07/12/2007
Quitterie Delmas dépoussière la politique sur France 2.
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06/12/2007
Un passage horrifiant de l'excellent livre de J.-F. Kahn.
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05/12/2007
Un souvenir de Raymond Barre.
Puisque la situation lyonnaise s'est clarifiée, j'ai envie de rappeler qu'en matière d'économie et d'éthique économique, Raymond Barre a été le modèle de plusieurs générations.
Pour la mienne, c'est dans les années 1980 que s'est fait le contact avec l'ancien premier ministre.
Nous préparions sa campagne présidentielle, j'avais été l'un des principaux organisateurs d'une université d'été extraordinaire à Hourtin, en Gironde, énorme pour ce petit parti qu'était le CDS, qui m'avait valu de découvrir les beaux quartiers de la vieille ville de Bordeaux et quelques autres plaisirs locaux.
C'était fin août et début septembre 1987. Raymond Barre venait prononcer le discours de clôture de l'université et quand il apprit l'atmosphère extraordinaire qui y régnait, l'attente des gens venus par centaines, les 1500 inscrits du déjeuner de clôture, il décida de modifier son discours dans l'avion qui l'y menait.
Il voulut rencontrer l'équipe nationale des jeunes. C'est nous qui, autour d'Éric Azière (aujourd'hui homme-clef des investitures pour Bayrou), de Bernard Sananès (infortuné concepteur de la communication du premier ministre Dominique de Villepin...), de Joseph Macé-Scaron (aujourd'hui rédacteur en chef à Marianne après l'avoir été au Figaro Magazine), et de quelques autres, avions pris en charge toute la conception et la réalisation de l'événement, dont les autorités "aînées" du mouvement étaient seulement les bailleurs de fonds et, bien entendu, les vedettes américaines.
Il arriva le matin. Il faisait une chaleur écrasante dès le lever du jour. Le site, qui bruissait d'un nombre effrayant de conversations et d'autres activités diverses jusqu'à une heure très avancée de la nuit, venait à peine de s'assoupir quand il fut réveillé par la rumeur de cette arrivée prochaine qui provoqua une ruée sur les petits-déjeuners.
Raymond Barre nous aimait bien. Il avait dit de nous, les JDS, "une exigence intellectuelle et morale, un désir d'action". Ca nous correspondait bien, je crois.
Il sortit difficilement de la voiture qui l'amenait. Il caracolait dans les sondages au-delà de 25%. Tout le monde se précipitait sur lui comme s'il avait pu guérir les écrouelles. Il n'était guère à l'aise avec cette pression humaine. Mais on le voyait heureux. Il se sentait en confiance.
Pour notre petite équipe d'une bonne vingtaine de jeunes de 22 (mon âge alors, j'étais le plus jeune) à 36 ans (le plus âgé était le trésorier Albert Kalaydjian, aujourd'hui conseiller municipal de Saint-Ouen), une petite salle avait été ménagée en vitesse pour la rencontre au sommet. Nous eûmes l'impression de poissons en bocal, car les deux tiers des parois étaient vitrées et les gens absolument agglutinés aux vitres pour observer la scène.
Jean-Marie Daillet, alors député de la Manche et aujourd'hui président des anciens du MRP, se faufila dans la salle, seul aîné parmi les jeunes devant le héros de notre future campagne.
Barre avait un regard de cristal très bleu, avec un léger strabisme. Il s'assit au bout d'une table en fer à cheval, nous échelonnés autour de lui, et entreprit de nous dévisager de cet oeil inquisiteur où l'on devinait une profonde intelligence, en silence. Puis il demanda un café et au moins deux sucres.
Éric Azière avait été un peu plus tôt en Angola, Joseph Macé-Scaron au Liban (où je l'avais accompagné dans la délégation), on parla de ces deux pays. Barre expliqua à propos de l'Angola que l'Afrique attendait beaucoup de l'Europe comme troisième voie entre les deux blocs d'alors. Il confia aussi qu'il avait une fois bousculé le protocole en recevant lui-même l'ambassadeur d'Angola à Paris, alors qu'il est d'usage que le premier ministre ne reçoive que les "grands" ambassadeurs et non ceux des "petits" pays. Mais il se trouvait que l'ambassadeur en question était de ses anciens élèves...
Puis on traita de politique.
Tout de même, on était là pour ça.
Et je n'ai jamais entendu un plaidoyer aussi implacable contre la "mise en coupe réglée de l'État", comme il disait, ce système qui est bien plus que de la corruption, un véritable phagocytage de la structure publique, une utilisation des moyens de l'État à fin politicienne, des circuits d'exploitation financière et autres malversations de toutes natures. Et il précisait que, à cet égard, le RPR (aujourd'hui l'UMP) était "bien pire" que le PS.
Je ne l'ai pas oublié.
Puis il prononça son discours ponctué par un très ému et très émouvant "j'aurai besoin de vous" qui préludait à sa déclaration de candidature, qu'il fit dans la phrase suivante, nous donnant ce deuxième honneur.
Puis il fut le 1501e convive, maniant sa fourchette avec un appétit d'ogre, avalant d'un coup de dent une cuisse d'oie confite, puis une deuxième, après une ou deux douzaine d'huîtres, et avant un dessert, et avec divers médocs (on était en Médoc), et ... c'était vertigineux à voir, ce coup de fourchette.
Puis, toujours heureux, fortement nourri, il partit reprendre son avion. Un mois plus tard, je passai sous les drapeaux. Il était à 28%.
Il profita hélas de mon séjour forcé dans l'armée de l'air pour redescendre jusqu'à ses 16,5% finaux. Évidemment, sans moi, il était perdu ;-)
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04/12/2007
Lyon : une élection sans MoDem ?
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03/12/2007
Après le congrès de Villepinte.
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02/12/2007
Quitterie Delmas, déléguée nationale du MoDem.
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Naissance du MoDem : extraordinaire exercice de démocratie.
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01/12/2007
Deuxième épitaphe de l'UDF.
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29/11/2007
MoDem, un parti Iso ?
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28/11/2007
Négocier en France.
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27/11/2007
Quitterie Delmas et le cas de conscience du Val d'Oise.
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25/11/2007
Métempsychoses de l'extrême gauche.
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24/11/2007
Pour la vertu municipale.
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21/11/2007
Une pétition contre le cumul des mandats.
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20/11/2007
Avenir du MoDem : conférence de Quitterie Delmas à Sciences Po.
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19/11/2007
Laurel et Hardy dans le XIIe arrondissement de Paris.
19:40 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, municipales, Sarnez, Paris, UMP | | del.icio.us | | Digg | Facebook
17/11/2007
Ouvriers non-délocalisables.
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15/11/2007
Bayrou à Quitterie Delmas : "tout est négociable, sauf..."
François Bayrou est en campagne. Il adore ça. Et d'ailleurs, ça lui donne meilleure mine que quand on le croise d'ordinaire.
Quelle campagne ?
Eh bien, Bayrou croit tellement dans la résurrection qu'il a besoin de périodiquement tuer sa famille politique pour se donner le plaisir de la voir renaître.
J'ai vu, un jour de 1995, Érice Azière, la mine des bons jours, parce que le conseil politique du CDS venait de se suicider sur l'autel de la création de l'éphémère Force Démocrate, puis en 1998 le conseil politique de Force Démocrate (dont j'étais membre) décréter sa dissolution dans la nouvelle UDF unifiée. Je verrai sans doute vendredi 30 novembre le congrès de l'UDF décider de se couper les mains pour s'en remettre au Mouvement Démocrate, le MoDem.
Bayrou, pour cela, a besoin du vote des adhérents de l'UDF, le 30, puis de celui de ceux du MoDem, le 1er et le 2. Le voici donc à la pêche aux voix. Et comme tout bon candidat en campagne, il n'a pas oublié sa panoplie de vocabulaire du terroir, le terroir étant ici anglophone et porté vers l'électronique et l'Internet. Sa conclusion, soigneusement préparée, lui permet d'employer cette provision constituée avec le soin méticueleux d'un candidat qui veut vraiment réussir.
Auparavant, lors de ce mémorable café démocrate où le leader démocrate s'est rendu à l'invitation de la décidément belle Quitterie Delmas, Bayrou a balayé de quelques phrases le travail de l'obscure main maladroite qui avait rédigé le projet de statuts mis en ligne sur le site du MoDem : quelque chose déplaît ? Effacé. Ca n'a jamais existé. Exit donc l'article 24. Exit tout ce qu'on veut. Sauf...
Mais avant d'en venir là, l'assistance particulièrement nombreuse (pas loin de deux cents blogueurs, cette fois, avec quelques militants du quartier) s'égare dans des questions d'actualité.
Cavada, conduire une liste commune UMP-MoDem ? Impensable. Bayrou, très net, écarte cette idée : il ne peut y avoir de liste à Paris que du MoDem seul.
Une jolie voix féminine, entre deux cigarettes, me faisait un peu plus tôt observer en aparté qu'il était normal que Cavada fût poussé vers la sortie : il faisait de l'ombre à Marielle de Sarnez.
Quioiqu'il en soit, Bayrou, après s'être réjoui que les adhérents lyonnais recourussent au vote pour désigner leur candidat aux municipales (puis, dans la même phrase, comme je lui demandais quand nous, Parisiens, pourrions voter nous aussi, avoir botté en touche en évoquant une commission tout en désignant Quitterie Delmas des deux mains), en vient à évoquer les trois principes sur lesquels il se battra au congrès : le comité exécutif sera entièrement nommé par lui (homogénéité de l'équipe), le MoDem sera un parti unitaire (pas de courants) et je ne me rappelle plus le troisième, un autre blog l'évoquera sûrement.
Sur l'équipe, il admet que son mode de nomination est un peu stalinien ; par rapport aux statuts en ligne, il introduit donc l'idée d'une sorte d'investiture (ou de ratification) de l'équipe par le bureau politique. Tout cela ressemble diablement à la France présidentielle de Sarkozy, mais il ne paraît pas le remarquer.
Sur les courants, ses arguments sont entièrement compréhensibles : d'autres partis sont morts de la stérilité des débats internes. Et il est vrai que l'image des rivalités qui minent le PS ne plaide pas pour l'existence de courants.
Et cependant, en ce domaine, on n'empêchera pas les gens de se rassembler par affinités.
Au bureau politique comme à la conférence nationale.
Le bureau politique a vocation à se réunir une fois par mois (un millier de membres convoqués, ça fera du bruit), et le "congrès permanent du parti", officiellement dénommé "conférence nationale", une fois au moins par an.
Sur la composition et l'élection de ces deux échelons, sur l'ensemble d'ailleurs des statuts et du futur règlement intérieur, tout est négociable : le congrès souverain remettra chaque mot des statuts en jeu, les amendements seront libres et soumis au vote. Gare aux absents. D'ailleurs, les absents ont toujours tort.
Sur ses trois principes, Bayrou se battra, ce qui ne signifie pas que le débat soit fermé, mais qu'il tient à son idée. Or comme c'est un obstiné Béarnais, il y a fort à parier qu'il emportera les suffrages.
Au MoDem au moins, il gagnera.
Quant à Quitterie Delmas, élégante dans son tailleur pantalon noir, dont elle ôte un instant la veste qui révèle ses épaules nues et brunes, elle regarde et écoute, montre parfois un peu de scepticisme sur les réponses de Bayrou, de plaisir aussi de la belle rencontre qu'elle a organisée. Et puis, de temps à autre, elle se perd dans l'admiration qu'elle a eue pour Bayrou pendant la campagne présidentielle et qui la reprend.
Eh oui, il faut survivre à l'injustice.
02:25 | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | | del.icio.us | | Digg | Facebook
13/11/2007
Première épitaphe de l'UDF.
Aujourd'hui, face à la trahison de ses amis, à la renégation de ses alliés, le voici au pied du mur et nous avec.
Il y a donc un contrat à passer avec lui : qu'il s'engage clairement sur le but et les méthodes de la démocratie qu'il compte mettre en place, et alors, qu'il s'appuie entièrement sur ceux qui comptent sur lui. C'est un pur instant d'éclaircissement, de clarification. Bayrou a besoin de nous, terriblement, pour surmonter la pression des crocodiles de l'UDF. C'est pourquoi, pour pouvoir lui prêter main forte, il faut que nous soyons particulièrement clairs quand, demain soir, au café démocrate de l'inégalable Quitterie Delmas, nous le rencontrerons.
Sérions donc les questions. Serrons-les.
Et sachons lui faire confiance si nous voyons que ses intentions sont transparentes et que les freins sont évidents à desserrer. Ne nous attardons pas sur le détail : ce qui compte, c'est ce qu'il fera, lui, pour incarner le MoDem sans concession aux vieilles logiques de l'UDF.
Ainsi pourrons-nous interpréter à notre façon le langage de Victor Hugo, à propos de la mort d'un personnage controversé, à la fin des "Misérables" :
"La chose simplement d'elle-même arriva
Comme le jour se fait lorsque la nuit s'en va".
23:20 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, statuts, Quitterie Delmas | | del.icio.us | | Digg | Facebook
12/11/2007
Régimes de retraite : la retraite ou le retrait ?
21:55 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : politique, MoDem, Bayrou, Sarkozy, retraites, grèves | | del.icio.us | | Digg | Facebook