne : le redressement des comptes de l'État est la priorité. Je pensais, le jour du discours inaugural de Fillon, qu'il tiendrait deux ans à jeter l'argent par les fenêtres avant d'être remplacé par un austère comptable chargé de redresser la barre.
 
En fait, il n'a pas fallu trois mois pour transformer le dépensier en chantre de la lutte contre les déficits.
 
Bien sûr, au milieu, il y a eu le paquet fiscal, une quinzaine de milliards d'Euros, et même une tentative d'exonération des intérêts d'emprunts, avortée hélas pour les emprunteurs mais heureusement pour nos comptes publics et en définitive pour nos impôts.
 
Voici la droite devant le choix de la sagesse et Sarkozy devant une métamorphose inéluctable. Qu'en sortira-t-il ?
 
J'espère qu'au moins la France s'en sortira ; pour cela, la question centrale, celle du pouvoir d'achat, devra être posée.

24/09/2007

La Bretagne à Paris : un triomphe ?

Je n'en ai vu que des images, mais le défilé parisien avait fière allure et l'élégance des couleurs, des danses et des musiques bretonnes et celtiques rayonnait. Champs-Élysées !
 
Il a été question, autour de ce défilé, de l'institutionnaliser à la manière de celui de la St-Patrick à New-York. Pour la Bretagne, serait-ce Sainte Anne ? Ne vaudrait-il pas mieux choisir une date plus laïque ? (29 septembre pour la bataille d'Auray, par exemple).
 
D'une manière générale, faut-il y voir un  communautarisme ou une occasion supplémentaire de faire la fête ?
 
Je n'ai pas été surpris d'apprendre que Delanoë était d'origine bretonne, car son nom est courant à l'ouest de Rennes.
 
Et cependant, je souhaite que le MoDem ait son propre projet et ses propres listes pour les prochaines élections municipales. Et chez vous ? Y en aura-t-il ? 

21/09/2007

Sarkozy a raison.

Pour une fois, je vais dire du bien de Nicolas Sarkozy.

Pourquoi ? Parce que je trouve qu'il faut trouver le ton et le temps justes de l'attaque. On n'y est pas encore.

Disons-le : quand Sarkozy dit qu'il veut une France qui donne moins l'impression d'une paralysie générale, il a raison. Je suis actuellement contronté à un de ces ormalismes tâtillons qui aboutissent à ce qu'en son temps François de Closets a résumé d'une formule sonore : "Et puis, merde !"

Et puis, merde, j'en ai marre des délais interminables pour des choses qui vont sans dire, marre de l'opacité de certaines procédures administratives particulièrement lentes. Marre, quoi.

Et même, si l'on va au-delà de ce simple aspect primaire des choses, j'ajoute que sa façon de s'adresser aux Français comme s'il cherchait à trouver l'oreille d'un grand déprimé en formulant pour lui les réflexions qu'il se fait et qui traduisent sa déprime, tout ça n'est pas si mauvais. La France a besoin d'être secouée avec bienveillance. Et sur ce point, Sarkozy a raison.

Même s'il y a tout le reste. 

18/09/2007

Rentrée parlementaire : les parlementaires compteront.

Les parlementaires seront de plus en plus actifs ; la rentrée parlementaire est l'occasion pour eux de faire valoir les réalités et ils le feront.

Bien sûr, comme tout ami de Bayrou, je déplore l'injustice du scrutin législatif. Mais j'ai la conviction qu'en cette période d'intense réflexion institutionnelle, ils auront à coeur de jouer leur rôle.

Il est question d'une assemblée constituante ; si elle voit le jour, combien y seront élus ? Ca se joue mai!ntenant. 

17/09/2007

Solution sans guerre

Par pitié, que l'on cesse de tromper notre marasme économique avec des diversions et que l'on cesse de céder à la facilité de la guerre. Oui à des sanctions renforcées contre l'Iran. Vive ceux qui agiront pour une solution sans guerre.

 

16/09/2007

Matière grise ou matière orange ?

Décidément, le MoDem est le parti de la matière grise. On y trouve tellement de phosphore qu'à mon avis, vu de satellite, Seignosse doit être phosphorescent en ce moment.
 
On lit des comptes-rendus de très haute tenue qui témoignent que désormais, c'est de là, de la matière orange, qu'émaneront les idées de l'avenir.
 
Mouvement Démocrate, MoDem ; Mouvement Demain, MoDem ?
 
On aperçoit les meilleurs d'entre nous sur les images qui circulent sur internet, notamment Quitterie Delmas qui délocalise son café Démocrate dans les Landes pour l'occasion.
 
Pour ma part, je guette la signature d'une procuration à un notaire par un promoteur pour pouvoir enfin vendre les terrains et rentrer à Paris. Cela dit, en Bretagne, aujourd'hui, il fait beau ; vive la plage ! 

15/09/2007

François Bayrou et les vieilles gloires de la télé.

Le congrès fondateur de Force Démocrate eut lieu fin 1995 à Lyon. Force Démocrate (FD) était le parti, composante de l’UDF, fondé par Bayrou sur les ruines du CDS, auquel s’étaient joints le Parti Social-Démocrate (PSD) d’André Santini et une mouvance écologiste menée par le fils de feu Charles Hernu.

Ce congrès devait tonner comme les trompettes de Jéricho aux oreilles du reste du paysage politique français et inscrire le nom de FD au fronton de tous les monuments. Hélas, au cœur même du week-end, Léon Zitrone mourut. De quoi parlèrent donc toutes les chaînes de télé et de radio, tous les journaux, en chœur, durant tout le week-end ? De Léon Zitrone. Et FD demeura dans les limbes de la confidentialité (il faut dire qu’Internet était encore au stade confidentiel en France).

Et voici que, au beau milieu des rencontres démocrates de Seignosses, Jacques Martin disparaît. Y a-t-il donc une malédiction ? Jacques Martin, certes, aurait eu des raisons de rejoindre Bayrou et restera dans l’Histoire comme l’homme qui a flanqué un énorme coquart à l’œil de Sarkozy. C’était le jour où il devint patent que le maire de Neuilly avait dérobé l’épouse de l’animateur télé. Sarkozy se promena pendant un certain temps orné d’épaisses lunettes noires qui dissimulaient son œil tuméfié. Mais Jacques Martin est mort au mauvais moment. Et dans les Pyrénées-Atlantiques…

Quoiqu’il en soit, devant ce mauvais sort qui poursuit Bayrou, je suggère que, d’ici le congrès fondateur du Mouvement Démocrate (MoDem), le 25 novembre (à la Sainte-Catherine, tout arbre prend racine), toutes les anciennes gloires de la télé soient abattues, au fusil, au couteau, à la grenade, bref, par tout moyen adéquat, de façon à nous laisser travailler en paix.


14/09/2007

Loin des landes oranges, mais près par l'esprit.

Tout d'abord des nouvelles du trio de notaires. Celui qui doit produire un papier l'a rédigé et n'attendait plus, à midi, qu'une signature par Internet pour le boucler et l'expédier au notaire qui transmet à la DDE. Voilà à quel rythme on vit, ici, en Bretagne, mais la solution se profile.
 
Pour le reste, tout en lisant un compte-rendu d'un article de Bayrou qui sort aujourd'hui dans une revue de réflexion, j'espère des nouvelles de Signosses et du MoDem. Nos blogueurs favoris ne nous font pas vivre l'événement en direct ; c'est qu'il doit être passionnant ! Vivement qu'on en sache plus ! 

12/09/2007

Café démocrate autour de Quitterie Delmas ; vu de Bretagne.

Tout d'abord un mot du feuilleton notarial que j'évoquais hier : un notaire a dit à l'autre que le problème était résolu. Comme on ignorait qu'il y eût problème, on a été surpris. Quoiqu'il en soit, cette solution n'a pas encore abouti à ce que le précieux papier soit remis à l'autre notaire, celui qui doit faire la vente de terrains dont il est question. Bref...

Les comptes-rendus du café démocrate n'ont pas encore été relayés par Quitterie Delmas et je ne les ai pas encore eux tous sous les yeux. Celui que j'ai lu suggère que les rencontres de Seignosses autour de Bayrou seront un grand moment.

Toujours pour la même raison, il est improbable que je puisse m'y rendre, à moins d'un miracle aboutissant à la vente avant dimanche. 

À tous ceux qui lisent ces lignes et qui iront dans les landes oranges, je souhaite un bon séjour, fructueux et intello en diable, ainsi que d'éclatantes perspectives municipales. 

11/09/2007

Ce soir, café des démocrates autour de Quitterie Delmas.

Réinventer la politique, modifier les pratiques et la vie politiques, choisir l’engagement citoyen et l’organiser pour l’utilité commune et dans un esprit altruiste. Susciter le temps des idéaux.

Hélas, je ne pourrai me rendre à cette belle soirée que si coup de théâtre annonce qu’enfin un certain notaire a produit un certain papier et qu’une certaine vente de terrains est faite. Beaucoup de si pour une seule journée.

Mais il faut aller à la Bastille participer au travail des amis de Quitterie Delmas, entendre les analyses de Corinne Lepage, débattre, remuer la brume de la rêverie pour en faire la lueur du projet. La France a besoin d’invention et de réinventions.

Je serai à coup sûr au prochain café démocrate et je lirai d’ici là les comptes qui seront rendus de celui de ce soir par ceux qui s’y joindront.

08/09/2007

Laporte ne veut pas être ministre !

Être ministre de Sarkozy n’est guère agréable. On a connu villégiature plus riante et fonction mieux valorisée. Définition du poste de ministre sous Sarkozy : une potiche posée sur un siège éjectable. Alors voilà notre sélectionneur national qui s’aperçoit que finalement, quitter la fraîcheur du gazon pour les dorures ministérielles, avec un salaire au fond modique, tout ça n’est peut-être pas pour lui. Seulement il s’est engagé : s’il gagne la coupe du monde de rugby, il sera ministre. Il ne lui reste donc qu’une solution : perdre la coupe.

Évident, non ?

Plus sérieusement, Bernard Laporte est, avec Max Guazzini, la cheville ouvrière de la métamorphose vécue par le rugby français depuis une dizaine d’années, dont l’aspect – moins anecdotique qu’il n’y paraît - le plus notoire est le calendrier de rugbymen nus intitulé « Dieux du stade », qui est devenu un véritable succès commercial.

Bien entendu, on peut se gausser ou s’inquiéter de cette évolution vers une vision moins sportive et plus commerciale de l’image des sportifs. Et cependant, j’avoue que ces photos me rappellent les vases grecs antiques où les sportifs étaient représentés nus ; et d’ailleurs, ne dit-on pas qu’ils concouraient nus aussi ? Enfin, par goût personnel, j’ajoute que le corps de certaines athlètes est aussi de toute beauté, celui des sauteuses en longueur ou en hauteur par exemple, et je ne vois rien de choquant à ce que cette beauté soit révélée comme un témoignage d’une réalité digne et marquante, reflet de l’époque.

Ne nous voilons pas la face : il y a bien une dimension érotique dans l’attrait que nous éprouvons pour certains spectacles sportifs, comme pour tous les autres. Et beaucoup d’activités athlétiques dégagent une profonde sensualité. Là encore, en montrant les corps, on dit la vérité, rien de plus.

Pour en revenir à Laporte et Guazzini, ils sont ceux qui ont le mieux entraîné leurs troupes vers le professionnalisme, qui a été et reste une authentique révolution d’une discipline longtemps façonnée par l’éthique de l’amateurisme.

Au moment du bascule, les joueurs de rugby et leurs hommes d’affaires faisaient valoir que les matchs rapportaient de plus en plus de droits dérivés et que le statut d’amateur les empêchaient de prendre leur part de ce gâteau financier croissant. Ils avaient raison. Ils ont choisi le professionnalisme, ce n’est pas sans inconvénient mais, au final, on doit se souvenir de cette justice qu’il leur a rendue.

Guazzini est un entrepreneur, très lié à une certaine gauche, aimant peindre les maillots de ses joueurs en rose et siéger près de Delanoë ; il aime d’ailleurs fort les vases grecs évoqués plus haut. Il a fait fortune en participant à l’aventure de la radio NRJ, dont il possédait il y a peu encore 5% du capital, une somme très confortable, voisine du milliard de Francs en 2000 (soit 150 millions d’Euros en monnaie courante). En 1994, il a distrait une goutte d’eau de cet océan d’argent, quinze millions de Francs (2,3 millions d’Euros) pour renflouer une équipe de rugby en faillite, celle du CASG, un vieux club qui occupait le stade Jean Bouin, juste à côté du Parc des Princes à Paris. Il a adjoint le nom d’un autre vétéran du sport parisien, le Stade français, pour créer l’équipe du Stade français-CASG qui depuis lors a pu abandonner le vieux vocable CASG pour ne conserver que Stade français. L’équipe débuta en seconde division (ou l’équivalent) avec pour entraîneur Bernard Laporte.

Celui-ci eut l’inspiration de rappeler des joueurs plus ou moins retraités, l’ancien pack mythique de l’équipe de Bègles. Il y ajouta un buteur génial et argentin (déjà), le phénoménal Diego Dominguez.

En une saison, l’équipe retrouva l’élite, la saison suivante, elle disputait la seconde division européenne de l’époque, le “bouclier européen“, puis s’enchaînèrent les titres de champion de France.

Au bout de quelques années, Laporte fut appelé pour relever l’équipe de France, qui essuyait défaite sur défaite, en partie à cause des réglementations sur le dopage qui variaient entre les pays anglo-saxons et le nôtre. Laporte, patiemment, mais vite, rebâtit une équipe capable de gagner et emporta des tournois des Six Nations.

Dans le même temps, il venait souvent assister aux matchs de l’équipe du Stade français à Jean Bouin et je le rencontrais dans la modeste tribune présidentielle où j’étais en principe bienvenu comme adjoint aux sports de ce quartier parisien. On dit qu’il continuait et continue à donner plus que des conseils pour l’équipe de Guazzini.

Depuis dix ans, il a presque tout gagné. Il a été recruté avec pour objectif principal de faire remporter une première coupe du monde par nos joueurs. Rien n’est perdu. En vérité, le résultat médiocre obtenu hier soir entretient le suspens pour la suite de la compétition. À voir Zidane s’entraîner avec les All Blacks, on a fini par se demander si ces derniers n’étaient pas les vrais favoris du public français.

Allons, Sarkozy a fait de déplorables championnats du monde d’athlétisme, le voici pour une compétition rugbystique à qui perd gagne. En tout cas, qu’il ne vienne pas nous prétendre qu’il fait gagner la France : on ne le croira pas.

06/09/2007

Municipales parisiennes : le temps d'un air plus frais.

Depuis trois décennies que Paris élit son maire, la ville cherche une formule transparente et efficace.
 
Jacques Chirac a été un bon maire de Paris : il a réorganisé l'administration de la Ville et lui a conféré réactivité, rigueur, ponctualité, bref, beaucoup de qualités rares dans ce type de structures. Il faut dire qu'il pouvait le faire : le budget de la ville était structurellement excédentaire d'un milliard de Francs de l'époque, soit 3% du budget de la Ville. Et il y avait un revers à cette médaille, comme le procès des emplois fictifs du RPR et celui des marchés publics d'Île de France l'ont prouvé.
 
Comme Sophie Coignard l'a très bien démontré dans un livre utile datant de 2005 ("le marchand de sable"), Delanoë a peu révolutionné l'organistion de son administration. Mme Coignard suggère même que les enveloppes occultes n'ont pas baissé, puisque certains fournisseurs ou prestataires de service "se sont succédé à eux-mêmes" comme disent inélégamment les journalistes de la télé.
 
Quoiqu'il en soit, cette ville a perdu en efficacité lorsque le tandem Mitterrand-Monory (ce dernier alors pdt du Sénat) a inventé une taxe de péréquation des collectivités locales, s'élevant à peu près au milliard précédemment évoqué. Alors, de structurellement excédentaire, la ville est progressivement revenue à l'équilibre, avant de s'engager dans la spirale du déficit et de l'emprunt. Et compte tenu des énormes investissements en infrastructures de circulation (pistes cyclables, tramway), ce n'est pas près de s'arrêter, pour la plus grande joie de certaines entreprises.
 
Et cependant, il est évident que Delanoë sera réélu, sauf énorme erreur de sa part : les seconds tours des législatives dans le XIIe et dans le XVe, arrondissements-clef de l'élection, ne laissent aucune chance à la droite, qui d'ailleurs part divisée, Bernard Debré conduisant une dissidence guillerette qui aura des conséquences dans le XVIe arrondissement au moins, celui où il est député.
 
Comme le dit Quitterie Delmas aujourd'hui même, il serait grand temps que, à l'occasion de la préparation de ses listes, le MoDem montre aux autres partis ce que signifie vraiment transparence et démocratie pour faire de Paris une vitrine de la rénovation des pratiques politiques.